Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 29 Mars. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 01 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/x921c1w56h/
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I iiiiawhf! 29 mars I91'i 5 centimes le numéro 58me année ~ N° 88 [JOURNAL DE G AND abonnements: RÉDACTION & ADMINISTRATION : ANNONCES- gïLflMDB: 15 fr.no, par an; 7-50 francs po«r«x moU ; 4 francs pour trois moi, 3> RUE DE FLANDRE, 8, GAND Tolr ,e tari{ M bag d, la dernière du journal. I 0 Pour l êtranaer. le vort en sus ^nrrnvt? oow r L'Eglise etles Animaux I théologiens, concernant les rap- ■ lrert ïi'UB fidèle disciple de l'Eglise ca-■îh iioae lient et doit avoir avec les ani- ■ semble, au premier abord, assez ■ 5ê ci toute superficielle. Au fond, ce- ■ nJaat elle est tou,t le oont,rai-re et la I Kenoe des points de vue, à cet égard, ■ î' ,'î l'essence même du dogme ecclésias-■fme Ce ne sont P3® se^ement les opi- Iïns nersonnelles de deux hommes nour- ■ "Y disciplines différentes qui s'entre- ■ Liuent Ce sont deux écoles, d'inégale ■ Xr peut-être, mais tout aussi officielles I Pone dut l'autre — deux écoles moins de ■ Xrie que de pratique — dont les tendan- ■ l coexistent et luttent séculairemant, au H Km de'l Kglis«- , ■ Considérons les dieux adversaires, prê- ■ w l'oreille à leurs arguments et icgar-I ions aui conséquences. I L'un est professeur de morale dans un ■ séminaire. Et quel séminaire ! Celui du ■ diocèse, hiérarchiquement principal, de ■ Mtela Belgique. Ceux qui ne connaissent I sas le pouvoir des mots, des simples mots, I vides peut-être de sens, mais gonflés de H snobisme sur le monde des prêtres et des I limes de leur entourée ne peuvent se B figurer ci qu'il entre d'orgueil, d'ostenta-I lion, de fatuité aussi, dans l'emploi de ce | préfixe, d'apparence innocente : archi. On I plaisante - non certes sans raison — la H pioce comnierciale qui consiste à créer des H superlatifs inédits en ajoutant, à certaines H appellations déjà hyperboliques par elles- ■ ujmes. des extra, des supra pour les ma-I Bikieï encore... aux yeux, tout au moins, I Je l'innombrable tribu des gogos. Il y a ■ beau temns que l'Eglise pratique pour son H ample cette méthode. Elle la pratique ■ avec une solennité que son décor sauve ■ du grotesque, mais qui, finalement, ne H s'explique comme l'autre que par un be- ■ soin de réclame intensive. Cette réclame H :. est-eile pas, en effet, pour l'Eglise, la H condition même, sinon de sa vie, du I moins de sa prospérité aujourd'hui si com-I jiromist ? Donc, le diocèse de Malines est ■ :,i nre/iidiocèse et nul ne l'ignore parmi H ses plus humbles ressortissants. I On racontait, de mon temps, l'anecdote H suivante. Les séminaristes choisis par les H fvêdues belges pour suivre les cours de H l'Université de Louvain doivent se faire H inscrire, avant l'ouverture des dits cours, H chez le vice-recteur. Le vice d'alors était M. H Cartuyvels, contre lequel (soit dit entre pa- ■ renthèses) aucun étudiant ne songeait à H manifester, car il était Liégeois, partant H limaille, sachant nre et conciliait autant H qu'il convenait de l'être. Or, certain jour, I M. Carluyvels inscrivait au registre uni-I wsitaire les nouveaux étudiants eoclé- ■ siastiques. Bon nombre avaient déjà défilé H devant liji et, à la question : « De quel dio-I ctse êtes-vous 1 » tous avaient répondu, eoi H wenhinnt lourdement, à la flamande, les I ta premières syllabes, qu'ils étaient « de I l'irchidiocèse ». Posément d'abord, puis de I plis en plus nerveusement, la plume du H prilat notait ce détail. A la fin, impatienté, ■ il la posa sur la table et, fixant die son re- ■ gard pénétrant ses interlocuteurs : « Alors, H leur décocha-l-il, vous êtes tous des archi-wprilres!» Les Malinois se mirent à rire, H mais personne n'a pu savoir s'ils avaient ■ compris la leçon. I Donc, M. Appelmans est un archichanoi- ■ :.e, professeur en l'ar^isémitiaire-. C'est I s personnage. Il enseigne la « morale ». I Pour les profanes, c'est un peu vague. Ce I ,est moins, ou même ce ne t'est pas du tout I »ir ta avertis. S'il existe une hiérarchie H d'ordre entre les diocèses et leurs établis- ■ sements d'instruction spéciale ecclésias.ti- ■ que, il «n existe également une — non moins I irictement observée — entre les divers en- ■ seignements que l'on y distribue. En tête I passent, toujours et partout, le « dogme » I «1 la «morale ». C'est entre ces deux que ■ ^agite la question de préséance. En Belgi-H fi«, elle est ordinairement tranchée au pro- I lit de la morale. On lui donne le pas, parce ■ qu'elle est. « pratique » et, ne s'attardant I fus aux discussions abstraites, passe tout ■ droit aux conclusions. I la conclusion en l'espèce, c'est que l'on I peut, sans péché grave, « tuer l'animal et, à I Pins forte raison, le faire souffrir par pur I délassement ». Telle est la doctrine que les I irchivicairea, sortis de l'archisém inaire, I '«il répandre dans les archiparoisses de I îrcliidiocèsp, s'nppuvnnt sur l'autorité I "éfragable de l'arcluchunolne nui auraétè leur professeur. Ah ! comme les paysans X flamands à qui semble si naturel (d'après M Appelmans lui-même) de donner tous les deux jours seulement urne maigre pitance à des chien® de trait condamnés à traîner journellement « des charges de cent cin-?" quante kilogrammes au minimum », com-£ me ces paysans, dis-je, vont bénir leurs Ij jeunes curés ! Et à quelles tortures de pau-pÏ vres bêtes sont-elles dès lors promises, tan-•p. dis que leur bourreau initial — si l'on peut 'là ainsi dire — fumera, entre deux leçons de .(1 sa cruelle morale, quelques bonnes pipes l3l ou quelques excellents cigares, en sirotant :)j. du vieux bordeaux, un jeu de cartes à la ir- main 1 -e- Cruelle oui, vraiment, cette morale et île provenant de la même source qui a engen-es dré tant de maux nu long de l'histoire, dans de les nations soumises à l'Eglise. M. le cha-n- nome Apnelmans — qui doit être an fond un au très brave homme — parait bien 1 avoir aperçu quand il fait cette réserve que cer-'ê- tains actes de cruauté envers les animaux ir- doivent être évités « à cause du danger de devenir cruel pour les hommes ». Rien de m plus juste. Toutes les horreurs de l'Inquasi-iu tion sont en germe dans une doctrine qu-i de ne reconnaît de devoirs à l'homme qu'em-nt vers les autres hommes, et encore non parts, ce nue sont des hommes, parce que. rache-de tés de l'enfer par le Christ, ils sont destins nés au ciel. . , . se De ne point de vue la conséquence logi-'a- que est que le devoir de bonté mutuelle dis-ce parait quand on se trouve en face d'un 3n hérétique, d'un pécheur endurci, d'un ex-la eommunié. Alors s'ouvrent les chambres es de torture Alors les bûchers s'allument ; es les supplices se raffinent et s'appellent ;s- œuvres pieuses, actes de foi ! C'est ce que ia- l'on vit au Moyen Age et ce que l'on rever-îs, rait de nos jours si les Appelmans, qui a sont de plus en plus nombreux dans les on sphères officielles de la théologie, pou-ue vaient comme autrefois user à leur guise ive du bras séculier. ne Nous savons pourtant que, si nombreux >e- qu'ils puissent être, ils ne représentent pas ne toute l'Eglise et la polémique, d'ailleurs la très courtoise, qu'a soulevée la divulgation du des enseignements du professeur malinois m- en est précisément la preuve. Un autre ;st théologien lui a répondu, qui n'enseigne mi dans aucun séminaire, mais, prédicateur répandu et mondain, s'en va de chaire en 3te .chaire et, trouvant même trop étroite l'en-les ceinte des églises, prêche ses carêmes dans de des salles de conférences, voire (aux bains ire de mer) dans celles des casinos. Certes, rs, voilà un honni ' : r B ! j, ; - M. son noiii — qui connaît l'àme moden: ■ i pa. qui sait répondre à ses instincts légitimes à tout en les confrontant avec la science or-int thodoxe. Eh bien voici — pour ce qui est mt scienc? — par que! argument il s'op- ur, pose à la thèse diu professeur de morale : nj. « Mats 31, lui dit-il, les animaux sont notre lié- Prochain. Ils ne sont pas exchis du béné-fice du généraux mystère de la rédemp-i0. tion. » Et encore : « La douceur envers les ^ animaux est un symptôme d'affinement moral et la marque d'une âme supérieure. Plus un être est pauvre et humble, plus il apparaît de générosité et de grandeur dans ^ la bonté qui s incline vers lui. Par contre, l'homme capable de faire souffrir sans né-' cessité line pauvre bête qui ne peut se dé-' fendire est un homme vil, dépravé et dan-. gereux. >■ Il apparaît bien encore, dans ce dernier , ! argument, un peu de l'égoîsrtue utilitaire qui, ramenant tout à l'homme (fût-ce au dieu fait homme), rapetisse et, si j'ose dire, 01" ratatine si malheureusement l'esprit reli-est gieux. Cependant on y trouve aussi quel-: que ou/vertuire sur de vastes horizons qui furent familiers, au cours des âges, à plu->u,t sieuirs grands esprits, à ceux par exemple !'e cjui, prenant à la lettre certains passages >S" de l'Apocalypse, imaginaient la vie future ;'i" comme une transfiguration de la vie pré-ns sente dans un monde non anéanti, mais -n- renouvelé où l'homme immortalisé goûte--te rait son éternité au milieu d'une nature e » également transformée d'où ne seraient ;ue point absents les animaux dont la société gi- dès maintenant nous cl^arme. ro- Mais ce sont surtout des raisons de sen-'co timent — d'expérience sentimentale, dirais-int je — que Monsignor Bolo oppose à la bru-lut talité malinoise Et quand il nous décrit son petit paradis terrestre, où le cheval on anglo-normand « qui boite à ses heures » , à voisine avec les chèvres nubio-alpines aux >ur • yeux doux, surveillées par le chien briard les « broussaileux et vigilant », tandis que lu-re, • tine la bande miaulante des chats siamois, de quand il se montre lui-même au milieu de il* tout ce Défit pe. rte à quat'.v pattes qui le Hé ' re^ande avec dés yeux qu'il ne .retrouve I ans pas ailleurs », eh bien, ma pensée se re- rès porte à tous ces personnages d'autrefois les que l'Eglise appelle des saints, qu'elle ho- e à nore après les avoir persécutés quelque- ner fois et dont surtout elle se garde bien de ;in- suivre les exemples. Monsignor Bolo est >m- une manière de saint François l'Assise, urs oh ! certes beaucoup mieux mis et beau- au- coup plus distingué que celud du treiziè- am- me siècle, un saint François parfumé, ca- eut lamist-ré. prêchant plus aux belles dames de qu'aux poissons et aux oiseaux, mais tout pes de même héritier, en quelque manière, des ant traditions d'universelle bonté qui, partant ! ia de l'Evangile, n'ont fait que traverser l'Eglise et sont maintenant l'apanage du Pt monde profane, de la société laïcisée, mau- lpn. dite Avec cette société sont bien forcés <k ^'nc; s'accorder les prêtres eux-mêmes quand ,ha ils veulent diemeu'er humains. II est vrai qu'alors on les accuse de mo-,nir dernisme Mais vraiment oserait-elle bien, 1 _ l'Eglise, condamner un défenseur de ces 'f. " animaux auxquels si souvent, dans sa li- turgie, elle a recours : elle qui appelle Jé- 0 is « l'Agneau de Dieu» et qui incarne, . ■ ous le plumage d'une colombe, son Saint- "1S1T Esprit I ABEL SALLE cru-! ECHOS ai. Lavea. js. On Ht dams ia cléricale Métro-uin" pôle, d'Anvers : 3X_ « Un petit groupe de personnages, ,'es agissant pctui* des motifs très personnels, • et par conséquetnit fort peu nobles, ont ;n{ <( utiLLsé », au profit del^urs haines et de 'll0 leurs rancuines, les quelques réclamations er. justifiées que les missionnaires présen-iUj taient contre les excès d'un régime trop butes reaucratique — pour employer le mot de )u- M. Tibbaut lui-même. ise » Ce sont eux qui, par un savant battage, les ont gonflées, amplifiées, exacerbées, ux S qui ont grelfé là-dessus le spectre de >as iout un système de perséculioi. absolument i,rs inexistant, mais destiné à exciter la passion ion des cathodiques belges. ois «A oe système appartenait notamment tre la fameuse « conspiration maçonnique », h jne noir «(Complot» dont M. Tibb .t se gardé iur bien de parler encore, mais qui n'en a pas en moins servi h ravaler les efforts les plus sn- sains et les plus loyaux à nous ne savons ins quelles louches compromissions ? ins „ Serait-ce que l'honorable député de es, Termonde ait reconnu l'inexistence de ce cheval de bataille ou qu'il refuse de se soli , i dariser sur ce point avec les peu intéres- les sants personnages qui sont les véritables or- auteurs d'une campagne où les passions ont est fait oublier trop souvent les faits ? op- » Nou? ne trancherons pas ce point, dé1.- le : cat. tre » Nous voulons simplement, ici, prendre né- acte de son attitude en attendant que le re- ip- cul du temps nous permette de considérer les cette campagne sous un jour plus précis en- 2ii t core. » r^- VoilÀ qni est bien inattendu... Ainsi, on ' il avoue que le «complot maçonnique», dont, l,ls non seulement le négligeable Patriote, r<:' mais Tm Presse, le Bien Public, voire le XX" Siècle, firent leurs choux gras, est un simple « nattage » destiné à « exciter la ln" passion »... De «peu intéressants personnages» ont !'er ainsi dupé le parli clérical et voulu trorn- "u per le pays... ,, Ce ne sont pas les missionnaires... Mais quels sont-ils ? Il- y a là un X à chercher, ["'J" aussi passionnant que celui de France, et [ plus proche de noua... .lu- »*»* pie ' Simple histoire. je s Sous ce titre, le Soir raconte cette ire joyeuse mésaventure qui est peut- ré- 1 être aussi arrivée à un ministre de ais nos connaissances : ite- Dans le royaume d'Illyrie. Chez le grand jre chef des voies ferrées : snt Le ministre. — Est-il exact, monsieur le été chef de cabinet, que les trains 88!), 1,035 et 1S&4 ne transportent journellement que en- trois ou quatre voyageurs ? lis- Le chef de cabinet. — C'est rigoureuse-ru- ment exact, monsieur le ministre. Ces srit trains ont été créés pour desservir de pe-ral tites localités où le mouvement des voyais » geurs est tout à fait insignifiant. .ux Le ministre. — Supprimez-les.:, ird Le chel de caibinet. — Mais... Je ne crois lu- pas que.. lis, Le ministr*. — Vous pensez san» doute de que nous avons trop de matériel ? le Le chef de cabinet. — Non, monsieur le ive ministre ; mois ces trains ont été organ:s<V t- ii la suite des multiples démarenes que lis vous avez faites auprès de votre piédé- 10- cesseur, quand vous étiez encore député... le- Le ministre. — Hein!... Je réfléchirai, de Envoyez-moi le dossier de l'affaire. Nous sst en reparlerons dans une huitaine, se, Faut-il ajouter que les trains 889, 1035 .u- et 1864 n'ont pas cessé de rouler?... iè- y :a- Ghez le déméaiageur. es Le client. — Je viens pour un mt déménagement. es Le déménageur. — Très bien, nt Co'nb'en de voitures vous faudra-t-il ? E- Le client. — Je ne sais pas au juste, mais du vous m'avez déménagé une fois déjà ; il iu- est vrai que c'était il y a dix ans. de Le déménageur. — Je me souviens, nd (A.près ccnsullation d'un registre.) A cette époque-là, vous avez eu quatre voitures. 10- Le client. — C'est bien cela. ^n, Le déménageur. — Durant oes dix ans, les avez-vous déménagé ? • 11- Le client. — Oui, trois fois. lé- Le déménageur. — Eh bien, trois voitu- ie, res doivent suffire maintenant. Propes libres et varies w VIEUX MILITAIRES On aura la guerre... non., on ne l'aura pas... si, on l'aura Et puis, ça recommence : non, si, oui. . La brave Allemagne, à tour de rôle, chante pouiue à un de ses voisins. Chacun a son to-ir Quede charmante civilisation, et nbus appelons ça : l'état de progrès et de perfectionnement que l'Europe u at-, teint, .luge un peu si nous n'étions pas perfectionnésC'est avec la Russie que 1 Allemagne vient d'échanger la dernière hottée d« gros mots Ce sera sans doute demain avec l'Angleterre, puis après-demain avec la Iran-ce, et la, série recommencera. L'ne accoutumance qui commence a vieillir permet aux individus de ne pas trop s'émouvoir. C'est que les individus, qu ils soient Russes, ou Alemands, ou Français, pendant q.ie la Russie, l'Allemagne, la France s'attrapent, doivent aller à leurs ! 1 bureaux, casser des cailloux, vendre des : épices, en somme faire bouillir la marmite. ; Si ''il effet, ils s'interrompaient dans ces ! humbles besognes pour se lancer des qua-1 lificatifs de poids par-dessus les frontières, la femme et les mioches en pâtiraient. C'est ainsi que pendant que les bonnes '' gens travaillent, tes hautes sphères s'en-I gueulent (mille pardons, duchesse!) et, mon dieu, cela n'aurait pas d'autre importunée (on ne peut pas museler les vieux généraux ou bnder les anciens diplomates : I goutteux), si on n'apprenait un jour qu'à - force de s'injurier lès hautes sphères ont • décidé d'en découdre... Chose bizarre, ce ne ■ sont pas les généraux à l'oreille fendue, ni les ambassadeurs désaffectés qui sont i sur le pré, mais les bonnes gens, ceux qui n'ont rien dit, rien fait et qui ne songeaient qu'à la pàiure des mioches, à la clarté de la maisonnée, au sourire de la femme, i Envisagé à ce point de vue, le spectacle i que présente périodiquement l'Allemagne mérite qu'on s'y arrête. Je ne suis pas, t pour ma part, pacifiste à tout prix... puisque nous mourrons tous... mais encore faut-il que la guerre, sacrée par son but, , légitimée dans sa barbarie par un haut ' idéal, ne soit pas une bataille de chiens J et ragés ou affamés. Or, l'Allemagne possède un réservoir de vieux généraux réformés, les uns pour leur àpp. les autres pour leurs stupidités particulières, qui sévissent follement dan» les ; gazettes. Ces guerriers fondent des Ligues pangermamstes et, ayant atteint l'âge de ; la bouillie, font mine d'agiter, comme un sabre, la petite cuiller avec laquelle on ren-1 tre la langue des gâteux quand ils la laissent échapper... 3 Ce sont ces marmitéux guerriers d'autant t plus terribles qu'ils ne risquent plus lien qui publient périodiquement des chroniques sur le dépeçage de la France, le broc.mt.a-ge de la Belgique et donnent à l'Allemagne 'composée comme toute nation en majorité de gens qui peinent dur) l'aspect, en plein-ne Europe industrieuse, d'une caverne de brigand» On devrait jeter un os à ces vieux géné-3 raux, ou les doucher, ou les interner, jusqu'au moment où le monde sera assez sage e pour n plus prêter la moindre atienlion aux barbotais de ces baveux macrobites. e BOBBY £ Ârrestati n doux iiamîKs ai," ILS VOULAIElNT IMITER I30NN0T us Lille, ??. — La gendarmerie de Seclin a pro-sédé, ce matin, à l'arrestation des auteurs de >35 Bombreux mOfaits commis dans la région depuis 'e début de l'aimée. • Ce sont les nommés Horminj,', mineur, âgé de 16 ans. et Waslel. journalier. 1»J ans. Ils étaient armés de revolver et portaient sur eux un grand nombre de cartouches. Ils <>nt avoué qu'ils avaient cambriolé, ù deux reprises, la gare de Se-tn. clin, où Us ont mis le feu dimanche. Ils ont reconnu également qu'ils avaient cambriolé un chu-us teau inhabité, tenté de faire dérailler un express jj pour dévaliser les voyageurs, tenté de cambrioler, lund., ia demeure d'une rentière âgée. Ils étaient décides (x taire usage de leurs revol-}f- vers en cas de surprise. tte LACHAMBRE LA UHAMbhft fFin de la séance du 27 ma n) M. DE BROQUEVILLE ajoute : Mon principe est de ne rien laine qui n'ait été soumis aux Chambres et voté par elles. L'honorable ministre rappelle ce qu'il à déclaré â cet égard en 1912. \ M. Franck, en réalité, ajoute-t-il, a eu l'écho Ick* bavardages de là part de fonctionnaires croyant que le ministre avait pris des décisions, alors qu il prenait seulement des informations sur l'un ou l'autre point. Èn matière de dé fense nationale, de pareils potins constituent des forfaiture, et je déclare que je n'hésiterai ll pas à sévir, quel que soit le grade et la situa-1 tion de ceux qui s'y seront livrés 1 (Appl. ti droite.) 2, M. UEMBLON. Ne parlez pas de patriotisme, n Vous avez assez longtemps refusé de servir i, vous-mêmes. M. GOBLET. Soyez modeste. Avez-vous ser-] vi, monsieur Demblon ? M. DEMBLON. Non I (Exclamations.) J'avais pris un bon numéro. (Hilarité.) Je ne suis pas responsable du régime que vous avez décrété. ie M. DE BROQUEVILLE. Ne suspectez pas )s mon appel au patriotisme de la Chambre. > M. DEMBLON. J'ai le droit de dire que oet v appel est suspect dans la bouche d'un membre de la droite. , M. DE BROQUEVILLE. Le génie ne peut être mis en cause pour les mécomptes survenus >P dans les travaux d'Anvers II y a eu augmen-ls tation de tous les matériaux. s, M. BUYL. Pour 83 millions ! la M. DE BROQUEVILLE. Comment peut-on faire 78 pareille interruption et avec autant de légèreté, ■s Même avec les dépenses pour l'artillerie, on n'ar-« rive pas à ce chiffre. Et les dépenses portent sur des travaux effectués de 1906 â 1913 ! Si j'ai ajouté aux 75 millions prévus pour arme-a" mente et munitions, les 18 millions pour la se-s, conde ligne, c'est avec la certitude que ce chiffre ne sera jamais atteint. J'ajoute que si, com-îg me cela se fait toujours, on avait laissé une marri- che de 10 p. c. pour imprévus, les prévisions du génie militaire auraient été exactement réali-' sées. Je tiens à expliquer maintenant le chiffre de 1X 7."> millions pour armements et munitions. On a dépensé jusqu'il 9 millions et .1 y a plus de 'à 3,000 pièces d'artillerie. 11 y a eu de considérables ut erreurs. On a passé a côté des réalités. ie M. LEMONNIER. Cela veut dire tromper la P Chambre. rJj M. DE BROQUEVILLE. Tout le monde s'est • trompé au moins une fois dans sa vie. Mais je } n'ai trouvé nulle part dans les dossiers trace de mauvaise foi. té D'ailleurs nous ne sommes pas loin, M. Devôze e. et moi, d'être d'accord. le La seule chose qui nous divise encore, c'est iq que M. Devèze semble ne pas vouloir admettre s' que les 75 millions sont nécessaires pour les mu-' nitions et armements. En terminant, je dirai simplement que, placé re entre M. Franck et M. Devèze, le ministre de la lU guerre suivra la politique qu'il a exposée en juin ut dernier ; il agira vis-à-vis ae tout le monde sans is avoir rien à cacher vis-à-vis de personne. (Très bien à droite.) rte M. DEVEZe. Ce n'est pas ce que vous avez dit nr la semaine dernière. M. DE BROQUEVILLE. Je n'a' jamais refusé ll" de me faire connaître h mes collègues même de es ia gauohe en matière militaire par e que j'ai oon-es t fiance en leur patriotisme. de Le iour où jé'n'agirni ; as ainsi je ne serai plu? m iiane d'être à ce banc. Et je m'en ira;. (Très bien n. i droite.) :« M. L1EBAERT. M. Franck nous n reproché d^ l'avoir pas émis un emprunt d'un milliard en !908. Les prophètes du passé ont beau jeu. n* En 1908, loin de cro re à l'accroissement du -N 'aux de l'argent, on prévoyait sa baisse, à telle-es rnseignes que tous tes gouvernements prenaient a- des mesures po-ir se procurer de l'argent aux no taux du jour. il a Le gouvernement a donc bien agi. S: M. Franck avait pu prévoir en 1908 que la Rente allait tom-, ber à 75 francs en 1913. eût-il songé à émettre ae pour un milliard de titres au pair? M. FRANCK. Sans hésitation. ié- M. LI'EBAERT. Je regrette celle parole pour ls" vous qui eussiez ainsi infligé froidement pareille "e perte au public. i Dn D3 nombreux orateurs prennent la parole ;s. pour présenter d es observations d'ordre local. M.^FRANCK s'>attache à démontrer que l'aveu mémo de M. île r.Iroquevlile établit la justesse do ces obstx.vû,L.ons.. — - — — i dernière page du journal. M l'LECHET demande où en sont les travaux lu de l'Ourthe et do la M-. use. Il insiste vivement pour qu'on donne satisfaction au pays de Liège. Il demande aiussi quand s'ouvrira la ligne nouvelle de L'Ourthe et où en est la question du ? pont <5c- Huy. » M. SEGE-RS répond que la ligne de l'Ourthe sera mise en exploitation vars la Lu de l'année . et que le pont de Huy sera prochainement mis , en adjudication. fn M. HELLEPUTTE répond ensuite aux nom-^ breux orafleurs e»t la séance est levée à 11 h. Se- -«*■ : re- ~ MJ SENAT rio- vol- (Fin de la séance du 27 mars) M. SPEYER caractérise la portée de la conven- — tion a passer avec les princesses royales 11 y a, dit-il, dans cette convention, un point que je dois souligner. Par le décret du 5 mai 1906. le roi Léopold 11 s'était approprié 40,000 hectares dans le Mayumbé. Cette propriété ligure dans l'héritage de Lôopold II, et les princesses auront le droit de choisir 27,000 hectares dans la grainde province agricole située au nord do élé Borna et où s'est surtout développée la culture du cacao. Nous devons savoir si les droits des dé* indigènes ont été suffisamment smivogardés par la oonvention. J , , !Ch° m Speyer se refuse à voter 1-3 proje. de lot. ires (Applaudissement à gauche.) ^ns- m CARTON DE V\ 1ART reconnaît que Le pro-ions jet soulève d s questions juridiques complexes, y a été soigneusement étudié par le gou-îent vernement et voté à uine forte majorité par la erai Chambre, ce qui prouve bien qu-3 les intérêts Lua" du pays ont été défendus à la satisfaction de • 6 tous. " . . Le ministre donne des détails sur les négocia-me. tioais qui ont eu lieu entre lie gouvernement et rVfr les princesses royales. La oonvention, dit-il, doit être adoptée ou re-ser- jq[£q en les pnneesses ayant déjà fait apport des terrains qu'elles possèdent dans le May-vais umbé à une Société fondée dans le but de dé-pas velopper des plantations de cacaoyers, "été. m SPEYER fait à nouveau observer que les Pa:i raisons employées par La droite pour entraîner le Sénat a voter le projet de loi à la légère ,oel n'existent pas. x ibrt _\i BERRïER. Mais vous pouvez voter contre le projet. peut m. SPEYER. Nous protestons parce que vous ;nus n'avez pas de motif de précipiter le vote du pro-nen- ^ loi j MM. ORBAN DE X1VRÏ et HALOT expliquent nue Ic-ï comptes étant arr'. os à La fin du mois aire de mars, si le vote de 1» conrention était ajour-'eté. 'j. gouvernement devrait pae-ndre à sa enar- ge'les 75.000 francs d'intérêts à oourlr. sur M CARTON DE VVIARÏ entre dans de longues explications pour monttvr quelles règles •me- ont déterminé l'établissement de la convention. s®- lr.n réponse à M. Flechet, le ministre ob-:hif- serve qu'il a agi en sa qualité de notaire royal :°n>- et qi»-> l'impératrice Charlotte étant soumise fi nar- un statut juridique spécial, un conseil de fa-> du mille n'avait pas à intervenir. éali- M. GOBLET D'ALVIELLA reproche au gouvernement de ne pas avoir apporté plus de - de hftle il soumettre la convention au Parlement On pour lui accorder le temps nécessaire h une dis- = :le cussion -approfondie du projet. Il observe au< Lbles m. carton de Wiart n'a pas répondu h M. Speyer au sujet de la date de la publication r la au Moniteur. Il suffirait d'ailleurs d'un amendement poui s'est rendre la loi exécutoire au lendemain de son is je vote par le Parlement. e de M. WIENER appuie les précédents orateurs de la gauche. Il défend les droits de contrôle ivèze du Sénat. M. IIANREZ proteste contre l'accusation d« c'est parti-pris formulée par M. le ministre de l'in-ettre férieur. mu- M. BERRYER. Je ne vous ai pas reprocha votre parti-pris. J'ai seulement rappelé les cir->lacé constances du vote d'hier. le la M. DEVOLDER ne comprend pas que la gau-juin che demande d'examiner plus longuement 1« sans .projet de loi, puisque plusieurs sénateurs de Très l'opposition ont déjà annoncé leur intention de voter le projet (i1 loi. z dit M. CARTON DE WIART. Puisque le gouvernement se met entièrement A la disposition îfusé du Sénat pour lui fournir tous les renseigne-ie de nRnts, je ne vois pas pourquoi nous consacre-oon- rions plusieurs séances à. l'accord à passer avec tes princesses royales. plus La d scussion est close. bien i .e projet de loi est voté par 75 voix contre 20 abstentions. iè de VI. I IBIOULl.E déclare que les socialistes se d en sont obtenus parce qu'à leur avis la fortune de Léopold II a des origines sus()ectes et même t du crim:nell«s. telle-- Cette déclaration produit une vive sensation. MOTION D'ORDRE M. MAG1S demande quand viendra le projet anck de loi sur les habitations à bon marché? tom- Le rapporteur promet de remettre prochaine-lettre ment son rapport. M. VINCK. Si M. Flechet attendait qus c« rapport soit déposé avant de nous donner le pour sien sur le projet de loi scolaire. (Riras à gau- retlle chc' VOTES ju-nl,, Le Sénat |>a»e au vote du budget des recet- Sfl les et des dépenses par ordre. Celui-ci est adop- 'iv'pn 16 pur 62 voix contre U et 23 abstentions, à, j! L'érection de !a commune de Seutin est votée 1 " IW 8ti voix conlre JU I feuilleton .in .Inimnl dp. frnrd r HAUTE PÈGRE IUUU i U i uuill PAR Paul MA.HA.LilN li BOYARD! QUATRIEME PAJtTIE Blanchard, receveur de rente Pu», à Laterraxie : ~ Des épées ! ~ Oui, patron. w dernier einleva l-e3lement sa oalot et dépoaiilJa sa robe de ohamb plia avec méthode et qu'il déposa si ® fauteuil. le regardait avec étannemei] ~ Que signifie ?... ,,~7 Cela signifie que, vous ayant insul ?4™rd et ayant été insulté par vous ens.i u y a là, je pense, un motif sumsa jour que nous nous coupions réciproqu 1» «orge... ~ Un duel!... Dans ces conditions... h JJ moment et on ce lieu !... C'est impos; ^ relie et venger une offense. A moins, pourtant, que ce ne soit vous qui, pour déeld- 1 Iner la rencontre, vous retranchiez derrière 1 mon âge... — Vous croiriez?... ' — Je cro.d que vous auriez grqnd tort ' <le me ména-ger ; car si vous êtcis, comme ' on l'assure, un tireur de première force, ' je passais, quand j'étais soldat, pour la meilleure lame et pour le poignet le plus solide de mon régiment de hussards. Mon Dieu, oui ,el j espère vous prouver tout à l'heure que je n'ai rien perdu de ces deux qualités. ' Cependant Mangarit avait allumé les can-j délabres de la cheminée et Laterrade avait placé une paire d'épées sur le guéridon. M. Blanchard les désigna du doigt à son interlocuteur . — Veuillez choisir, dit-il. Odon ébaucha un geste de refus. Le receveur de rentes se tourna vers ses o deux acolytes : — Ouvrez les portes toutes grandes ! oommandi-t-il d'une voix vibrante. Que le prince de Kermor soit bien convainvu de • ceci : qu'ul est libre de nous fausser compagnie, s'il a peur. 1 Ce dernier membre de phrase fouetta le ' e gentilhomme en pjeine figure : - ■e — Moi. Peur !... Voilà 'un mot que vous j tr ne répéterez pais ! Il bondit vers la table et saisit une des t, épées. . Son adversaire s'empara de l'autre: J, — Monsieur, poursuivit-il, je ne vous ' t tuerai pas, car AMiette vous a aimé. Je me 1 ii- contenterai de vous blesser de façon i avoir ' it le temp3 d'emmener cette jeune fiïïe hors : 2- de Franc»', sans que vous y mettiez obsta- 1 oie, et d'éie/er entre elle et vous la barriè- ' n re insurmontable de l'éloiignement et de i- l'oubli. I— C'est ce que noois verrons, riposta le ' prince entre ses dents serrées. LL anracha su redingote, la j^etu sur ou 1 . . ■ ! siège et tomba en garde. M. Blaiiclinrd l'i- < mita. Les fers se croisèrent. Soudain, fi la t minute ou eus deux hommes qui ne res,pi- t raient pao et qui, la tête haute, se regar- i daient dans les yeux, aidaient s'attaquer avec la môii.e bravoure, la même science s et la même furie, un cri déchirant retentit : ' — Odon 1... Mon père!... I Les deux adversaires reculèrent et se I retournèrent d'un même mouvement... i L'ôpée leur échappa de la main... Sur le oeu.3 de la porte quti conduisait < dans le cabinet du maître du logis, une femme était debout, échevelée, et plus I blanche que le peignoir de mousseline qui 1 l'envelcppait de ses plis amples ot <jui lui i donnait l'aspect surnaturel de je ne sais quelle apparition d'outre-tombe et sipec- f traie... 1 A son cri répondit cette double exclamation qui jaillit à la fois des lèvres de M. de Kermor et de celles du receveur de ren- 1 — Alliette ! ■ Dans l'appartement particulier de M. 1 Blanchard, vous auriez, une heure plus 1 tard, retrouvé les deux adversaires, — les < yeux mouillés de larmes heureuses, penchant leurs sourires sur le lit dans lequel 1 la mignonne dormait paisiblement. M. de Kermor disait : 1 — Je l'aime cent fois, mille lois plus que ia parole humaine ne saurait l'exprimer. | Je l'aurais aimée mendiante. Je l'aimerais même criminelle! Je n'ai qu'une volonté: I c'est qu'elle soit ma femme, la compagne adorée, honorée, que j'imposerai au mon- | de, et pour laquelle je renoncerai au monde, s'il le faut... Le receveur de rentes lui tendit la main: — QÎue ne lïi'nvez-vous pas montre plus tôt ce brave cœur ? Nous nous serions , èporgiié cotle ridicule controverse qui a j failli finir drfns le 3ang... Il est vrai que J ■ —^ c'est moi qui ai eu tort de vous interroger i avec des formes impérieuses et agressives - qui ne vous permettaient pus de nie rôpon- - dre... Maintenant que tout est expliqué... r 11 se leva et fit au prince signe de le e suivre : — Laissons reposer notre chère malade. Après cette nouvelle secousse, elle a besoin plus que jamais d'un sommeil réparateur. e D'ailleurs, tout n'est pas terminé «nlre nous . , . Ils passèrent dans le cabinet qui préce-t dait le home. e — Prince, repartit M. Blanchard, sur vo-s tre foi de gentilhomme, croyez-vous que li l'histoire que je vous ai contée soit la vè-li rité absolue? s — Sur ma foi de gentilhomme, répondit ;- Odon gravement, vous m'avez convaincu et vous m'avez conquis. i- Son interlocuteur eut un sourire amer : — Oui, parce que je suis le père d'Al-i- liette. Il ajouta, en secouant la lête : — Si un autre que moi avait élé le jouet d'une pareille fatalité et le héros d un semblable drame, oseriez-vous affirmer avec s la même énergie qu'il a droit de revendi-s quer sa place par,ni les honnêtes gens/ i- Le gen.leniau baissa le front et garda 1 le silence. e Ije receveur de rentes poursuivit avec une douloureuse ironie : e Vous voyez donc bien que ce n est pas assez, que ce n'est rien d'avoir pour s moi la conviction de ma fille, la votre et le cri de ma conscience!... e Odon se pencha vers lui affeclueuse-'• ment : i- _ Ecoutez-moi. Il y u autre chose que la France. Partons tous trois. Nous serons i: heureux partout, pourvu que noua ayons, IS vous, votre Andrée, moi, mon Alliette. i.s M. Blanchard lui rendit gnlce (lu regard: ai — Je ik> t'entends pas ainsi, répliqua-lie I il froidement. Ma fille ne peut pas appor- ces uus<-**-» uu-viw.. ijnwi m m ii ii i nurrgniM n 1 " — ter à son mari un nom flétri par la justice. C'est une dot dont je ne veux ni pour lui ni pour elle. En ce moment, le pavillon du tuyau acoustique qui pendait le long de la muraille soupira en manière de signal. ju Le receveur de rentes l'approcha de son ^ areille. é de — M. de Sylveira est là, lui fut-il annon- }'( cé. oc — Au salon, répondit le patron. K!ei- qi gnez les candélabres. Ma lampe sur le de guéridon. Puis, revenant vers M. de Kermor : ta — Je vous demande huit jours, lui dit-il, nt pour « régulariser ma situation » aux yeux de la société et à ceux de la loi. sx — Oh 1 je vous les accorde de grand cœur; mais d'ici là... — D'ici li, vous ne révélerez à âme qui sa vive ni ce qui s'est passé entre nous, 111 la présence d'Alliette dans celle maison ; vous vous abstiendrez de chercher à nous je revoir ; vous reprendrez paisiblement vos habitudes ordinaires, et vous attendrez, d( — pour vous y conformer sans essayer de ^ les discuter, de les comnienter, ni même _ de les comprendre, — les W;t radions, ver- L.( baies ou écrites, que j'aurai soin de vous v( faire tenir. Le bonheur de ma fille, le vô b( tre et mon salut sont à ce prix. Me promettez-vous de nas pas vous écarter, d'une seule mi/nuie et d'un seul point, de cette ligne de conduite ? qi — Je vous le promets. Et le prince ajouta en appuyant sur le mot : n' — Mais vous me ramènerez bientôt ma fiancée ? M — Bientôt. Dans huit jours. A mon tour, ^ je vous le promets. ir — Où cela ? ^ — Au bal costumé que donnera voire an cienne maltresse, Rose Grimont. VI TROISIEME VISITE Eu sortant de chez la Boyarde, — après i avoir appris la fatale nouvelle et l'avoir issée à demi morte aux soins de Mary ilson, — le senhor marquis de Romero Sylveira était rentré fort perplexe dans àlégant appartement de garçon qu'il cupait rue du Ch&teau-des-l'leurs, à quelles pas du petit hôtel de la rue Pauquet-i-Villejust.— Sa lille ! pensa-t-il en tordant sa mous-che. C'était sa fille I Elle ne me pardon-:ra jamais. Et il se prenait à regretter lu sinisdre :pédition de Suresnes, non pour 1 horreur ême de celle-ci, mais parce qu'il compre-îit que ce « fait accompli u achèverait de i aliéner l'esprit et le cœur de la courti-ine.Ce cœur, notre aventurier savait outre icsiure que, <le longue date, il ne lui appar-nait plus. Mais il s'était toujours flatté i le reconquérir de gré ou de force. Car, ipuis le premier crime qui les avait ac-iiiplés, il n'avait point cessé de nourrir >ur celte femme, sa complice, la passion te le fauve éprouve pour sa femelle, le )leur pour sa largue et le ver pour la jue dans laquelle il s'agile. Comme il jetait son pardessus aux mains • son va'pl de chambre : —• Il y a, annonça ce dernier, un homme ni ni end nonsieur. — Et ou est-il, cet homme ? — Dans le fumoir de monsieur, où 'ai pas perdu ses mains de vue. Touchante confiance, que justifiait, du >ste, ln tenue du sieur Buridan : elle un quidam qui, après une lutte violente, n bain forcé et un abordage pénible, s'est [complètement séché, brossé et raccum-lodé dans un fourré du bois de Boulogne. (A suivre)

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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