Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1918, 19 Decembre. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 23 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2j6833pj36/
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Jeudi 19 décembre 1918 4LO centimes le numéro C>2me onré?» - N' 'm JOURNAL DE GAND ÉCHO D£}S I^X-.^.rS3r33^LESS ABONNEMENTS : DEUX FRANCS PAR MOIS RÉDACTION & ADMINISTRATION : GAND — 3, RUE OE FLANDRE, 3 — GAND TELEPHONE 665 Annonces fr. 0,80 la ligne. Réclames (avant les annonces) 1 IV. la ligne. Réclames en Chronique gantoise ou dans le corps du journal 2 fr. la ligne. Informations financières et Réparations judiciaires 2 fr. la ligne. — Ou traite à forfait pour les annonces H faut que l'Allemagne répare ! Comment ? Après avoir examiné les dommages causés par l'Allemagne au mande, on a souvent émis l'opinion que les Allemands se trouvent dans l'impossibilité matérielle d'acquitter entièrement la dette qui leur incombe. C'est probablement la vérité. Encore faut-il que l'Allemagne répare, dans la plus large mesure possible, les désastres et les ruines qu'elle a pendant plus de quatre ans accumulés comme à plaisir. ' Aux termes d'une équité rigoureuse, les Allemands, qui ont voulu la guerre, qui l'ont préparée, provoquée et finalement fait éclater, sont responsables de tous les dommages, d» toutes les pertes humaines et matérielles qu'a entraînées la guerre. Mais les plénipotentiaires réunis pour la Conférence de la paix seront amenés peut-être à distinguer deux ordres, ou, si l'on veut deux degrés de responsabilité. Dans la première catégorie rentreraient les destructions que des opérations militaires, conduites régulièrement et selon les lois de la guerre, rendent inévitable ; dans la seconde seraient compris tous las dommages commis contrairement aux droits de gens, tous ceux qui auraient pu être évités : bateaux de passagers coulés par des sous-marins, villes et villages incendiés et piliés, campagnes et forêts inutilement dévastées, banques dévalisées, usines détruites ou dépouillées systématiquement de leur outillage, mines rendues pour longtemps inutilisables, trésors d'art anéantis. A supposer même qu'on ne tienne les Allemands responsables que de cette seconde catégorie de dommages, la liste en est assez formidable pour inspirer à nos ennemis quelques réflexions amères, et à nous-mêmes certaines inquiétudes. Il faut que l'Allemagne répare : là-dessus, tout le monde est d'accord. Comment doit-elle et peut-elle réparer? ici commencent les incertitudes et les divergences d'opinion. Nous n'aborderons ce problème difficile que par un point. Les nations lésées imposeront à l'Allemagne la restitution de ce qui peut être restitué, en identique ou en équivalent, la réparation de ce qui peut être réparé. Mais il y a une limite à tout : il faut que l'Allemagne soit laissée en mesure de subsister et de produire. Il faut tenir compte de certaines lois d'économie générale, qui font que, dans la société moderne, la prospérité de chaque pays dépend étroitement de celle de tous les autres. On ne peut pas non plus ne pas tenir compte des considérations d'ordre social : nécessité d'éviter une crise prolongée des salaires, etc., etc. Mais il existe en Allemagne une richesse que nous pouvons imposer, et même exproprier ce sont les trésors d'art accumulés dans les collections publiques et privées, dans les galeries priticières et dans les musées. Tableaux, statues, objets précieux ne sont pas des instruments de production, mais des instruments de jouissance. Une nation ne peut pas vivre sans usines; elle peut, à la rigueur, vivre sans musées. L'Allemagne ne peut payer ce qu'elle doit ? Que les Alliés, justement soucieux de lui laisser le nécessaire, saississent le superflu. Il ne s'agit pas ici de faire main basse sur les chefs d'œuvre légitimement possédés par les souverains ou par les Etats vaincus, pour orner les palais ou pour enrichir les galeries nationales. Nous n'agirons pas en vainqueurs impitoyables, mais en créanciers qui veulent tout simplement rentrer dans leur dû, autant qu'il se peut. Qu'on exige la livraison des richesses considérables que contiennent le Kaiser Friedrich Muséum de Berlin, la Pinacothèque et la Glyp-tothèque de Munich, les musées de Dresde et de Cassel, et tant d'autres ; qu'on saisisse les collections impériales de Berlin, de Potsdam, de Sans-Souci, celles du roi de Saxe et du roi de Bavière. Toutes ces œuvres d'art antiques et modernes, dûment recueillies par des commissaires compétents, seront, par leurs soins, réparties progressivement et avec méthode entre les principaux marchés du monde, et vendues au profit des nations que l'Allemagne a lésées. L'opération bien conduite produira un nombre respectable de milliards ; elle permettra en outre à quelques-uns des pays dont le patrimoine artistique a été le plus endommagé par la rage destructrice des Allemands, d'acquérir des merveilles écloses sur leur sol et inventées par leur génies. Quelques maîtres flamands rentreront à Bruxelles, à Anvers et à Qand ; Pater, Watteau et Fragonard passeront du château de Guillaume II dans les galeries du Louvre ou dans les salons de Versailles. D'autres iront en Améri-rique réjouir les yeux et former le goût de nos alliés du Nouveau Monde. On objectera qu'un peuple ne vit pas seulement de pain, et que la contemplation du beau, la fréquentation des oeuvres d'art est nécessaire à son éducation et à son progrès. D'accord. Nous laisserons aux Allemands ce qui est instrument d'étude : photographies, copies et moulages.Mais, vraiment, méritent-ils qu'on leur laisse davantage? Songez aux merveilles artistiques, aux trésors de beauté qu'ils ont anéantis pour toujours, irréparablement détruits, sans l'ombre même d'un prétexte, simplement pour le plaisir de détruire, de faire du tort, par schcidenfreude, comme ils disent d'un mot qui n'a d'équivalent dans aucune autre langue, ou pour assouvrir on ne sait qu'elle rage de barbare ou de fou. Songez à Reims, à Laon, à Soissons ; songez à Louvain, à Ypres et à Malines, aux maisons de ville et aux églises, aux bibliothèques et aux trésors d'orfèvrerie, aux châteaux brûlés et pillés, aux tableaux et aux tapisseries lacérés, à toutes les reliques anéanties : tout ce qui était notre orgueil et notre joie, tout ce qu'avait produit notre génie, tout ce qui marquait les étapes glorieuses de notre histoire I Echos du palais 18 déeembre. Nous avons reçu la lettre suivante : « Je lis avec plaisir les lignes qui vous ont » été écrites, par un de vos lecteurs, et que » vous reproduisez sous la l ubrique Echos du » Palais : « Et les autres » ?... 11 Votre correspondant a parfaitement rai-» son, l'immense majorité de notre population n est de sou avis. Mais comment arriver au » résultat espéré ? » Ce résultat peut être atteint, ma loi, assez « aisément; mais il faut pour cela quelque n peu de dévouement de lapait des gens qui » ont la conscience tranquille. Je vous citerai » à titre de preuve, et peut étie comme | » exemple à suivie ce qui vient d'être fait n dans une rue de notre cité. » Sur l'initiative d'un habitant de cette rue » un groupe de. voisins, restés propres pen-n dant la maudite occupation, s'est constitué » en un petit comité d'épuration. Ce comité à » réuni les témoignages de compromissions n qui se sont commises dans la susdite rue. » Il a, en quelque sorte, établi le dossier de n ces gens basé sur des faits vus et entendus » en ayant soin d'écarter tout commérage. » Puis ayant ainsi réuni tous ces témoi-» gnages, ce comité a remis le tout entre les » mains de la Justice: Y a t-i 1 à faire cela » des risques à courrir, comme vous dites en » terminant votre article? Non n'est ce pas I » 11 y a utilité absolue à ce que les gens qui » se sont méconduits pendant l'occupation » soient châtiés. Comment la justice pourrait-» elle agir sans qu'il y eut dénonciation ? Or, «l'on parle beaucoup de Mr X, de MrY, de » Mme Z qui ont fait ceci, qui ont dit cela. Mais n qui va trouver son commissaire de police et n lui faire une déclaration ? Quasi personne. » D'aucuns sont trop timides pour faire » cela ; d'autres croient que les faits qu'ils » connaissent sont de trop peu d'importance ; » d'autres encore remettent au lendemain, » mais ce lendemain ne vient, jamais. Pinale-» ment tous les coupables, grands et petits » resteiont impunis, et tonte la population n trouvera inconcevable que la justice n'ait n pas fait son devoir. Mais le résultat le plus n clairde ce manquede civisme de notre popu-» lation serait que probablement la ville de » Gand, assignée en dommages par les gens » malpropres dont on a saccagé les maisons, » se verrait condamnée à payer la casse. n Agréez, etc. Un abonné. » * * * Le moyen préconisé et employé par notre correspondant nous paraît en effet licite, pourvu, bien entendu, que l'on s'abstienne de recueillir des potins, et que les accusations portées reposent sur des bases sérieuses. Quant à la question de savoir si les faits perpétrés sont de la compétence de la justice criminelle et susceptibles de répression pénale, c'est là l'affaire du Parquet... Quoiqu'il en soit, il nous semble que l'initiative privée a, en l'occurence, à jouer son rôle. Si, au lieu d'un "petit comité de voisins»-l'on constituait pour toute la ville une « ligue anti-boche n, sans doute parviendrait-on à atteindre tous les coupables, grands et petits, qui, tout au moins, ont eu pour nos ennemis des sympathies ou des complaisances coupables — dont ils ont retiré de jolis profits, ce qui ne les rend que plus méprisables encore. Non seulement le mépris des honnêtes gens doit les atteindre, mais ce qui est bien plus efficace le « boycote » qui, doit les toucher dans leur porte-monnaie est fait pour ces chiens là !... et même pour les chiennes dont nous parlions hier. X. X. Les Chemins de fer On nous apprend que depuis le 18 courant les trains venant de Bruxelles vers Bruges par Alost, Meirelbeke et Gand (St-Pierre) ; ceux allant de Bruges vers Bruxelles continuent à suivre la route d'Eecloo, Gand (Porte d'Anvers), Termonde et Malines. Par suite de ce règlement, deux nouveaux trains sont mis en circulation de Bruxelles (Nord) vers-Gand. Ci-après l'horaire : Bruxelles (Nord) vers Bruges par Alost : lr Départ à h. : arrivée à Gand 9.20 h. 2e n à 6.40 h. : » a » 10 — h. La ligne de Bruges—Blankenberghe fonctionne également depuis le début de cette, semaine. Deux trains rucu'ent tous les jours dans les deux directions. Horaire : lrD. Bruges 6.25 h. A. Biankenberge 7.10 h. 2eD. « lô.lôh. A. ' „ '16.—h. l'D. Blankenherge 8.15 h. A, Bruges U.— h. 2eD. » 16 30 h. A ,, 17 15 h. SifFastsqiig gantoise A PARTIR du 30 décembre le Magasin Communal mettra en vente de la chicorée à raison de 1.20 fr. le kgr.La râtion comprendra 1/2 kg. par personne et par mois. LE COMITE Régional porte à la connais sance des familles fréquentant les Soupes Populaires et Cantines Bourgeoises, que les distributions gratuites instaurées en Janvier 1918, prendront fin le 29 Décembre prochain. A partir du 16 Décembre, 'a Soupe ne sera plus portée eu compte qu'à raison de 1.25 fr. par semaine et par personne. FAITES TEINDRE el taver vos vêtements et étoffes chezJ. HAt.LER. Spécialité de teinture noire. Commerce, Industrie, Navigation, Finances CHRONIQUE FINANCIÈRE Bourses Coinp des Chemins de fer de la Province de Sunia-fè; — Cette Compagnie dont on se rappellera encore les vicissitudes des premières années de sot} existance et qui était si bien parvenue à surmonter tous les obstacles, grâce à la ténacité de la principale intéressée, la Société, de Fives- Ville, avait en de nouveau à souffrir par suite de la guerre européenne. Son dernier bilan nous démontre que le conseil d'administration juge qu'il n'a pas besoin d'useï delà prudence que certains disent excessive. Pour l'excercioe 1917-18 les bénéfices se sont élevés à 3.322.493 francs, soit peu différents de ceux de 1910-1917 qui avaient été de 3.397.459 francs Après avoir affecté pour provisions diverses 1.100.000 lr. et ajouté le report à nouveau, le solde disponible ressort à 3.101.8:17 francs. Le Conseil proposera un dividende de 15 fr. Le dividende précédent était celui de 1913-14 et se montait à 10 fr. R. D J. Lisle de Coupons qui sont payables en Funiiing Saô-Paulo à Rio Grande 5 % (ch. de fer) avril 1914 à octobre 1917 inclns. Etat de l'Amazone 5 0/o 1906 tous les coupons échus à partir de novembre 1915 inclus. Province de Bahia 5 % 1888 décembre 1914 à 1918. Etat de Bahia 5 0/o 1905 novembre 1914 à novembre 1918. Idem 5 % 1910 juillet 1914 à janvier 1919. Province de Buenos-Ayres 4 1/2 et 5 % les coupons de 1915 et 1916, les années antérieures et postérieures se négocient en espèces. Etats-Unis du Brésil 4 0/o, 4 1/2, 5 °/0 tous les coupons depuis août 1914 au 31 juillet 1917 inclus. Les autres échéances se négocient en espèces. Etat de Minas Geraes 4 1/2 °/0 et 5 % coupons du 1 janvier 1916 au 1 juillet 1918 inclus. Etat de Parana 5 % 1905 et 1913 avril 1916 à octobre 1918 inclus. i Chemins de fer fédéraux du Brésil 5 % (réseau I Sud de Minas) du 1 janvier 1915 au 1 juillet 1920 inclus. Ville de Bahia 5 °/<, 1912 coupons 4 à 9 inclus (fév.1915 à août 1917). j Nord-Ouest du Brésil 5 % octobre et novembre 1914, avriletmai 1915. Rod. DE JONGHE. ; Agent de change agréé aux bourses de Bruxelles et de Gand. 11, quai aux Oignons, Gand. Changes 17 décembre s / Amsterdam Paris Londres 11.17 25.98 Amsterdam 232.50 Paris 43.12 1/2 Suisse 48.45 Copenhague 63.25 Stockholm 69;.25 Berlin 2^65 Vienne 15.— Cotons Prix à New- York 16 décembre. — Situation calme. Middl. Uplartd 16 déc. 14 déc. 13déc. Disponible 29.55 . 29.20 28.80 Décembre 28 30 27.72 27 30 Janvier 26.89 26.35 25.98 Février 25.90 25.40 25.10 Mars • 25.77 25 25 94.05 1 , Avril 25.15 24.70 24.30 i Mai 24.99 24 55 24.13 i i Balles lîalle^ Balles A ri ivages joui n. 29.000 20 000 36.000 Exp. vers Anglet. 8 000 11.000 » » le continent 29.000 15.000 LA PROLONGATION DE L'ARMISTICE Les clauses financières Le protocole financier qui a été. signé à Trêves, à l'occasion du renouvellement de l'armistice, contient les clauses suivantes : 1° Engagement de la part de l'Allemagne de ne pas disposer, sins accord préalable avec les alliés, de son encaisse métallique, de ses effets ou avoirs sur ou à l'étranger, ainsi que des valeurs mobilières étrangères appartenant tant au gouvernement et aux caisses publiques qu'aux particuliers et sociétés; 2° Engagement de la part de l'Allemagne de prendre, d'accord avec les gouvernements allié- les mesures nécessaires pour régler le plus rapidement possible les conditions dans ; lesquelles les intéressés pourront obtenir la . restitution des titres perdus ou volés dans les régions envahies et la rentrée en possession de leurs biens séquestrés; 3° Obligation, sous certaines conditions, de régler à leurs échéances les créances dues aux Alsaciens et Lorrains, et de n'apporter aucune entrave à la libre disposition parles Alsaciens et Lorrains des propriétés, valeurs, titres ou dépôts leur appartenant et situés en Allemagne. BELGIQUE Les Boches sous séquestre Une nouvelle liste de maisons boches mises sous séquestre : Colin Siegfried. Fraub Max. Ispert-Aut-weiler Gustave, la société en nom collectif « SidoJ » Driessen Willy et Bottenwieser Rodolphe. Société commerciale Belgo-Allemande du Congo ; Compagnie d'assurances 1' « Etoile n; Banque du Congo-Belge : Société A. E G. Union Electrique. Au port d'Anvers Les travaux de balisage sont terminés dans l'Escaut et déjà des bateaux de 32 pieds de calaison peuvent ancrer au port d'Anvers. M. Masson, ministre de la défende nationale, a pris les mesures nécessaires pour faire déblayer les quais, qu'encombre encore un énorme butin de guerre. Des navires de la Commission toi Relief in Belgium sont arrivés au port. La cargaison de quatre d'entre eux est destinée à l'arrondissement de Bruxelles. Elle est composée de cacao, de riz, de savon, de lait condensé, de haricots et de froment. ANGLETERRE Libération de navires Quinze navires marchands anglais avaient été mis à la chaîne dans des ports allemands dès le début de la guerre, ont été libérés et seront ramenés en Angleterre par des équipages boches. Les listes noires La « Gazette de Londres n continue à publier des listes noires supplémentaires contenant les noms de sept maisons hollandaises et de quatorze maisons des Indes néerlandaises.ALLEMAGNE Nouvelles compagnies maritimes Sous la firme u Deutsche Schifîsgi oss. ein-kanfs A. G. » s'est constituée à Hambourg une nouvelle société au capital de 1 million de mark. La société créera des bureaux d'achat de navires sur tous les chantiers navals. A Hambourg également s'est formée la " Seedienst A. G. r, au capital de 1 250.000 mark. Elle se propose d'exploiter le domaine de l'information pour tout ce qui concerne les questions maritimes.et éditera un journal. La préoccupation des hommes d'affaires est... de s'en aller De graves préoccupations régnent en ce moment dans le commerce et dans l'industrie en Allemagne Une idée domine toute la situation. C'est celle de fuir l'Allemagne que l'on-considèie comme incapable désormais de soutenir la concurrence étrangère. Aussi toutes les imaginations sont-elles à la recherche de moyens permettant aux capitaux de fuir dans les pays neutres. Les banquiers affirment que d'importantes sommes sont sorties d'Allemagne depuis un mois, malgré la surveillance sévère exercée par le gouvernement contre l'exportation des capitaux. A la Bourse de Berlin, de grosses réalisations cherchent à s'effectuer, mais les vendeurs trouvent difficilement une contre-partie. Malgré l'intervention des grandes banques, les cours accentuent leur mouvement de recul. Il est actuellement question de former un grand syndicat, dont le but seiait de soutenir la cote des emprunts de guerre. Le gouvernement imposerait à chaque banquier une participation dans ce syndicat. Les valeurs industrielles deviennent inco- i tables, par suite des ordres de vente Le 16 septembre, il existait à la Bourse de Berlin 377 valeurs cotant au-dessus de 200% Aujourd'hui, il n'en reste plus que 25. ESPAGNE Une grève de cheminots On annonce de Madrid que les cheminots de toutes les compagnies ont abandonné le travail. On croit qu'ils seront secondés par les autres ouvriers. ÉTATS-UNIS Réglementation des prix des rails d'acier Le gouvernement a fixé le prix maximum des rails d'acier d'après les cours élevés faits actuellement, ce qui a une significatien importante, parceque, jusqu'à présent, les prix des rails n'avaient pas été réglementés. BOHÊME La banque du pays de Bohême Le privilège de la Banque austro-hongroise expire à la fin 1919. Mais, par suite des bouleversements politiques, économiques et financiers, la Banque centrale d'émission est hors d'état d'alimenter la circulation fiduciaire des pays de l'ancienne monarchie austro-hongroise et les nouveaux gouvernements nationaux se sont par conséquent vus obligés, en attendant la liquidation des affaires de l'institut central, de pourvoir aux besoins de leurs pays en monnaies libératoires par des mesures provisoires. C'est ainsi que l'assemblée nationale tchécoslovaque a vofé un projet de loi gouvernemental autorisant la Banque du Payt de Bohème à émettre des Bons de caisse ayant cours légal dans l'Etat tchéco-slovaque et dont le montant total ne doit pas dépasser ie quadruple d'une réserve spéciale en billets de la Banque austro-hongroise et en monnaie métallique. Dans ce but le gouvernement national a déposé à la Banque du Pays de Bohême une somme première de 25 millions de couronnes en billets de la Banque austro-hongroise. Les Bons de caisse faisant fonction de monnaie seront en outre gagés parles nantissements, traites, etc., sur lesquels des avances et des prêts ont été faits en ces Bons de caisse. Les bénéfices résultant de cette opération seront partagés entre la Banque du Pays de : Bohême et l'Etat tchéco-slovaque. Notons que, suivant le rapport de la commission financière de l'Assemblée nationale, la circulation des billets de la Banque austro-hongroise s'élevait, en novembre, à un total de ; 31 milliards de couronnes, dont 10 milliards se ■ trouvaient dans l'Etat tchéco-slovaque. Le change allemand pendant la guerre (4" suite.) Le champ d'action de la «Centrale» Comme nous le disions ci-dessus, on s'atta-I qua délibérément au trafic des non-commerçants, qui constituaient la grande majorité des spéculateurs. Le § 6 de la nouvelle réglementation disposait comme suit : « Tous achats ou échanges de lettres internationales, même ceux qui ne dérivent pas d'opérations commerciales proprement dites, sont dorénavant interdits. Les personnes désireuses d'exécuter des opérations de change devront désormais avoir recours aux bureaux officiellement autorisés à faire des transactions de ce genre. » Le § 1' spécifiait à quelles valeurs on en voulait : « Outre les moyens de paiement internationaux généralement compris dans la catégorie des lettres de change, sont également soumis à la présente disposition les créances ordinaires, ainsi que les crédits libellés en monnaie étrangère. » — Voilà donc un début de saisie d'avoirs en banque. Restaient "exceptés, les valeurs mobilières ainsi que les coupons d'intérêt et de dividende; pourtant, le produit de leur vente à l'étranger (ou de leur encaissement) passerait par la Devisenzentrale, tout comme le prix de vente de n'importe quelle autre marchandise exportée. L'Etat allemand agent de change Par ordre du gouvernement, c'était la Banque de l'Empire qui devait centraliser tous les paiements et toutes les recettes dérivant des transactions avec l'étranger. Pour envoyer des marks à l'étranger, il fallait passer par les fourches caudines de la Reichsbank, et il fallait obtenir son autorisation pour en importer. Le contrôle était donc général, par une politique sage et prudente, on parvint en effet, pendant quelques semaines, à faire artificiellement regagner au mark un peu de sa perte. Mais jamais on ne réussit à le ramener à des proportions tant soit peu convenables. Centralisant presque toutes les créances et toutes les dettes allemandes vis-à-vis de l'étranger, la Reichsbank se trouva en mesure : 1° de combattre — efficacement cette fois — la spéculation ; 2» de canaliser à son gré le courant d'exportation ou d'importation des marchandises. Cette faculté de régler le trafic commercial lui était possible puisque c'était elle qui devait, pour toute transaction, soit fournir à l'acheteur les moyens de payer son fournisseur étranger, soit encaisser le montant d'une vente faite en pays neutre. La première manifestation de son activité en ce domaine fut la suppression radicale de l'importation de produits de luxe, ou considérés comme tels. (A suivre.)

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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