Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 11 Août. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mc8rb6xh8b/
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Hardi 1 1 août 1914 5 centimes Se numéro 58me «rusée — N° 223 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS: BSUMQOl : 15 (rue* par aa ; 7-60 franea paor nfx «e- h ; 4 îraaa f «« i«.$» uma Pottr tHranger, k p>-< en .vm* RÉDACTION & ADMINISTRATION : & RUS DE FLANDRE» 3, GAND TÉLÉPHONE 666 ANNONCES» Voir le tarif au bas do la dernière page du Journal. LA GUERRE EN BELGIQUE Le Roi décoré de la médaille militaire française la plus haute distinction que puisse recevoir, en France, un oiflcier général. M. Messimy, ministre de la guerre, a adressé le rapport suivant au Président de la République : Monsieur le Président, i La vaillante armée belge, sous le commandement supérieur de S. M. le Roi des Beiges, après avoir victorieusement résisté dans Liège à l'assaut de troupes ennemies très supérieures en nombre, s'apprête à soutenir, à côté des troupes franco-anglai-jses, le choc des troupes allemandes qui ont fenvahi le territoire belgo au mépris des traités. Il m'a paru qu'il convenait de rendre hommage à l'héroïsme de l'armée belge et aux brillantes qualités militaires du Souverain éclairé qui les commande, en jionférant à S. M. le Roi Albert la plus haute distinction que puisse recevoir en France un officier général, la médaille inilitaire. J'ai fait préparer dans ce sens le irojet de décret ci-joint et j'ai l'honneur ie vous prier de vouloir bien le revêtir de rotre signature. | Veuillez agréer, Monsieur le Président, "hommage démon respectueux dévouement. Le Ministre de la guerre, (s) Messimy. [ Le décret signé par le Président de la République est ainsi conçu : Article premier. — La médaille militaire ist conférée à S. M. Albert, Roi des Beiges. | Art. 2. — Le Ministre de la guerre et le Irand Chancelier de la Légion d'Honneur lont chargés, chacun en ce qui le concerne, le l'exécution du présent décret, i Le général Duparge a été chargé par U. Raymond Poincaré de remettre au Roi a médaille qui vient de lui être décernée par le gouvernement de la République. Le général, quiestparti de Paris dimanche soir, est porteur d'une lettre autographe du msident de la République pour le Roi. Comment on prend, des Uhlans La facilité avec laquelle les uhlaDS se Lissent prendre se marque par mille inci-ents.En voici un typique : «Un adjudant-médecin qui se trouvait ux environs de Tirlemont tombe inopiné-îent sur deuxuhlans.il n'avait pas d'arme, iais à tout hasard, il fait le geste de rendre son revolver dans sa gaine. Aussi-it les demx nhlans jettent leurs armes et jvent les mains et le médecin les fait ppréhender par des gardes civiques non ptifs. » Mouvement de troupss [Depuis dimanche soir, les trains se suc-Èdent, amenant à Anvers, pour participer [sa défense, tous les militaires rappelés les 14m" et 15me classes. ■Ils sont logés dans les bâtiments militaires et communaux, et vont être immé-Batement mis à même d'être dirigés vers leurs emplacements définitifs. L'attaque de Houyet lies uhlans ont attaqué la gare de Houyet. D cavaliers allemands s'étant présentés levant la gare, l'alarme fut donnée. Un lâchement français arriva et l'ennemi Ipoussé. Les Allemands ont fait, à Liège, très peu de dégâts. lUn lecteur du Peuple a reçu de Liège, tadi matin, des nouvelles sûres; il les immuniquepar la lettre ci-dessous : ! ■ Les Allemands ont fait jusqu'à présent rès peu de dégâts en ville. Ils ont l'air hélants, voire un peu inquiets. Tout ce qu'ils ïennent chez les habitants et chez les ■ûmerçants, ils le paient on or. Seuls sont molestés les Liégeois trouvés porteurs jïimes : quelques-uns ont été fusillés. Tou-■ tais horribles menaces n'avaient qu'un but terroriser la population, intimider 'autorité civile et peser ainsi sur l'autorité ■faire.- iMais leur espoir a été vain. L'autorité ffllitaire est de bronze. Les citoyens coura-l'approuvent. Les forts se rendront Bnd on les prendra, pas avant. J'apprends p plusieurs des autorités arrêtées par les Htëmands ont été relâchées. Une fois de ®is, l'ennemi a essayé la méthode d'inti-jftotion, qui lui a réussi, en France, au ff'ns dans certaines régions, pendant la |erre de 1870. » F' D- L. R. — L'information du corres-■jilant du Peuple s'est trouvée confirmée pue, comme on le verra d'autre part, Béque et le bourgmostre de Liège ont Itelâchés. Les otages. xte de la Proclamation placardée sur les murs de Liège, samedi soir. VILLE DE LIÈGE, administration communale rappelle à concitoyens et à tous ceux qui se trou-!' S|ir le territoire de Liège qu'il est 'ctement interdit, par le code des lois de guerre, qu'un civil se livre à des actes «conques d'hostilité contre les soldats ®ands qui occupent le pays. foute agression commise contre les trou-' allemandes par d'autres que les mili-fes en uniforme, non seulement expose 01 qui s'en rendra coupable à être immé diatement passé par les armes, mais encore entraînera les répressions les plus violentes contre tous les habitants et spécialement contre les Liégeois qui sont retenus comme otages à la citadelle de'Liège, par le commandant des troupes allemandes. Ces otages sont : 1. Mgr Rutten, évêque de Liège; 2. M. Kleyer, bourgmestre do Liège ; 3. M. Grégoire, député permanent ; 4. M. ArmandFléchet, sénateur; 5. M. Van Zuylen, sénateur; 6. M. Edouard Peltzer, sénateur; 7. M. Colleaux, sénateur; 8. M. De Ponthiêre, représentant; 9. M. Van Hoegaerden, représentant; 10. M. Falloise, échevin. Mgr Rutten et M. Kleyer ont été autorisés à quitter provisoirement la citadelle, mais restent comme otages à la disposition du commandant allemand. Nous conjurons tous ceux qui sont sur le territoire de veiller dans l'intérêt suprême de tous les habitants et de ceux qui sont les otages de l'armée allemande,à ce qu'aucune agression ne soit commise contre les soldats de cette armée. Nous rappelons que, par ordre du général commandant les troupes allemandes, les particuliers qui détiennent toutes armes et cartouches doivent les remettre immédiatement à l'autorité, au palais provincial, sous peine d'être fusillés. Le ff. de Bourgmestre, V. Henault. Liège, le 8 août 1914. Un Prince régnant et son fils tués à Seraing Détails rétrospectifs Du correspondant du « Peuple » à Seraing Nous venons de passer une nuit terrifiante.Mercredi, vers 5 heures du soir, les 74e et 75a régiments d'infanterie de Hanovre étaient signalés dans la vallée de l'Ourthe, venant d'Aywaille. Aussitôt le fort do Boncelles les salua de quelques coups de canon bien nourris. Le fort de Flémalie, avec sa grosse artillerie, soutint de suite celui de Boncelles ; son premier coup de canon fut tellement bien pointé qu'il coupa le pont d'Esneux en deux parties, alors que l'armée allemande le traversait ! Les Teutons venaient à flots. Ils vinrent se masser derrière le rideau do montagnes qui bornent Esneux, La Rosière, Féche-roux, Hony, Méry et Tilff. Le fort de Flémalie leur envoyait avec une justesse remarquable des dragées à profusion. Excessivement nombreux, les Allemands avançaient quand même et comme un torrent impétueux dévalèrent à gauche et à droite du fort par Strivay et Plainevaux et par Tilff et le fond de Cornillon. Nos braves soldats les attirèrent de plus en plus près et protégés par l'artillerie en firent un grand massacre. Les mitrailleuses les fauchaient comme des blés. A Fleauregard. il y eut plus de 800 Allemands couchés mortellement sur un espace de moins d'un kilomètre. Ce fut vers 5 heures du matin, que, audacieusement, les casques à pointe firent l'assaut du fort : on a ramassé plusieurs cadavres allemands au pied des fils do fer barbelés défendant notre fort. Sur le plateau de la Chatqueue, 6 hommes du 4e chasseurs leur prirent deux mitrailleuses. Rue du Désert, une centaine d'Allemands se précipitaient avec une furie extraordinaire sur un peloton de petits Belges. Ils durent reculer aussitôt ayant vu tomber leui; chef le Prince Willem de Lippe, Prince régnant de Lippe, ainsi que son fils. Les corps de ceux-ci ont été réclamés par les autorités allemandes, ils ont été inhumés dans un caveau provisoire au cimetière de Seraing ; les brillants que le prince portait aux doigts ainsi que son épée en or ont été remis par un boy-scout au commissaire de police de Seraing. Toute la matinée jusqu'à 8 heures, ce furent des combats acharnés. A 9 heures les Teutons battaient en retraite. Le fort de Boncelles n'a plus été inquiété depuis jeudi matin. Escarmouches arlonaises L' « Avenir du Luxembourg « nous apporte des détails sur une série d'escarmouches qui ont été livrées dans les environs d'Arlon. La plus importante de ces petites rencontres a eu lieu aux environs de Stockem : Les Français tombèrent comme une trombe sur les Allemands, qui s'éparpillèrent dans toutes les directions ; mais comme les Allemands emportèrent leurs hommes, on n'a pu recueillir que quelques cadavres — dont le commandant von der Golz, qui avait reçu, jeudi, les autorités arlonaises à Eischen et dirigeait le peloton qui avait essuyé un coup de feu route de Mersch — et quelques blessés. Des 180 dragons allemands venus le matin de Barnich, il n'en rentrait le soir que 6, exténués et déguenillés, conduisant les chevaux par la bride. Des uhlans pillent la caisse communale et le bureau des postes de Tongres On mande de Tongres, en date de lundi, qu'un détachement de uhlans deLauenbourg est entré dans cette ville. Le commandant est entré, armé, dans l'hôtel de ville et a insolemment exigé que le drapeau belge fût enlevé du balcon et de l'église. Lo bourgmestre de Tongres refusa d'obéir à cet ordre et déclara qu'il ne céderait qu'à la force. Lo commandant se retira, mais fut remplacé aussitôt par un autre officier qui, accompagné deplusieurs soldats,enleva de la caisse communale les 7,600 francs qui s'y trouvait; il se rendit ensuite à la poste et y vola les 10,000 francs qu'il y trouva. Les uhlans se répandirent ensuite dans la ville et y achetèrent de nombreux vivres — ils mouraient de faim — qu'ils payèrent au moyen de l'argent qu'ils avaient volé. On signale dans la région Hasselt-Saint-Trond la présence de forts détachements de cavalerie allemande. Les administrations communales de la région feront bien de ne pas avoir, en ce moment, trop d'argent en caisse. Deux regiments fauchés Rotterdam, 10 août. — On télégraphie de Maestricht au » Nieuwe Rotterdamsche Courant » : « J'apprends de source très croyable que le pont de jonction que les Allemands ont jeté sur la Meuse a été démoli des deux côtés par les Belges, de sorte que les troupes (allemandes) ne peuvent pas continuer leur marche. Presque tous les hommes du 99' et du 25e régiments allemands ont été comme fauchés par les mitrailleuses. Un des Allemands blessés auquel on demandait où se trouvaient ces régiments, répondit ; « Détruits. » Un « Taube .. survole Louvain-WaremmeUn aéroplane allemand a survolé lundi, Louvain et toute la région comprise entre cette ville et Liège. C'est en vain qu'une auto militaire lui a donné la chasse. De Louvain, l'avion s'est dirigé sur Bruxelles. A divers endroits, des soldats ont tiré sur lui sans atteindre. Peu de temps après son passage, le monoplan de Jan Olieslagers a croisé deux ou trois fois au dessus de Louvain poursuivant l'allemand. A 6 h. 10 m. Olieslagers atterrit sur une plaine située entre les portes do Tirlemont etd'Héverlé, ayant besoin d'essence. Avant 7 heures, Olieslagers repartait pour Anvers, aux acclamations d'une foule énorme. Cinq aéroplanes belges survolent Bruxelles. Lundi vers 5 heures de l'après-midi, cinq aéroplanes belges ont survolé Bruxelles. Ils ont été aperçus au dessus du bois de la Cambre. L'un d'eux a atterri non loin de Bruxelles. La situation Les renseignements publiés ci-dessous sont communiqués par le grand état-major de l'armée belge ou par le ministère de la guerre, et sont par conséquent officiels. Lundi, 11 heures du matin Statu quo. Les troupes alliées—Français, Anglais, Belges — avancent méthodiquement. Le plan d'ensemble des deux armées ennemies se dessine et l'on doit s'attendre d'ici à quelques jours à une rencontre géné-, raie. Pour ce qui concerne l'armée belge, les conditions paraissent bonnes et répondent entièrement aux prévisions de l'état-major.On a des nouvelles rassurantes de Liège. Le département de la guerre a reçu d'un commandant de fort un rapport très complet donnant les meilleurs renseignements sur l'état des forts et la santé des hommes La population liégeoise est calme. Lundi, 6 heures A l'état major général on ne communique aucune nouvelle ; rien d'intéressant ait-on; quelques combats d'avants-postes, de petites escarmouches. A demain — ou après — les affaires sérieusesL'après-midi n'a été animée que par le passage d'un monoplan •< Taube », volant à très grande hauteur et par l'arrivée de deux officiers de dragons allemands prisonniers.Lundi, 10 heures soir Lo ministère de la guerre communique la note suivante : « Aucun renseignement n'a été reçu depuis ce matin au sujet de la situation d'ensemble des armées en présence. » EH ALSACE Les Français en Alsace.— Ils prennent deux cols de Vosges.— L'action serait engagée en Lorraine. — Les Allemands dans la Lorraine française. — Les pertes françaises. Communiqué du ministre de la guerre de France du 9 août, 23 h. 30 : Les Français tiennent toujours Ferney, Mulhouse et Altkirch, ayant devant eux la forêt de Harz, où la défense paraît sérieusement organisée. De nombreuses escarmouches se sont produites sur tout le front. Les Allemands et les Français se renforcent. Sur les crêtes des Vosges les Français se sont emparés hier soir des cols Bonhomme et Sainte-Marie, après un violent combat qui reprit dans la matinée. Les Français occupent les crêtes dominant Sainte-Ma-rie-aux Mines. (Le col de Bonhomme se trouve à l'ouest de Colmar et le col de Ste-Marie est un peu au nord, à l'est de St-Dié et à l'ouest de Ste-Marie-aux-Mines qui s'appelle en allemand Markirch). On entend le canon dans la direction de Montigny (au sud de Metz). Les troupes françaises de couverture sont probablement aux prises avec des Allemands venant de Sarrebourg. Dans la région de Longuyon et Spincourt (en France, au sud-ouest de Longwy, entre cette placeet Verdun) des forces nombreuses d'infanterie et de cavalerie allemandes ont obligé un bataillon do chasseurs à pied à céder le terrain. La cavalerie française a couvert de patrouilles toute la région de l'Eiffel et est entrée en contact avec la cavalerie allemande sur l'Ourthe et à l'est de Neufchâ-teau.Les pertes subies au col de Sainte-Marie sont sérieuses. Les blessés sont évacués sur Epinal ainsi que de nombreux blessés allemands. Un aéroplane a été criblé de balles. L'officier observateur a été blessé, mais il a pu rejoindre Belfort. Sa blessure est peu grave. Les Allemands ont tenté d'arrêter la marche offensive des Français dans la vallée de la Seille par des inondations, mais les Français ont pli néanmoins passer. (La Seille est un affluent de la Moselle, qui naît à l'ouest de Sarrebourg et qui se jetie dans la Moselle à Metz.) Les pertes françaises au combat d'Altkirch ne dépassent pas cent tués et blessés. L'arrivée des Autrichienssc Alsace De Rome, le 8. — Les renforts envoyés par l'Autriche aux troupes allemandes commencent à arriver en Alsace. Aujourd'hui sont arrivés à Léopoldshoche (Grand Duché de Bade) quarante-huit trains chargés de troupes tyroliennes. D'autres régiments autrichiens s'avancent à travers la Bavière et le Wurtemberg. EN FJSANCE. Un article de M. Glérnenceau. De M. Clémenceau, dans VHomme libre: « Petits pioupious de la France, qui nous avez quittés, avec de la vaillance plein le cœur, pour «aller aux Allemands », comme nos amis belges, regardez ces hommes qui n'ont eu besoin que de trois jours pour se faire une place éternelle dans l'histoire. » Si vous aviez besoin d'une ardeur factice, je vous montrerais leur exemple, et je vous inviterais à ne pas permettre aux héroïques défenseurs de Liège d'alléguer qu'ils ont mieux fait que vous. Mais je sais qu'il est superflu de vous encourager. C'est tout un, le cœur des Liégeois et le vôtre. Ils ont fait avant vous. Une chanco I Votre tour va venir. » Et c'est pourquoi, avant le terrible choc qui vous attend, je veux simplement vous annoncer que toutes les créatures humaines qui ont une conscience et un cœur, attendent de vous le prodige de l'Europe sauvée d'une régression des siècles noirs. Je vous avait dit : « Le drapeau tremblera sur leur cœur parce qu'ils ont le sentiment de mal faire. » Liège l'a fait tomber, leur ; drapeau. La suite est dans vos mains. » Une amnistie pour les déserteurs j et insoumis français L'amnistie pour tous faits antérieurs au 2 août 1914 est accordée à tous les insoumis et déserteurs des armées de terre et de mer et des bâtiments de commerce qui se seront présentés ou se présenteront volontairement aux autorités militaires ou aux agents diplomatiques et consulaires jusqu'au 11 août inclus, pour ceux" qui résident en Belgique et dans les autres pays limitrophes de la France; jusqu'au 17 août inclus pour les autres pays de l'Europe et les autres p lys du littoral de la Méditerranée et do la mer Noire; jusqu'au 14 septembre inclus pour tous les autres pays. La chancellerie de la légation continuera à recevoir .les soumissions des déserteurs et insoumis de 9 h. à midi et de 2 h. à 0 h. du soir; ils seront rapatriés vers Lille par les trains portant de Bruxelles à 8 h. 5'2, 2 h. 14, 6 h. 29 et 10 h. 03. Le ministre de France is) A. Klobukowski. La Franue lève, en faveur de la Belgique, la défense d'exporter les vivres De Paris, par télégraphe, lundi. Les ministres des finances et des affaires étrangères, ont décidé de lever, en faveur de la Belgique, les défenses relatives à l'exportation des farineux alimentaires de toute espèce, de bétail, de viande, de conserves, de sel, sucre, lait naturel, fourrages et son. EN ITALIE Les instances des alliés L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie exercent encore toujours une pression extraordinaire non seulement sur le gouvernement italien, mais aussi directement sur le roi Victor-Emmanuelv en vue do s'assurer la participation de l'Italie dans le conflit européen.Le roi et le gouvernement maintiennent fermement leur refus d'abandonner leur altitude de neutralité, rejetant les offres qui leur ont été faites par les deux empereurs de futurs agrandissements de territoire. L'Autriche Hongrie menacerait l'Italie. Londres, 9 août. On mande de Rome que l'Allemagne et l'Autriche feraient pression sur l'Italie pour la décider à sortir de la neutralité. L'Autriche serait même disposée à envahir la Lombardie et la Vénétie, si l'Italie persistait dans une atlitude considérée à Vienne comme contraire aux obligations de la Triple-Alliance. Le journal l'Observer estime que l'heure est venue, pour l'Italie, de compléter l'œuvre de Cavour et de remplir la prophétie de Mazzini. Elle a maintenant une occasion qui ne reviendra jamais. Si elle intervient maintenant définitivement contre la Triple Alliance, du côté de la Triple Entente elle peut obtenir des conditions glorieuses pour elle-même et elle peut aussi contribuer à arrêter plus vite la dévastation de l'Europe. EN AUTRICHE-HONGRIE Les Tchèques habitant la Russie sont réfraciaires. On mande de St-Pétersbourg au Matin : Les Tchèques habitant la Russie ont fait savoir qu'ils refusaient de répondre à l'ordre do mobilisation. Le correspondant ajoute qu'on en compte 70,000 dans l'Empire. A la frontière austro-serbe. Les troupes serbes ont pénétré en Bosnie. Dépêche de Saint-Pétersbourg : La mobilisation des troupes serbes s'est terminée au milieu d'un grand enthousiasme et de manifestations grandioses des villes serbes et monténégrines en faveur de la Russie, de la France et de l'Angleterre. Les troupes serbes ont franchi la frontière du côté de Premboja, en poursuivant les Autrichiens, qui reculèrent vers Visegrad, où il se fortifièrent. Les avant-postes serbes sont devant Visegrad. Un officier, un sous-officier et vingt Autrichiens ont été tués. A la frontière austro-russe Les troupes russes sont entrées en Autriche Les troupes russes ont pénétré en territoire autrichien par la vallée de la Styr, chassant devant elles les avant-gardes ennemies. (La Styr, sous-affluent du Dniéper, prend sa source en Galicie, un peu à l'est de Lemberg). Les Autrichiens pénètrent en Russie La ville de Andrejor et la douane de Radziwilow ont été occupées par les Autrichiens.(Nous n'avons trouvé la première localité sur aucune carte. La seconde est à la frontière, sur le chemiu de for de Lemberg à Rowno. C'est donc un peu à l'est de l'endroit où les Russes ont franchi la frontière autrichienne.) SUR MER. Les faux bruits. Le bruit que dix-neuf vaisseaux de guerre allemands ont été coulés sur les cotes de Hollande est inexact. Antivari bombardé par les Autrichiens Un steamer venant d'4ntivari et arrivé à Bari (Italie), rapporte que samedi, à 8 h. 30, deux croiseurs autrichiens, après avertissement, ont bombardé la ville, qui est un port monténégrin. Ils ont lancé une cinquantaine d'obus, endommageant de nombreux édifices et rendant la station ra-diotélégraphique inutilisable. Les Monténégrins réfugiés dans la montagne ont riposté à coups de fusil. Les croiseurs ont repris un feu violent, détruisant la station maritime et les entrepôts. Ils se sont éloignés à 10 11. 45 vers Cattaro. La colonie italienne s'est abritée à la Société Puglia, où flottait le drapeau italien. Une escaS.re anglaise attaquée par des sous-marins allemands L'amirauté anglaise annonce que des sous-marins allemands ont attaqué samedi une des escadres de la flotte principale. Aucun des navires britanniques n'a été endommagé. Un sous-marin allemand a été coulé. AU JAPON Le Japon contre les Allemands Saint-Pétersbourg, 7 août., (dépêche retardée). — On a publié hier la dépêche suivante de Toltio : Le mouvement germanophobe s'accroît visiblement ici. On s'attend à la concentration de la marine japonaise près de Fuso, avec des approvisionnements nécessaires pour quatre mois. NOTES DE LÂ JOURNEE Ce lundi 10 avril 1914. Les espérances que l'on avait caressées hier soir concernant une grande victoire franco-belge ne se sont pas réalisées. Les journaux du matin sont muets! C'était un faux bruit — ayant toutes les apparences de l'authenticité — que l'on avait fait courir. Mais cette victoire était si ardemment souhaitée, son annonce correspondait si fort au sentiment intime d'un chacun, elle était d'ailleurs dans l'ordre des choses possibles, et puis elle complétait si bien les bonnes nouvelles reçues le matin des succès français à Mulhouse, que tout le monde y avait cru aussitôt. Espérons que ce no sera que partie remise, et que bientôt le succès couronnera l'alliance aujourd'hui réalisée des troupes franco-belges. Et en attendant, contentons-nous d'une bonne nouvelle par jour! * * * Des faux bruits, en a-t-il circulé cotte semaine écoulée ! S'ils avaient été exacts, il n'y aurait plus eu un Allemand vivant sur tout le territoire envahi. Mais d'où sortent-ils? Quelle est l'officine qui les fabrique? Et quel peut bien être leur but? Sans doute les esprits sont fiévreux; et le moindre incident prend-il, dans l'imagination populaire, des proportions considérables.Dès qu'il est colporté de bouche en bouche, c'est bien pis encore! Chacun veut en savoir plus long que son interlocuteur, veut ajouter au fait un détail inédit, désire on faire connaître à son voisin plus qu'il n'en sait lui-même. C'est un phénomène souvent, observé, mais qui a pris cette fois des proportions inusitées. Ces fausses nouvelles peuvent faire la plus grand mal ; quand elles sont favorables, l'on en est pour sa déception ; mais quand elles sont pessimistes, elles peuvent provoquer la panique et l'affolement. Soyons donc circonspects — voire même un peu sceptiques— à l'avenir; et faisons notre mea culpa si nous avons cédé parfois à l'entraînement général. ♦ * * Nous avons précisément une journée calme, et qu'aucun événement sensationnel n'est venu marquer jusqu'à présent. Il est curieux de remarquer comme le mouvement des rues a diminué ; si la plupart des Gantois sont rentrés dans leurs pénates, et si l'on ne voit plus, dans certaines rues, de longues théories de maisons closes, — comme chaque année à cette époque — il y a, sauf peut être dans les principales artères, un mouvement beaucoup moins intense. Plus d'autos — à part celles réquisitionnées pour le service intérieur de l'armée, de la garde civique, et de la Croix Rouge — et roulant du reste à une allure plus modérée; plus de gros chariage; à peine quelques voitures et quelques bicyclettes, ces dernières étant demeurées le mode de locomotion le plus sûr et le plus rapide ! * * * Les amateurs de bière allemande — s'en trouve-t-il encore — auront désormais quelque difficulté à satisfaire leur penchant. Sans compter que les réserves auront bientôt disparu, et qu'elles ne pourront se reconstituer en Belgique d'ici un bon temps, il semble que le goût des brunes et des blondes d'Outre-Rhin ait singulièrement passé. 11 n'est plus un cafetier qui ose affronter les colères populaires en annonçant le débit de toutes les « Braii » munichoises ou des « Quell » autrichiennes. Heureusement que nous avons en Belgique les bonnes boissons chères à Clesse — en attendant les « aies » de toute nature que la fière Albion amènera chez nous. En attendant, vive 1103 bières nationales! * * * De nouvelles, peu ou guère! C'est toujours encore lo longue théorie degens, dès les premières heures du jour, faisant « queue » à la Banque Nationale ! Et bien peu parviennent à obtenir satisfaction. C'est évidemment le point noir du moment ; et il importerait à tout prix que l'on prenne des mesures pour mettre à la disposition du public du numéraire, afin de faciliter la circulation des espèces monnayées, et dissiper « l'engorgement » qui semble s'être produit. Mais les citoyens devraient y mettre aussi un peu de bonne volonté, et ne pas accumuler inutilement une grosse quantité de monnaie ! C'est la seule façon de ne pas bloquer les banques et les grosses affaires. On a beau dire —• et on ne saurait cesser de le répéter — le danger est là pour le quart d'heure. * * ♦ Quelques automobiles sont parties de Gand au secours d'un certain nombre de véhicules restés en panne de droite et de gauche. Il en est plus qu'on ne serait tenté de le croire ! Il est vrai de dire que dans le coup de feu, l'on a acquis quelques voitures et mi-s la main sur quelques chauffeurs do fortune !.. 11 serait cruel d'insister pour le moment. * * * Les loges de Gand, le Chapitre libre l'Union des Flandres, la Liberté et feSepten-trion organisent un dispensaire-ambulance dans la rue Guinard. Il est sans doute inutile de dire que tous les malades et les blessés y seront admis sans distinction de culte, de nationalité ou de croyance. •— D'aufre paît, la Société française de bienfaisance de Gand a, ouvert une ambulance dans la rue d'Afsnô, à la villa des Charmettes. Trente lits y sont dès à présent installés, et tout est prêt pour recevoir les malades. Les deux dispensaires oi dessus sont indépendants de la Croix Rouge et recevront les dons avec reconnaissance. * * A Nous risquerions-nous à formuler une humble requête, ainsi que nous en sommes sollicité? Quelques-uns de nos concitoyens souffrent de devoir quitter leur café à 10 h., c.-à-d. à leur sens un peu trop tôt. Pensez-donc, on n'a jamais autant qu'aujourd'hui discuté au café de choses aussi intéressantes, fait autant de stratégie avec des allumettes sur les tables, parlé tactique, histoire, géographie, souvent à côté par exemple ! Et dire qu'il faut, bon gré mal gré, interrompre ces travaux dès 10 heures, alors qu'à peine les batailles s'engagent autour dos chopes et des « streeps »! Les intéressés demandent, avant l'armistice, une heure de combat de pl-us. * # # Nous apprenons avec plaisir la nomination dans la Légion d'honneur de M. H. J. Laroche-Lechat, l'industriel et le philanthrope bien connu. Cette distinction, qui l'honore, sera bien accueillie parmi les nombreux amis qu'il compte tant parmi Gantois même dans la colonie française en notre ville et chez tous ceux qu'il a su protéger et secourir. Roger Th.

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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