Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1918, 13 Novembre. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xw47p8wc7p/
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Se sentir* libreî.. S» sentir libre I... Aller. «hantant partout. ee quidaus son sosa [Tibre Cri*r k l'univers« • .switçlots de • »; AiBiCi rt ■■ .< ■ i "i b;; DéteiUr Je pardon >-i hc.îr oh'wenc* ; Dire ce que l'on oit,croire ce que jsuse -o sentir libre 11 Ss stutir iioîs! laisser éelor* «n soi l'ftgueU du bord» <ii [Tibre Un haut de sou clocher, regai .-.er l'univers : Attendre pour deauin, le beau *oleil d'hier Annoncer ui humains la têt» «le l'aurore : Voir grandir s»» beffroi», dont !e dragon f< [dore Se «entir iibre !! Se sentir libre ! C'est sentir fristoner »& plus profonde libre, Lorsque le vieillard, de s* voix d'aagela», Récite l'oraison, qu'on ne récitait plus, Depuis que la «aijon du bonheur est erouléi Que la bonne cloche, gît, muette et fslée... Se sentir libre ! ! S» «entir libre ! Se relever d'un bond, recouvrer l'équilibre. Me plue sentir le sol vaciller sous tes pas, Marelier tète haute et aller... où l'on va; Suivre ta volonté, ne plu» connaître qu'elle Sentir enfin eu »oi que la vie reste belle ; ie sentir libre ! ! Car c'est vivre deux tei». que vivre librement Et 1a mort est, certes, moin» cruelle «oui [franc« Que de voir s'envoler son ultime espérante, Ain»i que la fumée, pourchas»ée par le veut. Mai», ohé. me» chansons, revonez-«oi joyen [»es Vers le ciel montez : l'univers est à vous ! L'air, le soleil, l'amour, tout, entendez-vous [tout Soyei mon e.-.rillon, chanson» victorieuies I. Infusez aux vieux du sae-ç neuf danslee veine; Verte* votre nectar, comme un vin transpa [rent Aux enfant» apprenez la foi de leurs parent) Et réveillez les morts qui dorment dans no plaines Mante, Soleil divin, unique et grand sjmbols Tu rayoanes pour nous et ma chan»on.te sait Te juit jusqu'à, la mort, e&r pour nous seul [tu luis Lui», Soleil d'Austerliti ; sonne claine d'Aï [cole Hector Balieus. * Bxltiit <1« r»««uil : « Aïabmucss ». Avis à nos lecteurs e; abonnés Dé» aujourd'hui, le Journal d* Gond -Eoho d* Flandres, redevient quotidier Pendant les jours difficiles et triste» eù nou étions courbés «ou» la botte de l'e*vahi»seur nou» avon» cru répendre au désir de nos con titoyen* en parai»»ant uue fois par s»«ains D» cette façon, (iand po»s«Sait au «oius u; journal belge d'expression française. L «uctés croissant de notre édition hebdema daire, l'augmentation eonstaute du nombri â'abonués et de leet.eur», nous out engagés i Maintenir cette édition, même au prix de: plus fortes difficultés. Maintenant que no, vaillants petits soldats, que les admirable armée* de no» allié» ont libéré notre région di la lâche oppre»sion de la « Kultur ». hou; fafaîtron» t >us les jours, à midi. ■'étant dégagé de toutes infkenees peu daut la guerre, le Journal d* fliand — Cahi dea Flandraa, continuera à suivre cette voie Il sera uniqu»ment un grand trgane d'infor mation, des coloune» duquel tout# préoeeupa tion politique «era bannie. Il eera rédigé pou toa», et pourra être lu par tout. Les événement» de la vie sociale en géné ral, événements loeaux et étrangers,las seien ees, les arts, la littérature, les «ports «eron largewent représenté*. Le Journal ouvriri également une Tribune libre par la voie di laquelle il sera possible à n'imperta qui di communiquer «es idées au public. Des corres pondance» quotidiennes tiendront le» lecteurs iu courant de teut ce qui se passera dans lei principaux centres des deux Flandres, et dam .es grandes capitales étrangètes II leur sers îffért, sous forme de Feuilleton, les plus récent» ouvrages littéraire* parus à i'étran-çer. Eniin, le Journal publiera une page de nouvelles économiques dans 1 ; quelle no> lomae» d'affaires trouveront, rapidement et lûrement, les innombrables information» qui es intéi e»»ent. La traisw de cette importante rubrique est exposée en détail plus loin. Nous croyons que ce programme satisfera es goûts et les aspirations de nos conci-.oypiis vers un journal purement d'infor-nation et libre de toute ingérence. Un tel jrgane manquait en Flandre. i*ous ««mines heureux de pouvoir eipriaiei ci même nos plu» ohaleureuz remercîmentt 1 ' I ■ M«rrre i 13 novembre 18SS M «allai#* ie ixum&o 32* année — N" 309-316 Journal de Gand 4 fc,c:Mo «des Rédaction -et Administration : 3, RUE DE FLANDRE, 3, GAND 1 AbOfin®ments : DEUX FRANCS PAR MOÎ3 à tous ccux qui ont compté parmi le» lecteur* et abonnés de notre édition hebdomadaire. Kous espérons qu'il* reiterost fidèles i netre édition quotidienne, et leur renouvelon» l'asiurance que rien ne sera épargné pour eue le Journal de «iand — Echo des Flandres devienne un organe intéressant pour tous, et digoe d'une iigglomératio» de doux cent, mille habitants. Le. Rédàctiak. «tfi©»-***-*S'"*-»» S* fiotre format Notre prix Les circonstances, la rareté du papier et dt tous autres mtyens techniques exigés par la publication d'un journal, les difficultés qui regneni dans les voies fie communication nous obligent à paraître sur le présent format. Dès que la situation sira devenue tant soit peu plus normale, ce formai sera agrandi. Les mêmes raisons nous forcent « maintenir h prix de dix centimes au numéro, et de fixer à t francs par mois le prix dt t'abonnement, soit 3 fr. tusque fin décembre. Il est éditent que ces prix seront abaissés du ?noment que les présentes difficultés auront disparu. SUW8-S.».* » «-A* La Délivrance L'heure tant attendue a enfin sonné! ' Nous nous trouvons délivré» du joug d« * l'oecupatio» étrangère qui pesait sur nou-' depui» quatre année» Bientôt le pays eBtiei j- «era affranchi de eette domination La Belgique tort d© l'épreuve qu'elle t traversé», grandie meraloœont aux yeux du monde civiliiÉ et grandi# i se» propre» t yeux. La catastrophe qui »'est abattue sur elle. f lui a révélé le fonds d'énergie intoupçonn» qui sommeillait sn elle. On aurait pu croire qu'une longue période de prospérité matérielle avait amoli; les caractères ; que la fièvre de» afiaire» et ' le désir de jouissants avaient, ai ion éteint, 1 du moin» assoupi en elle toute aspiration , vers l'idéal. Et puis, le Ëelg», sceptique et frondeur, était parfois enclin à railler lui-même tout ce qui portait le cachet belge. Mai» soudain, devant la brutale agression de la patrie, le sentiment national %ui ne faisait que eommeiller, s'est réveillé vibrant, et chacun a senti combien profondément il aimait son pays. Tous ls» Belges unanimement se sont dressés pour la . fense de leur droit violé et de leur terri, toire envahi. Mais si le pays est sorti moralement grandi de la crise qu'il a traversée, il n'en est pas moins cruellement atteint dans ses forces vives; et ce ne aera pa» trop de toute» les Wonues vole -té» pour contribuer à relever le» ruines. 11 y aura aussi une série de prokième» politiques, économique» et sociaux qui vont so poser. Au premier rang de» questions politiques figureront les mesures à prendre contre les activistes. Ici, il n'y a pas de divergence d'opinion possible. L'opinion publique réclame et attend des sanctions énergiques. Tous le» traître» qui ont pactisé avec l'ennemi et qui ont tenté de détruire 1» nationalité belge doivent être puni» selon la rigueur des loi». Tous les fonctionnaires qui ont prêté la main à la division du pays doivent être révoqués. Une autre question à résoudre immédiatement e3t celle du sort de l'université fia mande imposée chez nous par les baïonnettes allemandes. Elle peut l'être d'un | trait de plume. Il ne fait plus de doute pour personne — à moins d'être aveugle volontaire — que cette institution n'était qu'une machine do guerre entre les mains de l'Allemagne. Il faudra donc considérer comme inexistant tout ce qui a été fait pour son organisation : les nominations de professeurs seront non avenues; les diplômes conférés seront déclarés nuls. Le gouvernement du Hâvre, I du reste, paraît déjà avoir pris des décisions • en ce sens. Il y aura lieu d'examiner pins tard «'il j convient ou non d'ériger une université i flamande, et où il serait préférable de | l'établir. Mais il faut qu'il soit bien acquis, j ] dès à présent, que la vieille université ! j d'expression française, qui faisait la gloire j | et la fierté de Gaud, doit demeurer intan-! gible. Il no faut pas que î'on tente de ! reprendre, sous une autre forme, l'œuvre l des fanatiques qui poursuivaient, bien plus ) .'extinction d'un foyer de culture fran-] çaise on Flandre, que la création d'une l œuvre sociale destinée à l'émancipation du j peuple flamand. Dè« le» premier» t«mps de notr» libération, ; »» potsra aussi la question électoral». ; Le système qui nous régit actuellement j est fataloatnt condamné à disparaître, j D'nbord il est impossible de songer en-; core à maintenir le privilège du vote plural. I La population belge, dans sa quasi una-| nimité, a fait preuvo d'un grand sens poli-; tiqu» et d'un esprit patriotique admirtbl». Chacun, dans sa sphère, a rempli son devoir, le «oldat au front, le citoyen dans le ! pays occupé. Les dangers courus, les souf-! faose» «ndurésj et commun ont «réé entr» ; teu» le» Belges un lien de solidarité qui doit ? «urvivr» à la guerre. Et on n» cempren-j drait pas que ceux qui ont lutté côte à côte, j couru les mêmes dangers, éprouvé les | mêmes souffrances, n» jouissent pas aussi de droits égaux. Déjà, avant la guerre, le suffrage universel pur et simple figurait au programme du parti libéral et du parti socialiste. Si le parti catholique -sait faire acte do sagesse ! politique, il s'y ralliera également ; il est i d'un esprit conservateur bien entendu : d'éviter qu'une classe sociale se désaffec-tionne do nos institutions nationales. Ce n'est pas tout. La législation sur la représentation proportionnel!» doit êtr< unifiée et corrigée. Il ne faut pas que certaines élections so fassent d'après le système majoritaire, d'autres d'après le système de rc.pré«»ntàtion de» minorités. Une législation combinée de façon à assurer à un parti uno part de représentation au sein des conseils communaux des grandes villes, où il est su minorité, et h. lui assurer tous les sièges dans le» communes où il est en majorité, .est trop manifestement partial pour pouvoir subsister. Tout esprit que n'aveugle pa» la passion politique doit le r»connaitr»; et il est permis de supposer que bien des yeux se seront ouverts pendant la guerre. La réforme de l'électorat provincial et communal peut s'accomplir par une simple loi. Elle peut donc se faire dès la reprise des travaux parlementaires. Dan» le domaine législatif, le» choses sont un peu plus compliquées. Il faut mettre en mouvement la procédure d'une revision de la Constitution. Avec un peu de bonne volonté cependant, il est possible de mener rapidement l'œuvre à bonne fin. Poqr qu'il puisse être procédé à la révision d'une disposition eonstitutionnelle, il faut (jue le pouvoir législatif commence par déelarer qu'il y a lieu à revision; eette déclaration entraîne de plein droit dissolution des deux chambres, et il doit en être convoqué deux nouvelles dans le délai de quarante jour»; eelles-ci statuent, d» eoaa-mun accord avec le Eoi, sur les points soumis à la revision. Or cossme il serait entend» nu'il faut unifier autant que possible tout notre régime "électoral, la discussion, au sein des chambres, du lystèms électoral communal et provincial servirait déjà à déblayer le terrain de la discussion du système législatif. Une fois les lois électorales communale et provinciale votées, il n'y aurait plus qu"à procéder à la dissolution des anciennes chambres et à l'élection des nouvelles, qui prendraient très rapidement une décision relativement à la revision. Les nouvsaux eorps élus sous ce régime ; représenteraient exactement tontes Iîs nuan- : ces de l'opinion publique. Aucun parti n'aurait ; le droit de se prétendre lésé; et, dès lors, il j serait peut être possible d'arriver, jusqu'au ; relèvement du pays, à une trêve des partis j permettant de consacrer toutes les énergies i i ee relèvement. A la Mémoire de nos Héros Ceux qui pieusement, sont morts pour la Patrie, . Ont d oit q-i'à leur cercueil la foule vienne et prie. ; Parmi les plus beaux noms, leur nom et le pliis beau : J Toute gloire auprès d'eux passe et tombe éphémère Et, comme ferait une mère, ; La voix d'un peuple entier tes b. rce en leur tombeau. ; Victor HUGO. \ r . I Le Roi à Gand Le Koi Alb»rt, aecompsgné d« la Eeim Elisabeth et du prince Léopold, f«ra »a joyeuse entré à Gand mercredi matin. Les Souvsrains arriveront à Mariakerk» verslO h. et suivront l'itinéraire suivant : Maison aux AnguilUs, Pont d» >met, rue de Sm»t, rus du Rabot, Placs S" Elisabeth, rue du Poivre, rue Haute, rue S' Michel, Rampe S' Michel, rue des Champs, ru» de Soliil, Place d'Arme».L'armée belge sera repréientée par dtui divisions d'armé» comprenant toutss les armes et des détachements ie tous 1»» corpi spéciaux. Les troupes défileront d»vant les Souverains à hauteur de la maison Ver-beke et continueront par 1» Marché aus Oistaux. ru» de Bra'oant, rue digue de Bra-•ani, rue d» Flandre, rue de l'Agneau, rue Neuve St-Pierre, avenue des Arts, boulevarc de la Citadelle, boulevard des Hospices, Nouvelle Promenade, quai du Nord vers Maria kerke. Après le défilé L.L. W.M. entreront ai Club des Noble» et partiront de là en aut< jour l'Hôtel de Tille par le Marché atu Oiseaux, rue de Brabant, devant le monument Laurent, place Laurent(à droit»)devam la Cathédrale St-Bavon vers le Marché ai Beurre. A l'Hôtel de Ville, 'la faaaille royal® «en reçve vers 1 heure par les autorité» dan» h Grande Salle; des discours seront prononcé: en français et en flamand. Uu déjeun»r intime d* douze couverts ai plus »era offert au palais du GouYernemem provincial. Les souverains quitteront la ville ver! La Fête du Roi Vendredi à n heures un Te Deuir sera célébré à la Cathédrale St-Bavor à l'occasion de la Fête du Roi. Toutes les sociétés de la ville sonl invitées à s'y faire représenter. Une place sera réservée aux Présidents el aux Porte-Drapeaux Aux Habitants d© 1$ Flandre Orientée. L'ennemi évacue le territoire de 1: Flandre orientale. Les ordonnances de l'occupant el et les nominations faites par lui, cessent immédiatement et de plein droil leurs effets au fur et à mesure de l'évacuation, conformément au droit de: gens et aux arrêtés du gouvernement belge. Les autorités et les administrations nationales exercent au nom du Roi les fonctions qui leur sont attribuées pai la Constitution et par les lois du peuple belge. L'Union fait la force. Vive la Belgique indépendante et libre, Vivent le Roi et !a Famille Royale. Gand, le u novembre 1918. Le Gouverneur de la Flandre Orientale A. R- de Kerchove d'Exaerde. L'attente de la délivrance Pli. i u:,- i. t.. 1 Dès le lundi 21 octobre, les gens qui se prétendaient bien infovmés nous annonçaient que le départ des Allemands aurait lieu le jeudi suivant; ils ajoutaient même que notrf bien-aimé Soi ferait son entrée solennelle le dimanche. Déjà dans tOHtes le familles or commençait les préparatifs en vue de la réception ; quelques-un» allèrent même jusqu'à hisser à leur ûçade une hampe immense, et eela à la barbe des Boche». C»tt.e façon de leur faire un pied de naz »n a mi» plus d'ur dans une rage épouvantable. D'autre part les préparatifs de déménagement de l'occupant devenaient de plus er plus évidents; le charriage était intense dans tous les quartiers de la ville : on voyait passer dans les rues des cortèges interminables de véhicules de toutes les dimensions et de tous les âges; ils étaient accompagnés de vaches, veaux, porcs, moutons, chèvre?, lapin» méine. Ce spectale amusait la foui* qui ne songeait qu'au plaisir de jouir bientôt d# la liberté rïeenquisa. Des maisons oceupé-s on enlevait les choses les plus disparates "t les plus insignifiantes i côté de meubles' et d'objets de valeur. Et cela CQBtinuait encore le jeudi, jour (1 ;é four la délivrance i'.'-rles fai^irs de ;>rono-S'i. r. Ceux-' i cependant ne se î;i - - -ent p»i décourager. lis annoncèrent na'nn retard inattendu s'était produit tt que le départ se ferait certainement h dimanche s»iv&nt. iou'-là, aouvsllç déception, beaucoup plus «.mère ! Dans l'eatre temps une vive inquiétude n'était eaparée de toute la population ^ des affiche* avaient' aonvbqïïé'iès'homme* dé 17 à 35 ans Avicua n'éprouvait, il est. vrai, l'envie de »e rendre à l'appel que certains qualifiaient « d'appel aux poires >, mais on craignait pourtant des viaites domicilaires, L'imagi-natien gantois» iuvenU les cachettes les plus invraisemblable» et l'on ne rencontra plus as rue que quelques rare» jeunes gens protégés par uue eart.e d'immunisation. Aux lieux de rassemblement il ne se présenta pour ainsi dire persouue «t l'on assure même que dan» un faubourg, il n'y eut qu'un seul homme, un bossu, qui fut ovationné par le public. A partir éu jeudi 31 octobre, commcncé-r*Bt les destruction» ordonnées en haut lieu et c'est alors surtout que les pronostiqueurs m remirent à fixer des dates pour le départ tant désiré. Le» formidables détonations entendues jour et suit, semblaient leur donner raison et l'on fut convaincu que tout siérait bientôt fini. L'impatience ne faisait que croître: le» heures semblaient iutermina-bles. Le liindi «urtout parut long aux Gantois cloitrés dam leurs saisons Entre voisins, d'une fenêtre à l'antre 011 se communiquait les nouvelles les plus invraisemblables, e« qui était d'autant plus facile que les journaux faisaient complètement défaut; mais on était : d'aceord pour déclarer que a défense d» sor-1 tir annonçait la fia et que ie dernier jour était arrivé. Hélas, le lendemain matin toujours pas d» changement; le câline était revenu, il e»t vrai, 1 et peu à peu se répandit le bruit que l'on n» risquait plus d'être fusillé en se montrant tu . rue jusque -t- heures de l'après-midi. Ceux qui veulent tout expliquer von» cou-; fiaient que la raison de la séquestration de la veill» avait eu pour cause une visiteduKaiter, i Les rare» passants se montraient, non sis* un sourire ironique, de» affiche» qu'avaient dfl •igner quelques Gantoi» eu vu» d'exhorter 1 leur» e»neitoy»n» au ealme et à la patience. ïîa'iîuit-4e Mardi à, joercredi fut relativement ealme et la journée qui suivit ressembla à celle de la veille, plu» triste œêrae par suites de la pluie tombant sans discontinuer. Plus de trams, la plupart des magasins fermés par crainte du pilla?e par le» Boehes, plus d'heure marquée au Beffroi, ni aux horloges électriques, ce qui semblait indiquer que la vie de la cité avait complètement cessé. Même calme jeudi. Peu de nouvelles impor-portantes dans les numéros du Vooruit et du Volk qui ont reparu, sauf celle de la cessation des hostilités par l'Autriche-Hongrie et son acceptation des dures conditions do l'ar-mfstice. Décidément tout s'écroule autour da l'Allemîtgne. Les habitants du faubourg St. Pierre-Alost sont contraints d'abandonner leur demeure avant 4 heures de l'après-midi, ce qui donns lieu au bruit qu'on doit s'attendre de ce côté à un violent combat pour le soir. Et en effet la nuit donna à beaucoup l'impression d'une lutte sérieuse et qui deviendrait peut-être décisive. Mais le lendemain vendredi, encore le statu-quo. On apprend avec satis'faction que l'autorité militaire renonce à faire sauteries ponts de Gand et le bruit court que des délégués allemands sont à Fontainebleau en pourparlers avec. l'Etat-ma.jor français au sujet de l'armistice. Un document, officiel, cette fois, que l'on se passe de main en main, fait connaître que le Bourgmestre allemand part avec ses chers échevins et qu'il a confié l'administration de la Ville à MU. Coppieters, Siffer et Vercoullie ; cela fait songer à la remise d«s clefs d'une ville qui se faisait aux temps anciens. Samedi à 2 heures, se tient i l'Hôtel d» Vill» une réunion du Conseil communal pour la nomination du Collège échevinal qui prendra la direction des affaires en attendant I* retour des magistrats interné». La fin semble proche.. Cependant la nuit suivante est fort agitée et le canon tonne plus fort que jamais surtout vers le matin. De graves nouvelles circulent en ville pendant la journée de dimanche : le Kaiser et ta Kronpririz ont abdiqué, Scheidemann l'ayant exigé et le Kaiser s'est réfugié à Spa Max de Baden est égent et Ebert chancelier. Un conseil des soldats est maître à Kiel. à Hambourg. etc. et la république proclamée en Bavière. Pour l'armistice la réponse ?st attendue pour le 1! à U heures. Le gouverneur général von Falkenhausen est parti et l'on prépare la nomination d'un gouvernement belge cemposé de six catholiques, trois libéraux et trois soei&list». E-.iiu ie départ de» Allemands de la ville de Gand »»t attends pour la nuit suivante. Et en effet vers 9 heures du soir, pendant une forte canonnade, on entendait des groupes de soldats se retirer précipitamment... ; sans chanter « Gloria, Gloria ». Et. au milieu de la nuit, les rares dormeurs étaient éveillé* par des joyeux cris « Vive la Belgique », « Vive le Roi >, « Vivent les Alliés ». En un instant la foule remplissait les rues obscures, i

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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