Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 16 Janvrier. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gq6qz23w82/
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ABONNEMENTS s BELGIQUE : 16 iranca pai an: 7-50 francs pour ait mois; 4 francs pour trois mois. Pot • l'étranger, le port m ntUAUiiun & AummibiKAiiun : 8, RUE DE FLANDRE, 3, GAND nkMiPHnNiï AAR ANNONCESi Voir le tarif an bas de la dernière page du Journal. *" Le Bloc des Gauches J'ai dit brièvement avant-lwcr vjuJ-qucs-des princii>alejj ru-sons pour lesquelles M me s»emt>Ie qu'il no faut pas, cbmuie ou i paru le faire de part et d'autre <k-puiis le {juin, se donner l'air de considérer la tac-r.que du Carlvl comme abandonnée et mène répudiée p<ir ceux qui, il y a un an, y voyaient le sa.'ut du pays. j'ai tenu à Lo dire, non pour préconiser 'adoption de celle tactique dans tel c/u tel iiTondissernent, mais parce que jj consi-lère que da/wa l'ensemble du pays àe bloc les gauches est une nécessité. Il est entendu que oe n'est pas un dogme, nais bien une question de tactique. Je ne songe pas à conte-ster que la tncti-juo ne peut pas élre la même^artout, qu'il a des nécessités iooaîcs ou de«s difficultés lui peuvent rendre impossible dans un arrondissement ce qui apparaît comme indispensable en d'autres. Je ne prétends pas qu'il faut faire le Cartel cette année partout. On ne l'a pas fait, même en 1912, à Bru-selles, à Liège, h Gand, à M-ons. On nous dit qu'on est décidé à ne plus £ faire cette année à Tournai, à Huy, à Most. La question est très discutée à Soignies. La déci?'ior de la question du Cartel appartient naturellement à chaque arrondissement ei personne n'a la prétention de dictci aux organismes locaux une tactique uniforme. , On vient, paraît-il, de refaire le Cartel a Saint-Ni colas. f Des articles intéressants que vient de publier la Gmelle de Charleroi on peut conclure que dans cet arrondissement de i Charte roi. industriel entre tous et aussi anticlérical entre tous, et où nous avions le plaisir de voir dernièrement les libéraux ?t les socialiûU's s'unirent en une imposante man'ilestation contre la loi scolaire, les libéraux du moins sont prêts à refaire le Cartel. Je cioio que ce serait d'un bon exem])le, au moment où kl tactique contraire semble prévaloir dans les autres grands arrondissements.Car les grands arrondissements ne sont pas tout. > Pi faut an peu songer aux petits, où la différenciation des opinions n'est pas poussée à fextréme comme elle l'est dans les grandes villes. là, généralement, on considère le Cartel comme une nécessité. On trouve que ce n'est pas de trop de l'union sincère, cordiale et active de tous les éléments anticléricaux pour résister à l'oppression, dont on ressent plus directement tes effets. Jadis, quand les libéraux des grandes villes étaient divisés en deux fractions hosties, sui des questions' d'ailleurs essentielles et dont l'importance expliquait la persistantt de cette division, la très grande majorité des libéraux dans les petits arrondissements refusait de prendre parti et se déclaïait unioniste avajit tout. Depuis eue le parti socialiste s'est constitué et attire à 1-u.i les éléments les plus avancés, il se produit dans certains mi-iieux un état d'esprit analogue et il ne manque pas d'anticléricaux qui, sans entrer dans les discussions théoriques sur le collectivisme et la société future, sont anticléricaux avant foui, comme on était jadis u libéral tout court » et veulent surtout Vu* nion de tou* les ô'jements de progrès pour leur éviter de devoir choisir entre deux partis qu':b confèrent tous deux comme nécessaire et dont il leur semble que -le programme pratique et immédiat est en somme le même. » C'est parmi ceux-14 que les socialistes ont recrute .des n.iilliens d'électeurs qui ne sont ni ouvriers, ni coKectivistes, mais qui ont cru, en votant pouir eux qu'ils considéraient comme les plus ardents et les plus avancés, hâter l'heure de l'avènement du iS. U., du service générail et surtout die la chute du gouvernement cjérical. Si l'onjie fait pas le Cartel, libéraux et socialistes sont naturellement amenés, quel que soit leur désir de lutte para'lHèlc contre l'ennemi commun et de concurrence courtoise entie partis qui ont des aspirations en partie communes, à se disputer cette clientèle, et tro;> souvent ils arrivent ainsi à négliger ia lutte contre les Cléricaux pour consacrer le plus clair de leur action électorale chercher à prendre des voix à leurs concurrents anticléricaux et à tirer chacun la couverture à soi — âh $tr3n.f les uns sur les autres. ✓b Nous avons assez souffert les uns et les autres depuis vingt ans, de ce genre de polémique, peur que nous v préférions le Cartel, " c'est-i\-djrc te Bloc des Gauches. ^ Ce bloc, je le disais avant-hier, il faudra quand même le faire après Les éleotions, à la Chambre, si on ne l'a pas fait avant. En le faisant avant l'élection, on est plue [L~ franc, pli s logique. a ' On fait l'éducation de l'opinion publique.Et, à ce point de vue, la nécessité de oe 5 qu'on appelle chez nous le Cartel, en Fran-Ji" ce le bloc, en Allemagne le «grand bloc» oc et en Italie d'un nom qui me plaît mieux, parce qu'il exprime très bien ce qu'il veut l€' dire: «J'unione ded pariti populan », cette nécessité nous parait s'imposer partout Hj avec une telle force qu'elle acquiert l'impor-M tance d'u.n principe, plus important peut-être que telle ou telle réforme figurant à "r~ nos programmes. La réaction fait bloc chaque fois que les intérêts ou les préjugés des privilégiés son* ir" en cause. Il faut que les partis de progrès, de liber-u" té, de démocratie, quelles que soient les divergences de leurs aspirations théoriques, IL? sachent en faire autant. C'est une nécessité qui apparaît de plus «lus narlouL Si tant de réformes sont retardées, si i-a P* puissance des intérêts de privilège et d égoïs-s" me est encore si grande, si les formes poil :'e tiques sont encore si souvent en retard en J€ égard à l'évolution générale qui produ dans les antres domaines tant de merveil à les, si certains Etats (l'Allemagne, par exemple) nous montrent de véritables ana-u" chronismes et si partout la démocratie es! n" actuellement impuissante & enrayer les fo 'r" Mes et les gaspillages de la course aux a i mements, de la politique coloniale et ç ,c brigandage international auxquels aboutie JX sent les rivalités de la diplomatie, cela e>s. !°" dû en très grande partie au divorce qui l'apparition du socialisme a amené presqu< partout entre le libéralisme et la démocra le tie> .1' Depuis qu'elles sont divisées, les forces ' de progrès de la société moderne sont en k " régression vis-à-vis des forces de réaction » Mais l'exemple des pays politiquemailes plus avancés prouve que ce n'est 1,;. ja qu'une situation transitoire et qu'après un< LS_ crise, dont la réaction tire un profit passa es ger, la raison finit par reprendre ses droit; et peu A peu, bon gré mal gré, on com-ej prend La nécessité de l'union des partis de progrès pour assurer les résultats pratiqués sur lesquels l'accord est fait. us C'est ce qui est arrivé naguère en France & et en Italie, ce qui se fait actuellement en ;C_ Angleterre. I/i preuve contraire a aussi été faite eg dans les mêmes pays et de la façon la plus .s. convaincante. n- Quand les partis de progrès ont cru delà voir se séparer et se combattre, c'est la n- réaction seule qui pu a profité. ts Donc, en Belgique, le seul pays civilisé •ti nui soit depuis trente ans sous la domination des cléricaux, l'union de tous ceux qui s- en ont assez de cette domina lion est plus is indispensable qu'ailleurs, et il me parait, ti- que ce serait la plus lourde des failles de îe se donner l'air de répudier le Cartel, l'union n- des partis de progrès, parce que la prèle mière sérieuse expérience qui en a élé faite ti- l'an dernier n'a pas abouti du coup suc-is cès crue nous espérions. G. L. echos Pour les instituteurs. Sous ce titre Le Patriote publie sans commentaire l'édifiante lettre que voici : «Le \otc de ila Chambre, relatif au trai-" tement des instituteurs, a provoqué une grosse décept.'on, parmi le personnel ensei-| gnant des écoles primaires. Sans doute, une amél.oration notabie est apportée à . leur situation ; au fond, cependant, cette : amélioration consiste uniquement dans l'in-| demnité de résidence accordée aux institu-3 teurs Ma'?, dans bien dos cas, cette indemnité sera insuffisante. Comment se loger décemment.'dans une ville avec 400 francs ? » Prenez, h titre d'exemple, ce cas par-1 ticulier absolument authentique." Un insti-r tuteur, en fonctions depuis 13 ans, est ma-[ rié et père de trois enfants. Sor. traitement atteindra 22,>0 fr, .(1^00 fr. du barème+400 s fr., pour indemnité de logement+30 fr. pou-r un diplôme >péoi*al). Dans la vLïe où il ha-i- bite, la locittion d'une maison pas bien grande d'uLUeurs, s'élève au minimum à , 650 fr. plus environ 100 fr. de contributions, soit 750 fr. i » La retenue faite pour la Caisse des veu-, ves et orphelins s'élève à fr. 112.50 ; soit, au total, fr. 862.50 de dépenses obligatoi- n Restent donc fr. 1,387,50 par an, pour l'entretien de cinq personnes. » î^a situation des instituteurs mériterait e un examen plus bienveillant de la part de la Chambre. Les intéressés espèrent encore m qu'une heureuse modification sera introdui-, te, en seconde «lecture, à l'article 11 du pro-t jet scolaire. 9 • e »I1 suffirait Oe changer la classification t les communes pour les indemnités de loge-nents.:- » Lors de La discussion de 3a loi militaire, à >n s'est montré très large vis-à-vis des officiels et sous-officiers. Les instituteurs s scnont-iis traités moins favorablement ? » i Et dire que la droite veut faire croire que le projet Poulie t est parfait et contentera tout lie inonde. i- wv% Simplification de la correspondance d'affaires, s L'Action Economique signale que, s'appuyant sur des décisions ana-> logues adoptées à l'étranger, notamment pair l'Association des industriels allemands du fer et de l'acier, la Fédération des cons-i tructeurs de Belgiique recommande à ses membres d'apporter la plus grande concision dans ta rédaction de la correspondance d'affaires, en supprimant ou réduisant les formules dites de politesse pur lesquelles débutent ou se terminent généralement les lettres. Ainsi, à titre d'exemple : « Nous avons l'honneur de vous accuser réception de votre estimée lettre du... », deviendrait : « Suite à votre du... », et au Lieu de : « Veuillez agréer l'assurance de notre parfaite considération » on dirait simplement : «Sentiments distingués ». Beaucoup de longues phrases, pour men-s fcionner l'objet de la lettre, pourraient ;vj,-si être remplacées très avantageusement par i une simple indication en caractères gros ou soulignés des titres des articles traités. Il en résulterait ta-nt pour «la rédaction et l'expédition des lettres, quel pour leur lecture, une sérieuse économie de temps, tout en leur donnant souvent plus de netteté. La Fédération des Constructeurs recorp-e mande, d'autre part, pour obtenir un clas-■s sement méthodique des 'dossiers, de traiter chaque affaire par lettre séparée, e %%%% n La ligne Stavelot-Ma'lmédy. La grande publication anglaise le e Graphie, s'occupant de la nouvelle s voie ferrée entre Stavelot et Malmé- dy, inaugurée récemment, constate que cette ligne, qui n'a nullement été désirée par a les habitants de la frontière qu'elle traverse, est le type achevé des lignes straté-é giques, créées avec l'absolue conviction que i- jamais le trafic ne sera rémunérateur. ii Répondant à la question de savoir com-s ment cette voie fut établie, malgré l'indif-11. férence de la population locale, le Graphie le écrit que l'adhésion du gouvernement bel-n go au projet, demandée avec insistance par v l'Allemagne, fut donnée plusieurs années e avant le début des travaux, à un moment *- où, à la suite de l'agitation congolaise, l'influence anglaise à Bruxelles a^ait forte- _ ment baissé. L'influence allemande était en oe temps croissante comme par une loi de contrepoids. «Depuis lors, condlut le Graphie, la Belgique n'a pu se retirer et voilà pourquoi elle a dù payer sa part dans une entreprise je sans profit, en construisant une partie >e d'une vote ferrée point nécessaire du tout.w i- ie Humour anglais. i- A l'école primaire : 3, Lt petit Jimmy lève le doigt et à dit à l'institutrice : le — Madame. Tommy vient de dire un vi- i- laiim mot ! i- — Un vilain mot ? Lequel ? i- — Je ne veux pas le dire : il est trop ;r vilain ! ? — Vous allez me le dire tout de suite, r- n'est-ce pas ? i- — Je n'ocrais ras, madame... Mais, si i- vous voulez le savoir, dites tous les vilains ît mots'que vtus connaissez, et je vous arrô- >0 teraii au boi1 moment. A la Zwanze-Commission ? (Fin de la scancc de. mercredi) Abordant la dernière partie de son exposé, M. Prins insiste tout d'abord sur les grands avantages fournis uu point de vue communal par le classement professionnel dos électeurs. Le suffrage universel organique s'oppose à toute dictature. 11 facilite le choix de mandataires compétents et par la formation de groupements professionnels, il permet de refléter la vie économique de la commune. De plus, l'aspect statistique du personnel électoral montre que dans nombre de communes le suffrage universel pur et simple aboutit h la domination exclusive d'une classe sur les autres et encore ti la suprématie de la partie la plus inexpérimentée de cette seule classe. M. Prins expose que l'expérience d'un suffrage universel organisé en groupements professionnels a été tentée à l'étranger, et notamment en Saxe. II cite l'exemple des villes do Dresde et de Kcmnilz, où la population électorale est divisée en différentes catégories professionnelles. En fait, le but de la réforme électorale communale doit être de conserver aux communes belges leur autonomie et de leur assurer une administration qui demeure ù la hauteur des exigences. Ces desiderata pourront se réaliser par le classement dos électeurs en groupements professionnels et par l'institution de Commissions spéciales adjointes à l'administration communale.M. Waxweiler a abordé ensuite le développement de la première partie de son exposé par le problème qui, selon lui, domine toute la question de la réforme électorale, h savoir : de la bonne administration des grandes communes.Se plaçant ce point de vue, il a d'abord analysé, d'après les statistiques, le problème électoral actuel et a montré que tout en ne pouvant pas se justifier par des arguments raisonnables, le vote plural n'apporte pas les garanties nécessaires. ,;î> Passant à l'examen des autres systèmes proposés par la Commission, M. Waxweiler a expliqué qu'ils ne modifiaient pas la situation et que, dès lors, ils n'apportaient pas davantage les garanties attendues. En somme, ce n'est pas dans des arrangements du corps électoral qu'il faut chercher is garantie de la bonne gestion, c'est dans l'administration elle-même. M. Waxweiler exposera dans la prochaine séance" Comment, à cet égard, la législation communale belge fournit les bases de diverses mesures pratiques et étudiera ensuite la réforme électorale proprement dite. - ■ - <5» Nouveaux tremblements de terre au japon Tokio, M. — Un télégramme du bureau de l'administration des forêts des environs de Ka-goCiima annonçait hier soir que de nouvelles et fortes secousses de tremblement de terre s'étaient, produites. I^e capitaine du cuirassé japonais Tonc télégraphie qu'il ne reste pas âme qui vive ti Ka-gosnima.Le bruit court qu'un vaisseau ayant ù. bord 307 passagers qui s'y étaient réfugiés après la première éruption, a été coulé par la seconde éruption. L'ERUPTION DE SAKOURACHIMA DIMINUE Tokio, 15. — Le volcan en éruption dans l'île de Sakourachima s'est partiellement écroulé dans son propre cratère. L éruption commence à diminuer d'intensité. UN NAVIRE SOUS QUINZE PIEDS DE CENDRES Nagasaki, 15. — Suivant des télégrammes ra-diographiques, le navire de guerre Kagoshima est enseveli sous une épaisseur cte quinze pieds de cendres. Six cents maisons se sont effondrées. L'île de Sakowachima es', considérée comme perdu?. Elle est enveloppée de masses de fumée à travers lesquelles jaillissent des gerbes de flammes. I^a chaleur est si intense qu'aucune embarcation ne peut approcher. Un typhon souffle. Les girondements souterrains continuent. Le naufrage du "Cobequid,, UN APPEL DESESPERE AUQUEL IL EST IMPOSSIBLE DE REPONDRE St-John (Nouveau Brunswick), V,. — Le vapeur royal Georges, qui se trouvait dans le port, vient de recueillir l'appel de détresse S. O. S., initiales des mots anglais signifiant : «Sauvez nos ûmes», envoyé par le vapeur Cobequid échoué on ne sait où dans les parages de la baie Fundy. Ce télégramme montre que le vapeur n'est pas encore englouti. * Tous les efforts faits jusqu'ici pour retrouver sa position ont échoué. On sait qu'il a à son bord 18 passagers, 102 marins et une importante cargaison de sucre. Une dépêche, reçue par le Lloyd. dit que la vapeur est considéré comme perdu oorps et, et biens. . IL N'Y AURAIT PAS DE VICTIMES Yarmouth, 15 (Nouvelle Ecosse). — Le brouillard s'étant levé, on a aperçu le vapeur Cobequid échoué sur les récifs de Trinity. Les cheminées, les mâts et la plus grande partie de la :oque émergent. On croit que tout le monde est sain et sauf. Des vagues balayaient sans cesse l'épave. TOUS LES PASSAGERS SONT VIVANTS Saint-Jolin, 15 (Nouveau Brunswick). — Le vapteur Bappahamack a envoyé un radiotélé-gramme annonçant que tou.» les passagers qui étaient à boivl du Cohcquùl rla-ent sauvés et étaient en route pour Yarmouth. A PARIS LA RENTREE PARLEMENTAIRE. — L'ELECTION DE L'ABBE LEMIRE. — LE .MINISTERE ET LES ELECTIONS LEGISLATIVES L-a nouvelle session parlementaire a commencé par des événements très importants, qui pouriont exercer une iniUiotice favorable non seulement soir la dunée du ministère Douniioiguc, mais encore sur les élections législatives élles-mêmes. Il s'agir lit- d'abord de l'élection du bureau de la Chambre. Les partis de gauche ont p:i, à cette occasion, mesurer exacte-mont leurs forces, et ils .se sont aperçus tout de suite que tours fo^e-s leur assuraient le triomphe. D'abord, M. Puecli, député de Paris, qui fut ministre dans un ministère Briand, fuit exclu par k's nadicu-ux de la vice-présidence. M Puecli, bien que membre du part" radical et radicart-socialistc-unifié, avait apjyouvé les dernières manifestations de M. Briand, dirigées contre la jiolitique du parti radical et radical-socia-'iiste-unifié. M. Puecli manque sans doute de la légèreté spirituelle (ru'ul faudrait pour justifier .ses attitudes contradictoires. Il n'y a pas réussi, en effet. Et il èerse d'être vice-pnésidort de la Chambre. Première victoire pour les radicaux et radicaux-so- # cita listes. Mais les partis de gauche posent la candidature de M. Augagueuir, qui n'a pas l'habitude de cacher ce qu''/l pense et qui le dit, au contraire, toujours avec la plus valeureuse énerg;e. Cela a pu lui faire quelques ennemis. Il doit produire son échec à ta vice-prôsidence. Aussitôt, M. André Lefè-vre devient le candidat des bri-andistes. M. Augiagneur est é-iu. M. André Lefèvre est battu. Victoire et échec d'autant plus significatifs que les personnalités de M. Augagnour et de M. Lefèvre ne sont pas des personnalités subalternes. M. André Lefèvre est, dans le groupe bniandiste, un homme de premier plan comme M. Auga-gnerur à l'extrême-gauche. C'est donc entre deux tendances nettement déterminées que 'tel Chambre a choisi. Deuxième victoire pour les radicaux et radicaux-socialistes. L'autre victoire, à l'honneur de tous ceux qui y participèrent, est l'élection vice-présidentielle de labbé Leniire. L'abbé Le-mi/re a été élu par toutes les gauches coalisées. Par cette élection, la Chambre a montré qu'elle voulait en toutes circonstances, défendre la liberté des citoyens. On sait avec quelle violeuce extraordinaire cette liberté est attaquée dans la personne de l'abbé Le mi ne. Ce brave homme, çni est un brave prêtre, est sur le point de se voir excommunié. Et pourquoi ? Parce E[u'ii a ^conservé les idées de catholicisme libéral nt démocratique qui l'avaient fait H ire député voilà vingt ans. < L'abbé Lemire subit maintenant la plue nude persécution de la part des autorité» cier.ciuos. uencs-ci n'uni p.'its une seule bêtise à faire. Il est détonnais évident que si l'abbé Lemire subit son martyre jusqu'au bout, ~'iil ne le subira pas sans gloire. La journée où tous les républicains protégèrent ce prêtre contre la tyrannie épiscopale est une grande journée républicaine. Après Les odieuses manifestations dont l'abbé Lemire a été ces jours-ci l'objet et la victime de la part de l'évêque de Lille et de &06 complices, le vaUi de lia Chambre aura un retentissement universel. On ne le peuit contester ; c'est un vote que l'Histoire retiendra.Et puis, nous avons assisté & l'effondrement total des accusations lancées si inconsidérément contre M. Caillaux. Cette campagne pouvait être d'autant plus dangereuse qu'elle avait lieu juste au moment de la rentrée "des Chambres et qu'elle pouvait émouvoir la majorité surprise. Vous en voyez les résultats. La majorité de gauche, au contraire, est plus unie et plus ardente «L i>kis codifiante au'êlle us le fût jusqu'à présent. Le maintien du ministère au pouvoir jusqu'aux élections n'est plus qu'une question de discipline et d'hajyi-■leté politique de la part de ses chefs. Quant aux troupes, elles lui seront volontiers fidè-l les. lies plus indécises ont été ralliées sold-j dament au ministère par les incidents ex-i ceptionnels de la rentrée parlementaire. J. ERNEST-CHARLES. ; L'Attentat de Parisj LE COUPABLE AVAIT-IL î DES COMPLICES ?] Paris. 15 — On a retrouvé les marohandsl qui ont vendu le chapeau et les vêtements! que portait l'og.rcssour de Chorif Pacha,, mais ils n'ont pu fournir aucune indication! sur l'identité de celui-ci. I Le docteur Paul, qui a examiné superficiellement le cadavre, a relevé la trace de quatre projectiles : l'un h la base du nez, l'antre derrière l'oreille droite, le troisième dans le frms droit et le dernier dans la. cuisse gauche. Le docteur fera demain l'autopsie de cet inconnu». Supposant que l'agresseur du général Cherif Pacha aurait des complices, M. Drion, juge d'instruction, a ouvert une enquête contre inconnu sous l'inculpation de tentative d'homicide volontaire et complicité.Selon lje Petit Journal, le Parquet aurait dès maintenant son opinion faite en ce qui concerne Je caractère politique de l'attentat commis hier, au domicilie de Cherif Pacha. Gelun-ci aurait fourni au procureur et au juge d'instruction, dans une longue conversation, toutes les justifications et ta preuve de ses assertions à ce sujet. C'est ce qui détermina le Parquet à ouvrir une instruction et ù ne pas considérer que la mort du criminel éteignait l'action, judiciaire. D'à,près Le Matin, l'état du valet dei chambre ae Cherif Pacha, qui fut griève-, veinent blessé, s'améliora et les médecins; ne désespèrent pas de le sauver. "lâ~chambre (Fin de la séance du U fanvier) M. ROYER signale qu'une série d'écoles libres tronquent l'âge des elèves pour toucher plus de subsides. Ce fut le cas pour l'école de Fosses ; c'est le cas aussi pour l'école centrale industrielle.Voilà des mois que j'ai signalé le fait, et on n'y répond pas. M. POULLET. Mon collègue, M. Hubert, vous répondra à l'occasion de la discussion de son budget. M. ROYER. C'est un échappatoire. Le fait que je signale" est une escroquerie caractérisée. L'Etat a payé des milliers de francs qu'il ne devait pas payer. M. POULLET. Le régime des subsides dans la loi que nous discutons diffère absolument du régime des subsides pour les écoles professionnelles.M. ROYER. C'est vrai. Mais vous avez dit, monsieur le ministre, que nous pouvions avoir confiance dans l'honnêteté des directions des écoles adoptables. M. POULLET. Vous n'avez signalé aucun abus en* ce qui concerne ces écoles. M. ROYER. 11 faut des garanties inscrites dans la loi. (Appl. à gauche.) LES ASSURANCES SOCIALES M. YERSTEYLEN dépose sur le bureau le rapport de la Commission des XV ayant examiné le projet de loi sur les assurances sociales.LA LOI SCOLAIRE (Suite) M. BUYL. Lorsque, vendredi, j'ai donné lecture d'une lettre du supérieur d'un couvent écrivant ù une dame dont la sœur était religieuse que « celui qui ne hait pas ses parents, ses frères, ses sœurs, ne peut être le disciple de Dieu », j'ai été interrompu par plusieurs membres de la droite. On a dit aue je trahissais les textes. M. Ma-hieu m'a dit que j'avais mal traduit. A la vérité, le texte de l'Evangile que j'ai cité était encore atténué. Voici, en effet, le passage complet de l'Evangile selon saint Luc, auquel elle est empruntée : «Si quelqu'un vient h moi et re hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre Yie, il no peut « être mon disciple ». » Dans les écoles congréganistes, on se préoccupe trop du rite religieux extérieur, au liéu de former des hommes ayant des âmes robustes. » Je constate qu'à droite on ne proteste pasJ (Vives protestations à droite.) Ah ! vous protestez! Eh bien ! ce sont les paroles textuelles de M. Van Cauwelàcrt ti la réunion des anciens élèves de l'école normale r.atholiaiie» rte I.ierro l (Riras à a&uehaA- — Kaullleton du Journal de Gand 121 « PAR fi fAtl amédée achard DEUXIEME PARTIE LA TOISON D'OR Brisquette, dont le visage rayonnait, ra conta ce qui venait de se passer et leui inonlra la signature du roi. —v Eh bien, c'est clair, dit Pimprenell< (fui achevait de vider un broc à l'ombr. d'un mur, ce joli vin de Tourainc vient di in'ouvrir l'esprit 1 Si j'ai bien compris o que mademoiselle vient de nous narrer ci un style élégant et*vif, nous avons pei mission de tirer M. de Monteslruc de: griffes du chevalier de Loudéac, qui s'es arrêté à Beaugencv pour la couchée; aprè cuoi, tons ensemble, nous prendrons 1< chemin du château de la Meultère... Ces uipj'J fpffomenade, et, puisque Le résulta doit en être désagréable à M. de Chivry faisons-la en compagnie et au plus vite. Grâce à l'argent dont Brisquette s'étai munie, on eut bientôt fait de se fourni des chevaux frais. Quant aux armes, Ce quelicot et ses amis en étaient toujour abondamment pourvus. * Us avaient à peine franchi trois ou que tre tieues qu'ils découvrirent sur la roi Mk &u loin* un tourbillon de msetère qv s'avançaient sur eux comme si un vent d'orage l'eût poussé. Il ne fut bientôt plus qu'ft une vingtaine de pas. La nÉiouette d'un cavalier s'en détacha. •*- Bonté du ciel, Hugues I cria Brisquette, qui la première avait reconnu M. de Mo nie s truc. • Et, lui barrant le passage, elle se jeta a son cou. C'était Hugues, en effet, échappé comme on sait aux mains du chevalier et qui s'en allait au plus vite vers fihambord, où son dessein était de voir le roi. Les larmes d*e Brisquette, les cris de joie de Coquelicot, les questions de Mon-tesitruc «s^ente-croisaiieht. L'AngouiliLet répondait pour tout le monde et expliquait de son mieux ce qui s'était passé à Chani-bord. Un peu d'ordre et de clarté se fit dans tout ce bru.it au bout ftlie quelques minutes et on finit par se comprendre. Ce que le fugitif voyait de plus clair dans l'histoire que Brisquette lui racontait, pleurant et riant à la fois, c'est que mademoiselle de Monfluçon l'attendait. Instinctivement il rassembla les rênes die son cheval tout prêt à repartir. Un sentiment profond inexprimable où il v avait de la tristesse et d'e la joie, de la '■'ouceuir et du chagrin, un mélange d a-mertune et de contentement, s'empara du cœur de la comédienne. Elle avait été l'instrument du bonheur de Montestruc, ses premières amours, son alliée dans les conjonctures les ^)lus difficiles, mettant toulc son âme h le servir, son esprit, sa gatlé, sa jeunesse, et, pris par le mariage, Hugues allait être perdu pour elle. Quel chemin narcou.ru depuis le balcon de la rue des Saules jusqu'aux tours orgueilleuses du {château de la Meulière ! Son printemps allait disparaître. Emue, « Brisquette posa sa main sur le bras du cavalier. — Embrassez-moi pour la dernière fois, lui dit-elle ; je ne vous reverrai plus que 6i vous étiez malheureux, et Dieu pçnuefc* tra quû vouî as le soyes tat :.,v Elle resta un instant entre ses bras, le cœur gros, le visage trempé de larmes. Lui-même y retenait ce cher souvenir de son passé, couvrant malgré lui de baisers Los joues, le front, les yeuix de Brisquette, — Que dôs-tu? murmurait-il. Ne plus te voir, toi qui m'a tout donné ? mais le bon-heu • même ne permettra pas que je t'oublie 1... «, Brisquette sourit â. travers ses larmes, et, fa. sant un effort qui l'arracha de ses bras, il lui fit signe enfin de partir. Hugues obéit. Bientôt un grand bru t de chevaux galopant sur la route fit comprendre à la comédienne qu'elle était seule. Elile suivit quelque temps des yeux ce nuage qui fuyait et, ne le voyant plus enfin, de nouveau se mit à sangloter, le visage entre ses mains. — C'est fini ! c'est fini ! murmurait-elle. El ses larmes coulaient comme si la source n'en pût être tarie. On n'a pas oublié que M. de Cliivry, après une dernière conférence avec madame de Soissons, attendait, dans une méchante auberge dont la branche de pin se balançait au bord d'une route voisine de Chambord,, le signal qui devait hâter sa course, du côté de la résidence royale ou la précipiter du côté du château de la Meulière. * Los minutes lurl paraissaient éternelles, les heures ne finissaient pas. Parfois il s'arrêtait devant le capitaine d'Arpallières, quâ allait de l'écurie où leurs chevaux mangeaient à même l'avoine répandue dans les auges, à la route qu'il consultait du regard, et, pour tromper son impatience, l'interrogeait sur ce qu'il augurait de 1a démarche tentée par Olympe Mancini. — Le vent a tourné, répondait le rettre qui secouait la tête ; maintenant, il nous sera de plus en plus contraire.C'est per-ftr« iwtr» bçu'tfs à'attedr» toi», « H temps, pour nous, c'est le succ&s, c'est la vie f — Ainsi, vous ne conservez aucun espoir ? *. — L'espoir qui me reste, je le porte au flanc sous la forme d'une éip6e... Un regard qu'il jeta sur le chemin dont te ruibùn jaune côtoyait la Loire, lui fit voir un cavalier qui arrivait de tou-te la vitesse de son cheval. — Enfn I ait-il. — Est-oe Carpilio ? diemand-a César. — Eh non 1 Carpilio viendra, s'il vient, du côté de Chambord, celui-ci arrive du côté de Par;s. . Bli 1 tenez, je le reconnais : c'est un officier de la maréchaussée qui m'est tout dévoué et dont le concours pourra nous être utile... Un rude garçon, allez, et que j'ai mandé tout exprès. Lorédi.n, en effet, venait de mettre pied il terre. Le capitaine le prit à part. — Tu sais ce que j'attends de toi ? Il me faut une volonté soumise et ferme, aveugle et sourde, un bras qui obéisse, une bouche qui ijp taise. — C'est b.en, me voici, répondit Loré-dun.Le capitaine tortilla le bout de ses moustaches avec complaisance, et, souriant : — Moi, M. 'le Chivry et Lorédwn, cela fait trois homes contre me femme, se d;t-il ; eu plus, nous avons Sangulnetti et un de se- camarades pour l'imprévu, ce qui fait cinq. On peut tenter l'aventure. Mais il faut se haler. Monteslruc a contre lui I/)iidéue. c'est vrai, niais pour lui sa bonne étoile !... Qui sait t Il rejoignit César, qui allait et venait comme un docue dans celte salle basse où Olympe l'avait laissé. Ni l'un ni l'autre ne se doutaient que,'dans cette' m'rnie journée, presque au inftme moment, ei dans une hôtellerie dont quelques lieues à peine ies séparaient, une femme se trouvait qui devait paver '.la sa vie son intervention, l». çriWKw î-Utatok et f«;r« ççficfcq; U fortune du côté de Montestruc. Il semblait que le sort, à ta dernière luure, se plût à précipiter les événements vers les dénortments violents et tragiques Par la fenêtre enlr'ouverte, Céaar aperçut un cavalier qui, après avoir héle le passeur, traversait la Loire sur um bac. — Carpilio 1 s'écria-t-il. It courut au-devant de lut — Eli bien, ce nœud de ruban 1 car cet li nime à elle que madame la oomtesse de K ussons devait nous envoyer, c'est bien v us, n'est ce pas ? dit-il. — C'est bien moi, en effet ; mais ma : 1 litres se ne m'a ilomvé de rubans d'au-< ne so;te, répliqua Carpiilo ; seulement, v ici ce qu'elle m'a chargé de vous remet-i. e. Il tendit un papier plié en qalre à M. ù;1 Chivry et, secouant la téte : — Apres ia bourrasque, c'est ia tempétel mt::'mura-t-il. César s l,.,pressa d'ouvrir le bililel d'Olympe et lut ces quelques mo<s écrits au craiion : •< Tout est perdu... Je n'ai pu joindre le i i. «jui m'exile... Ordre est donné de iv i-• 1 M. de Montestruc à la liberté... 114-i. vous si vous voulez le d'evancer au-pr.'-j Je mademoiselle de Montlpçon... ou f : ez !... » Kuir I s'écria le capitaine... Madame (' • Soissons croit-elle <lonc que la ven-: ■ ;;cu ne soit pas un refuge aussi ? Quant ,i jiioi. ce sera mon asile ou mon tombeau I Elle me connaîtrait bien mal si elle : mit que j'abandonnerai la partie avant mort 1 re prit César. C'est à la Meu-i ■ que je cours... Donc, en avani 1 lin es-tu ? demanda Briquetaffle à ; il îlo. — Moi ? Toujours !... t i quelques minulos, toute la bande fui > , !;oval el prit sa course du côlé de Blo's. : m instant, M. rte Cfiwy s'était rrMé i\ ulus Implacables rêso'ntions. I! se v,r.U<l bPUl voie, «t, coït!» rçur çcM«, la victoire perdue, il lui fallait mademoiselle de Montluçon, moins pour l'avoir & lui que pour l'enlever à Montestruc. Mais, au château de la Meulière, Orphise était chez ell« et entourée de serviteurs fidèles; l'en arracher n'était pas une entreprise qut n'offrit point de difficultés. — Çh, dit-il h ses compagnons, ma laissez-vous le so n de conduire cette alfa.:re? — Elle est aisée, répondit Briquelaille • quand un loup veul avoir une brebis, il saule dans la bergerie et emporte sa proie. — A moins que les chiens — et ils sont quelquefois nombreux — ne l'étranglent eur place! Carpiilo. qui est de l'école (la Loudoac, vous dira, mon capitaine, que, là Î)ù la violence n'est pas assurée de réussir, a prudence veut d'abord qu'on ail re'coura à la rus. — C'est juste, d'il Carpiilo. — Et si la ruse échoue? répliqua l'aven* turier. — Alors, bataille ! Et je ne serai pas la moins prompt à mettre liamberge au vent. — El vous me jurez que, bon gré mal gré. rniidemoisî'Je de Montluçon nous suivra "? — N'est-ce pas n.on intérêt plus que le vô'rc ? Va ! je le jure I — Faites donc nous vous suivrons ! I.o ittan qui n avait pas perdu un mot de cet i i i'.en se rappela soudain la promesse i; 'a princesse Ma niani lui avait arrachée.— Elle m'a fait jurer de la sauver ; on vient i l dt jurer de la perdre... Serment contre serment ! Lequel sera le plus fort ? se dit-M Au ' inniiei bourg voisin de la Meulière qu'il traversa. M de Chivry se précautionna d'un carrosse, et, aux premières lueurs du jour, quand il aperçut à travers les broi'lH.1!di. k-'^rs du matin les toûreîies du r'iàti'a , n'i lui >.;êmc avmit condu'l Or-phise. f ; -irCvr compagnon--grUl'ji vu parc i (À smrtl Vendredi 16 janvier 1914 5 centimes le numéro 58me année — 16

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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