Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 15 Mars. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qr4nk37p2n/
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JO URN AL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE: 15 Irancs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3. RUE DE FLA.NDRE. 3. GAND TÉiÉPHONE 665 ANNONCES- Volr le tarif au bas de la dernière page du journal. I u TeraMfbéoliipe De même que la Révolution Franjaise pot sa Terreur rouge, 4 laquelle les rois ; IjWés ripostérent par une Terreur blan-ihe ainsi 1'Ëglise catholique cónnait mam-knanl et subit une Terreur que I on pour ™it aopeler ooire, maïs 4 aai 1'on donne Solflt le nom de „Terreur théologique ». ! v QUan<l je dis: 1'Eglise, c'est surtout le rlersè cpi'il faut entendre. II constitue ïaiueure, a 1'heure présante, 'avec quel mies pieux et turbulents laïques, tout 1'élé-[ mant act» de 1'Eglise. Bncore taudrait-il, méne 14. faire quelque distinetion : pas mal de prêtres se confondent, en fait, «vee la masse dies fidèles et sont, coinrne eux moutons de Panurge Ceux-lii ne se ress'enteat g.uère du régime terroriste. Dn moins ne s'en ressentent-ils pas directe ment II? en sont seulément atteints par ricochet C'est sur les sommets que la louóre gronde . Ia Terreur théologique sj-i vit contre les hautes têtes, les intellectuels, les militants, d'irait-on en style syndiealiste ! ou socialiste. Est-il besoin d'expliquer ici en quoi con-! siste oette Terreur? Xos lecteurs n'ont | certainement pas oublié les renseigne-ments qui leur funent donnés naguère sur les «flaireurs d'lrórésie ». perpétuellement en quête de diénonciations 4 produire en cour de Rome et de condamnations 4 pro-voquer.II y en eut toujours, de ces flaireurs mal-odorants, car depuis trop longtemps 1'or-ganisation même de 1'Eglise favorise leur üidustrie En effet, toute 1'adtninistration ecelésiastique — telle du moins que les papes diu pays de Machiavel sont parvenus iia fa?onner — est basée sur la délation obligatoire. Et le dénoncé est condamné saus savoir, bien souvent, pour quel mo-tif. Surtout qu'il ne demande pas 4 con naltre 1e nom die ses accusateurs. Ils sont assurés de 1'anonymal, au regard de leui victime. Vous pe'nsez si, avec une telle garantie, les rancunes sacerdotales — qui sont les plus tenaces, les plus profondes, les plus impitoyables de toutes — se don-nenf libre carrière. — C'est, direz-vous, l'immoralité même ! — D'accord, et plus encore : c'est rimmoralité proclamée équité. Souvenez-vous de la sentence intervenue 4 Rome dans la toute récente affaire Lemire : le prêtre-céputé faisait appel du jugement de première instance qui 1'avait, devant 1'officia-Bté de Cambrai, débouté de son action contre Ie directeur die la Semaine religieuse. Celui-ci, dans plusieurs articles, avait formulé des allégations qiu'un tribunal civil eüt sans doute tenues pouir diffamatoires. On répondit 4 Rome que, d'après le droit canonique, elles ne portaient gas oe ca-ractère On ne pouvait constater plus offi-eiellement 1'opposition des deux Droits, la différenoe qu'il y a — et nous le savions de reste — enlrë la justice tout couirt, baste sur une morale puirement, mais com-plètement humaine, et la justice de 1'Eglise pour laquelle rien ne coinpte, sinon les droits soi-disant supérieurs, les diroits de Dieu, qui, naturellement, sont aussi les siens. Donc, de tout ternps, les délateurs e.urent beau jeu dans le monde ecelésiastique. Et combien d'anepdotes savoureuses on pour-rait conter 4 ce sujet! Mais, il faut le dire, c'est 4 présent leur age d'or. U a commen-cé.avec lt pontificat de Pie x, ou — plus cxactement - avec 1'encyclique Pascendi contre le modernisme. Ce document, 4 la fois doctrinal et législatif. :ie se contentait pas de tracer, de 1'hérésie nouvelle « con-llufnt de toutes les liérésies», un tableau 'nnlaisisle iinaginé 4 souhait pour soule-I ver d'Jiorreur ies dévots ; il concluait, en ohséquence, a la réorganisatioii, sous forme moderne fbücher en moins, vu 1& « malheur des temps », hélas !), de la trés sainte Inquisition de jadis, laquelle d'ailleurs — si elle avait forcémeat désarmé — n'avait jamais cessé d'exisler ni même de fonclio-n-ner... 4 Rome. Après i'encycliquie, chaque | diocèse du monde catholique dul avoir son I «Comité de vigilance », vérilable Comité de salut public, aidé et renseigné par uoe lé-Sion de délateurs bèaévoles qui virent, dè» | lors.daas eette jol Le besogne t-rbp cónforme I souvent 4 leurs meaquiines passions ou 4 leur tempérament, un moyen nouveau et i presque infailLible de parvandr. Et c'est, depuis ce temps-14, du moin# «i cértains pays oü l'iiiflu'ence co-ngréganis-! s'éUi.it fait partii.'iilièreiiii'iil sentir et oü olie avait-pféj>aré lea esptits 4 Ia servitu- Feuilleton du Journal dn Gand 47 HAUTE KM PAB Paul MA.HA.IslN LA BOYARDE TROISIEME PARTIE L'Aventnre de Mlle Alliette .Or, la Boy arde ne se le dissimuJ<ait point: ?' ses associés, ses complices, parveniaienl jamais & p^nétrer son secret, ils n'hésite-aient pac une minute è, 1'exploiter ^ leur profit. Non : jusqu'au moment oü, maltres.se je la fortune royale qu'elle rêvait, dégag^e oe toutes espèces d'entraves, ayant rompu ? lo.urde chalne qui la rivail ti son passé, VU1 serail permis de crier ^ Andrée : jj-jc suis la mère!» jusqu'au moment oü ®ue emporterait le cher trósor, comme une proie, dans quelque séjour enchanté qui errait le reste de leurs jours couler en P®lx comme un pactole; jusqu'a ce mo-la mignonne devait être élevée dans 11 milieu fermé, muré & ious les bruils. Ti°us les échos du deliors. 11 était non moins urgent que les gens aux soins desquels elle serait cont'iée Ius: de, une véritable surencliere de oetaitaons f{: toujoui-s süi-es d'êlre bien. accueillies prés dea u zeianti» du Vatican. En France, un U] jésuite sécularisé, 1'abbé Barbier, a fondé X une revue tout exprès, qu'il intitule la L Critique du Libéralisme et qui est devenue s{ 1'eff-roi des évêques. Gelui d'Ageai vient de a se voiir accusé par elle de laisser ensetgner (Li dans son séininaire la phiilosofMe panthéis- Jt tique de M. Bergson. Tout de même, le pré- rt lat aLnsd visé s'est fftché et voici oe qu'il P éorit — ooi fait écrlre — dans ea Semaine go Catholique: «< Pourqnoi un évêque, qua se d< fait uai honneuir de garder intact le dépót de renseignernerit calholique, serait-ü at/teint sh dans ce qu'il a de plus cher et de pLus sa- ,d- cré ? Paree qu'un anciein religieux.. .■ Lm- é. pjepre, il ne peut le nier, ^ tout office dans k les oathédrales et les curies épfiscopales, & E tout enseignemeint dans les Univers-iités et -r; les séminaires..., paree que eet anciein reli- v gieux... s'est arrogé le droit de jugeir en d matiière doctrinale les cathoLiques, Les prê- f; tres et les évêques. II est k lua seul un r. Saint-Office, une Consistoriale, une Congiré- p gation de 1'Index... II jette le bRime sur le s cardinal-archevêque de Paris, 1'évêque <le p Nice, 1'Association Catholique de la Jeu- a nesse Frangaise, 1'Action Libérale, etc.... [\ Hors lui et son petit groupe d'amis, person- ne n'a raison, ne marche dans la voie diroi- k te, ne mérile la confiance de 1'Eglise. » d Qa se g^te, comme on voit, et nous voilé. tl conviés ^ un grand dé bal-lage de Linge sale & auquel Les anciens confrères de 1'ex-jésuite ti Barbier ne sont pas les derniers ö. prendre e part. C'est qu'en effet il ne les épargnait pas plus que les évêques — sans doute quel- q que rancune claustrale è. satisfaiire — et il p les atteignait h la prunelle de 1'oeil en atta- quant leur neuvre de prédilecüon en Fran- e ce, rAction Populaire de Reims, centre de \ propagande extrêmement actif que oes Pè- res avaient fondé depuis leur dissolution. . c Et LI est piquant de voir les fils die L>oyola, r ces entrepreneurs-nés de délation hablle et n savante, obJigés, pour présenter leur propre e défense, de comibattre oette même délatdon e k présent qu'elle est devenue ou verte ment — j'oseraj dire : effrontément — une insti- ^ tuition pontificale e Le 4 janvier dernier, dans les Etudes, ]„ revue quasi off'iciélle, pour la France, de la ^ Compagnie de Jésus, un article a paru, oon- ƒ sacré tout entier ö. une apologie pro aris c et focis, qud veut être, en même tempfi, une j, diémoliition de la tnctique <( barbiérisle », la- quelle n'est pas d'ailleurs — loin de ^ spéciale ^ 1'ex-Père Barbier. Cet article est j, trés curieux è la fois par sa nctteté de fond j. et par ses habiLetés de forme. Les rédac- J teurs, préoccupés de sauver avant tout la *' face (ce qui veut dire, pour des Jésuites, ^ le Loyalisme au moins apparent h 1'égard I * du Saint-Siège) établissent force distinetion s entre ce qu'a voulu Pie X et ce qfu'on __ lAid fait vouiLoir. Mais cela, en fin de comp-te — c'est-è-ctóre ce que le «f-ape tolère ou ordonne — ils le condairyient ve riem ent, et ii est si vrai que le malaise, dont ils se plai-gnent po'Ur eux, est un malaise générai que, tout aussitót, maintes Semaines religieuzes ont reproduit 1'article des Etudes et qu'il a eu, même ci l'étranger, des échos. Car ce n'est pas dans les limites d'une n^tion que le méconilentement s'amasse. Voici, par exemple, quaiorze cent cinquan- P le-deux prêtras, tant séculiers que régu- H liers, de r&rchidiocëse de Vienne, en Au- t-riche, qui protestent par une lettre publi- tj que adiressee au prince-archevêqüé, et le w remerciant de n'avoir pas craint de s'éle- C ver publiquement lui-même contre les «in- U quisiteurs sans mandat ». d Sont-ils bien « sans mandat», ces inqui- s siteurs privés ? 11 semble, en vérité, que ce s soit le contraire et que 1'administration va- licane, appliquant ;'i la lettre les principes c posés dans 1'encyclique Pascendi, piéte vo- L lontiers 1'oreille aux Fouquier-Tinville de r 1'intégrisme et les approuve, au moins im- [, •ilicitemcnt Voyez plu tót En réponse è. 1 article des Etudes, un journal de Florence, au titre — s assurément bien peu justifié —ó.'UnitaCat- j In li ca, a publié une diatribe intitulée « L^e ^ Modornisantisme international ». Remar- r <iuez la nuance : on ne dénonce plus le modernisme pur qui est officiellement mort; ^ on dénonce Le moder nis autisme. A ce compte, oü s'arrêtera-t-on ? Donc, YUnila veut que la revue des jésuites francais soit modernisante ; de même, en Allemagne. les <i Backemistes » ; en ^utricht, toutes les Associations óatholi-ques. Quant h la Suisse, et même — 1'eus- siez-vous cru ? — è. la Belgique, elles sont h menées Dar des modernisants. Toute 1 li^u- c rope est* infectée et les publications modernisante!» ont —- 1 Unita Cattolica l ai- —Ba—gaawEEMaasaH—b———ea— ■ sent honnêtes, discrets, muets ; qu'ils ne c se préoccupassent point du nom, de la si- s tuation, des antécédents de la pereonne d qui les chargeait de celte töche ; qu'ils les n ignorassent au besoin; enfrii que, placés b par un mobile queiconque — intérêt, gra- e titude ou peur — dans la dépendance ab- < solue de cette dernière, ils lui obéissent, c sans examen, sans réflexion, sur une pa- e role, sur un signe. 1 Nous avons raconté comment, — dans 3 une excursion & Saint-Denis, oü elle était c. allée consulter sur ce point une de ses v anciennes maltresses, — le hasard avait c mis Rose Grimont en présence' de Jeanne Rifolet; comment la première avait com- < pris d'un jet combien il lui serait facile de ( tirer parti des circonstances dans lesquel- ] les se produisait cette rencontre et de s'at- ( tacher par un service rendu la veuve du i gargon de recettes; comment celle-ci n'a- < vait pas trompé cette attente, et s'était offerte, s'était donnée, corps et dme, & sa | ((généreuse bienfaitrice ». Andrée avait donc été remise aux mains de 1'excellenle femme. Elle ne pouvait être mieux placée. La blanchisseuse avait regu une éducalion supérieure & la profession que les événements 1'avaient réduite ó exercer. Puis, c'était une de ces natures ■ qui éprouvent le besoin de se dévouer. Elle retrouvait dans la mignonne 1'enfant qu'elle avait perdue : aussi, en 1'appelanl du nom de la chère pelite morte, avait-elle reporté sur elle la tendresse dont elle en tourait le berceau de son Alliette. Débarrassée de ce souci, — le seul qui lui tint au cceur, — notre héroïne s'était appliquée & la réalisation de son plan pré-fixé: gagner le plus d'argent dans le moins de temps possible. Elle y avait réussi surtout paree qu'elle n'avail pas besoin de ruiner tout le monde: ainsi, sur les brasses du Bengale. les cor-saires d'autrefois laissaient passer avec l'mdifférence le menu fretin des caboteurs Tne _ forgé une conjuration rontre Rome contre Le pape ! 3e vous dis que c est ie (( phobie » ; mais une phobie dont Pie lui-même et son entourage sont atteints. i preuve. c'est qu'on envoie des délégués C( léciaux avec pouvoirs extraordinaires : en 3^ [Lemagne. ^ Munich, Cologne, Trêves, Pa- m jrborn et Breslau, le bénédictin beige dom \q tnssen qui passé pour avoir été 1 un des q\ {facteurs de 1'encyclique Pascendi; en ^ rance, un certain Père Saubat, d'une con- ai ^égationnette pyrénéenne, rivale de celle ia » Lourdies : les Pères de Bétharram. L La mission du premier consiste ^ réglei juveraiinement la question ardue des svn- ni icats confossionnels. Celle du secon-d p< le est accompliie & cette heure —■ étail c£ iute de police, au moins pour le publiic. le Me cons-isitait & déposer le supérieoir géné- il des Frères de St-Vimcent-de-Paul. oon- si aincu (b. huisclos, comme toujours) demo- P- srnisme. On dii:t cependant crue cette af- s tire a des dessous et qi^ — ma foi — se- P ïient plus honorables pour la politiqu-e a' ontificale. Nous aurons sans doute 1'occa- « on d'y revenir: on est tron heureux de jt ouvoir ren-dre hommage è. Fin tent ion dea 1 dversaires si cene peut être è. la fa con donl ■ s la réalisent. . p En atlendant. contentons-nous de signa- :r, dans 1'Eglise d'aiiiiourd'hui, Texistence ^ e cette crise niguö dénommée «Terrein & ïéologique». Elle résulte. avons-nous dat, ^ la fois de 1'essence même de 1'organisa- c] on eoclésiastiaue et des disipositions ex- ^ jptionnellefi prises par Pie X rontre le mo- a erniisme. Ouel en sera le dénouement? J 'est le secret d'un avenir. d'ailleuirs tres n rochain peut-être. & Lorsque le visdteu.r apostolique Sau<ban w ut déposé le supériemr des Frères de St- l£ 'incent-de-Paiul et lui eut. d'autonté abso- v, ie, substitué un successeur. ii invita la 3mmunaté b. le suivre h la chapelle pour h. hanter, sari van t le rite, un Te peum. Mor- C( es, les religieux obéirent. Maiis quand m q urent pris place pt oue le P. Saubat eut i( ntonné l'hymne de triomphe, personne ne ti ii fit écho. II dut, tout. seul, au milieu '.-ft b mets, continner le chant. Mais quand on n fut au dernier verset, mó.les ardentes, ks voix écdatèrent, car öe dernier verset, ï voici : ln te, Domine, sperayi; non con■ 2 mdar in seternum. II veut dire : « En toi, eignenr, j'espère: je ne serai pas tou->urs battu ». A la place de 1'hypothéUque jstice divine, miettez le recours k 10]>i-ion publiqrue, k la conscience humaine au- )urd'hui émancipée. C'est ft elle qu en ap- n ellent beaucoup victimes de la Terreur c riéologique. décidées ne pas se résigner q yut couirt. II v a 1out de même quelque cho- x e de changé - jo ne dos r>as : denms le c loven Age. maiF depuis quelaues années. ABEL SALLE ( ECHOS ' On annonce la mort, survenue a J New-York, après une longue mada- J die, de M. Georges West.nghouse, ctgé de soixante-diix-sept ans. c Le déüunit ê'tait 1'inventeur dai 1'i-ein qui r orte son nom, et qui est employé par U>u- l '.s Les Gompagndes de chemin de Ier. Comme beaucoup d'invenjteurs, il eut è •iompher de nombreuses diflicultés pour Q lire connaltre et ap.précier son invention. c n cite, k ce propos, une amusante anecdo- s i, dont le héros est le «commo-dore » Van-erbül, 1'ancètre de la dynastie des riohis- j imes Américains b'ien connne des Pari- { iens. Le frein Westinghouse, ainsi que beau- c ocip de ikus lecleiui-s le save 111 peut-être, est t' n frein k air, dont lldée fut, dit-on, inspi- r ée a son inventeur par les machines per- < jralrices dju Mont-Cenis. Solliciité de s'intèressc-v k cette invention, , ; K commodore » Vanderbilt qui était aus-•i le « roi des chemins de fer » de sor Mups, répondit : «« Vous pK-tendez arrêter n train avec du vent ? Allez-^ous-en, je :'ai pas de temps & perdre avec des sots ! >• Pour urne fois au moins, le flair prover-'ial des Vanderbilt avait été en défaut. , Dans un magasin de nouveautes, j La cliente, au vendeur: — Sont-ils bons les gants que j vous me proposez ? 1 — Inusables, madame. Toutes les per onnes qui nous en achètent nous en re i emandent trés souvent! • I m—h—gma———m——p———ü 1 t gardaient des galions, bourrés des tré-Drs de la Compagnie des Indes, les boulets e leurs caronades. Et, comme ces ingé-ieux écumeurs de mer masquaien't d'une ande de toile 1'ceillade de leurs sabords,' lle dissimulait son Apreté au gain et les :alculs de sa stratégie sous des magnifi ences de princessse régnante, sous un sprit fin, souple, délié et brillant, sous ine distinetion mnée et excessive, un dé intéressement apparent et une hauleur ui forgaient les hommes k «se tenir» de-ant elle. Le pelit Bénévent-Beauvoisis dé-larait:— C'est une femme trop chic. Quand >n lui sert un verre d'eau sucrée, elle ne loit boire que la fleur d'oranger. Lil, vrai, )arole d'honineur, il y a des moments oü, jhez elle, je crois être en visite chez ime imie de niaman, et oü j'ai envie de lui dire, »n 1'abordant : « Madame la düchesse, ^oulez-vous me pennettre de vous baiser a main ? » V LE CAFE DE LA « COMMISSION Danb une de oes petites rues du quartier >aint-Martin, dont 1'écheveau s'einbrouil-ait autonr de Saint-Merry, et qu-i allaient ^tre démolies, quelques années plus tard, jar le peroement du boulevard Sébastopol. 1 y avait, k cette époque, un établissement ï la devanture décente qu'on appelait le ;afé de la Commission, eu égard a sa clientèle de factfcurs de la Halle, d'entrepositai-res de marchandises et de négociants en jros. Son propnétaire, le sieur Castillon, était an homme court, grave et essouflé, qui fu-nait sa pipe du matin au soir en manches ie chemise, en escarpins vernis et en era vate blanche. Sa femme, qui tenait le comptoir, avait shanté les u diugazons-corsets » dans le Mi Les catholiques et la chariuw cbrétienne. , . Donc. 1» charité chrétienne est un dies devoirs primordiaux des .tholiques et c'est gravement les offen-r que de Les leur rappeler. Le cardmal ercler profitera sans aucun doute de la ^ con donnée par les organes épiscopaux cc ii ont passé au caviar certains chapitres > son dernier mandement et k l avenir U \'t] Lra soin die ne plus parler de corde dans maison d'un pend'u, dit 4 ce proppos 1 Indépendance. T II taut oroire, d'ailleurs, qut- Son lirni- ->nce ne lit pas les journaux de son parti, >ur leur avoir fait 1'injure de les croiie tpables dn manquer de charité envers urs ennemis II suffit de jeter un simple coup d teil li* les organes de oette presse pour com-•endre combien le primat de Belgique Jj est trompé 4 cet égard. Voyez, par exem-e, 1'éditorial de La Presse d'Anvers, mt le titre, en caraclèi-^es d'affiche — o; Scandale9 laïques — ne laisse aucun dou- sur son contenu. Vovez la charité chré- ai enne de VAmi de l'Ordre: «Un scan- ei lle rnagonnique — condamnation du g rand Commandeur du Grand Collége des ^ ites». ' pi C'est aussi par charité chretienne que s gazettes pieuses publient los n* ms el Iresses des membres ^e Sociétés de Li- ;< :e-Pensée. C'est toujours par charité d xrétienne que de jeunes éliacins des col- li ges catholiques sont, chargés die photo- n faphier les francs-mai;ons entrant 4 la oge ; que dans les petites villes, les com-lergants libéraux sont dénoncés en chaire c la vindictt. des dévots et aue $gs. Socié- n s philanthropiques cléricales réd'Uisent a r . famine les pauvres qui refusent d'en- 1-jyer leurs enfants 4 1'école congréganiste. AJi! monsieur le cardinal quelle mal-eureuse inspiration vous a incité 4 re-nnmander la charité chrétienne 4 des gens „ ai ne cessent de donner sous ce rapport v is exem pies les plus édifiants et que vous [ ■aitez ni plu^ ni moins que des sépulchres 1 lanchis ? ' 1 \utour du Parlement ! € CEUX QUI S'EN VONT On a compris M. Emile Brunet, député socla-ste de Charleroi, dans la fournée des députés ui ne songent plus k demander le renouvelle-ïent de leur mandat. C'est, en ce qui le con-srne, une erreur. II est exact que NI. Brunet. ui fut batonnier du barreau d'appel de Bru-elles et qui a un cablnet de juriste tiès e'n-Dmbré, a maiflfesté le désir de consacrer ntièrement k 1'exercice de sa piv.r<'.ssion. Mais, sur les inslances des socialisles de hai'leroi, qui 1'ont fait entrer a la Cliambre y a deux ans h peine, M. Brunet est revenu ar sa détermination. BUDGET CONGOLAIS Une Commission spéciale de la Chambre a dopté hier deux projets de loi: 1. Approuvant lordonnance du vice-gouver-eur générai a Boma. en date du 27 octobre 913, ouvrant un crédit supplémentaire au udget du Congo l^elge pour 1'exercice .1913 2. Approuvant 1'arrêté royal en date du 9 dé-embre 1913, ouvrant des crédits supplémentai-es ^ raftarhrr au budget du Congo beige pour exercice 1913. LES COMMIS DE NOTAIRES Le gouvernement a déposé un projet de loi ccordant le bénéfice du repos dominical aux lercs et commis des notaires, avoués et huisiers.Ce projet a été longuement examiné au sein l'une Gommission spéciale oü M. Van Caiuwen->ergh, qui est notaire. a fait office de rappor-ïur.Et la proposition vient d'être admise, sauf ue, pour empêcher la substitution des «ex-'as» aux commis en place, il a été décidé de emplacer. dans le texte proposé. la formule les oommis au lieu de les commis. Vers le Désarmement CONVENTION D'AHBITHAGE FR AN CO-A N G L»0 - A M E1U C A IN Ü Washington, 14. — M. Bryan signera bieniót in traité d'arbitrage avec la France et 1'An-ïloterre. Seuls, jusqu'a présent, les petits Etats Lvaient signé des tiaités semblables, qui sont 'oeuvre de M. Bryan. Dans tous les cas, la France est la première ïation européenne qui ail entamé des négocia-ians avec les Etats-Unis dans co hut. La convention stipule que les liifférends qui ie peuvent ötre régies diploma!iquement seroüi lolutionnés par 1'arbilrage. MM. Wilson et Bryan esliinent que 1'adop-ion de ti'aités semblables réduirait au minimum es c^»an».es de guerre universelle. li. 11 ne lui restait pl-ua die voix, mais elle ïvait gardé Vassent. Son poids montait ^ ;ro:s quintaux, en bonne viande de bouche-rie. Le café de la Commission se(composait [l'une assez grande salie, d'évolue aux habitués et consommateurs, et d'un salon de médiocre étendue, entoiué de divuns k couverture de cuir ér ail lé et séparé de la salie commune par un long couloir fermé aux deux bouts. • Par s ure ruit de précaution, la seconde porte qui donnait accès dans ce salon était doublé . la vraie porte se troujvant défendue par nn secot.d battant rembounré. C'était derrière ces abris que s'asscm-blait, deux fois par mois, la Société de Bóufje-la Baile. Les membres de celle-ci étaient de joveux vivants, lesquels profes-saient k hurls clos le culte de La chanson fran^aise et du bon vin. La c^L-ntele habituelLe du café Castillon prenait volontiers avec eux lademi-tasse de I'estime et. la chope de 1'amiliié, quoiqu'elle ne tes connüt pas autrement. Mais g'avait 1'air de gens état)lis et calés. Et puis, il n'est pas défendui de s'enfer-mer pour s'amiuser en gargoins, chanter des gaudrioles et se piquér le nez. Cons-ciencieusement, quoi de plus simple ? Or, sous cette enseigne déboianaire et de belle humeur se cachait, nous sommes for-cés de 1'avouer, le consefll de mfütrise pari-sien de la jacquerie des Fananilels et de la frérie des Dix-Mille.' C'était ie surlendemain de ia mort de Jean Michu. 11 pouvait étre dix heures du soir. La haute-loge des Fanavideis venait d'entrer en séance. Après avoir servi ce qui lui était oeinandé, le palron de 1'établis-sement s'était posté en sent in elle dans ie couloir qui précédait le petit salon réservé. II ne laissuit aucun profan j arriver jusqu'ü celui-ci Car, maiigré ie miioir de ses escarpins et ia neige de sa cravate, le cOigne C is- ; tillon en mangeait. C'était un4£hcvul de re- j Le Vol de l'Auto postal fa< N0UVE1.LES ARRESTATIONS 1qJ 13. — Deux nou velles arrestaties pe 1 opéréss cette nuit 4 Paris. Oe sont celles de qu mpl'ces de Campergne et Sebi. les noramés qu >u:s Brochier agé de 28 ans, né a ïournon pr rdè(Jie) et de la maitvesse de Campeigne une m. le Marie-Rosalie David dite Leoas,, agée de^ iei ans née 4 Liége, dimea-ant rue Tolozê, o. bu >us deux ont été écroués au Dépöt. 4 I ne — <• f ba LA OHAMBRE s Di . , _ i et [CLU ue tu OW"" M. i'RANCK. La cause du déficit est aaleurs. ^ ile est essen t iel le ment dans 1 aocroissement is dépenses. Le rapporteur 1'avoue et )es^1^\e <je lugmentation k 47 p c. De 1908 & 1914, les dé- s-( >nsés permanentes ont progressé de plus ae et 1 millions. C'est énorme. .. .. m ai La première oause est dans la centialisation N< iministrative dans le ronctionnarisme^quelle ^ ■ée ici et dans la coton'e, dans les mesures ce méra'es et absolues que la centralisation tend {i(. tujours k introduire. Dès 1908, j ai signalé le m^er on ne m'a pas écouté, alors, njais ee jnstatè avec joie qu'on promet des réformes lergiques en ce sens. Cela étant, ]'ai le droit sc 3 ijfre que dans une large mesure ce nest pas U1 colonie en elle-même, ce n'est pas la ai 2 la colonie comme telle qui ont causé le dé- p( cit: c'est la manière dont elle a été adminis- in ée i n ( A cöté de la centralisation il y a une seconde rreur qu'il convient d éviter: eest la laute )u ui consisterait 4 ne pas accommoder notre: oc- n] jpation 4 nos ressources, 4 ne pas d< otre effort 4 nos moyens Je me défie des thêo k ciens qui n'ont qu'un «thème». faire „rana. m ien n'est plus sage que de faire mais ans la liniite de ses (acu.tés. Au-de.4. c est n( )Üe . tc M* le ministre raillait avant-hier ceu.x qui li( Msidèrent l'arrivée du rail allemandi au Tan- ,r anilca comme un désastre : il a raison Toute -,| oie nouvelle de communication est un Dien- d( lit. Anvers a comme hinterland la moitié de [j: Allemagne. Pourquoi un chemin de fer alle- land ne pourrait-il avoir comme hinterland dj Maï'i^mlnistre1 n°a-t-il pas cédé lui-même a g, es exagéraUons en envoyant ane vaste m s- « ion agricole au Katanga, sous prétexte que \e 2s colons agricoles anglais sy implanlaienl n grand nombre? Nous avons exporté dix- d, mit agriculteurs beiges, mais 1 ayenture a el oüté 5 millions en deux ans. J avais si0nalé, ès 1909, qu'on allait trop vite et trop lom . 0r, i'ai-ie pas eu raison ? Les grands P^ar.ls dé nise en valeur agricole du KaTanga aentamer i0: .ar cinq ou six centres, sont abandonnés. Que iues cultures maraichères aux environs al. abethville, ne nous rendront pas nos niiUicms. )uant aux agriculteurs anglais, - p .onstate dans un rapport & 1 Institut Solvay P ju'on en Irouva un seul. — Evitons ^ 1 avenir ^ le pareilles erreurs. . La Belgique ne dott pas avoir peur ce Pren l-re oour sa colonie des résoLutions vinies. Rien dans la situation n'est do nature a faure louter de 1'avenir. Mais il est indispensable ju'on ait des vues a d vtance, qu on suiw un g )lan métho,. que. que les res.-";>rces en soient U issurées et que, ce plan une fois établi pour olusieorrs années. on ne s'en écarté pas. \l. ^enkin a parlé an van tr hier d une politique ne n :hemins de fer qui comporterait en dix^ans, v 700 millions de dépenses. Je le mets en garde l contre les mi-rages de la megalomanie et je lui n iemande oü il trouvera les ressources pour faire face k la fois & un coupon d emprunt qui [)ourra s'élever k 25 ou 30 milLions et au déficit i'un budget ordinaire qui est actuellemem de 11 millions en apparence, de 30 m lions en " Jenè refuse pas d'examiner ni de me rend.re h un meille-'i- avis, mais je déclare nette ment que dans 1'état des renseignements connus. w programme de chemins de fer est excessif périlleux Oerles le plan est beau, U se réah^e-ra, mais il parait témé-^'"e de vouloir 1 accom-plia- sur 1'heure avant que le budget oidinaire ne soit en équilibre et que l'ceuvre colomale n ait mürl. Ne nous ii..agiinons donc pas qu on pmsse. au centre de 1'Afrique, faire marcher la co'om»1-tion 4 une all-uire que 1'histoire n a part. ni aux Indes anglaises ou ni ailleurs. Dans des condations mealleuires. a fallu des siécles. Croit-on quon puisse, aii Congo. y suibstituer des années ou des décades? Tout ne rei.ose t-il pas, en dans: une colonie equator., ie, sur l indigéne / Goit^n qu'on puisse former le noir 4 une (MVilisation ou 4 un état économique plus élevé san» y consacrer beauoou-p de temps ? . . ... Construire en dix ans en Afriqu • j. WO kito-inètres de rhemins de fer. alors qu en quatre vingt-dix ans t'Etat n'en a construil que ^ kilomètres en Belgique, n'est-ce pas. 4 toute évidence. une aventu-re. On a parlé de reprendre m chemin de ter du Bas-Congo. 04 sont. les calculs d ou il résulte qu'après cette reprise les tants M-ve abaissés sl.is i>erte pou-r .:i coionie . Un parle du chemin de fer du Bas Congo a Buka-ma ? D'oi'i resulte t-il qu'il jiMPhrnwl ses frais d'exploitation avant d«i lo. ues an nées '' D'exielleiits juges en doutent. loul e coupon de Ui garantie d'intérAt d'un capital de 300 millions c.#t«li «me annuellement 4 la sociation). Un observateur aux gages du gouvernement — tel que Vïdocq, Allard, Canter, le papa Claude ou le papa Macé — aurait reconnu lü, sur les divans, un remarqua-ble échantillon de la flore criminelle de 1'é-poque. , ^ II y avait deux messieurs correctement couverts, dont la toilette de 1'un se dislin-guait par le brillunt, tandis que celle de 1'autre se recommandait par la sévérilé. Vous auriez pris le premier pour un beau-fils du boulevard du Tempte et le second pour un avoué de Pontoisfe ou de Ram-bouillet. L'élégant était Chapon, le chef de la bande des Casse-Tóte, et 1'autre, Mi-gnard, le capitaine de celle des Chaussons-de-Lisière: deux variétés d'escarpes qui avaient déj& eu leur lieure de célébrité en cour d'assises. II y avait un jeune homme habillé avec goüt, de prestance noble, avec d'abondants cheveux blonds et une barbe soyeuse en-cadrant un visage intelligent et doux. II se faisait appeler le duc de Courlande et menait grand train parmi la bobème do-i'ée: Iienri Bergheim de son vrai nom, originaire du duché de Nassau et doué d'un joli talent de faussaire. II y avait un Bordelais un peu mür, ventripotent, et, en dépit du proverbe du Midi qui affirme que tous ceux qui bedonnent sont morts, paraissant se porler k mer-veille. Fort bouquet de terroir. Tenue, ma-nières et éloculion de commis voyageur. Figure ronde, rougeaude, commune et bon enfant. Son compagnon formait cont raste : un homme aux trails en pan coupé, aux mou-'vements coulants, Hu regard inquiet, vétu en ouvrier aisé, avec les mains calleuses et le boul des doigts noirci du compagnon qui travaiile sur le fer. Celui-ci se nommait Courvoisiel'; c'était le roi des cambrioleurs. Eirge cle ia rseigique. uü M. le ministre pro-se-t-il de trouvr les ressources pour y faire Pour ma part. je prétonds voir g'^d et n, mais je ne regarde pas seulement les dé-ases je regarde aussi les recettes. C est a 'est le véritable problème. et c est de celui-ia e le ministre ne parle pas. Dans la situation èsente, i'estime que pendant dix ans^,au )ins il est impossible que la Belgique n in-vienne pas par voie de subside annuel au dget du Congo. Ce subside, je le voterai, mais trois conditons: la première, que le gouver-ment nous présente un plan financier engio-nt toutes les dépenses pour la même période, sec*")nde, que ce plan soit modéré et en ppoi-t avec nos ressources ; la trolsième, (ju« dministiation soit sérieusement décentra ïsée. i cette manière, nous saurons 04 nous allons 1'administration aura 4 la fois un trein et is uilion qui lui mai. ,jent. Ce sont les ressour-s qui conditionnent les dépenses dans un ys neuf, ce principe est essentiel; n'ayant que s revenus détermtnés, 1'administration aura a m aocommoder; elle sera économe, simple pratique par nécessité; elle aura intérel a gmenter le rendement des ressources locales. >us-mèmes, nous ne nous engagerons pas au la de ce que nous aurons voulu et jugé né-ssaire, Cette politique est franche, sincère, ef- Sans doute, il y a une autre politique, c'est lle qui consiste k tout rejeter sur 1 emprunt, vivre d'expédients. k jouer des Bons du Iré-r et du budget niétropolitain. Cette politique, auvaise en Belgique. conduirait k un désastre i Congó Le pays a le devoir naturel de faire iur sa colonie ies sacrifices initiaux qu: sont dispens ab les, que, pour notre part, k gauche, >us n'avons jamais dissimulé et que le pays a pas fait jusqu'ores. Je ne veux pas qu'on i cache plus longtemps ce devoir, sauf a ve-r dans trois ou quatre ans avouer un énorme couvert, au risque de provoquer une catas-sphe dans laquelle la cause coloniale elle-&me pourrait sombrer. N'entrez pas dans cette voie déplorable. Dites-»us sincèrement ce qu'il faut, mais dites-nous ut. Vous savez par le passé qu'en ces ma->res vous ne trouverez point chez nous des cri-lues mesquins préoccupés d'intérêt de parti. ais de gr ace, ne compromettez pas 1'avenir 1 notre admirable colonie par une politique ïancière témérare et mal concue. L'oeuvre coloniale est noble et belle. Elle gran-t le pavs devant le monde. L'ayant entre-•ise II est de notre honneur de la mener a >nne fin. Efforgons-nous donc de lui donner imme base de bonnes finances. C'est le meil-ur moven de la consolider. M. DESTREE. Tout ce qu'il y a de fondé ins votre discours vise la politique coloniale le-même et vous ne voulez pas le comprendre. VI. FRANCK. Toutes les colonies du monde t 'coüté k la mère-patrie des sommes consi-rables. Est-ce pour cela qu'il ne faut pas co-liser?M. DESTREE. Nous sommes libres de com-ittre la politique coloniale. M. FRANCK. Mais ne comptez pas sur moi 3ur vous y aider. M. DEiVlBLON. C'est une politique de sang , de crimes que la politique coloniale. M. FRANCK. J'excuse cette interruption. Ious soumie^ a la veüle des élections généra-s ! (Ah ! ah 1 a droite.) M. HU BIN. Vous êtes sous 1'influence des ros maichands d'Anvers 1 (Vif tumulte. Pro-istations & gauche.) M. FRANCK. Les considérations électorales ü peuvent blesser personne. Nous défendons os conviclions coloniales en conscience. Ayant □té l'annexion, nous n'avons pas k discuter. 'avenir qui nous jugera dira que nous 'avons pas eu une basse idéé de notre pays, e son avenir et du röle qu'il devait jouer dans ; monde 1 (Trés bien 1 répétés sur les bancs béraux.) M. WOESTE. Le Congo est encore dans une ériode transitoire, dans une période d'expé* lmentation. De quel cöté faudra-tril nous orien-2i' dans 1'avenir? On a rappelé ce que chacun avait dit dans 2 pays, et M. Tibbaut a émis des prévisions 1 lais nous sommes encore dans la période des itonnements 1 Qu'importe ce que 1'on a pu dire? Pareille liscussion est sans portée. La question est ('•• avoir comment la colonie doit être organi-ée.Et nous avons, il faut le reconnaitre, peu l'expérience dans cette question coloniale. Est-e que les grands pays colonisateurs n'ont pa ous cherché longtemps leur voie? Ce n'est pas k dire que je reproche au minis-re son optimisme. Si un peu d'optimisme n'a-rait pas présidé a la grandeur du Congo elle ie serait pas. Le chiffre du déficit a effrayé quelques-uns. )u'a-t-il d'étonnant lorsqu'on songe au passé lt ia colonie et & Ia manière dont elle s'est dé-reloppée? Est-ce que 1'imprévu de la crise :aoutchoutière est contestable? Mais 1'heure dendra oü 1'on envisagera avec calme les rai-sons qui ob li gent la mere-patrie k intervenir ?n faveur de la colonie. Sous quelle forme s'opérera oette interven-tion ? Un avenir prochain nous le dira. Ce qui est certain c'est que les sacrifices demandés seront réglés de manière & ne pas écraser la métropole el k permettre k la colonie de se Jévelopper. Je ne cónnaitrais pas pour la Belgique d'aveu plus huimiLant qu'après avoir réalisé cette grande oauvre nous rlfvrions 1'ah .ndonner Cau-^ de moyen a 1 —sa—a—iBSgaBSaaMBBP——p—fci^rViW Celui-la s'appelait Marchetti : c'était le prince des vanteries, ou sociélé de mal-faiteurs qui ne pénètrent que par dea fenêtres (vanlernes) non fermées dans les maisons qu'ils ont 1'intention de piller. A oóté de ces personnages nouveaux, vous auriez encore retrouvé trois de no3 anciennes connaissances : L'excellent docleur Desperriéres, dont il n'est plus indispensable d'exposer la pho-lographie ; le forgat Chamboran, dit Main-d'Ur, une plivsionomie de tire-laine adroit, effronté de liableur, et cet autre héte — insolite — du bagne, 1'abbé X..., face ra-vagée par le vice, mais éclairée par une malice diabolique. Le premier de ces deux condamnés s'était échappé de Brest quelques jours après 1'évasion — si habilement combinée sous forme d'exécution sommaire par le patriar-che Nathan — du numéro 2647 ou du notaire de Remiremont. Le second en faveur duquel on avait fait jouer de puissantes influences, — 1'asso-ciation avait le bras long, — avait élé, peu prés k la même époque, gracié par le chef de 1'Etat. J'imagine qu'on les avait envoyés ^ Paris pour surveiller étroitement la politique du monarque récemment inslauré. Constatonfl, en passant, que les com-mencements de ce régne n'avaient pas laissé que d'être agités et pénibles. Dans les fourrés parisiens comine au fond des grottes de Cruzon, les ambitions les plus ardentes s'étaient déchalnêes au-tour du lit de mort du précédent Ferr.i-gua, _ et Ie sang avait coulé dans les mystérieux conclaves oü 1'on s'était dispu-té la succession de ce dernier et oü chacji.-compétiteur au pouvoir suprème n'avait guère pour lui que sa propre voix. (A suivre] ^HinanrliP 15 naars 1914 5 centimes Ie ouméro 5Hme année - - 1V0 V\

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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