Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 21 Juillet. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/d21rf5mt5g/
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Mardi 21 juillet 1914 5 centimes le numéro 58me année — N° 202 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 franc* par an ; 7-50 franc» poor i't m"!s ; 4 franci pour troii bmh Peur tétranger, k port m su* RÉDACTION & ADMINISTRATION : 9. RUE DE FLANDRE. S. GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES» Voir le tarif au bas de la dernière page du Journal. Histoires Cléricales C'est toute une campagne qui s'annonce; dans la presse cléricale pour recommencer! l'a/faire Ferrer. Ça éclat ; <ie tous les côtés à la fois, et il y a évidemment un mot d'ordre. Les cartes postales espagnoles pleuvent, parait-il, chez M. de Broqueville, le sommant de faire enlever le monument Ferrer de Bruxelles. En Espagne, les cléricaux usent des habituels moyens de pression pour obtenir-renvoi de ces cartes de tous ceux qui sont dans leur dépendance. On vient de signaler ù Valence la pression exercée sur les employés. A Barcelone, on a commencé ù se disputer ferme au sujet de la proposition d'ériger ù Ferrer une statue en face du palais de justice. Il y a eu des manifestations, des charges, des arrestations et on annonce que ceux qui ont pris l'initiative de celle proposition que le maire a déclarée illégale (ça nous donne une idée de la liberté dont on jouit en Espagne) vont être déférés à l'autorité judiciaire pour apologie d'un fait qualifia crime : Cosus de Bspana; pourquoi pas tout d'un coup ù un conseil de guerre, en vertu de « la loi des juridictions », qui a permis à un conseil de guerre de condamner* ii neuf ans de travaux forcés le dessinateur Sacrista, qui avait publié un dessin lommémoratif de la mort de Fer-rer.Le Conseil provincial et le Conseil communal de Barcelone se sont, paraît-il, prononcés contre la statue. Le démagogue Lerroux, qui s'emploie à faire le jeu des gouvernants de Madrid pour le compte de qui il est l'empereur de Catalogne, par des discours pseudo-révolutionnaires qui l'ont fait l'idole des radicaux catalans, s'est prononcé énergi-quement contre Ferrer, qu'il avait d'ailleurs'ignominieusement lûché au moment du danger. II y a longtemps que l'on sait que les amis de M. Lerroux portent une lourde part de; responsabilités dans le drame de Montjuich et l'attitude de leur chef n'est pas faite pour étonner. Ce n'est pas une perte pour la mémoire de Ferrer de ne pas être défendue par M. Lerroux. Mais en Belgique les cléricaux se mobilisent avec autant d'ardeur qu'en Espagne.On annonce une histoire de Ferrer qui 'va .sortir des presses <de l'Université de Louvain, sera tirée en plusieurs langues et répandue dans le monde entier. Si eille est faite dans le goût des articles de la presse cléricale sur le môme sujet, ce sera du pro.pre. On ne voit pas l'intérêt que les cléricaux ont à rappeler ainsi le plus éclatant des crimes cléricaux. Mais puisque c'est leur goût, grand bien leur fasse. Il en sera pour eux de l'affaire Ferrer comme de l'affaire Treyfus. Après avoir assassiné Ferrer, ils s'acharnent à le sailir, exactement nar les mirô-mes moyens qu'ils employaient contre Dreyfus et ses défenseurs. Le résultat sera le même. Hier matin, les trois journaux cléricaux outrés de Bruxelles : XXe Siècle, Patriote et Courrier, nous régalaient d'extraits de journaux libéraux d'Espagne et de Ho 1 l'an-de, dont l'un affirmait que I errer fut -un pédagogue médiocre et un libertaire — ce n'est pas cela qui importe, mais bien qu'il fut assassiné par les cléricaux pour' avoir fondé des écoles laïques — et dont l'autre est une diatribe h'alneuse, violente, empruntée p. un libelle d'un « ex-anarohisie », qui se qualifie d'ancien secrétaire de Ferrer et qui esf à toute évidence un émule de Léo Taxil. La presse cléricale n'est vraiment pas' dégoûtée sur ses sources d'information. Le système est itoujours le même, on n'accuse pas formellement pour ne pas donner prise aux procès, mais on injurie et on insinue. Dernière;;., nt, on .reproduisait l'insinuation de M. Maurice Talmeyr, réactionnaire français, racontant qu'un tiers, co-i.ntéressé avec Ferrer dans une succession, insinuait que la personne dont il n'avait hérité qu'en partie^avait dû être empoisonnée et, naturellement, par Ferrer. C'est grotesque autant que lûche de venir sortir de cette façon une pareille histoire après dix ans ; s'il y avait eu le moindre soupçon de ce genre, on n'aurait pas manqué de porter plainte et, dans tous les cas, on en aurait parlé il y a cinq ans, quand^ le monde entier s'occupait de Ferrer.Cela vaut l'histoire des entrevues de Dreyfus avec l'empereur d'Allemagne. Dans le libellé où puisent les calomniateurs cléricaux (le XX* Siècle seul indiquant sa source), voici qu'on raconte aussi que Ferrer fut conducteur de trains, « fonctions qu'il dut quitter bientôt à la suite j un meurtre commis dans un w?('on mis ï sa surveillance » ; on veut bien ajouter puté S qUG 18 meurtre ne lui fut Pas im-Et alors ? jA1®'?,':" M impute l'effroyable attentat 'n le Major' P°ur lequel il a été jugé -n.Espagne et... acquitté. b m, 'l®,es.' 'f. respect que ces messieurs jusllce C'uand ses arrêts ne sont conformes à leurs passions. >lov2Urto'ptuav,ait,-,ét6 commis par un em-nit oû ???'e Ferrer, Morral, qui vou-pvés 3mcider, et le fit, en effet, peu luL1m,1',!neiS'Ji0nnant réactionnaire espagnol in» ht?® hollandais invente à ce sujet acnnw» "re ^Ui lui aura sans doute été ouvpnir ies iésuitesi qui doivent se p ï r Of moyens employés par ceux 'Henri re pour organiser l'assassinat aenT V/iii ^er,rer aurait utilisé sa com- lorrn; j- Villafranca, pour séduire 'S royale à I'att*h* COntre Ia ,aca'i'ntiiml10.minie 1u'aPrès un jugement aJ,,tet on n'hésite pas à inventer, une tentnt?v Sa"S ''aPPuyer de l'ombre aux »e de Preuve, et que les jour- 1 -oduiri mm ne rou§issent pas de re- Ce sont Tme S1 Tétait un fait élal)Ii-l emnïLt V!' analogues à ceux me&iinmA. ette . et qui ont amené > Le a 3e aire Justice elle-même. 1 ir-« enleva w^esI^n<lant raconte que Fer- < I a Mlle B.. pour. s'emparec desa fortune (cent mille francs) et la délaissa ensuite, ainsi que son enfant, dans la plus noire misère à Londres ans lui rendre la dot. » Il n'y a pas un mot dans cette phrase qui ne soit un mensonge et la vérité était cependant bien facile à savoir puisqu'il y a à ce sujet un procès civil actuelilement soumis aux tribunaux et où personre n'a rien soutenu de pareil. Mais ù quoi bon discuter i. c de pareils, gredins doublés de tels imbéciles. ils mentent et ils calomnient comme ils respirent et il suffit <le signaler leurs élu-cubrations pour en faire justice. Ça donne la nausée. Il y a d'ailleurs des circonstances atténuantes pour les cléricaux : leur habitude de croire à des absurdités^ leur absence totale "d'esprit critique. Ne vient-on pas, hier e ore, à Bruxelles, de célébrer par une procession solennelle le jubilé des miracles des hosties, qui auraient été volées et poignardées par des juifs et qui avaient saigné. Le Courrier de Bruxelles raconte cette histoire .en long et en large, après avoir qualifié «d'ignobles et lAches irUvklus», les libres penseurs de Bruxelles qui ont flétri dans une affiche et un meeting cette démonstration moyen&geuse, commémoration d'un fait odieux. On croirait en lisant l'article du Courrier lire les articles des journaux antisémites russes à propos du procès Beilis, il montre les juifs réunis dans leur synagogue de la rue Ravenstein, le vendredi saint 4 avril 1370, haletant de curiosité, la haine sauvages frémissant en eux poignardant les hosties à coups redoublés. Mais il faut citer textuellement, car c'est trop beau : « Mais voici qu'au moment où la rage sévissait ainsi tout à coup le sang apparut : Ce n'était pas le sang de mains qui se seraient blessées par imprudence, mais ce sang sortait des hosties, jaillissait sous le coup, s'attachait aux poignards et serpentait sur la table, se gonflant et soulevant les hosties elles-mêmes. » A ce moment, les juifs furent saisis de stupeur ; un ou deux frappèrent encore comme affolés, mais chez les autres le blasphème fut coupé, les yeux demeurèrent grand ouverts et le bras suspendu retint le poignard à la lame sanglante. » Un coup de foudre a moins d'effet. La plupart s'enfuirent en oe moment ; quelques-uns ramassèrent -en hâte les hosties avec le sang et les jetèrent dans le ciboire' pour les emporter et cacher la profanation. La scène se termina dans le silence et dans l'effroi, et les portes de la synagogue furent soigneusement fermées. »Tels sont les faits du vol, <le la profanation et .du miracle. » Ces hosties consacrées, qui ont été poignardées par les juifs et qui ont laissé couler du sang, voilà ce qui constitue le « Très Saint Sacrement du Miracle » que l'on vénère en l'église de Ste-GuduLe, à Bruxelles, et qui seront portées dans la procession de Ste-Gudule de ce jour. » Le Courrier oublie d'ajouter que la source où il a puisé ces faits ce fut un de ces procès où Le fanatisme et l'ignorance du moyen âge avaient à leur disposition la torture et qui aboutit à d'ignobles supplices et à des massacres de juifs, comme aujourd'hui en Russie pour les prétendus crimes rituels Les gens qui sont capables de raconter île pareilles histoires, peut-être même de les croire et de les célébrer par des processions auxquelles l'armée belge est obligée de prendre part, sont peut-être excusables l'avaler les bourdes qu'ils nous servent avec la même inconscience au sujet de Ferrer pour essayer de justifier leurs congénères d'Espagne de l'avoir fait assassiner. GEORGES LORAND. ECHOS Le corset à travers les ôges. On a oru longtemps que le corset était une invention des cours italiennes ; c'est qu'on connaissait mal ses classiques. Une historienne russe, Mme Sjebinow, démontra, pièces en mains, que l'usage en était général pendant l'antiquité. Alciphron, dans ses Lettres d'Hétaïres, rai'lle les élégantes qui, la nuit, dorment enveloppées dans des linges si étroits qu'elles respirent îi peine, et qui, le jour, se compriment avec une ceinture pour se donner une taille le guêpe. Avant lui, Galien constatait à. Pergame es funestes effets de pratiques analogues, déviations de la colonne vertébrale et lésions des os. ^ « Minces! s'écriait Térence, elles rêvent toutes d'être minces. Elles ne veulent plus ni '.hanches ni poitrine, elles s'emmaillot-ent de haut en bas ; trois grappes de raisin et un verre d'eau, voilà leur nourriture. S'il en paraît quelqu'une qu.i soit un peu en 3hair, le chœur des femmes s'esclaffe : < Voyez cette dondon, elle a l'air d'un athlè--e ou d'un petit éléphant I » uans m nome impériale, les femmes combattaient par les bains et Les massages l odieux embonpoint, fruit de leur oisiveté ; 3n a retrouvé des corsets en écorce, percés 3e trous et noués -de lanières que les trac-iatrices serraient à grand effort autour des grosses dames ; on cite même la femme l'un consul pour qui l'écorce était trop faille et qui s'emprisonnait dans une cage a osier. ^La cure était cruelle, mais efficace, u en juger par ce que dit Guétone ; il raconte qu'un jeune homme, embrassant sa fLancée, se fit des trous dans le corps -ani les côtes étaient maigres. Los corsets i écorce coûtait cher, car il fallait les renouveler souvent ; -ils couvraient tout le torse, les épaules aux cuisses ; on voit qu'ils ressemblaient beaucoup aux nôtres : les Ro-naines aimaient la ligne. Le plus grand pont de chemin de fer du monde. * L'Allemagne pourra sans doute; se vanter bientôt de posséder le nus grand pont de chemin de fer du mon-le. Ce pont est destiné à franchir l'étroit )ras de mer situé entre Stralsund et l'Ile le Rugen, dans la Baltique. Les travaux préparatoires sont actuelle-nent en cours. De Stralsund, le pont at-eindra Ddnholm et, de là, il aboutira à l'Ile leJRugen. - __ Dans sa première partie, il reposera sur quatre piliers, et, dans sa seconde, sur dix-neut. Les frais de construction sont évalués à environ vingt millions de marks. La profondeur du bras de mer, dans la ligne que suivra le pont, est approximativement d'une douzaine de mètres et, en certains endroits, elle est encore inférieure, ce qui facilitera singulièrement les travaux. Inutile de dire que ce pont permettra d'abréger considérablement la durée du trajet de Berlin vers les pays Scandinaves.vw Un nouvel appareil de sauvetage. Un mécanicien du nom de Hein-rich a expérimenté récemment, à Bremerhaven, un appareil destiné à permettre aux naufragés de rester sur l'eau pendant très longtemps sans courir le risque de se noyer. L'appareil a l'apparence d'une énorme quille, dont la .partie médiane est constituée par une sorte de flotteur en toile imperméable muni de deux mamelles. La partie inférieure est constituée par un bassin en fer-bLanc qui, lorsqu'il entre dans l'eau, se remplit automatiquement et maintient ainsi l'appareil dans la position verticale. L'appareil se développe en l'espace de quelques minutes et un homme peut s'y tenir, en pleine mer, pendant quinze jours et même trois semaines. De pHus, une trentaine de personnes peuvent, paraît-il, se maintenir à l'extérieur de l'appareil et attendre ainsi du secours. L'appareil peut emmagasiner des provisions et de l'eau potable pour environ trois semaines. A l'intérieur se trouvent également, une trompe, des fusées et un revolver, à l'aide desquels le naufragé peut attirer l'attention des navires. Un tuyau fixé à la partie supérieure de l'appareil permet à l'air d'arriver, tandis qu'un dispositif spécial empêche 'l'introduction de l'eau. vw% Le maniement du mdiurn est fort délicat, tant pour les dangers que ,i présente son application, que pour sa valeur sous un volume infime, qui oblige à des précautions minutieuses pour éviter des pertes énormes. Il n'y a pas longtemps qu'à Birmingham, une capsule du précieux métal tombée sur le sol d'une table d'hôpital et emportée par mé-garde dans les balayures, fut difficilement retrouvée au milieu des tombereaux d'immondices, à l'aide de l'électroscope. Le mois dernier, un garçon d'un sanatorium de Charlottenbourg laissa filer dans un évier pour 25,00 francs de radium. Un cas plus délicat encore vient de se produire à l'hôpital de la Charité à Berlin. Un malade était traité pour une affection de l'intestin-par l'application d'un tube de radium. On lui avait bien recommandé de ne pas quitter son lit, mais insuffisamment instruit de la valeur de l'objet dont il était porteur, il ne crut pas devoir s'interdire ue céder aux sollicitations de la nature. Un geste imprudent précipita vers... les gémonies 20,000 francs de radium, qu'on n'a pu encore retrouver. Les enfants terribles. c L'invité. — Quel dîner exquis... J'ai rarement aussi bien mangé... Le fils de la maison (dix ans). — Et nous aussi. > COLLISION D'AUTOBUS PLUSIEURS VICTIMES Oran 20. — Une collision d'autobus s'est produite à Aïn-Temochen, à l'intersection des routes de Gulard et de Beni-Saf. Trois voyageurs ont été tués. Il y a plusieurs blessés. Le Voyage de M. Poincaré LA VITESSE DU CUI'RASSE FRANCE Par radio-télégramme, à bord du cuirassé France, via Liban, 18 juillet, G h. 30 soir. — Le cuirassé France se trouve ce soir à 50 milles environ à l'est de l'île Bornholm. Il a passé dans la matinée, vers 6 h., à hauteur du canal de Kiel. Ce bâtiment neuf, de 23,000 tonnes, à peine sorti des chantiers, a fait, sous le commandement du capitaine de vaisseau Grand-clément, une travers'e de deux jours avec la vitesse d'un paquebot rapide. Il a ralenti légèrement au passage de l'endroit difficile ou Grand Belt. Sa marche actuelle, volontairement ralentie, est d'une moyenne de 15 nœuds, ce qui suffit pour arriver à l'heure fixée. Le Jean Bart suit à une distance de 500 mètres. Les deux torpilleurs Stylet et Tromblon, qui étaient allés faire du charbon à Copenhague, ont rejoint dans la matinée le reste cte l'escadre, à 11 % heures, et font route en tète a tribord et à bâbord. Le président de la République partage son temps entre son cabinet de travail et la promenade sur la plage arrière, avec M. Viviant et l'amiral Lebris II invite à sa table, à chaque repas, les officiers du bord. L'équipage, reçoit double ration de vin. Le temps est splèn-dide. Le voyage se poursuit sans incident. UN JOURNAL RUSSE CELEBRE L'ALLIANCE Sl-Pélcrsbourg% 10. — Dans son numéro de ce jour, consacré à l'arrivée du président de la République, la Gazelle de St-Pétersbourri célèbre la vieille amitié liant la France et la Russie, qui sera encore raffermie par la visite de vt. Poincaré. Comme la France, la Russie ne veut pas la guerre. Elle maintiendra de toutes ses forces l'équilibre politique. Le maintien de la paix générale est le premier et le principal but de l'alliance qui brille comme une étoile sur toute l'humanité. LE PROBLEME BALKANIQUE Londres, 20. — Commentant la visite de M. Poincaré en Russie, le Davy Graphie déclare : Dans le Sud-Est de l'Europe et une partie de l'Asie on est actuellement en face de problèmes très difficiles et il serait d'une très grande importance que tes deux puissances s'entendent sur les mesures à prendre. C'est a ce point de vue, ajoute le journal, que la visite du président donnera probablement les résultats les plus utiles. Un Prêtre Normand arrêté comme Espion Rouen, 20. — Une affaire d'espionnage vient d'être découverte à ThiibervilLe, près de Bernay. Elle a amené l'arrestation de l'abbé Heurtebout, curé de Fontaine-le-Louvet, qui était récemment rentré d'un voyage_en Allemagne_et en Autricl^ . Le curé avait demandé au chef de gare de Tliiberville, M. Mérenfier, de lui laisser copier les annonces des plans de mobilisation, qui sont, comme on le sait, dé«posés sous plis secrets, d'ans les gares de chemin de fer. Il lui avait offert, pour ce service, une somme de 500 francs. M. Mérentier feignit d'accepter et prévint -la Sûreté générale. L'abfoé Heurte-bout vint hier soir au rendez-vous et se mit à .photographier des plans, tandis que quatre inspecteurs de la Sûreté arrivaient en automobile à la gare. Alors que leur chauffeur faisait le simulacre de réparer un pneumatique, les inspecteurs crevèrent les chambres à air de la bicyclette du curé, qui était restée dans la cour de la gare. Lorsqu'il revînt, l'abbé leur demanda de lui prêter .une pompe pour regonfler ses pneumatiques. Les inspecteurs l'entourèrent alors et s'emparèrent de son appareil pho-tographicfue.Conduit à .la mairie de Thiiberville, l'abbé Heurtebout, habillement interrogé, finit par avouer qu'il opérait .pour le .compte de l'Allemagne. M. Sévi lie, commissaire de la Sûreté générale, est parti pour Bernay. L'albbé Heurtebout a été écrpué à la maison d'arrêt. Il est âgé de trente-cinq ans et est depuis quatre ans curé de Fontaine-le-Lou-vet.TEtranger IEDDY ROOSEVELT CONTRE LE Dr WILSON n^S/F.or/c' 19{- H L'€x-PTésident Roosevelt a accepté la cand:dature au poste de gouverneur de New-York, dont l'élection aura lieu en no-vembre prochain. S'il est réélu, il posera sa candidature à la présidenco île la République contre le Dr Wilson aux prochaines élections présidentielles. Mais son élection est presque impossible, puisqu'il a contre lui les socialistes et les démocrates de gauche, les républicains tattistcs aiu centre, et. à droite, les catholiques de la nauséabonde, mais riche et puissante ins-utunon cienco-pomico-nnanc:ere tristement fameuse dans le monde entier, sous le nom do lammany-Hall. Mais comme, d'autre part le jeune maire de New-York, M. Mitc-hell, ami'intimei de \\ ilson, mène une énergique campagne sanitaire contre les tammanystes, il &q peut eue ceux-ci, pour se venger, souténnent leur irréconciliable ennemi Teddy. Dans ce cas, la lutte sera passionnante. PETITE CHRONItjin D'ALLEMAGNE Une élection en Prusse orientale. — Singulières mœurs électorales. — Soupières et boites à cigares en guise d'urnes! La circonscription électorale de Labiau-Weh-lau est l'une des plus disputées des régions pruss:ennes, où régnent encore en mai très les hobereaux et tou bl'appareil administratif pris clans leurs rangs. Dans le temps,cette circonscription était un domaine presque incontesté des conseryateiu;s, mais peu à peu, grâce à la pro- i pagande libérale et a l'éducation des électeurs le parti radical-progressiste parvint, grâce aussi a 1 appui des socialistes, ù devenir une concurrence redoutable pour la réaction, et, en l'JlO 1 à gagner le mandat au Reichstag. Lors des fameuses élections de 1912, les conservateurs regagnèrent le siège de Labiau-Weh- ) lau, par suite de pratiques peu en usage dans I le reste de l'Allemagne. L'élection fut contestée i .et, après de laborieuses enquêtes, où naturelle- > ment l'administration se trouvait toujours du ) coté conservateur, il semblait que le Reichsta«* 1 dût annuler l'élection, lorsque le député conser° » valeur mourut. La nouvelle élection eut lieu la semaine dernière et les résultats sont de nouveau favorables aux libéraux, malgré tous les effort de ta réaction, malgré tous les trucs et les malhonnê- v tetés des hobereaux et de la clique de fonction- \ naires à leur dévotion. Ce n'est qu'à l'occasion } d une lutte électorale qu'on peut jeter un coup * a œil peu réjouissant dans lia vie politique en « Ostelbien ». Dans notre «siècle de papier», , cette lutte est circonscrite naturellement plus ? ou moins à des discours et des articles, mais on H retourne parfois à des pratiques féodales où le ,i droit du plus fort règne. Ainsi les propagandistes libéraux sont sou- , vent victimes de voies de fa ts. Dans une coin-mune, un propriétaire lâchait ses chiens contre es distributeurs de feuilles volantes libérales. Et pourtant, les libéraux en sont réduits à l'agitation de maison en maison, car les conserva- i leurs poursuivent leur vieille tactique de ineltre , la main sur toutes les salles de la circonscrip- . "on, soit en les Jouant, soit en terrorisant les i propriétaires. Ainsi pour l'élection du 15 juillet r les libéraux n'ont pu trouver de locaux pour ! leurs réunions électorales. Un giand propriétaire d'une grande commune payait 100 marks pour chaque local que le propriétaire ne donnerait pas aux libéraux. a Dans beaucoup do cas, le propriétaire d'une I salle promise aux libéraux retirait au dernier ( moment son consentement. Le seigneur com- <1 mande et le cabaretier et le petit paysan doi- f vent obéir. ^ Malgré la loi qui prévoit le vote secret les a nooereaux s'arrangeaient do taçon ù pouvoir .ontro.er le vote des électeurs. L'unie électorale » était ordinairement une boîte à cigares, une sou-piere une marmite quelconque. dans laquelle " lé.eeteur déposait son bulletin, do sorte que a après .les listes on pouvait contrôler le vote de a lé.ecleur. Pendant de longues années le gou- a vernement s'est refusé à laisser régler cette ma- u Uere par l'introduction d'une urne électorale n uniforme pour toute l'Allemagne, néanmoins il a quand même dû mettre une fin à ces scandaleux abus et l'uniformité de l'urne fut volée il y a quelques années, par le Reichstag. Un vrai conservateur .pourtant trouve remède a tout. Dans le canton de Labiau, le nombre des bureaux électoraux a été augmenlé d'un tiers I Donc une nouvelle espèce de géométrie électorale. En effet, d'autant plus petit est le nombre des électeurs d'un bureau, d'autant plus a facile est le contrôle. Cela n'a pourtant pas ti empêché le candidat libéral d'entrer en ballot- v âge avec le conservateur et comme les socia- p usles voteront sans doute pour le libéral les conservateurs subiront, malgré tout, un nouvel echec, à moins quils puissent attirer encore des réserves d'électeurs. . - — n a , d / ALLEMAGNE / LE LOCK-OUT DE SOLINGEN CONCILIATION v Solingen, 19, — Dans une assemblée générale, ^ les patrons et les ouvriers ont adhéré aux propositions de l'office de conciliation, pour éviter r; une grève et un lock-out de six mois dans la fabrication des armes. ^ Le lock-oul général des ouvriers de Solingen, dont il avait été question, ne se réalisera proba- d blement pas. k ANGLETERRE d UNÈ CONFERENCE ^ Londres, 20. — Le Daily Mail annonce que le g roi a convoqué une conférence de tous les partis pour discuter la question irlandaise. Cette conférence, à laquelle les chefs des partis nationalists, unionistes, irlandais et libéraux u assisteront, sera tenue très prochainement. b On s'attend, ajoute le journal, à ce que M. As- d quith annonce cette conférence cet après-midi, n Ce sera probablement le roi lui-même qui rece- l vra les délégués à la conférence, niais il est peu probable qu'il présidera celle-ci. ITALIE b LE-PROCES DES CHEMINOTS D'ANCONE g Rome, 19. — La date du procès des dirigeants du syndicat des cheminots d'Ancône semble ]I définitivement fixée au 29 juillet. D ELECTIONS ADMINISTRATUVES Ro-me, 20. — Dans les élections administratives de Faenza, de Bologne et de Radiapolesina, les constitutionnels l'ont emporté ; à Forii les républicains sont nommés et à Monza, les socialistes sont élus. ÊSPAGNE MEETING MOUVEMENTE Ba.rcelone, 19. — Un meeting, tenu par les partisans de M. Maura, a été mouvementé. A la fin de la réunion, des incidents se sont pio-duits. Des cris de « Vive Maura ! » et « A bas Maura ! » ont été poussés La police a chargé pour disperser les manifestants. Quelques arrestations ont été opérées. RUSSIE « LE MOUVEMENT GREVISTE S'ETEND St-Pétersbourg, 20. — Le nombre total des grévistes s'élève à plus de 100,000 hommes ; la grève s'est étendue aux compositeurs typographes, de sorte que plusieurs journaux ne paraissent pas. Les grévistes veulent organiser une grève générale de trois jours pour protester con-tre la répression des manifestations par la police. ROUMANIE RESULTATS D'ENQUETE Bucarest, 20. — L'enquête officielle préliminaire sur les derniers incidents de la frontière rou-mano-bulgare a établi les faits suivants : Dans l'avant-dernière nuit, à 2 heures du matin, une patrouille bulgare a passé la f rentière près du poste 56. Les chiens ayant aboyé, les soldats bulgares ont insulté une sentinelle roumaine et ont tiré des coups de feu qui ont tué un chien. La sentinelle a riposté. Lès soldats du poste bulgare ont ouvert une fusillade sur le poste roumain, qui était éclairé 1 Dar une lanterne. Les soldats roumains ont riposté et ont alors m tou ré le poste bulgare. Nombre de coups de fusils ont été échangés. Comme les Bulgares se jrofilaient. sur la crête d'une colline et que les îoumains étaient protégés par l'ombre, trots Bulgares ont. été tués et un blessé. Au petit jour, un lieutenant roumain faisant me inspection a essuyé des coups de feu. Le préfet ayant voulu voir les cadavres des soldats bulgares, l'autorisation lui en a été reusée par le capitaine bulgare. L'enquête continue. BULGARIE BAGARRE Sofia, 19. — i.es groupes d'opposition, à l'ex-eption des socialistes, avaient convoqué ce ma-m, sur une place publique, leurs adhérents, um de protester contre l'emprunt. Trois ora-eurs ont pris la parole. Pendant le discours du ernier, une bagarre s'est produite, qui a amené 'intervention de la police. La foule a été dispersée. Au cours de la bagarre, plusieurs per-onnes ont été blessées légèrement. SERBIE COMMANDE DE MUNITIONS Belgrade, 20. — La fabrique rhénane de métal-urgie et machines Ehrhardt, à Dusseldorf, a onclu hier un contrat avec le gouvernement erbe pour la fourniture de munitions d'artil-Brie de différentes sortes pour un total de inq millions dé marks. GRECE JOURNEMENT DES POURPARLERS TURCO-GRECS Athènes, 19. — Une dépêche de Constantino-le annonçait hier que le grand vizir proposait e fixer au juillet, à Bruxelles l'entrevue rojetée. En conséquence, M. Venizelos devait artir aujourd'hui, mais dans une nouvelle dé-êche reçue aujourd'hui, le grand vizir deman-e que le départ de M. Venizelos soit ajourné our quelques jours encore. TURQUIE CREDIT POUR LA FLOTTE Constantinople, 20. — Le gouvernement a précité aux Chambres 'a. loi provisoire annoncée éjà dans l'exposé financier et qui a éti mise rovisoirement en vigueur à la date du 28 avril Cette loi accorde au ministère de la marine dui* la flotte des crédits extraordinaires s'éle-mt à la somme de 8 millions de livres qui se->nt couverts par les ievenus extraordinaires par les recettes de l'association de la flotte. Ces crédits extraordinaires seront affectés à ne période de six ans. MEXIQUE NOUVELLE REVOLUTION * Mexico, 19. — Le général Pascal Orezco, avec 4,000 de ses partisans, a commencé un mouve-lent révolutionnaire contre le nouveau gouver-iement. dans la région nord d'Aguas Cahentes. I est aidé par le général Francesco Cadramas, ui se préparait a attaquer l'Etat de Michoa-an.UN GENERAL FEDERAL PRISONNIER Vera Cruz, 19. — I.e vapeur norvégien City ! Tampico a été arrêté par les constitutionna-sles comme il appareillait de Tampico pour -alveston, à cause du refus de son capitaine e permettre l'arrestation à bord, du général idéral en retraite, Juan Vasquez, et de deux e ses compagnons que les conslitutionnalistes ccusent d'avoir volé une somme d'argent. Le général Vasquez proteste contre cette accu-ation.Ce que l'on veut tout simplement, dit-il, c'est le ramener à terre pour me fusiller. Le capitaine du navire a demandé à l'amiral méricain Mayo. dé le protéger ; mais celui-ci refusé, déclarant que les autorités de Tampico gissaient dans la plénitude de leurs droits. Le avire reste consigné à Tampico. Dans les Balkans LES INSURGES NEGOCIER AIENT Durazzo, 18, 8 h. 80 soir. — Les insurgés on, Dcepté de négocier également avec les minis-es d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie. Ils envient des lettres demandant une entrevue Dur le 22 juillet UNE DEMJSSION Durazzo, 18. — Le capitaine Fabius a dé-lissionné à la suite d'observations que lui «lit faites le prince pendant une inspection ?s travaux de défense. MARCHE CONTRE LES INSURGES Valona, 18. — Le capitaine Ghillard, avec S00 3lontaires et deux mitrailleuses, est parti cette uit de Valona et marche contre les insurgés, ii sont campés au-delà de Voissa. Les insurgés continuent d'arriver de l'inté-eur. La ville est tranquille. CCOPjD ENTRE EPIROTES ET ALBANAIS Rome., 19. — Le Piccolo de Trieste publie >e révélations sur un accord intervenu entre s insurgés épirotes et les Albanais. U résulte 2 ces révélations que ces derniers reconnais-nt l'autonomie de l'Epire et que des délégués 3s deux parties se rendront prochainement à a Ionique pour parachever l'accord. FAUSSE ALERTE Durazzo, 18, 12 h. 30 soir. — Une fusil'ade et ne canonnade très vives ont commencé, ù 11 3*ires du soir, contre les insurgés. Le feu a uré jusqu'à minuit 30. On s'est aperçu à ce ornent qu'il s'agissait d'une fausse alerte. A LETTRiE DES REBELLES AUX AMBASSADEURS Durazzo, 19. La lettre envoyée par les replies en réponse à celle des ministres est si-née par le chef Mustapha. Dans cette lettre, s ministres des six grandes puissances soiV ivités à se rendre à Chiak mercredi, dans 1'#» [■ès-midL en yyg de pourparlers,. La lettre exprime l'espoir que les ministres se rendront à l'invitation, attendu que les rebelles ne voudraient pàs que la nation albanaise fût souillée de sang à cause de Durazzo. On décidera demain de la réponse à faire. L'INCIDENT FABIUS UNE HEURE DE COMBAT Vienne, 19. — On mande de Durazzo : Deux officiers de gendarmerie albanais, qui avaient déserté à Valona, viennent d'être arrêtés ici. Le prince a visité hier l'emplacement des batteries, afin de déterminer les positions les plus favorables pour les pièces de montagne, nouvellement arrivées. Ce fut cette inspection qui. causa le départ du capitaine Fabius. Comme le prince s'adressait au sculpteur Gursch-ner, récemment arrivé ici, pour lui demanc.n->on avis, le capitaine Fabius, commandant responsable de l'artillerie, qui accompagnait le •jrince, se jugea offensé et donna sa démission. A 11 heures a commencé sur toute la ligne ïe feu une attaque faite par un ennemi en nombre inconnu, qui s'était glissé à proximité des lignes. Les troupes gouvernementales répondirent aussitôt par un feu vigoureux de toutes les x)sitions. Les batteries prirent également part m combat. Au bout d'une heure, tout était ren-:ré dans le silence. LE MONITEUR Du 19 juillet Ordre judiciaire. — Pair arrêté royal, est nom-né grefiier de la justice de paix du second vanton de Liège, M. Lacanne, greffier de la justice de paix du canton de Grivegnée en remplacement de M. Sentron, démissionnaire Notariat. — bout nommes notaires : A la résidence d'Uccle, M. Hauchamps, can-didat notame à St-Gilles, en remplacement de M. Abrassart, décédé ; A la résidence de Binche, M. Vallée, notaire a freluy, et M. Babusiaux, notaire à Merbes-le-Cha eau, en remplacement de MM. Gaillard et Fontaine, décédés ; A la résidence de Feluy, M. Caillet. candidat notaire à Gilly, en remplacement de M. Vallée : A la résidence de Namur, M. Andris, avocat, candidat notaire, juge suppléant au tribunal de première instance de Namur, en remplacement de M. Franier. démissionnaire. Accident mortel d'autobus Las Palmas, 19. — Un autobus, bondé de voyageurs, a versé dans la campagne. Il y aurait un mort et sept grièvement blessés. Le Vatican intrigue LE CHEF DE L'INTEGRALISME CATHOLIQUE SE PREPARE A ALLER, SOUS UN FAUX NOM, BRIDER LES EVE- MENT BELGEAIS ET' LE G0UVERNE-On écrit, de Rome au Peuple : Quel est cet' homme qui, à l'heure où ie vous écris ces lignes, voyage sur la ligne Rome-Paris...- sauf, toutefois, le cas où,1 ayant dû retarder son départ, ces révéla-ions ne l'atteignent et ne l'obligent à re-urouser chemin?... Ce n'est pas, certes, un personnage rie mince importance. Fich-tre. non I Car, s'il consentait, par impossi-bte, à vider ses poches, il nous permettrait de jeter les yeux sur une lettre autographe de M. Joseph Sarto, qui exerce, ainsi que 1 on sait, sous le nom de Pie X, la profession de pape. Ce n est pas une chose qu'on voit tous les jours. Car la lettre dont il s'agit ne porte pas seulement la signature du viee-Dieu, elle donne aussi (et c'est là son importance), à celui qui en est porteur, des pleins pouvoirs sur les évêques et les clergés français et contre les Piou et autres Denys-Cochin de l'Action libérale. Dois-je le dire ? Ce tout-puissant émissaire du Vatican ne songera jamais à remercier le Peuple de Ja réclame gratuite que ces notes lui feront. II ne les avait point prévues. Aussi, comptait-il descendre a Paris inaperçu et, par excès de prudence, sous un faux nom. Mais le public nous pardonnera de délouer ce beau plan. La mission du personnage qui nous occupe a trop d'importance pour au on la néglige: elle constitue, d'un coté, un épisode de La lutte entre' le calho-heisme intégral ou intransigeant et le modernisme ; elle est, d'autre part, dirigée contre la République française. , Il v a mieux, la Belgique aussi, aurait sa pai I. dans les foudres dont dispose le voyageur mystérieux. Car, aussi extraor-dinau'e, que cela paraiss?, M. de Broque-vil e n aurait pas donné des preuves suffisantes de sa dévotion Ji l'ullramonlanis-me... Il serait destiné il recevoir dos observations <c bien, senties » tout comme l'ar-^Iievéque de Paris et une bonne moitié de 1 épiscopat français. Il n a, ils n'ont tous qu'à bien se tenir. Lar celui qui voyage avec la lettre de M. 3arto dit Pie X, et sous un nom d'emprunt n est autre que Mgr Benigni.. Qui ça, Mgr Benigni ? Ah! oui... je comprends. Les lecteurs du Peuple ne sont pas encore familiarisés — c est un défaut dont je me chargerai (s'ils m y encouragent) de les corriger — avec les hommes mystérieux et les choses secrètes de l'Eglise. Ils sont exposés ù ne pas savoir que Mgr Benigni est l'homme d'action de l'intégralisme. Avant les élections françaises, le Vatican avait envoyé en France, pour guider les évfiques et aiguiller les catholiques sur une voie antirépublicaine, un simple lieutenant, le père Saubat. Ainsi que je vous le montrerai dans quelques jours, celui-ci fut si brutal, si cassant, si maladroit, que sa mission " échoua pitoyablement, Mgr Benigni, qui est le chef du mouvement, aurait eu bien plus de chances de réussir, et c'est en foute sincérité que je lui souhaite de ne point glisser sur la petite pelure d'orange que constitue cette » indiscrétion ». Mgr Benigni devint un grand homme au moment même où M. Sarto devint pape. Le pontificat de Léon XIII avant été dur à la presse, le Benigni découvrit qu'il ne fallait plus faire aux journalistes nulle peine, môme légère.- 11 les mit e\ même d'inonder d'informations la grande presse mondiale, :ivec, toutefois, celle arrière-pensée, qu'il serait le .maître absolu des tendances et do la portée des informations qu'il communiquerait.Pendant toute la période des luttes religieuses en France, Mgr Benigni fit ainsi la pluie et le beau temps. Il influença la bataille de deux manières : par des conférences multiples avec le secrétaire d'Etat Je Pie X, Mnrrv del Val, et .par ses communiqués a^ixjournaux. . v_

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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