Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 07 Septembre. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qf8jd4t450/
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I^ïïi i'(ii 7 séjplembre 19IT» 13 centimes le numéro f>9me année — N0 230 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : H fr. par an ; \ fr. pour six mois ; S fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus 1 m — .. . " ■■■ i M El)ACTION & ADMINISTRATION : 3, RTJJ£ DE. 3, G/vlsTL TELEPHONE 665 ANNONCES : Voir le taril au bas de la dernière page du journal. Itls officiels de l'autorité allemande ARRETE concernant les voyages et lis circula,ions. B. Stipulations spéciales. (Suite.) yiil, 11 est défendu à la population civile [iaire usagi d'AU 1 OMUBlLES et de lUÏuCYCLbl TES. IX. Les demandes pour l'obtention des îssc-ports doivent être faites autant que Bssioie VERBALEMENT. Il-est de règle général que toute autorité •mpéisnte pour l'émission de passe-poris e peut émetire des passe-ports que pour , Habitants de son propre district. La remise du passe-port se fait toujours à intéressé personnellement aussi dans le jSoù la demande a été faite par écrit. Tous les passe-ports doivent, au plus tard 0 jours après leur expiration, être remis ou jnvoyés par la poste. Quiconque ne remettra pas en temps utile un passe-port, sera puni. Pour chaque voyageur et chaque passent on percevra les taxes suivantes : |") en déans de chaque district de com-landanture jusque 1 mois, 1 mark ; 2") en déans du district de l'étape jusque (jours, 1.60 mark ; 3 ) en déans du district de l'étape poules ouvriers, .jusque 1 mois, 0.40 mark; 4") hors du rayon de l'étape, aussi dans le isirict du Gouvernement Général, mais >n pas pour le terrain d'opération, chaque jours, 2.40 mark : 5") la même chose pour des ouvriers, jus-ie I mois, 1 mark ; 6") pour la Hollande, 1 jour, 2.40 mark; Chaque jour en plus, jusque 5 jours, 1.60 ark; Chaque jour en plus, 4.80 mark ; 7") la même chose pour des ouvriers, jus- it 1 mois, 1 mark ; 8) pour le terrain d'opération, jusque 3 urs, 2.40 mark ; chaque jour en plus, 1 ark. Pour chaque prolongation d'un passe-port lyant, une nouvelle taxe sera prélevée. Les PASSE-PORTS DE VACANCES ïjj écoliers qui fréquentent des écoles se ouvant dans d'autres localités que celle où ibiient leur parents, seront émis pour le jyage d'aller et retour gratuitement. Une même faveur serait faite en ce qui incerne les instituteurs et institutrices qui lurraient prouver qu'ils sont au service une école publique ou privée, et qui pen-int la durée des vacances désireraient chan-:r de domicile. X. Toute personne ARRIVANT à Gand t obligée de se faire inscrire au « Melde-nt » de la commandanture de l'étape en 'ans les 12 heures en soumettant'sa pièce identité et son permis de passage respectent son passe-port. Dans toutes les localités situées dans la ré-on de la frontière toute personne y arri-int du dehors doit être annoncée immédia-ment chez le commandant militaire de la ace en soumettant les pièces de légimita-in. Au cas où il n'y aurait pas de comman-int de place, les dites formalités doivent re faites immédiatement devant l'autorité unicipale. Le voyageur et celui qui le loge mt responsables l'un comme l'autre de ce le cette déclaration soit faite en.temps utile d'une façon complète. Toute personne arrivant dans le terrain opération ou de là dans une localité de étape doit, le jour de son arrivée, ou si le arrive après 7 heures du soir, s'être prêtée au plus tard le lendemain jusque idi à la commandanture de la place ou de ;tap3. L'arrivant ainsi que celui qui le loge sont responsable d'une façon égaie de ce qu la déclaration soit faite en temps utile et ei règle. Est exceptée de cette stipulation la circu lation directe entre les localités voisines de rayons de l'opération et de l'étape, pour au tant que les voyages d'aller et retour s'effec _ tuent le même jour. En se présentant il faut produire chaqu fois le passe-port ainsi que la pièce d'iden tité. Si le départ a lieu b même jour où l'oi annonce son arrivée, cette dernière forma lité sert en même temps de déclaration d départ. Si le retour se fait plus tard, le pas ::-pert reste entre les mains de la comman danture de la place ou de l'étape, et doit être retiré avant le retour, en annonçant e: même temps le départ. Les stipulations ordonnées pour ce qr concerne L'OBLIGATION DES PER SONNES ASTREINTES AU SERVIC1 MILITAIRE DE SE PRESENTER ne sor D'AUCUNE FAÇON MODIFIEES pa ■ : qui précède. Toute infraction aux présentes stipula tiens ainsi qu'une tentative de la part du pu tlic-voyageur, sera puni d'un emprisonne ment jusqu'à un an ou d'une amende ju: qu'à. 4000 Mark, si uns plus forte peine n pouvait être appliquée d'autre part. Aussi l'amende et l'emprisonnement peu vent être appliqués à la fois. En outre il peut être décidé à la déporta talion en Allemagne, le cas échéant. En dehors des véri'ables peines on pet exclure la personne en question de l'obten tion d'un passe-port pendant un mois. En cas d'absence de la pièce d'identité le peines seront majorées. En dehors des pénalités, il y a lieu de per cevoir une taxe pour le passe-port coërci fif à émettre éventuellement (passe-pot pour le retour à la localité natale). Par cet arrêté tous ceux, émis précédem ment par l'Inspection de l'étape au sujet d règlement des voyages, sont annulés. Le présent arrêté entrera en vigueur le 1 septembre 1915. Gand, le. 20 août 1915. Der Etappeninspekteui Graf von Westarp Generalleutnant ta* critiïïfitïr Sur Se front occidental Communiqués officiels allemands Berlin, 4 septembre (midi). La situa tion n'a pas changé. Berlin, 5 septembre (midi). Pas d changements essentiels. Communiqués officiels français Paris, 3 septembre (après-midi). — Au cour de la nuit, activité continuée de l'artillerie comme antérieurement. Pas d'événements im portants. Paris, 3 septembre (soir). — Bombardemer violent et réciproque sur un grand nombre d points, notamment en Artois, dans le secteur d Lorette et de Neuville; entre la Somme et l'Oise dans la région de Fouquescourt, Dancoui et Tilloloy ; en Champagne, aux environs d Souain ; en Argonne et sur le front de Lorraine dans la vallée Ju Remabois et aux environs d Gondrexon et de Chazelles. Canonnade, dans les Vosges, dans les région de Lesseux et du Barrenkopf. Sur le front oriental wùiiiniuniqiiés officiels allemands Berlin, 4 septembre. Armées du mare chai, von Hindenburg. L'ennemi a évacu : hier la vête de pont de Friedrichstadt, lais.- tt i sant 37 officiers, 3,325 soldats et 5 mitr ;'I- p leuses entre nos mains. Sur les deux rives j - de la Wiliâ, l'ennemi a renouvelé ses vai- r s nés attaques. Outre un nombre très élevé de ; - morts et de blessés,'il a laissé SCO prison d - niers en notre pouvoir. A Grodno et aux E alentours, il y a encore eu des combats.Peu R : dant la riuii, les Russes, après avoir été bat - tus sur toute la ligne, se sont retirés vers se ii sud. La forteresse ei tous les forts de Grià- p i no sont en notre pouvoir. Nous poursuivons - l'ennemi qui bat en retraite et lui avons jris 3 5 gros canons et 2,700 prisonniers. Au sud jf - de Grodno, les Russes ont évacué ausei n - leurs positions situées près du Niémen. En- f tre l'embouchure du Swwislccz et la région (i t au nord-est de la forêt de Bialowieska, IV mée du général von Gallwitz attaque. Jus-i qu'à présent, elle a fait 800 prisonniers. Armées du maréchal prince Léopold b l Bavière. Au nord et nord-est de Pruzana, on a l continue à se disputer la possession des pas a sages traversant les marais. c Armées du maréchal von Mackensen. s . L'ennemi se maintient encore dans une de _ ses têtes de pont près de Bereza-Kariuska 'e Plus au sud, il a été rejeté dans la région 'b s Drohiczyn, à 60 kilom. à'I'ouest de Pinsk. e s Berlin. 5 septembre. Groupe d'armée du général feldmaréchal .von Hindenburg. s Entra Friedrichstadt et Mérces, au Njemen, la situation est inchangée.A l'est de Grodno, - l'ennemi a reculé au delà tlu secteur Kcbra, g au sud de Joesiorz. Le nombre de prison- t niers faits dans les combats autour de Grod- 8 - ne a atteint maintenant 3,600. L'ennemi est q de nouveau culbuté par les troupes de l'ar- s ' mée du général von Gallwitz, à et au sud ^ j de Mseibowo, au sud-ouest de Wolkowysk. d - | 520 prisonniers ont été amenés. 3 - ! Groupe d'armée du général feldmaréchal h t prince Léopold de Bavière. La sortie des e marais à et au sud de Noydwow, au nord de s - Pruzana, est conquise. Egalement plus au j nord des progrès ont été obtenus. Plus de \ 400 prisonniers furent faits et 3 mitrailleuses prises. s Groupe d'armée du général feldmarécha' von Mackensen. La tête du pont de Bercza-Kartuska a été évacuée par l'ennemi sous la pression de notre attaque. Dans la région de 11 Drohiczyn et au sud de cette ville l'ennemi cl a opposé hier encore de la résistance. Il es! a de nouveau attaqué. ■' L'armée du général comte Bothmer a prb 1' d'assaut une série d'avant-positions enne- N mies sur la rive occidentale du Sereth. Communiqués officiels autrichic:"" d W. T. B. Vienne, 3 septembre. En Ga- £ licie Orientale, l'ennemi a reculé partout à s la ligne de Sereth : nos armées poursuivent. e A la frontière de l'Empire au nord de Za-lojzo et à l'est de Brod ■ ainsi que dans le j secteur à l'ouest de Du'bno et dans le triangle „ s fortifié de Wolhynie l'ennemi a encore fait c halte sur tout le front. Nos troupes ont passé _ à l'attaque. Les batailles se poursuivent éga- |( lernent pour nos troupes qui combattent à la ( jasiolda supérieure. Les Russes ont été dé-'ogés de quelques retranchements construits à la limite des régions marécageuses. W. T. B. Vienne, 4 "septembre. L'en- L neni a livré hier sur tout le front entre le 1: 1 Dnjestr et la limite sud des grands marais du ' ; Pripet une résistance opiniâtre et tenta t' >• d'augmenter la force de sa défense par des e contre-attaques. t A la Sereth inférieure et près de son em- j s bouchure, nos troupes ont pris, au cours d: combats viole>nts. pied ferme sur la rive est j d'i cours d'eau. Elles ont.pris à l'ennemi une j position, fortifiée solidement sur la hauteur ,, de Sloteria, au N.-O. de Sinkow. et firent prisonniers deux officiers et 1400 hommes. s Devant Trombowla et Tarnopol, calme 11 é relatif. Au nord de Zalosce et à l'est de Bro- f t ■■IIMillB llllfl Iriiri-lirrncSOitaTtSMBanMBKEaMHKSBWaaMMaSMaB) y, l'armée du général Bcehm-Ermolli a i.-cé les lignes ennemies à d; nombreux :>inU. Elles firent prisonniers 6 officiers tsses, dont un colonel, et 1200 soldats. ! En Wolhynie nos troupes sont engagées ans un combat dans la région à l'ouest de ' •ut,:o et près d'Olyka. La résistance des j usses n'est pas encore brisée. Près des forces royales et impériales se ; ouvant au N.-E. de Pruzana, pas de chan-: nient dans la situation. Communiqués officiels russes W.T.B. St-Pétersbourg, 2 septembre. — Sur | rive droite de la Wilna nous avons continué ds progrès avec succès. Entre la Wilna et le Njemen l'ennemi a con-nué son offensive et a occupé les plainesOrany, la rive droite du Meretschanka. Les combats ont toujours un caractère violent. Dans la région de l'ouest de Grodno nous ^ons repoussé le 31 août des violents attaques I lemandés. Dans la région de Luzk et en Gali- J e nous contenons l'ennemi, et nous retirant ir un front raccourci. L'ennemi entreprit ses plus violentes attaques, 1 : 30 et le 31, dans la région de Radzikhow, olot Sçliew, Zborow et Burkanow à la Strypa ! t Buczacz. Partout il fut repoussé. Dans la région de Zborow, l'ennemi fit une érie d'attaques répë'ées, que nos troupes îpoussèrent en contre-offensive. Les combats dans les régions de Burkanow et uczacz se signalèrent également par leur rande violence. Nous y repoussâmes des atfa-ues par notre leu et à la baïonnette. W. T. B. St-Pétersbourg, 3 septembre. — ous avons encore enrayé les attaques alleman-es dans la région de Friedrichetadt, la nuit du 1 août-I' septembre et le jour suivant. Entre i Swenta et la Wilia, nos troupes avancent; Iles s'approchent de Wilkom:erz et s'établissent ur le front Schirwinty-Meiszagola-Duksziy. Nous avons avancé à la rive droite de la /ilig. Les efforts les plus violents de l'ennemi se ont produits le long de la route Olita-Mercez, ù, dans la nuit du 31 août au lr septembre, ous avons repoussé plusieurs attaques achar-ées. Un combat opin'âtre s'est développé près e la localité Orany. Près de Grodno, après voir contenu l'ennemi le temps nécessaire pour évacuation de cette ville, nos troupes ont passé i nuit du 1-2 septembre à la rive droite du tjemen. Dans la région de Luzk, après avoir au cours e violents combats arrêté l'ennemi au fleuve tyr, nos troupes se sont retirées la même nuit ur le front Olyka-Radyiwilow. L'ennemi occupe Luzk. En conformité avec notre retraite du Styr nos •oupes en Galicie ont également occupé de ouvelies positions. Leurs mouvements sont ouverts par les arrière-gardes. W.T. B. St-Pétersbourg, 4 septembre. — Sur : front de Riga et Dunaberg nos troupes se sont îtirées dans la région de Linden après vif cornât le 2 septembre au matin, sur la rive droite u Duna, et ont brûlé les ponts derrière elles. ,e combat continue sur ce front. Nos positions rès de Friedrichstîidt ont été bombardées par artillerie lourde ennemie, le l1 et le 2 sep-îmbre.Entre Swenta et Wiiija l'offensive de nos •oupes s'est heurtée à une résistance acharnée e l'ennemi. Entre Wiiija et le Njemen et plus loin à la rive roite de ce fleuve jusqu'à Grodno, situation ichangée. Près de Grodno, le 2 septembre, ennemi a réussi à jeter une partie du ses forces ur la rive droite du Njemen. Dans les faubourgs ord et ouest un combat acharné est en cours. ,u sud de Grodno jusqu'à Pripjet, rien de parti- enlier à signaler. De vifs combats d'arrière jarde se déroulent dans la région au sud d'in-Jurab près de Bereslowicz et au sud de Goro-fecz. Vers Luzk le 1' septembre légers combats À Klewan et Targewicza sans résultat appré-:iable.En Galicie jusqu'au Dniestr la retraite de nos troupes dans leurs nouvelles positions au Sereth :ut accompagnée de combats peu importants :ies troupes de défense. Au Dniestr, le 1' septembre, des tentatives ennemies pour prendre l'offensive dans la région Je l'embouchure du Strypa et près de Zaleszi-ziky, ont été enrayées. Lu nouvelle position de défense des Russes La iigne de retranchement vers laquelle les Kusses se retirent maintenant est formée par les neuves uwina, tsérésina et Dnieper. La Uwina (Duna) doit barrer les routes qui mènent à î-éirograde. Bientôt, en aval de Vnebsk, elle possède déjà une largeur cte lt!0 mèires et une profondeur de 3 mètres. A Dwinsk (Dunabourg), elle est déjà large de 280 mètres et profonde de 6 mètres; à Kiga, elle atteint la largeur importante de 800 mètres et est cependant couverte de giace pendant 125 jours par an. Il y a des ponts à Vitebsk.PoIozk,Dwinsk, Kreuzburg et deux à Riga. D'après les communiqués allemands, une tête de pont de la Dwina a déjà été prise par la cavalerie allemande.En amont de la Dwina, vers le sud, on arrive à la Bérésina, qui se jette dans le Dnieper. Des deux rives de la Bérésina s'étendent de larges ceintures de marais, qui of-reni une excellente protection à la défense. A Bobruijk, elle atteint une largeur de 200 mires. Au sud de Nishij-Beresina, les marais prennent une énorme extension. Le Dniéper forme la clôture à l'est; il est navigable dans son cours supérieur, de Smo-lensk jusqu'à Orscha, avec une largeur de 50 et une profondeur de 2 mètres. Il représente déjà ici un obstacle important. A partir de Schkow, la largeur du fleuve augmente considérablement. Sur la rive occidentale s'étendent des terrains ressemblant à des forêts vierges. Des ponts ou passerelles n'existent pas ici. Entre ces fleuves, la Bérésina a déjà joué deux fois un rôle dans l'histoire. En 1708, lorsque Pierre-le-Grand attendit l'attaque de Charles XII (à Borissoir). et en 1812 lors de la campagne malheureuse de Napoléon. Sur ie front italo-autrichien Communiqués olîiciels autrichiens W. T. B. Vienne, 3 septembre. Ls calme à ce front a encore généralement persisté hier. A la frontière du Tyrol il y eut de petits combats près de la cabane Mendron, au Val di Gencva Supérieur, et au sud de Mcri. qui se terminèrent par la retraite des ennemis. Dans la région de Flitsch et sur quelques autres points du front du littoral combats d'artillerie et de lance-mines. Le soir., nos troupes ont repoussé une forie attaque à la partie sud de la tête de pont de Tolmein. W.T.B. Vienne, 4 septembre. Depuis les attaques vaines contre les hauts plateaux de Lavarone et la tête de pont de Tolmein, l'activité des Italiens a visiblement diminué. Indépendamment des combats d'artillerie, un combat d'une certaine importance a été seulement livré hier devant la partie sud de la dite fête de pont. Comme toujours, l'ennemi fut repoussé. Une attaque italienne livrée ce matin tôt dans la région des Dolomites. de la Bôdenalpe contre le Inichriede, a subi lè même sort. guilleton du Journal de Gand 86 Le Comte, DE MONTE-CRISTO 1 AU ALEXANDRE DUMAS Dantès introduisit le côté tranchant de sa loche entre le coffre et le couvercle, pesa lr le manche de la pioche, et le couvercle, ?fès avoir crié, éclata. Une large ouver-des ais rendit les ferrures inutiles elles mbèrent à leur tour, serrant encore de urs ongles tenaces les planches entamées lrleur chute, et le coffre fut découvert. Une. fièvre vertigineuse s'empara de Dan-';il saisit son fusil, l'arma et le plaça près - lui. D'abord il ferma les yeux, cômme les enfants, pour apercevoir, dans la "il étincelanta de leur imagination, plus étoiles qu'ils n'en peuvent compter dans ' ciel encore éclairé, puis il les rouvrit et :meura ébloui. 'fols compartiments scindaient le coffre. Dans le premier brillaient de rutilant; écus d'or aux fauves reflets. Dans le second, des lingots mal polis e rangés en bon ordre, mais qui n'avaient de l'or que le poids et la valeur. Dans le troisième enfin à demi plein Edmond remua à poignée les diamants, le; perles, lès rubis, qui, cascade étincelante. faisaient, en retombant les uns sur les autres, le bruit de la grêle sur les vitres. Après avoir touché, palpé, enfoncé se mains frémissantes dans l'or et les pierre ries, Edmond se releva et prit sa course travers les cavernes avec la tremblante exal tation d'un homme qui touche à la folie. I sauta sur un rocher d'où il pouvait décou vrir la mer, et n'aperçut rien; il était seul bien seul, avec ses richesses incalculables inouïes, fabuleuses, qui lui appartenaient seulement rêvait-il ou était-il éveillé ? fai sait-il un songe fugitif ou étraignalt-il corps à corps une réalité ? Il avait besoin de revoir son or, et cependant il sentait qu'il n'aurait pas la force er ce moment d'en soutenir la vue. Un instan il appuya ses deux mains sur le haut de S£ tête, comme pour empêcher sa raison d; s'enfuir; puis il s'élança fout au travers de l'île, sans suivre, non oas de chemin, il n\ en a pas dans l'île de Monte-Cristo, mais de i ligne arrêtée, faisant fuir les chèvres sauvages" et effrayant les oiseaux de mer par ses cris et ses gesticulations. Puis, par un détour, il revint, doutant encore, se précipitant de la première grotte dans la seconde, et se retrouvant en face de cette mine d'or et , de diamanfs. Cette fois il tomba à genoux, comprimant de ses deux mains convulsive-s son cœur boadissant, et murmurant une prière intelli-; gible pour Dieu seul. Bientôt il se sentit plus calme et partant plus heureux, car de cette heure seulement il commençait à croire à sa félicité. Il se mit alors à compter sa fortune; il y avait mille lingots d'or de deux à trois livres chacun; ensuite il empila vingt-cinq mille écus d'or, pouvant valoir chacun quatre-vingt francs de notre monnaie actuelle, tous à l'effigie du pape Alexandre VI et de ses prédécesseurs, et il s'aperçut que le compartiment n'était qu'à moitié vide; enfin il mesura dix fois la capacité de ses deux mains en perles, en pierreries, en diamants, dont beaucoup, montés par les meilleurs orfèvres de. l'époque, offraient une valeur d'exécution remarquable même à côté de leur valeur intrinsèque.1 Dantès vit le jour baisser et s'éteindre peu à peu. Il craignit d'être surpris s'il restait ; t I dans la caverne, et sortit son fusil à la main. Un morceau de biscuit et quelques gorgées de vin furent son souper. Puis il replaça la pierre, se coucha dessus, et dormit à peine quelques heures, couvrant de son corps l'entrée de la grotte. Cette nuit fut à la fois une de ces nuits délicieuses et terribles comme cet homme aux foudroyantes émotions en avait déjà passé deux ou trois dans sa vie. IV l'inconnu. Le jour vint. Dantès l'attendait depuis longtemps les yeux ouverts. A ses premiers rayons il se leva, monta, comme la veille, sur le rocher le plus élevé de l'île, afin d'explorer les alentours; comme la veille, tout était désert. Edmond descendit, leva la pierre, emplit ses poches de pierreries, replaça du mieux qu'il put les planches et les ferrures du coffre, le recouvrit de terre, piétina cette terre, jeta du sable dessus, afin de rendre l'endroit fraîchement retourné pare:l au reste du sol ; sortit de la grotte, replaça la dalle, amassa sur la dalle des pierres ele différentes grosseurs; introduisit de la terre dans les intervalles,'planta dans ces intervalles des myrtes I et des bruyères, arrosa les plantations nouvelles afin qu'elles semblassent anciennes, eftaça les. traces de ses pas amassés autour de cet endroit, et attendit avec impatience le retour de ses compagnons. En effet, il ne s'agissait plus maintenant de passer son iemps à regarder cet or et ces diamants et à rester à Monte-Cristo comme'un dragon surveillant d'inutiles trésors. Maintenant il fallait retourner dans la vie. parmi les hommes, et prendre dans la société le rang, l'influence et le pouvoir que donne en ce monde la richesse, la première et la plus grande des forces dont peut disposer la créature humaine. Les contrebandiers revinrent le sixième jour. Dantès reconnut de loin le port et la marche de la Jeune-Amélie : il se traîna jusqu'au port comme Philocète blessé, et lorsque ses compagnons abordèrent il leur annonça, tout en se plaignant encore, un mieux sensible; puis à son tour il écouta le récit des aventuriers.. Ils avaient réussi, il est vraimais à peine le chargemènï avài'f-il été ; déposé, qu'ils avaient eu avis qu'un 'brick en surveillance à Toulon venait de sortir du port et se dirigeait de leur côté. Ils s'étaient a'ors enfuis à tire-d'aile, regrettant que Dantès, qui savait donner une vitesse si supérieure au bâtiment, ne fût point là pour le diriger., (A suivre.)

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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