Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 24 Août. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/x34mk68s4q/
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abonnements : KÉDAO'ION & ADMINISTRATION : ANNONCES : BELGIQUE : H fr. par an ; \ fr. pour six m'ois ; 2 fr. pourtrois mois Q .R.TTID IDE 'FT . A N I ,K F'] Q GrA-NU Pour l'étranger, le port en sus TÉLÉPHONE 665 " ^°'r ,e tar" au 1,35 'a dernière Pa8e iournaL I À 12 I ; It1 It H li1 I des prisonniers dans les combats à l'ouest de I la Wiliia. oas de changement notable. Près de ' : i.rp ne,; «isitinnî à In Imite Hn haut nia- i ldr.« LA UUEK m: Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 21 août. (Midi). — Rien de particulier à annoncer. Communiqué officiel belge Le Havre, 20 août. — Après avoir développé [peu d'activité dans le courant de la nuit, l'arfil-lerie ennemie a bombardé aujourd'hui par inter-jialles plusieurs points de notre front, notamment Lès de Dixmude et Reninghe. Notre artillerie a [riposté vigoureusement à ce bombardement et dispersé à plusieurs reprises des ouvriers militaires dans les environs de l'Yser et de Drie-grachten.Pas de combats d'infanterie. Communiqués officiels français ! Paris, 20 août. — (Après-inidi). — Lutte d'artillerie toujours intense sur les rives de l'Oise, au nord de l'Aisne, en Champagne et sur le iront de la Seille. Dans l'Argonne, lutte de mines dans la région de Vienne-le-Châleau et combats rapprochés à coups de pétards el de grenades dans les secteurs de St-Hubert et de Marie-Thérèse. Sur les sommets du Linge et de Schrazmaennelle les pertes ennemies ont été importantes. Paris, 20 août. — (Soir). — Bombardement réciproque sur un grand nombre de points du front, notamment à Bailly, sur les bords de | l'Oise, au plateau de, Quennevières, en Champagne, sur le front Perthes-Beauséjour, entre Argonne et Meuse (région de Bethincourt-Hau-court) et dans les Vosges dans la région de l'Hilsenfirst. En Artois, après une violente action d'artillerie et trois nouvelles contre-attaques, lancées aux cours de la nuit du 19 au 20, l'ennemi a réussi à reprendre pied dans les tranchées que nous avions enlevées le 18 sur le chemin d'Ablain à Angres. 11 a subi des pertes sensibles. Lutte de mines toujours active en Argonne et canonnade de tranchée à tranchée à coups de bombes et de torpilles. Sur le front oriental Communiqués officiels allemands , Berlin, 21 août. — Groupe d'armée du géné-| ral feldmaréchal von Hindenburg : Au cours des I combats à l'est de Kowno, 450 prisonniers furent faits prisonniers et 5 canons capturés. Au sud [de Kowno, l'adversaire abandonna aussi sa position à la Jesia et se retira vers l'est. A Guedele et à Sojni, des positions russes lurent prises d'assaut. Au cours des combats à l'ouest de Tykocin les Russes perdirent 610 prisonniers, y compris 5 officiers, ainsi que 4 mitrailleuses. L'armée du général von Gallwitz a pris Biolsk el refoulé les Russes au delà de la Biala. Groupe d'armée du général feldmaréchal prince Léopold de Bavière : Une nouvelle résistance ennemie fut brisée hier soir et au cours de nuit. L'adversaire se trouve en pleine retraite depuis ce malin. Plus de 1,000 prisonniers furent faits. Groupe de l'armée du général feldmaréchal von. Mackensen : Après que l'aile gauche eut pénélré par le secteur de la Kolerka et le Bug jusqu'à l'embouchure de la Pulwa, l'ennemi a poursuivi aussi sur ce front sa retraite. Devant Brest-Litowsk et à l'est de Wlodawa île nouveaux progrès furent faits. Berlin, 22 août.— Groupe d'armée du général leldmaréchal van Hindenburg. L'armée du général feldmaréchal von Eichfnrn a encore fait des progrès à l'est et au sud de Kowno. Lors de l'assaut d'une position au nord du lac de Zuninty, '50 Russes ont été faits prisonniers. Le nombre ' I des prisonniers dans les combats à l'ouest de Tykocin a dépassé 1,100. L'armée du général von Gallwilz avance encore au- sud du Narew au delà de la ligne du chemin de fer Bialystock-Brest-Litowsk, 13 officiers et plus de 3,550 hommes ont élé amenés comme prisonniers, dans les deux derniers jours. Groupe d'armée du général feldmaréchal prince Léopold de Bavière. Bans des combats victorieux, le groupe d'armée a franchi hier la ligne de chemin de fer Elcozszele-Wisoko-Litowsk. Les troupes allemandes ont chassé ce matin tôt, de leurs positions, les Russes qui s'y étaient établis. Plus de 3,000 prisonniers ont élé faits et un certain nombre de mitrailleuses ont été prises. - Groupe de l'armée du général feldmaréchal von Mackensen. Les atlaques des troupes allemandes et austro-hongroises aux secleurs de la Zoterka, de la Pulwa et du Bug, ainsi qu'en aval de la Krzna, progressent. Au front sud-ouest de Brest-Litowsk, rien de nouveau. Près et au sud de Fiszoza, au nord est de Wlodawa, les combats continuent. Communiqués officiels autrichiens W. T. B. Vienne, 20 août. — La poussée en avant des armées coalisées sur Brest-Litowsk a refoulé en désordre, aux abords de la forteresse, des parties considé abies de plusieurs armées russes. Pour rendre possible la retraite des troupes el du train, limitée à peu de passages, vers le nord-est, l'ennemi oppose une résistance acharnée à notre avance, surtout à l'ouest de Brest-Litowsk, sur les deux rives du fleuve. Malgré cela, l'aile septentrionale des troupes d'encerclement s'est emparée, à l'est de Rokitno, de nouvelles positions d'avant-plan, tandis que les troupes de l'archiduc Joseph-Ferdinand, s'avançant sur la rive nord du Bug, délogaient hier, au crépuscule, par un assaut, l'ennemi retranché près de Wolczyn. Le groupe du général von Kovetz s'avance contre la Pulwa supérieure. Nos lourds mortiers ont eu leur part de succès dans le bombardement de N'owo Georgiewsk, dont nos, alliés se sont emparés. Près de Wladimir Wolynsk et en Galicie orientale, la situation est inchangée. W. T. B. — Vienne, 21 août. — L'ennemi a-opposé hier à nouveau, à la Pulwa inférieure et à l'ouest de Wisoko-Litowsk une vive résistance aux troupes poursuivantes austro-hongroises. A de nombreux endroits ou en arriva à l'assaut à la baïonnette, notamment à la défense du village Tokary, situé sur la route Wisoko-Litowsk, qui tut pris après un engagement violent, ainsi que dans une bataille pour un point d'appui près de Klukowiczy dont s'empara à minuit l'infanterie de Transylvanie. Ayant le front rompu à plusieurs endroits et culbutés près de Tymranka, les Russes ont évacué ce matin tôt la position de la Pulwa et se retirent vers le secteurLesna. Devant Brest-Litowsk nous avons encore rétréci l'anneau d'encerclement. Tandis que les armées coalisées s'avançaient à l'embouchure de la Krzna, le feldmar-schalleulnant von Arz refoula l'ennemi des deux côtés des routes venant de Biala contre l'enceinte. Notre position de tète de pont au nord de Wladimir-Wolynsk' a été distancée, par «quoi nos troupes purent refouler du terrain de plus forts détachements ennemis. En Galicie orientale, situation inchangée. Communiqué officiel russe W. T. B. — St-Pétersbourg, 19 août. — Le 18 août nos navires de guerre, qui gardaient l'entrée du Golfe de Riga, après un combat contre des forces ennemies notablement supérieures, se sont retirés dans une position rapprochée.Sur l'ensemble du front, de Riga à Janow et à a Wilija, pas de changement notable. Près de <ovno l'ennemi a étendu énergiquement ses îuccès déjà atteints. 11 a réussi à occuper la /ille, à avancer plus loin et à se maintenir dans a région à proximité ds la ville qui constitue me bande de terrain entre Njemen et Wilija. Près d'Ossowiec nous avons repoussé par îotrefeu, la nuit du 17 au 18 el le jour suivant, Jes attaques ennemies contre nos positions. Sur le front d'Ossowiec à Brest-Litowsk et 3lus au sud les combats se poursuivent. A quelques secteurs ils prennent un caractère d'extrême violence. L'ennemi a montré un acharnement extraordinaire en attaquant nos troupes, le 17 et le 18, au Bug inférieur dans la région de Bielsk, le long du chemin de fer près de Tche--ernclia et près de Wlodawa. Pas de changement en Galicie. Près de Nowo Georgiewsk l'ennemi entreprend, avec une fougue Croissante, desat'aques -Outre les forts situés à la rive droite de la Vistule ;t du Narew. Les combats ont déjà un caractère très violent. Toutefois l'artillerie allemande réussit, en Jéveloppant un feu d'une intensité élevée, à réduire nos. canons au silence et à détruire nos fortifications dans le secteur entre le Wkra et le Narew. Sur ce, nos troupes, malgré tous leurs efforts, furent contraintes à se retirer sur la rive droite, du Wkra. Cette circonstance permit aux Allemands de concentrer leurs efforts ultérieurs contre le secteur nord, entre le Wkra et la Vistule. Sur le front itâlo-autricnien Communiqués ofliciels au.ri. W. 1. B. Vienne, 20 août. Les combats d'artillerie lourde se poursuivent à la frontière du lyrol. Au cours de l'attaque signalée hier contre nos positions avancées sur le haut ptàlcau de folgaria, les Italiens ont perdu 2c0 hommes. Dans le secteur nord du frent de la côte, nous avons repoussé à nouveau hier une .attaque ennemie conlre Mrziivrh et au nord de cette montagne, avec grosses pertes pour l'assaillant. De même deux tentatives des Italiens entreprises hier soir ei ce matin tôt, pour rompre nos lignes à la tête de pont de Tolmein, ont échoué. Dans la région de Gôrz, l'adversaire a continué à certains endroits son feu vif d'artillerie. Notre artillerie a répondu avec succès; elle a détruit un ponton près de Sagrado et :anonné des troupes ennemies concentrées à l'est de Pieris. Vienne, 21 août. Hier encore une partie de notre position de Tonale, au lyrol, et les ouvrages sur les hauts plateaux de Lava-rone ei Folgaria se sont trouvés sous un feu vif et continu. Un régiment d'infanterie italienne, rentorcé de Bersaglieri ,a deux foi-înaqué vainement le Monto Comton. De même, dans la région d.e Schluderbach, la lintaiîve d'un détachement alpin d'avance: sur la Foraine-Schaehte fut rêpoussée. Les xmb'ais d'artillerie habituels se poursuiven. Ha ftoniiere de Carinthie. Les atiaqu-s ré-péiées de grandes forces italiennes contre le secteur côtier Flilsch-Tffolmein sont restée^ -ans succès. Une attaque contre notre posi- ] ..on échoué au Vrsic a échoué, grâce à la vaillante opiniâtreté des braves Landwehr St Fôliner et de noire artillerie. Devant le Vlinli-Brn l'ennemi a perdu au moins SCO tommes. La iête de pont de Tolmein a élé prise ju; qu'à celle huit sous une violente canonnade; :,jis, suivirent près de Kozarsce trots attaques ennemies contre les hauteurs au-sud d_ iittè localité ; elles échouèrent to.utes sous la /alliance énergique de nos troupes. Les ita iens entreprirent une attaque isolée et vaine, | I IBM ■■ ■IIIIIMlllllt 11 1B—■—IMH WIIIIH I H I Illf I contre nos positions à la limite du haut plateau de Doberdo. D'ailleurs, à cet endroit ainsi que pi e. de la tête de pont .dè Gôrz, le due! d'artillerie se poursuit. Une de nos escadr: s d'avions a lancé des bombes ei des llèches incendiaires sur Udine. Tous le.; aéroplane:-, sent revenus bien conservés. Communiqué!; officiels iialiens Rome, 20 août. - Dans la vallée de Sugana nos Iroupes oui atteint la ligne de Wiklbaches MasSp, où elles se sont appuyées avec leur aile gauche au mont Gévaron et avec leur aile droite aux monts dé Ciina et Siman-Nava. L'artillerie ennemie sur la montagne Panarotla, au nord de Levico,essaya de prendre de nouvelles positions', ce qui néanmoins ne lui réussit pas. En Haute Cordevole un incendie provoqué par le feu de l'artillerie ennemie détruisit la localité Pieve, de Livinallongo. Dans la contrée de Hochrienz et Rodenbach notre occupation a atteint le passage de Innichriederknoten. Sur le Karst pas d'événements de signification spéciale. W. T. B. Rome, 20 août. —- Dans le secteur de Tonale notre artillerie a endommagé le fort appelé Pozzi Alti. Dans la vallée Cordevole supérieure, les batteries ennemies, après avoir tenté de déloger nos troupes de leurs positions, dirigèrent leur feu conlre Livinalongo, où il provoqua un incendie. Dans la vallée Rienz supérieure, nous avons pris une ligne de Iranchées et fait 24 prisonniers. Dans le secteur de Tolmein, nous avons repoussé, la nuit du 17-18, des attaques ennemies conlre nos nouvelles positions conquises. L'ennemi déploie une grande aelivité avec.ses aéroplanes dont il se sert pour des reconnaissances ou des entreprises audacieuses. Nos canons de défense sont intervenus efficacement contre ces tentatives de l'ennemi. Aux Dardanelles Communiqué officiel turc Constantinople, 2 laoût. Près d'Ari-Burnu et de Sedd-ul-Bahr, rien d'important. Nos iroupes au Yemen ont pris, après de? combais locaux, la ville de Lahaj et les en-. virons qui jusque là avaient été pendani qjelqus temps dans les mains des Anglais. Pendant un violent combat de 15 heures, les Anglais eurent des centaines de tués, et de blessés. Nous avons pris 4 canons, 5 mitrailler? ei une quantité de munitions. L'ennemi a été défait. Il s'enferma à Aden. Communiqué officiel anglris Londres, 20 août. — Le général Sir John Hamiltnn annonce des Dardane'le» : Les dernières entreprises à Gallipoli comprenaient des attaques contre les poniions ennemies dans les lignes méridionales et dans celles d'Auzae, ainsi que de nouveaux débarquements de forces considérables dans la baie de Surla. D'après les dires de prisonniers de guerre i paraît que les Turcs ont eu des renforts considérables pour exécuter de vigoureuses attaques conlre nous. Notre attaque se prononça toutefois vingt-quaire heures plus tôt qu'on ne s'y attendait. Dans son cours ultérieur, le combat devint très violent. Les pertes étaient très grandes des deux côtés. Le débarquement à la baie de Selva avait été bien préparé et exécuté par la flotte. Pendant que les Turcs établissaient leurs forces principales dans la région d'Auzae, nos Iroupes ne parvinrent pas à faire des progrès réels près de Sura, l'ennemi ayant réussi à amener de fortes réserves, qui paralysèrent la marche de nos troupes sur ce point. £n mer Communiqué officiel allemand Berlin, 21 août (après-midi). Nos force, navales de la mer Baltique ont pénétré dans le golfe de Riga. Elles ont dû, au préalable, se frayer un passage à travers des mines et des barrages de filets nombreux et très habilement placés. Ce travail difteile a duré plusieurs jours et a donné lieu à des combats d'avant-gardes au cours desquels ne as avons détruit un torpilleur russe du type de 1_'«Emir Buçharski». D'autres torpil-grand navire ont été fortement endomma-îsurs, parmi lesquels le «Novik» et un assez gés. Le 9 août au soir, au cours de la retraite de? Russes dans le Moonsund, les canonnières russes «Seiwutsch» et «Korejetz», attaquées par notre artillerie et par nos torpilleurs, ont coulé bas après avoir opposé une résistance héroïque. Nos torpilleurs ont pu sauver 40 hommes des équipages (dont 2 officiers) en partie grièvement blessés. Trois de nos torpilleurs ont été endommagés par les mines. L'un a coulé bas. un autre a pu être échoué et le troisième a été remorqué dans le port. Nos pertes en hommes sont peu importantes. Communiqué officiel russe Si-Pétersbourg, 21 août. L'état-major communique : De grandes forces de la Hotte ennemie ont pénétré dans le détroit de la mer de Riga ; b combat entre nos vaisseaux et ceux de l'ennemi se poursuit. En ÂHemagne Au Reichstag- Le Reichstag a abordé la deuxième lecture , des nouveaux cré tifs de. guerre. Le député conservateur contle Westarp, rapporteur, a demandé une approbation unanime. Le secrétaire d'Etat, M. Helfferichr a prononcé un discours sur la situation favorable des finances allemandes et sur les conditions du nouvel emprunt. Le Reichstag a voté, en deuxième et troisième lecture, le crédit supplémentaire de dix milliards à l'unanimité moins la voix du député Liebknecht (socialiste-démocrate). En Serbie A la Skoupehtina W. T. B. — Vienne, 20 août. — A la séance d'ouverture de la Skoupehtina le ministre-président Pasitch a prononcé un discours de deux heures sur la situation diplomatique et militaire et a donné lecture des notes adressées par la Bulgarie à l'Entente et par l'Entente à la Serbie. Ce que renferment ces notes,le compte-rendu de la séance ne le dit pas. Pasitch a exposé que les puissances de l'Entente attendent la déclaration de la Serbie. Elle doit enfermer la décision si la Serbie veut encore prendre part aux combats des puissances de l'Entente ou si les voies se séparent. 11 n'y a pas d'autre choix. Daiis ces circonstances le gouvernement serbe a décidé de conseiller à la Skoupehtina de céder aux demandes de l'Entente et de reconnaître les vœgx justifiés de la Bulgarie dans la mesure où ils ne compromettent pas les intérêts de la Serbie. Le ministre a invité l'assemblée à délibérer à ce sujet et a demandé de subordonner ses désirs au but patriotique. 11 est probable que l'assemblée se prononcera jeudi. Nécrologie On télégraphie de Homburg que le profeseur lîhrhch, l'inventeur du célèbre sérum 000, est , décédé. IFeuilleton du Journal de Garni 74 Le Comte Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS Un troisième, vieux marin, qui était à 1< ois le pilote et le patron, le regardait avec le sentiment de pitié égoïste qu'éprouven en général les hommes pour un malheur au quel ils ont échappé la veille et qui peut les atteindre le lendemain. Quelques gouttes de rhum, que contenait |a gourde-, ranimèrent le cœur défaillant du leune homme, tandis que les frictions que '^matelot, à genoux devant lui, continuai! d opérer avec de la laine, rendaient l'élasti-c,té à ses membres. — Qui êtes-vous ? demanda en mauvais tançais le patron. — Je suis, répondit Dantès en mauvais Malien, un matelot maltais; nous venions de % récuse, nous étions charges de vin et de panoline. Le grain de cette nuit nous a surpris au cap Morgiou, et nous avons été brisés, contre ces rochers que vous voyez là-bas.— D'où venez-vous ? — De ces rochers où j'avais eu le bonheur de me cramponner, tandis que notre pauvre capitaine s'y brisait la tête. Nos trois autres compagnons se sont noyés. Je crois que je suis le seul qui reste vivant; j'ai aperçu votre navire, et, craignant d'avoir longtemps à attendre sur cette île isolée et déserte, je me suis hasardé sur un débris de l notre bâtiment pour essayer de venir jusqu'à vous. Merci, continua Dantès, vous m'avez s^uvé la vie; j'étais perdu quand l'un de vos matelots m'a saisi par les cheveux, t — C'est moi, dit un matelot à la figure franche et ouverte, encadrée de longs favoris noirs; et il était temps, vous couliez. —Oui, dit Dantès en lui tendant la main, oui, mon ami, et je vous remercie une seconde fois. — Ma foi ! dit le marin, j'hésitais presque; avec votre-barbe de six pouces de long et vos cheveux d'un pied, vous aviez plus l'air d'un brigand que d'un honnête homme. Dantès se rappela effectivement que depuis qu'il était au château d'If il ne s'était pas coupé les cheveux * et ne s'était point fait la barbe. — Oui, dit-il, c'est un vœu que j'avais fait à Notre-Dame del Pie de la G rot ta, dans un moment de danger, d'être dix ans sans couper mes cheveux ni ma barbe. C'esl -m; jeurd'hui l'expiration de mon vœu, et j'ai failli me noyer pour mon anniversaire. — Maintenant, qu'allons-nous faire de vous ? demanda le patron ! — Hélas ! répondit Dantès, ce ejue vous voudrez; la felouque que je montais est perdue, le capitaine est mort; comme vous le voyez, j'ai échappé au même sort, mais absolument nu; heureusement, je suis assez bon matelot; jetez-moi dans le premier port ou vous relâcherez, et je trouverai toujours de l'emploi sur un bâtiment marchand. — Vous connaissez la Méditerranée ? — J'y navigue depuis mon enfance. — Vous savez les bons mouillages ? — Il y a peu de ports,même des plus difficiles, dans lesquels je ne puisse entrer ou dont je ne puisse sortir les yeux fermés. — Eh bien! dites donc, patron, demanda.le matelot qui avait crié courage ! à Dantès, si le camarade dit vrai, qui empêche qu'il ne reste avec nous ? — Oui, s'il dit vrai, dit le patron d'un air de doute; mais clans l'état où est le pau- i vre diable, on promet beaucoup, quitté tenir ce que l'on peut. — Je tiendrai plus que je n'ai promis, d Dantès. — Oh ! oh ! fit le patron en riant, nou verrons cela. — Quand vous voudrez, reprit Dantès e se relevant. Où allez-vous ? — A Livourne. — Eh bien! alors, au lieu de courir de bordées qui vous font perdre un temps pre cic.îx,pourquoi ne serrez-vous pas tout sirr p'.ement le vent au plus près ? — Parce que nous irions donner dro sur l'île de Rion. — Vous en passerez à plus de vingt bras ses. — Prenez donc le gouvernail, dit le pc tron, et que nous jugions de votre science Le jeune homme alla s'asseoir au gouvet nail, s'assura par une légère pression que 1 bâtiment était obéissant; et, voyant qu sans être de première finesse, il ne se refv sait pas : Aux bras et aux boulines ! dit-il. Les quatre mate^ts qui formaient 1 equ page coururent à leur poste, tandis qi'.e 1 patron les regardait faire. — Halez ! cont n::a Dc^-f. •. à Les matelots obéirent avec assez de précision.it — Et maintenant, amarrez bien ! Cet ordre fut exécuté ôemme les deux s premiers, et le petit bâtiment, au lieu de continuer de courir des bordées commença n de s'avancer vers l'île de Riôn, près de laquelle il passa, comme l'avait prédit Dantès, en la laissant, par tribord, à une ving-s taine de brasses. — Bravo ! dit le potron. l-. — Bravo ! répétèrent les matelots. Et tous regardaient, émerveillés, cet hom-jt me dont le regard avait retrouvé une intelligence et le corps une vigueur qu'on était loin de soupçonner en lui. — Vous voyez, dit Dantès en quittant la barre, cjue je pourrai vous être de quelque utilité, pendant la traversée du moins. Si vous ne voulez pas de moi à Livourne, eh bien ! vous me laisserez là; et, sur mes premiers mois de solde, je vous rembourserai ma nourriture jusque-là et les habits que vous allez me prêter. — C'est bien, c'est bien, dit le patron; nous pourrons nous arranger si vous êtes raisonnable. — Un hemme vaut un homme, dit Dantès; ce que vous donnez aux camarades vous ! me le donnerez, et tout sera dit. (A suivre). IEt centimes le numéro I Manli '24 août 59me année — N° TM>

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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