Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 06 Fevrier. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gx44q7v41t/
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Samedi 6 février 1915 JLO centimes le numéro 59me année — N0 37 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 8 fr. par an ; \ fr. pour six mois ; 2 fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus REDACTION & ADMINISTRATION : 3, RTJE DE FLANDRE, 3, GANT TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. I Une mise au point Un pacifiste, un peu nerveux, vient d'écrire S au Bien Public une lettre où il accuse la I presse d'être la grande coupable dans le I spectacle dont l'Europe est le théâtre en ce ■ moment et le pacifiste convaincu n'hésite pas V à dire : La presse chrétienne peut en prendre ■ sa part de responsabilité car elle a oublié son ■ ' rôle pacifiste. C'est très bien tapé et l'on sent que l'auteur I de cette dithyrambe est un homme rompu aux t « débats ». Ce qui est moins drôle, ce sont les figures I oratoires dont le fulgurant pacifiste a orné ses I reproches orthodoxes. 11 parle notamment de Pasteur qui eut l'idée { d'introduire de la garance dans la nourriture I d'un certain nombre de poulets et qui constata I qu'au bout de peu de temps les os de ces poulets | étaient devenus jaunâtres. Rectifions ces assertions assez fantaisistes ; I l'auteur de ces expériences célèbres n'est pas I Pasteur mais le physiologiste français Flourens, I le disciple et successeur de Cuvier. De plus,s'il eut l'idée de mélangeraux aliments I de certains animaux de la garance, qui a la i couleur rouge bien connue, ce fut précisément | pour expérimenter l'influence de la nourriture |. ingérée sur la formation des os, en alternant le [ régime coloré avec le régime ordinaire. Il put I ainsi démontrer expérimentalement par la teinte I rouge des os, mais non par le fait qu'ils seraient I devenus jaunâtres, ce qu'il avait prévu. La surprise eût été trop grande de voir la I garance transformée en pluie d'or. Il est vrai que le pacifiste enflammé « n'en I pince pas pour la garance », expression usitée I en France pour affirmer qu'on aime ou n'aime I pas l'armée. Il s'emballe ensuite dans une série d'assez f audacieuses affirmations, qui se succèdent avec t la rapidité d'étincelles électriques, « La goutte [ d'eau creuse le roc I » Certainement, Monsieur, I les autres gouttes aussi. « Seule la plume est capable d'abattre le »■ » canon ! » (Hum I) « L'histoire prouve que rien ne résiste à la [ » plume! » Pas même le papier, cela se voit. « La plume entraîneia le porte-monnaie ». C'est d'autant plus vrai que pour beaucoup I de gens le porte-monnaie ne pèse guère plus i qu'une plume en ces moments-ci. Enfin, le paci-E liste belliqueux affirme avec une certaine compétence, croyons-nous, que « gouverner c'est i prévoir » et « que dès maintenant il faut montrer , » que l'Europe va à sa ruine et vers un nou-! » veau carnage, si la paix rétablie, elle s'obstine S » dans la stupidité des armements ». Ici, l'auteur de l'article a complètement raison [ et pas n'était besoin des poulets de Pasteur et I de leurs os soi-disant jaunâtres pour le démon-[ trer. Le sol de l'Europe entière et les os rougis de sang humain sur toute son étendue sont là. Nous croyons bien que cela suffit. V. ÉCHOS Gand et le « Dtisseldorfer General Anzeig-er » La » Dusseldorfer General Anzeiger » parle I en ces termes de notre ville: «Plusieurs fois déjà des mesures sociales, dont la capitale de la Flandre Orientale avait pris l'initiative, ont trouvé un écho bien loin au delà de la frontière belge. Qu'on rappelle | entre autres les sociétés de récréation pour les I' ouvriers, qu'on doit à l'initiative de l'échevin j Anseele et l'assurance communale contre le chômage, qui fut organisée suivant les princi-j pes de l'avocat Variez, et tant d'autres mesu-I res qu'on a appliqué dans la suite et surtout l'exemple de la ville de Gand en Allemagne « Le conseil communal a voté ces derniers : jours un projet, suivant lequel tous les célibataires âgés de plus de 27 ans le 1er janvier dernier auront à payer une contribution. La contribution sera en progression directe 1° avec l'âge, et 2° avec le loyer payé par le célibataire. » (Ici suivent quelques chiffres et l'énu-mération des personnes qui ne tomberont pas sous l'application de la loi). Le «Dusseldorfer General Anzeiger» semble éprouver une égale admiration pour toutes les initiatives gantoises qu'il énumère. C'est peut-être excessif. La France et l'Exposition de San-Fran cIsco Le navire américain «Jason» est arrivée à Marseille pour embarquer tout ce qui est destiné à l'exposition de San Francisco. On sait que la France a cédé une partie de son pavillon à la Belgique. Un nouveau journal Avec l'assentiment de l'autorité allema . un nouveau journal belge est édité à Bruxelles: Le Courrier belge. Il sera rédigé en français et en flamand. Une nouvelle loge Des émigrés ont fondé à La Haye une loge belge: a Nous maintiendrons ». L'installation solennelle a eu lieu dans le local de la loge de La Haye « Union royale ». Le grand maitre de la franc-maçonnerie belge y assistait. Le recrutement en Angleterre Un article de John B. C. Kérshaw dans le «Fortnightly Revier », traite de cette question. On y remarque e. a. que les villes et régions minières donnent beaucoup plus de recrues que les régions agricoles. L'Ecosse a donné le plus dans les deux levées: 237 et 93 pour 10.000 habitants; viennent alors différents comtés anglais avec 19G-155; 88-80. Le nord de l'Irlande, avec l'unioniste Ulster, rapporta 127 sur 10.000; le sud et l'ouest, 32. Secours américains Les Américains ne se contentent pas d'envoyer des provisions aux Belges indigents. La population menacée de la Syrie et de la Palestine sera également l'objet de leurs soins. Sous peu un navire chargé de victuailles sera envoyé d'un port américain vers la Méditer-rannée. Le gouvernement de la France, l'Angleterre et la Turquie n'inquiéteront pas le navire. Un record Le sergent français Paul Marchand a reçu dans cette guerre 197 blessures. Au commencement de la guerre, vers mi-septembre il fut blessé à la tête. Le lendemain il était dans l'église de Couroy, lorsque le village fut bombardé par les Allemands. Un obus fit explosion dans son voisinage et il fut atteint par 196 éclats, à la figure, aux mains, aux jambes, à la poitrine. Marchand a quitté maintenant l'hôpital de Marmoutiers: il a perdu définitivement la vue et il a un doigt enlevé à la main droite. Le manque d'hommes L'Académie des Sciences à Paris s'occupe de la dépopulation. Le système des deux enfants par famille n'est pas à même de contre-balancer les perles faites en hommes au cours de la guerre. L'avis a été émis que, dès que la paix sera signée, on aura à voter une loi sur les célibataires (tout comme à Gand) et une autre au sujet des familles ayant beaucoup d'enfants; la première loi établiant un impôt, la seconde un secours. Réunion d'architectes belges Au Guild-Hall de Londres auront lieu deux réunions (11 et 15 février) d'architectes belges qui s'occuperont de la reconstitution de nos villes après la guerre. Parmi les participants annoncés signalons M. Helleputte. Volontaires socialistes Liebknecht et Gohre, membres socialistes du Reichstag, qui se sont engagés, ont été appelés au service actif. Juristes allemands tombés Le « Deutsche Juristen-Zeitung » donne un relevé officiel des juristes allemands tués jusqu'au 25 janvier. 11 atteint le chiffre de 1279. Parmi eux six professeurs de droit, 275 fonc-tionaires d'état, 240 avocats, 334 assesseurs et 423 stagiaires. LA GUERRE Sur le front occidental Bulletin officiel allemand affiché à Gand Grand quartier général, 3 fév. — L'attaque française à Perthes a été repoussée. A part cela il n'y a que des combats d'artillerie sur le front en France. Communiqué officiel français Paris, 1 févr., 3 h. (Reuter). — Sur la partie septentrionale du front, de violents combats d'artillerie sont livrés. Au sud-est d'Ypres les Allemands ont attaqué des tranchées au nord du canal; mais ils furent repoussés par le feu de notre artillerie et de notre infanterie. En Champagne, nous avons raffermi nos positions au nord de Mesnil les Hurlus (est de Perthes). En Argonne la journée a été relativement calme. Sur le front oriental Bulletin officiel allemand affiché à Gand Grand quartier général, 3 févr. — Rien de nouveau à la frontière de la Prusse orientale. En Pologne, au nord de la Vistule, des attaques de la cavalerie russe ont été repoussées. Au sud de la Vistule nous avons pris Namin (à l'est de Bolimow). Le nombre de prisonniers faits depuis de 1' février est de 4000 ; 6 mitrailleuses sont restées en notre pouvoir. Un attaque de nuit à la Bzura fut repoussée par nous. Communiqué officiel autrichien Vienne, 2 fév. (midi). — La situation générale ne changea pas. Des attaques russes à la Pilica moyenne (en Pologne) furent repoussées. Dans les Carpathes les combats continuent. A l'aile occidentale de notre front et au centre les troupes allemandes et les nôtres combattent avec succès. Communiqué de la légation russe de La Haye En Prusse orientale et sur la rive gauche de la Vistule, escarmouches. Concentration de troupes autrichiennes près des défilés du Dukla et Wiszkow, où la lutte prend les aspects d'une grande bataille. Dans la région de Borzimow, après un violent combat à la baïonnette nous avons pris une tranchée avancée. Les contre-attaques ennemies furent,repoussées. Sur les autres parties du front l'artillerie russe a bombardé avec succès l'artillerie ennemie. La situation dans les Carpathes La plupart des défilés des Carpathes sont de nouveau aux mains des Autrichiens; mais comme de grands renforts russes sont en route, de nouveaux et violents combats sont à attendre. Au Portugal La Rébellion Les nouvelles concernant le retour du roi Manuel ne sont pas confirmées, mais restent absolument vraisemblables. Le roi est âgé actuellement de 26 ans. En Suède Goteborg, 2 fév. — Pendant que l'équipe du poseur de mines Edda était occupée au déchargement d'une mine trouvée par un navire suédois, l'engin explosa. Deux hommes ont été tués,7 blessés. En Mexique De nouveaux combats Genève, 2 fév. — On annonce de New-York que des combats ont lieu entre l'arrière-garde de Zapata et l'avant-garde de Carranza. Londres, 2 fév. — Le « Daily Mail » annonce de la ville de Mexique : Carranza a battu Zapata dans un faubourg de la ville. Le général Obregon a publié un avis, disant que les billets de banque émis par Villa sonl sans valeur. En Afrique De la frontière hollandaise, 2 févr. — De la « Kôlnische Zeitung » : Piet Grobler, un petit-fils du Président Kruger et Membre du Conseil, est accusé de haute trahison. Le pasteur protestant Steenkamp a été condamné à 6 mois de travaux forcés pour trahison. En Mer Communiqué officiel allemand Berlin, 2 fév. — Dans son numéro de ce jour le « Reichs- und Staatsanzeiger » publie la communication officielle suivante : Berlin, 1 février 1915. AVIS L'Angleterre est en train de transporter de nombreuses troupes et une grande quantité de matériel militaire vers la France. Contre ces transports nous allons employer toutes les moyens permis en temps de guerre. Les navires neutres sont avertis de ne pas s'approcher de la côte française ; en effet un grand danger les menace s'ils étaient pris par erreur pour des navires au service de puissances belligérantes. Pour le commerce vers la Mer du Nord, nous conseillons de prendre la route par l'Ecosse. Le Chef de l'Etat-major de l'Amirauté de la Marine. (Sig.) v. Polil. Sur le front anglo-turc En Mésopotamie Constantinople, 3 fév. (Wolff). — L'Agenc Milli apprend de Bagdad : Un détachement tur de 100 soldats attaqua à l'improviste, au milie de la nuit, une position anglaise près du phar de Kourna. Les deux bataillons anglais qui étaient établis prirent la fuite, après avoir eu d fortes pertes. Les Anglais furent tellement troubles que séparés en deux groupes, ils se sont canardé entre eux. A la pointe du jour deux escadrons de cava lerie anglaise, aidés par des canonnières, ouvri rent le feu, mais durent se retirer devant l'achar nement de nos troupes, dans la direction du sud laissant dernière eux plusieurs morts, parm lesquels un capitaine. Les canonnières ne tentèrent pas de débar quement sur la rive occupée par nous et se son retirées. Sur le front russo-turc Communiqué de la légation russe de La Hay Sur le front de l'Anatolie un détachemei; russe a pris d'assaut dans la région de Saryka mysj, au milieu de tourbillons de neige, 1 village de Cornes. Une contre-attaque ennemi fut repoussé le lendemain. En Perse Constantinople, 1 févr. (Wolff). — Le troupes russes auraient été repoussées près d Norpikuprus et Kamovas. Sur le front austro-serbe Communiqué officiel autrichien Vienne, 1 février (Wolff). — Situation inchan gée. Concentration de troupes Le « Daily Telegraph » annonce que dans le sphères officielles on ne croit pas la nouvell expédition autrichienne imminente. La cor centration de troupes aurait pour but d'empé cher la Roumanie de participer à la guerre. avis Les personnes qui désirent se charge de la vente du JOURNAL DE GAN1 soit à Gand, soit dans d'autres localité du pays, sont invitées à se présente au bureau du Journal, rue de Flandre, 2 ENTRE 8 ot 10 HEU h ES du matin. Notes de ia journée Gand, le jeudi 4 février 1915. Nous voilà arrivés au terme du sixième moi de guerre!.. Telle est la réflexion, non dépourvu de mélancolie, qui nous vient tout naturellemer à l'esprit en datant notre chronique quotidienne Une demi-année, qui l'eût supposé, lorsqu débutèrent ces événements tragiques au corn mencement d'août, que les ultimata pleuvaier de toutes parts, et que l'Europe retentissait, no seulement du bruit des armes, mais des acclama tions frénétiques des peuples qui se préparaier fébrilement à s'élancer les uns contre les autres pour la plus grande guerre que le monde vi jamais ? Six mois, qui l'eût cru alors, tandis que le stratég.stes les plus compétents annonçaient, de puis longtemps d'ailleurs, que les événement de guerre se seraient succédé et auraient pris fi: rapidement; qu'une conflagration — même euro péenne — ne pouvait avoir qu'une durée d quelques semaines, de quelques mois fout ai plus; que l'œuvre de ruine et de destruction il pouvait se prolonger au-delà d'un laps d temps relativement fort court; que les nation seraient très vite épuisées par la crise économi que qui s'annonçait formidable, l'arrêt forcé di toutes les activités et de toutes les énergies indi viduelles comme de toutes les forces sociales et que bientôt une paix bienfaisante, succédant ; tous les désastres accumulés, se répandrait su le monde, apportant aux peuples l'espoir d'ui relèvement prompt, aux affaires un nouvel essor et faisant s'évanouir à jamais le cauchemar af freux que nous aurons vécu ! # * # Et de nous dire aujourd'hui ; prophètes, oi êtes-vous? Que nous avez-vous annoncé ? Com bien vos prédictions étaient fausses ! Cotnmi les événements les ont tristement démenties ! Car où en sommes-nous aujourd'hui ? Nulli part, pourrait-on répondre ! L'Europe et d'autres parties du monde avec elle, continuent à être à feu et à sang ; les armées belligérantes, à 5 l'Est comme à l'Ouest, sont en face l'une de l'au-, tre, serrées dans leurs retranchements. Ni la j durée de la lutte, ni la prolongation des résistan-3 ces, ni les intempéries des saisons, ni les flots , de sang rédandus sur terre et sur mer, ni les 3 sièges, ni les assauts, ni les batailles rangées, ni les interventions pacifistes n'ont pu émous-t ser les énergies, réduire les forces, abattre les 3 courages, annihiler ou même affaiblir les armées en présence, qui demeurent face en face, avec _ un splendide héroïsme, une abnégation dont il . n'est pas d'exemple, un mépris des dangers et . de la mort dignes de l'antique, une ardeur de tous les instants, et avec au cœur, chacun pour sa i cause, la ferme conviction de la voir triompher et de venir à bout de tous les obstacles et de toutes les difficultés ! t Mais ce n'est point fini, loin de là, et que ( nous réserve demain? Qui pourrait le dire? Qui essaye seulement d'y songer? Pour combien de temps en avons-nous encore? Combien de sang faudra-t-il continuer à verser? Que de larmes 3 seront encore répandues? Que de misères vont t s'abattre, que de malheurs fondre sur l'humanité une fois de plus? Combien d'heures tragiques s avons-nous toujours à traverser? Que d'infor-s tunes peuvent encore nous assaillir? Quels événements se préparent désormais? Combien d'existences nouvelles faudra-t-il sacrifier, et combien de ruines accumuler auprès des autres s avant d'en avoir terminé pour tout de bon? s On n'ose y penser sans frémir ! # # Cependant, la conscience universelle ne va-t-elle s'éveiller un jour? Car, à côté des combattants qui luttent avec tant de courage et d'acharnement pour ce qu'ils estiment être un but indispensable à atteindre, n'y a-t-il pas la grande voix de l'humanité qui s'élève, ce qu'il y a de meilleur en nous qui proteste, notre intelligence qui se révolte, notre éducation, nos instincts, les grands sentiments de solidarité et de frater-s nité qui sont en nous et honorent l'homme qui e s'insurgent à leur tour? Et tout cela nous dit, _ nous rappelle qu'il est un idéal plus éievé, plus _ noble, plus généreux, que l'être humain doit s'efforcer d'atteindre, et qui trouve sa source dans les grands principes de justice et d'amour « que l'on nous a enseignés, s'ils ne sont innés en nous, et qui seuls devraient dominer le monde, afin de permettre, à l'individu comme aux peuples, de réaliser l'œuvre qui nous est assignée ; r nous perfectionner, prêter aide à nos sembla-^ ble, remplir vis à vis d'eux nos devoirs sous toutes leurs formes, et n'avoir en vue que le bien s général et le bonheur de l'humanité, dussent nos intérêts particuliers en souffrir, et nous-mêmes en pâtir ! !, ^ Mais que dis-je, tout cela c'est de la théorie; c est ce qu'on enseigne dans les livres, dans les chaires et dans les prônes, dans les encycliques et les congrès. C'est devenu un pur rêve que la poursuite d'une humanité meilleure et moins imparfaite. Car la réalité est là, effrayante autant que tangible. Et il ne nous reste que l'espoir, bien vague encore aujourd'hui, qu'un jour viendra enfin où nous en aurons terminé avec toutes ces s misères et ce cauchemar horrible,, et où l'huma-® nité pourra reprendre sa marche un instant interrompu vers le progrès et la civilisation. s * * Paulo minora canamus ! t II y a quelque chose de défectueux dans l'or- l ganisation des services du gaz et de la voirie. - qui tous deux dépendent cependant de la ville, t et qui pourraient marcher davantage de concert. , Comme on le sait, la ville a eu à faire procéder, t en ces derniers temps, à l'Installation du gaz dans bon nombre de maisons. Le placement de s la canalisation implique nécessairement l'ouver- - d'une partie de la rue et du trottoir. s Or, quand ce travail est exécuté, on laisse i en quelque sorte tout en place, c'est-à-dire que - l'on ne refait pas ce que l'on a défait, mais que 1 on se borne à rejeter très approximativement la terre dans les trous et les pavés par-dessus. Il faut que le service de la voirie passe ensuite par là, ce qui n'arrive la plupart du temps que quelques jours ou semaines après. Le fait a été patent dernièrement rue de la Cuiller, où le service du gaz avait omis de faire le nécessaire à la voirie et aux trottoirs, et où le service des travaux, occupé cependant au i pavage de la toute voisine rue aux Fleurs, n'a r rien fait pour remédier à l'état de choses, i II suffirait d'adjoindre, à chaque équipe du , gaz, ne fût-ce qu'un ouvrier de la voirie. # * Les fonctionnaires — grands et petits — de l'administration de la justice ont pu toucher i , mardi dernier leurs appointements arriérés de - ' novembre dernier, calculés sur la base des 3/4 : de leur traitement effectif. Il ne leur a pas été 1 dit quand ils toucheraient le reste ; mais la : ! manne officielle a été bien venue tout de même. i

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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