Informations belges

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s.n. 1918, 17 Janvrier. Informations belges. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rb6vx09g7c/
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N° K77 his 17 Janvier 1918 INFORMATION BELGES (xxx) — L'Allemagne est responsable de la ruine de l'industrie belge. — Note du gouvernement belge. — Le Nieuioe Rolterdamsche Courant du 27 décembre dernier, a publié le télégramme suivant de Berlin du même jour : « Reuter pro page l'assertion que les Allemands pillent et démolissent les usines belges pour empêcher le commerce belge après la guerre. L'Allemagne a au contraire déjà, rien que dans son propre intérêt, tout fait pour rappeler à la vie l'industrie belge paralysée. Si elle n'y a réussi qu'en partie, la l'aute en est exclusivement à l'Angleterre qui a relusé, obstinément, toutes les tentatives faites pour pourvoir les usines belges en matières premières.» L'Allemagne tente en vain de rejeter sur autrui la responsabilité de la ruine de l'industrie belge. Les faits et ses propres aveux la condamnent. L'Allemagne est l'auteur direct du chômage industriel en Belgique Elle a saisi en 1914 et 1915 tous les stocks existants de matières premières. C'est directement à cause d'elle que l'importation de matières premières n'a pu être organisée. En août-septembre 1915, un système ayant pour but d'organiser pendant la guerre le ravitaillement des industries belges, sous des garanties internationales analogues à celles qui protègent le ravitaillement en vivres, fut soumis au gouvernement anglais et accepté par lui. Il ne restait, pour sauver l'industrie belge, qu'à obtenir l'adhésion de l'Allemagne.Celle-ci fit la sourde oreille et le projet demeura forcé-. ment sans suite. Le gouvernement britannique,dans une lettre publiée par les journaux, constata officiellement les reponsabilités de l'Allemagne. L'autorité allemande a ensuite aggravé la plaie du chômage en interdisant les travaux publics et en réquisitionnant les usines, les métaux et les cuirs, pour des besoins militaires Après quoi, elle a institué le barbare système des déportations d'ouvriers avec travail forcé en Allemagne, système qu'elle a dû interrompre officiellement, après quelques mois, devant le soulèvement de la conscience universelle, mais pour y substituer aussitôt le labeur forcé de la population civile dans des travaux de guerre, par ordre de l'autorité militaire. Ce système sévit toujours dans les zones d'étapes des provinces des deux Flandres, du Hainaut, de Namur et de Luxembourg.Concurremment la pratique des réquisitions a été généralisée et appliquée notamment aux produits naturels et fabriqués, à l'outillage, aux moteurs, aux moyens de transport animé et mécanique. Enfin, des mesures fiscales et administratives ont été prises pour fermer les derniers débouchés des produits belges en pays neutres. Ces faits sont incontestables : ils sont établis par les très nombreux arrêtés et ordonnances de l'autorité allemande, officiellement publiés. Présentement, la rafle des dernières ressources économiques de la Belgique occupée est poussée à un tel point qu'on enlève méthodiquement toutes les machines des usines réduites au chômage, tantôt pour les remonter en Allemagne, tantôt pour les briser et les utiliser comme mitraille. Le but de cet ensemble de mesures destructives est double : d'abord ravitailler l'industrie de guerre allemande, ensuite abattre la concurrence de la Belgique et s'assujettir plus tard l'industrie belge par les besoins mêmes de sa reconstitution et de son réoutillage. Les preuves recueillies à cet égard par le gouvernement belge sont concluantes. 11 est significatif que ce soit à des industriels allemands, concurrents directs des industriels belges, qu'on ait confié en général la tâche du dépouillement systématique des usines. Certains se sont autorisés de leur qualité officielle pour surprendre des secrets do fabrication (exemple à la fabrique de soie artificielle d'Obourg) et des procédés personnels d'exploitation ou de commerce. D'autre part, il a échappé à des personnages autorisés, des aveux reproduits par la presse allemande, et qui ne laissent point de place au doute. Ils s'échelonnent au cours des années 1915 à 1917 ; ils sont concordants et sont devenus de plus én plus précis à mesure que la guerre se prolongeait. •Une foule d'entre eux sont recueillis avec fac-similés dans l'ouvrage de F.Passelecq,paru en 1917 : Les Déportations belges à la Lumière des Documents allemands. Dans plusieurs, l'Allemagne jette vraiment le masque. A titre d'exemple, on peut se borner à rappeler pour une seule industrie, celle du verre, l'aveu du Dr Gôtze, syndic de l'Union des Industriels verriers d'Allemagne, dans la Wirls-chaftszeitung der Zentralmachte (numéro 40 du 10 novembre 1916) à savoir que les mesures prises par l'administration allemande ont eu pour effet et doivent continuer d'avoir pour but « d'exclure, de façon définitive, la possibilité d'envois incontrôlables de verre belge aux pays étrangers neutres. » Et quant au fait que l'Allemagne poursuit la destruction des usines dans un dessein militaire sans aucun égard pour les besoins économiques belges, ni pour lé, droit des gens, il suffit de citer ces passa ges d'une note officieuse parue dans la Nordd Allg\ Zeituny, n° 392, du 18 décembre 1917, où l'Allemagne plaide catégoriquement coupable : « Toutes les mesures prises en Belgique sont inspirées des nécessités de la guerre. « La mise en exploitation sous le contrôle militaire de fabriques belges aux fins de réparation de locomotives et d'automobiles ainsi qu'en vue de la production de matériaux pour le front, s'effectue afin de dégorger l'industrie allemande et d'économiser des transports. L'enlèvement de machines et d'autres installations dans les usines belges est devenu nécessaire par le fait que toute l'industrie allemande travaille à l'exécutieu de commandes de matériel de guerre... « En dégorgeant le marché indigène de tous les travaux d'agrandissement d'usines, on accélère la production de munitions et autres matériaux... « Par suite de l'activité intense de toute l'industrie allemande, les machines-outils et autres installations sont fortement mises à contribution ; elles doivent de temps en temps être partiellement remplacées par des machines neuves, tandis que d'autre part, les pièces de rechange doivent pouvoir être amenées rapidement à pied-d'œuvre si l'on ne veut pas voir diminuer la production du matériel de guerre. Les machines et installations utilisées à ces fins sont évidemment prises dans les usines belges. La destruction d'usines entières en vue de la production de mitraille s'effectue pour maintenir à son niveau actuel la production de feret d'acier en Alle-mangne ou, si possible, l'accroître encore... » « 11 est non seulement possible, mais même évident que, dans l'appréciation de toutes les mesures de l'autorité militaire, la question de la continuation du travail dans quelques usines du pays occupé doive être subordonnée aux considérations tendant à épargner la vie des soldats allemands et à protéger parle fait notre force nationale. » Quand, après cjs aveux, ou voit un télégramme officieux de Berlin du 27 décembre 1917, envoyé en pays neutres, réaffirmer que « l'Allemagne a déjà, rien que dans son propre intérêt, tout fait pour rappeler à la vie l'industrie belge paralysée », on est obligé de constater, une fois de plus, que l'autorité impériale aggrave ses exactions persistantes en Belgique occupée d'un manque délibéré de sincérité.

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Cet article est une édition du titre Informations belges appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Le Havre du 1916 au 1919.

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