Journal de Bruxelles: politique, littérature, commerce

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s.n. 1918, 19 Novembre. Journal de Bruxelles: politique, littérature, commerce. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mw28912t1w/
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lO c MARDI 19 NOVEMBRE 1918 98e année. sentîmes le numéro 4" Direction et Réfection : 4, Impasse de la Fidélité, 4 Bruxelles Directeur: L. GILLE ABONNEMENTS: Les prix seront fixés très prochainement JOURNAL DE BRUXELLES 3SSHB8SP7VK. iiiiisiratioii : 4, Impasse de la Fidélité, 4 Bruxelles ANNONCES & RÉCLAMES Pour tout ee qui concerne la publicité s'adresser directement ^^exclusivement à la> DIRECTION DU JOURNAL n° 4, impasse de la Fidélité, I Brnxelles. DIEU ET PATRIE Il Tînotice suprême C'est la leçon que S. E. le cardinal Mercier tire des^' événements dans la lettre pas-toralejrji aité. lua ijimanche. 11 y dit no-tamment : Vous souvient-il, mes bien chers Frères, des derniers jours du mois d'Août et des premiers jours de Septembre 1914? Noui étions alors souple coup d'une invasion qui, avec la fougue d'un ouragan, s'était abattue sur nos provinces, de Virton et de Dînant jusqu'à Louvain, Aerscbot, Die^t, Haeien, le Limbourg; notro Gouvernement s'était retiré Anvers, le Gouvernement Français à Bordeaux; l^iuiée du général von Kluck était à quelques kilomètres de Paris. A l'enthousiasme qu'avait suscité dans la conscience nationale la réponse du Roi aux propositions de mar-chandage^^Jj^vahissenr-: « Non, vous no passerez pas! » %v1ut sii.-c.jdi; cne inquiétude sombre qui se tradufeàit en îuuriiuireS^jpntre la divine Providence : Si Du jpftf'euts- peianettrait-il . qu'un eïïvShlsseûr parjuré triomphe et que l'envahi, innocent, soit martyr. Et, chose bizarre, ceux qui sommaient le plus impérieusement le Dieu suprême de leur accorder un miracle, pour faire resplendir, sur l'heure, la justice, étaient eeux-la même qui nient lo plus insolemment les miracles chaque fois qu'il plaît à la Divine Providence d'en produire. Non, mes Frères, Dieu n'a pas nos impatiences. Il agit avec force et douceur. Il laisse ordinairement se dérouler le jeu naturel des causes secondes; Il permet même que les hommes abusent, jusqu'à un certain point, de leur liberté, parce qu'il sait qu'à son heure, Il tirera le Ijiea.du mal et q.ue l'iniquité elle-même viendra il.'p^Nlf^^aj'/'u^d^aWMÉpjlÉfoctible mstice. Supposé que, des les premiers Jouis, à Maubeuge ou à Saint Qiieniin, pw exemple. l'Allemagne eût été battue et forcée de conclure la paix, son crime eùt-il été vengé? Manifestement non. Dans dix ou vingt ons, e..e eût pris sa revanche, et, plus hautaine encore et plus cruelle,, elle eût renouvelé sur nos fils ses scènes de carnage. Le sang de nos héros, les larmes de nos inères eussent trempé noire toi, sans le féconder. 11 eût manqué aux cvénenientsja puissance éducative qui aura f&i^,u^WTtt"^"jB|g(((fe'>uue génération saine, forte, pûur les reconstructions morales et économiques de demain. Il eût manqué à l'envahisseur le châtiment solennel qui lui était dû. §11 eut manqué à l'Europe, au monde, le spectacle indiscutable de la Toute-Puissance divine c - i domine les peuples, les souverains et les empires. Nous n'esesions pu répéter la parole célèbre qui me monte sans cesse au cœur et aux lèvres depuis ces dernières semâmes : Dieu seul est grand, mes Frères. Oui, Dieu est grand, et il agit gpandement ! La caste militaire prussienne se plaisait à ce défi : NonsJuUons, .seijlg, sgnt^o pnjponde d'ennemis, et c'est nous les vainqrieu^î'rtrar un peu, elle eût repoussé du pied ses alliés, afin de ne devoir partager avec peS^oançute; gtoWs«jjfeiaie, et do pouvoir dire à l'univers étonne : 'Moi,séuTj èt cela sufiit 1 Et la voilà seule, la superbe 1 Toute seule, la caste militaire !. Tour à tour, la Bulgarie, la Turquie, 1* Autriche-Hongrie, le peuple allemand lui-même se sont détachés d'elle. Elle eat seule, mais, cette fois, en face de ses vainqueurs! Battue, à plat, l'éduito à néant! La devise barbare « La force pïime le droit » a reçu le coup de grâce. Les rêves de domination, pangermaniste se sont dissipés comme un gaz asphyxiant qu un coup de vent empoçte;i. Seul le Droit est à 1 honneur, le Droit restaurateur de la Belgique une, librej, indépendante; réparateur de l'intégrité de cette merveilleuse nation française, qui a tenu le monde en admiration devant l'indéracinable ténacité de sa foi chrétienne, devant sa bravoure et son génie durant tout le cours tlë la Grande Guerre ; rému nérateur des peuples Anglo-Saxons, auxquelles l'histoire décernera l'auriole de la grandeur morale et des vertus olhâ&iwc '. >-«»•♦■«>-< M. Léon Delacroix chargé de la formation d'un nouveau ministère iOI M. S. le Roi, a fait remettre, dans les premiers jours de la semaine dernière, par M. Trancqui, qu'il avait reçu au front belge, à M, Levie une liste de personnalités avec qui il désirait s'entretenir. Les entrevues ont eu lieu jeudi et vendredi. Ont été reçus : Du côté catholique, MM. de Favereau, président du Sénat; Levie; Ryckmans, sénateur d'Anvers; Delacroix, bâtonnier des avocats de cassation; Neerincx, professeur à Louvain, où il a joué un grand rôle dans l'administration de la ville pendant la guerre ; Tibbaut, député de Termonde ; Bê-thune, député d'AJost; Jaspar, avocat à Bruxelles. Du côté libéral : MM, Machelynck, député dcGand; Hanssens, député de Bruxelles; Jamar, député de Tournai. Du côté socialiste, MM. Pastur, député permauent du Ilainaut, L. Bertrand et T. Woutojs, députés. M. Ànseele avait déjà îté reçu lundi en même temps que M. P.-E. Tanson, député libéral. M. Jaspar, l'avocat bruxellois bion connu, a aassi été reçu. MM. Masson et Franck, députés libéraux, Sguraient également sur la liste des person nalités invités ; mais l'un est encore détenu en Allemagne, l'autre n'a pu se rendre à l'invitation, étant malade. Lundi matin, le National, succédané du Patriote... pardon, de la Libre Belgique (voir à notre «Revue de la presse») a annoncé que M. Léon Delacroix, « a été chargé par le Roi de constituer le Gouvernement de la Restauration Nationalew.il ajoute : Le cabinet comprendre six membres de la droite, trois membres de la gauche libéral© et trois membres de la gauche socialiste. Il est vraisem5lable que parmi les membres de ce nouveau midistèra figureront quelques membres du Gouvernement qui a géré les intérêt* du pays durant la guerre. La rentrée de M. de Broqueville e.*t dans l'ordre des choses posssble. M. Léon Delacroix s'est déjà mis en rapport avec ies divers groupes politiques. On considère comme probable que les ministres libéraux seront MM. Hymans, Franck et Maison, ou, à défau; de M. Masson, M. P.éE. Janson. Les ministres socialistes se.ont MM. Anseele, Van-dervelde et Wauters. En ce qui concerne la désignation dos ministres catholiques, rien ne paraît encore définitivement décidé. Parmi les noms cités jusqu'à présent figurent ceux do MM. de Broqueyille, Reukin, Van de Vyvere, Harmignies, Jaspar, baron Ruzette et Ryckmans. Il serait d'ores et déjà décidé que M. Hvmans resterait chargé du portefeuille des affaires étrangères. Une des conditions mises par M. Delacroix à l'acceptation de sa mission est qu'il sera désormais attaché à chaque département ministériel un conseil technique composé de personnalités aux lumières desquelles l'on fera appel de façon constante. Ce nouveau rouage, appelé à collaborer avec le personnel administratif, est apparu comme une combinaison aussi pratique qu'heureuse. Il est de de nature à rendre les plus grands services en établissant un contact permanent entre les envers services et le pubic intéressé*-» Le Peuple déclaro qne toute combinaison relative à un nouveau ministère est prématurée.UNE VISITE ÂU PALAIS DE L5 N&TIOH Les cochons! Je ne trouve pas d'expression plus forte pour traduire l'immense dégoût, la nausée que j'éprouve au retour d'une visite à la Chambre des Représentants et au Sénat. Ces merveilleux locaux ont été ravagés, pillés, souillés par une bande de vandales. Ils ont été abandonnés dans une situation telle que leur état délie toute description. Je vais rn'essayer cependant d'en donner, dans la mesure où il m'est permis de ce faire — car la copie m'est strictement mesurée— une faible idée. J'ai parcouru avec quelques confrères ces locaux où le parquet effectuait une enquête méthodique. Nous en avons emporté tous la même impression désolée, eilarés à l'idée de travail fou d'assainissement, d'épuration, de grattage, de nettoyage, de restauration, enfin qu'il va falloir accomplir pour remettre dans un état quelque peu présentable les deux Palais où vont devoir siéger incessamment les Représentants de la Nation. Au rez-de-chaussée, le péristyle d'entrée est méconnaissable. Les dalles de marbre sont couvertes d'une couche épaisse de crasse, formée de liquides variés qu'on a répandus et piétines. Sur les murs des colonnes, grises de poussière, des cartes de la guerre. A gauche de la porte d'entrée une chambrette en planches avec un lit de camp, une table, des chaises, un fauteuil, une cabine téléphonique à irois appareils avec, dans un coin, un cerllin nombre de grenades à main, un sac, des vêtements, des papiers, tout cela dans le désordre de l'abandon. A droite et à gauche, des bancs, des tables, des écrans de toile, des sacs de ciment crevés dont le contenu coule sur les dalles. Allons jeter un coup d'oeil au Sénat. En haut de l'escalier d'honneur, une surprise. Les balustrades en bronze ouvragé qui servent de garde-fou ont disparu et font place à des balustrades en bois. Le bronze des belles colonnades de marbre a été également enlevé. Chapitaux et soubassements ont été reconstitués en bois, et les Allemands se sont donné le mal de,les peindre pour donner à ce revêtement en toc l'apparence du métal. La salle des séances où se déroulèrent tant de procès retentissants aux péripéties dramatiques est assez bien conservée. Les tapis, les fauteuils sont en état relativement bon. Les portraits historiques n'ont pas soullert, ni la tribune présidentielle, ni les boiseries d'acajou du pourtour. Mais c'est tout. Ailleurs c'est le chaos, le désordre sauvage et dégradant. La salle de Peinture garnie des tableaux présidentiels est immondes. C'est une confusion de tables, de chaises, de bureaux, de cartonniers, d'armoires, de fauteuils au drap usé jusqu'à la trame, de bouteilles vides, d'archives éparpillées, de caisses, dejjpapiers et de documents éparts. Les épais tapis sont imbibés encore d'un liquide noir, répandu comme à plaisir. Les garnitures de cheminée ont disparu. La 1 sheminée elle-même, pleine jusqu'à mi-corps i le documents consumés dans la hâte des ! derniers jours déverse sur le tapis un flot de cendrées. Sur une table un bouquet de ; chrysanthèmes dans un vase achève de se faner. Et des téléphones partout cloués dans les boiseries blanc et or nés lambris ou posés sur les tables. Les salles des commissions sont dans un désordre indescriptible. Partout des tables, des armoires, des caisses de cigares vides de leur contenu, des verres et des bouteilles qui traliissent le penchant à l'ivrognerie des soudards teutons. Les tapis ont disparu ou sont en lambeaux, usés par les bottes des barbares. Je suis allé de salle en salle dans ces magnifiques appartements qui servaient aux séances de commissions. J'y ai trouvé une confusion inouïe, une saleté repoussante inénarrable, une accumulation de meubles, de paperasses, d'objets disparates, d'appareils de toute nature, de journaux allemands en paquets, de déjections. Le vestiaire des sénateurs a disparu, divisé par des cloisons de planches en "cabinets de travail où règne le même désordre qu'ailleurs. A quoi bon noter Les détails de ce tableau repoussant. Il faut voir les salles des sections de la Chambre transformées en dortoir pour avoir une idée de l'état de malpropreté dans lequel se complaisaient les hôtes si dégoûtants du Palais de la législation. Il y a là aligner vingt, trente lits de fer dont les matelas srevés montrent leur paille. La soldatesque qui occupait ces bouges n'a même pas res-«r peei&tes immenses tableaux garnissant les murs. Une grande toile de Van Severdonck, , une "autre représentant l'entrée à Bruxelles ' de Lêopold II portent de larges déchirures st des trous. Les appartements présidentiels si frais et ■ si coquettement arrangés présentent un i aspect désolant. Mais à quoi bon poursuivre ce' récit. Il faudrait constamment se répéter, 1 décrire le même spectacle écœurant, les , mêmes horreurs, le mémechaos monstrueux. ] J'ai lui ces lieux deshonorés et puants. En passant devant le ministèi-e de l'intéi'ieur, 'al voulu y jeter un rapide coup d'œil. J'ai, jreculé dès l'entrée devant l'aspect sordide l'ignominie de ce vestibule d'entrée sale comme une écurie. Ah! les cochons. P. D. Les traîtres icmt la justice Nous avons annoncé dans notre numéro d'hier que le Parquet avait mis en mouvement l'action publique contre les individus qui,dans la presse censurée.ont trahi le pays. Les arrestations se suivent. Les recherches de la police sont ardues, du fait que les misérables poursuivis se cachent de leur mieux. Voici la liste de ceux que la justice a pour i'instant arrêtés : Raymond Nyst, Ghes-quiôre, Pierre Grimberghs, Aimé Huit, André Moressée, tous de la Belgique-, Wilhem Vogel, de la Revue Internationale; Georges Ghislain,de L'-ffc/tOîlIippoly te Haerynck, Pierre Ghielen, Joseph Herremaris, Urbain Rietjens, Octave Stygers, tous du Tijd. La Belgique et le Bruxellois sont mis sous la main de la justice. M. le Président Benoidt, assisté de M. le Greffier Roussel, a assumé l'instruction de toutes les allaires de trahison où sont impliqués les détenus énumérés ci-dessus et ceux de leurs acolytes qui, tôt ou tard, iront les rejoindre en prison. REMUE DE LA PRESSE Chez les socialistes Le Peuple annonce " qu'un congrès extraordinaire du P. 0. B. se tiendra les dimanche 1er et lundi 2 décembre prochain, à l'a Maison du Peuple de Bruxelles. " Les groupes son^ invités à délibérer d'ici là sur l'ordre du jour adopté par « le bureau chargé du conseil général » ; nous avons l'ait connaître hier cet ordre du jour; rappelons que les auteurs réclament le S. U. à 21 ans, six mois de résidence, avec la R. P. intégrale, l'abolition de l'article 310, l'extension du droit d'association à tous les fonctionnaires et ouvriers des services publics, la taxation des bénéfices de guerre et la poursuite des traîtres et des accapareurs. . Ils ajoutent : Aces conditions, le Conseil approuve éventuellement pour la période transitoire, la constitution d'un gouvernement national, &ans majorité de parti, chargé de jérer les affaires du pa\>., préparer les élections dans m délai maximum de six nuis, et prendre les mesures irgentes que nécessitant les événements. Le Peuple dans l'article de tête de son auméro de dimanche rend hommage aux * armées libératrices qui, confondues sous les oannières de toutes les nations dignes de la civilisation, pénètrent aujourd'hui dans Bru-selles, chassant devant elles les débris mi teux de ce qui fut un régime de tyrannie, de misère et d'épouvante. » Ello dit aux « frères belges » : Serrez, serrez bien fort sur ws poitrines fraternelles vos frères, pères, parents, anais et camarades de cette héroïque petite armée belge ; ils vous sojjt doublement cher.-., d'abord parce qu' ils sont le sang de votre sang, ensuite parce qu'ils sont, ainsi qu'en atteste la conscience des peuples et la dira l'Histoire, ceux qui, le« premiers, ont sauvé l'humanité de la barbarie. Voici la partie final de l'article du journal socialiste : C'est le destin de la guerre de semer les ruines, de traîner dans son sillage rouge, la maladie, la famine, lu révolte de la colère, de la vengennee et du désespoir et parfois, dans les pays vaincus, d'accumuler toute cette dynamique de décomposition sociale pour l'explosion d'une révolutien. La classe ouvrière belge a, derrière elle, tout un passé de luttes opiniâtres, d'efiorts d'organisation et d'initiative hardie. Elle saura regarder en face tous les aspects de cette réalité et trouver dans son sang-froid, dans son énergie' dans «on audace réfléchie, toutes les forces qu'exigent les responsabilités dont elle n'a pas peur. Il faut reconstituer la Belgique, il faut refaire l'humanité. Mais aveugles et insensés seraient ceux-là qui s'imagineraiont que l'édiflce de demain puisse èûpe reconstruit avec Tes matériaux d'hier. L'édifice do demain, c'est la démocratie triomphant dans 1e monde entier, qui nous en apporte le plan ordonné, rendant la maisou humaine habitable à tous ; les matériaux de demain, c'est la eommot'ou sociale, ébranlant l'univers, qui les jette à nos pL Js et nous permettra, dans uu style élancé et altier, de bâtir le foyer d'une classe ouvrièxe ayant payé, de son sang, le droit à Yexistence libre et heureuse. Fête aujourd'hui, lutte et travail demain. Vive la Belgique nouvelle. Vive le Suffrage univarsel et la démocratie. Vive le Socialisme! La nouvelle " Libre Belgique Tous les journaux bruxellois d'avant la arnerre ont reparu dimanche,' sauf deux : la Chronique, mais r sa réapparition n'est qu'ajournée, àssure-t-on ; le Patriote, mais il est remplacé par... la Libre Belgique, qui roprend le Patriote en en changeant le Litre et en devenant quotidienne. M. Victor Jourdain, fondateur et rédacteur en chef du Patriote, est mort « au moment où l'aurore de la victoire glorieuse se levait sur la, Belgique •*. C'est à lui, revèle la Libre Belgiaue actuelle, qu'est due la fondation de la Libre Belgique clandestine ; il y écrivit les articles signés » Helbé ». Lui-même, en se reportant à quelques mois en arrière — disent ses successeurs d'aujourd'hui —aurait pu s'étonner de ce qu'il écrivait et des articles auxquels il ouvrait la porte du journal. Mais les événements avaient dissipé ses illusions inspirées par une foi trop confiante dans les traités garantissant notre indépendance. Les idées défendues par la hardie petite feuille clandestine du temps de l'occupation resteront celles du journal quotidien que le groupe de ses principaux rédacteurs va maintenant publier. La Libre Belgique quotidienne détermine d'ailleurs, ses « principes directeurs » dans un article, où elle commence par affirmer sa foi catholique. Plus loin elle écrit : Est-ce donc chose si difficile que de s'entendre, en réglant une fois pour toutes les questions qui divisent et qui renaissent sans cesse? Tous les Beiges n'ont-ils pas les mêmes ambitions, les mèmes^intérèts £ N'ont-ils pas tous les mêmes devoirs et partant les mêmes droits ? Dès lor/ ne doivent-ils pas être traités tous de la même façon ? Dans cet ordre d'idées la question scolaire grève lamentablement notre vie publique : au fond, elle demeure le germe fatal de toutes les polémiques et de toutes les di isions. Elle subsistera tant que la liberté et l'égalité absolues des pères de famille en matière d'instruction et d'éducation n'auront pas été proclamées et efficacement sanctionnées.Comment est-il possible de méconnaître la légitimité de pareille revendication? En arrivera-t-on à dissiper enfin ces malentendus pernieieux ? Nous y travaillerons, quant à nous, de toutes nos forces. Le développement du génie flamand nous tiendra k cœur. Nous le considérons comme un facteur essentiel de l'avenir de la Patrie Belge. Il faut sur cette question brùlâoite que l'on s'enteq,^ fraternellement, avec la préoccupation de sauveg^edér l'unité nationale st la ltberté de foi. 11 faut que l'on abandonne toutes les mesquineries maladroites qui ont desservi la cajuse flamande, et qua. l'on punisse his trahisons qui ont tenté de la compromettre.En matière politique, nous sommes d'avis que la souveraineté populaii£ doit s'exercer sans restriction qui pourrait en fausser Te fonctionnement. Le problème est pç>sé. Il'faut le résoudre logiquement intégralement, sans arrière-pensée et sans expédient. Les courants d'opiuiôn sont à cet égard impératifs dan1**' le monde entier. Ils Tendent à lever les barrières que des intérêts égoïstes de partis pourraient tenter d'opposer à la volonté' de tous. Cela revient à dire qu'en matière électorale nous sommes partisans non d'un droît de suilraga restreint aux hommes seul.1?, mais du seul suffrage vraiment universel — celui des hominen et des femmes. Une circonstance donne un intérêt particulier à la publication de ce programme par la Libre Belgique : c'est que M. Léon Delacroix passe pour; un des patrons politiques du nouveau journal et que le programme en question n'a donc vraisemblablement pas été publié'dans son adhésion. Or, M. Léon Delacroix, c'est peut-être, on l'a vu plus haut, le chef du cabinet de demain. Nous souhaitons de tout cœur la bienve-nue à la Libre Belgique quotidienne. Puisse-t-elle retrouver sous le régime de la liberté de la presse le succès et la popularité qu'elle a eue sous le régime de l'oppression] >— < Eohos et Nouvelles On se les disputera I ■Les personnes habitant l'agglomération bruxelloise qui sont disposées à loger chez ailes des officiers alliés, sont instamment priées de se faire inscrire à l'hôtel de ville ^Salle gothique), tous les jours, de 10 h. du matin à midi et de 3 à 5 heures du soir. il y aura du charbon. M. Max Hallet a fait savoir au Conseil communal que M. de Brouckère, nommé commissaire du gouvernement pour 1e ravi-.aillement du Ilainaut, avait annoncé au Collège que dès lundi, 18, la villp recevrait lu charbon, non seulement pour le fonctionnement des services du gaz, mais pour la population. Le ravitaillement en charbon. La Société Coopérative des Charbonniers uruxellois a pris toutes les mesures nécessaires pour reprendre contact avec les Charbonnages. Les trains dès associations char-aonnières qui, jusqu'à présent, ont assuré le ravitaillement de la capim^e sont actuellement dans l'impossibilité de circuler. Ëntretemp^, les arrivages seront assurés par dos bateaux de la Société Coopérative lui déjà sont en route. Il y- -a donc liejj. l'espérer que l'émission des bons de cjjar-jon momentanément suspendue/bourra être reprise très prochainement. Un monument à nos martyrs. M. De Mot a fait vendredi soir au Conseil communal une proposition qu'il a formulée lans ces termes suivants : » Après quatre années d'oppression, s'ouvre enfin pour nous, l'heure de la répa-■ation. L'ennemi, souillé du sang île ses .'ictiines, se retire vaincu, emportant l'exé-jration du monde entier. La capitale s;ap-jrête à fêter son Roi, les soldats, et notre jrand bourgmestre. Elle glorifiera ceux qui sont tombés pour défendre notre indépen-lance odieusement menacée. Mais il en est i'autres dont le dévouement ne peut pas ître oublié. Miss Cavell et quarante de nos concitoyens ont expié sous les balles allemandes leur dévouement pour la patrie et leur amour du droit. Je m'incline avec respect devant les tombes de ces martyrs do la plus juste des causes. Je propose de leur ilever devant le tir national où ils ont subi leur supplice un monument commémoratif ie leur héroïsme. Ce monument inspirera aux génératians futures l'horreur du despotisme et l'amour de la liberté. M. Lemonnier s'est associé a ses paroles. [1 a déclaré qu'au moment où les Allemands quitteront la capitale, l'événement sera annoncé à la population par des hérauts placés au haut de l'escalier des Lions. » Les troupes beiges à Anvers. D'après nos informations, les Allemands ont évacué Anvers. Le haut commandemen-français a prévenu le commandement allemand cpie les troupes belges seraient arrivées à Anvers le 15 au matin, pour occuper la ville. Elles ne devaient pas dépasser avant midi le pont de Burcht. M. Vaientin Brifaut, député de Philippeville, qui dès le début de la campagne s'est engagé dans l'armée belge ut s'est illustré par maints exploits constatés par des citations à l'ordre du jour s'est payé la joie, samedi, de rentré chez ses parents, à Uccle, par la voie des airs. Il transportait, à bord de son avion, un Français et un Anglais. La descente s'est faite sans encombre, aux environs de l'avenue du prince-^d-'OranKe. ïr à dinô chez lui, tandis que la police sur-veillait l'appareil. Puis, vers 3 heures, il a repris son vol vers les lignes belges. » >—«4-S»—? ; | Chez si8s bojjflfcouts Nos Boy-Scouts ont tenu dimanche matin 't 11 heures, une réunion plénLire eh la salle luColiseum, rue des FripHj^g* Le local était sondé et c'était plaisir draovoir les tenue» le nos pimpants scouts. 'les uns pas plus tauts oùftflu, les autres devenus des hommes iu cowyrtlo ces quatre aunées. La séance a débuté par un peu de cinéma; limes nationaux et patriotiques. ..durelle-ment, auxquels on a fait grand ssccès. .Qurtre orateurs ont pris ensuite ia parole . MM. Bouvé, chaf des Eclaireurs cie Belgique, Graux, chef des Boy-Scouts Belges, Co'rbisier, chef des Bndten-Powell Belgian Boy-Scouts, et l'abbé De Moor, aumônier militaire. Tous quatre ont parlé dans un esprit d'union, de cordialité et d'entente ab solues. Aucune décisionn'a été prise, sauf

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Cet article est une édition du titre Journal de Bruxelles: politique, littérature, commerce appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1841 au 1926.

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