Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1658 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 01 Août. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dv1cj8914v/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Samedi 1er août 191i 5 centimes le numéro 58me anuéi • N" 213 JOURNAL DE GAND ABO N NEMSMTS : BKL(HQOX : 15 tnmon par an ; 7-50 trajx»>—r six *><■<■» ; 4 francs pour iméi Pour fHranger, le port «i su* RÉDACTION & ADMINISTRATION : S. RUB DE FLANDRE. 3. GAND TÉLÉPHONE 685 ANNONCES» loir le tarif au bas de U dernière page du journal, L'Agence Havas lance la dépêche suivante, terrifiante dans son laconisme : Berlin, 31. — L'empereur, conformément à l'article 68 de la Constitution de l'Empire (la Bavière exclusivement) a décrété l'état de guerre. Pour la Bavière, une ordonnance semblable est prise. L'Allemagne avise la Russie de sa décision de mobiliser Berlin, 31. Aujourd'hui est parvenue, à St-pétersbourg, une information du ministre d'Allemagne qu'une mobilisation générale de l'armée et de la flotte a été décrétée.En conséquence, l'empereur d'Allemagne a déclaré l'état de menace de guerre. L'empereur reste aujourd'hui a Berlin. D'autre part, une dépêche nous parvient de Moresnet, disant que la mobilisation générale est décrétée en Allemagne. Les communications téléphoniques ont été isolées, d'abord avec Montzen, puis avec Welken-raedt et, à 2 % heures, avec tout le reste du réseau. Ce que c'est que la «menace» de guerre II ne tant pas se méprendre sur le sens de la dépêche que nous publions plus haut et qui dit que l'empereur u déclaré l Allemagne en état de guerre ou de menace de guerre. . ... \ Cette expression ne signifie pas que la guerre est déclarée, mais seulement que r l'Allemagne est mise en état de siège. En effet, quand on déclare la guerre, c'est contre une ou plusieurs nations dé-term inées En vertu de l'article 68 de la Constitution de l'empire allemand, lorsque la sécurité publique d'un des Etats de la Confédération est menacée, l'empereur déclare cet Etat en état de guerre, ce qui équivaut à notre état de siège. C'est tellement vrai que l'empereur n a pris cette mesure que pour l'Allemagne proprement dite. En vertu des constitutions de l'empire, la Bavière jouit d'un régime militaire spécial. C'est pour cela que, pour déclarer l'état de menace de guerre dans la Bavière, il a tallu uu décret spécial. L'Allemagne n'a donc, en ce moment, déclaré la guerre à aucun pays. Elle se met sur ses gardes, elle mobilise, ce qui est déjà suffisamment inquiétant dans les circonstances actuelles. Les négociations entre la Russie et l'Autriche continuent Londres, 31. On apprend de source diplomatique la reprise des conversations entre l'Autriche et la Russie.Ces conversations se poursuivent à la fois à Vienne et à St-Pétersbourg et on espère qu'elles apporteront une détente à la situation actuelle. Aucune ambassade n'avait connaissance d'un nouveau développement de la situation ce matin. Belgrade a été occupé, mais on n'a aucune idée des mesures militaires qui suivront. On répète dans les milieux diplomatiques autrichiens que l'Autriche ne convpite aucune partie du territoire serbe. ECHOS Le langage des chaussures. Parmi les moyens innombrables de découvrir le caractère des gens, f il y en -de bien curieux : l'usure des I chaussures indiquerait le tempérament de leur propriétaire. Voici quelques données sur celte science: ! Usure des talons : tempérament sanguin, actif, ayanu toute l'apparence de l'aplomb, parce que la tenue est assez raidie, mais, au fond, défiance de soi-même. Usure générale de la semelle : tempérant lymphatique, rêveur ; mouvements plutôt lents. Ecrasement de l'empeigne : sybam'itisme prononcé : serait l'accentuation du précédent.Semelle creusée au milieu, comme ore-Jée : tempérament bilieux, très ferme, égoïste et contemplatif. Le tout usé • tempérament nerveux, actif, Jtobile ; la personne marche vite en saïu-jNant un peu et le bout de la chaussure bute souvent.. [ La chaussure défoncée complètement : caractère naïf et gobeQr, manières simples e' sans façons. | La direction des pieds en marchant, in-di-Çuée souvent par la déformatiotn de l'em-Psigne ou de la semelle usée d'un seul cô-exprime l'attitude générale des person-ines da.ns la société. .Lorsqu'on marche les pieds en dedans, <jest presque toujours un signe de timidité, défiance de soi-même. D'ailleurs, cette n'arche donne l'air un peu gêné : la semel-'e est alors usée en dedans. .La semelle usée sur le côté extérieur du P'ed indiquerait, par contre, la personne sûre d'elle, qui n'a peur de rien et agit à sa £uise. ïel sont les éléments généraux. Une ob-servatLon pLn s minutieuse arriverait à don-r<T par combinaison de tempéraments les Résultats les plus intéressants. PROPOS libres et varies DANS LA DOULEUR «Femmes, vous n'enfanterez plus dans la douleur», c'est écrit dans le journal; ainsi vous pouvez le croire. Le journal, d'ailleurs, n'a fuit que vulgariser une décision nouvelle de la science souveraine. Réjouissez-vous donc, toutes... Toutes? Je me demande si toutes peuvent se réjouir. Ont-e'les toutes le droit de bénéficier de la découverte nouvelle ! Quand Eve eut, de ses jolies quenottes, croqué la pomme fatale, elle fut, la pauvre enfant tremblante, fortement houspillée par le propriétaire du pommier. Ah ! elle prit quelque chose pour son rhume probable, d'autant p!us probable qu'elle était toute nue. Expulsée, condamnée au travail à la sueur de son front et ù mort, maudite à jamais en ses enfants, Eve partageait avec son époux ces châtiments, mais elle e eut un en sunl-ément pour son compte personnel : Parie'ris in dolore, dit la Vulgate, <c tu enfanteras dans la douleur ». Et ce n'est point la phrase la moins atroce de celte page alroce — dés qu'on en ou-b'ie le grotesque — par qui s'ouvre l'histoire des hommes et de Dieu. Notre excellente religion nous a endossé à jamais la responsabilité et la sanction de la faute d'Adam, nous naissons dans le péché, nous travaillons, nous mourons. Condamnés au labeur, avec sudation corn comitante. noui ne pourrions nous y dérober sans péché. Mais, et la femme condamnée par décret spécial, -aux épreintes de la parturition, a-t-elle le droit de les éviter? Je n'en crois rien. L'arrêt est formel et seuls des médecins impie.; et blasphémateurs ont pu rêver d'accouchement sans souffrance. On racontait autrefois, en Angleterre, que la reine Victoria, ù la naissance de ses derniers enfants, s'était fait chloroformer. Ce fut un scandale parmi certains clergymen protestants, férus de la Bible, Ils en auraient fait adresser de vifs reproches a la souveraine, coupab'e d'avoir esquivé l'arrêt : Parieris in dolore. Victoria, inquiète, avait — disait-on — rencontré un juge plus indulgent, dans la personne d'un prêtre catholique, un jésuite, qui lui avait permis — au nom de Rome — tout le chloroforme qu'elle voudrait. Et Victoria, ainsi menée au catholicisme par l'illustre « chemin de velours » des révérends pères, autorisée h garder le secret sur sa conversion, quittait son lie tous les ans au moment de Pflques pour remplir, à Nice ou à Cannes, son devoir pascal. Belle histoire que Georges fsta peut faire commenter par ses vivants et amusants personnages populaires. Si Mme Matoufet est protestante, bonne protestante, il lui est complètement interdit d'enfanter sans douleur; elle n'obtiendra l'autorisation nécessaire si elle est catholique qu'à condition de devenir reine d'Angleterre. C'est le bonheur que je lui souhaite. BOBBY La Guerre Austro-Serbe Xiis EiOMa de la Frontière Allemande Nous avons lait une longue tournée le long de la frontière, en Allemagne même. Aucune agitation anormale ne s'y décèle, et, malgré ce qui a pu être dit ailleurs, il n'a pas été envoyé au camp d'Elsen-born de trompes supplémentaires. Les baraquements n'abritent que les effectifs habituels à cette saison. 11 ne faut du reste pas s'étonner de ce :alme. Si une mobilisa,tion se produisait, il fau- j 3rait fort peu de temps pour envoyer des effectifs considérables le long de la frontière belge et de la frontière luxembourgeoise.L'Allemagne, depuis plusieurs années, poursuit, en effet, la réalisation méthodique d'un plan très étudié et qui lui donnera — qui lui donne déjà — un réseau double de voies ferrées permettant d'envoyer ane série de. trains militaires avec des effectifs considérables, aussi loin qu'il serait lécessaire dans la direction de l'Est français.11 faut voir ces gares le long de la ligne-rontiere de Saint-Vith à Montjoie et Aix-a-Chapelie. Elles sont d'accès facile, avec les quais de débarquement multiples et délassant parfois 100 mètres de long. Ces gaies sont évidemment anormales )our certains villages. On en trouve même lans de simDles hameaux. D'autre part, depuis plusieurs années, je poursuivent des travaux très coûteux lyant pour but la suppression de passage.-i niveau, surtout à proximité des agglo-nérations.Enfin, les moindres bourgades sont re-iées par le télégraphe ou le téléphone. Dans le cas où serait lancé l'ordre de mo-jilisation, les réservistes seraient averti* lans l'heure même. On sait qu'en Allemagne existe, en parie du moins, le recrutement régional que 'on n'applique en Belgique que pour l'ar-.illerie.Les réservistes trouvent leurs armes lans le village même, dans un local qu'ils ;onnaissent tt où elles sont déposées, de nême qu'une certaine quantité de muni-ions. Les unes et les autres sont, du reste, vérifiées souvent. Elles l'ont été encore 1 entièrement. Pour l'instant, on ne croit nul inouve-nent de trounes là-bas. Le camp d'Elsenborn a ses effectifs d'été. Is sont consignés et on ne voit plus, demis quelques jours, que peu d'officiers lans ce pittoresque hôtel de Montjoie, où ls viennent si volontiers faire sauter le? >ouchons du Champagne français. Le pla-ônd de la salle à manger en est tout illus-ré encoEflrf._ - .. . Dans les Fagnes, on rencontre plus souvent cependant des douaniers et surtout des gardes-chasses. Sur les hauteurs de Malmedv, on voit parfois des gens en uniforme qui travaillent durement à défricher la lande, sous l'œil, d'un surveillant armé. Ce sont des forçats. Tout cela n'indique rien d'une mobilisation ^prochaine, pas plus, en somme, que ces locomotives remisées dans toutes les gares et que l'on n'attelle à aucun convoi, bien qu'elles soient sous pression. Les trains de voyageurs circulent normalement, guère encombrés cependant, car la plupart des gens qui villégiaturaient à Malmedy, à Eupen et à Montjoie, s'en sont allés. Est-ce le mauvais temps ou la crainte de la guerre qui les a chassés ? Tous deux, peut-être. Tout est calme cependant dans ce pittoresque Montjoie, penché sur une jolie rivière, au fond d'un entonnoir verdoyant où s'érigent les ruines noires de deux vieux chàtea,ux-forts. t J'ajoute néanmoins qu'on y parle tout autant de la guerre que dans notre Liège, clef du passage de la Meuse. Plus loin, à Eupen, point de mouvements de troupes non plus, et à Aix-la-Chapelle même, c'est par la ville l'animation cou-tumière. On y prépare pour dimanche un cortège historique, à l'occasion du 29e Congrès de r« Algemeine Radfaheer-Union ». On y attend des clubs cyclistes de Belgique et l'administration des chemins de fer annonce des trains spéciaux dans toutes les directions pour amener les amis des sports à ces festivités. On n'envisage même pas la remise possible de celles-ci. Au surplus, si quelque chose se préparait, ce serait évidemment plus loin, et si un coup de force devait être tenté contre Liège, c'est de Cologne même que viendraient le3 troupes. Là aussi .des installations ferrées nouvelles ont été entreprises depuis plusieurs années. Elles ne riont pas achevées encore, mais elles sont déjà très avancées. Un matériel énorme de chemins de fer y est constamment prêt à être utilisé et il existe là-bas une très grande gare, très peu connue et uniquement réservée aux besoins militaires.C'est de là que seront lancées les divisions d'armée destinées à passer en Hollande — du moins à travers le Limbourg hollandais, — en Belgique, par Visé, Ver-viers, Spa et Stavelot ; et dans le grand-duché de Luxembourg. Ces troupes emprunteraient d abord le second réseau ferré, celui nui s'allonge parallèlement à notre frontière entre le réseau plus proche et le Rhin, puis s'avanceraient perpendiculairement à lui par les jonctions pour "ce préparées, vers la ligne Aix-la-Chapelle-Montjoie-Saint-Vith.Mais, espérons-le fermement, nous n'en sommes pas encore là. Tout paraît calme à la frontière. 11 est vrai qu'on n'y manifeste nullement le chauvinisme guerrier et détestable qui règne depuis plusieurs jours, hélas ! à Berlin. * A Bruxelles AU BUREAU SOCIALISTE INTERNATIONAL Le Bureau socialiste international a tenu un« troisième séance, jeudi matin. Cette réunion s'est prolongée jusqu'à l'après-midi. A l'unanimité, le Bureau a voté l'ordre du jour suivant : « Le Bureau socialiste international a entendu aujourd'hui, en sa séance du 30 juillet, les délégués de toutes les nations menacées par la guerre mondiale, exposer la situation politique dans leurs pays respectifs. » A l'unanimité, il fait une obligation aux prolétaires de toutes les nations intéressées, non seulement de poursuivre, mais encore d'intensifier leurs démonstrations contre la guerre, pour la paix et pour le règlement arbitral du conflit austro-serbe. » Les prolétaires allemands et français feront sur leur gouvernement urifc pression plus énergique que jamais afin que l'Allemagne exerce sur l'Autriche une action modératrice et que la France obtienne de la Russie qu'elle ne s engage pas dans le conflit. Les prolétaires do Grande-Bretagne et d'Italie, de leur côté, appuieront ses efforts de toutes leurs forces. » Le Congrès, convoqué d'urgence à Paris, sera l'expression vigoureuse de cette volonté pacifique du prolétariat mondial. » Le Bureau socialiste international félicite chaleureusement le prolétariat de la Russie de son attitude révolutionnaire et l'invite à persévérer contre le starismo dans ses efforts héroïques qui constituent une des garanties les plus efficaces contre la menace de la guerre mondiale. » Après la séance, les délégués étrangers ont immédiatement regagné leurs pays. En Serbie Les Autrichiens avancent Londres, 31. — On mande de Semlin au Standard : Belgrade est occupée par Les troupes autrichiennes. Les forces qui ont envahi la Serbie par Semendria s'avancent vers Osipaonica. RENSEIGNEMENTS DE SOURCE SERBE Belgrade, 31. — L'avant-dernière nuit, à 11 heures, les Autrichiens ont dirigé sur Belgrade une violente canonnade. Le feu des monitors et celui de l'artillerie, postée à Semlin, a duré jusqu'à 2 h. du matin. Quelques édifices ont été endommagés. Les canons serbes no ripostèrent que rarement. Une canonnière autrichienne a subi de graves avaries. Les Autricn'ens ont essayé de passer le fleuve. Ils ont été repoussés énergiquement. La fusillade a duré jusqu'à 4 h. du matin. On ne signale aucune perte du côté serbe. On s'attend à une nouvelle attaque pour demain midi. Les tentatives faites par Les Autrichiens pour passer le Danube ont été repoussées partout. On annonce qu'ils auraient l'intention de bombarder La vilLe aujourd'hui. PETITS" COMBATS Vienne, 31. — La ligne d'observation des troupes autrichiennes sur la Drina s'est avancée en livrant deux petits combats jusqu'au bras principal du fleuve. Du côté autrichien, on signale un mort. Du côté serbe, on signale une douzaine d'hommes hors de combat. Des bandes serbes ont essayé d'inquiéter la région de Bjelina. Elles ont été repoussôes. LES SAISIES DE BATEAUX Nisch, 31. — Les autorités militaires et civiles austro-hongroises ont, le 20 juillet, tiré sur des bateaux serbes sur le Danube, puis elles ont saisi quatre bateaux, qui sont ainsi entre les mains de l'Autriche. Un cinquième a été arrêté à Qrcova par une canonnière fluviale autrichienne, qui a abaissé le p& illon serbe et l'a remplacé par le pavillon hongrois. Lo lendemain, les douaniers tirèrent sur deux autres bateaux qui se sont rangés du côté serbe sous la protection des troupes. Les dommages sont élevés, mais il n'y a eu aucune victime. Du côté de l'Autriche, le feu a été ouvert contre le' fortin, en amont de Smedereyo, sur le Danube. î:n Autriche LA VIE CIIEIRE A VIENNE Mardi a eu lieu, à l'hôtel-de-ville, une réunion du bourgmestre Weiskirchner et des représentants de tous les partis pour délibérer sur les mesures immédiates à prendre. Le bourgmestre a déclaré que toutes les précautions sont prises pour la protection du réseau de distribution d'eau à la ville de Vienne. 11 a dit aussi que l'autorité municipale adresserait sans retard un appel à tous les producteurs et débitants, pour les inviter à s'abstenu- de toute augmentation des prix, celle-ci n'étant justifiée par rien. Les prix sur les marchés viennois ont augmenté de 30 à 50 p. c. sur certaines denrées d'alimentation. L'autorité communale établira un tarif maximum pour les denrées de consommation, et créera un entrepôt central pour la réception des distributions à faire aux soldats. Mardi matin se sont produites dans tous les marchés de légumes, de fruits et de comestibles de la ville des scènes violentes. La colère des ménagères qui, en vue d'une augmentation de prix, Voulaient acheter par grandes quantités, était telle qu'on a dû renforcer la police pour rétablir l'ordre. Plusieurs marchands ont profité de la situation pour élever leurs prix dans des proportions insensées. Un paysan ayant réclamé cinq couronnes (fr. 5.25) pour un tas de pommes de terre qui formait une dizaine de kilog., les ache-teuses, hors d'elles, renversèrent le tas et se jetèrent sur le paysan qu'elles maltraitèrent. La police dut le protéger. Les paysans et la plupart des autres marchands réduisirent alors leurs prix, mais le kiiog. de pommes de terre ne descendit pas au-dessous de 34 centimes. OPTIMISME A VIENNE Londres, 31. — On mande de Vienne qu'on déclare aujourd'hui que les chances d'une localisation du conflit austro-serbe ont augmenté et les efforts pour préserver la paix européenne sont activement poursuivis par les diplomates Un continuel échange de vues a lieu entre le-" divers cabinets et on dit que sir Edward Grey -'ait de nouvelles propositions pour la solution 0' la crise. Suivant les avis reçus de Paris et de Beri:»} jo s'attend à ce que cette nouvelle ouvertu;. >oit couronnée de succès. La Bourse de Vienne, qui est fermée 'iv.'is jours, devait être rouverte^lemain, mais c> -.•".nonce, aujourd'hui, qu'elle restera fermée '■> "a semaine prochaine. [Dailv Chroniclc.i CONFERENCE MILITAIRE AUSTRO-ALLEMANDE A CAjRLSBAD On assure qu'une conférence a eu lieu entre le général de Hoetzendorf, chef de l'état-major de l'armée autrichienne, et le général de Moltke, chef d'état-major de l'armée allemande, à Carls-bad, avant la remise de la note de l'Autriche-Hongrie à Belgrade. Le général de Hoetzendorf est arrivé en automobile à Carlsbad et il a eu un entretien qui a duré près de deux heures avec le général de Moltke ; il est ensuite reparti immédiatement de Carlsbad, tandis que le général de Moltke quitta Carlsbad le jour où devait être donnée la réponse de Belgrade. Avant de quitter Carlsbad, le général de Moltke â dit : « La prochaine fois que nous nous reverrons, d'importants changements se seront produits ». ALLOCUTIONS Vienne, 31. — Lorsque l'empereur, après son arrivée au château de Schoenbrunn, descendit de voiture, le bourgmestre a prononcé une allocution dans laquelle il renouvela le serment de fidélité à l'empereur et à l'empire au nom des Viennois. L'empereur répondit : C'est avec la plus grande émotion que je reçois cette preuve de fidélité oui me parvient de toutes les parties de la monarchie. Je vous remercie très cordialement de votre hommage. Je croyais, à mon âge, dit-il, n'avoir plus à vivre que des années de paLx. Ma décision m'a certes beaucoup coûté, mais par les manifestations qui m'environnent de toutes parts j'acquiers la conviction que ma résolution était la bonne. SITUATION SANS CHANGEMENT Vienne, 31. — La journée n'a apporté aucun changement notable à la situation diplomatique. Les ambassadeurs accrédités à Vienne ont poursuivi leurs conversations qui, par le fait qu'aucune nouvelle instruction précise ne leur est parvenue et que la base concrète de la discussion n'a pas pu encore être établie, ont eu un caractère de simple échange de vues. GRAVE NOUVELLE NON CONFIRMEE Berlin, 31. — Le Lokal Anzeiger prétend que les relations diplomatiques seraient rompues entre la Russie et l'Autriche, ce qui, jusqu'à maintenant n'est nullement confirmé. ON MANIFESTE ENCORE Vienne, 31. — Hier soir, des manifestations patriotiques ont de nouveau eu lieu. La foule a parcouru les rues en acclamant les puissances de la triplice. Autriche et Russie Budapest, 31. — On mande de Vienne au Pesther Llyod, que dans les milieux bien informés on qualifie d'inexacte la nouvelle suivant laquelle des négociations seraient engagées entre Vienne et Saint-Pétersbourg. On pi-étend, en ef-let, que la Russie doit conserver la neutralité. En retour, la monarchie lui reconnaît le droit de faire valoir son point de vue à la fin de la guerre quand il s'agira d'en déterminer les résultats.ORTHODOXIE IMPERIALISTE Seraievo, 3f. — Le gouverneur a reçu de Bibac un télégramme dans lequel La population serbe orthodoxe déclare .solennellement qu'elle se joint aux autres peuples de la monarchie pour exprimer à l'empereur son dévouement inébranlable.En Russie LA PHYSIONOMIE DE ST-PETERSBOURG St-Péiersbourg, 31. — La mobilisation partielle n'a pas troublé la sérénité des esprits .A part les manifestations patriotiques qui se reproduisent assez fréquemment, la ville présente sa physionomie habituelle. Dans les milieux officiels règne toujours le même sang-froid LE TSAR EST A PETEiRHOF St-Pélcrsbourg, 31. — L'empereur est de retour à Peterhof et a présidé, h-.er soir, un Conseil des ministres. MANIFESTATIONS St-Pétersbourg, 31. — Des manifestations patriotiques se sont produites dans la journée d'hier et à 8 heures du soii, sur la Perspective Newslcy et devant la cathédrale de Kazan. On ne signale pas d'incident. L'ATTITUDE DU JAPON St-Pdtersbourg, 30. — Le journal Ilochish lm-brun, de Tokio, publie, relativement à l'attitude possible du Japon, une déclaration qui produit la meilleure imipression. FERMETE St-Pétersbourg, 31. — Aucun développement vers la paix n'est nettement visible aujourd'hui. Le fait que la flotte anglaise a quitté Portland a causé une certaine émotion Cette nouvelle, jointe aux assurances données par le Japon, a certainement confirmé la Russie dans sa résolution do montrer de la fermeté. Toute la nation soutient le gouvernement v compris les Israélites. On commente beaucoup les paroles que le tsar a adressées aux cadets. CONFERENCE PATRONALE A BAKOU Bakou, 31. — Une conférence des industriels du naphte a examiné les mesures à prendre pour mettre fin à la grève. En Allemagne LA MOBILISATION FINANCIERE [De notre correspondant) Franc[orl-sur-.\lein, 31. — Au moment où vous recevrez .cette lettre, les. d4.cisions_£xtrômes. uu- 1 ront peut-être été prises a Lier-lin. tn effet, nous ne pouvons pas attendre que la Russie ait terminé ses préparatifs de guerre pour nous tomber sur le casaquin. Inutile de vous dire que les exigences fiancières d'une mobilisation moderne sont énormes. L'Allemagne a pris des mesures en temps de paix pour pareille éventualité, de sorte que la force financière de l'empire, du moins pour les premiers besoins^est ordinairement' intense. Voici d'après la Gazelle de Francfort, les sources où l'Administration militaire poumL puiser, dès que la mobilisation de l'armée aura été décrétée. Il y a d'abord ]e Ju-liusturm, c'est-à-dire la tour Jules, qui contenait jusqu'il y a quelques années 120 millions de marks en or. Selon les dernières mesures prises, ie trésor de guerre a été augmenté de 85 millions en or, en outre plusieurs millions en argent monnayé, représentant les bénéfices obtenus par l'Etat sur la frappe de l'argent. Ces 205 millions d'or seront sans aucun doute versés immédiatement à la banque de l'empire, qui sera en état, d'après le règlement de couverture, d'émettre rien que sur cette couverture d'or plus de C00 millions de marks en' billets de banque de l'empire. Les crédits en bons du trésor pour l'exercice 1914-1915 sont de 650 millions, dont l'empire a disposé en partie, c'est-à-dire pour 330 millions environ. Le reste des 320 millions de bons du trésor, ne portant pas d'intérêt, représente la seconde source du département des finances de l'empire. Une troisième source, et non la moins productive, est à la veillé de couler. C'est celle de l'impôt unique pour l'armée, le Wehrbeitrag. Malgré les évaluations pessimistes des derniers temps, on croit maintenant pouvoir compter sur un résultat. total d'environ 1 milliard de marks, dont G03 millions rien que pour la Prusse. ** Le premier acompte à fournir par les contribuables au cours des deux mois prochains représente une somme de 300 millions environ. Les crédits ordinaires votés pour l'armée et la marine représentent une quatrième source. D'un outre côté, il faudra prendre en considération que les recettes des douanes et quelques impôts ne produiront pas, en cas de guerre, ce qu'on en attendait. Néanmoins, les recettes de l'empire pour les huit premiers mois de l'exercice en cours fourniront encore un chiffre très respectable de 'recettes. Il existe encore une cinquième source de recettes, mais dont la mise à contiibution toucherait plus directement que toutes les autres. le monde des affaires et de l'industrie. On sait que l'empire concède des crédits de diroits de douane et d'impôts très considérables. Ces crédits vont probablement prendre fin, car le Conseil fédéral a le droit, en cas de guerre, de dénoncer ces crédits dès que 1e chancelier le croira nécessaire. En ce cas. les sommes créditées doivent être réglées immédiatement, soit en espèces, soit en acceptations du débiteur, ce qui produirait immédiatement une ressource dépassant 200 millions. De ces évaluations superficielles, il ressort qu'au moment d'une déclaration de guerre, l'administration des finances de l'empire disposerait de plus de 1 milliard de marks, soit 1,250 millions de francs. A cela viendraient s'ajouter des mesures de crédit, telles que celles qu'on discute en ce moment en Autriche-Hongrie, où l'on s'apprête à émettre 500 millions de couronnes de bons du trésor. A tout prendre,.nous.pouv.ons. du moins sous , ce rapport, envisager une conflagration avec un certain calme. E. H. LA NERVOSITE EST PLUS GRANDE A BERLIN La tension est devenue insupportable à Berlin )! l'état de nervosité qui règne ici est inouï. Tous \s journaux pubLent des éditions spéciales don-r.nt des nouvelles contradictoires, ce qui incite f.icore à l'impatience qu'on éprouve de savoir* .xactement ce qui se passe. Quelques feuilles avaient annoncé jeudi que Allemagne mobilisait. Un peu plus tard, la nou-•<l!e fut démentie. Certains journaux qui avaient ■I>!ié l'annonce do la mobilisation des 1er, 5e : 17e corps d'armée, ont été saisis et des pour-,;i?es seront enlacées contre leurs dirigeants. Les caisses d'épargne sont littéralement assiégées par une foule désireuse de retirer ses dépôts. Il en est de même des banques, ou affluent ceux qui veulent changer du papier en monnaie sonnante. Il faut, en moyenne, près de deux heures pour atteindre un des nombreux guichets de ces établissements. * Le bruit a couru" aujourd'hui, avec persistance, que le grand duc de liesse était parti précipitamment pour Saint-Pétersbourg pour y conférer avec le tsar, son beau-frère. Cette nouvelle a également été démentie. "Le prix des denrées commence à augmenter notablement à Berlin. Un état de choses identique règne en province. Plusieurs banquiers se sont suicidés aujourd'hui, ayant été entraînés dans des spéculations nui!heureuses, à la suite de la crise. D'après une dépêche de Sarrebruck, la plus vive émotion règne sur la frontière. Comme dans la capitale, ici aussi les banques et les bureaux de la caisse d'épargne sont littéralement assaii..s. Le pont de Sarrebruck est gardé militairement. Tous les trains à destirîation de la France sont minutieusement visités. D'autre part, on mande de Cologne que les troupes qui se trouvaient actuellement au champ de manœuvres de Senne, ont reçu l'ordre de réintégrer immédiatement leurs garnisons respectives. De ce fait, le 23e régiment d'artillerie rentrera immédiatement à Coblentz, tandis que le,44e régiment d'artillerie réintégrera ses caser-nements'de Trêves. Ils seront immédiatement, affectés à la surveillance des ponts et des tunnels. Trs lignes de chemin de fer sont également surveillées. Dans le centre industriel rhénan-westphalien. certaines usines ont été invitées par les autorités à décharger tous les wagons de marchandises qui se trouvaient en préparation d'expédition chez eux. afin de pouvoir les aménager pour les transnorts de troupes. A Berlin, de nouvelles manifestations se sont encore produites ce soir. Des rixes ont eu lieu entre nationallstes et socialistes. Il est à remarquer que plusieurs dénutés et plusieurs journaux socialistes déclarent nettement qu'en cas de guerre chaque socialiste doit faire son devoir, principalement. joutent-ils. contre la Russie. La fract;on féminine et la Ligue Allemande pour la Paix*, dont le siège est à Stutt.qart. a adressé à l'empereur une longue dépêche l'implorant, au nom de millions de mères allemandes, de conserver la paix. La situation Berlin, 31. — 11 n'y a pas de fait, matériel per mettant de dire que la situation s'est aggravée mais il est certain qu'elle est devenue très cri tique Rien, toutefois, no transpire des projets du gouvernement. A noter que les journaux s'efforcent do rejeter pair avance sur la Russie la responsabilité d'une rupture m s'appuyant suit les demandas adressées r^r l'Allemagne à la Russie au sujet de sa mobilisation. Une foule cons;dé.rablo occupe la Promcnad--des Tilleuls et les quartiers du centre de Ber lin. La police doit, par moment, disperser les groupes pour rétablir la circulation. Toutes les gares présentent la plus vive animation. Les i trains venant de l'est et de l'ouest sont bondés de vovageurs. 1/6 Conseil fédéral se réunira ce vendredi. La femme du prince héritier est rentrée û Potsdam. En Angleterre L'OPTIMISME ((De notre correspondant) Londres, 31. — A mesure que le temps passe j on se montre de plus en plus optimiste en An- : gleterre. On croit, en premier lieu, qu'il n'y aura j pas de guerre entre la Russie et l'Autriche. Mais sur ce point, on n'a pas une trop grande con fiance. Ce dont on est persuadé, à tort ou à , raison, c'est que, même si la lutte éclate entre | Vienne et Pétersbourg, les autres puissances ne | prendront aucune part au conflit armé. On cite i le précédent russo-japonais.. La France était alors l'alliée de 'a Russie, l'Angleterre l'était du Japon et elles, observèrent une attitude neutre. Sans doute, on fait remarquer que maintenant il y aurait deux nations, la Serbie et la Russie, contre une seule, l'Autriche. Mais le cas, au point de vue diplomatique, est absolument le même. Mettez la Mandchourie à la place de la Bosnie-Herzégovine et la Corée à la place de la Serbie et vous avez une situation identique. C'est pour protéger la Corée, injustement attaquée par la Russie, maîtresse déjà de la Mandchourie. que le Japon partit en guerre contre l'empire moscovite. Ce serait pour protéger la Serbie, injustement attaquée par l'Autriche, maîtresse déjà de la Bosnie-Herzégovine, que les Russes partiraient en guerre contre les Autrichiens.Les deux situations sont analogies, presque identiques. Et si le conflit ne se généralisa pas alors, il n'y a pas plus de raison — au point de vue théorique bien entendu — pour qu'il se généralise dans le cas actuel. T. M. LES DEMARCHES DES CHANCELLERIES Londres, 31. — On a dit hier que les chancelleries allaient tenter de reprendre sous une autre forme les propositions de sir Grey. Il Haut naturellement entendue que l'Angleterre ne se désintéresse nullement de ces démarches et qu€ lo Foreign Office est compris dans ces chancelleries.TOUT ESPOIR N'EST PAS PERDU Londres, 31. — A la fin de la soirée d'hier, on envisageait la situation comme extrêmement grave, mais cependant on ne perd pas au Foreign Office tout espoir de voir aboutir encore les propositions pacificatrices de l'Angleterre reprises par les chancelleries. Les officiers français et allemands ne sont pas rappelés Londres, 31. — Les officiers français et aile mands, actuellement en voyage d'agrément ô Londres, après avoir reçu, hier matin, -une dépêche les invitant à regagner leurs corps, onl reçu dans l'après-midi d'autres télégrammes les prévenant qu'ils pouvaient dif-férer leur départ, SUR LA COTE Londres, 31. — Le Board of Trade annonce (lue les feux et les bateaux-phares du golfe d< Portland ont été supprimés et que la navigation est interdite pendant la nuit. AU GROUPE TRAVAILLISTE PARLEMENTAIRE Londres, 31. — Le groupe travailliste de la Chambre des Communes a voté un ordre du jour exprimant le regret que la proposition d* sir Grey n'ait pas été acceptée. 11 espère que l'Angleterre ne sera pas impliquée dians le conflit.LE CHARBON Carditf, 31. — On annonce que les autorités de l'Amirauté ont fait savoir aux principaux propriétaires de houillères que leur extraction entière sera réservée aux besoins de la marine. UN ARTICLE DU MORNING POST Londres, 31. — Le Moming Post, envisageant le cas où la France devrait entrer dans le conflit, estime que l'objectif de l'Allemagne serait alors d'écraser sa voisine. En ce cas, l'intention do l'Angleterre, la volonté de la nation même, serait do ne pas être spectatrice de oet écrasement, do s'y opiposer en prenant part aux opéra-rations militaires. En France SUR LES BOULEVARDS PARISIENS Paris, 31. — Les boulevards présentaient hier soir une grande animation. Les terrasses des cafés sont radicalement supprimées et le public se promène à pleins flots sur les larges trottoirs. A 10 y2 heures, le calme était complet. On ne signalait aucun incident. LE CAS DU PARIS MIDI Paris, 31. — M. de Wa.'effe, rédacteur en chet de Paris Midi, a été convoqué hier par le juge d'instruction au sujet de la nouvelle que ce jour, nal avait publiée de la convocation nocturne des ministres de la guerre et de la marine à l'Elysée. M. de Waleffo a invoqué sa complète bonne foi, la nouvelle lui ayant été apportée très tard par un rédacteur de confiance. INCIDENT A LA FRONTIERE L.- L'EST Luné ville, 31. — Un capitaine et un lieutenant du 17e chasseurs à cheval se sont rendus au village de Xures, pour faire une enquête administrative au sujet d'une légère violation de frontière commise par deux sous-officers de chevau-légers de Dieuze. Ces so-us-o.. ciers ont dépassé lé poteau-frontière, ont galopé en territoire français pendant 250 mètres et s'en retournèrent sur l'observation d'un préposé à la navigation de Xures. DE L'OR AMERICAIN New-York, 31. — On annonce l'exportation de 200,000 dollars en or à destination de Paris. REUNIONS SOCIALISTES Paris, 31. — Des réunions ont eu lieu, hier soir, dans de nombreuses salles de Paris et de la banlieue, organisées par le Parti sociaP'stc unifié, pour protester contre la situation créée par la tension austro-serbe. rn Italie LES EFFORTS DE CONCILIATION Home, 31. — On déclare dans les milieux Lien informés ((lie le gouvernement italien $e tient en contact permanent avec le gouvernement anglais pour continuer jusqu'au bout leur œuvre de conciliation. on estime que si les troupes autiichennes remportaient une première victoire suffisante., la solution par une médiation serait facilitée,, mavs des combats douteux pousseraient, sans doute, les troupes aiitrichiennos, à s'engager davantage à fond. Un avis alarmiste Borne, Si. — En attendant la parole qui devrait venir de Berlin, dit-on, en faveur de la paix et qui ne vient pas, on exprime l'avis que le silence constitue une menace contre laquelle ;out le monde doit prendre ses précautions sui-vant ses intérêts et ses engagements. EN SUISSE MESURE FINANCIERE Berne, 31. — Réuni hier après-midi dans une courte séance extraordinaire, où ont été envisagées la situation internationale et les mesures, i prendre, le Conseil fédéral, sur la proposition du département des finances agissant sur' la equête de la Banque nationale suisse, aj fris un arrêté autorisant la-Banque nationale-suisse à émettre des billets de banque de vingt] francs et de décréter de cours légal les billets! Je la Banque nationale. En Bulgarie DEPART DE RESERVISTES AUTRICHIENS So{îa, 31. — Un grand nombre de réservistes de l'armée austro-hongroise sont partis aujourd'hui.En Espagne CONCENTRATION DE LA FLOTTE (De notre correspondant) Londres, 31. — L'agence Exchange Telegraph Company a reçu de Giibrallar un télégramme d'après lequel le gouvernement de Madrid a: donné à la flotte espagnole l'ordre de se concentrer à Port-Mahon, dans les îles Baléares.. En Hollande 7.ES MESURES DE PRECAUTION Les Autrichiens et les Hongrois mobilisables, séjournant ou résidant en Hollande, ont été rappelés. A Scheveningue. où ]pç Au'r'Vhiens se rendent beaucoup en vilP-'ûoture. des avis ont été affichés, lesquels portaient entre .-mires uue l'amnistie était accordée iuix déserteurs.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes