Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 03 Octobre. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2f7jq0v367/
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Samedi 3 octobre 1914 5 centimes le numéro 58me année — N0 276 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BKLâlQOI : 15 frasai par an ; 7 60 franc» ywv «il moi» ; 4 franc» joor trois moto Pour {étranger, le port en su* RÉDACTION & ADMINISTRATION : & RUS DE FLANDRE- 8, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES» Totr le tarif au bas de la dernière page du journal. La Guerre Européenne En France La grande bataille Un succès français à Roye Paris, 2 octobre. — Communiqué de jeudi soir, 23 heures : Ce soir, rien de particulier à signaler, iauf dans la région de Roye où ime Kolente action a été heureusement favo-■able pour nous, et dans l'Argonne où ions avons fait quelques nouveaux procès. L'impression générale est satis- aisante. (Havas.) * * * Roye est situé entre Montdidier et lesle. N'ayant pas réussi à couper l'ar-lée des alliés du côté de la forêt de I'Aiguë, l'armée allemande a renouvelé a tentative beaucoup plus à sa droite. Son but était d'atteindre Compiègne en passant sur le corps des Français et des anglais coûte que coûte, w Successivement les deux formidables ■tentatives allemandes ont échoué. I Bataille de fatigue. ■ Le « Times » reproduit une correspondance de Bordeaux sous le titre « une bataille de fatigue, grands espoirs des alliés ». En voici quelques extraits : La bataille est une bataille de fatigue, le plus résistant sera vainqueur. On commence à s'apercevoir de ['EXTREME fatigue des Allemands, Surtout chez les prisonniers qui sont exténués des privations. I Au contraire, le moral du soldat français et son état physique sont excellents, il est plus discipliné, son action gst plus calme et plus efficace qu'il y a luinze jours. ■ A lire entre les lignes de communiqués, le mouvement enveloppant continue et ■ennemi fait des efforts furieux pour Mo briser. 1^ La ligne de bataille a considérablement changé depuis la victoire de la larne. Le front des combattants fortuit deux parallèles de Soissons à Reims Ht Verdun. Maintenant les deux fronis irment un angle à peu près droit, dont ; des côtés va de la Forêt de l'Aigle jusqu'à l'Est de Verdun, et dont l'autre l^irionte au Nord par Lassigny, Roy et |Ies plateaux entre Combles et Albert. Il'heure décisive n'a pas encore sonné, lais elle approche à grands pas. Le lang-froid et un courage calme et résolu lut les caractéristiques des armées alliées. I Les tranchées allemandes bien construites sont trop rapprochées, l'effet de ■artillerie française est fantastique, on al trouvé des lignes entières d'hommes Béeapilés dans l'attitude du tir, mais . ilb étaient tellement serrés les uns contre autres, qu'il leur était impossible {< tomber. ' Prince pillard et voleur ■ La baronne de Baeys écrit au Matin que le prince impérial a passé deux jouis à son château de Champaubert. ■tii-même a pillé son musée qui renfermait des collections précieuses, réu-®s par son mari au cours de ses voyais et de ses explorations au Caucase. ' jeune homme qui promet a volé des pues, des bijoux, des médailles, des Pues, des vases, et même des présents onnés par le Tsar. Il a donné l'ordre f les emballer et lui-même a détruit Ie® propre main, des portraits du Tsar !' de la Tsarine, se trouvant dans la ' hapelle du château. Voilà qui donne la mesure de la déca-s"ce de l'Allemagne. Le père de l'em-!reur actuel, Frédéric III était un rince aussi brave que chevaleresque, 1 Ws ne se pique ni de bravoure, ni de ®timents élevés, lui qui dans un diseurs célèbre, proposa à son armée, les 'uns comme idéal, le pet t-fils, le fu-"r (?) empereur d'Allemagne est un ulgaire pillard, et les Anglais ont bien Mson de les menacer tous, comme le "nas le faisait l'autre jour, de les dépor-Jr a Saint-Hélène, si on p arvient à s'en Fparer, En Allemagne La suppression du « Vorw&rts ». Le, journal socialiste Vorwarts qui avait commis quelques indiscrétions et avait soulevé un petit coin du voile, vient d'être supprimé. En Autriche Les pertes autrichiennes. Londres, 1er octobre. — On télégraphie de Stockholm au Daily Telegra/ph : Les défaites écrasantes que les Russes ont infligées aux Autrichiens sont attestées par les chiffres suivants : jusqu'à jeudi dernier, les pertes autrichiennes s'élevaient à 150,000 tués et 200 000 blessés. Il y avait, en outre, 200,000 prisonniers, 900 canons ont été pris. (Echo de Paris). En Italie Interdiction d'enrôlement. Londres, 30 septembre..,— Le correspondant du Morning Post à Rome télégraphie que le gouvernement vient d'interdire aux Italiens de s'enrôler dans les armées d'aucun Etat belligérant. Incident austro-italien. L'Italie demande des satisfactions Le gouvernement vient de télégraphier au duc d'Averna, son ambasxadeur à Vienne, de protester contre l'emploi des mines flottantes et la violation de la convention de I,a Haye, de réclamer des réparations, et des mesures immédiates pour mettre fin à cette violation manifeste du droit des gens. En Albanie UN NOUVEAU ROI. On mande de Rome que le Sénat Albanais a choisi comme Roi Burane-Eddin, fils d'Abd-ul-Hamid. Ce choix a causé à Rome une vive impression. Sur Mer Torpilleur allemand coulé à Tokio Les mines Tokio, Ier octobre. — Les Japonais ont coulé un contre-torpilleur allemand, mais un bateau japonais, déblayant les mines, a été détruit; un autre endommagé. Il y a 23 tués. (Havas.) En Belgique Autour d'Anvers Le duel d'artillerie continue. — Batteries allemandes démolies L'agence Havas transmet le communiqué officiel suivant : Anvers, 1er octobre. (Officiel.). — Aucune modification ne s'est produite depuis hier dans la situation au Sud de la position fortifiée. Un duel d'artillerie intense a sévi pendant toute la journée. Des batteries allemandes s'étant aventurées trop près des forts, ont été démolies, et ont dû battre en retraite avec précipitation. Dans le secteur entre l'Escaut et la Senne, aucune attaque sérieuse ne s'est engagée. Entre la Senne et la Nèthe, après une canonnade prolongée, l'ennemi a tenté dans la soirée un mouvement dans la direction de Wavre-Ste-Oatberine. L'obscurité a mis fin à ce mouvement. La situation est donc la même que hier soir. Canonnades allemandes sans rérésultats. — Les Allemands refoulés avec de fortes pertes. La nuit de jeudi à vendredi, le calme a été complet sur toute 1a. ligne. L'attaque de la redoute Puers du fort de Lie-zele a été très vive. Il y a- eu une pluie de shrapnells trente à la minute, mais ils firent peu de mal. Les Belges ont laissé approcher les Allemands à moins de 1000 mètres et les ont alors décimés par un feu nourri, d'une façon effroyable, Les obus-shrapnells allemans sont des calibres 15, 21 et 28, pas de 42. Les Allemands attaquant les intervalles de Lierre ont été refoulés avec de fortes pertes. Il y a eu des engagements à la baïonnette vendredi. Les Allemands ont de nouveau attaqué violemment le fort de Waelhem. A Wetteren Jeudi après-midi nous sont arrivés d'-hn village voisin d'Alost, deux blessés que le médecin de l'endroit ne pouvait pas continuer à soigner étant réquisitionné par les allemands pour donner des soins à leurs propres blessés; et ils étaient cent et dix, tous grièvement atteints et par conséquent intransportables. De tous côtés nos routes d'accès regorgent do fuyards, tandis que beaucoup de familles de notre village ont déjà quitté la commune. Jusqu'ici cependant rien ne semble indiquer uno troisième visite des troupes allemandes — dont tous les efforts tendent à conserver la position d'Alost, jusqu'à la chaussée d'Audenarde et ce évidemment pour rester en communication avec les colonnes allemandes entrées en France par le Haunaut. Jeudi midi on nous signalait que des patrouilles allemandes s'étaient avancées jusque vers Impe et Oordegem, mais le soir on nous affirmait qu'il n'y avait plus d'Allemands en deçà d'Alost. * * * Pendant quelques jours nous avons redouté manquer bientôt de farine et de charbon, mais un envoi de blé et de combustible est heureusement venu tranquilliser notre population. * * * Des Alostois qui avaient essayé de retourner chez eux pour défendre leurs habitations contre les pillards ont dû revenir. Les Allemands occupent maintenant la ville.On m'affirme que les habitants d'Alost ont reçu l'autorisation de réintégrer leur domicile et la certitude de ne pas être molestés par les troupes Allemandes mais que défense absolue leur est faite de sortir à nouveau de. la... ville par la partie non occupée par les Allemands, c'est-à-dire la chaussée de Gand et de Grammont. J'ai eu l'occasion de parler hier soir à deux sœurs de l'hôputal d'Alost Celles-ci me disent que deux de leurs sœurs avaient résolu d'aller à Alost pour donner à manger aux bêtes qui servent à l'al.mentation de leur nombreux personnel. Elles ne sont pas revenues, ce qui fait supposer qu'elles ont été retenues, ' ce qui confirmaient ainsi la déclaration dont il est question plus haut. Des gens de Cherscamp et de Smet-lede quittent également leur village et prétendent qu'il y ont été sollicités pai leurs échevins Nous avons reçu ici la visite d'un chirurgien anglais, M. le Dr Donald Renton de St-Leonards-on-Sea. Lorsqu'il apprit qu'il nous était arrivé de nouveaux blessés civils, il demanda qu'on lui permît de voir les victimes des-Allemands. Présenté à ses confrères de Wetteren il offrit ses services. Les médecins le prièrent de faire lui-même l'une des amputations pour lesquelles ils étaient réunis, mais il déclina l'honneur et accepta seulement de se charger des anesthésies; ce dont il s'acquitta d'ailleurs en praticien habitué à ce genre d'exercices. Nous avons-constaté que les journaux anglais qui jusqu'ici publiaient des cartes de la guerre, ne mentionnaient plus les positions respectives des belligérants.* * * J'apprends de source absolument sûre qu'à Bruxelles les trams ne circulent plus qu'au centre de la ville et que toutes les « aubettes » des trams sont occupées par des Allemands qui y ont installé leurs postes d'observation. Ce qui constitue un indice rassurant, puisqu'il témoigne d'une réelle inquiétude de leur part. La lettre qu'on me communique parle également de la différence entre l'attitude des Allemands et celle des Autrichiens — les Autrichiens affectent de se conduire en gentlemen. ° P. S. A Termonde Contrairement à ce que nous avons publié hier, aucune fabrique Ramlot n'a été incendiée. Les usines Roos et Escaut-Dendre, chaussures, sont également intactes. Mercredi après-midi, la chute d'obus a provoqué l'incendie de trois magasins de la Société anonyme Vertongen-Goens. La fabrique reste intacte. Toute la nuit de mercredi à jeudi un orage de canons a grondé : aux forts des anvirons de Malines, au fort de Puers, à Termonde et environs et parfois dans la direction d'Alost. A Termonde, les Allemands ont tenté avec ténacité d'établir un pont. Notre artillerie les a laissé faire puis a détruit le pont avec les constructeurs.Dans la matinée, le calme a succédé à la tempête et ou signale que l'ennemi s'est retiré de Termonde et d'Alost. * * * Les Allemands ont repris leur canonnade l'autre nuit, à une distance de 3 kilomètres environs des positions belges. Nos troupes ont vigoureusement riposté. Les obus allemands ont atteint la gare de Grembergen. Il semble que les allemands n'ont pas l'intention de franchir l'Escaut, mais qu'ils veulent empêcher les Belges de le franchir. Duffel bombardé Après Aerscliot, après Heyst-op-den-Berg, après Malines, sans aucun objectif stratégique, dans le seul but de détruire et de semer la peur et l'affolement, les Allemands ont canonné Duffel, localité ouverte. Et pour ajouter à l'horreur de ce crime les Allemands ont procédé à cette opération en pleine nuit, à r heure du matin. C'étaient les batteries lourdes, installées près de Maliues, qui faisaient cette belle besogne. Elles canonnèrent d'abord le fort de Duffel, mais comme celui-ci répondait très vigoureusement, ils passèrent leur rage sur le village, situé à trois kilomètres au Nord-Ouest, et qu'ils pouvaient apercevoir grâce au clair de lune assez vif. On comprend l'affolement des habitants, surpris en pleine nuit par les obus. Un grand nombre s'enfuirent à la hâte, à demi-vêtus, emportant dans des draps de lits quelques objets précieux parmi des hardes. Et ce fut, sur la route, la fuite lamentable des malheureux campagnards poursuivis par le feu d'un ennemi sans entrailles. Le feu du fort de Duffel redoublant et étant appuyé aussitôt par celui des forts voisins, admirablement dirigé, les Allemands cessèrent bientôt leur odieuse tentative d'intimidation. Car c'est sn vérité, le seul nom qu'on puisse donner à un gaspillage aussi inutile de poudre et de bouletsl Tentatives prématurées. Pour la seconde fois les Etats-Unis viennent d'être pressentis en vue d'une initiative à prendre pour amener la conclusion de la paix. La dernière proposition n'émane iri directement ni indirectement de l'Allemagne. C'est le roi d'Espagne qui, d'après ces informations venues de Washington. a offert au président Wilson de joindre ses efforts aux siens afin do mettre fin si possible à la guerre. Alphonse XIII aurait de même pressenti l'Italie, le Danemark et la Suisse pour une démarche commune. D'autre part le pape Benoit XV s'occupe de son côté, activement, à provoquer un mouvement on faveur de la paix. On comprend, de la part des Etats neutres ainsi que de la part du Vatican, ce grand désir de mettre fin à ce massacre épouvantable, qui est une honte pour-la civilisation. Ce désir procède d'un sentiment généreux et répond certainement aux aspirations des populations neutres qui souffrent également, indirectement, de cette guerre meurtrière. Mais le moment n'est pas venu, sem-ble-t-il, de voir aboutir ces suggestions pacifistes. Cette guerre est certainement une guerre de liquidation. Elle doit décider du triomphe ou de l'écrasement du militarisme avec toutes ses désastreuses conséquences. L'arrêter avant qu'il y ait une décision nette, indiscutable, équivaudrait à prolonger indéfiniment un état de crise qui était devenu intolérable pour tous les peuples. C'est d'ailleurs ce que le président Wilson a compris, et tout en exprimant ses remerciements au roi Alphonse, il s'est réservé de revenir ultérieurement à sa pacifique intervention. Quant à l'initiative du Pape, elle tendrait à exercer son action du côté de la cour d'Autriche. 11 est certain que l'Autriche, sous la pression de l'opinion publique et se rendant compte de l'effondrement de sa puissance militaire,doit être plus accessible aux propositions de paix. Mais le parti de la guerre qui préside toujours à la destinée de la monarchie des Habsbourg et obéit aux suggestions de l'Allemagne fera tous ses efforts pour contrecarrer toutes les démarches en faveur de la conclusion de'la paix. D'autre part la Russie est formelle ment liée par le pacte de Londres, de sorte que les illusions ne sont pas permises. La guerre durera encore de longs jours et il faut se souvenir des déclarations catégoriques de tous les hommes d'Etat anglais de toutes les opinions. Il ne saurait être questioir de paix avant que le militarisme prussien soit écrasé ! Notes de la journée Le vendredi, 2 octobre 1914. Los nouvelles ce matin, étaient meilleures, et; si l'on peut dire, la chose est visible au bout du nez des gens!... Les visages sont sereins, on s'aborde avec un air de belle humeur, et pour un peu, en se serrant la main, on serait disposé à se congratuler réciproquement . Ce n'est, pas que les communiqués officiels soient très explicites — oh! que non,— mais cela même inspire confiance, mais le succès est « dans l'air semble-t.-il, et il y a oertains symptômes et aussi des bruits qui courent sous le manteau qui ouvrent toutes grandes les porter à l'espérance. C'est aujourd'hui le 20e jour de la bataille de l'Aisne, commencée le samedi 12 septembre, et tous les regards sont dirigés vers ce fameux flanc gauche des alliés, d'où doit nous venir la délivrance. Sera-ce pour bientôt?... * * Par exemple, s'il est des gens prompts à s'affoler, il en est d'autres qui prennent volontiers leurs désirs pour des réalités. Et si on les croyait! J'en entendais qui annonçaient la capture de von Boehrn et de son état-major. Et il était question non moins que de leur faire rendre gorge ; les cigares, et lés bouteilles d'eaux minérales... mousseuses! Quant à l'avoine, puisqu'elle était mangée — ci en a-t-on trouvé dans l'estomac de certains Allemands? — on aurait, passé condamnation.* * * Vendredi! . jour de marché. Les endroits où il-: s> tiennent sont, depuis le début de la guerre, d'une amination inaccoutumée; les denrées sont à un prix abordable. S'il vous intéresse, une ménagère m'annonce triomphalement qu'elle a payé le kilo de beurre 2.60 fr., les œufs 1.70 fr .les 13, les poires 0.25 fr. le kilo, le raisin 1.50 fr. et de premier choix. Quant aux poulets, il en était de toute taille, à des prix raisonnables. Vous voilà avisé pour la semaine prochaine!* * * Où il fait beaucoup moins animé par exemple, c'est à la Bourse. Dans tous les coins où règne en temps ordinaire un va et vient considérable, c'est presque le désert; et les transactions sont nulles. * De nombreuses personnes, et parmi elles surtout celles appartenant aux familles de militaires, nous supplient d'insister encore pour que l'on rapporte la mesure, suspendant durant trois jours, la distribution des correspondances.Pour notre part nous ne demandons pas mieux; et nous espérons que M. le ministre des postes fera droit à cette légitime requête. Que l'on ait suspendu les communications télégraphiques, soit; que l'on arrête même, pendant un laps de temps plus ou moins long, les lettres fermées, passe encore; mais pour tout ce qui est correspondance « à découvert » que l'on se montre moins strict ! Il y a des milliers de parents, d'épouses, d'enfants, de frères, de sœurs, de fiancées, et.... d'aimées qui attendent anxieusement des nouvelles des leurs, et réciproquement. Ce serait peu de chose que de leur accorder satisfaction; et le risque serait nul. Et bon nombre de commerçants et d'hommes d'affaires seraient enchantés de profiter de la mesure. M. le ministre des postes et M. le com-mandaïit militaire, un bon mouvement s. v. p. Il vous en sera tenu compte.... sur la terre ! * * * Est-il permis de faire des gorges chaudes au détriment de ces bons Autrichiens, toujours battus, et toujours contents.Ils avaient déjà étonné le monde par cette nouvelle sensationnelle que les Serbes avaient passé la frontière autrichienne parce qu'il mouraient de faim dans leur pays. Mais leur dernière trouvaille est un poème : ils sont contents, parce que tout est calme ! Leur armée est détruite et en déroute; leur territoire est envahi, mais cela n'a aucune importance ! D'avance ils se réjouissent des succès, encore hypothétiques, que.... les Allemands vont remporter sur les Russes ! Car, il faudra voir. * * * Au Palais de Justice, 2e jour de la rentrée, à 11 heures — quatre personnes dans la salle des Pas-Perdus; des flâneurs ! Le tribunal correctionnel a expédié quelques affaires sans importance; une courte audience aussi à la justice de paix. Dans toutes les autres salles, rien. Partout on a fait le « grand nettoyage». Si l'on pouvait en faire autant par tout le pays. * * * On a fait une enquête, paraît-il, parmi le corps notarial pour savoir si, parmi ces honorables officiers ministériels, il s'en trouvait qui avaient abandonné leurs études et leurs minutes. Le résuitat a été, dit-on, des plus favorables; et il n'y aurait guère eu que trois départs à signaler. Si l'on faisait une enquête semblable parmi la milice citoyenne? Trouverait-on un aussi petit nombre d'officiers — non « ministériels », ceux-là — qui n'auraient traversé l'Escaut occidental ou le Pas-de-Calais?* * * L'hiver — du moins de l'avis de gens compétents — sera rigoureux et précoce. Déjà les hirondelles se sont rassemblées, si elles ne nous ont déjà quitté pour des climats plus doux. D'autre part, on annonce de Suisse et des Vosges comme du Jura que déjà les sommets sont couverts de neige. Enfin le récolte des noix a été particulièrement abondante. Cette annonce « réfrfgérante » sera de nature sans doute à stimulerl e zèle et l'activité de tous ceux qui se dévouent à l'organisation de l'œuvre des vêtements pour soldats. Il ne faut pas que les vaillants défenseurs de la patrie souffrent des intempéries ou du froid, ou du moins il faut les en préserver dans la mesure du possible. * * * Des gens font grand tapage du fait que les équipages royaux ont passé par Gand, venant d'Anvers et se rendant à Ostende. Quoi d'étonnant, car à quoi peuvent bien servir les voitures dans une place fortifiée, où il est mille moyens d'occuper ses loisirs, ce dont nos souverains ne se font faute. Roger Th. ABONNEMENTS Le prix d'abonnement au Journal de Gand, pour le dernier trimestre de l'année courante, est RÉDUIT A DEUX FRANCS Les abonnements doivent être pris dans nos bureaux, rue de Flandre, 3. Chronique gantoise A LA GARE. — La circulation des trains vers St-Nicolas, vers Grammont et vers Schellebelle, interrompue jeudi, a repris hier. Ni hier, ni aujourd'hui, auncun train n'a pu arriver à Anvers ni quitter cette ville dans la direction de Gand. Le Chocolat Hardy, Verviers, est excellent. Goûtez et comparez. LA CLASSE DE 1914. —• Hier après-midi un millier de jeunes gens appartenant à la classe de 1914 sont partis de Gand pour le dépôt divisionnaire. Banque l'Union du Crédit de Gand Société anonyme Comptes courants. — Escompte et en-aissement. — Ordres de Bourse.— Comptes de quinzaine. — Location de coffres-forts, le meilleur marché do Gand. M. LE BOURGMESTRE a reçu de M. Wintour, de Londres, le télégramme suivant ; « Vous envoie de la part de mes enfants et personnel du commissariat à l'exposition de Gand, onze tonnes de riz.

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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