Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 05 Avril. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/125q815z6z/
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dimanche 5 avril I91fl 5 centimes le numéro 58me année N° 95 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : ; qiûuB : 15 francs par an ; 7-50 francs pour six moi» ; 4 francs pour trois mois 8 ' Pour l'étranger, le port en sut REDACTION & ADMINISTRATION : 8, RUE DE FLANDRE. 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES' Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. ^Assurances sociales Lis Mutualités et les Conseils répnaux I discal-ion des budgets sera bientôt ;el la Chambre abordera immédiate-PS après le grand début sur les assuran-f■ sociales. Les socialistes se sont en'len-î? nouraue trois seulement de leurs ora-h îrs prennent la parole. Les libéraux el !" calboiiqucs semblent vouloir adopter la méthode, car, pour la gauche Libé-; ;",,e son] inscrits que MM. Persoans=. iwandre et Pécher, et pour lu droite, MM. Lersoen de Wouters et Verhaegen. Ce-Ljanl tout le monde reconnaît qu'il sera £ difficile d'aboutir au cours de la pré-Lie session. "fest qu'il s'agit, celte fois, au probie L"ie plus vaste, le plus complexe, le plus îitlicile el le plus grave qui se soit jamais tiwentt (levant le Parlement. Il soulève L oueslions nombreuses et importantes. S|,il définitive ment, en matière d'assu-«uoes abandonner le régime de la liberté Isubsidiiée pour adopter le principe de l'obi i-Lioti® La Chambre se ralliera-t-elle au Evslèmé de la capitalisation ou fi celui de |i; réuartit-on ? Quelle sera la part d'inter-Ivention de l'Etat, des ouvriers et des pa-Lgi Quelles seront les conséquences financières du. .jet pour l'Elat ol pour I în-iislrie' Quel sera le nMe des mutualités •Icelui des Conseils régionaux? Comment îera organisé le service médical ? El nons ne parlons que des questions essentielles. Il y en a bien d'autres. Combat pourra-l-on des résoudre dans les mekraes séances qu'il sera encore possible lie leur consacrer avant les élections pro- (haines? , , . . , , Voici, par exemple, le principe de 1 ob.li [talion, que l'on croyait assuré de réunir une majorité respeclabie à la Chambre, et Lire lequel une vive opposition vient de [se manifester, non pas, celte fois, parmi 'fi nduslriels. mais au sein du parti cléri-BO«r des raisons, du reste, toutes différentes de celles des 'employeurs. C'est le Uni Public qui a commencé la campagne. On sait que. d'après le projet du gouvernement, tous les ouvriers et employés des ilfas sexes, Agés de plus de 1G ans. et oc-cunés dans l'agriculture. l'industrie ou le simmerce, seront tenus de s'assurer contré li maladie, l'invalidité prématurée ou ln Messe. Aux termes de l'artîC'e 2. cette assurance ïra réalisée" au choix des intéressés, soit par tes mutualités reconnues ou agréées parle gouvernement pour ce service, sel par les Conseils régionaux que la nouvelle loi va instituer. 1,'obligntiorï de s'assurer existe pour les rois risques : maladie, invalidité et vieil-tse. Les mutualités existantes restent «itonoraes et gardent le droit d inscrire tons leurs statuts tes conditions d'admis-ion. Cela résulte du texte dm proiet de loi 1 in rapport de M. Versteyten. Beaucoup l'ouvrier? ne vendront, pas ou rie pourront, i raison de certaines lares, se fnire admet-Pedans les mutualités. C'est pour eux que e nroiet crée des Conseils régionaux. Cest contre cet organisme nouveau que s partisans de la liberté pour les assuran-vi maladie et invalidité dirigent surtout prs attaques. Ils font remarquer que tes mauvais ris-pies vont refluer vers les Conseils régio-ianï. dont, les charges deviendront extrê rcment lourdes. Comment les couvrira -■on? Voici, résumé, le raisonnement du îien Publir A ce sujet : Les Conseils régionaux peuvent, en vernie l'art. 19, imposer des cotisations sup-itantaires à leurs affiliés. S'ils y ont ■ecoui's, comme tout le fait supposer, leur Sentèle essayera die s'introduire dans les nutuatités. S'ils s'abstiennent d'imposer les cotisations supplémentaires, ils tle-Mnt endosser la charge du déticit aux areaui de bienfaisance, Dans ce cas, les limiers qui auraient pu devenir d'excel-fflls mutualistes, trouveront beaucoup te commode d'émarger au budget de la limité officielle que die remplir les obliga-iais et les formalités qu'entraîne l'affilia-« aux mutualités sérieuses. ■ t Mais c'est fort probablement/la première rçpolhèse qui se réalisera. La masse ou-%e jia, mk vers Jês .Conseils régio naux où l'assurance coûtera clier et fi&p-portara peu, mais vers les mutualités sérieuses.Or, d'après le gouvernement, la loi sera applicable à 1,200,000 ouvriers industriels, à 200,000 ouvriers agricoles, à 400,000 ouvriers et employés de commerce. Soit en tout 1,800.000, quatre fois le nombre actuel des mutualités. * 11 faut donc s'attendre à l'invasion des anciennes Sociétés de secours mutuels. Tant mieux, dira-t-on. Ce n'est pas l'avis du Bien public, qui prédit la ruine et le licenciement des mutualités. Los Sociétés qui seront d'abord assaillies, explique le journal gantois, seronli celles qui demandent le moins et promettent le plus, qui se montrent le plus accueillantes, c'asl-ù-dire celles dont l'avenir est, dès aujourd'hui, le plus précaire. « Notre pays compte, à l'heure actuelle, 3,299 mutualités, comprenant environ 450,000 membres. D'à,près la statistique officielle des mutualité® reconnues, les cotisations moyennes, par téte et par an, varient de fr. 7.26 à fr. 14.58, suivant les provinces ; les journées d'incapacité, de 4.03 à 8.28 ; tes journées indemnisées, de 4.03 à 7.25 -. les indemnités payées, de 5.52 'à 10.73 ; l'avoir social par membre, de 10,50 à 52.89. Donc, diversité extrême à tous les points de. vue. Et aussi, suivant les cir-constantes beaucoup ou peu de facilités dans les admissions. Le gouvernement, dans une de ses réponses à la Commission, nous apprend que souvent, lors de la fondation de Sociétés nouvelles, on admet sans examen médical ni condition d'âge quelconque, quiconque ne paraît pas atteint de quelque maladie. On a vu, dit-il, des groupements se disputer l'honneur de donner asile aux membres de Sociétés dissoutes bien que ie risque apporté fût onéreux. ■C'est précisément cette « munificence » que le Bien public redoute. 11 écrit : « La loi garantit-elle aux membres les indemnilés qu'elle prescrit de payer ? Non. Eh bien, il est certain qu'au bout de peu d'années, m plupart de ces mutualités, pour avoir été trop indulgentes au début, seront dans l'impossibilité de faire face à leurs engagements » L'objection du Bien public nous parait sérieuse.'Mais ne pouirait-on pas parer aux inconvénients signalés en résolvant — comme le demande le projet de M. Huys-mans et celui de M. Barnich — tous 'les organismes existants dans une forte mutualité régionale, administrée par les intéressés. et en Créant un organisme central qui harmoniserait le tout ? Oui, sans doute, mais ces mutualités reyiui;.i:es devront cire neutres et c est précisément ce que le Bien public et ses pareils - ne veulent pas. C'est très probablement là la raison profonde de leur opposition à l'obligation de l'assurance. Nous saurons sans doute bientôt à quoi nous en tenir à cet égard. Le débat qui va s'ouvrir ne peut manquer de faire la lumière sm la campagne menée depuis un ■mois. — ECHOS" Que d'or, que d'or ! Jamais on ne vit tant d'or à la Chambre : l'in-^ 1 deminit-é parlementaire -des députés leur a été payée hier en nouvelles pièces d<e vingt francs. Sans doute, les députés vont faire monter ces pièces, sâ rares chez nous, en épingles de cravates et en broches. -wv G'est fort bien de contrôler, mais l'excès en tout est un défaut. Voyez ce qui «se passe pour le voyageur belge. Il -croit exhiber, pour entrer en gare, 'un biILet qui a déjà été poinçonné au guichet. Dans le train, il est contrôlé par un garde, lequel est lui-même souvent contrôlé par un chef. Et, à la sortie, il faut encore subir un contrôle. • Gela en fait trois et c'est au moins un de trop. En Suisse, on ne contrôle les billets qu'une seule fois, dans le train même, où s'opère aussi Le réoolement. C'est peut-être trop de simplicité. Mais n'empêche qu'on ferait bien de s'en inspirer un peu, en ce moment où des économies d'exploitation seraient souhaitables. Kvw — La sémaine des cadeaux d* Pâques.La mère, au moment d'écrire : — Qu'est-ce qu'il faut que je dise a bonne maman, qui t'a envoyé un si beau cheval ? E<t Toto : — Dis-lui qu'il y manque une voiture. Autour du Parlement LA QUERELLE DES CHIFFRES La petite guerre entre la Chambre et le Sénat, jouant à la raquette avec le projet relatif aux I tensions des vieux mineurs oubliés par la législation actuelle, ne fait que commence. Mais elle risque d'avoir des épisodes drôles. Pour épouvanter les pères conscrits sur les conséquences budgétaires du texte voté à l'unanimité par la Chambre, le ministre du travail et- de l'industrie avait cité force statistiques, établissant qu'un nombre considérable de vieux travailleurs de la mine allait bénéficier de la loi.. Mais à la Chambre on prétend que le ministre n'a exagéré ces données que de 60 p. c. ! Et la Commission spéciale, réunie vendredi, a décidé de ne reprendre l'examen du projet admis par le Sénat que lorsque le m'inistre de l'industrie et du travail aura prouvé, par urne enquête, que les chiffres de la Chambre sont inexacts. Ce petit jeu peut durer longtemps encore et du train dont vont les choses, les vieux mineurs oubliée dans la loi des pensions seront tous morts avant qu'on soit venu à leur aide. LES ASSURANCES SOCIALES M. Péoher, député libéral d'Anvers, vient de déposer toute une série d'amendements au projet de loi sur l'assurance en vue de la maladie, de l'invalidité prématurée et de la vieillesse. Il propose tout d'ai>ord que les membres effectifs et suppléants des Conseils d'administra-lion des mutualités-région aies soient choisis de la façon suivante : Seize seront nommés par les membres des mutualités reconnues de l'arrondissement et par les assurés directement affiliés à l'établissement; deux par le corps médirai et pharmaceutique de la région et trois par le gouvernement, le Conseil provincial et les chefs d'entreprise du ressort. > Puis i! stipule que les mutualités et les établissements régionaux bénéficieront d'un traitement égal dans la répartition des subsides en faveur' des pouvoirs publics. Il propose d'instituer entre l'établissement régional et les mutualités du ressort- un fonds commun destiné à subvenir aux frais des services 'suivants : a) Le service médical et pharmaceutique des a-tCLtrAsi nui avant rlôààftRé l'Axtfi rla ans an. ...... v-tç ut...., _ , soumis obligatoirement a l'assurance ; b) Un service facultatif de réassurance permettant de couvrir, à concurrence de la -moitié •'le l'indemnité d'un franc par jour et pendant le mois, le risque de maladie. Ce fonds commun sera géré nar l'établissement régional. $ U y sera versé, pour le service médical, une cotisation à fixer par le Conseil supérieur de prévoyance et par le Service de réassurance- " maladie une cnnir'bution' de fr. 3.50 par an e! par membre assuré. A l'article 3'J nouveau, M. Pécher propose de prélever l'indemnité-maladié, à concurrence de t franc par jour, sur une caisse spéciale à laquelle sera affecté un versement- minimum de 7 francs par membre, somme qui sera réduite à fr. 0.50 si la Société est réassurée. Le député d'Anvers propose aussi d'instituer un fonds temporaire d'assuré" e -invalidité pour en faire bénéficier, en période transitoire, tous les assurés de la rente complète d'invalidité. Vient ensuite la disposition essentielle du projet^ libéral visant la pension gratuite. Elle prévoit qu'une allocation supplémentaire de 165 francs sera versée annuellement à tout assuré qui, ayant dépassé l'âge de < ans, ne disposera pour vivre, en dehors de la rente acquise, que d'une somme annuelle inférieure ù 751) francs. 11 est, institué un fonds temporaire (.'assurance vieillesse à charge duquel sera versé, en période transitoire, sur le livret rie tout assuré Agé de moins de 55 ans à l'époque de l'entrée en vigueur de la loi et. qui aura versé, en dehors de la cotisation obligatoire, un versement supplément-aire de 6 fr.. la surprime annuelle nécessaire pour porter le taux de la pension à 360 fr. Ce fonds est alimenté, à titre provisoire, par une cotisation ouvrière et palromûa de i fr. par an. Le Locl^out russe Douze ouvriers tués par la troupe à. PéterslDourg St-Pétersbourg, /*. Dans le quartier ouvrier, la population est entrée, à plusieurs reprises, en conflit, avec la troupe. Celle-ci a fait feu et douze ouvriers ont été tués. 200 arrestations ont été opérées. _ __ SCENES i UMULTUEUSES A LA DOUMA ! St-Pétersbourg, h. — On annonce que des scènes tumultueuses se sont produites à la Douma, où l'on discutait au sujet des empoisonnements récents dans des fabriques. Deux députés de gauche ont été expulsés. ENTRE . oiMCIERS ET TRAVAILLEURS St-Pétersbourg, 4. — La police a dispersé de nombreux ouvrier» qui parcouraient les rues en chanta- t des hymnes révolutionnaires. LA OHAMBRE (Fin de la séance du S avril) .VOTES '.a Chambre adopte : Par 88 voix contre -49 et 8 abstentions, 1e budget de la guerre pour 1914. Par 102 voix contre 12 et 10 abstentions, le projet modifiant la loi sur l'avancement des officiers. Par 105 voix et 30 abstentions, le projet relatif au personnel administratif de santé vétérinaire et de musique de l'armée. Par 96 voix contre 47 et 2 abstentions, le budget de l'intérieur. ■Par 129 voix et 1 abstention, le projet de loi attribuant -une pension à la veuve du lieutenant Cassart. LES ASSURANCES SOCIALES M. Camille HUYSMMANS (motion d'ordre) voudrait savoir s'il est exact que l'on songe à disjoindre éventuellement du projet de loi sur lés assurances sociales la partie du projet de loi relatif aux assurances sociales. M. CARTON DE WIART. Le ministre du travail est retenu au Sénat. M. C. HUYSMANS. Ma s ses collègues savent à quoi s'en tenir. M. LE PRESIDENT. Esl-c? que vous proposez la disjonction ! M. C. HUYS.V1ANS. Je m'en garderai bien, mais il doit être entendu alors qu'on ne la proposera pas à la rentrée. LE BUDGET (suite) M. BUYL s'attache à démontrer que par les amendements qui viennent d'être déposés, le budget sera augmenté de 3',569,540 francs. En 1911 l'ens-îignerr *nt primaire coûtait 24 millions 7/1,000 francs. Depuis 1911, l'augmentation a été de 7,666,614 francs, c'est-à-dire en viron 1 fr. par an et par habitant. Ces nouvelles charges profiteront essentiellement aux écoles confessionnelles, tandis que les grosses communes devront s'imposer de lourds sacrifices pour tes besoins des écoles communales. M. NEUJEAN voudrait voir constituer par le gouvernement un petit capital pots- aider ù. l'élaboration d'un dictionnaire wallon. M. VAN DA.V1ME s'occupe de la nécessité de créer des écoles pour les enfants des bateliers. M. DESTREE s'élève contre les prétentions excessives des peintres anversois. Les artistes wallons, eux, ont à se plaindre de l'indifférence du gouvernement pour leur art. Et puis, il n'y a pas que Bruxelles. Il y a encore en province de nombreuses et intéressantes manifestations d'art^que le gouvernement veui-Me ne pas l'oublier. t.'orateur appuie les observations de M. Neu-;ean. et émet le vœu de voir aboutir le plus rapidement possible le Monument du Travail de Meunier. Et les Passions humaines? Est-ce qu'elles auraient disparu, par hasard? Pourquoi le bâtiment est-il fermé au public ? Cette situation doit cesser. L'honorable membre signale l'étal d'abandon regrettables dans lequel sont laissées les archives de nombreuses communes, archives si précieuses cependant pour notre histoire ! Le ministre ferait bien de centraliser les archives communales, en les mettant à la disposition de ceux qu'elles peuvent intéresser. M. POULLET promet d'examiner avec bienveillance les diverses observations présentées. Les divers articles du budget sont adoptés. L'ensemble du budget est voté par 84 voix contre 22 et 1 abstention. ^ PROJET DE LOI M. D AVIGNON, ministre des affaires étrangères, dépose sur le bureau le projet de loi approuvant la convention internationale conclue ti Londres-pour la défense de la vie humaine. LES ACCIDENTS DE LA PECHE MARITIME M. SEGERS, ministre des chemins de fer et do la marine, dépose des amendements au projet de loi sur la réparation des accidents de la ! pêche maritime. (Très bien ! sur tous les bancs.) La séance est levée à 5 1/4 h. La Chambre se sépare jusqu'au mardi 21 avril. L'ENQUÊTE de l'affaire Eoclielte AU PALAIS BOURBON M. de Folleviile poursuit en disant qu'à côté des fautes des magistrats, il est établi qu'entre le 22 et le 30 mars 1911 M. Monis, alors président dn Conseil, a fait venir M.Fabre, à la demande de M. Caillâux, el lui a fait connaître que le gouvernement désirait el voulait la remise de l'affaire fîoe.hett®.- ' — — 1 - î ! Tè rapporteur déplore cette immixtion gou-1 vernementale. Il affirme que la Commission d'enquête a toujours recherché la vérité avec l'indépendance la plus complète. M. Delahàye, interrompant, se plaint que le point concernant les manœuvres de bourse au moment de l'arrestation de Rochett^ n'ait pas été éclairci. M. de Folleviile étudie ensuite la question des sanctions. Il entreprend une longue démonstration juridique pour établir qu'il n'y a pas eu de forfaiture, que les sanctions proposées par M. Delahàye ne sont pas basées en droit et qu'on ne peut aboutir qu'à une réprobation. Pour qu.'il y ait forfaiture, il aurait fallu établir que le cours de la justice a été arrêté. Or, une remise n'est pas un refus de juger. M. de Folleviile conclut on donnant lecture de l'ordre du jour suivant, qu'il déposera avec demande d'urgence : « La Chambre, réprouvant et blâmant les immixtions irrégulières qui ont été constatées de la finance dans la politique et du pouvoir exécutif dans le domaine réservé au pouvoir judiciaire, repoussant toute addition, passe à l'ordre du jour. » L'orateur est applaudi par la gauche. M. BRIAND S'EXPLIQUE M. Briand monte à la tribune. (Vif mouvement d'attention.) L'ancien président du Conseil regrette d'être obligé d'intervenir, mais il ne peut accepter la formule de regrets vagises exprimée à son égard par la majorité de la Commission. Il s'honore des conditions dans lesquelles il intervint dans l'affaire Rochette. Il fit part de ses impressions au gouvernement lorsqu'il redevint garde des sceaux. Il demanda des explications au procureur général sur ce qui l'avait amené à demander une remise d^ l'affaire Rochette, alors qu'il l'avait connu si ardent contre une remise quelque temps auparavant. M. Briand, au milieu d'un silence impressionnant, fait le récit qu'il a déjà fait devant la Commission d'enquête de son entretien avec M. Fabre. M. Briand justifie l'envoi du procès-verbal Fabre. Il n'a pas mis le document dans le dos-si r officiel, pour ne pas avoir l'air d'en considérer les sanctions comme graves. I] avait prévenu MM. Monis et Caillaux. Il critique les conclusions do la Commission et s'élève contre es blâmes distribués. La Commission ffy œuvre de partialité. Elle ne dégagea pas les vraies responsabilités. Il conclut en repoussant les conclusions de la Commission. M. Colly estime que les conclusions de la Commission ne sont pas assez fortes concernant M. Briand et Barthou. Il dépose un ordre du jour constatant qu'un tel scandale démoralise l.1 pays et qu'il est nécessaire de saisir les juridictions compétentes. M. Sembat dit que si les faits sont prouvés, il reconnaît que M. Caillaux commit un crime; niais de ce crime on fit une arme pour frapper un homme politique. M. Barthou explique les conditions déjà connues dans lesquelles il reçut le document Fabre, ajoutant qu'il ne s'en servit pas comme une arme politique, mais qu'il crut devoir la sortir quand la Chambre parut unanime pour le demander. 11 repousse le blâme de la Commission d'enquête. M. Doumergue affirme n'avoir <?onnu le document que par la lecture faite par M. Barthou. La séanoe est suspendue. DISCOURS DE M. JAURES A la reprise, M. Jaurès a la parole. 11 parle devant une centaine de députés. Il explique que la Commission n'a pas d'ordre du jour à présenter ni à recommander et qu'elle fait un grand effort d'impartialité. M. Jaurès dit que les vérités historiques établies par la Commission resteront. La Chambre ■^ne diffère que sur les sanctions au sujet des faits exposés. » L'orateur se plaint que toutes les lois sont contre les pauvres et qu'aucun article ne frappe les abus des puissants. M. Jaurès s'étonne qu'on puisse envisager une procédure judiciaire qui n'atteindrait pas M. Caillaux. (Exclamations à droite.) La salle entière est houleuse. M. Jaurès demande à la droite si eile veuh l'insulter. La droite et l'exlrême-gauche échangent des invectives. * Quand le calme se rétablit. M. Jaurès explique que si la loi s'applique à M. Monis, il serait matériellement impossible d'établir juridiquement une complicité de M. Caillaux, qui n'a faiî qu'adresser une prière à M. Monis. M. Jaurès reconnaît la responsabilité de M | Caillaux, mais si au lieu d'une large sanctioij ! politique morale la Chambre cherche la sanction d'une procédure criminelle, elle se heurter», à des impossibilités. Après avoir examiné la question de la hauîr cour, M. Jaurès, maintenant très écouté, s'oo cupe de la remise. L'orateur examine longuement les conditions de la. remise du procès Rochette. Il dit que ce qu'il y a eu de grave ce n'est pa . la remise en elle-même, mais l'intervention des ministres pour obtenir du pouvoir judiciaiie la remise. Parlant du rapport du procureur générai, l'orateur dit que ce singulier document avait la faculté d'être un objet de peur et de lental'on pour ceux qui le connaissaient. M. Jaurès rappelle ensuite que M. Briand s'as' étonné que la Commission regrettât qu'il ne i'civ, pas aidé à faire la lumière. M. Briand se lève à son banc. Il dit qu'il $ conscience d'avoir fait ce qu'il devait faire. I). rappelle au'il cL dit au .procureur général, con voqué par la uommission, cie parier selon sa conscience. Il dit que le même jour il a prévenu M. Monis au Sénat qu'il serait probablement convoqué par la Commission. M. Briand. — Ce n'est pas ma faute si la Commission, lorsqu'elle a entendu M. Monis. s'est presque excusée de l'avoir convoqué. M. Jaurès, terminant son discours, dit sa f< l dans le triomphe final de la démooratie et de l'honneur national. (Vifs applaudissements à l'ext/rême-gauohe et à gauche.) LA CLOTURE M. •Gillet-Arimandi a la parole. M. Gillet Arimondi lit des articles de journaux portant notamment des accusations contre M Ûelahaye. M. Desohanel, l'interrompt et dit cru'il ne peu b pas laisser durer cette discussion étrangère au dôbaî. M. Gillet nrimoridi quitte la tribune sans avoir pu lire son papier. M. Delahaye déclare qu'il revient au débat. Malgré le sombre tableau de M. Jaurès, clit-il, vous vous concertez pour ne rien faire du tout. Vous irez dire tout cela au suffrage universel. M. Vaillant lit une courte déclaration s:gn6e par la gauche socialiste, faisant retomber la responsabilité du scandale sur le régime capitaliste de la société actuelle. La clôture est prononcée. M. ueschanel ne donne pas lecture des con clusions de la Commission, mais il lit un contre-projet Delahaye, qui in vue le gouvernement à exercer des poursuites judiciaires contre MM, Monis et Caillaux, pour corruption de fondiori-naires et complicité visant les r 'es 60 à V et 79 du Code pénal. Le président fait ensuite connaître les divers ordres du jour présentés. Il met aux voix la priorité en faveur du contre-projet Delahaye. La priorité est repoussée par 342 voix c-ontrs 141. Divers auteurs d'ordres du jour les retirer..'-et se rallient à celui de MM. Renard et Dariae, qui est ainsi conçu : « La Chambre, prenant acte des constatations de sa Commission d'enquête, réprouve les interventions abusives de la finance dans la politique et de la politique dans les affaires de justice, affirme la nécessité d'une loi sur l'in-compatib; i parlementaire, et passe à l'ordre du jour. » M. Hebert. — Puisque nous allons rendre un jugement, qu'il y a deux accusés qui n'ont pas été défendus, je demande l'avk du gouvernement. (Mouvement au banc du gouvernement.) M. Dounr. rgue reste impassible. M. Deschancl met aux voix la priorité en faveur de l'ordre du jour présenté par M. Renard. La priorité est adopté par 297 voix contro 189. M. Sembat. — J'ai demandé qu'on réservi les mots « et repoussant toute addition » qu'on ajoute à l'ordre du jour la dernière p-hro, so de 1 orure du jour Colly sur les sanctions, c'est-àdire les mots «décide de déférer à la juridiction compétente les faits reprochés à MM. Caillaux, Monis, Fabre. Briand et Barthou. M. Deschanel. - Ce sont les mots «et repoussant toute addition » que je mets aux voix. Le scrutin est très animé. Il donne lieu à pointage.M. Deschanel. — Je suis saisi de quatre textes ; Je premier, de MM. Sembat et Colly, déjà lus ; le deuxième de M. Hebert, invitant le gouvernement à prescrire l'ouverture d'une enquête judiciaire ; le troisième de MM. Renard et De-loncle, ainsi conçu : «Et résolu à assurer d'uno manière plus efficace la séparation des pouvoirs » ; le quatrième, de M. Berry, invitant I* gouvernement à déférer à la just'ce MM. Monis et Caillaux. , M. I-Iebert soutient son texte. Le président met aux voix la priorité en fa» veur du texte de MM. Sembat et Colly. M. Deschanel fait connaître que ta priorité en faveur de l'addition du texte Sembat, décidant de déférer aux juridictions compétentes les faits reprochés à MM. Monis. Caillaux, Fabre. Bi». dault de l'Isle, Briand et Barthou, est repoussée par 359 voix contre 103? La priorité en faveur du texte Hebert est r$-poussée à mains levées. M. Deschajiel donne une nouvelle lecture de l'addition Renard : «Et résolue à assurer d'une manière plus efficace la séparation des pouvoirs. » La priorité est mise aux voix et adoptée par 265 voix contre 120. L'ensemble de l'ordre du jour est- adopté & mains levées. CLOTURE DE LA SESSION M* Deschanel prononce une courte allocution. Il remercie ses collègues des marques de confiance qu'ils lui ont toujours témoignées. Il retrace brièvement l'œuvre de la Législature dans l'ordre social, économique et financier, au point de vue militaire et naval, au point de vue de la politiquo extérieure. Il rappelle l'œuvre accompli au Maroc, ainsi que le vote des lois militaires.Quand M. Deschanel parle de la loi militaire, les socialistes crient: A bas la loi de trois ans., Le centre répond par de vifs applaudissements. M. Desch-an-'l conclut en disant: Dans l'Europe de demain, qui sera si différente de l'Europe d'aujourd'hui, la France aura un grand rôle à jouer. Elle peut c mpter. pour le remplir, sur des cœurs résolus. Vous avez commencé à l'y préparer en la faisant plus forte. Attendons avec confiance le jugrmerit de l'Histoire. (Vifs applaudissements sur de nombreux bancs.) M. Deschanel. — Je propose à la Chambre d« s'ajourner au 2 juin. Il en est ainsi décidé. Séance levée à 2 heures. wlletoii .lu Journal de Gancl 8 2 HAUTE PÈGRE PAR Paul MAHAIslN LA BOY AU DE QUATRIEME PARTIE '•ïïknchard, receveur de rentes M. Le Prévosl baissa la tête. 1 au bout d'un instant : u, iVif'i06 n'cst Pas infaillible, c'est , Min "«P'orable procès dont il s'agit ne que trop prouvé. Considérez, ii ri n'a pas charge d'oj.::mès- : es' l'esclave des fail.s... Or, il pi », ï's 1u' ont dielé au jury le ver-"I iP i l'arrftt qui ont frappé — à iai'hiJe ^connais maintenant — votre «Iruii Et moi-même, qui ai (wwi r 6 ^ le début, en dépit de )S Dn d'une lamentable erreur, que ®s mn e.tout à l'heure ont fait naître ■ e]| n Wprit, si j'interroge ma conscien-L m'adresse aucun reproche. lermm Gérar(l n'accuse personne. rtem P't Wement le receveur de rentes: établi se.u'eme,nt qu'on le laisse libre lr son innocence comme il l'e: : :id. — Et de quelle façon compte-t-il procéder ? — C'est ce que je vais avoir l'hoiineur dt; vous expliquer, si vous consentez à me prê-ler encore quelques minutes d'attention. Le procureur général fit un geste d'assen-timent. Les quelques minutes sollicitées pan- le visiteur et accordées par le magis-; rat durèrent plus qu'une audience ordinai-rô. En terminant, M. Blanchard déclara gravement : — Le forçat injustemeat condamné, le père privé pendant des années des caresses de son enfant, le mari outragé dans son honneur n'a pas le désir de se venger. 11 a la volonté de punir. Une volonté froide, éprouvée, inébranlable. Dieu seul pourrait, désormais, mettre un obstacle entre sa main et les coupables. M. Le Prévost paraissait embarrassé : — En principe, reprit-il après réflexion, je devrais m'élever contre cette pré te ni ion. Nul n'a le droit d'appliquer la loi, hormis les mandataires de celles-ci. Si je n'écoutais que mon devoir, toutes les personnes que vous venez de me signaler seraient ar rêtées sur-le-champ. Sans excepter ce Fer-ragus, qui, quel que soit l'intérêt qui s'at-laclie à ses infortunes imméritées, n'en est pas moins, jusqu'à plus ample information, un évadé du bagne et l'affilié, le chef d'une bande <fe mécréants... Mais le cas se présente dans des circonstances si bizarres ; la recherche de la vérité impose de si impérieuses obligations ; j'ai tant de regret, lant de re,mords d'avoir été inconsciemment pour quelque chose dans le désastre de ce galant homme, — et c'est Maxime Gérard que je désigne ainsi, car il me plaît d'oublier, pour le moment, le roi ténébreux de la truanderie moderne, — j'ai tant aimé, j'a.ime tant encore sa fille, qui fut un instant lia mienne, que je fermerai-les veux sur ce qu'a d'irrégulier, d'anormal et die contraire k l'usage, à mes fonctions, à mon caractère, le ooncours actif qu'il me demande, et que je ne lui refuserai pas ce concours... Reportez donc à celui qui vous envoie que je suis avec lui, die cœur et d'action, pour la manifestation du vrai et-le châtiment du crime ; que je lui donne oarte blanche poui arriver à ce résultat ; enfin, que je n'hésiterai pas à combattre le bon combat a sec côtés... — Ainsi, vous viendrez à ce bai ? — J'y viendrai. Et le procureur général ajouta : — Dites encore fi l'ancien notaire de Re-mirenjont, à mon ancien voisin, à mon ancien ami, qu'il n'y a légalement pas d'autre tribunal, pour juger sa cause présente, que celui devant lequel il a comparu dans le passé... Dites-lui d'avoir confiance... Dites-lui de revenir en face des mêmes juges. Cette fois je l'y accompagnerai ; je l'y servirai, sinon de mon talent, du moins de toute mon autorité, de tout mon zèLe, de toutes mes forces, — et je mettrai, à démontrer son innocence, la même conviction qu'autrefois j'aurais apportée à poursuivre unf condamnation que, en mon âme, je croyais juste et méritée... Ge soii-Jià, il y avait réception en petit comité et sauterie intime au ministère de la justice. M. Le Prévost de Beaugé y était. Le gande des sceaux d'ailiors étant un homme aimable, spirituel, accommodant et beau valseur. Pendant le quadrille des Lanciers, que sa dignité haute l'empêchait de danser, ii prit familièrement le bras du procureur général, tout confus' d'un pareil honneur, et H'entralna dains l'embrasure d'une fenêtre : "> — Ah çù. 1 lui demanda-t-fi, on a donc arrêté ce pauvre duc de Courlande ? — Sur -in mandat d'amener lancé par moi, oui, Excellence. J'ajouterai que ce pré tendu grand seigneur étranger est simplement originaire d'une famille de paysans du duolié de Nassau : Henri Bei'gheiim, de son vrai nom. Un faussaire habile que la police recherchait depuis longtemps. Il est, en outre, prévenu d'assez nombreuses escroquants. 0 L'Excellence se gratla te menton : — Diable! fit-e'-'-e, c'est contrariant !■■■ Un cavalier accompli, cet aventurier ; extérieur distingué, élégance i/nfuse, manières d'un true gentleman !... Et les meilleures références !. . L'ambassadeur de M... nous l'avait présenté ; l'ambassadrice en raffolait, — et il a conduit le cotillon comme un ange au dernier bal de mon collègue de l'intérieur.. Puis, confidentiellement : — Voyons, n'y aurait-il pas moyen d'arranger cette affaue-ià? Le procureur général questionna froidement : — Comment Votre Excellence l'entend-elle ? — Dame ! en envoyant ce jeune d:\Me se faire... adorer ailleurs! Le magistrat Uj-it uin air encore plus réservé : — J'ai le regret de déclarer à Votre Excellence que c'est absolument impossible. Les faits sont prouvés. La chambre des mises en accusation est saisie. Je ne doute pas qu'ele ne renvoie le prévenu devant la cour d'assises de la Seine. Le ministre saisit sc-n interlocuteur par le boulon de l'habit : — Mais comprenez-moi donc, mon cher ! L'ambassadrice s'intéresse particulièrement à ce Bergheim ; il était, ù ce qu'il parait, du derneir mieux avec elle ; nous ne pouvons cependant pas nous brouiller pour une vétille avec la cour de M... qui n'est pas déjà si bien disposée à notre égard !... Songez-y! Quel scandale! Quel tapage dans les journaux ! L'opposition relève la tête : elle s'emparera de ce prucès pour battre en brèche le pouvoir. On sera furieux aux Tuileries !... Puis, tournant avec rage le boulon de son auditeur : — Si seulement nous avions un dérivatif!... Je veux dire: s'il était possible d'étouffer le bruit monstre de cette cause célèbre par celui d'une cause plus célèbre encore!... Comme Louis XVIII, qui était un malin, a noyé dans le vacarne diu drame de Rodez, — vous vous rappelez Fualdès, madame Manson, la maison Baincal, — pas mal d'iniqutlés juridiques des premiers lemps de la Restauration !... Et l'Excellence continua avec humeur: — J'avais un instant pensé y ■ Mystère du Trocadéro fournirait à la curiosité publique la diversion dont nous avons besoin... Mais non, on n'a encore rien découvert... Pas plus que pour l'attentat Ker-mor... I.a Préfecture se relâche : je Kii laverai sûrement la tête... — Monseigneur, j'ai votre affaire ! s'écria l'ancien substitut. Le garde des sceaux ne s'offensa ni du titre qu'on lui donnait, ni de la façon triviale dont la phrase était formulée. — Vraiment ! s'exolama-t-ij. Parlez ! mais parlez vite ! — Oserai-je faire observer à Votre Excellence que ce sera peut-être un peu long? — Qu'à cela ne tienne !... On est encore, qu'à la troisième figure de la quadrille ! Je suis à vous, mon cher, jusqu'à la prochaine valse. Tcut oe que M. Blanchard avait raconlé, le matin même, au magistrat, était passé de la bouche de celui-ci dans l'oreille attentive du ministre. Lorsque le narrateur eut terminé, l'homme d'Etat lâcha bruyamment toules tes écluses de sa surprise : — Magnifique I pyramidal! inimaginable ! Paris sera révolutionné jusque dans les faubourgs!... Voilà de quoi le.distraire, non seulement du duc de Courtaude, mais des prochaines élections !... — Ainsi, Votre Excellence approuve la ligne de conduite que j'ai pris sur moi de suivre dans celte circonstance?... — Si je l'approuve !... Des deux mains I... Ce faux marquis de Sylveira, cette Rose Grimont, cette Société des dix Mille, tout cela n'est pas de notre monde !... Et quels débats émouvants ! Voilà, madame Lafarge, les Ilabits-Noirs et Choiseur-Pralla distancés ! Il nous manquait un bon procès ! Nous n'avons plus rien à envier au règine de Louis-Philippe !... Une pareile affaire, bien menée, c'est dix-huit mois de sécurité que le gouvernement a dans le ventre ! Plus de polilique, plus de Chambre, plus de Sénat, plus de complots ! Parlez-moi de la Boyar-de et de ses complices ! Des Cinq et des Fanandels ! Du ponl de Suresnes et du Trocadéro!... Cet excellent Ferragus ! Il a peut-être, sans s'en douter, assuré le salut de l'Etat, et l'avenir C. la dynastie!... L'orchestre attaquait la ritournelle de II. Baccio... t.e ministre regarda la boutonnière de son interlocuteur : — Comment, monsieur le procureur général, vous n'êles que chevalier 1... Après te signalé service que vous venez de nous rendre !... Faites-moi donc penser à vous pour la rosette, à la prochaine promotion... Et s'interrompant brusquement: — La maréchale m'appelle du bout de son éventail... Nous nous reverrons... A ce bal, puisque vous irez... On dit que cette Rose Grimont valse comme une reine de Prusse, et, ma foi, je ne serai pas fâché de m'en assurer avant qu'on lui coupe le cou. (A suivre,

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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