Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 11 Decembre. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/348gf0p554/
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VAiirïrprfi 11 HÂf>i>mhrA 1914 10 eentimes le numéro 58*® année — N° 345 : * ' JOURNAL DE GAND Ic^*"^ ABONNEMENTS : BELGIQUE^,: 16 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois Pou?1 l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 8, RUE DE FLANDRE, 3, GAND TÉLÉPHONÉ 665 u. J ANNONCES' Voir le tarif au bas de la dernière page du Journal. LA GUERRE Chiens de Faïence Il y a longtemps qu'ils ont inspire une comparaison devenue proverbiales, les deux toutous de Faïence qui, jadis, se faisaient face sut mainte cheminée, dans les homes modestes. L'aspect féroce, les crocs au vent, les , yeux en boules de loto, 'chacun d'eux semblait défier son vis-à-vis et paraissait sur le point de prendre son élan, pour aller l'assaillir, le mettre à mal et le dévorer tout cru au besoin. Mais le temps s'écoulait. Et aucun des vaillants adversaires ne bougeait. Visiblement, ils parvenaient l'un et l'autre à dompter.au moment décisif, leurs instincts cruels et, se souvenant qu'ils étaient en faïence — et que le faïence est fragile — ils demeuraient fort raisonnablement en iplace. ' Et le digne citadin qui, se chauffant devant l'âtre, assistait à la scène, ne pouvait s'empêcher de sourire en songeant à la combinaison bizarre de ces velléités éternellement agressives avec cette immobilité sempiternelle-ment persistante. Hélas, l'antique duel des chiens de faïence a trouvé aujourd'hui une incarnation nouvelle — mais qui ne fait plus sourire. Sur un front immense, des armées se font face, se menacent — et, depuis trois mois que cela dure, aucune ne risque la chance terrible du choc décisif. La lutte finale est remise saris cesse, oui.... Mais en attendant, chaque jour, chaque heure, ont lieu de furieuses rencontres préliminaires qui cc ûtent des victimes par milliers, mais n'aboutissent à rien — sinon à la conquête de quelques centaines de mètres de terrain, qui, le lendemain, sont repris par l'adversaire. Nul n'avait prévu ainsi, constate la « Belgique », l'aspect de la guerre moderne. Deux lignes d'hommes se trouvent retranchées l'une vis-à-vis de l'autre. En arrière, dans des positions cachées, des canons de tous calibres, canons de campagne, canons lourds, obusiers, canons de siège. Les rtiileries se combattent, mais tomme elles sont dissimulées et peuvent changer d'emplacement, leurs pertes sont relativement faibles. Les t.- anchées d'infanterie, quoique dissimulées, sont plus aisément repéiables et reçoivent une piuif ininterrompue de projectiles. A mesure que le feu devient plus intense, la tranchée s'approfondit, se rétrécit ci se renforce. Les ■cnons lourds et de siège, si efficaces erntre les coupoles, ont d'effet contre i'ensemble des retranchements de campagne, quoique l'effet local d'un de leurs projectiles soit terrible et que leur influence sur les nerfs des soldats soit au plus haut point démoralisante.Le service de l'infanterie est . harassant et continu. A moins d'être souvent relayés par des réserves fournies, les soldats sur la ligne de feu s'épuisent. Mais Tattaque de ces tranchées par l'infanterie défie toute description : l'artillerie de la défense est rarement réduite au silence absolu, et comme toutes les distances sont repérées, elle balaie les colonnes d'attaque sous une pluie de projectiles, tandis que la mousquete-rie et les mitrailleuses déciment de front, d'écharpe et d'enfilade, l'assaillant aux prises avec les réseaux de fil de fer, les mines préparées et toutes les inventions suscitées par le génie de la destruction.Çà et là, une poignée de braves réussit à percer, mais au pis-aller le défenseur se retire sur de nouvelles lignes préparées à l'arrière et le combat recommence. Au prix de milliers d'existences, l'assaillant gagne quelques cent mètres, mais rarement l'attaque la plus brillante aboutit à autre chose qu'une faible retraite de la ligne adverse. Les facteurs importants de la guerre d'usure sont la volonté, la ténacité et la discipline, mais il faut en outre le nombre et aussi les approvisionnements en munitions.Cet état de catalepsie peut-il être modifié ? Certes, en certains j points d'une longue ligne, il en est I de plus faibles, où une troupe ' fraîche, nombreuse et fortement soutenue par une artillerie puis-1 santé peut faire brèche. Mais une opération semblable coûtera des pertes immenses et sera peut-être, comme cela s'est déjà produit, contrecarrée par des forces adverses aussi nombreuses. Hélas, hélas, qui nous ramènera aux bons chiens de faïence de jadis ? Ceux d'aujourd'hui sont sinistres ÉCHOS Nous ne saurions jamais témoigner trop vivement notre reconnaissance, dit avec raison » La Belgique », envers les nations que le sort de notre malheureux pays a émues et qui cherchent à lui venir en aide.De toutes parts nous arrivent des échos de la pitié que ce sort inspire dans le monde : En Suisse, où se trouvent plus : de 10,00 réfugiés belges — nous entendons surtout par là ceux de nos concitoyens qui n'ont pu, au moment de la brusque déclaration de guerre; regagner leurs foyers — un grand élan de générosité s'est produit, grâce auquel tous les Belges sont assurés de ne manquer de rien. Des journaux ont ouvert des souscriptions dont les listes se couvrent de signatures, et les hôteliers et les clubs ont de leur côté réuni des sommes importantes. Arrêtons-nous à cet détail particulièrement touchant : les membres de la Fédération des Instituteurs suisses ont souscrit, au profit de leurs collègues belges, une somme de 2000 fr... A Rome, un Comité vient de se former pour venir en aide aux Belges restés en Belgique. Ce Comité, présidé par le député Luigi Luzzatti, ancien président du Conseil des ministres, comprend une centaine de noms de personnes bien connues des principales villes d'Italie, hommes politiques de tous partis, industriels-, etc. Un appel au public a été lancé, rédigé par M. Vincenzo Morello, journaliste romain connu. La souscription ouverte au consulat général de Belgique à Milan au profit des réfugiés belges dépasse aujourd'hui 150,000 lire. Il existe à Tokio une association i de Japonais ayant résidé en Belgique. Cette société, connue sous le nom de « Belghi Kwai », a fait parvenir à notre consul général à Yokohama une somme de.490 yen (soit environ 1,300 francs), avec prière de l'affecter à l'achat d'articles pouvant apporter un peu de réconfort aux blessés et malades de l'armée belge. Dans la même ville s'est constitué un Comité placé sous le patronage de l'ambassadeur de r rance, du chargé d'affaires de Belgique, du ministre des affaires étrangères et d'autres personnalités influentes," pour collaborer à l'œuvre de secours en faveur des blessés des armées françaises, belge et japonaise. De cette troisième source, notre Croix-Rouge peut donc s'attendre à recevoir également une assistance efficace. Signalons encore l'aide généreuse que le Danemark veut nous apporter. A l'initiative d'un grand journal de Copenhague et d'autres journaux danois, des sommes importantes ontdéjà été réunies pour venir en aide aux victimes belges de la guerre. L'élan de la pitié publique a été tel que le total des sommes recueillies dépasse le chiffre de 675,000 francs. Une partie de cette somme a déjà été envoyée au gouvernement hollandais, qui en a fait le meilleur usage, * * * Le général Léman. — « De la Belgique»: Fin novembreon avait fait courir le bruit de la mort du général Léman, le vaillant défen seur de Liège. Le bruit était taux. Le général, il est vrai, a beaucoup souffert des suites des blessures qu'il avait reçues au cours du siège fameux, mais il est maintenant tout a fait rétabli. 11 y a quinze jours, on a dû lui amputer l'orteil du pied droit, mais cette opération, d'ailleurs peu grave, n'a pas eu de suites fâcheuses. A BRUXELLES 9 décembre 1914. Les amis des arbres sont dans la désolation. Peu après leur arrivée à Bruxelles, les Allemands ont désarmé les gardes forestiers. Des déprédateurs se sont abattus sur la forêt de Soignes et, surtout à l'approche des jours de froid, l'ont mise au pillage. Car ceux qui s'attaquent aux arbres de la forêt, géants ou nains, vieux ou jeunes, ont soin de se réunir en bandes pour commettre leurs méfaits et un homme sans armes, même s'il est en uniforme ne ut rien contre eux. Les bourgmestres de l'agglomération ont bien essayé de prendre des arrêtés en vertu desquels le bois de chauffage ne peut être colporté et vendu que si l'on est porteur d'un permis refusé à ceux qui sont suspects d'avoir été cueillir quelques arbres dans la forêt. Cela n'a pu remédier au mal. La députation permanente, qui s'est préoccupée de la situation, a fait de vives instances pour que l'on rende aux forestiers leurs moyens de défense et on annonce que cela a été fait; il serait même question de rendre aux agents de police les revolvers qu'on leur a enlevés. H. La Guerre Sur le front occidental Bulletin allemand affiché à G-and. 8 décembre, 6.20 heures. — Les grandes pluies rendent les opérations difficiles en Flandre. Au nord d'Arras nous avons fait de légers progrès. A l'est de Varennes nous avons pris le point d'appui de l'ennemi. Au nord de Nancy les attaques françaises ont été repoussées.Communiqué officiel allemand Grand quartier général, 7 déc. — Du théâtre de la guerre ouest, il n'y a rien à annoncer. Communiqué officiel allemand. Berlin, 8 déc. (Officiel du midi). — A la côte belge, les difficultés du terrain, rendu plus impraticable par les dérnières pluies, entravent sérieusement les mouvements des troupes. Au nord d Arras, nous avons fait quelques progrès. L'ambulance militaire à Lille a été détruite hier par un incendie dû vraisem- * blablement à un acte de malveil lanee. 11 n'y a cependant aucun* perte de vie humaine à déplorer L'affirmation des Français, qu prétendent avoir gagné du terrair dans la forêt de l'Argonne, n< correspond pas à la réalité de: choses. Depuis un certain temps déjà il n'y a plus eu aucune atta que française de ce côté. Pai contre, nous avons continuellement et lentement gagné du ter rain. Près de Malencourt, à l'es de Varennes, un point d'appu français a été pris avant-hier. Li plus grande partie des troupe: ennemies est tombée sur le chamf de bataille; le reste — quelque: officiers et 150 hommes — a ét< fait prisonnier. Une attaque des Français contre nos positions au nord d< Nancy a été repoussée hier. Communiqué officiel français. Paris, 7 déc. 'Reuter). (« Alge meen Handelsblad ») — Les atta ques contre les quelques tran cnéês que l'ennemi occupe encon sur la rive gauche du canal d< l'Yser, continuent. Du reste du front, peu de nouvelles, si ce n'est que notre artillerie se montre incontestablemen supérieure à celle de l'ennemi. Paris,7 déc. soir (Reuter) d'après 1' « Algemeen Handelsblad ». — En Belgique, les Allemands on bombardé Oost-Dunkerque, uni localité à 4 kilom. à l'ouest di Nieuport. Entre Béthune et Lens nou: avons réussi à occuper entièrement Vermelles et à nous empare: d'une position plus à l'E'st, qu nous rapproche de la ligne du che min de fer. Nous avons fait des progrès sen sibles dans la région près de Rou vroye, Parvillers, Quesnoy et San terre. Il n'y a rien d'autre à signaler Le roi Georges au front. Berlin, 6 déc. — La «Kôlnischi Zeitung » écrit : Le correspondant du « Dail} Mail » télégraphie que le ro: Georges, le président Poincarré, k roi Albert, le général Joif're, Lorc Kitchener et le général French se sont rencontrés aux environs d'Y-pres et y ont visité les troupes alliées.Cet emplacement aurait été choisi pour leur rencontre, parce que c'est là que les armées alliées sont le plus étroitement en contact.A ce sujet « Le Temps » écrit : « La présence des trois chefs d'Etats doit être considéré comme une indication certaine que le dernier combat décisif se développe. » Le président Poincaré qui est retourné à Bordeaux, se rendra avec les membres du cabinet à Paris le 12 décembre afin, d'être présent à l'ouverture de la Chambre le 22 courant. Le retour du roi Georges à : Londres. Frontière hollandaise, 6 déc. — D'après la « Kôlntsche Zeitung » : Le roi d'Angleterre, rentrant du ; théâtre de la guerre, est arrivé hier | soir à Londres, à Buckïngham ' Palace. Dans la Woevre. Amsterdam, 7 dée. — D'après - la « Frankfurter Zeitung », le t « Times » annonce de Pans : La i lutte dans la région de la Woevre 1 s'est divisée en une suite de com-! bats d'artillerie, tendant à mettre à ) même de commander les routes, i Les canons allemands dominent : à présent l'extrémité de la route de Commercy à Pont-à-Mousson. - Les tranchées allemandes dans ; cette région s»nt extrêmement bien défendues. > Sur le front oriental ^ Bulletin allemand affiché â. Gand. : Décembre 8, 6,20 h. — L'ennemi qui se retire à l'est et au sud-est de Lodz est poursuivit de près ; par nos troupes. Jusqu'à présenl - nous avons fait 5000 prisonniers, et pris 16 canons. En Prusseorien- ; taie et au sud de la Pologne, rien • de nouveau a annoncer. ; Communiqué officiel allemand. ; Grand quartier général, 7 déc. — Des combats à l'est des lacs ; Masure, il n'y a rien à annoncer. En Pologne nous avons obtenu - un important succès en repoussant i de considérables forces russes au . nord, à l'ouest; et au sud-ouest de Lodz. Nous avons ensuite occu-. pé Lodz. Le résultat n'est pas . encore déterminé à cause de la . grande étendue du terrain de combat. Les pertes russes sont sans le moindre doute très graves. La tentative russe d'amener du sud de la Pologne des renforts vers ; leurs troupes battues plus au nord a échoué par l'entrée en action des troupes austro-hongroises et allemandes dans la région de ; Piotrkrow. Communiqué officiel autrichien Vienne, 8 déc. (Wolff). —■ Les , combats sur le théâtre de la guerre russe continuent toujours. Les troupes austro-hongroises et allemandes ont repoussé les troupes russes qui s'avançaient dans la région sud-ouest de Piotrkow par Nowo. radomsk vers le nord. A l'ouest de la Galicie de grands combats sont également engagés. Le résultat n'est pas encore atteint. Les troupes austro-hongroises et allemandes ont fait 1500 prisonniers russes. Dans les Carpathes les combats continuent. En plusieurs points l'ennemi s'est retiré. D'importantes i forces se remarquent à nouveau derrière les montagnes.

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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