Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1918, 03 Mars. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/g15t729464/
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iLes boucheries communales Dans nos deux derniers numéros, nous avons signalé les plaintes qui sont émises au sujet du service de rationnement de la viande organisé par la Ville. 11 sera peut-être intéressant pour nos lecteurs de connaître l'organisation ;dc ce service telle qu'elle nous a été exposée par un de ses dirigeants. Ils pourront mieux se rendre compte des mesures qui ont été prises pour éviter les irrégularités. Rappelons d'abord que,pendant 72 semaines, la distribution hebdomadaire des rations s'est faite par l'intermé liaire ftdes bouchers au nombre de 450 dans l'agglomération gan-Btoise. Ce procédé paraissait ne pas avoir donné satisfaction Hau public : on accusait en effet certains bouchers de ne pas ■faire une répartition équitable et de vendre aux prix forts Hune partie de la viande à des clients favorisés par la fer-Btun■.». Pour mettre fin à ces critiques, l'autorité occupante a ■ordonné l'organisation des boucheries communales,qui ont «commencé à fonctionner le 6 août dernier. E Ce nouveau service, placé sous la direction générale de B&'inspecteur-vétérinaire de la ville, comprend différents Bfdépartements : 1°) le service d'acquisition et de paiement - .';;du bétail livré par l'autorité allemande; 2°) le service d a-jSbatage; 3°) le service de distribution aux magasins; 4°) le .^service de vente, comprenant en outre toute une organisation de recette et de contrôle établie rue delà Chapelle; 5°) le service de la préparation des abats en préparats, tels que pâtés, saucissons de foie et boudins. I? I. Service d'acquisition et de paiement. Chaque se-®maine il arrive 100 à 120 têtes de bétail d'un poids moyen Bde 150 kg. de viande abattue, soit 25.000 à 30.000 kg. de Bbétail sur pied, donnant un rendement moyen de 15.500 kg. >-Jde viande. Les piixsont arrêtés au marché par une com-Swiriission spéciale; le bétail est ensuite classé en trois séries -O'au point de vue des prix maxima. Ces prix sont fixés ■•comme suit : Ie classe 1 fr. 45; 2° classe, 1 fr. 30; 3° classe, 8l fr. 20. On établit en outre des prix intermédiaires variant f^ld'après la valeur des individus : sexe, âge, poids, confor-wfcnation et degré d'engraissement. Une fois les travaux ^d'estimation finis, on sépare les bêtes -destinées à l'armée l||de celles qui sont réservées à la population civile; ces ««dernières sont aussitôt numérotées et pesées, après quoi H&les propriétaires touchent immédiatement le montant du /'le prix de leurs bêtes. W II. L'abatage est confié au directeur de ce service spé->MciaI; les sujets nécessaires aux besoins des magasins sont Mflfabaitus à des jours et heures déterminés. Aussitôt après ^Kcette opération, le sang et les abats sont expédiés à la ^charcuterie communale pour la transformation en prépa-fjaftrats; il est soigneusement tenu compte des quantités en-SSjvoyées à l'usine et de ce qui revient au magasin central Ignsitué à l'abattoir. B- III. Service de distribution. C'est à ce magasin central que se fait la division des quartiers de bêtes à répartir en-:;;ire les bureaux de vente en proportion du nombre des clients; les différentes qualités de viande sont mélangées «►de façon à traiter tous les magasins autant que possible '^;sur le même pied. A des périodes déterminées, le magasin .jglcenlral délivre également de la graisse fondue. S. Le personnel attaché à ce service se compose d'un maga-r^sinier, d'un aide-magasinier, de trois dépeceurs-convoyeurs et d'un employé. Le transport se fait par véhicules spé-Kciaux, portant chacun, outre un numéro d'ordre, l'inscrip-Btion « Stedelijke Vleeschdienst » (Service communal de la ^■viande). Le conducteur est toujours accompagné d'un Hdépeceur-convoyeur. Celui-ci est porteur d'un bordereau ■indiquant la viande à déposer dans les différents magasins; ^■cette feuille permet à la police de constater que la voiture g» ne.transporte pas de viande fraudée. Il possède en outre ^■des lettres de voiture dressées en triple expédition et men-tionnant la quantité et la qualité de la viande destinée à «chaque débit; un des exemplaires, tiré d'un carnet à sou-^Eches, est remis au réceptionnaire et est vérifié par les con-Rtrôleurs lors de leur tournée ; un autre reste dans le carnet ■ à souches, et le troisième est renvoyé au magasin central. mLes trois exemplaires sont dûment signés par les inté-jj§||ressés.W IV. Service de la vente. Les locaux sont au nombre de |&28, deux par section de police et par faubourg. Chacun ■d'eux est desservi par un boucher et un aide-boucher; ce ■jdernbr fa't 'a préparation des viandes, c'est-à-dire le ^fcésosseinent et le découpage en menus morceaux de ■façon à obtenir un mélange homogène; le chef reçoit les Bbons de viande présentés par le client à qui il sert la quan-Btité qui lui revient. Le service des recettes est fait par une ■caissière assistée d'une souchc-use; celles-ci changent de ■local tous les quinze jours, tandis que l'aide-boucher est Bdéplacé chaque semaine; quant au boucher, il reste à ■do.neure dans son établissement. Cette mesure a été prise p9ur éviter des abus provenant d'une trop grande entente Il entre le personnel. E Le service de contrôle est assuré par trois contrôleurs ■dépendant du service communal et trois autres de la Com-Bpiission locale de ravitaillement, une contrôleuse et un ■commissaire. Les six premiers agents vérifient les opérations des bouchers, la contrôleuse celle des caissières et Bd^s soucheuses; quant au commissaire, il suit pendant une ^semaine les opérations d'un lpcal où la direction juge utile , de l'envoyer. g Au moment de commencer le service le matin, la caissière constate la quantité de viande se trouvant en magasin, ainsi qu'avant de qui;t :r l'établissement à midi ; celle qui est de service l'après-midi agit de même en arrivant et en partant. Pour chaque magasin, il existe deux carnets, qui sont alternativement au local de vente et au bureau du Mservice de contrôle. ■ L'orsqu'un inspecteur passe par un magasin, il inscrit Bégaiement dans ce carnet la quantité de viande qu'il constate et la compare avec ce qui a été envoyé du magasin ■central, ce qui restait en réserve au début des opérations ^et ce qui a été vendu ; il peut ainsi constater si le boucher n'a pas substitué de la viande fraudée à la viande appartenant au service. C'est là en effet une accusation que, à tort jou à raison, le public a dirigées contre certains tenanciers; en tout cas la direction n'a rien découvert de semblable, r V. Service de la préparation des abats en préparats. La Ville a loué à cet effet une usine située chaussée de Termonde où jusqu'au commencement de la guerre, on fabriquait des saucissons. Cette usine, utilisée aussi parle ,< Comité provincial pour la fabrication des saucissons de foie, comprend plusieurs salles de travail, une salle de j ^ _ O 4 A ! Dimanche 3 mars 1918 10 centimes le numéro ^62* a -ée -— Nos 57-63 Journal de Gand BGHO I3KS FLANOHES Rédaction et Administration : 3, RUE DE FLANDK , 3, GAND Abonnements : UN F --AWO VIN©T CIA'Q PAT?. TBIW TRV machines et une où se trouvent les différents appareils. Le personnel, placé sous la direction du président de la corporation des charcutiers, se compose de treize charcutiers ! de profession et d'un machiniste. j Tous les abats, après avoir été soigneusement lavés ! dans de fortes quantités d'eau extraites d'un puits artésien, I sont bouillis, désossés et transformés en pâtes qui feront la base du pâté et des saucissons de foie; le sang sert à la fabrication des boudins. Comme condiments on emploie l'oignon, le poivre, le piment, la macis, la noix de muscade, la canelle et le sel. Les pâtés sont mis dans des formes métalliques étamées et dans des pots de faïence. Les saucissons sont remplis mécaniquement au moyen d'appareils compresseurs qui, à l'orifice de sortie, présen-i tent un cylindre revêtu du boyau qui sert de contenant, jj Après avoir noué les extrémités au moyen de ficelles, on | recuit les saucissons à l'eau chaude, puis on les sèche ou j] on les fume. Pour remplir les boudins, on verse le con-îj tenu qui est encore fluide, dans un entonnoir portant le S boyau à la partie cylindrique. Les boudins sont alors cuits, | le sang ne prenant sa solidité que par la coagulation due à ï la chaleur. Tous les détritus de fabrication, tels que eau, l corne, sabots, poils sont livrés à l'autorité occupante qui \ les a réquisitionnés. Le service communal des boucheries a donc reçu une l organisation sérieuse et qui semble à l'abri des critiques. H Après avoir pris soin de tirer la plus grande somme \ d'utilité possible du bétail dont elle dispose, la direction ï s'est préoccupée de tout temps d'exercer un contrôle sé- • vère sur toutes les opérations faites par ses agents. Ce j n'est que par la complicité des différents employés d'un \ débit que des abus peuvent se présenter ; encore la direc-3 tion dispose-t-elle de moyens de contrôle qui permettent ide prendre en défaut les membres.du personnel ; et d'ailleurs elle sévit contre eux avec une extrême rigueur, j Quant aux propositions faites la semaine dernière par j un de nos correspondants, le service compétent les consi-' dère comme irréalisables. j Centraliser à l'abattoir le service de découpage en me-? nus morceaux, ce serait exposer à des inconvénients | sérieux aussi bien le public que le service d'exploitation. 1 En effet la marchandise perdrait bientôt tout aspect appé-: tissant, deviendrait gluante au toucher, noire et se décomposerait rapidement; au point de vue de l'hygiène, les | manipulations seraient aussi trop nombreuses. De plus ce procédé serait très onéreux à cause d'une grande éva-poration de l'eau et de fuites possibles pendant le transport; des pertes sensibles seraient occasionnées par la décomposition, attendu que le travail devrait se faire d'avance, et qu'il est impossible d'envoyer aux locaux les quantités exactes nécessaires pour chaque jour. Si petites que soient les quantités qui devraient être sacrifiées jour-; nellement, ce serait une faute grave de la part de ceux qui ont la responsabilité du service de prendre pareille mesure dans les circonstances actuelles. Ensuite l'avarie serait encore plus rapide pendant les chaleurs. A plus forte ; raison l'on ne peut songer à faire hacher la viande. ; Ainsi donc il n'est pas possible d'incriminer sérieuse-; ment l'organisation du service dont nous nous occupons. ; Néanmoins il va de soi que dans la pratique on ne man-quera pas d'y découvrir certaines défectuosités. La direc- ' lion regrette que, pour y remédier, le public ne l'aide pour | ainsi dire pas du tout : les réclamations qu'elle reçoit sont * • excessivement rares et toujours fort vagues ; elle reste : cependant à la disposition du public et est disposée à " 5 accueillir toutes les plaintes sérieuses et appuyées de preu-| ves. Il importe que tout le monde le sache, et nous enga-j geons vivement nos lecteurs à seconder la direction et à 1 j lui faire connaître les abus qu'ils constatent. Déjà plusieurs ,• améliorations ont été apportées et nous ne doutons pas | que l'expérience, aidée par la bonne volonté de ceux à qui ! l'on fait appel, ne suggère encore d'autres modifications ; utiles. ; i? g Les Expositions r La s,die du Beffroi emprunte uu exceptionnel éclat c ; aux œuvres du grand paysagiste Edmond Verstraeten, ^ ! qu'elle abrite cette quinzaine. î Les amateurs de belle peinture n'ont pas oublié les | pages grandioses qui formaient la contribution de cet artiste à notre Exposition des Beaux Arts en 191o et c j ils seront heureux de retrouver ici les mêmes impres-S sions d'harmonieux lyrisme et de vibrante luminosité. 1 Edmond Verstraeten est évidemment un disciple des ^ Monet, des Claus et des Van Ry^selberghe, mais Fin- ^ liuence des maîtres, au lieu d'étoufFer sa personnalité et * de paralyser son inspiration, n'a fait que les stimuler vers uu magnifique épanouissement. Dans le choix des sujets, l'artiste se caractérise par une tendance à la rêverie et à l'idéalisme; dans sa technique, par un divisionisme franc, logique et souple, exempt de parti-pris; dans ses tonalités, par de fines et vaporeuses harmonisations. d Beaucoup de ses paysages s'élèvent jusqu'au style d et certaine» touchent au grand art par leur large allure 1; wswr.svri i imu rrrr atamgaaeja—œtxcm iimubiiii iiii a décorative ou leur sens profond : de ce nombre est la 8 vaste toile intitulée « Pomone » d'une si heureuse com- | position et d'une si riche couleur. Le « Soir sur la Uurme » et la - Dyle sous bois » i sont parmi les plus poétiques et les plus sincères œuvres » du maître, elles sont baignées d'atmosphère et peintes avec brio. Le « Chemin à travers les sapinières » est aussi une 5 page superbe et émouvanto, p-eine de profondeur. Krimond Verstraeten a contemplé du même œil attendri et scrutateur, il a .peint du même pinceau amoureux et alerte, tous les aspects de sa douce terre patriale; tantôt c'est vn radieux et plein été comme celui où se prelasse au soleil le « Petit pêcheur nu »; tantôt c'est un automne transparent, épandant sa molle clarté sur les bruyères, comme celui où folâtrent des « Bambins dans les fleurs»; ou c'est uu calme hiver endormi sous la neige (n° 3), ou se reflétant aux bords inondés de la Uurme (n° 27); ou c'est, encore, un printemps, d'abord frileux et humide (,n° '29), puis radieux et triomphal, « Alors que fleurissent les châtaigniers » sous un ciel merveilleux. Et toujours c'est la même ampleur d'horizon, la même séduction de lumière, la même noblesse d'émotion. # ♦ * Trois artistes se partagent, avec des talents et des mérites très divers, les cimaises de la Salle Taets : un portraitiste : Georges G'uequier, un fantaisiste : J. F. De Boever, un paysagiste : E. De Heem. If se dégage des œuvres de M. Guequier un subtil parfum d'élégance, — même un peu trop subtil parfois, — et un charme de mondanité un peu artificiel ; mais, 3ou« leurs dehors brillants et gracieux, elles cachent une science profonde et un travail acharné. Quelle perfection de dessin, quelle recherche de couleur, quel souci du iétail, dans le portrait de la Comtesse P. de H. 'n0 1), de Madame J. P. H. (n° 2-, ou encore dans celui le Madame P. de H. (n° 6), d'une mise en page si crâne 3t si distinguée! Et quelle fraîcheur et quelle finesse ians le médaillon de Madame C. G. ! On peut n'aimer pas ces portraits jolis, brillants et j ;égers comme des bouquets de fleurs, où l'âme des mo- S lèles dispaïaît sous un sourire précieux, mais ce genre J idmis, il faut reconnaître que Georges Guequier y j ipporto un tact et un talent supérieurs. Ses effigies masculines ont d'ailleurs plus de vigueur jj ît de simplicité : celle du Chevalier P. v. T. de t. B., ; îotammont, est, à tous égards, un excellent morceau, j D'autre part, la. gracieuse imagination de Ta "liste, -j ion goût de la. couleur somptueuse et des L irmr>"?cs ! •affinées trouvent à se donner carrière dans ;j im;>s • le riche fantaisie, couine .les ns 11, 12, 13 1 ô, qui • sont peut-être parmi ses meilleures producti J. F. Ds Boever réussit à se renouveler, t-ijt :n s« S épétant, dans le genre macabre ot morbide » ti il st jj pécialisé. Tantôt e'est d vM.î ro-iyina'itd, VvUre la biza-r< rie du 3 ujet, tantôt c'est dans le piqu nt, du dét -ii, tantôt en- \ :ore c'est dans le caprice de !a couleur, que réside i'im- j )ri-vue e ces p'-ges et le secn i de irur .ut-banco. Mais à dief ont, pou' retenir les vais amsleuis, des nieriies | dus séiioux que cetui de la curiosité : elles sont habile- \ tient composées, peintes d'une touche précise et légère, < t harmonisées infiniment de goût.";; y en a d'ex- jj luises, comme ces « Ludi amoris» où s'affale au pre- jj aier pian uu pathétique Pierrot; ii y en a do brilla?ites \ omme «La ue'a-ase », «l'Odalisque», «Les Sala- c sandres » ; il y en a de voluptueuses, comme «La s fuit.&ttique * ; et s'il en est certaines auxquelles un -j igoureux anatomiste pourrait trouver à reprendre, il » n est d'autres qui sont de superbes morceaux de vue j omme «Pandore» ou « Le Guet». M. FJ. De H toi fait d'aimables petits paysages à lu 1 ouache, à l'aquarelle ou au pastel. Quelques effets | 'hiver, les na 8,14, 17, sont bien choisis et pas mal | sndus ; les ns 10, « Ferme de Château », et 15, « Cou- 3 her de soleil à Everghem », font augurer plus avan-igo.usement encore du pinceau de leur auteur. O. V. * * -s Une troisième exposition s'est ouverte hier. C'est jj elle organisée au profit de la Pttite B -urgsaisie dans jj i locsl du Nouveau Grand Hôtel, boulevard du Jardin j loologique. Nous rendrons compte de cette exposition j| ans notre prochain numéro, in-iis nous en soulignons ès à présent, l'intérêt artistique et, philanthropique. ÉCHOS D'A^T Au Théâtre Néerlandais La Fiancée de la Mer Une œuvre signée de deux noms célèbres comme ceux e N. De Tière et J. Blockx doit être, à priori, une œuvre e valeur. D'un côté le plus habile librettiste, formant, dans i littérature dramatique flamande, pour ainsi dire le pont entre le mélodrame ancien et la tendance moderne; d'un autre jôté un des rares parmi nos compositeurs flamands à qui ie théâtre a réussi. La reprise du « Bruid der Zee » — la dernière représent;: : ion eut lieu il y a quatorze ans — était donc attendue \ comme un événement par notre public d'amateurs. C'est qu'on avait encore dans la mémoire le drame passionnel jj simple et poignant qui se passe parmi notre population de l pêcheurs; les décors caiactéristiques comme celui du lr, \ représentant le débarcadère lors du départ pour l'Islande 1 et celui du 3, h s dunes avec l'estacade. La musique de Blockx également gardera pour notre | population une saveur spéciale, une saveur de terroir, : dirais-je. Pourquoi plus qu'une autre ? Tout simplement ] parce que ces pages truculentes, robustement brossées par : un Breughel ou un Teniers, vibrent de l'âme populaire 'i elle-même. La force du maître anversois consiste en ce qu'il puise dans la source la plus vivifiante de l'art, le folklore. Car tout peuple chante, de joie ou de douleur, mais il chante et a chanté 1 Le folklore est donc la mine la plus riche dont un artiste puisse extraire ses matériaux. N'est-ce pas l'origine de la personnalité artistique si nettement caractérisée d'un Hum-perdinck, d'un Grieg, d'un Le Roux ou Charpentier, de l'école russe et de la jeune école Wallonne,et tant d'autres et d'autres ? Le lied, d'une beauté idéale, le plus ancien probable- î ment dont le folklore s'enorgueillit, est celui des « Twee conincskinderen ». C'est celui que Blockx a choisi comme « leitmotiv » de son œuvre et qui la parcourLentièrement i paré d'un vêtement orchestral, changeant d'après les situations, mais toujours également riche et somptueux. A ce \ point de vue je place même cette partition au-dessus de la § Princesse d'Auberge, qui cependant est plus populaire jj par suite de sa séduction purement mélodique. Il découle de tout cela que l'exécution d'une œuvre pa- |i reille,où les ensembles et les chœurs jouent le rôle capital, 3 n'est pas un jeu. Mais notre vaillante phalange d'opéra g conduite par un chef, tel que maître Roels, ne se laisse a rebut -r par aucune difficulté. Etre prêt au bout de deux se- j maincr., avec une œuvre nouvelle et encore une œuvre g comn; ; celui-ci, alors que la plupart des interprêtes ne sont en somme que des amateurs, constitue un véritable tour de force. Le bon vouloir d'un chacun, l'entente cordiale qui règne parmi tous, engendrent des prodiges. Ce qu'on appelle vulgairement « chance » n'est souvent que le fruit de facteurs cachés, mais résolument volontaires. ; Le rôle de Kerlien est certainement un des meilleurs de Mlle De Vos; elle le joua déjà ici lors de la direction Wan-nijn. Sa grande scène du deuxième acte a été enlevée de façon magistrale; son accès de démence a fait frissonner les spectateurs. L'organe si riche, si aisé et si bien timbré de Mlle De Vis ! peut s'en donner à cœur-joie dans le rôle de Djovita, cette espèce de gitane de sang espagnol comme il en reste tard de types le long de nos côtes, souvenir de nos conquérants 1 hidalgos. J'avais quelque appréhension cependant au sujet de son jeu qui doit être essentiellement dégagé et passionnel. J'ai eu tort; tout fut très, très satisfaisant. Au 2 même, il y a des points de rapprochement avec Carmen, qui constituent certainement des pronostics. Mlle Bouiiaert n'est pas cantatrice, à ce que je sache; elle s'est cependant adroitement tirée d'affaire dans le rôle de la mère. Les divers personnages masculins sont, tous assez ingrats. Le rôle d'Arrie — Deshayes — est épisodique; celui de Kerdee — De Bouvre — qui devrait être le plus sympathique est assez vaguement dessiné; celui du père égoïste et brutal — M. Haemelinck — quoique rendu de façon naturelle, peut difficilement trouver grâce devant le public et encore moins celui de Morik, le vagabond, amoureux et assassin. Ce rôle, qui fut écrit pour le grand acteur anversois Tokkie, est de toute difficulté, non seulement au point de vue scènique, mais aussi vocal puisqu'il use et abuse du registre élevé. Notre basse M. Reynvoet s'est tiré à son 1 avantage d'une épreuve bien périlleuse. A part quelques hésitations naturelles lors d'une première, les chœurs également ont bien marché. Le finale du 3, cette page musicale si imposante, avec chœurs d'en- 1 fants, a été enlevée sans râtés. Ajoutons qu'ici Maître Roels se meut en plein dans son élément. Un mot de louange également pour le régisseur M. De Neef, dans une pièce comme celle-ci la régie n'étant nullement une sinécure. Donnée dans ces conditions, montée avec les décors pittoresques venant d'Anvers, La Fiancée de la Mer a son succès assuré. Qroupe Caritas. Mardi, 5 mars, le groupe artistique j Caritas organise t«ie représentation au Théâtre Néerlandais au profit des Eprouvés de la guerre. Au programme Dolle Hans avec le bienveillant concours de l'actrice si favorablement connue, Mme Irma Coppitters. La troupe d'opéra de M. Roels exécutera, comme lever de rideau, Les deux billets, ie charmant acte de Poise. On se procure des cartes au Renard, rue basse des Champs ou on peut se faire inscrire au bureau du Journal. '.'Mv.wii vi-.î ji/u> uul ut \juiiu. x-r Le Comte DE ■Monte-Cristo I , PAE ALEXANDRE DUMAS A quoi voulez-vous que je réfléchisse ? i — A la gravité de la démarche. HL. "Est-elle plus grave que d'aller chez |M. Danglars? — Oui; M. Danglars était un homme d'argent, et, vous le savez, les hommes d'argent savent trop le capital qu'ils risquent pour se battre facilement. L'autre, au contraire, est un gentilhomme, en apparence du moins; mais ne craignez-vous pas, sous le gentilhomme, de rencontrer le bravo ? -Te ne crains qu'une chose, c'est de trouver un homme qui ne se batte pas. ~ O'1 ' soyez tranquille, dit Beauchamp, celui-là se battra. J'ai même peur d'une chose, c est qu'il ne se batte trop bien: prenez garde ! 1 , Ami, dit Morcerf avec un beau sourire, c est ce que je demande; et ce qui peut m'ar- river de plus heureux c'est d'être tué pour mon père : cela nous sauvera tous. — Votre mère, en mourra! — Pauvre mère dit Albert en passant la main sur ses yeux, je le sais bien ; mais mieux vaut qu'elle meure de cela que de mourir de honte. — Vous êtes bien décidé, Albert ? — Oui. — Allez donc? Mais croyez-vous que nous le trouvions ? — Il devait revenir quelques heures après moi, et certainement il sera revenu. Ils montèrent, et se firent conduire avenue des Champs Elysées, n° 30. Beauchamp voulait descendre seul, mais Albert lui fit observer que cette affaire sortant des règles ordinaires, lui permettait de s'écarter de l'étiquette du duel. Le jeune homme agissait dans tout ceci pour une cause si sainte, que Beauchamp u avait autre chose à faire qu'à se prêter à toutes ses volontés : il céda à Morcerf et se îontenta de le suivre. Albert ne fit qu'un bond de la loge du con- ® îierge au perron.Ce fut Baptistin qui le reçut. | Le comte venait d'arriver effectivement, j mais il était au bain, et avait défendu de \ recevoir qui que ce fût au monde. — Mais, après le bain? demanda Morcerf. , — Monsieur dînera. — Et après le dîner ? — Monsieur dormira une heure. v — Ensuite ? r — Ensuite il ira à l'Opéra. e — Vous en êtes sûr ? demanda Albert. — Parfaitement sûr ; monsieur a commandé v ses chevaux pour huit heures précises. c — Eoi t bien, répliqua Albert ; voilà tout ce que je voulais savoir. q Puis, se retournant vers Beauchamp : p — Si vous avez quelque chose à faire, faites tout de suite;si vous aviez rendez-vous j t: ce soir, remettez-le à demain Vous compre- s n nez que je compte sur vous pour aller à j q l'Opéra. Si vous le pouvez, amenez-moi Châ- I p teau-Renaud. Beauchamp profita de la permission et \ t( quitta Albert après lui avoir promis de le . u venir prendre à huit heures moins un quart. | éi Rentré chez lui, Albert prévint Franz, ! Debray et Morel du désir qu'il avait de les ] voirie soir même à l'Opéra. e; Puis il alla visiter sa mère, qui, depuis les i d< événements de la veille, avait fait défendre pi sa porte et gardait la chambre. Il la trouva au ; lit. écrasée par la douleur de cette humilia- se tion publique. La vue d'Albert produisit sur Mercédès qi l'effet qu'on en pouvait attendre; elle serra la qi main de son fils et éclata en sanglots. Cependant ces larmes la soulagèrent. C Albert deftieura un instant debout et muet, O près du visage de sa mère. On voyait à son : v j cl isage pâle et à ses sourcils froncés, que sa ésolution de vengeance s'émoussait de pins n plus dans son cœur. — Ma mère, demanda Albert, est-ce que ous connaissez quelque ennemi à M. de Mor-erf ? i Mercédès tressaillit ; elle avait remarqué ue le jeune homme n'avait pas dit : à mon , ère. — Mon ami, dit-elle, les gens dans la posi- , on du comte ont beaucoup d'ennemis qu'ils < e connaissent point. D'ailleurs, les ennemis , ii'on connaît ne sont point, vous le savez, les i [us dangereux. f , — Oui, je sais cela, aussi j'en appelle à { f nite votre perspicacité Ma mère, vous êtes 5 „ ie femme si supérieure que rien ne vous jj i, shappe, à vous ! — Pourquoi me dites-vous cela ? — Parce que vous aviez remarqué, par j a :einple, que le soir du bal que nous avons inné, M. de Monte-Cristo n'avait rien voulu i b endre chez nous. I p Mercédès se soulevant toute tremblante sur v u bras brûlé par la fièvre : q — M. do, Monte-Cristo! s'écria-t-elle. et q îel rapport cela aurait-il avec la question ie vous me faites ? b —- Vous le savez, ma mère, M. de Monte- ii i-isto est presque un homme d'Orient, et les g rientaut. pour conserver tonte lib. rié do ;ngeance, ne mangent ni ne boivent jamais q lez leurs ennemis. (A suivre). Dolle Hans La pièce empoignante de Fabricius jouit dans notre ville d'une faveur toute particulière. Sur des affiches de toute sorte et de toutes couleurs ce Dolle Hans surgit comme par enchantement. On se l'arrache ! A peine est il fusillé d'un côté, qu'il rescucite de l'autre ! Cela prouve incontestablement la valeur transcendante de l'œuvre de Fabricius, l'auteur de De Redite Lijtl, On-der één Dak, etc., qui, dans les demi rs temps est classé ainsi avec Heyermans à la tête du mouvement dramatique, néerlandais. Cette œuvre fortement charpentée, aux péripéties émouvantes, est apparentée au genre de l'école française moderne. On y trouve un raffinement de sentiments, à côté d'une légereté apparente ; le tragique y côtoie l'esprit. Hulp in Nood en donna une représentation mardi 26 février. Prise dans son ensemble elle fut satisfaisante. La plupart des interprêtes,Mlle Bouûaert, M. H.Peelman, Van Crombrugghe et De Bruycker avaient déjà prêté leur con- • cours lors d'une représentation précédente organisée par le Mutatuli-Kring. Le rôle principal de Hans Hartmann fut extériorisé par M. Plaat, un débutant qui promet. Excellente diction, tournure gaillarde, je l'aurais voulu un peu moins froid, au 2 surtout. Dolle Hans... enragé... tout est là ! Le rôle de Does m'a paru faiblement tenu. Pour le reste bonne représentation ; accessoires et régie soignés, la main experte de Mme Gevaert-Stevens n'y étant pas étrangère. Au Théâtre Minard 'La Soirée offerte à M"10 Be Moor Vendredi, 22 février, eut lieu au Minard la représentation de Nc-ra, en l'honneur de Mme De Moor. Je dois avouer en toute sincérité que j'ai vu cette actrice dans des conditions de loin supérieures. Le théâtre ibsénien exige non seulement une connaissance littéraire approfondie, une expérience et une mesure savante, mais aussi une cohésion, une harmonie qui crée autour de l'œuvre cette atmosphère spéciale, le nimbe ibsénien. A ce point de vue les conditions ne furent aucu-nément remplies. J'ai cependant déjà eu si souvent l'occasion d'apprécier en Mme De Moor l'actrice méritoire, toujours consciencieuse, exigeante vis-à-vis d'elle-même, infatigable et vaillante, que je profite de cette occasion pour in'associer aux nombreuses marques d'admiration qui lui furent prodiguées, vendredi 22. Elle mérite les hommages de tous nos amateurs de comédie; sa silhouette gracile, sa voix agréable, ont conquis les sympathies de l'assistance partout où elle a passé, soit dans les nombreux cercles, soit au théâtre. g t, « Mâcrologie Mort du gouverneur de la Banque Nationale. — M. de Landtsheere, gouverneur de la Banque Nationale, a succombé vendredi soir, à Bruxelles, à l'affection dont il souffrait depuis quelque temps. M. de Landtsheere a représenté pendant de longues années le canton d'Assche à la Chambre des Représentants, dont il fut le président. %S: g Qngrintgs LES OBJETS à vendre d'occasion pour l'écoulement desquels nos lecteurs ont recours à la publicité de nos petites affiches, peuvent être exposés dans nos bureaux, rue de Flandre, 3, avec indication du prix. MUSIQUES. — P. et A. Beyer, éditeurs de musique, P. Struyf, successeur. Grand choix de musiques belges et étrangères. Lutherie artistique. Cordes garanties justes sonores. Accessoires divers. SERVICE communal du pain. — Vente de biscuifs. — Les numéros appelés sont ceux de la carte jaune {carte de charbon). — Les intéressés sont priés de prendre note de c.e.qui.siiit : 1) La vente se fait dans les magasins du service, rue du Jambon, 8, aux iours et heures fixés ci-dessous et uniquement pour les numéros appelés. 2) Chaque ménage doit apporter 2 cartes, celle du Comité national (magasins américains) et la carte jaune (carte de charbon). Une même personne peut se charger de plusieurs achats à condition que les numéros en question soient appelés ce jour et qu'elle soit en possession des Jeux cartes. 3) La ration est de 2 biscuits par tête, au prix de 0,25 fr. pièce. La quantité disponible permet de servir toute la population sur cette base. La distribution complète se fera ?n 6 semaines consécutives. 4) On est prié d'apporter la monnaie exacte à fin d'accé-erer le service. 5) On est prié de prendre soin des cartes, les cartes serdues ne sont pas remplacées. Lundi 4 mars, de 9 à 10 h., n. 66401 à 66800; de 10 à 11 h., n. 66801 à 67200 ; de 11 à 12 h., n. 67201 à >7900; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 67901 à 68300 ; de 3 1/2 à 1 1/2 n. 68301 à 68700. Mardi 5 mars, de 9 à 10 h., n. 68701 à 69100 ; de 10 à 11 h., n. 69101 à 69500 ; de 11 à 12 h., n. 69501 à >9900 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 69901 à 70300 ; de 3 1/2 à 1 1/2 h., n. 70301 à 70700. Mercredi 6 mars, de 9 à 10 h., n. 70701 à 71100; de [0 à 11 h., n. 71101 à 71500 ; de 11 à 12 h., n. 71501 à '1900 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 71901 à 72300 ; de 3 1/2 à 11/2 h., ni 72301 à 73000. Jeudi 1 mars, de 9 à 10 heures, n. là 300 ; de 10 à 11 h., ri. 301 à 600 ; de 11 à 12 h., n. 601 à' 1000; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 1001 à 1350; de 3 1/1 à 11/2 h., n. 1351 à 1700. Vendredi 8 mars, de 9 à 10 h., n. 1701 à 2000 ; de 10 à 11 h., n. 2001 à 2300; de 11 à 12 h., n. 2301 à -700 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 2701 à 3050 ; de 3 1/2 à 1 1/2 h., n. 3051 à 3500. Samedi 9 mars, de 9 à 10 h., n. 3501- à 3800 ; de 10 à 11 h., n. 3801 à 4100; de 11 à 12 h., n. 4101 à 1500 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 4501 à 4850 ; de 3 1/2 à 1 1/2 h., n. 4851 à 5200. BUREAU de change Jules Dossche, 27, dig. de'Brabant. BANQUE l'Union du Crédit de Gand. — Fondée en 1855. — Siège social : Place St-Michel, 16. Bureau auxi-iaire : A. Vanderstraeten, rue de Flandre, 32. — taux ictuel en comptes de quinzaine : 2 1/4 °/0. Fonds publics : îoupons, changes, toutes opérations de banque. (1638) NEGOCIATION de monnaies étrangères, chèques, cou-)ons, fonds publics, 11, Quai Oignons, ROD. DE JONGHE. CHARBON. — La 8e vente commencera lundi prochain, :onformément au rationnement établi antérieurement. Le e groupe comprenant les clients des 4 premières sections le la société coopérative « Vooruit » seront servis à partir ie cette date. Toutes les prescriptions publiées antérieure-iient restent en vigueur. Le prix d'un sac de 50 kg. pris à Usine à Gaz ou au bateau est fixé à 4 fr. 25; les frais de ■ansport ne peuvent dépasser 0,75 fr. par ration. La opulation est priée de préparer la carte jaune de ration-ement et la monnaie exacte, afin d'éviter tout arrêt dans i distribution. DEMANDEZ partout savon Espéranto; le meilleur; ioucit la peau. CHARBON POUR MALADES. — La quantité de char-Dn que l'Administration communale peut mettre à la dis-ssition des malades est très restreinte et doit être réserve pour les cas urgents. Le contrôle à domicile a prouvé je des abus se commettent au détriment des personnes .ii ont réellement besoin de charbon. Pour cette raison, on n'accordera dorénavant du char-Dn que pour les enfants malades, les femmes en couche isqu'au 10° jour et les personnes atteintes de maladies raves et dont l'état exige que la chambre soit chauffée. Pour obtenir 50 kg', de char > >n ou de cokes, d'après ce .ii est disponible, les intéressés doivent se présenter ave-

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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