Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

2182 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 11 Fevrier. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/z02z31qj1j/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Dimanche 11 février I1M7 £» centimes ie numéro « <>Ime année — Ncs 36-42 JOURNAL DE GAND ÉCHO XXkCS FJUJ^JPVJDtRœSS ABONNEMENTS : UN FRANC PAR TRIMESTRE RÉDACTION & ADMINISTRATION : GAKD — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TELEPHONE 665 ANNONCES : S'adresser rue de Flandre, 3, Gand. — La mortalité La mortalité, à Gand, augmente dans û«-proportions réellement effrayantes; le tableau ci-edssous peut en donner une idée: 1914 1915 1916 1917 Il 15 janvier s ia 11 lJ 16 ' " U- 1 'a 19 I 8 - 4 4 10 20 » 14 y 8 10 21 11. À 5 |S 22 » 9 ' 7 4 12 23 » 7 11 5 11 24 » 9 11 6 11 25 ,, 3 10 H 1S 2fi » 15 7 6 27 » 0 12 1.5 li 28 » 6 15 8 11 •hj , 8 11 s 1- 30 » 6 U S 12 31 , 12 16 10 "18 Soit pour les iâ «1er- "" niers jours de jjanv. 144 171 12ft 219 Il février 7 ' 8 2() 2 8 12 . '8 .22 4 „ 13 15 7 1» 5 » 9 9 12 17 Soit pour les 5 pre- , " ? miers jours de février: 42 50 ^ o» t Au total 186 227 166 31^ On voit donc que si, comparativement a 1915, le nombre de décès avait diminué e:i 1910, il y a augmenté considérablement en 1917, surtout pendant les premiers jouis du mois de février. Deux jours seulement, le 10 et le 18 janvier, ce nombre est intérieur en 1917 à ce qu'il était en 1910. i Les Expositions (M. Evarùt'e De liuck a réuni a la Sal .»■ Taets une trentaine d'œuvre s de mérit.-. Ses dessins surtout sont pleins de vie < t d'intérêt; une Etude de dos, une Baigneus . des 'Ktiules-de cheval, une 'lête de lierseu . une Tête d'enfant, etc., accusent une observation attestive, une grande sûreté dà Èçeij et de la main. Les mêmes solides qualités se retrouvent dans les tableaux de l'artiste, mais ils so. t souvent d'une couleur sèclie et triste. Deux, d'entre eux pourtant : une Chaumière, < t nn Eté, ont beaucoup de vigueur et d'éclat. Ses portraits sont d'excellente factuie. quoique dans une gamme un peu terne. Quant aux œuvres où M. De Buck ié-vèle des préoccupations humanitaires et sociales, elles semblent des promesses plut i que de réalisations. De légères erreurs de proportions ou de goût empêchent la plupart d'entre elles d'être impressionnant s ou simplement belles. Ce n'est pas encore du Laermans, mais cela y tend, et il y a telles p%ès, comme le lia te leur, où l'art.si-atteint au style par le triple vertu de l'idcV, du dessin et de la couleur. Le local pour réfugiés Comme nous l'avons annoncé la semaine dernière, dans le compte-rendu de la séance du Conseil communal du 29 janvier (ler-nier, la Ville a été chargée d'aviser à l'aménagement d'un local pour réfugiés. Il s'agit des locaux de l'école libre de l'Allée Veru\ Tous les pensionnaires, parmi lesquels on compte aséez bien de Hollandais et de personnes malades, avaient sollicité -l'autorisation de passer en Hollande; ils obtiendront un passe-port à condition de séjourner pendant quelque temps dans ce local, sous surveillance militaire, et de n'avoir aucune communication ni écrite ni verbale avec l'extérieur; la Ville est chargée de les nourrir et de les loger. Deux cents personnes ont été convoquées à l'Hôtel de \ îlle, où on leur a exposé les Conditions qui leur étaient posées; 1U6 personnes y ont adhéré, quelques-unes n'ont pu être prévenues et quelques autres, cinq religieuses et des membres de familles aisees se sont -retirées, après avoir entendu les conditions. On leur a offert pour la nourriture un régime payant à raison de 5 fr. par joui ; tous ont maintenu leur refus, les autres so contentent du régime normal. Le service, complètement installé, a commencé à fonctionner jeudi dernier. ef L alouette Je n'ai jamais vu d'alouette et je me lève inutilement avec l'aurore. L'alouette n'est pas un oiseau de la terre. Depuis ce matin, je foule les mottes et les herbes sèches. Des bandes de moineaux gris ou de chardonnerets peints à vif flottent. sur les haies d'épines. Le geai passe la revue des arbres dans un costume officiel. Un caille rase les luzernes et trace au cordeau la ligne droite de son vol. Derrière le berger qui tricote mieux qu'une femme, les moutons se suivent et m1 ressemblent. Et tout s'imprègne d'une lumière neuve que le corbeau, qui ne présage rien de bon, fait sourire. Mais écoutez comme j'écoute. Entendez-vous quelque part, là-haut, piler dans une coupe d'or des morceaux de cristal? Qui peut me dire où l'alouette chante!-' Si je regarde en l'air, le soleil brûle mes yeux. Il me faut renoncer à la voir. L'alouette vit au ciel, et c'est le seul oiseau du ciel qui chante jusqu'à nous. Jules Renard. Conseil communal de Gand Séance du lundi 7 février. Le Conseil reçoit communication de nombreuses requêtes priant le Collège échevinal de vouloir soumettre au Conseil communal la proposition formelle de modifier et au besoin d'interpréter l'arrêté communal du 13 janvier 1902 en ce sens que les deux terre-plein triangulaires sis entre la gare de ,Gand St-Pierre et le BoulJ Albert, seront définitivement incorporés dans la Place Marie-Henriette et ne seront pas aliénés par la Ville comme terrains à bâtir. Le Conseil : 1. Statue sur diverses réclamations en matière d'impositions. 2. Arrête un règlement sanitaire pour le personnel attaché au service du lait : vacherie communale, stérilisation et pasteurisation". 3. Accorde à divers membres du personnel des divers services communaux des augmentations de traitement réglementaires à prendre cours au lr janvier 1917. v 4. Décide de transformer une place de messager à l'Administration centrale en une place d'huissier; nomme à cette place nouvelle il. G. Kronenbérger, actuellemtnt messager. 5. Accorde avec effet rétroactif des augmentations de traitement pour l'Jlâ et 1916 à de nombreux membres du personnel ensei gnant des écoles communales primaires, gardiennes et d'adultes. Accorde également les augmentations réglementaires au 1' janviei 1917. _ti. Accorde à partir du lr février 1917, une promotion à il. V. Van Herreweghe. commissaire adjoint de police. 7. Approuve deux ventes de terrains communaux : lot 4 Avenue Militaire et lot -t:: Avenue Clém^atine, Le Conseil : Dans le but de réduire la consommation dr gaz et du combustible, décide de se rallier ;'i la proposition du Collège, d'introduire, à partir du 15 février courant, l'horaire d'été dans les seVviCeS communaux. Les éc'ôles communales, notamment, s'ou ■vriront une demi-heure plus tôt le matin el finiront également une demi-heure plus tûl l'après midi. Les heures d'ouverture des bureaux d« l'Hôtel de Ville sont fixées comme suit : 8 1 ': à 12 1/2 et 2 1/2 à 5 1:2 h. Sur la proposition faite par le Collège éclie vinal, le Conseil décide d'augmenter encon la surface plantée en ville. C'est ainsi que le: surfaces gazonniées et disponibles au Pau de la Citadelle et de la Porte de Courtrai, i l'ancien squaté du jardin zoologique, etc. seront affectées à la culture des pommes di terre. On espère arriver ainsi à une récolti supplémentaire d'environ 100.000 kgr. Le Collège informe le Conseil des accident: occassionnés le février dernier par des jet: de bombes. La situation en ce qui concerne le servici de la vacherie communale, le ravitaillemen en pommes de teire et la pénurie du charbon donne lieu à des exposés du Collège et à de: échanges de vues entre divers.membres. Chronique Gantoise mmm JJlUlJlUUlJIJ. p. struyf, successeu Grand choix de musiques belges et étrangères. lutherie artistique. — (tordes garanties justes e sonores. — Accessoires divers. (It3'2) Crf&KBOX. L'Administration ci. muiial.e .i pu se procurer une quantité d< charbon permettant de se prolonger di quinze jours le service de l'Electricité. FiiFRTmRiTF Appareils soignés CUthlHIblIt, GEN1ETS, 14,1'. Braban (I2i3) RATIONNEMENT de la viande. — Pou la vente du samedi 10 février, la quantiti de viande qui pourra être délivrée par per sonne ne sera que de 50 grammes (viandi et os). i llï-Fl {-TTi J. Van Heûvergwya & R.Di LU A LLLvlii Mulder. Entreprises générale d'Electricité. Uj'namos et moteurs. Quai des Moines, 13, Banc (1298) PRIX Augusta Carpentier. — Dévouewen à la famille. — Madame Vve Auguste Carperï tier de Gand a t'ait don à la Ville de Gand en mémoire de sa fille, d'un capital de 10,00( francs dont les intérêts serviront, annuelle ment, à accorder un prix à la veuve, aux en fants ou aux descendants d'un soldat, né e domicilié à Gand, mort au champ d'honneu! pendant la guerre et qui seront jugés digne: de cette récompense par leur dévouement i leur famille et parleur bonne conduite. Un prix de 300 francs et deux prix de 150 francs seront décernés, pour cette fois, vers le mois d'octobre prochain. On est prié de signaler au Collège des Bourgmestre et Echevins, avant le 15 mars, les personnes qui paraissent réunir les conditions imposées. LA BANQUE l'Uni,%n du Crédit de Gand, Place Saint Michel 10, bonifie actuellement un intérêt de 2 1/2 % sur tonds déposés en compte de quinzaine. (1638) SALLE TAETS. MM. Léon Sarteel, statuaire et Albert Saverys, artiste-peintre, exposeront leurs œuvres à la Salle Taets à dater d'aujourd'hui jusqu'au 23 courant. SOCIETE royale de chant « L-es Ouvrieis liéunis ». Cette vaillante chorale donne-la le 17 lévrier prochain son -15e concert annuel de. charité au Théâtre Flamand. Cette soirée musicale se composera d'un concert sympiionique (orchestre de 05 musiciens) sous ki direction du jeune et talen-^ tueux directeur da la section sympiionique i de la Société, liobert liilliet, qui exécutera . des œuvres des grands maîtres, tels que Brahms, Berlioz, Scliumann, Peter Benoit. Tiuel etc., et une œuvre de notre conci-| toyen Henry Georges D'hoedt. , Dans la seconde partie la section chorale exécutera trois chœurs à 4 voix de liriez et 1 de Scliumann. , Les « Ouvriers liéunis » ont pu s'assurer le concours désintéressé du sympathique baryton. M. Georges Ilaemelinck, qui chantera aussi le solo des chœurs. Pour assurer le succès de cette fête ar-' tistique il suffira d'ajouter qu'elle se donne 5 au profit des « Crèches Gantoises » et 1' « Œuvre de la Goutte de Lait » èt <i* s . « Mères de' Eamille ». jNous recommandons donc à nos lecteurs les listes de souscription pour ce concert qui leur procurera le plaisir d'assister à une soirée vraiment artistique tout en contr.-b liant à des -œuvres qui secourent si ei'fica-r cernent l'enfance nécessiteuse. LA FIIiME E. CAPPUYNS, bijoutier, rue longue de la Monnaie, 28, Gand, informe sa nombreuse clientèle que ses affaires sont reprises par M. Gaston Cappuyns qui l'exploitera comme par le passé en toute confiance. • (1652) AUX FAMILLES des réquisitionnes. L Le troisième envoi de paquets postaux aux réquisitionnés a recommencé le 8 février. , Les pièces nécessaires à l'expédition doi-vent être retirées la veille au bureahi installé à l'église anglicane, près St-Jacques. Pour ce qui concerne les dates d'envoi, on est prié de consulter les- affiches de l'autorité allemande. Temporairement les bureaux ne sont ou-* verts que de 9 à 2 li. Restaurant UUIiE.NS (en face de la grande entréi- du Nouveau Cirqu' ; RÉOUVKRÏURE le samedi 10 février. Nouveau propriétaire : L. Van Waes-Steur-baut. (1650) (l'.l A UK 1M' SABOT des écoles communales-. Par les soins du « Edward Blaes-kring » il a été fait une première distribution de deux cents paires de sabots aux élèves les plus nécessiteux des écoles communales du Muide et de la Porte de Bruges. INSTITUT supérieur des Fermentations. Ecole officielle de la Brasserie belge, rua lu Lac, 2, à Garni. Les cours théoriques 't pratiques des sections gratuites flamande •t. française donnés le dimanche de 1.1 à 1 heure reprendront, à partir' du dimanche 4 mars prochain. Les inscriptions seront reçues jusqu'à vlie même date, au Secrétariat, rue du Lac. i!, à Gaud, tous les jours ouvrables de tl h. à 1 h. 30. THÉÂTRE PATHÉ. — Jusqu'au 15 février : Mlle Bobine, Alexandre, Signoret dans L.E ROI DE L'AIR, film à grand spectacle jii T actes. Principaux tableaux : Chez le Banquier Devernis, Pierrot mystifié, Conférence scientifique sur la survie du cœur, Le Meeting d'Aviation, De la tour Eiffel à Ta-mise-Lscaut. La chute. (1058) CONFERENCE : Lundi prochain le 12 îOtuant à t> ij2 du soir au siège de l'esperanto Jluu « La Pr'ogreso » Hôtel Comte d'Egmont, rue de la Catalogne, io, M. A. De Maertelaere parlera en Espéranto de la " La Stilo en la iutoj kaj la înternacia Literaturo ». ADMINISTRATION communale do Uand. jLa place d'archiviste est vacante, l ian-ement initial: 411)0 fr. S'adresser par écrit au Coffège échevinal, avant le premier mars. (ltjoy) COMMISSION locale de secours et d'assistance aux réquisitionnés et à leur famille. Les dons suivants ont été reçus jusqu'au 31 janvier, total 2134 pièces: linye, bas, souliers, etc. Les donateurs sont: .urnes Braun, JieclreijucJï, U. liuysse, jL. Ue Smet, -Ibbeioos, Cr. De Smet, A. l)c Weert; -J . JJuerison, x\.. Jiggeiinont, J±. \ an Kuytscli, h. Adam, Uopcnie, Aug. JJutry, u. uni Aci;er, lig-germont, L. Anseete, A., de lleinptiiiné, It. Brasseur. -u.u. -Veve, ' Vergauwen, Norro, A. ij riondt, A. Maértens, A. Van iioo, L. de Uemptinne, P. de (irand Ry, A. D'Hondt, i). i'eelman, M. Baertsoen, Va.n de I'utte, Delàcre, De Bersacques, A. de Lanier, M. lie Smet, J. Transon, Al. Aeve, \ an Sclipo-risse, Sitter, {j. \ an l'eene, Van Vlaende-ren, E. Prayon, Rabau, Van der Vincken, C. Ue Bast, Des lions spéciaux furent faits par les firmes Lousbergs (1^00 chemises), Heye de Crom, \'an de W'alle fr. Des dons anonymes furent aussi envoyés. Dons en espèces, lotai uoù2,lt) il-., par: Mines \ eriiaeghe, De Naeyer, Morel de VVestgavér. v MjM.. L. de Hemptiniie, de Smet de Nayer, A. de Hemptinne, Al.Vàn der Brug-gen, de Ohelimck de W'alle, Leyrens, \ an der Stegen, De \ ynck, J. de \N aele-(iodde-l'is, llardyus, On. De Jonghe, Ci. Weyts, \ . Hendrickx, O. Nouinckx,, L. De .\tul-der, A. Standaert, \ erhaegen, M. Sergeys, .1. Parys, Jidg. Tytgadt, C. De Bast, Pa-trôns-Patissiers, Union syndicale des hôteliers et restaurateurs. société Vooruit (.1000 fr.). Les conseillers communaux radico-socialistes ; La société anonyme « I)e Vrijheidslieide »; Les associations socialistes des travaileurs du coton, du bois, « De Oeniengde Yv'eer-staudskâs », des peintres, des ouvriers du Dock, des maçons, des tailleurs, des métallurgistes, des ouvriers du livre, a llet Lielit », des travailleurs du lin, des tisserands et le Comité Central. Dive rses souscriptions anonymes, (j fr., produit de la fête de bienfaisance du 27 au ol janvier (Patinage au Parc). Le Comte DE MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS Villefort recula d'un pas et frappa ses mains l'une contre l'autre. Mort !... balbutia-it-1 ; mort ainsi... subitement? Il y a huit jours, continua madame de Saint-Méran, nous montâmes ensemble en voiture après dîner. M.de Sàint-Méran était souffrant depuis quelques jours: cependant l'idée de revoir notre chère Valentine le rendait courageux, et malgré ses douleurs il avait voulu partir, lorsque, à six" lieues de Harseille, il fut pris, après avoir mangé ses pastilles habituelles, d'un sommeil si profond qu'il ne me semblait pas naturel; cependant j'hésitais à le réveiller, quand il nie sembla que son visage rougissait et que les veines de ses tempes battaient plus violemment que d'habitude. Mais cependant, comme la nuit était venue et que. je ne voyais plus lien, je le laissai dormir; bientôt il poussa un cri sourd et déchirant comme celui d'un homme qui youû're en re\e, et renversa d'un brusque mouvement sa tête en arrière. J 'appelai le valet de chambre, je fis arrêter le postillon, j'appelai Al. de Saint-Mcran, je lui fis respirer mon ria-cou de sels, tout était fini, il était mort, et ce fut côte à côte avec son cadavre qiie j'arrivai à Aix. Villefort demeuraitstupéfait et la bouc lie béante. Kt vous appelâtes un médecin, sans doute ? A l'instant même; mais, comme je vous l'ai dit, il était trop tard. Sans doute; mais au moins pouvait-il reconnaître de quelle maladie le pauvre marquis était mort. Mon Dieu! oui, Monsieur,il me l'a dit; il paraît que c'est d'une apoplexie lou-droyante.Et que fîteSfVQUS alors? M. de Saint-Méran avait toujours dit que, s'il mourait loin de Paris, il désirait que son corps fût ramené daiis le caveau de la famille. Je l'ai fait mettre dans un cercueil de plomb, et je le précède de quelques jours. Oh! mon I)ieu, pauvre mère! dit Ville-fort; de pareils soins après un pareil coup, ef a votre âge ! Dieu m'a donné la force jusqu au bout; d'ailleurs, ce cher marquis, u certes fait pour moi ce que j'ai fait pour lui. Il est vrai que depuis que je l'ai quitté là-bas, je crois que je suis folle. Je ne peux plus pleurer; il est vrai qu'on dit qu'à mon âge ou n'a plus de larmes; cependant il me semble que tant qu'on souffre on devrait ■ pouvoir pleurer. Où est Valentine, Mon- | sieur? c'est pour elle que nous revenions, je j veux voir Valentine. Villefort pensa qu'il serait affreux de | répondrevque Valentine était au bal; il dit j seulement à la marquise que sa petite-iule ! était sortie avec sa belle-mère et qu'ou al- i lait la prévenir. . A l'instant même, Monsieur, à l'instant même, je vous en supplie, dit la vieille daine. Villefort mit sous son bras le bras de madame de Saint-Méran, et la conduisit à son appartement. Prenez du repos, dit-il, ma mère. La marquise leva la tête à ce mot, et voyant cet homme qui lui rappelait cette fille tant regrettée qui revivait pour elle dans Valentine, elle se sentit frappée par ce nom de mère, se mit à fondre en larmes, et tomba à genoux dans un fauteuil où elle ensevelit sa tête vénérable. \ i lie fort la recommanda aux soins des femmes, tandis que le vieux Barrois remontait tout efîaré chez son maître ; car rien n'effraye tant les vieillards que lorsque la mort quitte un instant leur côté pour a lier frapper un autre vieillard. Puis, tandis que madame de Saint-.Ué-ran, toujours agenouillée, priait du fond du cœur, il envoya chercher une voiture 'e place et vint lui-même prendre chez madame de Morcerf sa femme et sa fille pour les ramener à la maison. 11 était si. pâle lorsqu'il parut à la porte du salon que Valentine courut à lui en s'écriant: : Oh! mon père! il est arrivé quelque •malheur ! Votre bonne maman vient d'arriver, Valentine, dit M. de Villefort. Et mon grand-père? demanda la jeûné fille, toute tremblante. M. de Villefort ne répondit (ju'en offrant son bras à sa fille. 11 était temps: \ alentine, saisie d'un vertige, chancela; madame de Villefort se hata dé la soutenir, et aida son mari à l'entraîner vers la voiture en disant: \ oilà qui est étrange ! qui aurait pu se douter de cela? Oh! oui, voilà qui est étrange ! Ht toute cette famille désolée s'enfuit ainsi, jetant sa tristesse, comme un crêpe noir, sur le reste de la soirée. Au bas de l'escalier, Valentine trouva Barrois, qui l'attendait: M. A'oirUer désire vous voir ce soir, dit-il tout bas. Dites-lui que j'irai en sortant de chess ma bonne grand'mère, dit Valentine. Dans la délicatesse de son âme, la jeune tille avait compris que celle qui avait surtout besoin d'elle à cette heure, c'était madame de Saint-Mérâfti \ alentine trouva son aïeule au lit ; muettes caresses, gonflements si douloureux du cœur, soupirs entrecoupés, larmes brûlantes, voilà quels furent les seuls détails ra-contables de cette entrevue, à laquelle assistait,, au bras de son mari, madame de Villefort, pleine de respect, apparent .lu moins, pour la pauvre veuve. Au bout d'un instant, elle se pencha à l'oreille de son mari: — Avec votre permission, dit-elle, mieux vaut que je me retire, car ma vue paraît affliger encore votre belle-mère. .Madame de Saint-Méran l'entendit. Oui, oui, dit-elle à l'oreille de Valen-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes