Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1830 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1915, 12 Octobre. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4b2x34qw66/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Mardi {'2 oclobre I9I .'> £5> centimes le numéro 59me année - N0 285 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : M fr. par an ; -Î fr. pour six mois ; 2 fr. pour Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TELEPHONE 6G5 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. LA GUERRE Sur le front occidental ^.lUiniuniqué.s officiels allemands Berlin. 9 octobre. Au nord-est de Ver-rlles, une violente attaque anglaise a choué; l'ennemi a subi des pertes graves, lia suite d'une attaque partielle allemande, 1CUS avons fait de légers progrès au sud-|nest du village de Loos. En Champagne, Français, après une préparation d'artil-erie de plusieurs heures, ont attaqué la po-jiion à l'est de la hauteur de Navarin. Ils 'avancèrent sur certains points jusqu'à nos •anchées, mais furent rejetés par une con-e-attaque et, outre les pertes sanglantes S'ils éprouvèrent, ils laissèrent entre nos mins un officier et .100 soldats. Dans la lorraine les Français ont perdu la hauteur iu sud de Leintrey ; un officier, 70 hommes, jne mitrailleuse et 4 lance-bombes furent ^pturés par nous. | Berlin, 10 octobre. — Sur les hauteurs à l'est L Souciiez les Français ont perdu quelques (anchées el une mitrailleuse. Près de Tahure, in Champagne, nous avons regagné, dans une loiilre-attaquî, quelques centaines de mètres In terrain perdu, sur un front d'environ 4 kilo-[èlres.Communiqués ofiiciels français ■Paris, 8 octobre (après-midi). Au nord i'Arras, la canonnade s'est poursuivie de Lut et d'autre au cours de la nuit vers Sou-ihsz et ses abords ainsi que dans Je secteur pis 140 la Folie. Assez grande activité éga-e,nent de l'artillerie-ennemie et riposte de iotre artillerie dans la région de Roye et au iord de l'Aisne,'vers Tracy-le-Val et au bois laint-Mard. En Champagne, l'ennemi a ombardé violemment nos positions entre :s routes de Saint-Hilaire à Saint-Souplet et e Souain à Somme-Py. Nos batteries ont larlout énergiquement répondu. Une lutte onlinue s'est poursuivie dans les.bocaux au ud-est de Tahure vers la butte de le Mesnil. Paris, 8 oclobre (soir). L'enne-ni a tenté aujourd'hui, après un bombarderait intense d'obus de tous calibres, une . I-aque 1res violente contre Loos et ses abords :ord st sud. Cette attaque a été repoussée, in Champagne, nous avons fait de nou-eaqx et sensibles progrès au sud-est de Ta-urt; nous avons pris pied dans l'ouvrage il du « Trapèze », encore plusieurs tran-hées et deux fortins compris, dans le sail-int*conservé par l'ennemi en avant de sa îconde ligne de résistance. Attions d'artil-:rie de part et d'autre en Argonne occiden-ile, au bois le Prêtre et dans les Vosges, au Iraunkopf et aux abords de Sondernach. Paris, 9 octobre (soir).- L'ennemi a re-luvelé ce matin ses attaques contre nos anchées devant Loos ;il a été rejeté dans ses anchées de départ. Violent bombardement e part et d'autre au cours de l'après-midi ur tout le front d'Artois. [EnChampagne, nous avons complètement pisté une contre-attaque contre la butte de ahure. En Lorraine, nous avons reconquis ne tranchée où l'ennemi avait pu se main-:nir à la suite de son attaque d'hier sur le [ont Reillon-Leintrey. i commandement anglais et l'armée belg-e Londres, 8 octobre. Le journal « Mé-opole ». paraissant ici. annonce du Havre u'une partie des troupes belges a passé lus le commandement en chef anglais. Le irvice d'étape a été concentré. ISur !e front oriental Communiqués ofiiciels allemands Berlin, 9 octobre. Groupe d'armée du itérai feldmaréchal von Hindenburg. Dent Dunaburg, Garbunowka (au sud d'il - luzi) et les positions ennemies des deux cô- i tés de cette localité, sur une largeur de 4 ki- , lomètres, ont été pris d'assaut. 5 officiers et . 1356 hommes ont.été faits prisonniers, 2 mitrailleuses ont été prises. Dans un combat près de Nefeey, âu sud du lac Wiesznicw, nous avons fait 139 prisonniers; l'ennemi a renoncé à une nouvelle attaque importante. Groupe d'armée du général feldmaréchal prince Léopold de Bavière. Au nord de Ko-relitschi, ainsi que près de Labuay et de Sa-lusje, des attaques russes ont été facilement enrayées. Groupe d'armée du général von Linsin-gen. Au sud-ouest de Pinsk les localités Ko-mory et Prykladmiki ont été prises d'assaut ; près de Wolkabereznianska et au sud-ouest de Kuchockawola des combats de cavalerie .sont engages. Au nord et au nord-ouest de CzarotorySk l'ennemi est rejeté au-delà1 du , Styr. Ses attaques au nord de la route Ko-wel-Rowno ont échoué. Berlin, 10 octobre. Groupe d'armée du général feldmaréchal von Hindenburg. Les Russes ont essayé de reprendre leurs positions perdues à Garbunowka (à l'ouest de • Dunabourg). 11 s'en suivit des corps-à-corps qui se terminèrent par le refoulement de l'ennemi. Au nord de la route Dunabourg-Poniewiecz, à l'ou:st de Illuzt, les positions | ennemies furent prises sur une largeur d'environ 8 kilomètres ; six oftciers, 750 prisonniers tombèrent entre nos mains, cinq mi-railleuses furent prises. Groupe d'armée du général feldmaréchal prince Léopold de Bavière. Rien de nouveau.Groupe d'armée du général von Linsin-^en. Le village Sinczyczy au sud-ouest de Pinsk, aété pris d'assaut. Les combats de cavalerie près de Kuckocka-Wola, dans les environs de Seziecy, continuent sur le front . entre Rafalowka et la route Kovel-Rowno ; olusieurs attaquas de l'ennemi furent re-ooussées et 383 prisonniers amenés. L'armée du général comte Bothmer re-coussa plusieurs fortes attasues russes au nord-ouest de Tarnapol. Communiqués officiels auiricfc:::— Vienne, 9 octobre. L'ennemi a continué lier, avec de grands effectifs mais sans suc-êés~'~sés attaques contre notre front en Gali-;ie et en Volhynie. En Galicie orientale, il .1 tenté un assaut contre nos positions au sud de Tlustz et près de Brukanow. Il a été repoussé partout. A l'est de Burzorg notre feu i'aritllerie mit un régiment de cosaques en fuite. De même près de Kremieniec les Russes renouvelèrent leur attaque sans plus de succès qu'antérieurement. Le régiment .d'infanterie russe n" 140 a été dispersé au sud-ouest de Kremieniec. Dans la résistance fructueuse à l'assaut russe dans les positions de Volhynie le régiment d'infanterie n" 99 s'est distingué par son énergique maintien dans ses tranchées fortement canonnées. Les troupes austro-hongroises et allemandes ^'avançant au nord de Kolki ont refoulé l'ennemi au-dessus du Styr. Le nombre des prisonniers faits hier s'est élevé à 6.000. Vienne, 10 octobre. — Les Russes n'ont pas abandonné leurs attaques vaines. En Galicie orientale où, par l'avance des derniers jours, quelques corps de troupe russes perdirent de temps à temps la moitié de leurs positions, ils attaquèrent le front du Strypa. L'ennemi repoussé abandonna le champ de bataille en une fuite désordonnée. En Volhynie, une de nos divisions compta, après une attaque repoussée, 500 cadavres russes devant leurs obstacles. Le nombre . de prisonniers d'hier doit encore être augmenté de 1000 hommes. Le projet de l'ennemi de gagner du terrain au nord de Czartorytk, vers la rive occidentale du Styr, fut empêché par notre feuv Communiqué ofïi ici russe W. T. B. Saint-Pétersbourg, 8 octobre. Officiel de jeudi soir : :Au nord-ouest de Dunabourg, les Allemande ont attaqué dans la région du chemin de fer. Une bataille violente se développe dans la région de Griin-wald, à 7 kilomètres au sud-ouest d'illuxt, où l'ennemi réussit à occuper une partie de nos tranchées ; le combat se poursuit. Près de Schiskowo (10 kilom. à l'ouest de Dunabourg), nos troupes ont repoussé l'.nnemi, en contre-attaquant. Sur le front -aux lacs Mlddum, Drysxvja.y ei Obole, le duel d'artillerie se poursuit. Au sud du lac Boginskoje jusque dans les enviions de la ville de Bogdanow, le long du chemin de fer Lida-Mclodetschno, la bataille a été des plus acharnées dans les deux camps. Au nord de Kosjany, près du château Go-lowsk, nous avons délogé l'ennemi de ses tranchées. La nuit du 6-7 octobre, :ious avons pris le village Kosjany. Au coui., de ce combat, il nous a fallu nous emparer de trois lignes successives de tranchées ennemies. Le feu croisé des Allemands nous contraignit à abandonner à nouveau la localité; mais une partie des tranchées resta en nos mains. Nous avons attaqué les. positions ennemies à la Mjasjclka; malgré la profondeur de la rivière, quelques détachements réussirait, à travers le feu violent.de l'ennemi, et tout en ayant de l'eau jusqu'à la ceinture, à passer à l'autre rive. A l'ouest des villages Mamuli et Koiry, au -sud de Kosjany (8 kilom.), nous avons réussi également à prendre quelques tranchées. Près du village Zanarocze, assez bien au sud dj lac Narocz, nous avons délogé d'abord l'ennemi de ses tranchées, à la bavonnette; mais une contre-attaque lui permit dé les reprendre. . Un combat près du village Siemienki, au sud du lac Wiszniew (8 kilom.), se termina par l'occupation du village par nos troupes. Près du village Bogusze, 14 kilopi. au sud de Smorgon, nos attaques ont abouti à l'occupation d'une partie des lignes ennemies. Au sud du Pripet nous;nous sommes emparés d'assaut du village lisowo. situé à 11 kilomètres ouest-nord-ouest de Czartorysk. Sur le front des Balkans Communiques ofiiciels allemands Berlin, 9 octobre. Deux armées d'un groupe nouveau placé sous le commandement du général feldmaréchal von Macken-sen ont franchi avec leurs forces principales la Save et le Danube. Après Que les troupes allemandes de l'armée du général d'infanterie von Koevesz se fussent rendues maîtresses de l'île des Jziganes et des hauteurs au sud-ouest de Belgrade, l'armée réussit à s'emparer de la plus grande partie de la ville de Belgrade. Des troupes autrichiennes pri--ent d'assaut la Citadelle et la partie nord de Belgrade.des troupes allemandes lejiouveau Konak. Les troupes avancent vers la partie sud de la ville.L'armée du général d'artillerie von Gallwitz s'est emparée des passages du Danube en beaucoup d'endroits dans la région au-delà de Semend.r'a et a refoulé l'ennemi partout vers le sud. Berlin, 10 octobre. — La ville de Belgrade et les hauteurs au sud-est sont en notre pouvoir. Plus loin à l'est l'ennemi a élé culbulé. Nos troupes font de nouveaux progrès. Communiqués ofiiciels autrichiens Vienne,- 9 octobre. Des troupes austro-hongroises de l'armée du général d'infan-ierie von Koevets pénétrèrent hier dans la partie nord de Belgrade et prirent d'assaut les fortifications de la ville, la Citadelle. Ce matin tôt des forces allemandes se sont frayées la route de l'est jusqu'au Konak. Sur le château du roi de Serbie flottent les dra peaux de l'Autriche et de l'Allemagne. De môme en amont et en aval de Belgrade les troupes ennemies gardant les rives n'ont réussi nulle part à arrêter les alliés. Dans la Po:avina serbe et dans la Maeva l'ennemi a été refoulé par les troupes austro-hongroi- &ÎS. Vienne, 10 octobre. — Les troupes dans la Macva el au nord d'Obrenovac avancent victorieusement. Les régiments autro-hongrois et allemands, qui sont entrés à Belgrade, oui pris la ville après une lutte acharnée dans les rues, et attaquent les hauteurs au sud-est et au sud-ouest. Plus loin, en aval, nos alliés se sont emparés avec de grandes forces de la rive méridionale du Danube el ont rejeté l'ennemi de maintes positions. Les officiers et soldats parlent avec reconnaissance de l'infatigable et héroïque conduite de nos braves pionniers et du concours de la flotille du Danube. Sur le front italo-autrichien Communiqués ofiiciels autrichiens Vienne 9 octobre. Hier matin les Italiens ont recommencé deux fois, à l'aide de troupes fraîches, leur attaque contre nos positions sur la hauteur de Vielgereuth. Quand ces assauis furent repoussés avec de fortes pertes, l'ennemi ne réussit plus à faire intervenir des troupes importantes. Quelques compagnies, qui avancèrent encore, furent refoulées sans peine. Sur la hauteur de La-fraun l'attaque de Vezzena fut prise sous un feu d'artillerie très vif. Dans la région de Fliisch l'artillerie ennemie redevient active. Au col de Doberdo des tentatives d'approche de soldats italiens armés de grenades à main furent facilement enrayées. Vienne, 10 octobre. — La situation est partout inchangée. L'ennemi n'a plus tenté de forte attaque contre la hauteur de Vielgereuth. Des offensives de petites forces ennemies furent énergiquement enrayées. Les perles des Italiens se sont élevées ici les derniers jours à 2,000 hommes. Communiqué officiel italien Rome, 9 octobre. Dans le territoire entre F.tsch et Brenta, l'activité de nos troupes, appuyée par un vigoureux feu d'artillerie, a continué. Sur les hauteurs de montagne qui forment la pente méridionale du Gail, sur le Rombou et dans le bassin de FLtsch, l'ennemi a essayé ces jours-ci d'étendre largement ses travaux de fortifications, mais il en fut empêché par le feu efficace de notre artillerie et par l'activité de nos meilleurs tireurs. Sur le Karst, les attaques de nos petits détachements de Gôrz, jusqu'à l'aile gauche de nos positions, ont continué avec sacces dans la nuit du 7 octobre et pendant la journée. Des aéroplanes austro-hongrois ont jeté quelques bombes sur Roichette (dans Ja vallée d'Astico) sans causer des dégâts et sur la station de Cervignano, où cinq soldats furent légèrement blessés. En France A la Chambre des députrs La Chambre a adopté jeudi à l'unanimité l'emprunt anglo-français de 2 1,2 milliards qui a été conclu aur Etats-Unis. Les nouvelles ressources ainsi créées serviront à payer les achats faits en Amérique et à améliorer le cours du change. En Hoilande Défense d'exportation L'exportation de fèves, de choux, de ~ux-navets oignons et carottes routes a 'é défendue. En itaiie Rupture avec la Bulgarie L'agence Sléfani annonce que le gouverne ment italien a fait remettre ses passeports au ministre de Bulgarie à Rome. En Grèce La situation Le « Petit Journal » apprend d'Athènes, de source officieuse, que le nouveau ministère, se conformant à la volonté du roi, aurait décidé que la Grèce garderait la neutralité absolue, envers toutes les puissances. Le Roi aurait déclaré qu'il voulait rester neutre et n'être en guerre avec aucune puissance. 11 serait d'avis que le traité gréco-serbe de 1913 n'oblige pas la Grèce de porter secours à la Serbie, dans les circonstances actuelles.On télégraphie d'Athènes que le débarquement se pousuit à Salonique. On télégraphie d'Athènes au « Morning Post », que l'ambassadeur d'Angleterre, sir Francis Elliot a eu, au nom de l'Entente, un long entretien avec le Roi Constantin. Après l'audience, l'ambassadeur aurait re-ioint les représentants des autres Puissances alliées et les aurait invités à suspendre toutes avances de fonds à la Grèce jusqu'au moment où la situation sera plus claire. En Bulgarie Le texte de la réponse bulgare Copenhague, 8. octobre. La réponse bulgare à l'ultimatum russe comporte un refus catégorique à toutes les demandes russes. La Bulgarie conteste d'abord l'affirmation russe, que des officiers allemands sont-en service à l'armée ou à l'état-major bulgare. Ensuite, le gouvernement bulgare exprime son éionnement de voir l'attitude de la Russie, qui accuse la Bulgarie d'être provocatrice.La Bulgarie regretterait, déclare-t-elle, que la Russie au cas où elle estimerait non satisfaisante la réponse bulgare, exécute sa menace de rupture des relations diplomatiques. Mais, même dans ce cas, le gouvernement bulgare estime ne pouvoir consentir aucun changement dans son attitude actuelle. Débarquement Berlin, 9 oclobre.. On mande de Vienne à la « Deutsche Tageszeitung «que les Alliés préparent des débarquements de troupes à Dédéagatsch pour, de là., menacer Constan-tinople. Aux Etats-Unis L'emprunt tranco angiais Reuter mande de New-York que l'emprunt franco-anglais est couvert. Le « Daily Telegraph » apprend que le financier anglais Sir Edward Holden, un des membres de la commission franco-anglaise, a envisagé, dans une interview, la possibilité d'un emprunt semblable en janvier ou février. Menaces à la Turquie On télégraphie de New-York au «Nieuwe Rotterdamsche Courant » que le Gouvernement turc a été formellement avisé que les relations entre les Etats-Unis et la Turquie se trouveraient en danger, si les massacres d'Arméniens ne cessaient pas. L'Ambassadeur américain à Constantinople aurait reçu des instructions dans ce sens. Dans les cer-[ cles diplomatiques on croit que les relations diplomatiques ne seront provisoirement pas rompues. La marine américaine New-York, 7 octobre. Le lancement du « M.-L. », le plus grand sous-marin existant, . a eu lieu avec un plein succès, j Ce sous-marin a environ 80 mètres de j long et pourra, immergé, atteindre la vitesse ! de 16 nœuds. Il porte quatre tubes lance-i torpilles et un canon de trois pouces, monté . sur le pont d'avant. Iiiilleion du Journal de Gand 116 Le Comte DE MONTE-CTISTO PAU ALEXANDRE DUMAS Cela veut dire que, comme Monte-risto est inhabitée, et sert parfois de relâ-16 à des contrebandiers et à des pirates qui ennent de Corse, de Sardaigne ou d'Afri-lf. si un signe quelconque dénonce notre jour dans l'île, nous serons forcés à notre tour à Livourne, de faire une quarantaine six jours. Diable! voilà qui change la thèse! six urs! Juste autant qu'il en a fallu à Dieu 'ur créer le monde. C'est un peu long, mes ifants. Mais qui dira que Son Excellence a été Monte-Cristo? Oh! ce n'est pas moi. s'écria Franz. Ni nous non plus, firent les matelots. En ce cas, va pour MonteaCrislo. Le patron commanda la manœuvre ; on mit le cap sur l'île, et la barque, commença-de voguer dans sa direction. Franz laissa l'opération s'achever, et quand on eût pris la nouvelle route, quand la voile se fût gonflée par la brise, et que les qualre mariniers eurent repris leurs places, trois à l'avant, un au gouvernail, il renoua la conversation. Mon cher Gaetano,dit-il au patron,vous venez de me dire, je crois, que l'île de Monte-Cristo servait de refuge à des pirates, ce qui me paraît un bien autre gibier que des chèvres. Oui, Excellence, et c'est la vérité. Je savais bien l'existence des contrebandiers, mais je pensais que depuis la prise d'Alger et la destruction de la Régence, les pirates n'existaient plus que dans les romans de Cooper et du capitaine Marryat. Eh bien ! Votre Excellence se trompait : il en est des pirates comme des bandits, qui sont censés exterminés par le pape Léon XII, et qui cependant arrêtent tous les jours les voyageurs jusqu'aux portes de Rome. N'avez-vous pas entendu dire qu'il y a six mois à peine le chargé d'affaires de France près le saint-siége avait élé dévalisé à cinq cent pas de Velletri ? Si fait. Eh bien ! si comme nous Votre Excellence habitait Livourne, elle entendrait dire de-temps en temps qu'un petit bâtiment chargé de marchandises ou qu'un joli yacht anglais, qu'on attendait à Bastia, à Porto-Ferrajo ou à Civita-Vecchia n'est point arrivé, qu'on ne sait ce qu'il est devenu, et que sans doute.il sera brisé contre quelque rocher. Eh bien! ce rocher qu'il a rencontré, c'est une barque basse et étroite, montée de six ou huit hommes qui l'ont surpris ou pillé par une nuit sombre et orageuse au détour de quelque îlot sauvage et inhabité, comme des bandits arrêtent et pillent une chaise de poste au coin d'un bois. Mais enfin, reprit Franz toujours étendu dans sa barque, comment ceux à qui pareil accident arrive ne se plaignent-ils pas, comment n'appellent-ils pas sur ces pirates la vengeance du gouvernement français, sarde ou toscan? Pourquoi? dit Gaetano avec un sourire.Oui, pourquoi? Parce que d'abord on transporte du bâtiment ou du yacht sur la barque tout ce qui est bon à prendre ; puis on lie les pieds et les mains à l'équipage, on attache au cou de chaque homme un boulet de 24, on fait un trou de la grandeur d'une barrique dans la quille du bâtiment capturé on remonte sur le pont, on ferme les écoutilles et l'on passe sur la barque. Au bout de dix minutes, le bâtiment commence à se plaindre et à gémir, peu à jeu îT s'enfonce. D'abord un des côtés plonge, puis l'autre; puis il se relève, puis il plonge encore, s'enfonçant toujours davantage. Tout à coup un bruit pareil à un coup de canon retentit: c'est l'air qui brise le pont. Alors le bâtiment s'agite comme un noyé qui se débat, s'alourdissant à chaque mouvement. Bientôt l'eau, trop pressée dans les cavités, s'élance des ouvertures, pareille aux colonnes liquides que jetterait pas ses évents quelque cachalot gigantesque. Enfin il pousse un dernier râle, fait un dernier tour sur lui-même, et s'engouffre en creusant dans l'abîme un vaste entonnoir qui tournoie un instant, se comble peu à peu et finit par s'effacer tout à fait; si bien qu'au bout de cinq minutes il faut l'œil de Dieu lui-même pour aller chercher au fond de cette mer calme le bâtiment disparu. Comprenez-vous maintenant, ajouta le patron en souriant, comment le bâtiment ne rentre pas dans le port, et poûrquoi l'équipage ne porte pas plainte? Si Gaetano eût raconté la chose avant de proposer l'expédition, il est probable que Franz eût regardé à deux fois avant de l'en- , 1 | (reprendre; mais ils étaient partis, et il lui sembla qu'il y aurait -lâcheté à reculer. C'était un de ces hommes qui ne courent pas à une occasion périlleuse, mais qui, si cette occasion vient au-devant d'eux, restent d'un sang-froid inaltérable pour la combattre: c'était un de ces hommes à la volonté calme, qui ne regardent un danger dans la vie que comme un.adversaire dans un duel, qui calculent ses mouvements, qui étudient sa force, qui rompent assez pour reprendre haleine, pas assez pour paraître lâches, qui, comprenant d'un seul regard tous leurs avantages, tuent d'un seul coup. Bah! reprit-il, j'ai traversé la Sicile el la Calabre, j'ai navigué deux mois dans l'Archipel, et je n'ai jamais vu l'ombre d'un bandit ni d'un forban. Aussi n'ai-je pas dit cela à Son Excellence, fit Gaetano, pour la faire renoncer à son projet; elle m'a interrogé et je lui ai répondu, voilà tout. Oui, mon cher Gaetano, et votre conversation est des plus intéressantes ; aussi comme je veux en jouir le plus longtemps possible, va pour Monte-Cristo. Cependant on approchait rapidement du terme du vovage ; il ventait bon frais, et la barque faisait six à sept milles à l'heure. CA suivre),

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes