Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 07 Août. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4f1mg7h462/
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vendredi 7 août 1914 5 centimes le numéro 58me année N° 219 JOURNAL DE GAND A BO N NEMKMTS : pgr-aiûPK : 15 franai par au ; 7-50 franc# p»»-rix fut . ; •' tr^ac? #o*>> *r>. j raom Pour tétranger, le poi i en *ua RÉDACTION & ADMINISTRATION : a RUE DE FLANDRE, 8. GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES' Voir le tarif au bas de U dernière page du journal, [ LA GUERRE jt pes Allemands testent I d'assassiner le général Léman Liège, jeudi. F Mercredi soir, une patrouille de uhlans, [par un coup d'audace est parvenue à pénétrer dans la ville ei s'est portée vers le quartier général pour tenter d'assassiner le : général Léman. Celui-ci a été délendu par ses aides de camp et est sain et sauf. Tous les assaillants ont été faits prisonniers. Le commandant Marchand, professeurà l'Ecole militaire, a été tué dans l'affaire. La Bataille de Mercredi. Six mille Allemands, dont deux généraux, auraient été tués. — 27 canons pris par les Belges. i Les troupes belges viennent de remporter un éclatant succès en repoussant les attaques allemandes, dont l'action se porta sur Embourg et les intervalles de la Meuse, Barchon, Evegnée, Fléron et Chaudfontaine. Les fort de Barchon et d'Evegnée furent particulièrement visés, mais soutinrent admirablement le choc, infligeant un gros ichec à l'artillerie ennemie. Voici les détails des événements : Trois cents hommes de l'infanterie avaient 'eçu mission de défendre les intervalles de a Meuse et de Barchon ; mais l'importance lumérique de l'infanterie allemande les ibligea à se replier jusqu'au ravin de la Mienne. Le général Léman donna l'ordre iux autres troupes d'intervalles de résister i outrance; il fit appel au général Bertrand, ommandant les lie et 31e d'infanterie et eur ordonna de rejeter hors des lignes les leux colonnes allemandes établies jusqu'au lont de Wandre. Le général Vermeulen, louimandant les 12e et 32e d'infanterie, reçut l'ordre d'intervenir, si besoin était, |; |pour le refoulement des colonnes ennemies, Mais ce fut inutile et le général Bertrand, avec ses seules troupes, réussit à refouler les Allemands à 1,700 mètres du fort de Barchon. ■ Vue colon ne ennemie, arrivant de Trooz, ■ dirigeant vers le fort de Chaudfontaine, a ùté forcée, sous le feu des Belges, de chercher refuge dans le château de Forêt. 3elui-ei fut démoli en quelques instants >ar les obus belges, ensevelissant de nom-ireux Allemands et découvrant la colonne. Les obus plurent de nouveau parmi ceux-ci. Il durent de retirer, ayant environ 100 tués ou blessés. On engagement aurait eu lieu à portée les forts d'Evegnée et de Barchon, ce der-iier soutenu par les forts de Pontisse. Un «ntingent allemand serait parvenu à pé-létrer dans la ceinture des forts, en dépit le la résistance du 11e régimeut d'infante-ie. Des renforts venus à la rescousse, le 1" chasseurs èn l'occurrence, aidèrent à Befouler l'ennemi jusqu'à la route de War-Bage, sous le feu des forts, lui infligeant -aSes pertes sérieuses. Il fut encore forcé, Bans sa retraite, à traverser un petit pont sur la Berwinne, franchissant la frontière ^hollandaise sous les yeux d'un poste de Houaniers. Une nuit d'angoisse. ■ De Liège, jeudi matin : Depuis hier, à Il h. 1/2 du soir, le canon n'a cessé de mnaer autour de Liège. Aucune panique ■pondant durant la nuit. Mais les Allemands ayant réussi à entrer dans l'enceinte du Port de Fléron, dirigèrent le feu sur Bjressoux, dont mainte maison fut abîmée du incendiée. Exode général des habitants de Bressoux sur Liège, y annonçant l'arri-?ép des Allemands en ville, d'où panique générale vers 4 h. 1/2 du malin. Une autre <jause de panique fut le coup d'audace ||ontre le général Léman. I Le service de l'intendance a fait rentrer In ville, par la place Saint-Lambert, les ■nombrables têtes de bétail cantonnées à Bressoux, afin, d'une part, de les soustraire .Ni feu du fort de Fléron et aux mains de ■fimemi, et, d'autre part, de ravitailler ville au cas où l'on devrait faire sauter 'es ponts pour empêcher l'intrusion de Iffipnemi. Il | Un seul obus a éclaté à Liège. IA i heures, la panique se dissipa. On ■prenait peu après que le fort de Fléron paît été vaillamment repris par les trou-ps et les Allemands de nouveau repoussés B> dehors de l'enceinte des forts. f A 8 heures du matin le canon a cessé f tonner. Il est probable cependant que F Allemands préparent une nouvelle Les Français sont là lEn ce moment, les forces françaises imitantes sont chez nous et déjà très loin, i*® mouvement a été, on le conçoit, ad-■"ablement tenu secret, et c'est par un fai wup de surprise qu'elles vont, prêter iUrconcours à nos héroïques soldats. dépêche émouvante de M. Paul Besclranel Résident de la Chambre française M-Paul Deschanel, président de la Cham-re française, vient d'envoyer le télégram-^ suivant au président de la Chambre « Monsieur le Président, "Je suis certainement l'interprète de mes J"egues on adressant à Votre Excellence "ommage do notre admiration pour l'hé roïque résistance opposée à l'envahisseui par la vaillante armée belge. » La Belgique ne défend pas seulemen l'indépendance européenne, elle est 1< champion de l'honneur et si, au moment oi le cœur de tous les Français bat avec 1< vôtre, il en est parmi nous qui éprouven pour votre Nation une particulière tendresse, ce sont les fils de ceux qui, proscrits en 1851, reçurent de la libre Belgique et d« son Roi Léopold lr, la pins généreuse hospitalité.» Né de votre sang, sur votre sol et pénétré pour votre pays d'un amour filial, veuillez, Monsieur le Président, agréez les assurances de ma haute considération. » (signé) Paul DESCHANEL, président la Chambre française. Un Zeppelin détruit. II se confirme qu'un Zeppelin qui se disposait à survoler la position de Liège a été atteint par le fe« des obusiers d'un des forts situé près de Battice et s'est abattu à proximité de la frontière. Appel à l'activité des gardes civiques non actives. Le Moniteur publie un arrêté royal ainsi libellé : Article 1er. — La garde civique non active de toutes les communes du royaume est appelée à l'activité. Art. 2. — Les hommes composant les gardes civiques appelées à l'activité par le présent arrêté porteront, d'une manière apparente, comme signes distinctifs : 1° Au bras gauche : un brassard aux couleurs nationales ; 2° A la coiffure : une cocarde aux mêmes couleurs. Le général Warnant. Le général Warnant, l'ancien colonel du 9e de ligne mis à la retraite dans les circonstances que l'on sait.a sollicité du ministre de la guerre la faveur de reprendre son service. Il a été fait droit aussitôt à ce désir. Le général Warnant a été vivement félicité et immédiatement mis à la tête de troupes avec le grade de général. Les grandes Banques Balges forment un consortium pour aider le commerce st, l'industrie. Un syndicat s'est formé entre les diverses banques dans le but de garantir vis-à-vis de la Banque Nationale de Belgique des opérations de prêts sur titres et sécurités, que la Banque Nationale a décidé de faire dans une large mesure. Le capital de ce syndicat a été fixé provisoirement à 100 millions et pourra être augmenté par de nouvelles adhésions. Les prisonniers allemands. Cent quarante - trois prisonniers allemands, dirigés sur Anvers, ont passé, hier, à Bruxelles-Nord vers 7 heures du soir. lis y ont été rivitaillés. La plupart étaient du pays de Hanovre. Ils ignoraient totalement qu'ils guerroyaient contre des Belges et se croyaient en France, La Belgique entière en état de siège. Le commandant de la place do Gand fait savoir que la Belgique étant en état de guerre, toutes les Provinces sont mises en état de siege. L'armée étant en campagne, le code pénal militaire sera appliqué dans toute sa rigueur pour les faits d'espionnage. Les conseils do guerre fonctionneront ; il ne sera fait aucune application d'une peine sans un jugement préalable. Plusieurs Uhlans faits prisonniers aux environs de Kamur. Mercredi, fin de l'après-midi, passent devant la gare de Namur 6 uhlans faits prisonniers par les lanciers, entre Gesves et Havelange. On les a surpris s'attaquant aux poteaux télégraphiques et téléphoniques. Sans résistance, ils ont immédiatement levé les bras pour se rendre. Menottes aux poings, des gendarmes les conduisent à la prison militaire. Peu après, vers huit heures, passe en auto, seul entre deux gendarmes, un officier des uhlans. La foule éclate en vivats frénétiques. Jeudi matin, nos soldats ont encore fait prisonniers une dizaine de uhlans dans les environs de Naninne et d'Assesse Plusieurs de ces cavaliers allemands sont sans fusil, sans sabre, sans revolver. Leur arme est une pince avec laquelle ils coupent nos fils télégraphiques et téléphoniques. Les soldats allemands faits prisonniers ont été transportés par train à Bruxelles. Jeudi matin, un automobiliste de Namur a aperçu un groupe d'environ 200 uhlans à Haversin. Il s'en est fallu do peu qu'il ne tombât au milieu d'eux. Il a eu juste le temps do faire demi-tour et, forçant de vitesse, il a pu échapper à leur poursuite. Il paraîtrait qu'on a même vu des uhlans au pont d'Anseremme, près de Dinant. La situaiisn à Liège jeudi à 4 h. de l'après-midi. Dans la nuit de mercredi à jeudi tous les forts de Liège ont résisté aux forces allemandes qui ont assailli Liège avec une réelle furie. A l'heure actuelle tous les forts de Liège sont encore intacts. Les coupoles sont toutes en bon état ; aucune n'a reçu de blessure ; il en est de même des massifs bétonnés malgrés la grêle d'obus-torpilles de gros calibre dont ils ont été assaillis. Quoi qu'on en ait dit, il n'y a, à l'heure actuelle, aucun Allemand à Liège, il y en a eu quelques-uns, mais ils ont été tués. Voici le récit, d'après un témoin oculaire, de l'attentat dirigé, jeudi, à 2 heures, con- • tre le général Léman, gouverneur de la position fortifiée de Liège. ; Ce sont des individus résidant à Liège, i qui, ayant revêtus des uniformes militaires i allemands — les nouveaux uniformes de. i campagne encore inconnus, par ici — se ; sont fait acclamer par des complices qui criaient : Vive les Anglais ! ; Ils se sont approchés de l'endroit où se trouvait, rue Ste-Foy, le général Léman. Ils connaissaient l'heure à laquelle le général devait sortir. Ils se sont approchés des officiers de l'élat-major,mais ceux-ci a aussitôt reconnu les uniformes allemands et ont abattu de leur revolver d'ordonnance lé groupe des Allemands, qui se composait de sept personnes. Malheureusement, un officier de l'état-major belge a été tué. L'attaque des forts par les Allemands a été, ainsi que nous le disons déjà plus haut, vraiment acharnée. Les Allemands se sont avancés en masses profondes. Après avoir été bombardées, elles ont grimpé sur les glacis. Comme elles ne pouvaient plus être atteintes par les grandes pièces d'artillerie, on se servit des petites. Les forts étant en relations téléphoniques avec l'artillerie do campagne, le commandant du combat donna à cette artillerie toutes les indications pour leur tir et des obus venaient faucher les soldats qui montaient sur les glacis. Les troupes belges ont peu souffert du feu de l'adversaire et il n'y a pas une seule panique à enregistrer parmi elles. Elles sont un peu fatiguées, ayant lutté jour et nuit; il en est de même du reste, des troupes ennemies. Il n'est pas exact que la population liégeoise ait été affolée. Quelques individus ont essayé, comme toujours, do provoquer la panique, mais ils ont été arrêtés. Les chefs de notre armée sont vraiment émerveillés de la valeur do nos troupes. Le plan de l'état-major s'accomplit tel qu'il a été conçu et il est certain que la résistance des forts de Liège pourra durer jusqu'au moment voulu. La situation jeudi soir La garnison de Liège se repliera vendredi. Les forts continueront à résister. Le communiqué officiel de l'Etat-Major général do l'Armée, dit, j.-.udi à 7 heures du soir : Les troupes allemandes qui ont envahi notre territoire, ont été arrêtées depuis deux jours par la résistance héroïque des défenseurs de la position fortifiée do Liège. Cette place qui était garnie d'une forte garnison, chargée de la couverture do la mobilisation sera, à partir de vendredi, livrée à ses propres forces. Liège est une place d'arrêt ot non une forteresse. Elle' est composée de forts dont la constitution permet la défense isolée sans l'appui d'une garnison centrale. La garnison renforcée qui a soutenu ces jours derniers des escarmouches nombreuses, viendra donc rejoindre le gros de notre armée qui s'apprête avec le concours des armées française et anglaise à refouler l'envahisseur. A liège, jeudi, 9 1). soir. Jeudi, 9 h. soir. La situation reste normale au point do vue militaire. Le plan de l'Etat Major se déroule méthodiquement. Après avoir arrêté à Liège ot maintenu pendant trois jours, trois corps d'Allemands — le 7, 10 et 20 soit 120 mille hommes — la 3me division sur l'ordre de son chef s'est repliée en bon ordre ayant gardé une capacité suffisante pour se remettre à combattre lorsqu'elle aura pris du repos. Les soldats ne sont que fatigués et nullement démoralisés, — au contraire. Les forts tiennent toujours. Aucun n'est entamé. Quant à la conduite des Allemands à l'égard de la ville de Liège quie.'t ouverte, elle ne le cède en rien à leur attitude à Visé. Les ennemis ne cessent d'envoyer des parlementaires au gouverneur de la place de Liège. Les pertes des enuemis continuent à être énormes. Un dirigeable allemand jette des bombes à Lunéville. M. Malvy, ministre de l'intérieur, a reçu du préfet de Meurthe-et-Moselle le télégramme suivant : Lunéville, 3 août. — Un dirigeable allemand a survolé Lunéville, un pou avant dix-huit heures, à une hauteur de 1,500 m. environ. Il a laissé tomber sur la ville trois bombes qui ont fait une violente oxplosion, mais n'ont causé que des dégâts matériels. L'une est tombée dans une rue contrale, endommageant la chaussée. Une autre est tombée à dix mètres de la sous-préfecture, détruisant en partie le toit d'un vaste hangar et en brisant toutes les vitres. La population, un instant un peu inquiète, a repris tout son calme. Un million pour les aviateurs. Le constructeur Michelin a mis à la disposition de M. Poincaré une somme d'un million pour les aviateurs accomplissant des actions d'éclat durant la guerre. Un ultimatum de l'Allemagne à l'Italie ? De Londres, le 6. — Les journaux publient une dépêche de Paris disant que l'Allemagne envoya un ultimatum à l'Italie, déclarant que, si elle n'appuie pas l'Autriche et l'Allemagne, ses alliées, la guerre sera déclarée contre elle. D'autre part, le ministre italien à Bruxelles déclare, dit on, n'avoir aucune connaissance de ce fait. Le chancelier allemand reconnaît que la violation de la neutralité belge était une atteinte au droit des gens. Voici un passage significatif du discours prononcé par le chancelier de l'Empire à la séance du 4 août au Reichstag : •• Nos troupes s'étaient d'abord tenues exclusivement sur la défensive. C'est, la vérité Mais nous nous trouvons, par nécessité, en état de légitime défense. La nécessité fait loi. Nos troupes ont occupé lo Luxembourg, peut-être la Belgique. « C'est une atteinte au droit des gens, mais nous savions que la France était prête à une attaque, et une attaque des Français, sur notre flanc, vers la rive gauche du Rhin, aurait pu nous être fatale. C'est pour cette raison que nous avons été forcés de passer outre aux légitimes protestations du Luxembourg et de la Belgique, avec l'intention do réparer, dès que notre but militaire sera atteint. Quand on est menacé comme nous lo sommes, quand on lutte pour son existence, il ne faut penser qu'aux moyens de vaincre. » Deux cuirassés allemands seraient coulés Un troisième serait prisonnier Paris, G août. Un télégramme de Londres au « Journal dit qu'un combat naval aurait lieu dans la mer du Nord. Les bâtiments anglais < auraient coulé deux cuirassés allemands. , Un troisième aurait été fait prisonnier et un quatrième serait en fuite. « Le pius noir att e ntat qui ait souillé ' les pages de l'histoire Commentant l'attitude de l'Angleterre 1 vis-à-vis de l'Allemagne, le Times dit : 1 " Nous avons refusé de faire ce qu'en 1870 Gladstone déclara que notre honneur et notre conscience nous interdisaient de faire. Nous avons refusé « d'être les témoins impassibles de la perpétration du plus noir :ttjjiiitîvfe qui ait jamais souillé les pages de l'histoire et dont nous serions devenus ainsi les complices » Le taux de S'escompte. La Banque d'Angleterre a abaissé le taux de son escompte à six pour cent. La flotta anglaisa s'est accrue (3e quatre dreadnoughts. Le « Daily Telegraph » rapporte que l'amirauté britannique a augmenté la flotte de quatre unités de la façon suivante : L-i Turquie avait commandé aux établissements de Barow un dreadnought, le « R«shadiech », auquel on a travaillé pendant trois ans D'autre part, le gouvernement ottoman avait acheté à la République Argen ine un bateau de guerre. 1' « Osman I », en chantier à Elswick. Le premier.est de 23,000 tonnes tonnes; le second, de 27,500. Tous deux sont prêts à prendre la mer. Les Serbes profitant dss embarras do l'Autriche En raison de la très prochaine offensive des Russes, les Autrichiens ont été obligés de prendre dos mesures de précaution On annonce, en effet, que plus de 500,000 Russes sont actuellement concentrés à la frontière autrichienne, prêts à entrer en action. D'où la nécessité pour l'Autriche de négliger la question serbe pour s'occuper de l'agression dont elle est menacée. Aussi ap-prend-on, sans aucun étonnement, qu'elle a dû retirer une forte partie de l'armée qui opère contre la Serbie. Autre conséquence à prévoir et qu'on annonce déjà : Serbes et Monténégrins préparent leur jonctiou pour envahir la Bosnie, ; où ils sont certains de trouver un appui ; précieux. j Le président Wilson offre sa médiation. On mande de Washington que le prési- ( dent Wilson a télégraphié aux belligérants , pour leur offrir sa médiation. Washington, 5. — M. Bryan, secrétaire . d'Etat, a convoqué, tard dans la soirée, j les représentants de toutes les puissances européennes. Il s'agirait d9 compléter l'offre de média- . tion du président Wilson. Notes de la journée. Une journée qui s'annonce plutôt favorablement. Les nouvelles qu'apportent les 1 journaux sont bonnes : le temps est couvert 1 et il vente; mais il ne pleuvra pas. C'est déjà quelque chose ! * * s}: Dès le matin, à la première heure, une « qur-uo » à la Banque Nationale. Que veulent donc tous ces braves gens? Il semble que jusqu'ores les payements se font sans trop de difficultés; mais ii n'y a toujours pas de billets de 5 francs. * * * Poussons jusqu'à la caserne Léopold. Le bâtiment est bien gardé! Il s'y trouve depuis hier soir 4 heures —et pour 24 heures —■ six hommes et un caporal. Authentique! C'est trop ou trop peu. Les hommes sont éreintés pour avoir veillé à quelques-uns. Il fait dans la caserne une saleté repous sante. Elle est vide de ses habitants, sauf quelques retardataires. m * • Au Palais, poussé une pointe. Il y a à la , barre du 2° canton de justice de paix, trois avocats. C'est la seule juridiction qui siège. s On ne plaide pas, tous les jeunes confrères î1 étant sous les armes, les uns à la frontière, ; les autres comme soldats citoyens. * * * s Une'nouvelle intéressante est colportée vers 11 heures, par le parquet du Procu- d reur du Roi : Un avis téléphonique reçu de n Liège vià Cliarleroi, annonce qu'au fort de e Boncelles, dans l'attaque de cette nuit, les g Allemands ont perdu 4000 hommes, 1600 d prisonniers et 20 pièces de canon. Nous trouverons plus tard confirmation ti de cette nouvelle à l'hôpital militaire. * r * * Même dans les événements les plus tra- Sl giques, il est des détails drôles. r Un tavornier de la place de la Calandre n'a rien trouvé de mieux, pour protéger 'i son immeuble et son commerce, que d'ap- c poser l'affiche suivante : « Respectez la d maison de Van Artvelde ! « Et les passants s'en vont en souriant. 11 * v * * a A partir do midi, circulent des bruits f, sinistres : Liège est pris après un bombar-lement ; les forts n'ont pu résister ; le général Léman a failli être assassiné. Les dépêches des journaux du soir vont ^ nous apporter des nouvelles plus rassurantes ! .** e A l'hôpital militaire, où nous arrivons ^ /ers 5 heures, règne une activité fébrile, g rout est prêt pour recevoir 750 malades ; f, ît une dépêche, qui vient de parvenir, annonce l'arrivée pour ce soir d'un train de (j ilessés. Infirmiers et ambulanciers sont sj :onvoqués pour 8 heures. Une dépêche h îltérieure. parvenue directement à M. le loeteur Willems, fait part que les blessés l'arriveront pas encore présentement. V \ V En reconnaissance ! Nous filons vers ^ rronchiennes. Un détachement des gardes liviques cyclistes — une douzaine d'hom- a nos — garde le pont du chemin de fer. Il ^ laraît qu'un grand nombre de trains char- c] ;és de charbons et venant de la côte, ont >arcouru les voies tout le long du jour. Jrécisément il passe un train composé de ^ 0 wagons —■ tous remplis de charbons. c] Nous poursuivons notre route : au pont lu Snep, à la gare de Gand St-Pierre, aux jj iaducs de la chaussée de Zwijnaerde, de v| 'avenue l'Exposition ainsi qu'au pont du .trop, des détachements de garde-civique. r( Par contre, personne aux viaducs du hemin de fer sur la route d'Afsné. * * * m Hier soir ont lieu dans les diverses sec-ions de la ville une réunion des doyennés n vue de l'organisation d'un service de di ondes de nuit en vue d'assurer la sécurité ri ,es propriétés et le maintien de l'ordre. sj Un certain nombre de citoyens se sont ait enrôler pour faire le service. Ne serait-il pas utile de s'adresser éga- a ement aux syndicats ouvriers ? ^ D'autre part la garde civique sera bien- ai ôt renforcée par suite de l'engagement de ion nombre do volontaires. a Des instructions venues du ministère de 'cc 'intérieur prescrivent de faire surveiller ja >or los gardes du premier ban les voies sj errées, les ponts et les passages à niveau, it de veiller que toutes personnes suspecter le puissent eu approcher dans l'intention je le les détruire ou de couper les fils télégraphiques et téléphoniques. ^ * pi * * ti Il résulte de renseignements que nous ivons pu recueillir que le parquet est décidé 1 poursuivre d'urgence et avec la dernière •igueur ceux qui se rendraient capable de violences ou de déprédation. " Non seulement ils seront poursuivis con-,re contrevenants aux arrêtés de police, et icroués, mais le code pénal commine les 01 >eines les plus sévères contre ceux qui se ■endent coupables d'attentats contre les f' lersonnes ou les propriétés. Ils sont passi-îles de mois et même d'années d'emprison- P1 îement. Les citoyens seront invités à prêter issistance et main forte aux autorités au c( ieu d'assister en spectateurs impassibles ?! iux actes délictueux qui sont commis, e * # d' Se conformant aux ordres de l'épiscopat, ^ e clergé organise une souscription eu vue 'c le venir en aide aux femmes, aux enfants, iux parents des miliciens rappelés. P Tout en ne blâmant pas cette initiative, J' le serait-il pas plus expédient de s'en tenir i la décision prise lors de la réunion de la al presse au Gouvernement provincial, de ne pas disséminer les efforts sur plusieurs Buvres, mais de les concentrer au contraire P1 sur un même but et, si possiblo, dans les , nêmes mains. 01 Les familles des miliciens sont assuré- ^ ment intéressantes, et déjà l'on est inter- c' venu en leur faveur; mais il est — et il sera — d'autres misères et d'autres infortunes à e soulager bientôt, auxquelles il y aura lieu P le songer. Il ne faudrait pas que l'effort fait actuel- 0 lement soit si grand dans un sens qu'il ne 11 puisse être renouvelé quand le besoin s'en [ fera sentir dans d'autres domaines. 11 Roger Th. a CHRONIQUE LOCALE La physionomie de notre ville varie e jour en jour; mercredi l'anxiété se lisait ur tous les visages, hier l'annonce du lagnifique fait d'armes qui a permis à nos poupes inférieures en nombre de faire recu-;r le septième coz'ps allemand, fort de 0.000 hommes, a ranimé les courages, et uscité un grand enthousiasme. Néanmoins, sauf aux environs de la gare u Sud où les rues sont restées noires de îonde pendant toute la journée, la ville st calme et n'étaient les patrouillas do arde-civique, on se croirait en temps or-inaire.Il y a un peu plus de monde que d'habi-îde dans les rues, mais c'est tout. Les déprédateurs ont compris que l'auts-ité était décidée à sévir avec vigueur ; las îènes de pillage de la veille ne se sont pas iproduites. Au Parc, il y a toujours une grande uantité d'automobiles qui attendent des tiauft'eurs ; on a, paraît-il, beaucoup de ifficultés à en trouver. Des soldats de toute arme, équipés mais on armés, se rendent à leur poste. 11 est raiment curieux de voir la décision qui les uime ; ils ont confianoe dans le succès nal et prennent leur sort en riant. Une excellente mesure que celle prise ar le Bourgmestre, qui a fait fermer tous is boissons à dix heures; la nuit a été par-culiêrement calme. Les bourgeois ont veillé jusqu'au jour îr nos rues, apportant un concours pré-leux à la police et à la garde civique. Six trains de soldats anglais ont passé ans la nuit de mardi à mercredi par la are St-Pierre-Alost, en destination de la •ontière allemande. Les Anglais ont dû traverser le pays par 'autres voies, car leur présence a été gnalée très près du théâtre de la guer-re ier, dans la soirée de mardi. Le Qhocolat Hardy, Verviers, est scellent. Goûtez et compares. Ville de Gand. — Combustible. — u la pénurie de charbons domestiques en lie, l'Administration communale met à la Isposition du public, le coke de l'usine à iz au prix réduit de : 0,90 fr. l'hectolitre de gros coke, au lieu 3 1,05 fr. ; 1,00 fr. l'hectolitre de coke assé. au lieu de 1,15 fr., ce qui fait res->rtir le prix du coke à 21 frs. la tonne. Un kilogramme de coke vaut un kilogr. : charbon, tant pour la cuisine que pour le lauffago. Les moyens de transport faisant défaut, sera nécessaire de faire prendre ce com-îstible à l'usine à gaz. ' Il ne sera donné suite aux demandes de imise à domicile que dans la mesure du issible, moyennant majoration de 0,15 fr. ir hectolitre. Ces prix ne sont valables que pour le ois d'août. L'Administration du Gaz. Modem Palace (en face de la Gare i Sud). —Brasserie-Concert-Cinéma-Va-jté. Tous les jours à partir de 3 heures, ectacles. La commission de ravitaillement a nu sa première séance, mercredi matin, 10 h., à l'Hôtel de Ville. Tous les prési-:iits des principales œuvres philanthropies et charitables do la ville y avaient été nvoqués. On premier crédit de 52.000 fr. été mis à sa disposition par le Conseil mmunal pour distribuer des vivres aux milles nécessiteuses. Une sous-commïs-311 se chargera de l'achat des vivres, tin, riz, pommes de terre, viande, etc. ;s bons de vivres seront distribués par s soins des présidents d'œuvres. De très nombreux fournisseurs ont fait is offres à la Commission d'achat, à des •ix inférieurs aux prix géiéralement pra-jués.Rathskeller.-— Tous les soirs concort mphonique à partir de 7 heures. Le Comité central de secours s'est uni hier matin sous la présidence de M. ïchevin I-Ieynderyckx, président. Afin de prévenir tout abus et d'obtenir le coopération générale, il ne pourra y roir qu'un seul organisme, sans aueu'ne stinction d'opinion. Le montant d'inscrip-jns recueillies par MM. les curés des croisses sera versé à la caisse du Comité ntral. L'œuvre qu'ils avaient.fondée, celle !S « Romains », seront fusionnées avec ce imité. Tous les fonds devront servir à isistor les nécessiteux ; le servico devra re fait gratuitemmt. Les cuisines distnoueront de la soupe et i pain de II h. à 12 1/2 h.,dans des locaux 11 seront désignés ultérieurement. Biles nctiouneront à partir du douze de ce mois. Pour être secourus, les ménages devront 'oduire leur livret de mariage ou un cer-ficat de chômage délivré par le patron, ou preuve qu'un soutien de famille est ipelé sous les armes. Ceux qui sont déjàsecourus par le Bureau î Bienfaisance ou les Hospices civils, ne îuvent se présenter. Le Secrétariat du Comité central sera ,abli Marché aux Poulets (ancien Bureau î Bienfaisance) à partir de samedi pro-lain.Les membres du corps enseignant officiel , libre, pour le service des inscriptions sont riés de s'adresser au secrétariat général. Les dames désireuses do prêter leurs Dncours à l'œuvre des cuisines, sont invites à s'adresser par écrit à M. De Coster, le du Perroquet 4, avec l'indication de :urs nom et adresse. Les personnes qui voudront participer ux travaux des comités do quartiers, sont

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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