N° 424 13 Août 1917 Informations Belges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première -de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, Ti'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les oommunioations de service : 53, rue des Gobelins, HiE HA."VR.E (Seine-Inférieure) France. (xx) — La crise alimentaire en Belgique occupée. — Le rationnement de la viande à Alost. — La ration de viande accordée à Alost 1 petite ville de la Flandre Orientale située au centre d'une région agricole, a été réduite à 100 grammes par habitant et par semaine. On peut, en outre, se procurer, par quinzaine, 100 grammes de graisse alimentaire. Les autres vivres sont rares et chers. On a procédé à la saisie des moissons y compris la récolte des fruits. (xx).— La protection de l'enfance en Belgique occupée. — Le correspondant bruxellois du journal hollandais AIgemeen Handelsblad, d'Amsterdam (28 juillet 1917, édition du soir), expose dans une longue lettre, datée de la capitale belge, l'organisation de l'œuvre de la protection de l'enfance en Belgique occupée. Yoici, d'après ce correspondant, comment fonctionnent ces services : Le Comité national de secours et d'alimentation a constitué, dans son sein, une « Commission d'alimentation pour les enfants». Cette Commission intervient surtout par voie de subsides aux œuvres locales anciennes et nouvelles, qui se classent dans l'une des catégories suivantes : 1» Bien-être des nourrissons ; 2° Conseils pour l'élevage des nourrissons ; 3" Distribution de lait aux nourrissons; 4° Alimentation de la première jeunesse ; 5» Cantines maternelles; 6° Cantines pour enfants débiles ; 7° Crèches ; 8» Repas scolaires. Les œuvres pour les nourrissons (1», 2», 3», 4°) sont subventionnées à condition d'être dirigées par un médecin responsable et basées sur des données scientifiques ; en outre, les enfants, dont la fiche sanitaire doit être établie, doivent être pesés régulièrement.Les subventions atteignent, souvent, les deux tiers de la dépense totale. Par exemple, la Commission attache une telle importance aux œuvres consultatives qu'elle accorde des indemnités très sérieuses aux organisations locales de l'espèce, dont les frais se trouvent ainsi presqu'entièrement couverts. Dans les cantines maternelles, les futures mères sont admises après le sixième mois de la grossesse et elles continuent à les fréquenter jusqu'à ce que le bébé ait atteint l'âge de 9 mois. Les repas, spécialement copieux et soignés, sont servis à la cantine et doivent y être consommés. Le correspondant de 1' « Algemeen Handelsblad », qui a visité une de ces cantines dans l'agglomération bruxelloise, en fait le plus grand éloge. Mais ce sont les enfants débiles qui sont l'objet des soins les plus dévoués, car dit 1' « Algemeen Handelsblad» : « L'affaiblissement de la jeunesse devient de jour en jour plus grand». On a organisé, pour eux, des réfectoires spéciaux où, jusqu'à l'âge de 12 ans, ils trouvent des repas fortifiants. Le médecin, placé à la tête du réfectoire, procède à une visite mensuelle de chaque enfant. Le repas supplémentaire servi à ces enfants, consiste en un potage, 50 grammes de viande, un œuf, des légumes, des

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