Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 08 Août. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3t9d50k43b/
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Dimanche 8 el lundi 0 août iîM.'i S centimes numéro r>9me année N° 220-221 JOURNAL DE GAND . ABONNEMENTS : I BELGIQUE : H fr. par an ; \ fr. pour six mois ; 2 fr. pour trois mois Pour Vétranger, le port en sus HKDACTION & ADMINISTRATION : 3, JRXJiD L E "FXa.A ÏSTÎl. RE, 3, G ,/\ iST E TÉLÉPHONE- 6G5 ANNONCES : Voir le tarif bu bas de la dernière page du journal. yjs officiels de l'autorité allemande le passage des véhicules est interdit à la l'ce d'armes. Tous les automobiles et voitures lilaires, qui ne doivent pas se rendre à la place es pour les besoins du service, et tous les taules appartenant à des civils doivent se . au nord, par la rue longue du Marais et rue aux Vaches, au sud par la rue Savaen. Les cjv;|s qui contreviendront à ce règlement [ passibles d'une amende pouvant aller I' a 500 marks ou d'un emprisonnement trespondant. ,jBe3 août 1915. Le Commandant de l'Etape, VON VVICK. sction des Etapes 4. Gand, le 5 août 1915 AVIS lélé indubitablement constaté que le culti-ir Foulon, de Oost-Roosebeke, a averli nt de police Van Ryckegem de l'arrivée pigeon étranger. Celui-ci n'a donné aucune suite à cet avis, ais a répondu à Foulon qu'au cas où ce geon arriverait de nouveau, il aurait à le entionner. fcelte nouvelle mention n'a pas été faite, et le Lrgmestre est resté dans l'ignorance de l'arri-ée du pigeon. Bien que le Bourgmestre n'y uisse rien, il est indiscutable que la faute en «vient à un de ses subordonnés, pour lequel il si responsable comme chef de la commune. Dans ces circonstances, et par décret de Annee-Oberkommando, la commune d'Oost-loosebeke est condammée à une amende de b mark. 2, La commune de Ninove dans la circons-riplion de laquelle : g) Des pierres ont été jetées sur la voie du hemin de fer, mettant ainsi la circulation en anger; b) Un cambriolage a été commis dans un lelier de serrurerie construit par l'Administra-)H du chemin de fer allemand, méfait au cours iquel de nombreux outils furent dérobés. Est condamnée par décret de l'Armee Ober- pmmando t une amende 2000 mark. I 3. La commune de Denderleeuw sur le terri-pire de laquelle : I a) Des billes qui servaient de clôture ont été iolées ; 16) deux abris d'aiguilleur ont été endomma-^spar le bris des carreaux de vitre ; c) le garde-fou en fer d'un pont du chemin de jr a é é endommagé, fait par lequel les ein-icyés et ouvriers allemands furent mis en nger pendant leur ronde de nuit ; Est condamnée par décret de l'Armee Ober-■maiido à une amende de 1000 mark. Ceci est à porté à la connaissance du public ar Le chef du Gouvernement civil, von Roëll, Rittmeister. A travers Gand m Aujourd'hui il fait gris et maussade, la Lys Iule des eaux plombées et les paysages ur-lains semblent endeuillés. Pourtant, puisque la drache nationale, qui à avers toutes les vicissitudes nous reste imper-irtablement fidèle, fait trêve un moment, pro-lons-en pour déambuler sur le Marché aux irains. En ce vendredi il offre un coup d'œil raiinenl archaïque, grâce aux patriarcales et lulticolores pataches stationnant devant les itilles hôtelleries. La suppression des transports par chemin de fer a rendu au cœur de la cité toute l'animation pittoresque qu'elle empruntait jadis au mouvement des diligences et à l'activité des relais, et c'est au Marché aux Grains que se concentre cette animation et qu'elle trouve un cadre charmant.Qu'elle devait être belle, celle vasle place, avant qu'au siècle dernier des eonslructions sans caractère la fussent venues déparer ! Tout le côté ouest a heureusement conservé sa physionomie ancienne : quelques unes des façades qui le bordent sont tout à fait typiques. Telle est celle des auberges enseignées « Au lévrier » et « Au damier ». Elle présente la particularité que l'on retrouve dans la plupart des maisons bourgeoises de Gand, antérieures au XVII1' siècle : les alignements de croisées, aux minces meneaux de pierre blanche, perçant les murs en briques, croisées si rapprochées les unes des autres qu'elles forment comme une menuiserie de pierres. C'est qu'en effet, — ainsi que l'a fait observer M. Cloquet, — l'influence de la charpenterie sur la maçonnerie fut décisive dans l'architecture gantoise : la maison de ' pierre ou briques reproduisit dans sa construction les zones horizontales et continues de claire-| voies qu'offrait la maison primitive, en bois. ; Le pignon de la façade qui nous occupe est à ' gradins, forme ordinaire des pignons gantois. Mais sous l'influence du style anversois, cette forme se modifia, s'infléchit en une ligne si-neuse, rampant ou bondissant d'étage en étage, ainsi que cela se voit à la « Taverne du nouveau Lion d'or » et à l'édifice contigu. Ce dernier surtout caractérise la manière anversoise. 11 est postérieur à la maison du « Lévrier »; les croisées sont séparées non plus par de simples montants, mais par des trumeaux. Dans la façade de l'hôtel voisin : « Aux armes de Zélande », se retrouve un joli spécimen du style local au début duXVIIIt' siècle; les formes traditionnelles ont complètement disparu ici pour faire place à des influences nouvelles, issues du clacissisme français. Pourtant, de même que pour la substitution de l'architecture de briques à celle de bois, la transformation du style gothique en style classique se fit sans : heurt et sans difficulté, par des transitions douces et continues, à travers lesquelles subsiste ! très nettement la physionomie locale. C'est ce qui fait que, malgré sa diversité, un ensemble comme celui que nous admirons présente une parfaite uhité. Il est à peine utile de faire remarquer que c'est précidément ce caractère individuel et | local qui manque au nouvel Hôtel des Postes. ; On ne peut lui dénier l'exactitude du pastiche : il a bien tous les caractères du style flamand à à la fin du XVI'1 siècle, mais c'est probablement parce qu'il les à tous qu'il manque de discrétion et de goût. Nous avons de multiples raisons de tourner le dos à ce monument, pour contempler le merveilleux morceau d'archéologie qu'est l'église St-Nicolas. Et cependant, ici, le style est loin d'être entier I Originairement, l'édifice était roman ; mais il a passé par tant de vicissitudes et de remaniements qu'il est devenu une masse hétéroclite, burinée de tous les styles. Pourtant le plan primitif, élégant et sobre, a subsisté sous les reconstructions partielles, des fragments originaux ont conservé toute leur pureté de lignes, et les siècles ont harmonisé sous leur patine les anachronismes des bâtisses successives. Bien qu'endommagé, et imparfaitement restauré, le portail de St-Nicolas est l'un des plus beaux vestiges de l'art roman dans nos régions ; la vaste baie qui le surmonte, flanquée de deux tourelles, a de la grandeur et de l'élégance, et l'ensemble du monument, aujourd'hui presque complètement dégagé, séduit par ses heureuses proportions et la vétusté de ses murs mangés de mousse et de lierre. La tour de l'église date du XV1 siècle, mais ses assises sont du XII'. On remarque à l'intérieur de celte tour une salle spacieuse, à . deux rangs de colonnettes engagées et à arcades simulées, dont la rangée inférieure est de slyle roman, et l'autre de style ogival. Malheureusement, les piliers qui soutiennent la lour coupent la vue du vaisseau, ce qui, joinl aux remaniements modernes^ enlève tout intérêt â l'architecture inférieure de l'édifice. Quant aux tableaux qu'il renferme, ils sont tous de valeur secondaire. Toutefois, quelques-uns, dus à Nicolas Liemaeckere, sont d'un grand intérêt. Liemaeckere (1601-1046), est en effet un artiste absolument local. Ses œuvres s'ont presque inconnues hors de Flandre. C'est à Gand surtout qu'il faut les chercher : dans l'église où nous sommes, et qui détient plusieurs tableaux du maître, no'ammeut son chef-d'œu-vre : «le Sacre de St-Nicolas»; à l'église St-Sauveur; à l'église St-Jacques ; à la cathédrale St-Bavon, et au Musée. L'artiste se caractérise par le réalisme bien flamand qu'il a su conserver au milieu des enseignements du XVIIe siècle. Il a un pinceau très habile, une réelle puissance de dramatisation, une imagination aimable mais assez banale. Le type de ses vierges est si uniformément le même à travers toutes ses cptvres, qu'il suffirait à les authentifier. On suppose que c'est sa femme qui servit de modèle à ses madones un peu prosaïques et vulgaires. La légende représente Liemaeckere comme l'ami de Rubens, et son' collaborateur dans l'atelier d'Otto Vœnius. Mais certains biographes croient qu'il n'a jamais quitté Gand, sa ville natale, où son père exerçait le métier de peintre-verrier et aurait enseigné l'art à son fils. D'autres critiques affirment queNicolasLiemaec-kere fut l'élève du brugeois Marc Geeraerts, disciple de l'exquis maître gantois Luc de Heere. Quoi qu'il en soit, son talent paraît de filiation bien locale et il provoqua dans notre ville l'éclosion d'autres talents : Liemaeckere fut le chef de l'école gantoise qu'illustrèrent Anselmes Hebbelinck, dit Van Huljg, Jean de Cleef et d'autres, dont nous rencontrerons les œuvres au cours de nos pérégrinations. la <a i:n sii: Sur le front occidental Communiqué officie! allemand Berlin, G août (midi). — Le combat au Lin-gekopf et au sud continue encore. Quatre aéroplanes ennemis ont été forcés à atterrir par nos canons de défense. L'un d'eux brûla, l'autre fut détruit par des coups de canon. A la côte, un hydropiane français avec ses occupants est tombé en,re nos mains.. Communiqués officiels français Paris, 5 août (après-midi). — En Artois, autour de Souciiez, combats à coups de grenades et de pétards, canonnade assez intense pendant la nuit. Actions d'artilerie assez vives â Tracy-le-Val et autour de Vailly (vallée de l'Aisne). En Argonne, la nuit a été agitée, fusillade et jets de bombes de tranchée à tranchée avec intervention de l'artillerie à diverses reprises. Sur les Hauts de Meuse, au Bois-Haut, une tentative d'attaque ennemie. Dans les Vosges, bombardement continu et très violent de nos tranchées en Lingekopf. Dans la soirée du 4, l'ennemi a prononcé une attaque très violente; nous avons conservé nos positions, à l'exception de quelques éléments de tranchées sur|la crête du Linge. Paris, 5 août (soir). — Activité moyenne de l'arlilleiie sur la parlie occidentale du front. En Argonne, la lutte à coups de bombes et de pétards et la canonnade se sont poursuivies, mais avee moins d'intensité. Vioieni bombardement en forêt d'Apremont. Dans les Vosges, des combats très acharnés se sont livrés sur les hauteurs qui dominent la Fecht du Nord, particulièrement au col du Schratzmaenuelle, où l'ennemi, après s'être emparé d'un de nos blockhaus, en a élé chassé par une contre-attaque. Un de nos avions a été ob'igé, par suite d'une panne de moteur, d'atterrir près de Moulin-sous-Touvent dans nos lignes, à faible distance de celles de l'ennemi. L'appareil une fois â terre a pris feu ; les aviateurs sont saufs. Sur le front oriental Communiqué officiel allemand Berlin, 6 août. — Il y a des combats de cavale:,e heureux pour nous en Courlande, dans la région de Popol, à 60 kilom. au nord-est de Wiikomierz. Au front du Narew, au sud de Lcmza, les armées allemandes ont encore fait das progrès malgré la résistance opiniâtre des Russes. Entre l'embouchure du Bug et Nasielsk, des •roupes investissantes de Nowo-Georgiewsk percèrent une position ennemie au sud de Bien-dos.ew et avancèrent vers le Narew. Notre es-jadre de dirigeables a jeté des bombes sur les installations de la gare de Bielos.ock. Comme annoncé dans le communiqué d'hier, les Russes, après avoir été chassés de leur ligne inférieure et extérieure des forts et sans que la ville (Varsovie) en ait souffert on; évacué celle-ci et avaient reculé vers Praga, sur la rive droite de la Vistule. De cet endroit ils bombardèrent violemment depuis hier matin au moyen de feux d'artillerie et d'infanterie. Les Russes paraissent viser particulièrement la destruction de l'ancien palais polonais. Nos troupes n'eurent pas à souffrir par un tel feu éparpillé dans uns ville de la grandeur de Varsovie. On ne croira plus à l'affirmation russe que l'évacuation de Versovie a eu lieu pour des considérations de ménagement. Nos troupes, qui se sont avancées au delà de ■a Vistu'e, ont pris, quelques positiûhs ennemies. Des contre-attaques ennemies restèrent inefficaces. Les armées du général feldmaré-chal von Mackensen ont continué les combats de poursuite. Au nord-est de Nowo-Alexandria, l'adversaire a été chassé de ses positions près de Sawin par les troupes austro-hongroises et par les iroupes allemandes au nord de Cholm. Communiqué officiel autrichien \V. T. B. Vienne, g août, — La longue série des succès remportés par tes alliés depuis la batail'e de niai à la Dup.ajetz, en Gaiicie, en Pologne du sud et septentrionale e.t dans les provinces baltiques, ont été couronnés par la p- ? ession d'Iwangorod e. Varsovie. Hier, nos roupes ont occupé Iwangorod; aujourd'hui, les roup ; allemandes de. l'armée du Prince Léo-po'.d de Bavière ont péné.ré dans la capitale de a Pologne russe. Entre la Vistule et le Bug les deux alliés s'avancent, au cours de combats de poursuite, vers le Nord. La cavalerie austro îongroise a atteint Ustilug, la cavalerie allemande Wladimir-Woiynsky. Communiqué officiel russe W. T. B. St-Pélersbourg, 3 août. — Dans la direction tle Riga, nos troupes se sont retirées au-delà du cours d'eau Eltaustia. A l'est de Poniewic, le 1" et le 2 août il y eut des combats. A l'ouest de Kowno, les chocs deviennent plus fréquents. Au Narew l'ennemi a entrepris des attaques dans la région de l'embouchure de la Schkwa, en tle nombreux combats â la baïonnette.La bataille acfiarnée se poursuit sur la rive gauche du Narew, au N.-E. de Roschan, dans le secteur Dzebeinine-Bezezno. Au Narew inférieur et sur la rive gauche de la Vistule, il y a eu, le 2 août, des fusillades. Les forces allemandes qui, après des engagements d'une violence extraordinaire, ont franchi la Vistule, se sont emparées d'une partie de la grande forêt au nord de Matziewilze et se sont avancées de façon considérable. ^Des deux côtés delà routeTrawniki-Wlodawa, au couis inférieur de la Swinka, l'ennemi réussit a faire une certaine avance. Au Bug, à la Zlota-Lipa et au Dnjester, pas de changement. Sur ie front italo-autrichien Communiqué oilicicl autrichien W. T. B. Vienne, 5 août. — Au front du Ty-rol il n y eut de combat important que dans la i t.gion du kreuzberg. Une attaque entreprise nier matin par plusieurs bataillons du régiment d infanterie italien n" 92 contre Remesalpe, au n.-e. du Kreuzberg a été enrayée de façon sanglante. L'après-midi, l'ennemi s'est retiré, er par.ie en fuyant, dans les forêts au sud du ruisseau frontière. Pour renforcer ces forces, un bataillon ennemi tenta par surprise, l'après-midi, d'avancer contre la position du Seikofel, immédiatement au nord de la hauteur. Ce ba-•ailloii fut également repoussé après un court engagement, perdant environ 100 tués. Le commandant et plusieurs officiers furent tués. Nos pertes sont anodines. Dans la région de Gôrz, les Italiens ont entretenu à nouveau depuis hier midi un violem leu d'artillerie contre nos positions du Plateau de Do'oerdo. De l'infanterie ennemie venant de Sagrado et du sud de Sdraussina alla à l'attaque mais fut décimée par notre artillerie. Communiqué officiel italien W. T. B. Rome, 5 août. — Nos batteries lourdes ont bombardé Borgo, dans la vallée Sugana, où avaient lieu des mouvements de troupes. Au Karst, la nuit du 2-3 août fut calme. Le matin notre artillerie a canonné l'infanterie ennemie, découverte près de Marottini ainsi que stu la route Rupa-Doberdo. Nous continuons à avancer, surtout à l'aile gauche et au centre. L'aile droite se limite i garder ses positions. En Hollande Pénurie de charbon On commence à craindre une véritable crise du charbon chez nos voisins du Nord. Dès à présent les compagnies du gaz viennent de se réunir et ont dteidé, en présence de l'augmentation prévue du prix des combusti ble-s, de majorer le prix du gaz à partir du 1' septembre prochain. Une nouvelle augmentation prendra cours i partir du 1" janvier 1910. En Serbie A la Skouptehina On annonce de Sofia que la séance extraor dinaire de la Skouptehina, convoquée à Nisch a élé très agitée. L'opposition s'est livrée à des manifestation: contre la demande de la Russie d'évacuer Du •razzo. M. Pasilch s'est efforcé de défendre 1< point de vue russe. Après cette séance.les leaders de 1 oppositioi se sont réunis. La demande de la Russie de cé der des territoires de la Maeédonie à la Bulga rie, a soulevé de nombreuses protestations. feuilleton du Journal de Gand 61 Le Comte DE Monte-Cristo PAR ALEXANDKE DUMAS U, au vingtième chapitre de la Vie du pape pkxandre VI, il y avait les lignes suivantes, pie n'ai pu jamais oublier : i " Us grandes guerres de la Romagne étaien kminées. César Borgia, qui avait achevé sï Mite, avait besoin d'argent pour achetei ■Italie tout entière. Le pape avait égalemen «soin d'argent pour en finir avec Louis XII °i de France, encore terrible malgré ses der '■ers revers. Il s'agissait donc de faire une 'Wne spéculation, ce qui devenait difficile dan: site pauvre Italie épuisée. " Sa Sainteté eut une idée. Elle résolut de ,ire deux cardinaux. » En choisissant deux des grands personnage: le Rome, deux riches surtout, voici ce qui re 'e"ait au saint-père de la spéculation : d'abori lavait à vendre les grandes charges et les cm ploife magnifiques dont ces deux cardinau: étaient en possession; en ouire il pouvait contp ter sur un prix très brillant de la veille de ce deux chapeaux. 11 restait une troisième part de spéculation qui va apparaître bientôt. Le pape et César Borgia trouvèrent d'abor les deux cardinaux futurs : c'était Jean Risp gliosi, qui tenait à lui seul quatre des plus ':uu tes digni.és du Saint-Siège, puis César Sp'-td? l'un des plus nobles et des plus riches Romain; L'un et l'autre sentaient le prix d'une pareil! faveur du pape. Ils étaient ambitieux. Ceux-1 trouvés, César trouva bientôt des acquéreur pour leurs charges. Il résuha que Rospigliosi et Spada payèrer pour être cardinaux, et que huit autres payèrer pour être ce qu'étaient auparavant les deux cai dinaux de création nouvelle. Il entra huit cer mille écus dans les coffres des spéculateurs. Passons à la dernière partie de la spécul; tion, il est temps. Le pape ayant comblé de ci ; resses Rospigliosi et Spada, leur ayant confér les insignes du cardinalat, sûr qu'ils avaient di pour acquitter la dette non fictive de leur recot naissance, rapprocher et réaliser leur fortun ; pour se fixer à Rome, le pape et César Borgi invitèrent à dîner ces deux cai dinaux. I Ce fut le sujet d'une contestation entre I - | saint-père et son fils : César pensa ( qu'on pouvait user de l'un de ces moyens qu'il tenait toujours à la disposition de ^ ses amis intimes, savoir : d'abord de la fameuse clef avec laquelle on priait certaines gens d'aller ouvrir certaine armoire. Cei:e clef était garnie d'une petite pointe i de fer, négligence de l'ouvrier. Lorsqu'on for- - çait pour ouvrir l'armoire, dont la serrure était difficile, on se piquait avec cetie petite pointe,, et l'on en mourait le lendemain. Il y avait aussi la bague à tête de lion, que César passait à son ; doigt lorsqu'il donnait de certaines poignées de à main, Le lion mordait l'épidémie de ces mains s favorisées, et la morsure était mortelle au bout dé vingt-quatre heures. t César proposa donc à son père, soit d'en-t voyer les cardinaux ouvrir l'armoire, soit de - leur donner à chacun une cordiale poignée de t main, mais Alexandre VI lui répondit : — Ne regardons pas à un dîner quand il i- s'agit de ces excellents cardinaux Spada et Ros-i- pigliosi. Quelque chose me dit que nous rega-e gnerons cet argent-là. D'ailleurs vous oubliez, i. César, qu'une indigestion se déclare tout de i- suite, tandis qu'une piqûre ou une morsure e n'aboutissent qu'après un jour ou deux. César a se rendit à ce raisonnement. Voilà pourquoi les cardinaux furent invités à ce dîner, e On dressa le couvert dans la vigne que pos-" sédait le pape près de Saint-Pierre-ès-Liens. ' charmante habitation que les cardinaux connais saient bien de réputation. Rospigliosi, tout étourdi de sa dignité Hou velle,apprêta son estomac et sa meilleure mine Spada, homme prudent et qui aimait unique ment son neveu, jeune capitaine de la plu belle espérance, prit du papier, une plume, e lit son testament. Il fit dire ensuite à ce neveu de l'attendr aux environs de la vigne, niais il paraît que 1 serviteur ne le trouva pas. Spada connaissait la coutume des invitations Depuis que le christianisme,éminemment civil satcur, avait .apporté ses progrès dans Rome, c n'était plus un centurion qui avivait de 1 part du tyran vous dire : « César veut que t meures; » mais c'était un légat à latere, qui ve liait, la bouche souriante, vous dire de la pai du pape : « Sa Sainteté veut que vous dinie avec elle. » Spada partit vers les deux heures pour I vigne de Saint-Pierre-ès-Liens; le pape l'y a tendait. La première figure qui frappa les yeu de Spada fut celle de son neveu tout paré, toi gracieux, auquel César Borgia prodiguait le caresses. Spada pâlit; et César, qui lui décoch un regard plein d'ironie, laissa voir qu'il ava tout prévu, que le piège était bien dressé. On dîna, Spr.da n'avait pu que demander son neveu : » Avcz-vous reçu mou message? Le neveu répondit que non et comprit parfaite ment la valeur de cette question, il était tro| tard, car il venait de boire un verre d'excellen vin mis à part pour lui par le sommelier di pape. Spada vit au même moment approche s une autre bouteille dont on lui offrit libérale 1 ment. Une heure après un médecin les décla rait tous deux empoisonnés par des morilles vé ; néneuses. Spada mourait sur le seuil de I: 3 vigne, le neveu expirait à sa porte en faisant tu signe que sa femme ne comprit pas. Aussitôt César et le pape s'empressèren " d'envahir l'héritage, sous prétexte de recher e cher lc$ papiers des défunts. Mais 1 héritag a consistait en ceci ; un morceau de papièr su L1 lequel Spada avait écrit ; ti |e lègue à mon neveu bien-aimé mes col fres, mes livres, parmi lesquels mon beau bré z viaire à coins d'or, désirant qu'il garde ce sou venir de son oncle affectionné. » 2 Les héritiers cherchèrent partout, admire rent le bréviaire, firent main basse sur les meu x blcs, et s'étonnèrent que Spada, l'homme riche 11 fût effectivement le plus misérable des oncles s de trésors, aucun : si ce n'est des trésors d a science renfermés dans la bibliothèque et le " laboratoires. a " j (A suivre ).

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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