Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 29 Juin. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/fq9q23v934/
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Mardi 20 juin ItM ► S- centimes le numéro r>9me année - ■ N° 180 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : S fr. par an ; \ fr. pour six mois ; T-i fr. pour trois mois Pour rétranger, le port en sus HEDACÎION & ADMINISTRATION : j -i -i-i-J -1—/JC-J jb -J—v_J3 J>sj J—- TÉLÉPHONE 665 A N N 0 N C E S : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Avis officiels allemands avertissement ■Dimanche malin, l'avis suivant a été affiché [en ville: ■ On fera feu, sans autre avertissement, sur ■loutepersoiinequi.sans êlra accompagnée d'un 1 militaire, sera trouvée dans l'enceinte du port lu dirigeable à Gontrode. [ Garni, le 26 juin 1915. » Le commandant des Etapes, » (s) VON WICK. »> AVIS esl>por'é à la connaissance du public que ■((jumandanlur de Gand a levé l'obligation ili*t munir d'un passeport pour se rendre en Kiwj'de Gand à Melle. LA GUERRE I Sur le front occidental I Communiqués officiels allemands ■Berlin, 26 juin (midi). — Au nord de Sonnez et Neuville, les corps à corps qui durent ■puis plusieurs jours pour la possession des Hrties de nos positions qui se trouvaient en-B)re au pouvoir de l'ennemi, ont pris fini Ceae nuit, les Français ont été rejetés de nos tran-Hiées. Hier soir encore, l'ennemi avait envoyé Bla rescousse de nouvelles troupes des deux Htés de la hauteur de Loretre et au sud de Juchez, mais elles ont été repoussées. ■En Champagne, près de Souain, nous avons B; sauter quelques parties des positions enne-|niev à l'est de Perthes, les Français ont en-■mmagé eux-mêmes leurs retranchements par Rite d'explosions de mines qui ont échoué. ■Sur les Hauts-de-Meuse, à i'ouest de Com-fijrfs, le combat a été dur. L'ennemi y a at.a-i quié quatre fois des deux côtés de la tranchée, siir une largeur de front de 3 kilom. environ.e, /ois avec de nouvelles troupes. Toutes vaques se sont écroulées sous notre feu. ■où i'ennemi pénétra dans nos tranchées, ii !Wur rejeté-avec-des-grandes pertes après des [ps à corps. En contre-attaquant, nous avons nquis une position avancée de l'ennemi à uest de la Tranchée: à l'est de la Tranchée, nnemi se maintient encore dans une petite nie de la tranchée conquise le 20 juin. Prés de Leintrey (à l'est de Lunéville), des naques ennemies contre nos avant-postes ont noué. Depuis le début de la grande bataille ■rrgs, nos aviateurs disputent !a domination de l'air aux ennemis. 11 y a eu des pertes de. Irtet d'autre. Les nôtres n'ont pas été vaines; pcpjis quelques jours, nous avons pris visible-■nt le dessus. IBerlin. 26 join. — Contrairement aux droits : gens, des navires de guerre français ont doit le 13 mai les consulats allemands dans le^ ts turques ouvertes Alexandrette et Raïtt,. itre de représailles de ce crime et pour cou-r les dégâts aux propriétés turques et alle-ndes, une amende de 150,000 francs es. in-és aux villes françaises Valenciennes et 1 ibaix. I'. T. B. Berlin, 28 juin. — Dans les Argon-, au nord-est de Viennj-le-Château, une par-de tranchée a été prise d'assaut et maintenue itre de multiples contre-auaques ennemies, sur les Hauts-de-Meuse, les tentatives de nemi de ces derniers jours à reprendre le ain des deux côtés de la Tranchée, qui leur enlevé le 24 juin, ont échoué. Bous avons surpris hier l'ennemi par une ct-|ue contre le faite de hauteur tout près de Les pges, au sud-est. Celui-ci ■ tomba dans nos L __ n ains après un court combat. L'adversaire fi des efforfs pendant toute la nuit pour reprendri le faî.e; toutes ses at;aques échouèrent. Li i ouvelle du communiqué officiel français du 2i juin, au sujet de la capture de 4 mitrailleuse: à't.èmandes près de Ban de Sapt, est inventée L'ennemi ne s'est plus approché des environ; après sa défai.e. Par contre, notre butin a at ici.)," 2 iS prisonniers, 3 canons-revolvers, .c mitrailleuses et 7 lance-mines grands et petiis Communiqués officiels français Paris, 24 juin (15 heures). — Dans la régior au nord d'Arras la nuit a été relativement calme, si ce n'est au nord de Souciiez, où la canonnade n'a pas cessé. L'ennemi a bombardé Arras. Devant Dompierre (oue-t de Péronne), l'explosion d'un fourneau de mine allemand a éts sgivie d'un violent bombardement de nos tranchées. Une tentative d'attaque ennemie, exécutée par un faible effectif, a été enrayée. Sur les Hauts de Meuse, à la tranchée de Calonne, la situation est inchangée. En Lorraine l'ennemi a contre-altaqué près de Leintrey. Après une lutte assez vive il a été repoussé. Paris, 24 juin (23 heures). — Dans la région au nord d'Arras, aucune action d'infanterie n'a eu lieu aujourd'hui. Canonnade dans le secteur d'Angres à Ecurie. Au cours de la nuit et dans la matinée l'ennemi s violemment bombardé Berry-au-Bac, ainsi que le village de Sapigneules. Dans l'Argonne et sur les Hauts de Meuse on n'a signalé que des actions d'artillerie. Dans les Vosges, à la Fontenelle, une attaque ennemie a été repoussée. L'ennemi a canonné les lisières de Metzeral et les crêtes à l'est du village où notre progression s'est légèrement accentuée. Paris, 25 juin (15 heures). — Dans la région au nord d'Arras nous avons, pendant la nuit du 24 au 25, attaqué entre Angres et Souciiez et réalisé de nouveaux progrès. Au « Labyrinthe », une contre ailaque allemande a été repoussée; elle a été suivie d'un violent bombardement de nos tranchées, auquel nos batteries ont riposté. En Champagne, près de Reims et dans la région de Perthes, l'ennemi a, dans la journée d'hier et dans la nuit suivante, fait exploser 2 fourneaux de mines, sans prononcer une attaque d'infanterie; il n'a même pu occuper les entonnoirs qui se trouvaient sous le feu de nos tranchées. En AÎrgonne et à Vauquois, la lutte de mines se poursuit et a donné lieu à quelques actions locales menées à coups de bombes et de grenades. Sur les Hauts-de-Meuse, à la tranchée de Calonne, les AHetnands ont, dans la soirée, lancé, sur tout le front,une attaque d'une grande violence accompagnée de jets de bombes asphyxiantes et de liquides enflammés. Après avoir réussi à pénétrer dans la ligne que nous occupions, ils en ont été rejetés par une cotitre-attaque énergique de notre part. A minuit l'ennemi a tenté un nouveau retour offensif. En Lorraine l'ennemi a essayé par deux fois de reprendre les positions qu'il a perdues près de Leintrey. Deux attaques d'infanterie allemande, dirigées après un violent bombardement contre nos tranchées du Reichackerskopf ont été enrayées par le feu de notre artillerie et de notre infanterie. Paris, 25 juin (23 heures).'— Dans la région au nord d'Arras, on ne signale dans la journée du 25 qu'une canonnade assez violente au Nord de Souchez, et au Nord de Neuville et un combat à coups de grenades à l'Est du «Labyrinthe». Notre • progression se trouve enrayée par l'état du terrain rendu en certains points impraticable par les derniers orages. A la Boiselle (est d'Albert) l'ennemi a fait ex ploser deux mines sans aucun résultat. 1 Entre l'Oise et l'Aisne, lutte d'artillerie parti ' culièrement violente dans la région de Quenne vières. A l'ouesl de l'Argonne quelques combats dt grenades nous ont permis de progresser légère ment. Dans les Vosges une attaque allemande i rililgenfirst a été repoussée. Mort d'un aviateur belg'e Le Petit Parisien annonce d'Etanipes qui l'aviateur belge Taccoen, accompagné du capo ral Kosyne, accomplissait un vol près d'Etam pes, quand son appareil capota et fut précipite sur le sol. Taccoen a été tué ; Kosyne est griève ment blessé. Sur le front arienta! Communiqués officiels allemands Des régiments du Wur.emburg ont pris d as saut des posi.ions russes au suu-est d Og.enda au nord de hrasnyscn et des deux côies de ii Àurawka et s y sont maintenus malgré tes con .rc-attaques ennemies, dont plusieurs ont eu ueu la nuit. Notre but.n est de bjo pnsonn.cn e, 4 niitrailieuses. ^ offensive de l'armée du général von Lin singeri progresse sur la nve'nord du Dme^e* l'ennemi se maintient encore sur la rive Qrouc près de Halicz. Depuis ie uebut de son otten s,ve au delu de ce fleuve, le 23 juin, cette ar-mee a tait 3,500 prisonniers. Entie le Dniestei ei la région à, l'esi de LeniOerg, la poursuite de i'ennemi continue. W. T. B. Berlin, 28 juin. — Des troupes allemandes ont pris d'assaut, apiës un vio.ent combat, les hauteurs de la rive sep-tem>ional du Dnje,r, entre Bukaczowce Uu nord-ouest de Kalicz) et Chodozow, et ont at-.eint dans la poursuite la région autour de Krehorow (à mi-chemin de Lurawnc-Rohaiyiij. Des positions ennemies au nord-ouest de Kawa-Ruska ont été prises par des iroupes hanovrien-nés. Nous avons lait à ce.te occasion 3,300 prisonniers et capturé plusieurs mitrailleuses. A cette ociasion, les Russes ont encore ap-p.iqué ienr habitude d'attirer nos troupes par . dépioyement de mouchoirs blancs pour les abattre: ensuite; ces parties de détachements tusses ont été anéanties. Communiqués officiels autrichiens Vienne, 26 juin. — Entre Halicz et Zurawiïo les combats continuent. Sur la rive sep.entrio ..aie du Dnjestr des contre-attaques des Russes on. été repoussées. Noire propre attaque progresse. Avançant par Zydaczow, Chodorow a été pris hier. Pour le surplus la situation au Dnjestr, en aval jusqu'à Halicz, ensuite à l'est de Lemberg. près de Rawaruska e; au Tanew, est inchangée. La rive méridionale du San est débarrassée de l'ennemi. En Pologne les ,rou pes coalisées poursuivent les forces russes se retirant vers Zawichost, Ozarow et S.e.ino. Vienne, 27 juin. — Le groupe est de l'armée a repoussé de nouveau, entre le Dnjetr et c Pruth, un assaut de ïorces russes numériquement supérieures. Au cours de ces combats l'ennemi parvint à déborder sur un point noue i ; ont. Avançant à l'assaut la nuit en plusieurs rangs, la ligne la plus avancée de l'ennemi, a. .endu qu'elle était complètement désarmée e. en ai; les mains en l'air en signe de capitulation et que pour ce motif elle ne fut pas bombardée, arriva jusqu'à nos positions. Immédiatement d van. celles-ci, les Russes jetèrent les grenades main, qu'ils avaient cachées dans leurs sacs d'habillement, contre nos tranchées; tes lignes d'arrière des Russes s'avancèrent alors. Di renforts amenés par nous refoulèrent les Ru tes de leurs positions, après un combat viole: firent plusieurs centaines de prisonnier t'endant la journée et cette nuit l'ennemi r , ! nouvela ses assauts sur plusieurs points du fro . Teu.es ies poussées en avant des Russes fure j i epoussées avec „des pertes considérables poi j l'adversaire. Notre front de combat est absor 1 ! ment inchangé. Le régiment de hussards ho ) veds il" d e, la landwelir croate se sont partie lièrement distingués dans les combats. Deva : :e restant du front Pflanza le calme règne. Si les hau.eurs au nord-est de Zurawno, et près c f .hodereW, les combats continuent. Les troupi i coalisées ont pris d'assaut plusieurs localités ont repoussé des contre-attaques russes. Poi ie surplus, la situation en Galicie est inchangé En Pologne russe des combats se développe à ia ligne Za.. ichost-Sienne-Ilza, Communiqués officiels russes Pétrograde, 24 juin. — Dans la région c Schaulen, la situation est inchangée. Au sud de lacs de Raigrod, nos troupes d'avant-garde oi passé dans la nuit du 22 juin la rivière d'Ejirir et occupé le village de Kulighi. Dans la directio de Lomscha, violent feu d'artillerie. Au Tanew nous avons repoussé des attaques ennemie près du village de Lublinatz. A l'ouest de Raw; ruska, l'ennemi a été refoulé dans le voisinag du village de Gutazelena. Le 21 juin et dans I courant de la nuit suivante, nous avons arrêt la poussée en avant ennemie vers Lember dans les combats acharnés. Il parvint à pénétre dans 1a région de la ville de Zolkiew. Par con séquent, nos troupes ont évacué le 22 jui Lemberg et continuèrent leur retraite au nouvea front. Au Dnjetr, le combat a continué au su du village de Kosmierzyn, où l'ennemi se main tient sur la rive gauche du fleuve. A l'élargisse ment de la courbe du Dnjetr, nous avons refou' l'ennemi du village Unich contre le village d Luka. Pétrograde, 25 juin. — Pas de changemen essentiel sur les fleuves Windau, Wenta e Dubissa. Sur le front du Narew et la Vistule d petites rencontres d'avant-gardes : sur le froii de Tanew également calme. Dans le secteur de Zolkiew et Lemberg l'en nemi prononça plusieurs tentatives d'attaque a cours de la soirée du 22 juin et pendant la jour née suivante; il faisait des efforts avec un opiniâtreté particulière le long du chemin de fe Lemberg-B.zszany, dans la direction des villa ges de Czizikow-Zinitrowoitz. Sur le front Zurawno-Demeszkowice violen combat. De considérables forces allemandes on passé au matin du 23 juin, dans la région d< Kozara, sur la rive gauche du Dniester, nous le avons poussées contre le fleuve et elles ont di se mettre soit sur la rive gauche, soit sur de: petites îles qui se trouvent au milieu. A Martinow et à Sozdwiany les Autrichien: ont passé le Dniester; par une contre-attaqui de nos troupes ils furent rejetés contre le fleuve L'ennemi se maintient dans les maisons près dt fleuve où il offre une résistance acharnée. Dan: ces combats notre artillerie lourde et légère nous a rendu de grands services. Dans la régiot de Kosmezina, au Dniester, et au sud-est dt Nizniow nos troupes, qui ont passé à l'offensive atteignirent le 22 juin la montagne de Bezimina occupée et fortement retranchée par l'ennemi au matin du 23 nous avons exécuté un Violen assaut contre la montagne. Pétrogiade, 26 juin. — Au cours de la nuit di 24 juin et pendant toute la journée suivante combat d'artillerie dans la région de Schawlen. Combats d'avant-postes sur le front Lazkow- :s Popeljany et le long de la rixe droite du Njemen. s- A l'Ouest du cours central du Njemen une it attaque de nuit allemande, entre la ligne de s. chemin de fer Kowno-Wirballen et le marais ■> d'Alinava, fnt repoussée. 11 Sur le front du Narew, vif combat d'artillerie u et rencontres locales d'avant postes. Le feu " était le plus violent au cours de la nuit dn 24 juin ^ dans la région des vallées de l'Omulew et de ^ l'Orszic. Après préparation par l'artillerie, les i( Allemands prirent l'offensive le long de ces lr deux vallées. Elle fut toutefois arrêtée par le nos troupes. Dans la vallée de l'Orszic nous fûmes obligés d'abandonner un de nos ouvrages -, qui a été complètement détruit par le feu précis tr de l'artillerie allemande. i. Sur le front de la Vistule, au sud de la Pilitza, it l'ennemi prononça une pointe à trois reprises avec des forces de combat peu considérables, il fut repoussé. Sur le front du Tanew et dans la région de Zielkow-Lemberg la situation n'a pas subi de e changement essentiel, L'ennemi tenta de nous s attaquer le long du chemin de fer qui conduit de it Lemberg à Karisnka et à Berjany. a Au Dnjestr nous avons refoulé, dans la nuit n du 24, des troupes allemandes sur l'autre côté du fleuve, troupes qui l'avaient passé la s veille à Kozara. Malgré cela les Allemande, secondés par des troupes austro-hongroises, e tentèrent de repasser dans la nuit du 24 le fleuve ; au moyen de ponts qui fui ent construits au sud é Bukaczeowes. Ils n'ont réussi à le passer 3- qd'au village de Rudzwiany. Les combats se r poursuivent. En aval du Dnjestr aucun changement n'a été -t annoncé. j En Russie i Le journal norvégien Aftenposten publie une - dépèche de Paris annonçant que le généra) Kouropatkine est nommé ministre de la guerre ; de Russie en remplacement du général Souk-; homlinoff. t Sur le front italo-autrichien t Communique otriciel autrichien 5 Aux frontières du Tyrol et de la Carinthie, 1 ceiiioats d artillerie réitérés. Dans le territoire de ia coie deux attaques ont été repoussées - dans les heures matinales à l'est de Ronchi. Un i leu d'artillerie violent ennemi est dirigé contre . la te.e du pont de Goerz et la pente des hau-3 teurs. r Le feu d'artillerie ennemi au front de i'Ison-io se maintient. Plusieurs attaques contre notre rete de pont de Goerz ont été repoussées de nouveau avec des pertes considérables pour les i.aiiens. Dans le territoire de frontière- de la ' Carin.hie et du Tyrol'rien d'important ne s'est passé. Communiqués officiels italiens Rome, 25 juin. — Le combat d'artillerie, particulièrement avec des calibres moyens et gros, a augmenté tout le long du front. L'ennemi tenta aussi des attaques de nuit, notamment en certains endroits de Monte Piano, dans les vallées de Grande et de Piccolo, à Cresta Verda et entre Piz Zopollina et le Zellenkofel. Les tentatives d'attaque ennemies contre nos positions au Freikofel ont été particulièrement violentes. Pendant la nuit du 22 juin et le lendemain trois attaques ont été exécutées contre nous, lesquelles furent repoussées grâce à l'aide efficace de notre artillerie et au moyen de grenades à main. Du bas-fond de Plezzo on signaledes travaux pour 1 artilleiie lourde sur les hauteurs avoisinantes et des mouvements de transports de Plezzo à 1 isonzo supérieur. Dans la région du Monte Nero et le long de l'Isonzo le 22 juin- a été calme. Rome 25 juin. — Dans les territoires du 1 yiol, au 1 reiitiu et en Cadore, nous continuons Sêtôiï^ du Journal, de (îand 26 Le Comte DE MONTE-CRISTO par ALEXANDRE DUMAS T N°n- mais il me recommande M. de Vil-|r" et me charge de l'introduire près de Majesté. ( M. de Villefort? s'écria le roi; ce messa-?2ppel!e-t-il donc M. de Villefort? ' Oui, sire. Et c'est lui qui vient de Marseille? ' En personne. Que ne me disiez-vous son nom tout de reprit le roi en laissant percer sur son Ige un commencement d'inquiétude. j Sire, je crovais ce nom inconnu de Votre lesté. | Non pas, non pas, Blacas; c'est un esprit fJx- élevé, ambitieux surtout-, eè, pardieu. » connaissez de nom son père. Son père? — Oui, Noirtier. — Noirtier le girondin? Noirtier le séna leur? — Oui, justement. — Et Votre Majesté a employé le fils d'ui pareil homme? — Blacas, mon ami, vous n'y entendez rien je vous ai dit que Villefort était ambitieux: pou arriver, Villefort sacrifiera tout, même soi père. — Alors, sire, je dois donc le faire enirer' — A l'instant même, duc. Où est-il? — Il doit m'attendre en bas dans ma voiture — Allez me le chercher. — J'y cours. Le duc sortit avec la vivacité d'un jeune homme; l'ardeur de son royalisme sincère lu donnait vingt ans. Louis XVIII resta seul, reportant les yeu> sur son Hoface entr'ouvert et murmurant : Justiim et tenacem proposai virum. M. de Blacas remonta avec la même rapidité qu'il était descendu; mais dans l'antichambre il fut forcé d'invoquer l'autorité du roi. L'habit poudreux de Villefort, son costume, où rien n'était conforme à la tenue de cour, avait excité la susceptibilité de M. dé Brézé, qui fut touf étonné de trouver dans ce jeune homme la prétention de paraître ainsi vêtu devant le roi.Mais ■ —^^- le duc leva touies les difficultés avec un seul mot ; ordre de Sa Majesté; et malgré les observations que continua de faire le maître des 'cérémonies, pour l'honneur du principe. .Ville-1 fort fut introduit. Le roi était assis à la même place où l'avait ; laissé le duc. En ouvrant la porte, Villefort se trouva juste en face de lui : le premier mouve-i ment du jeune magistrat fut de s'arrêter. — Entrez, monsieur de Villefort, dit le roi, ' entrez. Villefort salua et fit quelques pas en avant, attendant que le roi l'interrogeât. — Monsieur de Villefort, continua i.oj'S XVIII..voici le duc de Blacas qui prétend que vous avez quelque chose d'impotrant à nous dire. — Sire, M. le duc a raison, et j'espère que Votre Majesté va le reconnaître elle-même. — D'abord et avant toutes choses, Monsieur, le mal est-il aussi grand, à votre avis, que l'on veut me le Faire croire? — Sire, je le crois pressant; mais, grâce à la diligence que j'ai faite, il n'est pas irréparable, je l'espère. — Parlez longuement si vous le voulez. Monsieur, dit le roi, qui commençait à se laisser aller lui-même à l'émotion qui avait bouleversé le visage de M. de Blacas et qui altérait la voix de Villefort; parlez, et surtout commencez par le commencement : j'aime l'ordre en toutes choses. — Sire, dit Villefort, je ferai à Votre Majesté un rapport fidèle, mais je la prierai cependant de m'excuser si le trouble où je suis jette quelque obscurité dans mes paroles. Un coup d'œil je.é sur le roi après cet exode insinuant assura Villefort de la bienveillance de son auditeur, et il continua ; — Sire, je suis arrivé le plus rapidement possible à Paris pour apprendre à Votre Ma-jes.é que j'ai découvert dans le ressort de mes fonctions, non pas un de ces complots vulgaires et sans conséquence, comme il s'en trame tous les jours dans les derniers rangs du peuple et de l'armée, mais une conspiration véritable, une tempête qui ne menace rien moins que le trône de Votre Majesté. Sire, l'usurpateur arme trois vaisseaux; il médite quelque projet, insensé peut-être, mais peut-être aussi terrible, tout insensé qu'il est. A cette heure, il doit avoir quitté l'île d'Elbe, pour aller où? je l'ignore, mais à coup sûr pour tenter une descente soit à Naples, soit sur les côtes de Toscane. soit même en France. Votre Majesté n'ignore pas que le souverain de l'île d'Elbe a conservé des relations avec l'Italie et avec la France. — Oui, Monsieur, je le sais, dit le roi fort ému, et, dernièrement encore, on a eu avis que des réunions bonapartistes avaient lieu rue Sain (-Jacques; mais continuez, je vous prie; comment avez-vous eu ces détails? Sire, ils résultent d'un interrogatoire qoe j'ai fait subir à un homme de Marseille que depuis long.emps je surveillais et que j'ai fait arrêter le jour même de mon départ; cet homme, marin turbulent e; d'un bonapartisme qui m était suspect, a été secrètement à l'île d'Elbe: il y a vu le grand maréchal qui l'a chargé d une mission verbale pour un bonapartiste de Paris, dont n'ai jamais pu lui faire dire h nom; mais cette mission était de charger ce bonapartiste de préparer les esprits à un retour (remarquez que c'est l'interrogatoire qui parle, sire), ;. un retour qui ne peut manquer d'être prochain.•— Et où est cet homme? demanda Louis XVIII. — En prison, sire. — Et la chose vous a paru grave? — Si grave,sire, que cet événement m'ayant surpris au milieu d'une fête de famille, le jour même de mes fiançailles, j'ai tout quitté, fiancée et amis, tout remis à un autre temps pour venir déposer aux pieds de Votre Majesté et les craintes dont j'étais atteint et l'assurance de. mon dévouement. (A suivre).

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