Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 27 Octobre. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bn9x061m0r/
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Mercredi 27 octobre IÎM.» S centimes le numéro r»0me année — IV0 300 JOURNAL DE GAND I ABONNEMENTS : BELGIQUE : M fr. par an ; \ fr. pour six mois ; 2 Ir. pour Irois mois Pour l'étranger, le port en sus Mil)ACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TÉLÉPHONE 605 ANNONCES : Voir le tnril au bas de la dernière page du journal. travers Gand x L'église Si-Jacques est le plus ancien et le nlus beau des édinces religieux gantois. Elle Appartient au vaste groupe de chefs-d œuvre que I architecture ûu Xtl siècle échelonna (l- long de la vallée de l'Escaut, de t'Noyon a Aardenburg,et dont le prototype est la cathédrale de 'lournai. Ce groupe, qui s'appa-renle d'ailleurs à ceux de Champagne et de Normandie, se différencie nettenien: du groupe mosan, apparenté, lui, au groupe rnénan. Le style scaldien. ou plus spécialement, tournaisien, est reconnaissable à la place et à la forme des clochers, à la physionomie des façades, et à certaines particularités, comme les triforiums, les fenêtres à triple lancette, etc. Le plan général de Si-Jacquts se rapproche beaucoup de celui de la basilique aux i choncq clotiers ». De part et d'autre les tours clochers, carrées et finissant en octogones, s'élèvent au-dessus de la croisée du iransept ; les chevets, rectangulaires dépassent en hauteur les grandes nefs et s'encadrent de chapelles aDsidiales; les façades, couronnées ue leurs pignons, sont percées aune porte centrale, toutefois, dans le mo-numem gantois, l'inspiration tournaisienne sallie à ues efforts originaux qui ajoutent à l'intérêt architectural. Pas plus que la cathédrale qui lui servit de modèle, 1 église St-Jacques ne fut l'œuvre ni d'une génération, ni d'une école. Commencée vers l'an 1100; en pur roman, elle lui continuée à travers toute la période ogivale et même après, jusqu'en plein XVIII' siècle où elle reçut quelques ajoutes, de style rococo. Ces dernières furent supprimées il jaune quarantaine d'années, lorsque l'édite fut restauré suivant les plans de l'architecte Van Assche. De l'époque romane, il ne reste que la laçade avec ses deux tours quadrangulaires. Encore, l'une de celles-ci. du côté sud, est-elle surmontée d'une flèche gothique à crochets. Le reste des constructions appartient surtout au style ogival : le chœur paraît dater du XIII" siècle, les chapelles du pourtour, en hors-d'œuvre, du XV'. A l'intérieur, le monument est d'une belle ordonnance et d'une parfaite unité de construction. La forme de ses piliers, le tracé de ses arcades, l'étroite correspondance des supports et des masses à soutenir, lui donnent l'harmonie des lignes et l'ampleur des proportions. Le chœur surtout rappelle, par le jet Je ses nervures, l'élan du chevet tournai-sien.Mais à côté de cette richesse architecturale St-Jacques, comme la plupart des églises du XII'et du XIII" siècles, est d'une réelle pauvreté décorative, surtout au point de vue sculptural. Nous ne trouvons ici, en fait de parure artistique, qu'un gracieux tabernacle de marbre et quelques tableaux de Peintres locaux. Ce tabernacle, surmonté du pélican symbolique, a de belles portes de cuivre ; l'une d'elles est datée de 1593. L'é-dicule semble toutefois n'avoir été construit qu'au XVII' siècle Quant aux peintures, elles n'ont guère qu'un intérêt archéologique. Elles appar-liennent toutes à l'époque de décadence qui suivit en Flandre le triomphe de l'école ru-bénienne. C'est à peine si la science d'un De Crayer, le réalisme d'un Nicolas Lie-maxkere (dit Roose), peuvent masquer la pauvreté d'inspiration, la banalité de composition de l'art religieux après Rubens. Certes ces « Trinitaires rachetant des chré-fcns », de Gaspard De Crayer, ces « Flagellation », ces « Passion » et ces « Apôtres » de Roose ou de ses disciples Van Cleef, Van Hulïel et autres, ont de grandes qualités de technique, mais ils sont incapables d'émouvoir. A plus forte raison les « Adieux du jeune Tobie» de Maes-Canini, (XIX" siècle), tout figés d'académisme, nous laissent-ils indifférents. Mieux vaut nous arrêter devant la délicate figure de marbre blanc représentant la Science éplorée, qui orne, dans la grande nef, le monument du médecin Jean Palfyn. Ce cénotaphe, commandé par le Collegium médicorum, fut exécuté en 1784 par Char- : les Van Poucke, lequel fit aussi, pour cette même église St-Jacques, la chaire de vérité i en bois et marbre. Rappelons-nous aussi que St-Jacques possède une cloche célèbre: Salvador, datée de , 1628, et sculptée d'un bandeau représentant une impressionnante danse macabre. L A C. II R \\ Il V. Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 25 octobre. (Commuivqué de midi). — En Champagne, les Français, après une canonnade prépa-atoiie. des plus violentes, ont attaqué près de Tahure ainsi que nos positions avancées au nord-du MesniL Près de Tahure, notre feu a empêché leurs att iques de se développer entièrement. La nui', avant minuit, on se battait encore violemment aux parties saillantes de notre position au nord du Mesnil. Au nord et à l'est de cet endroit, nous avons repoussé les assaillants en leur infligeant de fortes pertes. Communiqué ofliciel français Paris, 25 octobre. — Dans la soiré3 du23 octobre, les Allemands ont de nouveau essayé d'avancer contre le petit fort de la forê: de Givenchy et nos positions avancées de la hauteur 140, mais ils durent se retirer. Au sud de la Somme, dans les environs de Lihons, Canny et Beauvraignes, lutte d'artillerie intense et ininterrompue. Nos batteries ont bombardé les tranchées et annexes en Champagne, au sud-est de Tahure et plus au no d de Regnieville, entre Meuse et Moselle, ainsi que dans les environs d'Embermenil et Dome-re. Communiqué officiel anglais Londres, 25 octobre. — French communique; L'artillerie a été très active pendant ies trois derniers jours, au sud du canal de La Bassée. Des combats avec des grenades à main ont aussi eu lieu. Le 22 octobre nos aviateurs ont livré combat avec des aviateurs .nnemis, qui furent forcés de descendre ou :hassés. ■ Sur le front oriental Communiqué ofliciel allemand Berlin, 25 octobre. — Au sud de Kikkau (au sud-est de Riga), nous avons repoussé des atiaques russes. Au nord-ouest de Duna-jourg, l'ennemi a contre-attaqué en vain pour essayer de reprendre les positions que .lojs lui avons enlevées le 23 octobre. Le îombre des prisonniers s'est élevé à 22 offi-;iers, 3,705 soldats; notre butin est à pré-. ,ent de 12 mitrailleuses et 1 lance-bombes. Des forces allemandes peu importantes :|ui. au nord d'Illuxt, avaient progressé au-delà de la rivière du même nom, se sont retirées sur la rive ouest devant des forces ennemies numériquement supérieures.Au nord tlu lac de Dryswjaty, les Russes ont attaqué olusieurs fois sans succès nos positions près de Gateni-Grenztal. Armées du maréchal prince Léopold d? Bavière. La situation n'a pas changé. Armées du général von Linsingen. A l'ouest de Komarow, dès troupes autrichiennes ont pénétré dans la position ennemie sur une largeur de front de 4 1/2 km. Communiqués officiels russes W. T. B. St-Pétersbourg, 23 octobre. — Dfficiel retardé du 21 : Près de Nowo Alexi-îiec, à 31 kilom. au nord-ouest de Tarno-3ol, nous avons pris hier par un audacieux ;oup de main, une partie des positions en-lemies. Nous avons pris également les posi-iens ennemies près de Lopuszno, 9 kilom. )u nord d'Alexiniec, où nous avons capturé l canons et des mitrailleuses. (Retardé du 22). — Près du village Olai, ) la route de Alitau, nous avons repoussé une ,'iolente attaque. Au front F; iedrichstadt-Ja-:obstadt-Dunabourg, pas de changement. Sans la région au sud du lac Boginskoje, nos roupes ont à plusieurs endroits progressé :ncore vers l'ouest. Nous avons repoussé plusieurs contre-attaques allemandes. Nous avons pris le village Duki 4 kilomètres à 'ouest dé Postawy. Sur la rive gauche du Styr, le combat con-inue.Plus au sud, en Galicie Jes combats se déroulent à notre avantage. Près de Nowo Alexiniec et au nord de cette ville, rien de saillant. W. T. B. St-Pétersbourg. 24 octobre. — Dans la région à l'ouest de Schmarden, 13 <i!cm. à l'est de Schlock, plusieurs combats se sont développés, mais sans importance Dour aucun des adversaires. Dans les bois à .'est du village Olai, le Ion" H» >q chaussée Je Mitau, les feux d'artillerie et d'infanterie •e poursuivent. A la rive gauche de la Duna, au sud d'Uxkul, 2 kilom. à l'ouest de Bor-•cowitz, nous avons repoussé de nombreuses tentatives ennemies de prendre l'offensive. Plus loin, jusqu'au Pripet, rien de saillant. Les combats sur la rive gauche du Styr continuent. Près de Komarow au nord-est de Kolki (10 kilom.) et à proximité de Kolki nous avons fait des prisonniers. Sur le front des Balkans woinmaniqués oliiciels allemands W. T. B. Grand quartier général, 24 octobre, (à midi): (suite du communiqué publié hier). — Près d'Orsawa, le Danube a été traversé. La hauteur deda Slava Bozija est prise, 3 officiers, 70 hommes ont été faits prisonniers. L'armée diï général Bojad-zeff a pris près de Pralova sur le Danube, au nerd-ouest de Negolin, un dépôt de munitions et a occupé la rive occidentale du Ti-mok, à mi-chemin de Zajecar-Knjazeva. Aucune nouvelle information des autres groupes d'armée bulgare. Berlin, 24 octobre. — L'ambassade bulgare nous communique : Les troupes bulgares sont entièrement maîtresses de la ville d'Uskub. Berlin, 25 octobre. — Près de Visegrad, nous avons agrandi la tête de pont que nous y avons organisée. A l'ouest de la Kolubara, nous avons pris possession des passages de la Tamnava, au nord-ouest d'Ub. L'armée du général von Kôvess, a atteint la ligne approximative allant de Lazarevac au nord d'Arangjelovac et à Rabrovac (à l'ouest de Raiari). L'armée du général von Gallwitz a, au sud de la Jasienka, pris d'assaut les hauteurs à l'est de- Banicina; dans la plaine de la Morava, elle a, après de violents combats, conquis Dl. Livadica et Zabari et est arrivée vers l'est à la ligne allant de Presedna au sud de Petrovac et à l'ouest de Melfnica. Dans la vallée du Bue, nous avons occupé les hauteurs à l'ouest et au nord-ouest de Kucevo. Les troupes qui ont passé le Danube près d'Orsowa ont progressé vers le sud ; leur aile gauche a atteint Sip (sur L Danube). L'armée bulgare du générai jadjeff a atteint la crête des montagnes entre les sommets de la Drenovag'lava et du Mir-kovac (à 20 km. au nord de Pirot.). Communiqué ofliciel autrichien W. T. B. Vienne, 24 octobre. —L'armé du général d'infanterie von Kôvess a refou lé l'adversaire au-delà des hauteurs au nor de Arangjelovac. Des arrière-gardes ser tes, qui engagèrent la bataille au sud d Slatma, furent repoussées par nos bataillons Les forces allemandes en marche des deu côtés de la Morava ont pris les hauteurs a sud de Palanka et au nord de Petrovac. L groupe opérant près Orsova a refoulé l'en nemi de la région montagneuse à l'ouest d Kladcvo.Les Bulgares ont avancé au-delà d Negotin et en contact avec les troupes avan çant au nord de Knjazevar ont franchi 1 Timok moyen. Communiqués oliiciels bulgares Sota, 24 octobre. — Dans la vallée d l imoK nos troupes ont passé sur la riv gauche entre Knjazevac et Zajecar.Des corn bats sont en cours pour la possession de 1 ville de Knjazecac. En Macédoine nos trou pes ont pris, après un violent combat, la plu grande partie de la ville d'Uskub. Les com bats continuent ici. Sur les autres fronts no iroupes continuent leur offensive sans dé; emparer. Sofia, 25 octobre (communiqué officie des opérations du 23 octobre) : Nos troupes ont infligé aux troupes sei bes une défaite décisive dans les environ d'Uskub et ont définitivement occupé 1 ville. L'ennemi a eu plus de 500 morts e blessés; il a été refoulé sur le défilé de Ka schanik. Nos troupes le poursuivent impe tueusement dans cette direction. Sur les ai ires fronts pas de changement sensible dar la situation. Sofia, 25 octobre. Sur ciuelques inciden de la prise d'Uskub, on annonce; les Bu gares s'étaient emparés pendant la nuit, c la partie de la ville située à la rive droite d Wardar, qui était très-fortifiée. Les troupe bulgares parvinrent à passer le Wardar. s'en suivit une lutte sanglante avec les arri; rî-gardes serbes dans la partie ouest de ville. Dans les rues se déroula un corps-i corps et cette mêlée à coûté beaucoup c sacrifices à l'adversaire. Sofia, 25 octobre. — l e nombre de pr senniers serbes amenés en Bulgarie dépass 6000. Communiqué officiel français Paris, 21 octobre. .— Nos troupes ont eu i combat avec les Bulgares près de Grabowi village à 14 kilomètres au sud rie Striimitz; Grabowo reste entre nos mains. Nos perte sont m;nimes. Communiqué officiel serbe Nisch, 22 octobre. — Officiel: Sous pression de l'ennemi, nous avons été forci d'évacuer Kotschana et Istip et de cherche des points de défense solides. La tactique bulgaro-allemande a pour bu dans cette région, d'empêcher la jonctic des troupes serbes et des troupes des Àllii lui viennent de Salonique. Un ultimatum anglais à la Grèce Athènes, 25 octobre. — D'après un tel gramme d'Athènes, le ministre d'Angleterre, s Francis Elliot, a remis à M. Zaïmis une not dans laquelle le gouvernement anglais f< ressortir que le débarquement des alliés e terri'oire grec n'a nullement le caractère d'ui occupation. Les puissances de l'Entente seraie prêtes à fournir les garanties les plus étendues cet égard. Si le gouvernement grec persistait leur faire de l'opposit:on, 'es puissances seraiei ob'igées de supposer que leurs opérations mtl taires sont contrariées à cause d'interprétatic arbitraire de la neutralité grecque et de ce qi la Grèce refuse d'accomplir les obligations qi lui impose son traité avec la Serbie. Si la Grèce 2 persévérait dans son attitude, l'Entente se verrait _ obligée de rompre ses relations amicales avec la j Grèce. La note réclame une réponse dans les trois jours. < iur le Troni naio-auiricmen j Communiqué olliciel autrichien E . T. B. Vie/me, 24 octobre (suite du communiqué publié nier) : Dans le secteur s de l'Isonzo, entre les têtes de pont de Gôrz s et de Tolmein, où la bataille fit rage notam-" ment près de Plava, l'ennemi ne réussit à e percer à aucun endroit. Devant la tête de pont de Gôrz, avant-hier déjà, plusieurs tentatives d'attaque s'étaient brisées contre le Monte Sabotino. Après une violente prépa- I ration d'artillerie, de grandes forces italien-" nés ont attaqué hier cette montagne domi- nante et ont marché contre Oslavia. La babille oscilla d'un côté et d'autre, et continua jusque dans la nuit, et se termina, nos trou-° pes conservant inébranlablement toutes leurs positions. A la limite du haut-plateau de Do-berdo, la bataille a été toujours également .dolente dans le secteur entre Maimzza et le . :nonte Dei Sei Busi ; dans le secteur plus au ;;ud, le jour et la nuit furent calmes. Les attaques ennemies, toujours recommencées ave ede nouveaux et frais effectifs, ont com-s plètemenf échoué. a Les Italiens ne réussirent que provisoire-' ment à s'installer dans quelques tranchées ivancées. Notre infanterie, notamment le vaillant régiment 39, au sud de San Martino. reprit chaque fois ses positions par corps à s corps. Communiqué officiel italien I- W. T. B. -— Rome, 24 octobre. (Officiel' e de samedi) : L'offensive commencée partout u far nos troupes vaillantes et infatigables s'est :s poursuivie. II A la rive occidentale du lac de Garde. ;- nous avons conquis le Monte Medio, au n.-a e. de la Cime Dalbal ; par cette prise nous i- dominions complètement la vallée Ledro. e Dans la vallée Cordevole, notre poussée s'est poursuivie contre les positions enne-i- mies du Col de Lana. Un petit village a été ;e pris à mi-hauteur. Entre le Hochboite et la crête du Rienz, nos troupes se sont approchées de Schluderbach, par les vallées du n massif Cristallo, en débarrassant le terrain , des obstacles ennemis. Dans la région Car-' siiob, nos troupes ont encore pénétré dans ^ les plateaux de Degano, But et Chiarzo. Le long de l'isonzo supérieur et moyen, nos troupes ont confirmé les résultats de la veille sur le petit Javocek, sur la hauteur a Santa Lucia, à l'est de Plawa et sur la hau-:s feur de Oslavia. Nous avons repoussé deux :r violentes contre-attaques ennemies contre le Mrzli. t. Au Karst nos troupes ont repris, le 22 oc-n tobre, l'attaque avec une nouvelle énergie, is Malgré la résistance opiniâtre de l'adversaire, notre infanterie a réussi, grâce au soutien du feu concentré intense de nos batteries et après des alternatives de succès et de re~ vers, à avancer presque sur tout le front, i- principalement vers San Martino del Carso. ir •• 'T -T -T En France ^ Une nouvelle loi sur la Presse Du « Temps »: L.a Commission parlemen-t .aire de législation civile et pénale a résolu . de restreindre l'application de la censure , aux informa,ions de nature militaire. La loi a du 5 août 1914 sera changée dans ce sens. ll Des transgressions à la nouvelle loi pourront toujours donner lieu à des saisies préventi-n ves, sans que cette saisie puisse amener des e poursuites. Aucun journal ne pourra plus e être suspendu par ordre du pouvoir exécutif. Le Comte MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS — Comment, un jeune homme! je croi fei; il a vingt-deux ans à peine! Oh! c'es ln gaillard qui ira loin, soyez tranquille ! — Que dites-vous de cela, Albert? c'es kau, à vingt-deux ans, de s'être déjà fai "e réputation, dit Franz. — Oui, certes, et, à son âge, Alexandre César et Napoléon, qui depuis ont fait ui Wain bruit dans le monde, n'étaient pas « "ancés que lui. - Ainsi, reprit Franz, s'adressant à soi 'ôte, le héros dont nous allons entendr 'histoire n'a que vingt-deux ans? — A peine, comme j'ai eu l'honneur d ,0us le dire. — Est-il grand ou petit? — De taille moyenne : à peu près comm Son Excellence, dit l'hôte en montrant Al bert. — Merci de la comparaison, dit celui-ci e s'inclinant. — Allez toujours, maître Pastrini, repr: Franz, souriant de la susceptibilité de so | ami. Et à quelle classe de la société apparte nait-il ? — C'était un simple petit pâtre attaché à 1 ferme du Comte de San-Felice, située entr Palestrina et le lac de Gabri. Il était né Pampinara, et était entré à l'âge de cinq an au service du comte,. Son père, berger lui s même à Anagni, avait un petit troupeau t lui, et vivait de la laine de ses moutons et d la récolte faite avec le lait de ses brebis t qu'il venait vendre à Rome. t Tout enfant, le petit Vampa avait un carac tère étrange. Un jour, à l'âge de sept ans, , était venu trouver le curé de Palestrina, e i l'avait prié dé lui apprendre à lire. C'étai i chose difficile; car le jeune pâtre ne pouvai pas quitter son troupeau. Mais le bon cur 1 allait tous les jours dire la messe à un pau 3 vre petit bourg trop peu considérable pou payer un prêtre, et qui, n'ayant pas mêm 2 de nom. était connu saus celui dell'orgo. 1 I offrit à Luigi de se trouver sur son chemin l'heure di son retour et de lui donner ains 3 saJecon, le prévenant que cette leçon serai i - courte et qu'il eût par conséquent à en pro fiter. 1 L'enfant accepta avec joie. Tous les jours, Luigi menait paître soi t troupeau sur la route de Palestrina au Bor ; go ; tous les jours, à neuf heures du matin, I - curé passait, le prêtre et l'enfant s'asseyaien sur le revers d'un fossé, et le petit pâtre pre a nait sa leçon dans le bréviaire du curé. 2 Au bout de trois mois il savait lire. à Ce n'était pas tout, il lui fallait maintenan s apprendre à écrire. Le prêtre fit faire par un professeur d' à Rome trois alphabets: un en gros, un ei ; moyen, et un en fin, et il lui montra qu'ei . suivant cet alphabet sur une ardoise il pou vait, à l'aide d'une pointe de fer, apprendr - à écrire. 1 Le même soir, lorsque le troupeau fut ren t tré à la ferme, le petit Vampa courut chez 1 t serrurier de Palestrina, prit un gros clou, i t forgea, le martela, l'arrondit, et en fit un i espèce de stylet antique. Le lendemain il avait réuni une provisioi r d'ardoises et se mettait à l'œuvre. ; Au bout de trois mois il savait écrire. 1 Le curé, étonné de cette profonde intelli i getlce et touché de cette antitude, lui -fit ca i deau de plusieurs cahiers de papier, d'un pa t j quet de plumes et d'un canif. Ce fut une nouvelle étude à. faire, mais étude qui n'était rien auprès de la première. Huit jours après il maniait la plume comme 1 il maniait le" stylet. Le curé raconta cette anecdote au comte 5 de San-Felice, qui voulut voir le petit pâtre, t le fit lire et écrire devant lui, ordonna à son intendant de le faire manger avec les domestiques, et lui donna deux piastres par mois. Avec cet argent, l.uigi acheta des livres et t des crayons. En effet, il avait appliqué à tous les objets 3 celte facilité d'imitation qu'il avait, et, com-i me Giotio enfant, il dessinait sur ses ardoi-i ses ses brebis, les arbres les maisons. Puis, avec la pointe de son canif, il com-3 mença à tailler le bois et à lui donner toutes sortes de formes. C'est ainsi que Pinelli, le - sculpteur populaire, avait commencé. 3 Une jeune fille de six ou sept ans, c'est-à-3 dire un peu plus jeune que Vampa. gardait 3 de son côté les brebis dans une ferme voisine de Palestrina ; elle était orpheline, née à Val-i monfone, et s'appelait Teresa. Les deux enfants se rencontraient, s'asseyaient l'un près de l'autre laissaient leurs tro'iH*aux -e mêler et paître ensemble, cau- - saient. riaient et jouaient : puis, le soir, on - démêlait les moutons du comte de San-Felice de ceux du baron de Cervetri, et les enfants se quittaient pour revenir à leur ferme respective, en se promettant de se retrouver le lendemain matin. Le lendemain ils tenaient parole, et grandissaient ainsi côte à côte. Vampa atteignit douze ans, et la petite Teresa onze. Cependant leurs instincts naturels se développaient.A côté du goût des arts que Luigi avait poussé aussi loin qu'il le pouvait faire dans l'isolement, il était triste par boutade, ardent par secousse, colère par caprice, railleur toujours. Aucun des jeunes garçons de Pampinara, de Palestrina ou de Valmontone n'avait pu non-seulement prendre aucune influence sur lui, mais encore devenir son compagnon. Son tempérament volontaire, toujours disposé à exiger sans jamais vouloir se plier à aucune concession, écartait de lui tout mouvement amical toute démonstration sympathique. Teresa seule commandait d'un mot, d'un regard, d'un geste à ce caractère entier qui pliait sous la main d'une femme, et qui, sous celle de quelque homme que ce fût, se serait raidi jusqu'à rompre. (A suivre).

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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