Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 03 Janvrier. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jq0sq8rg6g/
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Samedi 3 Janvier 1914 UN" NUMERO CINQ CENTIMES Samedi 3 Janvier 1914 franco en Belgique Un an ; la ne, » » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois ; 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 fr. » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE S67 JOURNAL DE LIÉGE Annonces. » a la îigne, 26 een£> Réclames. , 40 cent, Faits divers. . . . » 1 franc Séparations judiciaires » 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés u petite iigm 30 cent. Émissions. . . . „ » 1 frane RÉDACTION TÉI ËPHflNP 01? FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE El CORMERCIALE. - FCKDEE EN HfU RÉDACTION ET ADMINISTRATION : ltOIJLEVARD DE LA SAUVENIÈRE, 28 ÉTRANGER i 11 AN CE i_'affaire Fi-agson Paris, 2. — L'autopsie du corps de Frag-son, faite ce majin en présence du juge d'instruction, a montré que la balle était entrée sous l'œil droit, avait traversé la -ervelle et s'était logée sous la peau du côté gauche de la tête où elle a été retrouvée. La mort a dû être foudroyante. Le père de Fragson, qui a de nouveau été interrogé cet après-midi, est toujours dans la même état de prostration. Il est probable qu'il sera examiné au point de vue mental. Les obsèques de Fragson auront lieu demain après-midi. Au cours d'un nouvel interrogatoire, qui a été très court, Pot a refait le récit du drame. 11 a répété qu'il avait voulu se suicider et qu'il avait porté son revolver à la tempe. Il ne s'exipîique pas ce qui a pu se passer alors. M. Boucart a demandé à Pot de lui indiquer les témoins qui pourraient aider à l'instruction. Le vieillard, très affecté, n'a pas répondu. Il s'est contenté de demander à ce que des soins spéciaux lui soient donnés dans sa prison et que des vêtements chauds lui soient apportés. Pot est toujours préoccupé de savoir ce qui se passe dans ses appartements de' la rue Lafayette. ALLEMAGNE Lo procès du colonel von Reuttcr Le procès intente au colonel von Reutter et <; *11 commencera le 5 janvier durera plusieurs jours ; on a parlé de 70 témoins ; en réalité on en verra défiler 106 à la barre. Comme le procès ne sera pas terminé pour la discussion générale du budget, la deuxième Chambre en attendra la fin pour s'occuper de l'affaire de Saverne, lors de la discussion des interpellations annoncées. Celles-ci figureront seulement à l'ordre du jour de la séance du 13 janvier. Un journal de Stuttgart prétend qu'à Berlin on attache au procès du colonel von Reuiter une importance telle que de son issue dépendra le maintien du chancelier tlaus ses fonctions ou bien âa nomination éventuelle au poste de statthalter d'Alsace-Lorraine. A Strasbourg, dans les splhères politiques bien informées, on reste convaincu que le comte de Wedel n'est pas disposé à abandonner son poste. Aussi déterminé qu'il était, à un moment donné, à se démettre de ses fonctions, — on assure même qu'il avait déj;ï annoncé à l'empereur son intention de démissionner, — aussi décidé est-il depuis l'entrevue de Don-naueschingen à rester à la tète de 1 administration du pays. Il faut naturellement attendre les sanctions qui, le cas échéant, s'imposeront à la suite du procès du colonel von iieutter. Toujours est-il que le •■ointe de W'edel jouit aujourd'hui de la 'fiance absolue de l'empereur et qu'on le résolu à affirmer ,par l'organe du sécréta "re d'Etat, la volonté qu'a le Sou" rernemei.'t lie maintenir la suprématie do 'au'orité de .l'Etat vis-à-vis de nouveaux ;mpiètements de la part des autorités mili-tairas On ne vO'it d ailleurs pas comment et en quoi une nouvelle politique pourrai être Inaugurée en Alsace-Lorraine par le chancelier sur la base de la Constitution actuelle. Le pretendu attentat de javerno Strasbourg, 1er. — L'affaire des cV?uPs le feu que le factionnaire du 105e régi- ( lient dit avoir entendus à Saverne dans la joirée du 26 décembre et qui, prétend-il, iui étaient destinés, devient de plus en plus înigmatique. A l'heure actuelle, les autorités ne savent plus à quoi s'en tenir. Etaient-ce des coups de fusil, de revoirez, de pistolet, ou étaient-ce des explorons de pétards ou de pois fulminants ? Personne n'en sait rien. Le père du gamin îccuse d'avoir fait partir un pistolet, qui Était candidat à la prime de 600 mark promise par le directeur d'arrondissement pour la découverte du coupable, a essuyé un refus. On lui a prouvé, paraît-il, qu'à l'heure où l'incident s'est produit son jeune fils était au logis familial ; cependant le Parquet continue ses investigations. Dans la soirée d'avant-hier, on a fait procéder à une sorte de reconstitution de l'attentat ; des coups de feu ont été tirés sur plusieurs points aux environs de la caserne du château ; l'expérience a eu un résultat absolument négatif. Tout ce qui semble établi c'est que les coups de feu n'ont pu être tirés que de l'autre côté du jassin du canal, c'est à dire d'un endroit i'où le tireur ne pouvait pas voir le factionnaire. Malgré tout, celui-ci prétend qu'un homme a tiré des coups de feu en le visant. L'enquête officielle constate seulement qu'on ne peut pas admettre un atten-Uit contre ie factionnaire. ANGLETERRE Lo Joui' de l'an des viai*x chevaux Londres 1er. — Il est en AngteJerie des Mfac nil: rie ^ont pas Ecossais et qui n# f*> toit pi Su Wt Noël, mais se rattrapent &nergiq;uement au jour de l'an. Cette assertion .vient a 1 encontre de tout ce qu'on sait der us et coutumes de nos voisins et amis, et «P^e laisserait p eut-Être sceptiques 'beaucoup "e lecteurs. &ous n'ajoutions tout de suite que ces ctres fi,f; sont pas des hommes, na£«S des speci-njens de ce qui était la plus beito conquête Ul'homme avant l'invention de l'au,^mobile. . , Oui, ce sont les chevaux, les vieux f-ue-yianx, les pensionnaires de la maison ue repiis pour dhevaux fondée an 1SSG à Crick-i&wfiod qui fêtent en de magftJfMîues agapes J.-i .naissance de l'année. Leur vingt-deuxième dîner du iour de l'an a été WV'i aujourdifaflM aux vieux dadas, grâce h Ui. générosité $'uï) donateur anonyme. En voici ïè menu •: Pommes 4'' Normandie Carottes nttfwe Pain complet Biscuits secs Sucre de canne Ce banquet vég^arien a été un succès complet, bieni qu'auo.1in toast ^il sans dire — n'y ait tiè prononcé Tous les "Convives sans excep$f<>ri ont *alt non-neur au menu, et il semblait les voyant savourer pommes, carottes, et su cre qu'il n'était plus exact que te W& Jy1 le propre de l'homme. L'un des plus intéressés et des plus M1* téressants de ces convives, c'était Max. «fct un vieux cheval de trait qui, de pu.." -10 ans. remplit les fonctions de sonneur à ia maison de repos de Cricklewood. C'est *ui qui chaque jour, à l'heure du repas aes chevaux, tire la cloche pour l'annon- i cer, et aujourd'hui il a agité cette cloche avec plus d'ardeur que jamais. 'Max forme, avec l'ancêtre Toby, qui dépassé la quarantaine. Brandy, vétéra de la guerre des Boers, «Marlborough, qu eut l'honneur de porter le maréchal Ion Wolseley, Saint-Patrick, que chevaucha soi maître le général Henniker au couronne ment du roi Edouard VII et â celui d. George V, l'aristocratie de la cité hippique RUSSIE Publicité interdite Saint-Pétersbourg, 2. — Le 'Conseil de ministre a approuvé la liste suivante d'in formations dont la publicité est interdit-à la presse en vertu de la loi du 18 juille 1912, relative à l'espionnage : Informations sur les modifications pro jetées et qui doivent être «réalisées dan: l'armement des armées de terre et de mer: sur la formation de nouveaux cadres mili tairas, sur les modifications de leur com position, sur l'armement des navires de guerre en construction ou en projet, sui les évolutions des navires de guerre, sui la quantité de munitions et autres approvisionnements pour le cas de guerre, sui l'état de préparation à la guerre, sur l'importance des forteresses et ports de mer, etc. ; em cas de guerre, sur les travaux en cours d'exécution dans ces forteresses ou ports de guerre et sur les projets de constructions navales, sur l'agrandissement .ou la suppression des forteresses existantes. sur les mouvements de troupes ou les exercices de tir de la flotte, sur la marche ou les résultats des essais de mobilisation des années de terre et de mer, sur la marche ou les essais de mobilisation dans les provinces frontières, sur le refus de congé à des militaires, sur le rappel des soldats en congé ou des réservistes, sur le maintien sous les drapeaux des soldats ayant fini leur temps de service, sur la dislocation des troupes à la frontière, sur le frêt imposé à des navires de commerce pour être dirigés sur les ports de guerre ou sur la concentration de ces navires dans les ports. Cette liste entre en vigueur pour une durée d'un an à partir du 14 août 1914. GRECE Pour maintenir la suprématie navale Athènes, 1er. — Aujourd'hui, M. Venize-los. président du conseil1, répondant à une interpellation de l'opposition, qui demandait quelles mesures le crouvernement comptait prendre à la suite de l'achat du Rio-de-Janeiro par la Turquie, a déclaré qu'en l'état actuel des choses il ne lui était pas permis d'expliquer quels navires étaient à la disposition du gouvernement et quelles négociations étaient en train. Mais il a donné à la Chambre l'assurance que le gouvernement était décidé à maintenir la supériorité navale qu'il s'était assurée au cours de la dernière guerre. Lo gouvernement est en complet accord avec la mission britannique sur le programme naval, qui aura pour base, en ce qui concerne les cuirassés, la. construction d'un certain nom Ire de navires- de- type moderne. M. Venizelos a ajouté que l'amiral Coujv douriotis et les milieux navals étaient, d'une façon générale, d'avis que malgré l'achat du Rio-de-J aneirq par la Turquie la force actuelle de la marine hellénique était telle qu'il n'y avait aucun sujet d'être inquiet.BALKANS A la Chambre bulgare Le Sobranié s'est réuni hier après-midi pour constituer son bureau. Le bloc gouvernemental étant en minorité, IM. iRadoslavoflf a dû recourir à un nou7°! accord avec les agrariens. 'Ceux-ci invoquant 1* principe parlementaire selon lequel le cabinet dont le parti a été mis en minorité aux dernières élections doit démissionner, le chef du gouvernement leur a déclaré qu'il soumettra demain sa démission au roi. En échange, les agrariens, en se séparant des autres fractions de l'opposition, ont facilité au gouvernement l'élection de M. Vatcheff, son candidat, comme président de la Chambre. L'opposition s'est montrée à cette occasion complètement divisée La position relative des diverses fractions se dégage des résultats du scrutin comme suit : ont voté pour M. Vatcheff, candidat du gouvernement. gouvernementaux, 16 socialistes modérés ont' voté pQUF leur cheî Sakysoff ; les démocrates radie an# et rationalistes du parti Guechoff et Dâneff ont réuni 21 voix sur le nom de M. Zanoff, chef des radicaux ; les agrariens ont remis 46 bulletins blancs : enfin les socialistes orthodoxes ont déposé 1g bulletins portant la devise : « République fédérale des Balkans ». M. Vatcheff, aivocat. ancien ministre du parti Radoslavoff, a été élu président, mais sur la demande des agrariens l'élection des vice-présidents a été remise à aujourd'hui. BRESIL Les constructions navales Rio-de-Janeiro, 2. — OfficjfJ. — Le gouvernement brésilien a proposé afls constructeurs de remplacer le dreadnoùght Jiio-de-Janeiro par un autre dreadnoùght conforme au nouveau programme naval sans aucuns perte pour le Trésor. Los constructeurs (pouvaient, donc disposer librement du Rio-de-Janeiro »»ans auçime intervention du gouvernement brésilien, La proposition ayant été acceptée, le nouveau navire de guerre sera construit dans les conditions indiquées par le ministre de la marine, la maison Armstrong ayant entamé pour son propre compte des négocia-tfong de y<u)tç du Rio-de-Janeiro qui. lui étaiÊ veloupï^ ETATS-UNIS i-a o^ctrlno do JVSonroo Nous avons déjà *u l'occasion de signa-)er quelle nouvelle définition de la doctrine au \Uwr/)(î -résulte des actes et dos paroles du prési4e?H {Vijson, Sur l'Amérique centrale, . comme swf Cl/Pfh porto-Kico et Saint-Domingue : prét«ci(fy#£ i)()Jjtiq-uo et économique. Sur les Etats les pluw . de l'Amérique du Sud : protectorat économique.fiil vertu du protectorat politique, défense h, fe gouvernements indigènes de, troubler la paix <i.an$ les alen tours du canal de Panait En vertu du protectorat économique, défense à des concessionnaires étrangers d'obtenir de vastes monopoles. Ces deux nrinaipes se sont développés progressivement depuis deux ans. En suivant jjjj ^ UjY l<fs octes de Ml Taft et de son suc-Cçs^t-'UA', po,,u;~aii &n saisir tour à tour lé germe et la flêiVr.''L^' nvh, fi'^t )'œu-I " «le demain. jUn pâr.eii ^qVt.Wleioèiit de ÏÏ&NVfi "??.c peut s'Qpprer oe la uol . flç Pfotes- sans que se pr.„ if'.t,af* rjfî I tations : protestations uc., fs- 1 Amérique latine d'abord.' A ... * neiro, un article du Giornal do Comnu>- 1 5*°» .ayant donné là penser à certains qi i le ministre des affaires étrangères, M. Laui i Muîler. s'était déclaré en sympathie avi 1 les idées du président W il son, une interpe i lation a eu lieu à la Chambre. M. Pedi Moacyr, qui en avait pris l'initiative, s'e î écrié : « Il devient de olus en plus évidei que la nouvelle doctrine de Monroe sign lie : l'Amérioue aux Etats-Unis ». Le goi versement a répudié les sentiments qu'o lui avait prêtés. Dernièrement au Chili, quelques parole imprudentes prononcées par M. Rooseve ' ont suscité de non moindres clameurs. La seconde protestation émane des int( rêts anglais si prépondérants d'ans l'Amt rique du Sud depuis que les intrigues fn vorisées par Camming ont arraché ce cor ' tinent au sceptre espagnol. Elle provient moins du gouvernement ar glais lui-même, empêtré dans ses problè mes inférieurs et qui recherche le moindr effort militaire et diplomatique, que des ré sidants cruellement lésés qui réclament l'an pui de Londres. Lord Murray qui, pour refaire sa for tune, est devenu, l'un des ambassadeurs di la maison d'entreprises Pearson, a par couru la Colombie, l'Equateur et le Pérou obtenant de vastes concessions de pétroli et le moyen d'en tirer parti : droits quas régaliens de construire des ports, des rou tes. des canaux, etc. ,^'^.en Colombie que les agents officiel: et officieux des Etats-Unis l'ont surtout a.t taqué, l'obligeant ài abandonner les avan tages obtenus, 'à renoncer aux contrats. violenté par le représentant de Washing ton, le gouvernement colombien, qui n's pas perdu le souvenir ele la cession de Panama machinée par Roosevelt, semble vouloir se ressaisir et rappeler lord Mur-ray Ce dernier a auprès de lui comme secrétaire un jeune ingénieur de 26 ans le propre fils de M. Lloyd George. Les Américains ont beau jeu à dénoncer les compagnies ù monopoles ! Elles seules, comme le fait remarquer le Times ce matin, peuvent réussir à tirer de leur torpeur les républiques arriérées. Si les Etats-Unis les condamnent, c'est qu'ils veulent s'opposer au développement des petits Etats américains ou qu'ils veulent avoir le bénéfice ele leur éveil économique. En conséquence, les relations anglo-américaines sont mau-mises. Des deux côtés, on n'affiche pas aussi nettement la cause réelle (le l'inimi-»tie ; on s'en prend.à des détails : refus persistant de l'Angleterre d© participer i 1 Exposition de San-Franci^co, querelle des tarifs ou canal de Panama. Tout cela n'est çiue 1 expression d'uiw opposition d'intérêts beaucoup plus profonde. Au vieil impérialisme commercial des Attelais de 1S03 qui ont conquis économiquement l'Amérique du Sud et qui ont joué de la doctrine de Moniroe pour prévenir les revanches de I Espagne et de la Sainte-Alliance s'op-pose le jeune impérialisme américain, de 1913 muni dune doctrine de Monroe re-nouveJée.MEXIQUE Le gouvernement aux abois Washington, 1er. — Les hostilités con-tmuent à Ojinaga. Il paraît que les troupes federales se sont retirées dans une forte position de la ville, que l'artillerie bombarde, au grand détriment de la propriété privée. Le correspondant du Sun à Mexico écrit que 1 activité des révolutionnaires aug-ment dans tout le pays, que le chef de bande Zapata est toujours très près de la capitale, et qu'en dépit des fermes déclarations du général Iluerta. la situation rem-mence à influer sur la presse, jusqu'à pré-sent composée de sycophantes. Les nouvelles relatives aux embarras financiers du gouvernement et à la chasse à l'argent qui se fait en Europe sont très conti adictoires. Sanglant© bataille a Nuevo-Laredo New-York, 1er. — Un message de La-redo (Texas) dit que les révolutionnaires mexicains ont livré ce matin un a>.--aut foudroyant '-t Nuevo-Laredo. Les membres de la Croix-Roi ge disent qu'il y a, eu des centaines de morts et de blessés. Ils ont déjà retrouvé deux cents morts. On ne sait pas encore quelle est la proportion des morts dans les rang* mps fédéraux, mais on dit que ceux-ci ont subi rie lourdes pertes. A un certain moment, une compagnie entière a été littéralement fauchée par le feu 4e mousqueterie et d'artillerie des révolutionnaires ; &ucun ftomme n'est resté debout.Les révolutionnaires s»i sont retirés VP?:§ neuf heures, mais on s'attendait à ce que l'assaut .fût repris dans l'après-midi, Nôw.-York. 2. — D'après une déipôche de i,aredo, les rebelles continuent à disputer aux fédéraux la possession de Nuevo Lare-do. Pendant toute la journée d'hier, les positions n'ont pas changé. 11 y a 2C0 morts sur le champ de bataille. Nouvelle victoire câes rebelles New-York, 2. — D'après une dépêche de Presidio, après une attaque violente des rebelles pendant trois jours, les fédéraux d'Ojinagft s'enfuirent à une heure avancée, hier soir, spr lç territoire américain. II est encore impossible *cfé "fixer Içs portas, mais des deux côtés, elles peuvent être "évaluées au moins à mille tués et blessés. De nombreux fédéraux blessés ont passé de j'autte pôté du fleuve où ils sont soignés par la Croix-Rouge. A un endroit, 300 fédé-laux armés et non blessés ont traversé le fleuve. Malgré leurs protestations, ils ont été désarmés par les Américains qui les ont obligés à regagner le Mexique. La Croix-Rouge se sert d'une petite église comme hôpital. Charolles, 2. — Un froid très rigoureux sévit actuellement dans le Chqrollais. Le thermomètre inâiquàit' ce ruajin, »ui certains points, 16 et 18 degrés au-deS^éus de zéro. Op. signale plusieurs décès causés par le 'vwf Moulins, 2. — Un froid très rigoureux règne depuis quelques jours sur la région, La nuit dernière, le thermomètre est descendu & 15 degrés sou§ zéro. Menton, ?. — On annonce qu'une explo-tf0'} fe !J' ' "e vient de se Produire dans <; t'iW -Vlartir, Roquebrune, faisant plpSip^its'morts*et'ljlet-Sfes: ' S: T ^-1 tl^S Vif règne «n descendu i ie hier à 23 degrés au-des»sous de zéro e •o Maurienne. Il était à —9° à Chambery. 'C 1- Londres, 2. — Le Reynolds New Pape o annonce qu'on a reçu des nouvelles in »t quiétantes sur la santé de l'Impératric it d'Allemagne. i- Un célèbre spécialiste anglais a été man dé auprès de la souveraine pour confirme 11 le diagnostic établi par les médecins qu la soignent. s * t Saverne, 2. — La Zaberner Anzeiger re proche de nouveau au lieutenant von Forst - ner, à un autre lieutenant et à un ssrgen ■ du 99e d'infanterie de graves sévices contre des soldats et des mauvais traitements sui des civils, ces derniers commis le 28 novembre, lors des inci lents de rues connus. Le même journal dit également qu'un ca-^ uitaine s'est rendu coupable envers un de - ses subordonnés en employant ou en tolérant des paroles ou des imputations offen- " santés. [ Rome, 2. — Le Ciornalc Wltalia dit que [ le parquet, à la suite d'une demande de la baronne Perrana, a ordonné qu'on laisse ^ les scellés au domicile du cardinal Ram-[ polla. En môme temps, il a accède' au désir de la princesse Altieri ipour qu'il soit procédé à un inventaire. | Cettigné, 2. — Contrairement à certaines informations, la Reine est presque complètement rétablie. Sofia, 2. — Une note officielle dit que le gouvernement bulgare a sollicité l'arbitrage de la France seulement dans la question des prisonniers de guerre bulgares que le gouvernement grec continue à retenir, malgré ses promesses réitérées de les faire relâcher.* Sofia, 2. — M. Raidsoslavof a pris la décision de présenter la démission du cabinet afin de définir nettement Ta situation du gouvernement, tant .vris-à-vis de la cour que vis-à-vis du Parlement. *& Belgrade, 2. — Lcr Journal Officiel publie la nomination comme ministre de Serbie à Sofia de M. 'I cholak-Intitch. ancien consul général 'de Serbie au Caire. -X- Valona, 2. — 300 gendarmes, sous le commandement de leurs officiers respectifs, et trois mitrailleuses, sont partis pour la frontière gréco-albanaise. Prague, 2. — Une collision s'est produite ce matin, à 6 heures, entre un train d'ouvriers et .une locon.'.itive fà Ut giare Ue Pi'lsen. Il y a une quarantaine de blessés. 3 wagons ont été détruits. •}£■ Roenne, 2. — Un nouveau bateau russe porte-mines, construit en Angleterre, s'est échoué hier au large d'Aragon en. so ren-/dant à Libau. L'équipage, qui se çomi'posait de six Anglais et d'un officie, ^usse," esV n.ootéi sur un canor de sauvetage qui a chaviré. L'officier russe et un mécanicien ont été sauvés. . Le capitaine et trois autres marins se sont noyés. Quatre cadavres ont déjà été rejetés à la côte. Parsifal à l'Opéra La répétition générale publique a eu lieu le 1er janvier à l'Opéra et tous les journaux s'en: occupent. Voici le résumé de la pièce par M. Four-caud, du Gaulois, suivie de l'appréciation d'Alfred Bruneau, dans le Matin. Au premier acte, nous sommes au bord du lac, à la lisière de la forêt du Graal. Depuis longtemps, le saint ordre est en deuil, car, un iour, le roi Amfortas, fils et suppléant de Titurel, s'est laissée entraîner dans les jardins maudits du sorcier Kling-sor. Une lille fleur — Kundry — l'a vaincu de ses séductions ,et le magicien lui a ravi la lance sainte et lui a fait au flanc une inguérissable blessure. Jamais, jamais elle ne se refermera, hormis que la lance ne soit rapportée au temple. Un oracle a dit qu'un pur simple, instruit par la pitié, serait le sauveur attendu. Mais d'où viendra-t-il, ce pur simple, et quand paraîtra-t-il ? Une femme est là, haillonneuse, effrayante à voir. Elle rend aux chevaliers mille services, toujours prête aux plus périlleuses, aux plus lointaines aventures. C'est Kundry. Elje îemte parfois en des sommeils léthargiques."durant dp longues périodes, on ai e sait ce qu'elle est devenue. Tout d'un coup, elle bondit. Elle a des baumes pour soulager le roi malade. Elle sait le sort des guerriers du Graal qui combattent par le vaste monde. Et puis encore, elle s'échappo, Le vieux chevalier Gurne-manz soupçonne qu'elle expie les fautes d'une vie antérieure. Et, de fait, nous saurons bientôt qu'elle fut l'Hérodiade, poussant un éetiat de rire sur les pas du Sauveur conduit au Calvaire, et qu'elle a été d'autres femmes coupables, à l'infini. Elle veut le bieji ; elle fait le mal. «Klingsor, le mauvais, est son -maître. Le Simple la trouvera devant lui. Elle est l'éternel fé-mipin. ))on et pire, pitoyable et sans pitié. Un jéuïie 'holnni^ «ury.iept, beau et sauvage, ignorant dé tout.' Il a été élevé dans les forêts, connue un Siegfried. Au bord du lac. dans l.a for^t saipte qù les animaux sont sacrés, il tue un cygne. Gurnemanz lui adresse lus reproches paternels. Aussitôt s'éveille en lui la sensibilité : il brise son arc et ses flèches. Kundry lui révèle que sa mère est morte : de colère et de douleur, il veut l'étouffer. N'est-il pas le Simple annoncé par la prophétie ? Gurnemanz croit devoir, pour l'éprouver, le faire assister à la cérémonie du Graal ■ Les. deux homrrjes se ipnttent en marche. Le*' d^i'oi1- 'dcrvjiue.- Lt ' lcs'1 voici' 'dans P'ôgtifip à po'iipple de- Gr'aalsïm^g, W rûi Amfortas, que nous avons vu passer en litière se rendant au lac où le bain apaisera un instant son mal, endure un supplice inouï. Sur l'ordre de Titurel, il découvre le Graal qui rayonne dans l'ombre. La cérémonie se développe en périodes sublimes. Des voix fjnqces i^:nnten{. r]an°, la coupyïu et- -font •tomjier sur- ieti cfieVaUèrè1 là bénédiction. ' Pàlvsîîall'ne • comprèhd ' riért. 'Seule l'émeut la plainte d'Amfortas. Mais; que signifie-t-elle ? Gurnemanz le chasse m s ci) ivi^jj];)^. Mois jes yoiv vlv en-'p^us 4,u,uc{$à Chtuitei{p'(|!f no^ivôa#'ddtis fà tour, "AU'!'sile vieùîiïîftVsftîte1 'é'îfeif pô l A présent, Parsifal voudrait retrouver là „f!T.Carô du roi pécheur : soudain, il arrive au château de Klingsor. Le magicien vient d'évoquer Kundry -|u; apparft!f; Cfi„; t'tfllHfO; sljg ft Amfortas, elle SUIU liguera Je jouyenceau dans les Jardins encjpintes. Parsifal se débat au milieu des filles-fleurs qui 1 enveloppent d© leurs char-rjies onfflfltiflSi Sop innocence a facilement i raison d'elles. Mais Kundry, belle à miracle, l'appelle, lui révèle les secrets de sa naissance ,1e supplie de la sauver. Tout à r coup, elle l'emporte. Or son baiser lui fait - ressentir les affres de la blessure d'Amfor-3 tas. Le magicien pousse contre lui l'épieu qui a percé le flanc du Christ. Or, sa pureté le défend. Il saisit la lame et le chà-r teau s'écroule ; le jardin magique rede-i vient un désert. La toile se rouvre à la lisière de la forêt sainte. Gurnemanz y a établi l'ermitage où il achève sa vie dans le regret des jours anciens. Un gémissement l'attire vers un buisson, auprès d'une source. C'est Kundry qui rompt son terrible sommeil. Mais elle n'est plus la même. La fille damnée a. pris l'aspect d'une pénitente. Hérodiade est devenue Madeleine, et, telle, nous allons la voir. Pour avoir été vaincue par le Pur, elle est délivrée des liens de la perdition. L'œuvre de régénération s'opère. Des pas lourds et lents sonnent sur la terre sèche. Quel chevalier s'approche, couvert d'une armure noire, la visière du heaume baissée, la targe au bras, la lance au poing? Au salut de Gurnemanz, il ne répond rien. Ne sait-il pas qu'on ne saurait entrer au domaine du Graal en armes, le jour de la Rédemption? Le chevalier se désarme. On reconnaît le tueur de cygne, l'enfant sauvage. C'est lui qui rapporte la lance du Sauveur. O merveille ! Et Gurnemanz s'attendrit d'une émotion jamais ressentie.Parsifal s'assied au bord de la fontaine. Kundry lave ses pieds de la poussière des routes vaines. 'Elle verse sur sa chair un baume qu'elle essuie de ses longs cheveu* déroulés .Le héros reçoit du vieux Gurnemanz le sacre, royal. Pour premier acte de sa royauté sacerdotale, il répand l'eau du baptême sur le front de Kundry. Alors, ayant accompli sa mission jusqu'au bout et retrouvé le chemin du Graal, il se sent miraculeusement allégé du fardeau des mie-ères. Ses yeux s'ouvrent aux délices de la nature rajeunie et rachetée tout entière. Gurnemanz lui explique, en un langage de la plus haute poésie, l'ineffable enchantement du vendredi saint, où coida lie sang du Juste pour la rédemption du monde La dernière scène nous ramène, par les sentiers déjà parcourus, au temiple où l'on va célébrer les funérailles du vieillard Titurel, mort, enfin, du péché de son- fils. Les cloches retentissent. Les chevaliers s'assemblent dans le chœur. Plus douloureux que jamais, Amfortas refuse de présider au sacrifice. Mais Parsifal vient à lui, la sainte lance à la main, et il touche la blessure de sa pointe. Amfortas ne gémira plus. La naix régnera à Graalsburg. Kpaud'ry s'étein/ dans une mort très douce, à la vue de la merveille accomplie. Le Très Pur a rempli ingénùment sa mission auguste. -L'œuvre de régénération est faite. FOURCAUD. Depuis un quart de siècle, on exécute' dans nos concerts les pa«es principales de la partition'. Nul n'en a nerdu le souvenir. Elles rie trouvent leur véritable place qu'à la scène, où elles prennent une ampleur magnifique. Certaines d'entre elles forment évidemment le plus beau joyau de la couronne wagnérienne. Qui donc retiendrait ses larmes en écoutant le chant divin du Vendredi-Saint ? Dans quelq.ues-unes, cependant, le procédé apparaît de manière excessive et nuit parfois à la spontanéité du sentiment. L'auteur montre çà et là un peu de fatigue. Mais qu'importe ! Oublions les légères défaillances d'un génie vieillissant. Admirons la musique splendide qui, tantôt grave, sévère, auguste et solennelle, 1 tantôt frénétique, farouche, infernale et voluptueuse, nous étreint, nous captive, nous ravit et nous torture, nous déchire et nous , caresse, nous embrase et nous rafraîchit, nous roule dans ses larges ondes furieuses ou calmes, et qui, malgré des longueurs souvent accablantes, force l'émotion et l'en- ( thousiasme. Mlle Bréval indique avec une grande et . sûre intelligence le double caractère démoniaque et religieux de Kundry. La pathétique et généreuse voix de M. Franz sonne niagn.iftquement dans le rôle formidable de Parsifal. M. Delmas est un Gurnemanz plein de ferveur cordiale et attendrie ; M. Les- ■ telly un angoissant et douloureux Amfortas ; M. Jourpet un diabolique Klingsor ; M. G r esse un funèbro Titurel. Les Filles- . Fleurs sont exquisement personnifiées par de remarquables artistes, en tête desquel- ; les sont M'aies Gall, Lau.te-Brun, Damnas, ' Campredon, Bugg, Lapeyrette, Courbières, 1 Kirch. Les décors et les costumes, dégagés 1 de la tradition germanique, ont une libre 1 fantaisie évocatrice. M. Messager, dopt l'autorité ne fut jamais plus ferjpp ni puis 1 efficace et que l'on a. chaleureusement acclamé, donne à l'orchestre son mouvement ' exact, sa couleur juste, sa signification pré- ; cise et contribue ainsi oour une part con- ' siderable au succès. Alfrçd BRUNEAU. En Belgique w* — — , La question coloniale 1 Depuis quelques mois l'on se préoccupait 1 vivement de l'avenir du Congo. L'important discours du Roi, ep réponse à la harangue 1 du président de là Chambré, appelle l'at- 1 tentiôn dè tous'sur'l'inpnénse territoire que i nous possédons en Afrique! • - ; Pour subsister et prospérer il lui faut « certainement plus d'autonomie et il ne pourra l'obteniir qu'en ayant à Borna un gou- 1 vernement pJus indépendant. i La prospérité des Indes Anglaises n'est-elle pas due à un organisme qui, tout en dépendant de la métropole, a cependant se's initiatives. Le vice-roi. tout en dépendant du cabinet anglais, prend les iiiesùres que : 1 opportunité lui dicte. Mais il sém'blç qu'un débat prép&yatQWç \ simposc;. M. WoesUi. ;iA;in( lo discours'du Roi, l'avait tiôjà reconnu. Quand cette discussion se produira-t-elle ? N'éclairerait- j elle pas le gouvernement sur les desiderata du Parlement ? Sur cent Belges, quatre-vingt dix-,»aie au- i jourd'hui souhaitent l'esc"y ù.j ta éblouie. , partageant !e.s y^'S royàw;' 11 • Il n'y a • p^ixs' quV s'éntendre pour arriver à lcs: rédlîser. C'est pourquoi, connue M. Renkin l'a reconnu, un peu plus do lumière s'impose. " ■ ;.<- Ai- 1 Ne prtiirr?.;Kîii surseoir pendant deux ou Lms senraitfés'iâ Tç\ "çlisçussio'n (\\\ projôt ; sço la ire Pyuv t\'à^er suite tlo lu question coitupapi, prêfô^G Intéressante qui serait donnée au projet modifiant la charte m î lunlale. " • Le " du çîîivianchc M, Van Cauwenbergh vient de déposer son rapport sur la proposition de loi concernant le repos du dimanche dans les entreprises industrielles et commerciales, On sait qu'elle tend à prohiber la combinaison des « extra », c'est-à-dire le recours, le dimanche, à un personnel spécial que le chef d'entreprise n'occuperait en s maine d'aucune façon. La commission, composée de MM. Gill de Pélichy, Mabille, Pastur, Poncelet, Va derveLde et Vandewalle, a proposé à . Chambre de l'adopter. Encore une mesure vexatoire ! Avec raison, des commerçants établis da.i les centres ouvriers, ont adressé des réel: mations à la commission. Ils disent qv les ouvriers occupés six jours par semair n'ont d'autre temps libre que le dimanol: pour faire leurs achats. C'est l'évidence même. Dès lors, pourqui ! prendre des mesures qui feront fermer le magasins en mettant fin une fois de plu à la liberté individuelle. Il est vrai que l'on se préoccupe si pe aujourd'hui des intérêts des commerçant et de certaines" catégories d'acheteurs. Dans la cavalerie Quand la question de l'uniforme sera-1 elle tranchée ? Les guides garderont-ils leu bonnet à poils qu'ils ont emprunté aux cc saques de la Meuse (1830). Verra-t-on le lanciers montrer encore leur schapska et le chasseurs leur schako ? On ne sait. Cependant, d'après certain échos, l'on prétend que les guides seron seuls à conserver leur coiffures et que le: lanciers et les chasseurs, comme les fu turs dragons, arboreront crânement le cas que. Mais il y a toujours incertitude et hési tation. Par contre, la lance deviendrait 1«' principale arme offensive de la cavalerie e tous les guides, chasseurs, lanciers et dragons en seraient gratifies. Dans tous les cas, l'essai qui en a été fait par les guides le jour de l'an a pleinement réussi et le public, en les voyant transformés en lanciers a paru enchanté. La neige Il est tombé, dans la nuit de jeudi à vendredi d'énormes paquets de neige, couvrant les rues de la capitale. Mais bientôt, facilitant la tâche des balayeurs, elle fondait, formant une boue gluante, qui a paralysé — oh combien 1 — les visites cou-tumières du second jour de l'an. Les voyageurs arrivés aux gares de Bruxelles constataient que dans toutes les parties du pays, il était tombé des quantités énormes de neige. Dans les Ardennes surtout, elle rendrait les relations difficiles. De nombreux retards ont été signalés dans l'arrivée des trains. Un souvenir Le lieutenant-général de T'Serclaes, dont la mort inopinée est si regrettée, était à la fois un grand savant, un excellent chef militaire, un brave homme et un homme brave. Les Bruxellois se rappellent encore sa belle attitude lors du terrible accident qui se produisit à Uccle, près du Bois, provoqué par l'affaissement d'un puits. Plusieurs travailleurs furent ensevelis. Colonel d'état-major, il collabora aux travaux de sauvetage, et avec les soldats du ?énie, descendit dans le puits, restant des heures _ entières à encourager les sauve-:eurs, indifférent à l'éboulement qui pouvait se produire d'un moment à l'autre. Sa crànerie alors lui valut de vives sympathies.Le comte de T'Serclaes avait ses meilleurs imis à Bruxelles, où il avait d'ailleurs >assé la plus grande partie de sa carrière, [ls ont appris sa .fin avec de très vifs regrets. En cas de guerre, l'armée aurait rouvé en lui un chef décidé et un excellent acticien. Départ du Roi Le Roi, accompagné d'un officier d'or-ionnance ,se rendant à Sigmaringen pour issister aux funérailles de la princesse -éopold de Hoihenzollern, née Antonia, in-ante de Portugal, a quitté Bruxelles, ven-Iredi.Le souverain rentrera à Bruxelles le \ anvier. HT BE ZEEBRME Un ingénieur spécialiste, M. Van Mierlo, dent de publier dans les Annales de VAs* ociation des Ingénieurs sortis des écoles le Gand, un article intitulé : Que faut-il aire de Zeebruyge et qui apporte dêS dû-ails précis sur la situation de cette en-reprise.ïl.ll'y yu'un mot pour caractériser cet-e situation : elle est lamentable ! M. Van Mierlo commence par rappeler quu 'idée qui a inspiré les promoteurs de refaire est celle de la création d'un port d'es» ;ale, d'un port de vitesse pour les bateaux es plus rapides, et il cite cette phrase de d, de Smet de Naeyer : u C'est la qualité de m d'escale que possédera ou ne possé-lera pas le port de Heyst qui en démon-rera à mes yeux toute l'importance ou lui en proclamera l'inutilité ». Or, le gcfl$ ist terminé depuis le 1er septembre" fôOo, ;t où en est-on ? Le seryicè de voyageurs Îeebrugge-Hul'^ après' avoir végété quel-pie temps comme ligne permanente, n'exis-e plus depuis 1009 que comme service trjL-hebdomadaire. On avait la- :réation d'un serviçç ^îç^dômàdairo entre ïoole et Ze'e£rpggê, par la Witteroll Line, )qu(- i'iinpûrtation des charbons, ainsi que 'instauration d'escales de la part des deux :onipagnies allemandes de navigation.Ms^ a Witteroil-Line ne vint pas, pas n^à'Què es compagnies allemand^. 4fiït question msuite d'une lig^a à établir entre Zee-irugge r'-'. Yariïi'ôùth, et en faveur de 1&-ïue.lle la' municipalité de cettç .iil'e devait même construis te QU?,Î^"L^ I y eu commencemçnt ^'o\^çC\Uon, en ce sens qu'un »\av^r^ }$ Norscman^ vint un oiir â ZeebViigge, mais par suite de cir--)onstances diverses, il n'entra au novt Qu'à a nuit tombée et sans doutç Vihipression ut-elle mauvaise, car revit plus ce )ateau et on n* pVns de Yarmouth. .Vinrôçi cTaùtres projets : escales. ^g.ul|ièvés de Vapeurs hollandais allant en DTient, création (pour la seconde toi?) d'un service pour Goole. Mais vk.U de tout cela ie fut réalisé çL ^ VUQ-u.rç. actuelle (service d'octave 1913 à avril 1914) il n'y a un sem " ^vàin régulier de voyageurs mûlo de Zeebrugge. PoUlHiUOi l'échec a-t-il été tellement aV,T solu '/ M. Van Mierlo le fait cQir\p/VC'ft,^'<è ;n quelques mote. « Au départ d'E^^A drt-it, les voya-> géurs iront loin possible par voie • 'Ày> quand il s'agit des passagers d de cabines. La crainte du mal de mer ^ » le désir de gagner quelques » le voyage font que \e ^v^.ageui: hfhésite » guère p. dû" train," ou, mêim » Iranclur. le. P'àsjrdè-Calais >!' s-cmbaï quér' à $Q^'t^ttrpp^o^ Oft mêniç. h QueyuisthWU; yoyageprs -..î^un^als d iront, de préférence à Cherbourg et iraient » plus loin encore vers l'Ouest, s'il y avait e- » moyen de s'embarquer dans un port pli » avancé en mer. ■s » Les Compagnies de navigation vai i- >» tent les heures, les minutes même qu'e a » les peuvent gagner sur la traversée » elles font les plus grands sacrifices por » obtenir un peu plus de vitesse et dai: is » cette concurrence, où les lignes de nav i- » gation et les voyageurs montrent de e » désirs aussi concordants, il n'y a pas cl e » place pour un port situé comme l'ef e » Zeebrugge. ^ Le voyageur rapide ira toujours, e » Europe, autant que possible par rai s » vers l'occident. s » Il y a, quand m£me, des voyageurs qu » ne craignant pas les. souffrances du mt ^ » de mer, s'embarquent en grand nomOr » dans les ports continentaux, mais aloi » il ne s'agit plus des paquebots expres » ou des « levriers de la mer ». Nous son » mes amenés ainsi à considérer des ne r » vires comme ceux de la Red Star Lin » ou de la Nederlandschc Amerikaansoh s » Stoomvaart Maatschappij oui d'autre 5 » pour lesquels le trafic marchandises ; » autant d'importance que le traific vo-ya ; » geurs et même plus d'importance par L » fois. » s » Espérer amener des lignes de ce genr » à Zeebrugge, où il n'y a rien comme tra ■ » lie marchandises, est de l'illusion pure » Celles qui ont Anvers ou Rotterdam com » me têtes de lig^ie ne s'arrêteront natu • » rellenient pas à Zeebrugge — car ,'e ut ; » serait pa's la peine ipour un si petit tra » jet — et celles qui viennent d'Allemagiu » ou des pays du Nord, devant venir îi » Rotterdam ou à Anvers pour la quesiioi: » de marchandises, ne feront pas une se-» conde escale à Zeebrugge, aussi près de » la première. d> C'est l'évidence même et, malheureusement, on ne voit pas bien quelles circonstances pourraient un jour modifier cette situation.M. Van Mierlo aborde ensuite la grave question des profondeurs. On sait que la passe navigable à l'entrée du canal Maritime, ainsi que les abords du môle, ont dû être creusés à travers les bancs de sable et qu'ils tendent constamment à s'obstruer de nouveau ; on doit y parer au moyen de dragages continuels, en vue desquels la. Compagnie des Installations maritimes a acheté en dernier lieu un engin de jvius de 700.000 francs, qui, aux essais, aurait enlevé la quantité énorme de 2.300 mètres cubes de boue à l'heure. Le dernier sondage dont M. Van Mierlo fasse état, a été' fait. entre le 15 avril et le 8 mai 1912. 11 conduit. aux conclusions suivantes : « Depuis septembre 1908 jusque juillet » 1910, soit pendant un laps de tem.ps do » 22 mois, on a perdu, malgré les dragages » laits au moyen d'une ou deux dragues » de modèle ancien, une certaine quantité » do profondeurs, à peu près sur toute » l'étendue de la rade, comme le montrent » les deux premières cartes que nous pu-» blionâ. D'autre part, depuis juillet 1911 jusqu'août 1912, on a perdu 'à nouveau » en neuf mois, une quanttié semblable da » profondeurs, les profondeurs de 1908 et » de 1912 ne différant pas «beaucoup entre " elles grâce à l'effort particulièrement » puissant que l'on fit avec la nouvelle di-a-» gue et une ou deux autres en 1910-1911. „ » Or, cette dernière perte a été faite ei> » un temps deux et demi (fois plus cou » que le premier, et ceci malgré l'us;-» d'un engin construit et choisi tout ; » cialement pour enlever lé genre d'à » vions qui, disait-on, se déposait da^js 'io » rade abritée de Zeebrugge ; de soft^ que » certainement il y a une cause qui pro-» vaque une amenée de d'éjpôts phus ra » ipide ces derniers temps ^u'en 190S-19Î » car, sinon, comment expliquer que )> grande drague qui fli son office en 191( » 1911 ne suffit plus pour combattre -» apport^ &n 1911-1912? ». Cette cause existe et elle est suiffisan » ment intéressante pour être développée. . M. Van Mierlo explique, en effet, que le* creusement du port a eu pour effet de modifier notablement le régime des courant marins en rade de Heyst ; les profondeur y ayant été régularisées, les vagues arrivent maintenant à la côte avec toute leur-force ; elles raclent qu quelque sort*? la plage de Heyst et le sable qu'elles enlèvent, charrié par le courant de jusant de l'Escaut, dépose dans la cuvette comprise entré lo niOle de Zeebrugge et la côte, fci. mfnie temps, la plage 'vta Heyst se déô&ai-grit, au point qq'ei» 1912. dans le but de permettre le séjour des villégiateurs, on a dû y dévoraer environ 25.000 mètres cube-* do Il est à craindre, conclut M. Van Mierîo, que le maintien de la rade, dans les condition^ que l'ora a cherchées jusqu'à présent, ne donne lieu à de* dépenses et à fies travaux très supérieurs à ceux auxquels il a fallu reççvuvir jusqu'à présent. Examinons mamtennnt. avec l'auteur, les statistique^ vetatives au mouveiwuet du canal fi\a»-itime de Bruges, remarquant d abord que ce mouvenu^* se produit ©la trois endroits, savoir au môle, au port intérieur de Zeeh,r\i^e à Bruges, même, extrémité (Ju eanal,. Pour diverses raisonsv les s^tèfciiqxies ne sont pas tout à fait ex-mioHea et elles ne sont pas non plus al.W-J union t à jour. Voici, toutefois, le tableau Je plus instructif parmi ceux que M. Van Mierlo a réussi former : Zeebrugsfè « en % du mouvement total! Annéç. Nombre de Tonnage Tonnât te navires d Ventrée « la 1907 20.QW 40% 26^ s m i 11 i te % T h 1X> x m % 3M S.5% S.0 % 3.6% W"' 0.4 % 1.7% 3.3 % « Ces cihirtres montrent, mieux que tout » commentaire, dit M. Van Mierlo, que de-» puis l'inauguration, le port de Zeebrugge » a perdu les deux tiers du mouvement » qu'oui avait essayé d'y attirer et que l'in>-» térêt qu'il peut présenter au point de vue » recettes pour la Compagnie des Installa-» tions Maritimes et. finalement, pour tout » le monde, est négligeable. » Ceci nous amène à l'examen de la situation financière qui ne peut manquer <Ve re fiéter l'état de choses critique àévoilé par M. Van Mlierl'A Celui-ci conn^ence par rappeler que la base du ^y-stème financier régissant l'ex-p loi talion uu port de Zeebrugge est la con-vontiani intervenue le 1er j^in 1894 entre Te Gouvernement, la Ville rie Bruges et les entrepreneurs du port ; aux termes de cettç convention, un& Société Anonyme au capital de 9^000.rx)0 de francs au moins, devait être constituée pour la construction et l'exploitation du port pendant 75 ans, mais deces 9.000.090 de francs une somme de ! 6.9(X).000 francs devait être affectée au. "paie-; ipent partie des frais de construc tion < ee capital fut effectivement souscrîi concurrence do V.5v00.000 fr<h»ca par la Ville de Bruges, 3.500.000 francs par le^ entrepreneurs et !.OOQ,Oto> fi-anes par des tiers, et la, Compagne djes Installations ma ritimes <^e ainsi être consti

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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