PUBLICATION AUTORISÉE PAR L'AUTORITÉ MILITAIRE DIRECTION ~Aum ■ B OU C'A RT. H. M.B. Ï//LL/BRS-LE-SEC ( Calvados) 3? Année N° 7. — AOUT 1918 CHEZ NOUS. Nouvelles générales. Les récoltes sont magnifiques, mais les légumes pour la soupe populaire sont mal venus car il a fait trop sec lors du repiquage et de l'ensemencement. A Nivelles, il y a un champ d'aviation : il y meurt 3 ou 4 boches par semaine. 3 ou 4 cinémas fonctionnent mais leurs représentations sont épouvantables. Pour venir de Bruxelles, on va en train jusqu'à Waterloo puis à pied. Les Irains sont fort rares et d'une inexactitude incroyable. On n'a guère laissé que juste assez de chevaux pour l'agriculture. Tout est calme dans notre coin : on a coupé peu d'arbres dans les parcs. Les vols dans les champs se font par grandes bandes. C'est rare qu'on attaque les fermes et les maisons isolées. On trouve tout ce que l'on veut mais les prix sont énormes : une bouteille de vin 15 fr — une bouteille de Champagne 60, 70 fr. — un costume d'homme 800 fr. — une cigarette 0,25 fr. — un cigare ordinaire 1 fr. — L'usine métallurgique près de la gare de Nivelles a été tout à fait rasée. I«ro. — Des géomètres nommés par le Comité national d'alimentation évaluent la superficie des terres recouvertes de seigle, froment et pommes de terre. Les grains, la farine, le beurre, les pommes de terre sont réquisitionnés. Le commerce en est iuterdit. On peut cependant se procurer ces articles par fraude, mais on les paie alors fort cher : le grain et la farine de 600 à 1,200 francs ; le beurre de 30 à 35 fr. ; les pommes de terre de 250 à 300 fr.

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