Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 28 Novembre. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/057cr5rh6q/
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Dimanche '28 cl lu i'i 29 novembre lî)li> iE5# centimes le numérc 59me année — N° 332-333 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : M fr. par an ; \ fr. pour six mois ; 2 fr. pour trois mois Pour l'étranger, le tort ei sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. LA GtIÈIlKK Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 26 novembre (midi). — Duels d'ariillerie en beaucoup d'endroits du front Point d'autres faits notables. Communiqué officiel français Paris, 26 novembre.Rapport d'hier après-midi. - En Artois et en Lorraine lutte de grenades. Notre artillerie bombarda, pendant la nuit, les positions des mitrailleus 'S dans les environs de Frisé et les environs de Roye, dans la vallée de la Somme, ainsi que lîeauvraignes et Lancourt. Communiqué officiel belge Paris, 26 novembre. -- A l'exception d'un court bombardement de Noordschoote, la plus complète tranquillité règne sur tout le front. Nos batteries ont dispersé des groupes ennemis à l'ouest du château Bicogne près de Drie Grachten et près de Luyghen. Sur le front oriental Communiqué officiel allciiit.i:-. Berlin, 26 novembre. — Armées du général feldmaréchal von Hindenburg. Les Russes ont essayé de franchir la Misse, près d'i Pulpe; nous qvans déjoué cette tentative. Des attaques ennemies ont été repoussées près de Bersemunde et sur le front ouest de Dunabourg. Armées du général feldmaréchal prince l.éopold de Bavière et du général von Lin-singen. Rien de nouveau. Communiqué officiel autrichien Vienne, 26 novembre. — Pas d'événements importants. Sur le front des Balkans Communiqué otliciel allemand Berlin, 26 novembre. — Au sud-ouest de Sienica et de Mitrovitza, des arrière-garces ennemies, qui tenaient encore devant le front des armées du général von Macken-sen, ont été repoussées. Communiqué officiel autrichien Vienne, 26 novembre. — Les troupes I. et'.R. qui combattent à la Drina supérieure ont rejeté l'ennemi au delà de Celes et le KozarasaUel et ont pris Sajnice. Les Monténégrins furent également rejetés par nos bataillons de la Giljewa-Planina (sud-ouest de Sjenice). Au sud de Novi-Bazar nos colonnes escaladent la Mokra-Planina. Au sud-ouest de Mitrowitza nous avons chassé l'arrière-garde serbe. L'Amselfeld est entièrement entre les mains des Alliés. Communiqué officiel bulgare Sofia, 25 nov. (Communiqué officiel du 23).— Depuis dix jours, des combats acharnés se sont déroulés autour de Pr.stina. Après que notre armée eût définitivement cerné aujourd'hui les Serbes au nord, à l'est et au sud, l'adversaire fit les efforts les plus extrêmes pour se maintenir à Pristina ; et ne put toutefois'pas résister à notre pression et fut chassé de ses dernières positions ; il fut alors forcé à commencer sa retraite vers l'ouest. A 2 h. 1/2 de l'après-midi, un régiment de cavalerie entra d'abord dans la vilje, suivi par nos troupes du front nord et par des détachements de la colonne <'!!e-mande voisine. Le nombre de prisonniers n'est pas encore établi. Communiqué officiel français Paris, 26 novembre. — Le 23 novembre nos troupes se sont rencontrées avec des forces bulgares, près de Bruzik, à l'est de Krivolak. En Grèce Réponse à la note de l'Entente Le bureau Reuter publie une dépêche d'Ainènes disant que le Cabinet a répondu à la note de la Quadruple Entente.il aurait admis que les troupes de l'Entente ne seront pas désarmées, mais auront la liberté de leurs mouvements sur le territoire grec. Le gouvernement grec se réserve d'examiner ce qui a trait à leur sécurité et à l'emploi des chemins de-fer et télégraphes. Le gouvernement considère comme un témoignage favorable que l'Entente a promis de restituer plus tard les parties de territoire occupées par ses troupes, et d'accorder des indemni-iés proportionnelles au dommage subi. Le « Times » ajoute que les Alliés n'ont pas demandé à la Grèce de sortir de sa neutralité.Sur le front italo-aufrichien Communiqué ollicicl autrichien Vienne, 26 novemore. — La situation à oôrz n 'd pao cnangé ; les combats acnarnés continuent. Des attaques répétées de l'ennemi contre le secteur d'Oslavia échouèrent. Au tianc nord du Monte San-Michele ta iutte suivait encore son cours pendant la nuit; une attaque sur le sommet de cette montagne Tût enrayée par nc.re feu. Les poussées eu avant contre les environs de San Martino furent rejetées. Les Italiens n'ont jamais reconnu aussi clairement l'inutilité de leur dernière offensive, que par le jet de lourds projectiles et grenades incendiaires sur la ville de Gôrz, qui est réduite méthodiquement en cendres. Le nombre de maisons et d'églises détruites augmenie journellement. Les dégâts au bâtiments peut être évalués jusqu'à présent à 25 millions de couronnes abstraction faite des propriétés privées, des œuvres d'art et des collections. Communiqué officiel italien Rome, 25 novembre. — Feu d'artillerie rëcîp'roque et activité de l'infanterie dans la ;zone entre Etsch et Brenta et en Carinthie. Un aviateur ennemi jeta trois bombes sur Tolmezzo. Le combat se poursuivit énergiquement, nier, sur les hauteurs au nord-ouest de Gôrz. Nous avons étendu le territoire occupé par nous sur le sommet du mont Calvaire et pris de nouvelles tranchées. Une contre-at-taque ennemie fut repoussée par un violent corps-à-corps à l'aide de grenades à main. Au Karst nous avons progressé,'plus loin au nord entre Bochini et Peteano et plus loin au sud dans la direction de San Martino. Au Japon Un collaborateur du Petit Journal dit avoir eu, avec le ministre japonais à Paris, un entretien dont nous retenons ceci : « Le Japon a livré déjà des quantités considérables de munitions et d'armes à la Rus- • sie; il le fera encore à l'avenir. Deux arsenaux japonais en fabriquent des quantités considérables. En Perse Après pourparlers entre les ambassades russe et anglaise, à Téhéran, et le conseil des ministres, le Shah a reçu les diplomates et leur a déclaré qu'il ne quitterait pas la capi tale. Il leur a fait part de ses sentiments les plus amicaux. Les ambassadeurs des Puissances centrales ont quitté Téhéran. Aux ambassades flottent les drapeaux espagnol et américain. On annonce que les princes Ain-El-Dau-leh et Ferman-fermah, amis de l'Entent., feront partie désormais du cabinet. En France La question des mutilés La Chambre française vient d'adopter un projet de loi intéressant les soldats blessés et devenus invalides par suite de leurs blessures.Ces mutilés jouiront de la préférence dans l'attribution de toutes les places relevant de l'Etat. De plus, ceux qui sont mariés et qui c:ii famille auront le pas. sur les célibataires. Enfin, le projet de loi spécifie qu'il ne sera accordé à l'avenir aucun monopole, aucun subside de l'Etat ,des départements ou des communes qu'à la condition qu'il soit réservé dans l'entreprise un certain nombre de situations pour les invalides de la guerre. Le nouveau casque Il résulte d'une récente communication faite par lé chef du service sanitaire de l'armée française au cours d'une interview accordée à un envoyé spécial du « New-York Herald » que l'usage du nouveau casque français par les soldats de première ligne a fait tomber de 7 à 4- p. c. la mortalité des combattants atteints de blessures à la tête. Incendie du « Bon Marché à Paris : Un incendie a détruit une partie des grandi magasins du « Bon Marché », à : Paris, situés au coin de la rue du Bac et de la rue de Sèvres et s'ëtendant sur 6000 m. carrés. Depuis la guerre, un lazaret y avait été organisé: Le feu se déclara le matin dans les sous-sols,oû étaient entassés des meubles et des marchandises. Dès le début la fumée fut si épaisse qu'on ne put transporter les blessés qu'à grand'peine. Les pompiers ne réussirent pas à éteindre le foyer ; à midi tout l'immeuble se trouvait embrasé, et on ne put songer qu'à préserver les bâtiments voisins. Le soir les flammes s'éteignirent faute d'aliments", après avoir fait des dégâts oue les journaux évaluant à un total de 10 à 20 millions d; francs. -Chnonique Canloise COMITE provincial de Secours et d'Alimentation. — En dérogation des règlements établis sur la fabrication du pain, le Comité a autorisé les boulangers et pâtissiers, exceptionnellement à l'occasion de la St-Nico-las, à cuire et à mettre en vente de la « spe c .dation ». Celle-ci pourra être fabriquée, exposée et mise en vente du 1' au 8 décembre prochain aux prix maxima suivants.- Préparée avec de la margarine ou du saindoux, frs. 2.50 le kilo. Préparée avec du beurre pur, fr. 3.50 le kilo. Les boulangers sont obligés d'afficher ces deux prix à leur vitrine à une place très visible de l'extérieur. (Communiqué). CORRESPONDANCES commerciales avec la Hollande. — Communiqué de la Chamb'e de Commerce et des Fabriques de Gand. Nomenclature des lettres venant de Hollande non retirées au 26 novembre 1915. Alsberghe Vanoost; Alimentation (C" G1); Agence maritime Minne. Beyer; Boks; D. Baetslé; Batens; Beirens L.; L. Botelberge, Melle; Bracke Fr., Looclirisli ; Banque de Flandre; J. Burtou; Bressers; H. Boterdaele; Brunin G.; J. Bouckaert chez De Brabant; Bier Ankersmif. J. Collier; Cnockaert Cr; Oct. Claeys; Clouterie des Flandres; Claessens, Waereghem. P. Donny; A. De Clercq M. S. A.; De Raeve frères M. S. A.; Mlle Delaruye M. S. A.; L. Dhaemers ; Deleplanque; Defonseca-Collette ; ' I P. Deschryver-Buyck ; A. De Wael; P. De Vos ; Edm. de Ghellinck-de Walle ; F. De J Rudder; Marie Den Dekker; W. De Vreese; Jul. De Muynck; C. Desmedl; V. De Cock; J. Den Haring; F. De Loore; Desmet et Lippens; De Clercq-Van Ghysegem; L. Deene; J. De Ronne; ! E. De Waegenaere-Damman; C. De Potter; J. 1 Deuninck; X. De Staute; A. De Scheemacker, M. S. A.; Diericx, Heusden; Delaruye-Cardon; De Bruycker-Droesbeke, Wynkel-St-Croix; De Pauw, Wachtebeke; De Gryse-Van Haverbeke, Wevelghem; C" de Bueren, Melle; DeKeyser, Saffelaere; J. Deschryver, Loochristi; L. De Cock, Meirelbeke; E. Deschryver, Hekelgem; P. De Schryver, Loochristy; J. De Meyer, Hamme; J. De Clercq, Beirvelde; De Puysseleyr, Loochristi; E. Dhooge, Gand. i J. Fouquet; Former; H. Frieberg, Wetterën; ; Gallet; Grysolle J.; Groverinan, Gentbrugge; G. Gheldolf; Godin; Glaces de Gand; Groudel fr.; H. Gisquière; J. Goossens, Zele. Huyghebaert ; J. P. Hartmann., Hilderson; Haerens Wille, Somergem; Hamerlink, Selzaete; Heughebaert, brasseur; Haeck, Destelbergen; C. Hasaert. Industriels Réunis; Industrie Textile. Joski Dauge; Jacqmain. Kets; Kuyk; Keuller, Hamme. Lippens, fr.; Lossy-Cnudde; Lievens; Lalle-ment; Lagaese; Lagrange, notaire; Alph. Lossy; R. Legrand. J. Moerman-Mees; G. Maes ; Monckarnie; 1 Motte fr.; Moulins du Bassin; Musse lie. Nuyttens; Nouveaux Moulins. Ostyn. Parré P.; Podevin; Pante-Masquelier; Plas-schaert; Piers de Raveschoot; Théo Pauwels; J. Parmentier. Rigouts; Royal Axminster; J. Roegiest; Ch. Rombaut; J. Rouckhout. F. Spae, Melle; J. Segaert; Smetryns, frères; Symoens Calon; P. S-teenkiste; A. Soetaert; Snoeck, Aeltre; Sonneville, Loochristi; G. Ser-vaes; J. Schwenk; G. Suy; M. Savereys. Toeffaert, Destelbergen; Tollenaere, Saffelaere.M. Van Hoecke; R. Vatidercruyssen; V. Van der Mercken; Vandillewyti-Thiel; C. Van Vlaen-deren; Vervaet; M. Verdonck; Van Kooy; Van Geersdaele; Vercruyîse, assur.; Ateliers G. Van Acker; Vermaercke-Impens, Melle; J. Van Impe; L. Van Steenkiste; Florence Vandevelde; Ver-meulen-De Grave; J. Vercauteren; Vanzant-voorde, notaire; Verriest-Vandamme; Van Cam-penhout-Stalins; Van Haverbeke; Van Goethem; Vanderpoorten J.; Van Doosselaere; Aug. Ver-bauwen; A. Van Damme; J. Van Wesemael; Vandenhaute, crins, M. S.A.; Louis Vincent, M. S.A.; Vermae cke-Demeyer; H. Vandaele, M. S. A.; Ose. Van Avermaete; Velleman. Stekene; R. Vanhecke, Loochristi; Vandersypt, . idem; L. Van Roeyen, Oostakker; R. Van ' Laethem, Meire; Vanlaere, Saffelaere; A. Van | Puymbroek, St-Nicolas; Vandenbroeck Vict.; 1 F. Vanboorebeke, Langerbrugge; J. Van Garsse, Moerbeke; Vander Linden, Selzaete; < Van Praet-Dansaert, Baesrode; Van Herck, Boom; Van Ameye, Wetteren; A. Van Heden; Vandeweghe, Loochristi; R. Vroye, Dickelvenne; D. Vandamme, Hamme; T. Van Speybroeck, Pinte. ' 1 Wiemer; Wittouck; Soc. Waerschoot; Wille-myns;VanWaeyenberghefr.,St-Denis-Westrem.Lettres refusées au départ et à retirer Edm. Verineulen, Moerbeke, p1 Sas van Gent. G. Swinnen, rue d'Ooslacker, 155, poui Vaalwyk. Jules Damman, rue des Champs, poui \msterdam. De Backer-Deschryver, pour Rotterdam. MON ilVE nni.cnu actuellement, rut U UUUalJN digue de Brabanl, 69 Chapeaux pour Dames et Enfants, paille et 'entre Fournitures pour modistes. (989) REÇU pour le Comité provincial de Se-:ours et d'Alimentation. — M. Ch. De Pot ter, ICC frs. Anonyme 3 frs. Anonyme 3 frs Anonyme 3 frs. Anonyme 3 frs-.- Anonymt 3 frs. Madame Jeait Wagner 25 frs. Soc Anon. Chauffage et Electricité Vincent & C (2' versement) 3C0 frs. M. Du mont, Préfe tonoraire, (6' et T versements) 40 frs. Anonyme 3 frs. Anonyme 3 frs. Anonyme 2 frs Anonyme 3 frs. Anonyme 5 frs. Anonyms 25 frs. Anonyme 3 frs. Anonyme 3 frs. M Dervaux, avocat, 100 fr.'Anonyme (4 versement) 350 frs. FMFRTRIRITF instal1-très soignée. GENIETS LmuinmilL 14, rue de Brabant, Gand (940) Le COMITE du Concours-Expositior de Jouets a encore reçu les dons suivants : Madame Alex de Hemptinne, 2; fr. ; Madame Georges De Muynck-Dob-selaere, 25 fr. ; Madame Le Blanc, 20 fr. Madame Lybaert (place St-Michel), 2( fr. ; Mme Maurice Lippens, 25 fr. ; M. Mas quelier, 20 fr.; Monseigneur Stillemans Evêque de Gand, 100 fr. ; Mme Edg. War-tel, 25 fr. ; Anonymes, 3 fr. Total 263 fr. Oud Gend Du 26 au 2 décembre Le film d'Art Papillon dit Uyonnais le Juste joué par Polin En exclusivité : Le Chien Vengeur Drame Cow-boy Etc., etc. (994 SECOURS aux prisonniers de Guertc (Section Ledeberg). — Pour :éviter (oui nalentendu, le comité informe le public qus outes les cartes non uùlisées lors du pre-nier concert sont valables pour la fête du 28 courant. — Dons parvenus à l'œuvre; Produit l'un concours de cartes à l'estaminet « Hei v'osken », rue aux Fleurs, la somme de 2C r. pour envoyer des caissettes aux prison-ncrs suivants; Léopold De Bruycker, Edouard Vekemans, Heliodore Bouez, Ju-es de Waegenaere, Aug. De Meyer, Georges Willems, Achille De Vuyst, Eugène -laeck, Emile Mathys, Lievin Delfosse. "ierre Colpaert, Julien Neuhaud, Léon Van :3aeveghem. — Reçu de Madame Mussche-Forfs et Sœur, 5 paires de bas, 2 écharpes :t la somme de 5 francs; de Madame L. Van 3riessche, 2 boîtes de cigares et 1 paquet de ihocolat. SPECTACLE de Bienfaisance au Théâ-re Pathé. — Mardi prochain, le 30 noveni )re, en soirée, spectacle cinématographique tu profit du Cercle de Bienfaisance de la >orte du Sas et de Meulestede. Au program-ne ; L Ecole de la Vile, comédie dramatique n 3 actes de la firme Nordisk, avec l'excel-ent artiste danois Psylander; Pour la Mé-1a'He, drame en 3 actes. Les places s'enlè-'ent très rapidement au Comité de l'Œuvre, .es quelques places restantes peuvent être obtenues au Théâtre Pathé. Feuilleton du Jnurnal de Gand 156 Le Comte MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS Albert avait raison. La belle inconni avait résolu sans doute de ne pas pouss plus loin l'intrigue ce jour-là; car, quoiq! les jeunes gens fissent encore plusieurs tou ils ne revirent pas la calèche qu'ils che chaient des yeux : elle avait disparu sai doute par une des rues adjacentes. Alors ils revinrent au palais Rospoli, ma le comte aussi avait disparu avec le domir bleu. Les deux fenêtres tendues en dam: jaune continuaient, au reste, d'être occupé) par des personnes qu'il avait sans doute i vitées. En ce moment, la même cloche qui ava sonné l'ouverture de la mascherata sonna retraite. La file du Corso se rompit aussitô et en un instant toutes les voitures dispari rent dans les rues transversales. Franz et Albert étaient en ce moment en face de la via delle Maratte. Le cocher l'enfila sans rien dire, et, gagnant la place d'Espagne en longeantile palais Poli, il s'arrêta devant l'hôtel. Maître Pastrini vint recevoir ses hôtes sur ) le seuil de la porte. Le premier soin de Franz fut de s'informer du comte, et d'exprimer le regret de ne l'avoir pas repris à temps, mais Pastrini le rassura en lui disant que le comte de Monte-Cristo avait commandé une seconde te voiture pour lui, et que cette voiture était al-;r lée. le chercher à quatre heures au palais te Rospoli. Il était en outre chargé, de sa part, rs d'offrir aux deux amis la clef de sa log3 au r- théâtre Argentina. îs Franz interrogea Albert sur ses dispositions, mais Albert avait de grands projets à is mettre à exécution avant de penser à aller au 10 théâtre: en conséquence, au lieu Je'répon-ts dre, il s'informa si maître Pastrini pourrait is lui procurer un tailleur. 1- — Un tailleur, demanda notre hôte, et pourquoi faire? it — Pour nous faire d'ici à demain des ha-ia bits de paysans romains, aussi élégants qa|5 t. possible, dit Albert. 1- Maître Pastrini secoua la teie. — Vous faire d'ici à demain deux habus! s'écria-t-il, voilà bien, j'en demande pardon à vos Excellences, un demande à la française ; deux habits! quand d'ici à huit jonvs vous ne trouveriez certainement pas un railleur qui consentit à coudre six boutons à un gilet, lui payassiez-vous ces boutons un écu la pièce! ■*— Alors il faut donc renoncer à se procurer les habits que je désire? — Non, parce que nous aurons ces hab.is tout faits. Laissez-moi m'occuper de eeta, et demain vous trouverez en vous éveillant une collection de chapeaux, de vestes et le culottes dont vous serez satisfaits. — Mon cher, dit Franz à Albert, rappjr-tons-nous-en à notre hôte, il nous 1 déjà prouvé qu'il était homme de ressources ; d nons donc tranquillement, et après le dîner allons voir VItalienne à Alger. — Va pour l'Italienne à Alger, dit Albert; mais songez, maître Pastrini, que noi et monsieur, continua-t-i! en désignant Iran?, nous mettons la plus haute importance à avoir demain les habits que nous vous avons demandés. L'aubergiste affirma une dernière fois à ses hôtes qu'ils n'avaiçnl à s'inquiéter de | rien et qu'ils seraient servis à leurs souhaits, 1 sur quoi Franz.et Albert remontèrent pour se débarrasser de leurs costumes de paillasses. Albert, en dépouillant le sien, serra avec le plus grand soin son bouquet de violettes : c'était son signe de reconnaissance pour le lendemain. Les deux amis se mirent à table ; mais, tout en dinant, Albert ne put s'empêcher de remarquer la dtfférence notable qui existait entre les mérites respectifs du cuisinier de maître Pastrini et de celui du comte de Monte-Cristo. Or, la vérité força Franz d'avouer, malgré les préventions qu'il paraissait avoir contre le comte, que le parallèle n'était point à l'avantage du chef de maître Pastrini. Au dessert, le domestique s'informa de l'heure à laquelle les jeunes gens désiraient la voiture. Albert et Franz se regardèrent craignant véritablement d'être indiscrets.Le domestique les comprit. — Son Excellence le comte de Montc-Cristo, leur dit-il, a donné des ordres po ;i-! tifs pour que la voiture demeurât toute la . journée aux ordres de Leurs Seigneuries ; . LeursrSeigneuries peuvent donc en disposer | sans crainte d'être indiscrets. Les jeunes gens résolurent de profiter jusqu'au bout de la courtoisie du comte, et O; donnèrent d'atteler tandis qu'ils allaient ^ub stituer une toilette du soir à leur toilette de la journée, tant soit peu froissée par les com bats nombreux auxquels ils s'étaient livrés. Cette précaution prise, ils se rendirent nu théâtre Argentina, et s'installèrent dans la loge du comte. Pendant le premier acte, la comtesse G entra dans la sienne ; son premier regard se dirigea du côté où la veille elle avait vu le comte, de sorte qu'elle aperçut Franz et Mbert dans la loge de celui sur le compte duquel elle avait exprimé, il y a vingt-quatre heures, à Franz, une si étrange opinion. Sa lorgnette était dirigée sur lui avec un iel acharnement, que Franz vit bien qu'il y aurait de la cruauté à tarder plus longtemps de satisfaire sa curiosité ; aussi, usant du pri. ,-ilége accordé aux spectateurs des théâtres italiens, qui consiste à faire des salles de spectacle leurs salons de réception, les deux amis quittèrent-ils leur loge pour aller pré-.enter leurs hommages à la comtesse. A peine furent-ils entrés dans sa loge qu'elle fit signe à Franz de se mettre à la place d'honneur. Albert, à son tour, se plaça derrière. — Eh bien ! dit-elle, donnant à peine à Franz le temps de s'asseoir, il paraît que ' vous n'avez rien eu de plus pressé que de faire connaissance avec le nouveau lord Ruthwen, et que vous voilà les meilleurs amis du monde? 1 (A suivre).

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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