Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 04 Août. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/s46h12wt35/
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Mardi 4 aout 1914 5 eentimes le numéro 58me année — N° 216 JOURNAL DE GAND ABONNEMBnyt BBLGIQUI: 15 fram* par an; 7-50 fnuM»|«r nni*; 4 Iraac* pooj troto aoii />#*r rOranger, te port en sta RÉDACTION A ADMINISTRATION : & RUB DE FLA.NDRE. 8. GAND TÄLÄPHONB 665 ANNONCE8* Totr le tarif au b*» 4e la dernlére pags du JournaL Records d'altitude le 6 de ce mois mourut tragiquement ce pauvre et béroique Legagneux, recordman pourla hauteur, aveo 6120 raétres. La semaine suivante, un pilote allemand, Limekogel, lui enleva ce record avec 6600 métres,mais ä son tour il fut distancé, quelques jours apres, par un de ses com-patriotes, 1'aviateur Oerlerich, qui grimpa å 7600 métres environ. 7500 métres d'altitude o'est un chiffre. C'est terriblement haut. Ce record sera-t-il aisément battu? Pourquoi pas? demanderont certaines personnes qui trouvent tout naturel. Mais, simplement, parce qu'il devient tres difHcile de mieux laire, et ce, åcause de la depression atmospbérique. Et, en effet, au fur et å mesure qu'on s'éléve dans l'air, la pression devient plus faible, ce qui est naturel, vu que cette pression est due au poids de la colonne d'air qui nous surmonte. Or, en s'élevant, on diminue la hauteur de cette colonne, donc aussi son poids, et par conséquent on réduit la pression qui s'exerce sur son individu, et ce, d'autant plus, qu'å mesure jae l'on s'éléve, l'air se rarefie. Or, 1'organlsme de n'importe quel ani-mal est constitué de telle fagon qu'il vive Qormalement dans son milieu habituei, -å-d., que sa pression interne soit égal i la pression extérieure de 1'atmosphére. Dans ces conditions transportez 1'homme i de fortes altitudes, donc loin de son milieu habituei, il sera indisposé. Un autre exemple typique å ce sujet ost le suivant: Dans les fonds abyssaux, c.-å-d., au fond de 1'Océan, vivent jusque 5500 m. de profondeur, des poissons; la pression y est énorme; songez qu'elle est due å toute la colonne d'eau, qui surmonte l'endroit oii vit 1'animal. La nature pourtant les a båti de faijon å résister å ces pressions fantastiques, qui en certains endroits dé-passent 600 kilogrammes par cm. carré. \Notez que la pression atmosphérique å la surface de la torre est un peu supérieure å 1 kgr. par cm. carré.) Par certains procédés de péche, dite péche abyssale, on parvient, le Prince de kfonaco notamment, å amener des poissons ibyssaux. Au fur et å mesure qu'ils mon-ent, ils gonflent, å tel point que certains l'entre eux, éclatent, soit avant de sortir e l'eau, soit en émergeant. Pour mieux faire comprendre ces phéno-oénes, opérons par comparaison. Par exemple, prenons cet agacant petit ouet) d'enfant, composé d'un morceau de laudruche attaché å un bout de tuyau. loufflons; l'air s'accumulant dans le petit ac formé par la baudruche, cette derniére .'enfl« d'autant plus que l'on souffle plus ongtemps. Méme, si l'on dépasse la mesure, a baudrache créve. Or, plus on y insufiie de l'air et plus la iression devient forte å 1'intérieur; comme a pression extérieure reste invariable, ,'augmentation de volume et l'éclatement äont donc dus å la différence de pression. Mais il y a un autro moyen d'obtenir cette différence, c'est de diminuer la pression extérieure, p. ex., en plagant l'objet sous UDe cloche pneumatique, ou l'on fait le ride. Et on fera alors les mémes constata-tions que tantöt; la baudruche se gonflera le nouveau, sans y insuffler de 1'air, cette ois-ci, å condition, bien entendu, que l'on )ouche l'oriflce ouvert du petit tuyau. Eh bien, il en est de méme de l'homme |ue l'on transporte å de fortes altitudes, ou 'air est raréflé, et ou la pression atmos-»hérique diminue. Les parois des vaisseaux anguins, les muqueuses surtout, ne sont >as assez résistantes (puisque le fonction-lemeDt de l'organisme devient anormal) )Our résister å la différence entre la pres-äon interne et la pression extérieure >moindrie. • igffiS Résultats : Abondantes hémorragies du nez et de la bouche; faiblesse générale, paralysie momentanée, évanouisseinent, mort méme. En outre, l'air étant raréflé, la quantité que l'on avale å chaque aspiration, est plus faible; donc les aspirations deviennent plus nombreuses, le pouls bat plus fréquem-meni. On y remédie en aspirant 1'oxygéne pur, que l'on emporte avec soi. Enfln la température baisse fortement. On voit donc que l'homme a de sérieuses difflcultés å vaincre pour s'élever dans les airs. Il y a évidemment une hauteur limite qu'il ne pourra dépasser. Cette jhauteur variera avec la constitution de 1'individu, elle sera par exemple plus faible pour un sanguin. Or, déjå. en 1875, en séance de la Société Prangaise de Navigation Aérienne, divers savants, conseillérent å trois de leurs membres, Crocé-Spinelli, Sivel et Gaston Tissandier, de ne pas dépasser 1'altitude de 7500 métres, lors de l'ascension scientiflque qu'ils feraient le lendemain 15 avril. Néanmoins que le lendemain leur ballon, le Zénith, s'éleva å 8600 m., comme en témoignérent leurs barométres enregis-treurs; car l'altitude å laquelle on s'éléve est mesurée par le barométre, qui indique la dépression atmosphérique. Or voici le résumé du ré?it de Tissandier. Le départ se flt par une température de 14". A 7000 m., il y avait déjå —10°. L'op-pression devient trés forte. Les aéronautes doivent faire des aspirations d'oxygéne, pour se remettre. Sivel, qui est trés sanguin, a des moments de faiblesse. Le ciel était limpide. Le soleil ardent leur brulait le visage, et cependant le froid commengait å faire sentir son influence (—10°). Les mains étaient glacées et froides. L'engourdissement les prenait. Vers 7500 m., Tissandier ne parvient plus ä saisir son aspirateur. A 8000 m., quoique 1'esprit encore lu-cide, il ne peut parler, sa langue étant paralysée. Il s'évanouit. Quand il se réveille, le ballon était ä 7100 métres. Comme il descendait trop rapidement, Tissandier jette du lest; le ballon monte-, nouvel évanouissement. De nouveau, il se réveille, le ballon tom-bant en chute. Ils étaient ä 6000 métres. Il cherche ses compagnons. Crocé-Spu-nelli et Sivel gisent du fond de la nacelle, la bouche ensanglantée. Il les crut évanouis. Ils étaient mörts. Lui-méme fut pendant plusieurs jours en proie å une flévre ardente. Quand Tissandier dit que « le soleil leur brulait le visage, et que leurs mains étaient gelées » le fait peut paraitre paradoxal. Or, ils étaient munis de fourrures et de gants, et —10° n'a rien d'exagéré. Tissandier constatait des faits, sans les commenter. Ils sont fort naturels. Par suite de la dépression atmosphérique, la pression interne des aéronautes flt dila-ter les veines; il y eut un transport vaso-moteur de sang, qui affiua vers la tete, tandisque les extrémités restaient gelées. De lå les effets ressentis. Ils étaient dus å la dépression, et non å des effets de température, comme Tissandier le croyait. On constate donc que toutes les observations de Gaston Tissandier, dans ce mémorable et tragique voyage du Zénith, conflrment ce qui précéde. Ne pensez-vous pas, qu'une excursion å ces altitudes est encore plus dangeureuse en aéroplane ou on est seul, et ou on ne peut pas perdre la notion des choses un seul instant, que dans un vulgaire ballon... Je venais de terminer cet artide, lorsque j'appris que les barométres enregistreurs, qu'Oerlerich avait confiés å l'Institut de physque de 1'Université de Leipzig, accu-saient en réalité, une altitude dépassant les 8000 métres... J'attendis 1'homologation du record. Mais voilå que le récit de 1'aviation en question, conflrme ce qui précéde. ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■il C'est ainsi, qu'au moment ou il com-menfa sa descente, il fut sur le point de s'évanouir. C'est probablement méme ce qui le flt descendre. Oerlerich dit aussi que pour qu'un homme puisse arriver å ces altitudes, ii doit se soustraire autant que possible å 1'influence néfaste du milieu momentané dans lequel il entre, c.-å-d. conserver å sa personne ses conditions normales de vie. Il résout ce probléme, en endossant un espéce de scaphandre avec casque plongeur contenant une provision d'air respirable. Il raconte aussi les souffrances qu'il endura assez analogues å celles de Tissandier.Teut de méme, le record du Zénith ne sera probablement jamais battu, car l'ex-ploit d'Oerlerich exige un homme d'un tempérament spécial. A 8000 métres Tissandier avait 1'esprit lucide, mais était paralysé. Il en réchappa parce qu'il était en ballon. Mais un aviateur dansjsonjcas... Brrr,.. F. A., ing. VARIÉTÉS 'T Les plus gros Diamants DU MONDE Mettre au jour, d'un coup de pioche, un diamant d'une grosseur et d'un éclat com-parables å 1'éclat et å la grosseur du fa-meux Régent ou du non moins fameux Ko-hi-noor, voilå certes un exploit extra-Drdinaire. 'C'est cependant ce qui arriva, dans les derniers mois de 1'année qui vient de s'écouler, å deux chercheurs de la co-lonie anglaise du Cap, oU s'exploitent, comme 1'on sait, les plus riches gisements de diamants du monde, plus riches que ceux du Brésil et de 1'Inde. Les deux mineurs travaillaient depuis quelques mois, sans grand succés, sur le n claim )> qu'ils avaient acquis, i\ environ 50 kilométres de ICimberley, ou se trouvent les célébres exploitations diamanti-féres ; ils s'apprétaient méme å abandon-ner le claim par trop ingrat, quand l'un des ouvriers kaffirs å leur service se pré-senta å eux, tenant ä la main une pierre brillanto. « Voyez, dit le kaffir, ce que je • viens de trouver. » Cétait un magnifique diamant de 178 carats et demi (le carat représente 20 centigrammes) ! Le diamant fut, sur-le-champ, å Tétat brut, vendu ä raisor de 225 francs le carat, soit un peu plus de 40,000 francs. Cétait une belle journée: elle devait avoir son -lendemain. Trois jours se pas-sent: tout å coup une autre pierre bril-lante apparalt sous la pioche des ouvriers, un diamant plus magnifique encore que celui qui venait d'enrichir les exploitants du claim. Ce deuxi£me diamant pesait, en effet, brut, 190 carats trois quarls. Apr&s la taille, il poitrra, comme son prédéces-seur, rivaliser avec les plus beaux diamants du monde et s'en aller orner la couronne des rois. POUR BRILLER AU FRONT DES ROIS Les plus gros diamants du monde ap-parliennent, en effet — cela ne doit éton-ner personne — aux trésors des souve-rains.Chaque trösor roval, que ce soit le trasor d'Angleterre, d'Autriche, de Russie, celui des rajahs indiens ou celui du shah de Perse, possöde ses «diamants de la couronne». 101 L'ancien trésor des rois' de France s'en-orgueillissait de magnifiques diamants, qui, sauf les plus beaux spécimens — dont le Réf/ent — ont été dispersés, il y a une tren-taine d'années, en vente publique. Chacun de ces trésors a son histoire. Bien des drames se sont joués autour de ces pierres, dont la richesse excitait les convoitises. Perdus, volés, vendus, enga-gés chez quelque pröteur, les diamants des trésori royaux ont traversé mille et mille péripéties, jusau'au jour oCi il leur a été donné de prenare un repos bien ga-gné et de se coucher enfin sur le velours aes riches écrins, ne voyant la lumiére qu'aux jours oCi ils jettent leurs feux éblouissants sur la foule aux regards ex-tasié« — Jamais cette foule ne jouit d'un régal des yeux comparable ä celui qui lui fut offert lors de Texposition, avant la vente, des diamants du trésor de France, Dia-démes, colliers, pendeloques, décorations, poignées d'épées qu'on eUt crues taillées dans des rayons de lumiére, reposaient, scintillants, éblouissants, dans une vitrine garnie de velours grenat. Le Régent trö-nait, éclairant de ses feux une épaulette — portée par Charles X au sacre de Reims — dont les « grains d'épihards » étaient des diamants énormes. L'HONNEUR DU TRESOR FRAN£AIS Les diamants de la couronne de France ont une histoire de prés de quatre siécles. Elle date de Frangois Ier, qui les réunit aprés Pavie : le trésor royal se composait alors d'un grand collier et de six joyaux qui vaudraient aujourd'hui 3 millions et demi de notre monnaie. Plus tard, il s'en-richit de splendides diamants, les dix-huit mazarins, laissés par le ministre å Louis XIV, et dont le plus beau était le Sancy, aujourd'hui dans la famille Demidoff. Parmi tous ces mer.veilleux diamants, nul, plus que le Régent, ne traversa d'in-croyables péripéties. 11 vient d'Asie ou å une date inconniue, XVII6 siécle, il est -découvert, dans les gisements de Goloonde. Comment arriva-t-il en Fraince, et comment fnt-il achjté pour la somme de 3,375,000 francs par le duc d'Or-léans, régent de France, pendant la mino-rité de I^ouis XV ? L'histoire vaut la peiin-e d'étre contée. Elle le fut par Saint-Simon dans ses Mé-moires. Un employé aux rminoö du grand Mogol avait volé un diamant brut d'une grosseur prodigieuse. 11 put 5'embarquer pou<r 1'Europé, et il offiri.'t le diamant au roi d'Angileterre, qui refusti de 1'acheter. L'homme vint å Par»Ls, vit le banq^ier Law, qui le proposa au régent; oe dernior fut effrayé par Le prix ; mais Law insista prés du regent, qui objectait 1'état des finanoes du royaume. «Je louai ce sentiment, étrrit iSaint-Si-mon. Mais je lui dis (au régent) qu'il' n'en devait pas user pour le plus grand roi de I'Europé comme d'uin simple particuHier, qui serait trés répréhensible de jeter cent mill« francs pour se pärer d'un beau diamant, tandis qu'il devraib beaucouip et ne se trouverait pas en état de satisraire ; qu'il fallait considérer 1'homieur de la couronne' et ne pas la'isser manq;uer Toocasion uniiaue d'un diamant sans pr.ix qui effa^cm re pour la régence qui durerait ä jamais. Enfin, je ne quittai point Monseigneur le duc d'Orléans que je n'eusse obtenu que le diamant serait acheté.. '*> Les péripéties_ d/u Régent oommen'cent avec la Révolution. Quelcpies jours aprés les jouraées de septembre, }e 17 sejptembre 1792, des voleurs pénétrérent, en escala-dant la coJonnade^ dans les salles du Gar-de-Meuble oU avaient été enfermés les diamants de la couronne. Nombre de diamants dlisparaissent; parmi e.ux le {Régent. Gråce å une dénonciation anonyme, il est retrou-vé aux Champs-Elysées, dans un fossé de 1'allée des Veuves. Douze ans plus tard, le Premier Gonsul le met en gago prés du gouvernement batave. Le Régen0ähs qu'il fut achefcé et tailLé, örn a le bandieau royal de Louös XV ; Napoleon Ier le iportait k son épée, le jour din sacre å Notre-Dame, Marie-Louise avaiit, en 1814, emporté touis les diamants de la couronme k Blois; ils furent reoidus å Louis XVIII, qui les emporta k .Gand et qui les rapport a. Ils ornérent le ooetume du sacre de Charles X k Reims. Ils trarversé-rent la Révolution de 1848, le Sécond Em-pire, et dormirent dans léurs écrins jus-q-u'å la vente de 1884, qui nous a laissé le Régent. LES AVENTURES DES PIERiRES PRjECIEUSES Que de péripéties aussi traversa le Sancy ! Son or ig in e est déjå mystéraeuse. La version la plus admissible est qu'U ornait le casque de Charles le Téméraire, quii le perdit k la bataille de .Granson, en 1476. Un soldat suisse le découvrit et le vendit k un mome pour vingt sous. Le moine s'en dé-barrassa contre uji petit écu de 3 francs. Le. diamant dis päralt. On le retrouve .un siécle plus tard parmi les pierreries du roti Antoine de Portugal. Ce prince ledonne en gage au trésorier du roi de.France Henri 111, le seigneur de Sancy.^Le roi le ré-clame k Sancy, <jui se trouve en Suisse, k Soleure. Le seryiteur chargé de porter le diamant au roi est attaqué dans les foréts du Jura par des brigands. On retrouve son cadavre v son inaltr*i. cei,taiii^q,u'il.n,a pas été trahf par son fkiåle serviteUr, fait exa-miner les restes, déjå ensevelis dans le ci-m^tiére du village. Le diamant est retrouvé dans 1'estomac du fidéle serviteur, qui, se voyant perdiu a avalé ^ précieux joyau. Le Sancy passé aux imains de Mazarin; il est le premier des dix-huit diamants que le ministre laåssera å Louis XIV. Il est volé, ! avec le Régent, en 1792. Il oourt encore de ' nombreuses avent-ures, jusqu'au jour ou il i va prendre place dans les écrins du trésor impéirial de Russie, oCi il est toujours. Le Sancy a la for me d'un ceui\ dont la soirface .serait taillée en fa.cettes.^e trésor de Russic^poss&de trois autres magnifiques diamants^ 1 'Or/o//, le Shah, le Florentin. L'Or/o// est un trés gros diamant, en for* me d'ceuf ooupé par le miilieu. Il orne 13 sceptre impérial. Sa forme de moitié d'ceuU s'explique par ce fa/.t qu'Ll était l'un- des deux yeux d'une fameuse idole d,'un temple de Brahma. Un soldat frangais, en garnison dans les possessions frangaise9 ide 1'Inde, au commencement de XVIII0 s>iécle, aprés avoir gagné la confiance des prétres, pajssa une nuit dans le temple et n'y perdit pas son teirips, puisqu'il parvint, comme il en avait /ormé le projet, å arracher 1'un des yeux de 1'idole. L'autre tint bon et ne se laissa pas emporter. Le soldat s'enfuit å Madras, vendit la pierre pour 50,000 gr. Un marchand julf s'en rendit possesiseur pour 300,000 francs et la revendlt, 2,250,000 francs å l'impératrice Catherine II; le ven-deur devait, en outre, recevoir une rente viagére de 100,000 francs. L'Or/o// pése 194 carats, le Shah 103 carats, le Florentin 139 carats et le Sancy 53 carats. Le Florentin, comme le Sancy, ajp-parteiTait å Charles le Téméraire, quui le perdit å la bataille de Granson. Tous ces diamants viennent de 1'Inde. De 1'Inde vient aussi le fameux Ko-lii-noor (montagne de Lumiére), qui appartient au trésor royal d'Angleterre; iLe Ko-hi-noor serait le plus ancien diamant connu. Il passé, des mains de Shouja, ex-roi de Ca-bouL dans les mains d'un fastueux des-pote, Rundjett-Sing, qui portait, dit-on, pour 75 millions de diamants sur les har-nais -de sa monture. €eliui-ci place le Ko-hi-noor au pommeau de sa se lie. La Com-pagrie des Indes l'acqiuiert et l'offre k la reine d'Anglete'rre. La ro,ine lui fait donner une nouveue taille. Il pése aujouixrhui 102 carats.. Notons encore, au nombre des plns beaux diamants — il na jamais été taillé — le diamant du rajah de Matum, å Bornéo, et Nizam. Le premier pése brut, 318 carats. Fl a :ia forme d'une poire assez réguliére. Ge diamant est, pour le rajah et pou-r la po-pulation du pays une es.péc^ de palladium. L'eau, dans laquelle il a été .trempé iiasse pour guérir de nombreuses maladiés. Quant au Nizam, il appartient au rajah de Gol-conde et pése, brut, 310 carats. N'ou-blions pas le diamant bleu de Hope, qui joint, å la couleur parfaitement bleue du saphir, l'éclat adamantin le plus vif. Comme 1'Inde, le Brésil fut, de tout temps, la partie des diamants. Le trésor fonné par les empereurs était fort riche. On estimait å plus de 2 millions et demi rhabillemenf, constellé de diamants, que 1'empereur Joseph Ior portait dans les cé-rémonies. C'est des mines du Brésil qu'a été retirée la fameuse Eloile du Siul, qui est une des mervoilles du pays des diamants. Cetle magnifique pierre a été trou-vée, en 1853, par une pauvre négresse. Son poids était, brut, de 254 carats; il a été réduit å 125 carats par la taille. GARANTIS CONTRE LE VOL' On comprend que, pour soustraire de si merveilleux trésors å la convoitise de ceux qui seraient tentés de le3 soustraire, des précautions toutes spéciales soient prises, en particulier quand ces trésors sont exposes å la vue au public. C'est le cas pour ceux des diamants de la couronne de France qui lui restent. En 1881, lors de 1'exposition générale qui fut faite dans la salle des Etuis au Louvre, avant la vente, tous les diamants, nous 1'avons déjå sigillé plus haut, furent répartis sur les lates, garnies de velours, d'une étagére, exposée elle-möme i sous une' vitrine, protégée par une grille, autour de laquelle pouvaient circuler les visiteurs, sous l'ceil scrutateur de sévéres gardiens. Il y avait lå, si 1'on s'en rap-porte å 1'inventaire de 1818, plus de 50,000 pierres précieuses, soit isolées comme le Régent," )soit montées en bijouj% divers, colliers, diadémes, pendeloques, itc. Un dais magnifique formait décoration, et la statue en bronze de la Fortune surmontait la vitrir>e.. - - - - Le mécanisme de stireté consistait k fairei descendre, 1'heure de fermeture de 1'expo-j sition arrivée, l'inestimable étagére, aveo tous ses joyaux, dans un coffre instaliéi au-dessous. Pour cela, une manivelie mo-« bile, actiöimée matin et soir^r- le matiri pour 1'ascension de Tétagére^ite soir poun la descentet— par une équipe de gardiens! du Trésor,(*rnettait en mouvement un sysn téme d'engrenages commandant le mouvement vertical, de haut. en bas et de bas} en haut, de Tétagére., Quant au coffre lui-méme, il était imprenable. Ce coffre était une fosse, bordée. de murs' de briques ré-fractaires, au milieu desquelles étåit noyée une épaisse töle de fer.. Méme disposition! pour le plancher de la fosse. Une formidable plaque de töle de 15 centimétres d'éj paisseur fermait 1'ouverture de la fosse.; Des avertisseurs électriques complétaienC cette installation de sUreté, et un pöste dej pompiers était en permanence å moins de( 5 "métres du pavillon, au cas oit le dais' de! velours eöt pris feu. Inutile de dire quei des diamants si bien gardé& reposérent e« paix. DE ,PLUS_GROS EN PLUS. GROS Le magnifique diamant qui vient 'd'étre déoouvert par 1'ouvrier kaffir du clairn voi-sin de Kimberley n'est pas, loin die lå, lei plus -gros diamant ><iu monde. Le Cullinan,\ découvert le 20 janvier 1905, dans la minei Premier Diamond, prés de Prétoria, pésej frut, 3,032 carats (le Régent ne p-esait»] avant d'étre taillé, que 410 carats); il mesure 10 centirnétres de hauteur, et sa for-:pe est celle d'un gros oeuf d'oie, allöngé efl irrégulier.( Voici dans que lies circonstan-. ges fut trouvé le Cullinan. Un vieux contremaitre de la mine s'ap-prétait, »son travail fini, k quutter le clian-; tior et passait déjå les manches de sork manteau loi-sque soudain, il s'arréta. A 7i métres environ au-dessus de lui, sur le ver-sant presque vertical du chemin, lea| rayons du soleil déclinant venaient de fairei jaillir un éclair. En un clin d'oail, l'homma ascalada le talus, prit son couteau, arra-< cha la touffe d'herbe ou briHait le point Juni ineux ; puis, comme la lam«i s'était cas-sée, il fouilla le sol avec ses doigts et par-vint å en tiirer une scvrte de gros cailloui luisant qu'il porta tout de suitc å la Compa-gnie : c'était le Cullinan. Sur 1'heure, la Compagnie versa 50,000 francs a/u contremaitre.Un autre gros 'diamant, trouvé en 1900,; le Jubilee, pése, taillé, 239 carats. Le 30 juih 1893, toujours dans les gisements dui Cap, on découvrait, aux mines de Jagers-fontein, un superbe diamant, pesant971 carats et mesurant 7 centimétres 6 sur 6 centimétres 3. Ce diamant — le CiUlinan n'éta,iC pas encore trouvé — fut désigné sous lo nom d"Excelsior. Sa couleur est blanclie, avec une légére teinte bleuåtre. Son éclaö est magnifique. Juste'au centre se trouvei une petite tache noire.: Lorsqu'on trans-porta VExcelsior, de la mine oCi il avaifc été trouvé å 1a cöte, on le fit accompa>gner par un escadron du 19e lanciers, qui ne lo quitta pas jusqu'å ce qu'il fut mis eni sUreté sur la oanonniére VAntilope. En 1884>: on découvrit, dansja méme région, un diia-mant »de 400 carats, qui, å la taille, fut réduit å 180 carts. Trouvera-t-on d^uf-res damjants, pLua gros encore que ceux qui onö éto ramenéa jusqu'å ce jouir å la laimiére ? On ne sau-•rait le dire. Il est fort probable, dans lou« les cas, qu'ils ne rencontreron t pas, co'mmeJ jadis, des amateurs préts å verser, pour s'en assurer la possess-ion, les nombrcux millions qu.e dem anden b Leurs possesseurs., C'est ainsi qu'il n'y a pas longtemps, urH habitan.t du Cap trouvait dans le lit de lai riviére Vaal, un diamant de 178 caratsj d'une eau supérbe, et don:t la valeur fiufe estimée å un nombre respecta.b1e do mil-! lions.' pro,pfiéfalres part.it poui* Londres, oU, lui assurait-on, il trouveraaD-facilement å échanger sa piérre -contre un® fortune en bank-notes. 0.r, le pauvre homme revint, désespéré, avec son diamant. Jl ne trouva ni .roi, ni milliardaire, qui vou-lilt rache-fcr. Lui-mAme ne vou.la.it pas lo-' céd.er å vil pdx. Et 1'on a cité, å propps da cet incident, le confe des Mille et une Nuits< oå 1'on voit un Arabe périr de faim, couché sur un sac plein die diamants.-— 'euilleton da Journal de Oand 159 LA VOLEUSE BE BONHEUR UKA.NL» KvlVIAn F>A.R JLEON SA.Z1E DEUXIEME PARTIE la conquéte d'une ame Et k la rigueur, si la lol n'avai/t pas 'oulu' les unir, ils auraient, sans n^il scru-'ule, fait fi d'elle. Silrs l'un die 1'autre, certains d'éprouver constante et immuable affection, ils e fussent. unis naturellement, librement, ans le corcours des lois. Méprisant souverainement le monde et 6s perfidies, ses traltrises, ses hypocri-ies, ils seraient devenus amant et mal-'esse, comme cette loi qui les empéchait e s'unir l'avait döment constaté, pnouvé, lors que ce n'était pas vrai. Mais pareille pensée ne Jco-r vint méme as. Robert vivait auprés de cette femme larmante, gräcieuse, adorable, désirable u possible, sans qu'aucun autre senti-ient que la vénération et le respect sans ornes eussent pu se faire jour. chez lui.: Vraiment ils étaient comme frére e soeur. Quelle douce, sincére et loyale amitié les un is sait. Lucienne espérait, elle, un retour im possible — impossible en apparence poui tous sauf pour elle — du bonheur d'autre fois, le bonheur volé. Et Robert attendait avec confiance l£ revanche immanente qui suit å échéanc* plus ou moins longue les injustices et les infamies des hommes. Toute autre idée, dirai-je profane, étai écartée. Lucienne et Robert éprouvaien la méme affection pour ce Roger qui, pöui tous deux, marquait tant de souvenirs. Pour Robert, c'était toujours la preuv< de la chimére d'amour une heure saisie. Lucienne en lui retrouvait les baisers d( 1'enfant. et son cceur de mére pouvait par fois s'illusionner. Robert Le Braz par sa situation au ml nistére était å méme de connaitre en pre mier toutes les nouvelles venant des croi sfiéres lointaines. Cette mission confiée å son fils le rem plit de joie et å la fois d'inquiétude. Etant observateur de la discipline, i n'avait pas voulu que son fils se vit ui jour reprocher une faveur ou un passé droit quelconque. Jamais il ne s'entremit pour que Roge: edt quelque chose de plus que ses cama rades. Dans la mairine ou le despotisme est plm que partout ailleurs en vogue, ou les fil; d'arcnevéque — c'est ainsi qu'on désigne ceux qui sont protégés — ont tous les avantages, c'était un rare exemple. — Qu'il suive sa carrriére, avait-il dit, e arrive par son seuil mérite, sa gloire n'er sera que plus grandé. »Je suis, moi, le fils d'un simple mate Jot, »Si je suis aujour^hui prés du minie Itre^je ne l^drö^c^åf injOLj ; »Je veux que mon Roger ne se targue pas de ce qu']i pu devenir son pére, il faut i pour qu'il soit grand qu'il ne se souvienne que de son gjrand-pére! Aussi ne fit-il aucune objection quand le hasard des piromotions, des mutations, des appels de service, plaga Roger sous les ordlres du vice-amiral Elme de Caus-siel.: Cependant, il avait tout lieu de s'en in-i quiéter. Ce fut sur une demande expresse du vice-amiral lui-méme que la nomination fut faite. Le ministre de la marine, quand cette demande lui parvint, avant d'y faire ré-: ponse, orut devoir Dar condéscendance consulter Robert Le Braz. ! — Sans vouloir réveiller des souvenirs pénibles, lui dit-il, qui, je 1'espére, dor-ment aujourd'hui dans votre åme, je dois vous dire que je suis au courant des évé-nements qui firent de vous et du vice-amiral deux ennemis. — Pardon, monsieur le ministre, dit Robert, monsieur de Magney, abusé par une suite de fatalités trop accablantes et trop ' bien réglées pour n'avoir pas été prépa-rées de longue main par quelques scélé-rats, monsieur de Magney subissant la néfaste influence de celle qui devint par la suite sa femme, exigea le divorce. »Il 1'obtint. — Je le sais. Monsieur de Magney est i le beau-frére du vice-amiral, et monsieur i de Calussiel témoigna- contre vous. i — Permettez-moi de vous détromper. i Monsieur de Caussiel dit au Tribunal ce qu'il savait, et il fut tout å 1'éloge de cette martyre qui est madame Durand,, autre-[ fois comtesse de Magney. — Mais ses rapports enwrs vous ? -—Des plus oordiaux. — Vraiment? — Cela vous paralt étrange, monsieur .le ministre, mais yotre liaute intelligence et votne sentiment de 1'honneur vous fe-ront comprendre ce qui parait inadmissi-ble au vulgaire. — Je vous écoute. — Deux mots me suffiront, pour vous éclairer.. »A<u moment oii nous allions entrer öans la salie d'audience, nous nous som-mes renconiirés, monsieur de Caussiel et moi... — Hasard singulier. — Providenitiel. Monsieur de Caussiel me tendit la main. Il me-fit part dp chagrin qu'il éprouvait. de ces malheureux événe-ments qui nous divisaient et il me renou-vela l'assurance de son estime, qui passaolt au^dessus de ces douleurs présenites. — Trés bien 1 Monsieur de Caussiel est une belld åme ! — Je fus trés heuireux de ces avances, parce que je prof ess e les mÄnes sentiments k son égärd.. — Parfaib ! Robert Le Braz ajouta : — Depuis, bien des années se sont écou-lées. Tou/t me porte k crofre qhe nlbn^^n! de Caussiel n'a pas plus que nuoi yarié d!ana ses opinions. » Le nom de mon fils. 1'a1 frappé. »' Les nortes qui raccömpagnent ont p<ar-lé en £a faveur. » II est probable <jue le vice-amiral, qui part pour une croisiére longue et difficile, veut s'entourer d'offiders sur qui il puisse com/pter, de jeunes gens hardis et intelligents qui sauront exeouter ses ordres comme il le désire. » C'est tout naturellement qu'il a récla-mé mon fils. — Donc, vous ne voyez aucun inconvé-nient å ce que votre fils passé sur le Du-gua-y-Trouin ? — Aucun — C'est bien. Je vais donner des ordres en conséquence... Je puis vous dire que le vice-amiral sera enchanté de yotre déci-•sion. ■* — Robert, qui n'avai>t aucun secret pour Lucienne, ne lui cacha p"as cet eiitretien qu'il venaih d'avoir avec le ministre. Lucienne en éprouva une émotiön consi-dérable.— Roger sous les ordres d'Elme — ditelie — c'est un noUveau lien qui se forme avec le passé. — Et e'est par celui qui vous fut bon malgré tout, mälgré tous. — Cher Elme ! — soupira Lucienne. Dés lors, jour par jour, Robert et Lucienne vécurent en imagination la vie du bord. Tous les renseignemenits, toutes les nouvelles qui parvenaient au ministére sur le voyage de la division d'Extréme-Orient, dont faisait pa.rtie le Duguay-Trouin, avec soin Robert en informait son amie. Sur les cartes, ils suivaient la marche probable. Lucienne pointait la route. Son esprit, sa pertsée étaient maintenant occupés par ce voyage. Erécieux dérivatif å son chagrin inces-sant.Robert s'en réjouissait. Quand parvint au ministére la nouvelle de l'exj>édiition confiée par Elme de Caussiel å {'enseigne Le Braz, Robert éprouva une anxiété grande. Plus que tout autre, il connaissait les dangers de la jungle chinoise. Såvoir que son fils s'enfongait ainsi dans ce pays maudit, courait au-devant de la mort, lui tenaillait l'åme. Pas une seconde, le mauvais soupgon que 1'amiral, pour une basse et vile ven-geance, envoyait ainsi å la mort le fils de Robecrt Le Rraz, ne lui vint å lui pa<3 plus qu'å Lucienne. Et cependant, rien ne lui disait que monsieur de Caussiel n'avait pas appris la vé-rité... que le passé ne lui était pas connu. Dans ce cas, ne pouvant, pour éviter un pouveau et épouvantable scanda]e, se ven ^er sur le pere, 11 était a méme de faire supporter sa colére, sa liaine au fils. 9'était une vengeance épouvantable, horrible.Elme de Caussiel apprenant enfin au bout de tant d'années ()ue sa femme å nrésent folie, emportée par l'amour, un.-3 folie déjå, s'était donnée å Robert Le Braz dont la måle beaulé, la vie romanesque la gloire tournaient bien des tétes féminines, Elme de Caussiel apprenant cela, et cou-vant son ressentiment, attendait froide-inent 1'heure ou il pourra it savourer å plaisir sa rancune assouvie. Le pére, lui avait pris sa femme... il prendrait, lui, le fils oe celle femme ado-rée par ce pére... il lo prendrait et il l'en-verrait å la mort, å la n*iort atroce de la brousse inconnue. Elme de Caussi* 1 faire cela ?... Non! non 1... Cétait trop Til... trop mi-sérable.Lui qui avait élé 1'avocat, le défenseur :le Lucienne... lui qui ne voulail pas que les innocents fussent rendus responsables, pouvait-i Ifrapper ce jeune homme brave, vaillant, aussi peu coupabl3 que Simone, aussi peu responsable des faules de ses pa-< rents ?... Elme n'était ni fourbe ni låche. Il ne savait rien du passé et ne pouvaiifc succomber å une faiblesse humaine qui, en un cas pareil, eö| dompté mém.e une nature d'élito comme la sienne. A Pa.ris, Robert, sans fort heureusement 6Lre assaiili par :s sombres pensées, ces atroces souffrances, attendit avec seule-mont. au cceur 1'anxiété du i>ére qui sent sen fils en dan ger. Lucienne attendait de méma. Naguére, elle ne sortait que peu. DepuLs que Roger était en campagr.?, e'ie ne rrian-quait pas un jour de sortir avec Flores-tine.(A suivre)

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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