Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 07 Mai. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4m91835f2v/
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JO URNAL DE GAND ABONNEMENTS : BBLOIQP*: 16 <nnoi par an ; 7 50 fnrnos poar six moi» ; 4 fraro paor trafe Mfa Pour F étranger, M port en iw RÉDACTION & ADMINISTRATION : S. RUS DE FLANDRE. 8. GAND TÉLÉPHONE 8«fi ANNONCES• Voir la tarit u bas 4e la dernière page du Journal. SOLLICTUDE «ous tous, bonnes gens de Belgique, qui ions sans souci, indifférents aux hautes risées éloignés des choses de la religion, Es bourgeois partagés entre les soins de Mire boutique !e matin et les joies pures Se notre cabaret ou de notre cinéma le soir, mas sommes, en vérité, tout souillés d'une noire ingratitude. Tandis qu'égoïstes et pleins de jovialité, mm aucun soin à notre salut éternel, nous gaspillons ainsi le temps précieux de notre vie terrestre autant qu'éphémère, melou'un veille sur nous. Quelqu'un que nous ignorons, mais qui n0us connaît, quelqu'un que nous ne voyons pas, mais qui voit tout, quelqu'un t mi nous ne songeons jamais, mais qui œnseà nous sans cesse, quelqu'un qui pénètre avec le père chez ses enfants, avec le mari chez sa femme, avec l'amant chez ja maltresse, quelqu'un qui surveille nos jmes èt sonde nos cœurs, qui nous classe et nous catalogue, sépare les bons des méchants et note avec un soin jaloux la somme de foi et de piété qu'on peut attendre de chacun de nous Ah ! quelle admirable sollicitude ! Quelle minutieuse dilection I Quelle universelle et merveilleuse tendresse 1 N'est ce pas un prodige, en effet, qu'on puisse ainsi réaliser peu à peu, et si discrètement, cette grande œuvre, l'inventaire d'un pays entier, de tout un peuple, de manière à être renseigné sans délai en cas de besoin sur ce que pense, ce que dit et te que fait chacun des hommes qui le composent, au moins en ce qui concerne les tboses de la religion rédemptrice ? Il n'est pas besoin d'y songer longtemps pour comprendre tout le parti qu'on peut fcer pour le plus grand profit du salut uni-nrsel, de pareil répertoire. Ce qu'on ne peut obtenir des hommes par bonne grâce pure, il est aisé de le leur im-pjser, en effet, in s'adressant adroitement i leurs intérêts. Quel est le commerçant qui hésitera entre l'aisance et la ruine pour lui-même et pour ses enfants, si on lui fait tomprendri' que de son adhésion, appa-rente ou réelle, à la douce religion de l'inef-Itble Galiléen, peut dépendre sa faillite ou son opulence, que n'hésiteront pas à décréter entre eux ses fidèles adeptes, tout bouillants d'un sain zèle, en leur culte de charité ? Connaître l'ennemi, dresser les listes de ses soldats, tout est là. Mais il y faut de la méthode. A la vérité, c'est en cela qu'eieellent le» |ens de la bonne cause. Il ne se passe pas de jour que nous ne royions quelque édifiante preuve de leur iciion occulte,' mais sacrée. Elle s'étend sur tout le pays et, se couvrant des prétextes les plus "innocents, lee i plus simples et les plus plausibles à la fois, (lie dissimule avec une délicate habileté son véritable eit céleste but, même aux raix de ceux-là qu'elle appelle à le pour-mivre avec elle. On nous en apportait hier encore un Remple. C'est urne lettre, adressée par une fcmoiselle, grâce sans doute à une erreur incompréhensible, à quelque mécréant qui nous l'a communiquée. Votd le texte même de sa lettre : « Gand, mars 1914. «Monsieur, » J« vous envoie ci-joint une liste de quelques habitants de votre commune, en vous priant de vouloir biffer le nom de ceux qui ne sont pas catholiques ; et si vous connaissez encore d'autres familles catholiques Jii ne sont pas sur la liste, veuillez me le6 indiquer aussi, avec nom et adresse. On se servira des noms catholiques pour propager les lectures catholiques et morales, il vous savez quel bien peuvent réaliser ■es bonnes lectures pour le maintien de la loi et des bonnes mœurs. • Sa Sainteté Léon XIII disait : « Aux torils, il faut opposer les écrits ; que cet instrument si puissant pour la ruine de isenne puissant pour Je salut des hommes 't que le remède découle de la source même du poison ». •Dans l'attente de votre réponse et de !« liste, je vous envoie, avec mes remer-Mmoita, mes salutations distinguées. »J. HEYNSSENS. • (Mon nom est connu parmi les oatho-"ques gantois.) "P--S. — Dès réception de la liste, j« «lus ferai parvenir une magnifique gra-TOe pieuse. » Telle est la missive ; elle était accompa gnée de la liste des habitants de la commune dont s'agit, découpée dans un almanachi d'adresses, et d'une enveloppe portant unj 'imbre de de.ux sous et l'adresse de Made-1 moiselle J. Heynssens, pour la réponse. Faut-il ajouter des mots h cet e obani rlo ce qui se passe ainsi au milieu e l'Europe, au vingtième siècle, dans uni 'ys dont l'Eglise romaine est la souve-i une maîtresse ? Non, il convient d'admirer en silence. ECHOS Nous pourrions vivre sans microbesDès qu'un être a vu le jour, les microbes répandus à foison dans le milieu extérieur le pénètrent par toutes 1 les ouvertures naturelles et tendent à sa ' destruction, en sorte que l'équilibre phy-siologique; singulièrement instable, est le prix d'une lutte sans merci de l'organisme contre tant d'ennemis invisibles et perni cieux. Les u bons microbes » nous consolent des mauvais, mais cette distinction de- < vient incertaine du fait que la vie asepli- ■ que serait parfaitement possible, ce que de nombreuses recherches ont démontré. A cet égard, le docteur Roux, directeur Je l'Institut Pasteur, a présenté à l'Académie des sciences de Paris un travail très documenté d'un de ses élèves, le docteur Michel Cohendy. Plusieurs séries de cobayes, extraits par opération césarienne, peu de temps avant leur naissance, ont été introduits dans des cages de verre stérilisées, renfermant des aliments également stérilisé et où l'air lui-môme, nécessaire à la respiration, 11e pouvait pénétrer qu'après filtration à travers du coton. Dans ces conditions d'une vie totalement aseptique, les cochons d'Inde se sont admirablement développés, leur poids augmentant de 20 à 33 pour 100, alors que celui des témoins ne s'accroissait que de 8 à 24 dans le même temps. Ces expériences fort concluantes confirment celles, notamment, du . professeur Kôster, réalisées sur des chevreaux qui, vivant pendant 12 jours dans un cas, et, 35 jours dans un autre, à l'abri de toute contamination microbienne, devinrent beaucoup plus robustes que ceux de la même portée entretenus dans les conditions ordinaires.Ces intéressantes recherches établissent donc la possibilité — malheureusement un peu théorique en ce qui nous concerne, car nous ne pouvons vivre dans des cages de verre — d'une vie aseptique. Elles ont cet autre avantage de permettre, on le conçoit, d'étudier avec une remarquable précision l'action, sur des organismes jusqu'alors préservés, de tel ou tel germe particulier, indépendamment des associations microbiennes qui, d'ordinaire, hérissent cette étude de difficultés wvv Une inconvenance soulignée par le Matin d'Anvers : « M. de Broque ville, qui n'admet pas qu'on lui pose des questions relatives à sa correspondance particulière qu'il fait insérer dans Les journaux, récidive en adressant au président de La Ligue Démocratique une k;tre dans laquelle il accuse l'opposition d'être la cause d'u retard du vote dies lois sociales. » C'est, dans cette lettre, le gouvernement, le pouvoir exécutif, qu'il miet en cause vis-à-vis de l'opposition. C'est comme ministre qu'il écrit. » M. de Broq.uevilLe oublie par trop qu'il n'existe, en Belgique, d'autre pouvoir exécutif que celui du roi et qu'il n'a pas Le droit de l'engiager dans une discussion Législative et encore moins dans la lutte électorale.» Les ministres, constituéonnellement, ne sont rien que les délégués du roi, dont ilis couvrent l'initiative par leur contre-seing. » Que M. de Biroqueville écrive toutes les « lettres qu'il Lui plaira comme simple •député de Tumhout., c'est déjà beaucoup, . puisqu'il est ministre en même tempe. Mais il est souverainement inconvenant qu'il gn- ! gage le gouvernement. » Quand donc mettm-t-nn un terme à I tous ces abus en exigeant, comme en HoJ- i lande, le choix des ministres en dehors du < Parlement ? [ » Et quand, tout au moins, rappellera- j t-on nos ministre® à l'ordre?"Au point de » vue constitutionnel, la lettre de M. de Bro- , i (juei-iiW jaomUlue^LLn. véritable ~ »Et cela vaut une interpellation, puisque M. de BroquevOle ne veut pas des questions. » <wv* Manœuvres militaires. La 3e division d'armée, tout Cv I se rendant au camp de Beverloo, ! exécutera des manœuvres en terrain varié auxquelles prendront part les i 9e (Bruxelles), lie (Hasselt), 12e (Liège) | et 14e, brigades mixtes, ainsf que le 2e i lanciers. I Ces manœuvres auront lieu le 12 mai, 1 sur la Méhaigne, où la 9e brigade, venant 1 de Leuze (où elle arrivera la veille par I chemin de fer) rencontrera la 12e brigade venant de Liège. Le même jour, sur le Démer, dans les a environs de Bilsen, la lie brigade, ve- Ç nant de Hasselt, se rencontrera avec la 14e brigade venant de Liège. Le 13 mai, sur le Geer, près de Tongres, t entre les 9e et 12e brigades et sur la Herck orientale (sud de Hasselt) entre les lie et 14e brigades. Le 14 mai, les lie et 14e brigades réunies manœuvreront sur la Herck occidentale, contre les 9e et 12e brigades réunies. Ces manœuvres auront lieu sous la haute direction du lieutenant-général Léman, j commandant de la 3e division d'armée, et gouverneur de la position fortifiée de. , Liège. ww Un arrêté royal va paraître, a Le Peuple, qui autorisera les auir i niers à entrer librement dans l< I casernes et à aller, sans doute, fa re du prosélytisme religieux auprès de r soldats qui ne les appellent pas. Les délégués de la libre pensée, de I. franc-maçonnerie, voire les pasteurs pr testants, pourront-ils eu faire autant ? Nous avons la naïveté de poser la ques tion. Humour anglais. — Etfi bien, mon cher, toujours îeureux en ménage ? ' — Sans doute, sans doute. J — Quelle chance de pouvoir vivre ai»n< tous les deux comme un ! — Comme un ? Mais, malheureux, n femme et moi nous vivons comme dix 1 j — Comprends pas. < — C'est bien simple. Ma femme est le et moi je suis le 0. _ 1 J TUÉ PAR SON FILi [ New-York, 5. — Le génciv lliram D.' 1 rye-a, âgé de 80 ans, a été assassiné < matin pendant son sommeil par son fil ; Chester. On croit que ce dernier était devenu fou Il y a 11 ans, la femme de M. Chestei Duryea avait obtenu le divorce. Dans cette affaire le général avait pris parti contre son fids. Le généralHiram Duryea était le vétéran^ de la guerre de Sécession. C'était un riche* < industriel. i Autour du Parlement ' M. PIRMEZ CONSPUE ] On parlait assez, naturellement, dans les cou- ; loirs de la Chambre des incidents du meeting libéral de Seraing. Et dans l'hémicycle, M Hy- < maais, très entouré, narrait les péripéties de cette ; reunion mémorable, avec une mimique nerveuse, ponctuant des traits qui faisaient fuser les i rires Mais on parlait bien plus encore de la mésa- i venture de M. le questeur Pirmez. aux prises i aimanche dernier avec les ouvriers du pays de Charleroi. La scène s'est, paraît-il. déroulée à Jumet, où les catholiques avaient organisé un < meeting à portes fermées... Comme un groupe d'ouvriers socialistes et démocrates-chrétiens | cernaient le local hermétiquement clos. M. lei ] questeur y fut bloqué pendant plusieurs heures. , Et il put, à son aise, entendre le secrétaire des ( Syndicats chrétiens qui. juché sur une chaise, < haranguait les passants attroupés et engageait les i ouvriers catholiques à voter contre M. Pirmez.* > adversaire de l'assurance obligatoire. Le fait est que le vote hostile de M. Pirmez à { 'obligation a provoqué un très vif mécontentement dans les milieux démo-chrétiens une vive» < irritation. Si M. Pirmez n'avait eu l'habileté; le grimper, sur le dos de M Drion, à la deu-s ïième place, son compîe serait bon. Tandis que- , es mécontents parmi les cléricaux en sont ré-1 iuits à voter h côté du nom de M. Drion... nolns qu'ils ne se décident ù donner leurs* . suffrages à l'opposition. i——3a—■ v\m\ n— ( LES BELGES AU MEXIQUE M. Crick, député libéral, s'était inquiété du sort des Belges séjournant actuellement au ^lexique et exposés à être les victimes des évé-(nements révolutionnaires. . Le ministre des affaires étrangères vient d'an-poncer que nos compatriotes qui se trouvaient dans le Nord, théôtre de ces événements révolu tionnaires, se sont ret'rés à Mexico. Ils trouveront un asile, dans la capitale, à la légation de Belgique et. en cas de besoin, à la légation allemande, qui est défendue militairement. De plus, les sujets belges résidant ou réfugiés dans les ports mexicains, pourront se réfugier à bord des navires allemands mouillés dans ces ports. LES MAISONS COMMUNALES ET LES MEETINGS A la suite de la question de M. Rens signalant çu'un meeting clérical s'était t&nu à la Maison communale de Maerbeke (arron cernent d'A-lost), M. Berryer a annoncé que l'usage des Mai-ions communales ne rentre pas dans la catégorie des actes soumis au contrôle de l'autorité iui>érieure. LA CHAMBRE Fin de la séance de mardi M. WAUWERMANS se prononce également pour le libre choix du médecin et du pharmacien. M. VERSTEYLEN également. Le texte de la Commission, qui implique le libre choix du médecin et du pharmacien est voté par assis et levé, à une forte majorité. LES PENSIONS DE VIEILLESSE On reprend le vote de l'amendement Pecher, accordant une pension annuelle et viagère de 300 francs à tous les assurés. , Ce vote avait été réservé la semaine dernière. L'amendement est repoussé par 81 voix contre 76 et 1 abstention. (Sensation.) La Chambre adopte ensuite par 70 voix contre 60, au milieu d'un vif mouvement d'attention, le texte qui assure la garantie des secours aux affiliés.Elle rejette successivement les divers amendements de M. Pecher aux articles suivants et adopte le texte du gouvernement. Tous les articles sont votes à 8 h. et la séan-ce est levée. — Séance du u mai La séance es<t ouverte à 2 heure*, sotn la pirésidence de M. SGHOLLAERT. La pension des mineurs La Chambre reprend la discussion du projet Siur la pension des mineure, qui lud d été renvoyé par le Sénat. M. VEtflSTEYLEN insiste pour l'adoption du texte approuvé par le Sénat. M. HUBE<RT se défend d'avoir fourni dm faux renseignement à la Chambre. H essaie de justifier les chiffres qu'il a fournis pour l'évaluation du coût du projet. M. MAROILLE déclare que son groupe votera la loi, avec l'espoir qu'elle sera bien-tôf revisée. L'ensemble du projet est adtopté par 160 .voix coii/tre 4. AU SENAT rîri de la séance de mardi L'amendement de M. Speyer est rejeté droite contre gauche. L'article 11 est adopté dans son ensemble par 60 voix contre 30 et 1 abstention. M. LEKEU, examinant ensuite l'article 12, demande l'application des peines prévues dans le Code électoral. M. ROLLAND. Le régime doit être le même pour les instituteurs des écoles adoptées et adop-tables et pour les instituteurs des écoles communales. Les instituteurs des écoles libres sont des fonctionnaires puisqu'ils sont chargés d'un service public. M. BERGER se plaint de la pre. n exercée sur les parents pour les obliger à envoyer leurs enfants dans les écoles congréganistes. M. POULLET montre que de leur côté des parents catholiques ont été victimes d'actes de pression parce qu'ils n'envoyaient pas leurs entants dans les écoles communales. 'Vives protestations à gauche.) M. Poullet soutient que les écoles libres sont moins avantagées par le projet que les écoles officielles. Au sujet de la circulaire relative a l'interdiction faite aux fonctionnaires d'entrer dans la mêlée des partis, M. Poullet déclare que cette circulaire n'e«t pas applicable aux instituteurs des écoles libres parce qu'ils professent dans des écoles où tout le monde n'est bas admis. La propagande qu'ils feraient ne blesserait donc personne. Ces déclarations provoquent des protestations à gauche. Ôn entend ensuite des observations de MM. VINCK et ROLLAND. L'article 12 est adopté. Le Sénat aborde ensuite la question du 4e degré.Le Sénat aborde la discussion de l'article 13. M. LEKEU proteste contre la rédaction du gouvernement. La séance est levée à 5 heures. —KaEgagjsawEK—aFiirTga?îaPMBg»M—aresr* Séance de mercredi La séancs est ouverte à 2 heurea. M. DE PAVEREAU préside. L'ATTENTAT SCOLAIRE M. LEKEU, reprenant son discours, cite e nombreux cas pour démontrer que les îmeuses écoles professionnelles libres, lacées sous la direction des congréga-istes, sont, en réalité, de véritables ate-ers où l'on exploite l'enfance. INFORMATIONS A la Zwatize-Commission Bruxelles, 6. — La Commission das XXXI 'est réunie ce matin au Sénat. Le prési-ent a rendu hommage à la mémoire de I. Wiener et a souhaité la bienvenue à :>n successeur. M. de Kerkhove dTîxaerde continué ensuite son disoours. M^Verhae en a été d'avis que la solution des divers roblêmes soumis à la Commission dépend ô celle qui sera donnée à la question de éliectoraL M. Woeste a contesté que les uvriers antisocialistes soient partisans du iffrage égalitaire. LE CONFLIT ntre le Mexique et les Etais-Unis ILLA REPOUSSE L'ALLIANCE PATRIOTIQUE Torreon, 6. — \.e général Villa a repoussé tou* s les offres des partisans du général Huerta engageant à se joindre à lui contre les Amé-cains.Il reproche aux partisans du général Huerta avoir eux-mêmes provoqué l'intervention do étranger pour arriver à leurs fins. Les généraux Obregon. Gonza'.ès, Malora et Eibal'.ero et d'autres officiers supérieurs de Pariée rebelle ont refusé de se joindre aux fédé-lux pour repousser l'invasion améric.vne. LES INTENTIONS DES ETATS-UNIS New-York 6. — Le staln quo séra maintenu la Vera-Cruz. sauf cependant s'il se produisait ne attaque des fédéra Dans ce cas, les Etats-nis mettraient ù exécution le plan qui a été réparé. L'intention bien arrêtée des médiateurs ;t d'ailleurs d'obtenir la suspension complète 3s hostilités durant les négociations. La question des recettes des douai, de la Ve-i-Cruz pendant l'occupation américaine est ré-lée. Il est entendu que les fonds seront gar-*s intacts afin d'être employés éventuellement 1 règlement des réclamations des porteurs rangers de titres mexicains. AMERICAINS HONTEUX Londres, 6. — Iji correspondant du Daily Te-f/raph a New-York envoie un oompte rendu itéressant de l'arrivée à la Nouvelle-Orléans 2 632 réfugiés venant du Mexique. Sauf quel! nés exceptions tous les Américains paraissenl ès mécontents de la politique des Etats-Unis au [exique. D'autres ont déclaré que c'était grfio< u drapeau anglais qu'ils avaient la vie sauve p. drapeau américain, disent-ils, ne commandj lus aucun respect au Mexique. «Je suis Amé cain, disait l'un d'eux, mais je vous le diq ai honte de mon pays. »> Le correspondant ioute des détails émouvants sur les actes dj mvagerie commis par les Mexicains contre le méricains, hommes, femmes et enfants. Ces ntes de sauvagerie, dit-il. n'ont jamais été mgés. Le correspondant du Morning Post envoie éga-ment une longue dépêche de Washington, il •it observer notamment que le gouvernement Tiérieain aura è choisir pour la présidence du [exique entre Carranza et Villa lorsque le pé-'*ral Huerta aura été dépossédé du pouvoir. Le >rrespondant pense que c'est Villa qui sera îoisi. Il fait ressortir la faiblesse de La politique îs Etats-Uni^ au Mexique. Une dépêche reçue de Washington indique que en que les vaisseaux de commerce américains lient l'objet de toutes espèces de menaces, mne n'empêche les navires anglais d'emnar- j :er leurs charges. Celle «1 '?>>•• lie ajoute q>-e j ;aueo'!ip d'Américains se tirent d'affaire de ur mieux en se disant Anglais. LES MEDIATEURS MEXICAINS Mexico, 6. — Le gouvernement mexicain ; désigné M Vif Rabosa, Ixmis Elguerre et uguste Rodriguez, jouissant au Mexique j 'une réelle autorité et offrant toute ga- I intie d'impartialité, pour servir d'intermé- i iaires auprès des Républiques de l'Amé- j que du Sud qui ont offert leur médiation. | LE CONGO j LA REVOLTE DE L'ANGOLA Bruxelles, 5. — t de la révolte qui s'est roduite dans 1\ n apprend les détails En décemnre f miel- efff lieu une grande palabre. Le chef Kidito, qui voulait se retirer «4 même aller a Songololo, en territoire belge, revint h San Salvador. Après une trêve de courte durée, les révoltés, conduits par le chef Kidito, par le chef. Bouta, attaquèrent San Salvador. Ms incendièrent tout, \ucun blanc n'a été tué. Il semble que le mouvement soit uniquement dirigé contre les Portugais. Ces derniers ont envoyé des troupes et l'ordre a été assez rapidement rétabli. Les révoltés se sont ensuite dispersés vers la Nord et ont* formé des bandes armées qui circulaient sur In r've ?auche lu fleuve, entre Nogi et Banana. dans le Nord de l'Angola. Ces bandes se livrent au pillage et ont incendié le poste de Saint-Antcine, qui se trouve en face de Banana et celui de Fotish Rock. Une canonnière a été envoyée pour protéger le poste portugais d* l'île Sacra Ambacea, située en face de Borna:» ° explosion de dytHUnêe. — Ce matin, uB? explosion s'est p*i^^ dans un magasin de dynamite appartenant au gouvernement du Panama. Il y a huit tués et 19 grièvement blessés. L'immeuble a été détruit. LA' CAUSE DU SINISTRE Pdnama, 5. — L'explosion du magasin de dynamite est due à un feu de brousse qui gagna de proche en proche et vint atteindre le bâtiment que les pompiers essayaient vainement de protéger et .d'isoler. La piu; -"t des victimes 9ont des pompiers. Le Drame du Figaro flSUX DEPOSITIONS Paris, 5. — M. Boucard, juge d'instruction a entendu aujourd'hui M. Le Couret. directeur du Courrier Parlementaire, et M. Livet rédacteur en chef de la Journée Républicaine. Tous deux déclarent qu'ils avaient entendu dire que des lettres d'un caractère intime, adressées par M. Caillaux à celle qui devait être plus tard Mme Caillaux, devaient paraître. Dans ces lettres le ministre parlait de sa situation de fortune et se félicitait de certaines opérations avantageuses, grftce auxquelles il avait pu réaliser de jolis bénéfices. D'r : manière générale, il s'exprimait assez libres disait-on. sur toutes sortes de sujets. TTS DOSSIER DU DEFUNT Paris, 5. — M. Boucard, juge d'instruction. » entendu à la fin de l'après-midi M. François Pincetton, qui a affirmé qu'aussitôt après l'attentat. tous les papiers qui étaient dans les poches de M. Calmette furent réunis sur la demande du. blessé et mis dans une enveloppe qui fut cachetée et plaoée dans le coffrc-fort de la caisse du Figaro. M. Henri Quittard. rédacteur au Figaro, a confirmé la déposition de M Pincetton. Il a ajouté que le lendemain de l'attentat, lorsqu'il fut décidé que l'enveloppe serait remise au frère de M. Calmette, le rapport Fabre en fut extrait et remis dans le coffre-fort du Figaro. Le caissier du Figaro, M. Quintard, a corroboré ces déclarations. Il & déclaré que la ^lettre «Ton Jo » fut également extraite de l'enveloppe. INCENDIE D'UN NAVIRE New-York, 6. — Un radiogramme reçu à Sable-Islam! du paquebot Franccmia, die la Compagnie Guraard, annonce qu'une embarcation contenant treize survivants d<i vapeur anglais Cohimbian, parti d'Anvera pour New-York, a été sauvée par le vapeur Fraconia. Le Columbian avait pris ïeu au large dimanche passé. Une ai ri embarcation, contenant le premier et le deuxième lieutenants et dix-sept hommes n'a pas encore été retrouvée. NOUVEAUX DETAILS New-York, 6. — L'agent de la Compagnie Oupnrd a reçu une dépêche du vapeuir Franconia, disant que l'embarcation du Columbian avec le premier et le deuxième lieutenants et dix-sept marins n'a pas été recueillie et que les recherches continuent. Les hommes sauvés sont dans un éta.t pitoyable- T!s ont passé quarante heures dans leur barque. Ils disent que l'incendie s'est déclaré fi Word du Columbian dimanche et que, presque immédiatement après. eu une série d'explo9ions violentes. L'appareil de télégraphie sans fil a été détruit. Parmi les sauvés se trouvent l'empli-j du télégraphe sans fil, nommé Drohan, Anton-Elias, charpentier, Iverson, second mal-tiv, Auguet Prunz. t-a Compagnie I.eland, propriétaire du Columbian, annonce que le navire ne portait pas de passagers et que son équipage. Feuilleton du Journal de Gand 44 I LA VOLEUSE DE BONHEUR grand roman dramatique F»A.R LEON SA.Z1 E PREMIERE PARTIE Le Martyre de Lucienne ~ Oui. mon bon Kardec, nous apparte-a la justice en ce moment... nous de-m no,ls soume't-re- avait compris que fatalement ces "Wons viendraient à la pensée du com- ■Msairt, ^ s'y attendait. „ ' s'apprêtait, maintenant que la '«ponse' ^motl'on passée, à y faire Ws crânement, elle dit : -MoMieur, pour éclairer votre religion lue£et entretien, déjà très pénible, |nalfiti'>ro'an®e P68' 1* vou'3 t^clare Q016! du i lee apparences, je ne suas Brj,14 rna'tres*' d# wmnsàeur Robert Le ^ Paixloi^ intuiaoi# ; ut>t clerniAre iiu#®- * — ■ — Je vous écoute. — Monsieur de Magney, votre mari, connaissait également monsieur Le Bras, était ein relations avec lui?... Il savait que vous veniez ici et parfois môme vous accompagnait ? — Non, monsieur... Mon mari ignorait :ela avant oe jour ; À n'était jamais vemiu i la villa. — Gala me suffit, déclara le commissaire.Cet homme, comme tout antre d'ailleurs ï sa place, s'ancrait dans son idée pne-mière.Et tout lui disait qu'il était dans la bonne voie. L'en faire sortir... serait difficile. Il fouilla dans la serviette de cuir qu'il ivait apportée avec lui, et montrant à Lu-ienne et à Kardec le revolver : — Reconnaissez-vous cette arme ?... Pou-/ez-vou.3 me dire à qui elle appartient l — A Robert, dit Kardec. — A monsieur Le Braz? fit le magistrat surpris. Vous êtes certain qu'elle est à monsieur Le Braz ?... C'est un revolver l'ordonnance et tous se ressemblent. — Celui-ci est marqué du chiffre de Robert... Voyez... — En effet. Le commissaire était un peiu contrarié >ar cette constatation. Il remit le revolver dans un des soufflets le sa serviette. Dans l'autre soufflet, il prit un papier out taché de sang. Il le plia, de façon à ne montrer que fuelqucs lignes et ù cacher la signature. — Reconnaissez-vous cette écriture ? de-nanda-t-il.Kardec répondit : — ,1e ne sais pas lire, mais je reconnais 'écriture de Robert. — Et vous, madame t — Aussi — Je vous remercie ! Il replia précieusement le document. — C'est tout oe que je voulais savoir de vous... Je ne voifSretiems plus!... >• Je vous prierai, madame de Magney, et vous, Kardec, de ne pas vous absenter et de vous tenir ù la disposition de la justice.Il salua, rassembla ses papiers, et, suivi de son secrétaire, il se retira. Lucienne et Kardec se regardèrent, navrés, anéantis. La comtesse de Magney comprenait bian que, dans ce dossier, élabli par le commissaire, se trouvait la preuve de oe dont son mari l'accusait. La preuve du crime dont elle n'était pas coupable. Alors, désespérée, se courbant sous l'ar troce fatalité : — Allons prier, Kardec, c.t-elie. C'esit tout oe qui nous reste h faire. XIX LE BAGNE DE SIMONE Kardec et Lucienne retournèrent alors au ohevet du blessé. Robert reposait encore. Sur un;: chaise, en entrant, Lucienne et le timonier aperçurent l'enfant assis, grave, sérieux. — Je garde papa, leur dit-il. Il était resté là avec le docteur qui surveillait les effets de son pansement. Le petit avait les yeux secs. Il n'avait pas pleuré, t Sa force de caractère, son énergie, avaient dominé sa sensibilité. Certes, il adorait son père, mais devant ce ooup terrible il n'avait pas pris le Vemps de pleurer, de se laisser aller à sa douleur poignante. Son cœur, prêt à éclater, il l'avait dominé ; ses nerfs, il les avait maîtrisés. I —aicgacâg—hbw aar* ■ C'est ainsi qu'il avait pu seconder Lu- r oienne tout à l'heure, quand Kardec, aifo- & lié, pendait ja téte. C'est pour cela, qu'il se tenait là, prêt e à aider !e médecin, s'il avait besoin de s quoi que ce *oit. L'enfant s'était comme donné une mie- a sion, une consigne. Il fallait soigner et sauver son père. v Et le pauvret, admirable de courage, se 3 tenait, l'âme broyée, devant oe lit funèbre, comme un soldat au poste, comme un ma- r rin devant le péril, sans la moindre faiblesse. t- — Je garde mon papa, avait-il répondu e à Lucienne. t Sa phrase disait tout. Lucienne le vit bien. F EQUe admira la vaillance de ce garçon- li net. p — Mon chéri, dit-elle en le prenant dans ses bras, mon beau petit 1... Quel homme ^ de valeur, de courage, tu seras plus tard... t Généreux comme ton père, simple, héroïque comme lu . t Le médecin, questionné par Lucienne, déclara : — Pour le moment* madame, nous ne £ pouvous que veiller, il faut attendre 1« . réveil du blesse. »J'ai bon esipoir ; je sens la vie iente-, ment revenir. — Vous Le sauverez ? * — Sans Le garantir, je puis le croire. B n'y avait donc qu'à attendre. Lucienne s'assit dans un fauteuil, près du lit, et prit Roger sur ses genoux. f Le garçcnrel alors lui dit : c — Tu crois ma bonne madame, que mon j>apa ne sera pas mort?... qu'il n'a pas été f — Oui, mon ohéri. Dieu te le gardera. £ — Bien!... Alors, maintenant que tu es £ là, que Kardec aussi est là... je pepix dé-1 gonfler mon coeur qui m'étouffe. f "r- Oui. mon pauvret. Pîewre, va, Reli re... soulage ta. poitrine que je sens fris- 1 sonner... pleu;,e. I L'enfant se pencha sur le sein de la jeune femme et se laissa aller dans un grand , 1 sanglot. Lucienne, tout le berçant... pleurait I aussi • Elle pleurait sur sa vie, qu'elle pré- : voyait à présent irrémédiablement brisée... ! Sur sa Si.iione adorée. : ] Simone, qu'elle espérait ce malin encore revoir, et qu'elle avait manquée. — Vien . lui avait-elle dit... échappe- l ' toi de ohe7 bon-pupa et accours à l'église... nous nous retrouverons dans la chapelle de \ ton ami le pet t Jésus. Lucienne savait nue Simone ferait tout pour s'enfuir, pour échapper à la surveillance des gens du marquis de Magney, pour venir au rendez-vous. — Elle a, pensait elle en ce moment, une âme trempée comme celle de ce brave petit.De plus, Lucienne comptait sur l'institutrice anglaise. Elle croyait que cette jeune fille, prise par elle, qui cnez elle avait trouvé non des maîtres, mais une sorte de seconde famille, un loyer plutôt qu'un servage, lui rendait affection pour affection. EUle se croyait en droit d'espérer du dévouement en retour de tant de bontés. Comme elle se trompait, la douce et croyante Lucienne. Jamais n'était entré dons un cœur de femme tant de haine, tant de jalousie, tant ; d'ambition. ' Miss Simpson était insensible aux bons prcxvktés. 1 | E'.le nf voypit qu'une chose, c'est qu'elle était pauvre, h'ics que madame de Ma-gnev étail i lehe C'est qu'elle était belle, autant croyait- ' elle, que la mère de Simone. i C'est qu elle se savait une de ces beautéij < 'atales, dangereuses, qui peuvent griser, perdre un homme. Elle connaissait, comme Kardec, les his-toires de la mer. En Angleterre, comme en Bretagne, on parle toujours des fées des grèves... des sirènes qui attirent les marins et les noient Et quand miss Simpson, qui malgré sa pudeur britannique, si largement atfiohée sur le continent, et dont on fait dans l'Ile, les portes formées si bon marché, quand miss Simpson oontemplait son corps merveilleux, se caressant voluptueusement les bras, la poitrine, lissant délicieusement ses cheveux d'or roux, elle se répétait com-plaisamment : —-Je suis une fille de la mer, moi... une fée de l'Océan... Je suis une sirène. ii Je n'ai qu'à faire entendre ma chanson de mort et je ne tarderai pas à voir un voyageur se laisser prendre. » Malheur à qui passera près de moi. Celui qui passa... fut Armand die Magney. Ou plutôt, oe fut — comme elle le disait elle-même — une .des vagues de la vie qui la conduisit, elle, vers celui dont elle e&pé rait faire sa proie. Et quelle proie plus belle pouvait- s'offrir à elle ? Armand de Magney était jeune, beaiu, riche, titré et gradé. N'étaiit-oe pas le rêve pour une ambitieuse comme eiie ? Dès lors, elle commença à faire ce qu'elle appelait sa chanson... à tendre des pièges. Jouer en comédienne parfaite ' . ue-ment, l'attachement fut sa manœuvre première.Capter la confiance absolue fut son premier bénéfice. Et maintenant, elle était prête à profiler du malheur qui venait de frapper Lu-OimuM.(A suivre. jeudi 7 mai ! 91'» 5 centimes le numéro 58me année N° 127

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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