Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 16 Janvrier. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/zs2k64c055/
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Vendredi 16 Janvier" 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Vendredi 16 Janvier 1914 Franco en Belgique Un an : Î5 T,. » » 6 mois : 8 ff. » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 fr. » Union postale » 32 fr. On s'abonne an bureau du journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE S87 JOURNAL DE LIÉGE FEUILLE POLITIQUE, LITTE8JIÉE £T COHMERCIALE. - FONDÉE EN 1764 RÉDACTION ET ADMMSTRAT10N s BOULEVARD DE LA SÂITVEN'IÈRE, 25 ■ . "•> r Annonces, à i Sa Kgne8 20 eenï, Réclames, . „ . . » 40 ceni, Faits divers. . . , * î franc Réparations judiciaires $> 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés i». petite îigat 30 cent. Émissions. ... 0 » 1 franc RÊDASTION TÉLÉPHONE asî ÉTRANGER Ml ANCE La situation ■financière Paris, 15. — Après l'allocution prononcée par M. Deschanel, en prenant possession du fauteuil présidentiel, M. CaàMaux a expose' la situation financière, il fuit d'abord l'historique des budgets successifs et constate que de 1897 à 1912, les engagements de l'Etat ont été atténués do plus de 1.506 raillions de francs ; de pius, si l'on veut tenir compte dos emprunts émis^pour le compte de l'Etat par les compagnies de chemins de fer, il reste pour cette période un excédent de plus de $00 millions. A partir de 1^12, la progression des dépenses s'est accélérée dans de telles proportions qu'il n'y a plus aujourd'hui corrélation entre lies ressources et les charges. AI. Caillaux, parlant du projet de b.idget actuel, dont le déficit initial était, dit-il, de 79-i millions, expose qu'il n'a pas cru devoir recourir a une émission de renite perpétuelle pour -aire face à un déficit budgétaire destiné à se reproduire l'année suivante. 11 a d abord fait appel à l'esprit d'économie et a pu réduire le déficit à 744 millions. 11 propose encore d'autres mesures fiscales qu'il estime devoir abaisser le déficit a 700 millions. De plus, on peut appliquer au budget de 1914 une ressource de AÎ?o n\ill*ùn-s Pî'wven/ant de U'e.vcédent de 1912. Enfin, en faisant un compte distinct des dépenses du Maroc et en rectifiant le chiffre de 191î3 à une date où les recouvrements sont connus, on arrive à réduire le ' déficit de 1GS millions auquel le gouver- ! nernent se propose de pourvoir par une émission d'obligations à court terme. M. Caillaux, parlant ensuite des dépen- j ses extraordinaires relatives notamment au ministère de la guerre, estime à un milliard 410 millions Je chiffre des dépenses résultant du programme militaire et ajoute que de toute nécessité pour y faire face il faudra recourir à l'emprunt, mais il ne faut pas songer à en réaliser le montant total par un soûl appel au marché. Ces dépenses s'étendant sur plusieurs exercices les opérations de crédit devront être échelonnées. En ce qui concerne le programme naval les dépenses ayant dépassé les prévisions primitives, il faut liquider la situation. Le ministre estime que même en améliorant comme il propose de le faire la dotation budgétaire de 10 millions chaque année afin de revenir par étape à la régularisation financière et de pouvoir aborder en 1918 un programme nouveau, une somme de 420 millions environ devra être prélevée sur le produit de l'emprunt. M. Caillaux estime qu'il y a au total 1 milliard 830 millions de dépenses extraordinaires tant pour la guerre que pour la marine à couvrir au moyen de 3, 4 ou 5 emprunts en un type orui comporte un amortissement rapide émis entre 1914 et 1915 suivant un échelonnement qui évite au marché des- prélèvements trop lourds, prématurés ou inutiles et qui apportent au trésor des ressources correspondant aux besoins immédiats ou prochains. Dans la dernière partie de son exposé, ■M. Caillaux envisage l'avenir : .c'est pour équilibrer les budgets futurs qu'il propose un impôt sur le capital, qui, applicable dès 1915, produira au minimum 190 millions. Il pense faire obtenir 50 à 100 millions par une modification des taxes existantes, notamment sur le pétrole. Enfin il espère de l'impôt sur le revenu 150 millions au minimum.La Fédération des gauchss Paris, 15. — M. Briand a été élu à l'unanimité président du comité directeur de la Fédération des gauches. MM. Barfchou, Mil-lerand, Klotz, Poirier, Lourties et Maujan ont été élus à l'unanimité vice^p résidents et M. Cheron, secrétaire général. fV?. Veniselos ajourne son déparî1 Paris, 15. — M. Venizelos, qui devait quitter aujourd'hui Paris, pour Londres, a ajourné son départ à la semaine prochaine eri raison de l'absence de sir Edward Grey. j Djavid-Bc-y à. Pari© Paris, 15. — Le ministre des finances de I 'lurquie, Djavid-Bey. est arrivé es matin à Paris par l'Orient-Express. a-'affaire Cai Maux-Cal motte Paris, 15. — A la demande de M. Sch.nei-ikr, représentant les 'héritiers Prieu, le tribunal a ordonné la mise sous séquestre des titres et papiers concernant l'affaire Prieu. . Sarah Bornhardt décoré© Mme «Sarah Bernhardt est, enfin, chevalier de la Légion d'honneur. < Sur la proposition de M. Vivia/ni — qui a ' peureusement .renouvelé le geste fait na- t fin•>/■§, sans succès, par M. Aristide Briand t le iço-iseil de l'ordre a. cette fois, ratifié i ,'ine distinction méritée depuis longtemps c par ).e m^gpïfuma talent die l'incomparable artiste et le& Services qu'elle a rendus à j l'art français. Car i] y à pjju ^'écrivains, fussent-ils académiciens, qui aient autant < fait pour étendre à l'étranger le prestige c de la littérature française que la grande Sarah, en jouant Phèdre, la Dame aux Camélias. Mercredi soir, immédiatement après la i f'epr&yjfit.ation de Jeanne Doré, les artistes ,Çt le persojuiel du théâtre Sarah-Bernhardt / fie sont réunis ^iir la scène. j Au <nojp de ses camç rades, M. 'Chameroy, j doyen des artistes dé la maison, a remis à e Aime Sarajhi Bernhardt une croîs en dia- s mants. La grande tragédienne, très émue, a remercié affectueusement tous ses colla-^orateurs et amis de leur charmante et dé-ftcate attention. ^ mvlemagke î Au Parlement <$'&fgace-LoïVaiirie c Strasbourg, 15. — Ce matin, à }0 1/2 heu- n res, la \deuxième chambre d'Alsaee-Lor-raine <a repris la discussion des interpella- Ç tj'.'Hs relatives à l'affaire de Saverne. 1( M, Wolff, du p>airti progressiste, proteste s contre jes attaque® de la presse -pangerma- | niste contre J'AJsace-Lorrame, à propos du procès Reutter, et contre les insultes que e ces attaques contiennent. ïl parle ensuite P de l'affaire de Saverne en elle-irfème et fait ressortir les illégalités commises par le militarisme. M. Wolff attaque le jugement du conseil de .guerre. Le conseil, affirme-t-il, n'a eu aucunement l'intention de rechercher (»l)jectivement la vérité. Il a voulu satisfaire j? lin sentiment de faux nationalisme. En ou- J; tre, au .cours de toute l'affaire, le militarisme a fait tout son possible pour empê- g cher que la populiiUo?? fût satisfaite. La 1! punition de six jours d'arrêts infligée au e lieutenant von Forstner pour insujte au peu-pie d'Alsace-Lorraine, n'a nu être connue du public qu'au cours du dernier procès. iM. Wolff en revient ensuite h l'insulte au B (drapeau français. Comment se fait-il, dit v; M. 'Wolff, que cette insulte ayant été prou- g vée on en n'ait pas encore dit un seul mot. qi {.'insulte, d'ailleurs, est adressée aussi à 1' Y | tous les Alsaciens, et ils sont nombreu? 1 qui ont l'honneur de servir sous ce dre peau. M. Muller, membre du Centre, trouve qu la déclaration du gouvernement n'est pa assez catégorique. Il ajoute que la press a fait son devoir. L'armée est, dit-il, un partie du peuple. A Saverne, on a voulu faire un essa bien prépare de la force du pouvoir mi iifaire. Aussi le gouvernement aurait-il di se mettre du côté de la population avec toute son autorité morale. Je demande que la Constitution de l'Alsace-Lorraine soil complétée. M. Schiumberger (Lorrain) déclare (rue si le gouvernement ne s'en va pas, cotte conduite portera atteinte à son honneur M. Doiuievert (progressiste) fait ressortir 1 accord parfait des grouipes de l'assemblée. La suite de la discussion est renvoyée à cet après-midi. Le jugemant de Strasbourg- ,u?erlin' I5- T Lcs déPutés radicaux ont déposé une interpellation sur le jugement de Strasbourg et sur sa répercussion possible sur la sécurité individuelle des sujets de l'Empire. Journaliste en prison Strasbourg, 15. — Ce matin, le rédacteur responsable du Journal d'Alsace-Lorraine M. lung, est entre à la prison de Strasbourg, ou il va subir la peine d'un mois de prison qui lut prononcée contre lui comme rédacteur responsable de ce journal à l'occasion de la publication d'un article dans lequel le ministère prussien se jugea of-îensé et où il était question des recrues alsaciennes. TURQUIE Un dérnéntt italien ,Unc note officieuse déclare aenuee de fondement la nouvelle donnée par un journal allemand de la vente du croiseur San-Marco à la Turquie une note officie,use -déclare également I que la nouvelle de la vente par l'Italie à fausse € n croiseur du lyPQ pûa est 33ALEAÎHS Le prince do Wïed Certains journaux ont annoncé que la de l'arrivée du prince Guillaume de Wied à Durazzo était fixée au 20 j.vivier La Gazette de Neuwied dit apprendre cie bonne source aue rien encore n'a été ar-rôté 'i .ce sujet. Cette réserve serait due, dit la Gazette, à ce que la question de 1 emprunt international n'est pas encore ré-solue. Dès que l'emprunt sera chose faite, ^fiA s•oîpjpdsera plus à la réception des ae.egués albanais qui, vioiseinblablemenî, seront reçus a Neuwied. Démonstration navale Vienne, 15 — On assure dans les cercles diplomatique» qu'une conversation plutôt animes a eu lieu entre Borne et Vienne au sujet tife renvoi de vaisseaux de guerre italiens dans les eaux albanaises. Lo gou-vernement autrichien était d'avis que cette mesure, dans la situation présente, ne s'imposait pas. VAllgeméine Zeiiung, dans une note d'apparence officieuse, dit que l'Italie a cru devoir prendre des précautions pour | le cas où des troubles sérieux éclateraient en Albanie. Si cette éventualité se réalisait, l'Autriche et aussi d'autres puissances auraient là prendre des mesures analogues. L'évacuation de l'Albanie Vienne, 15. — La Deutsche \ olksblatt estime vraisemblable la démission d'Ismaïl ; khemail, président du gouvernement provi- i soire albanais qui. ainsi qu'Essacl Pacha, : fut informé du complot jeune turc. Suiivant le même journal, l'évacuation de l'Albanie ne sera pas tenminée le 1S janvier, la Grdce ayant en ces derniers temps gagné la confiance des puissances et s'étant portée garante qu'aucun trouble n'éclaterait sur ces territoires. Lîi situation en Albanie Paris, 15. — On mande de Valona au j temps : Les succès des" troupes d'Essad Pacha ! ;imtinuent. La prise d'EIbassan n'est qu'une ques- ' Lion d'heures. Starova et Hussein ont déjà, . lit-on, capitulé. j A Valona, l'attitude d'Essad Pacha pa- ' l'ait incompréhensible s'il n'est pas sûr de 1 'appui d'une ou de plusieurs grandes puissances.On s'étonne que les bateaux italiens et lutricliiens annoncés ne soient pas encore irrivés. On mandé de Vienne au Temps : Le gouvernement autrichien .ne fera pas l'opposition à ce que la commission inter-îiit:onale de contrôle prenne en mains le ■joiiv eme..'iient de 1'Alba.nie à condition, tou- j efois, qu'il soit bien entendu -crue la com- : nission se retirera dès l'arrivée dn prince le Wied. On mande de Saint-Pétersbourg au emps : Le gouvernement russe ne donnera des rdres pour l'en.voi d'un croiseur dans les aux albanaise's que si les autres naissances I ! ont unanimes tà ce sujet. ETATS-UNIS 1 cho du désastre au u Titanic » | ] Devant la cour suprême de Washington Stats-Unis) ont commencé hier, annonce \ ï Daily Telegraph, les débats concernant îs demandes d'indemnités pour les morts ] t les pertes d'argent causées par le dé- ] astre du Titanic. j La principale question en litige est de j avoir si ]' << Oçeanic Steam Navigation ompany », la compagnie propriétaire du i ilanic. doit être condamnée au payement c e G5 millions de francs, formant' le to- \ il des dommages-intérêts qu'on lui ré- ] lame, eu si sa responsablité doit être li-litée à 450.000 francs seulement. La compagnie demande à la cour améri- ! aine de déclarer que les lois maritimes et * :s icgJon>ents en vigueur aux Etats-Unis rnt applicables ep l'espèce et de limiter, ti conséquence, sa responsabilité à 450.000 t unes, argent encaissé par la compagnie r ï représentant le prix du transport des ^ assagere et des marchandises. AFRIQUE B U S UD Le mouvement gréviste Johannesburg, 15. — La situation des mi- T es du Rand continue à être en général Lvorable. " D'après des informations prises hier soir ^ l'East Rand, à Germiston, au Central „ and et au West Rand, tout indique que les f> inployés sont vraiment peu disposés à fj ire la grève. J. Pas do quartier n Johannesburg, 15. _ Le chef travailliste ain a offert de rendre la Bourse du Tra- iil. mais il a demandé une entrevue au à i lierai Botha. Le gouvernement a répondu à ie l'officier chargé d'appliquer la loi sur a Hat de siège arrêterait tout le monde &; n , l'intérieur de la Bourse du Travail et qu aurait recours à des mesures plus énerg ques si, après les sommations d'usage, i s ne se rendaient pas sans faire de rési s tance. 3 Les ouvriers du sous-sol de plusieurs m î nés se sont mis en grève ainsi qiue les oi vners des usines, mais on continue 1 i broyage avec un personnel très légèremea réduit, La grève des cheminots sem-ble avoi échoué. 250 hommes ont demandé ce matîf la permission de reprendre le travail dan la banlieue de Braamfontein. Le chef travailliste Bain est arreti Johannesburg1, 15. — La Bourse du Tra vail s'est rendue. Le chef travailliste Bail a été arrêté, ainsi que six autres des prin cipaux chefs. Les arrimeurs s'en mêlent Le Cap, 15. — Un certain nombre d'arri-meurs indigènes, au service de maisons privées se sont mis en grève. Ils réclament une augmentation de leurs salaires et la journée de 8 heures. Le service des navires n'a subi jusqu'ici qu'une légère perturbation parce que le travail des arrimeurs est fait par l'équipage avec l'aide de quelques hommes qui sont restés à leur poste, mais le travail subit du retard. JAPON Mort tie l'amiral ito L'amiral-comte Ito est mort à Tokio mercredi matin. 11 fut l'organisateur le plus remarquable de la marine japonaise Après avoir dirigé pendant plus de dL\ ans l'arsenal de Yokoska, il devint ministre de la marine dans le cabinet Kuroda. Pendant la guerre sino-japonaise, il exerça le coin-mandement en chef de l'escadre et remporta la victoire de Yalou. 11 fut dlief d'état-major général de la marine pendant la | guerre russo-japonaise. Il avait fait, à ses débuts, un stage dans la marine française. Sa 'fille a épousé il y a quelques années, 4 Toulon, le lieutenant de vaisseau Bouvier. Il n'avait aucun lien de parenté avec le maïquis Ito, réminent -homme d'Etat du Japon, qui fut deux fois président du Conseil.L'éruption du Sakourachima Tokio, 14. — Le volcan en éruption dans l'île de Sakourachima s'est partieMement ûcrouilé dans son propre cratère. L'éruption commence à diminuer d'intensité.Un télégramme du bureau de. l'administration des forêts des environs de Kagos-hima annonçait hier que de nouvelles et iortes secouss^as de tremblement de terre s étaient produites. Le capitaine du cuirassé japonais Touc içiégrajvhr.e qu'Kl ne jcesiiè pas âme Iqui vivo à Kagoshima. Le bruit court qu'un vaisseau ayant à bord 307 passagers, qui s'y étaient réfugiés adirés la première éruption, a été coulé pendant la seconde éruption. Suivant dos télégrammes racliotéldgraphi-ques des navires de guier.re, Kagoshima est c'nseveuie sous une épaisseur de quinze pieds de cendres. Six cents maisons se sont effondrées.L iîk;- de S.akourashima est considérée comme perdue. Bile est enveloppée de masses de fumée, à travers lesquelles jaillissent d'js gerbes de flammes. La chaleur est si intense qu'aucune embarcation ne peut approcher. Un typhon souffle. Les grondements souterrains continuent. Nouvelle éruption volcanique Tokio, 15. — Selc-n une dépéohe de Ku-mo.noto, hier soir la cote occidentale de SakuraShima a sauté. Les flammes jaillissent de tous les côtés. Un nouveau raz de miarée est passé sur la ville. Les tremblements de terre se sont renouvelés. Des maisons, des chemins et des voies ferrée^-, sont détruits sur une longueur de plusieurs kilomètres. Les maisons détruites sont au nombre de 13.000. Il v a 70.000 disparus. Le récit, d'un réfugié Tokio, 15. — Le premier réfugié est arrivé hier soir de (Kagoshima. Il dit que le bruit souterrain et les éruptions ont commencé le 10 janvier. Personne n'a dormi. 1 out le inonde préparait des vivres et s'ap-prêtait à fuir. Le 12 janvier au matin le volcan de l'île de Sakurashima est entré en éruption. La population s'est alors précipitée au- bord de la mer, cherchant des bateaux, afin de faire la traversée et gagner la terre ferme. Des trois fissures qui s'étaient produites sur les côtés du volcan on vit jaillir des flammes s'élevant à 1.000 mètres et une fumée épaisse suivie d'une pluie de rochers brûlants. Il est impossible de décrire la scène terrible, mais magnifique, de l'éruption accompagnée du bruit du tonnerre dépassant 0 bruit causé par le bombardement de Port-Arthur. Les habitants de la terre ferme ont en- i royé tous les bateaux disponibles pour se-jourir les malheureux, mais il n'y en avait )as suffisamment. De nombreux réfugiés -mt tenté de faire la traversée à la nage, i nais la plupart ont péri. Kagoshima ressemblait à un champ de >ataille. Les maisons ont été détruites par les rochers et par les tremblements de , erre. Des trains spéciaux sont partis à tous les ! noments pour éloigner les habitants des . ieux du désastre. Beaucoup de personnes 1 ont pas pu y trouver de place et se sont Lccrochées en dehors des voitures. Le réfugié qui fait ce récit a dû lui-mê-ne voyager de cette façon jusqu'à Hitoyo-hi. Il conclut qu'il est absolument impos- . ible d'évaluer le nombre des morts, On ne î saura probablement jamais, } —» ■ j /Attentat contre jChérif-Paelia ; Voici de nouveaux détails au sujet de la întative d'assassinat dont fut victime Ché- c i: Pacha et que nous avons annoncée hier f notre rubrique faiUs-divers : Chérif pacha habitait un aippartement, à 'aris, avec sa femme, la princesse Emineh, î 1 fille et son gendre, le lieutenant Salih f cy. Quand le meurtrier pénétra dans les ppartements, mercredi matin, il rencon- c ■a d'abord la princesse Emineh et lit feu il- elle. Celle-ci, feignant d'être atteinte, ) il orage a sur ig tapis, comme si elle ] .ait morte. Enjambant son corps, le leurtner, le revolver en main, s'écria : « Où 1 "t le général?» Apercevant le chauffeur, il v ''a sur lu;, sans 1 atteindre sept coups de ,'Volver. Pendant ce temns, là princesse 1 landait du secours. " ^ C'est alors qu'intervint Salih bey. v « Je dois, a déclaré Chérif ipacha, la vie r; mon gendre quij sans arme, n'hésita pas s se jeter au devant du meurtrier et qui, 0 rec sang-froid, est aile" s'armer pour ve- 1 Lr tenir tête au misérable qui tirait sur j n il lui sans trêve. C'est un miracle que Sali 1- bey, qui avait affronté la mort dans : is guerre de Thrace, se soit tiré sain et sai 5- de cette terrible aventure. j> Chérif pacha a affirmé qu'il était au coi 1- rant de la tentative d'assassinat et cru' 1- savait doù vient le coup. e U Je savais pertinemment, a-t-il dédar J étais menacé, <jue j'étais u>ne secone fois condamné là mort. Il y a trois sema r nés, Azim bey, ancien chef de la police d !• Constantmople, était arrivé à Paris ave s une dizaine d'affiliés, et le hasard voulu eusse communication des ordres don > il était porteur et qui lui enjoignaient d - «?e supprimer, ainsi que le prince Sabal ! Lddme. Depuis une dizaine de jours, Azim était à Londres, mais il avait laissé ici le: hommes chargés de mener <à bien sa mis sion. Cependant rien n'avait encore été tenté contre moi, et je présume que c'est En-ver pacha, homme d'action par excellence, qui urne fois arrivé au -pouvoir, aura décidé de brusquer les choses. J'ai la conviction profonde que Ja tentative d'assassinat dont i'ai été victime au-joundthlui est l'œuvre du gouvernement ottoman. Mais bien que le chef actuel de ce gouvernement soit le propre frère de ma femme, cela n'implique pas que ce soit le prince Saïd Iialim pa-cha qui ait donné l'ordre de me tuer. » Grand-officier de la Légion d'honneur, ancien ministre de Turquie à Stockholm, Chérif pacha était devenu le chef du parti radical ottoman: Après avoir pris part à la révolution qui plaça sur le trône le sultan actuel, Chérif pacha était devenu l'ennemi acharné du parti jeune-turc, qui le fit condamner à mort par contumace au mois de juin dernier. On l'accusait d'avoir participé à l'assassinat de Ma)hanoud Chef-ket pacha. Fort heureusement pour lui, Chérif pacha avait pris, depuis longtemps, la décision de s'expatrier et il était venu s'établir à Paris, où il patronnait la revue « Méche-rouliette », organe du parti de l'Entente libérale, qui se tire à 10.000 exemplaires et qui est distribué gratuitement. m m m Paris, 15. — M. Schneider adresse au gérant du Figaro, M. Calmette, et à La Société en commandite de ce journal, une assignation dans laquelle, parlant seulement du tort qui lui est fait par les affirmations injurieuses de M. Calmette, il demande au tribunal de déclarer abusives les affirmations de M. Calmette sur le mal fondé de la réclamation de AI: Schneider à propos de 1 affaire Prieu ; de condamner so'lidai-renient le défendeur à des dommages et intérêts à fixer paivétats ot dès -à brésent à uma provision de JQpOUft; HtZk»! afla do eondaroner M. Çgtoette et-la Société incriminée à des insertions dans des journaux qui seront indiqués par M. Sdtmoidcr. Paris, 15. — Une explosion d'acétylène vient de se produire dans un atelier impasse l'Orillon. Un générateur d'acétylène a sauté éventrant le plancher et le' plafond de l'atelier élevé d'un étage. 7 ouvriers ont été blesses. Aucun 11e paraît être en danger de mort. _ "fr Berlin 15. — La personnalité militaire investie de l autorité, judiciaire supérieure dans la procédure pénaile engagée contre le lieutenant von Forstn-er a renoncé 'à demander la revision du jugement d'acquittement rendu par le conseil de guerre supérieur.De même, elle a renonoé à son droit d'ap-P<ei en ce qui concerne l'acquittement du colonel von, Rentier. . Cette double décision a sans doute été imposee par ce fait que des preuves très complétés ont été établies d'une manière incontestable que les inculpés croyaient de bonne foi avoir le droit de faire intervenir la troupe. •£ Vienne, 15. — La séance de la commis-sion du budget au cours de laquelle on a discuté le budget provisoire et qui s'était ouverte le 13 janvier, a duré 2 jours et 2 nuits par suite de l'obstruction faite par les Agrariens, les Tchèques et les Tchèques radicaux. Elle a été levée cet après-midi après un grand vacarme fait par les membres de l'oppbsition. •Xr Madrid 15. — Le Conseil des ministres tenu dans la matinée, sous la présidence du Roi, a examiné le budget de 1913 qui prô-sentera, d'après les calculs officiels, un leficit de 20 millions environ. * New-York, 15. — Selon une dépêche de Vlexico, la période de fermeture des ban-iues décrétée par le général Huerta a été prolongée jusqu'au Bit mars prochain. Le gouvernement a frappé d'un impôt de i % tout l'argent placé en hypothèques, ;auf les 'hypothèques détenues par des ins-itutions charitables. •X- Le Cap, 15. — Le secrétaire et tous les nombres du Comité du Syndicat des ehemi-lots ont été arrêtés à la Standard Arcade, ituee au. centre de la ville. ! „,n sr<2r*h -a 9 En Belgique -es grandes villes ot la loi Pouliet f Les discours prononcés par iMM. Braun, 1 vcmonuier et Franck, dains la séanice de < aercredi, montrent combien la loi Pouliet \ era néfaste aux grandes cités mettant fin Z . la légende d'un projet soi-disant éga- i taire. 11 Elle est jolie l'égalité voulue par le parti , u pouvoir. M. Lcmonnier n'a-t-il pas cité des chif. P res convaincants sur l'injustice du projet. \ our la capitale, les écoles congréganistes , ecevront 67 francs par élève, tandis que ^ 3S écoles publiques ne toucheront que 36 n rancs seulement ! C1 C. est-à-dire que l'école confessionnelle re- c evra trente et un francs de plus par élève. " l peu de chose près, il en, sera de même à " tiwers, là Liège, à Ganid' et dans toutes s îa cités populeuses du uays. s AI. Lemonnier a fixé à vingt-quatre mil. ^ .on® la somme que les écoles catlholiques ont recevoir en plus. n Vingt-quatre millions ? Où trouvera-t-on s, ïs voies et moyens. M. Woeste s'en ost ^ éjà préoccupé. Sans doute dans de nou- 1 eaux impôts. C'est par des charges im- iL ortantes pour tous q,ue s'affirmera la loi col-aire en attendant les luttes au'elle dé- hainera. ' )' Qui finira par nous épargner cette cala- ï nté ? ^ h .Un amendomont a AI. Franck vient de déposer l'amend if ment suivant afin d'éviter une nouvelle cruelle déception aux instituteurs, i- <( Des subsides complémentaires sont a il cordés aux communes pour donner à ch cune d'elles une subvention égale à la r ?, duction de traitement que des instituteui e et des institutrices communaux et adoptt i- subiraient -à la suite de la suppression d e crédit compensateur de quatre millions afi c d'assurer ainsi à ces instituteurs le mai* t tien d'un supplément de traitement égal t la réduction subie. » e C'est de toute justice. 1 Approbation générale Gn doit relever cette phrase du. discour de AI. Renkin, phrase à laquelle certain ' sectaires du cléricalisme feront bien d< songer : «On a été jusqu'à proposer d'ex dure de l'administration coloniale quicon que serait franc-maçon. Je tiens à du'clarei sans ambages qu'une k'ile proposition es' inaocept;ible. Je suis et je reste adversaire des mesures d'exception. Comme cathodi-que, je veux bien être, s'il le faut, parmi les persécutés, jamais parini les persécuteurs. » Voi'là qui honore M. Renkin! Mais il nest pas seul de son avis et nouis connaissons beaucoup de libéraux qui partagent ses sentiments : plutôt persécutés oue persécuteurs ! Un© interpellation opportune Voici une interpellation qui arrivera à son heure! AI. Giroul a demandé à interipieller le ministre des chemins de fer « sur les retards continuels des trains de voyageurs sur les principales lignes du réseau et sur les prejuoices qui en résultent pour ceux que voy^er *0120 °U *eurs a^a*res obligent 'à Les plaintes sont générales. Le ministre ne pourrait-il porter remède à pareille -situation? l'ne lettre épisco.palo .Le cardinal Mercier et les évêques -belges viennent de .lancer une lettre où ils s'ocou, i pe. t des modes, des-danses, etc. voici le passage relatif aux modes. « Les Modes, l'èxiguité des draperies, la transparence des étoffes, la 'forme d'u vêtement, la disposition suspecte des lignes imaginées par des couturiers sans scruinu-ies ne sont plus des moyens de vêtir har-momeuseme^t ja femme honnête mais des artifices calculés pour la livrer à la convoitise. » Plus loin : , Les danses, le théâtre, les cinémas, les lectures, les conversations des salons mondains offrent, des dangers permanents contre lesquels vous avez à vous tenir toujours en garde. » Ge. que pense l'épiiscopat du Tango? lûmnÏÏ : ¥ai? no'u'3 devons spécialement au début de cette saison d'hiver, dénoncer a la vigilance des familles qui ont le respect d'elles-mêmes, certaines dan-ses lascives auxquelles ni les jeunes gens, m les jeunes filles, ni les personnes mariées <ne pourraient se livrer ou se prêter pans ravaler leur dignité morale, sans mettre leur vertu et celle d'autrui gravement en péril. » « Ces danses, ajoutent les évêques, sont rigoureusement interdites : nous les réprouvons, nous les condamnons. » ^Beaucoup de catholiques cependant n'hésitent pas à les danser. . Le couplet des évêques sur les modes au fond ne s'est-il pas trouvé sur toutes les levres masculines ? Alais allez lutter contre la mode... Les évêques sont battus, vaincus d'avance. HecMealiûii de la ieiîse A propos des inondations désastreuses dont souffrent actuelliement les communes de 1 aval de Liège, le Comité d'action pour a rectification de la Meuse vient d'adresser la mettre ci-après à Al. lielleputte, ministre des travaux publics : Liège, le 12 janvier M4. Monsieur le Ministre, « Nous avons l'honneur de vous confirmer ie télégramme qui vous a été adressé :uer et ainsi conçu : « Vous /prie instamment de bien vouloir > charger votre administration de vous > faire un rapport détaillé suir la situation ' lamentable des communes en aval de » Liège par suite inondations de la Aleuse. > Le Président, Van Œioegaerdeni » » Nous espérons que vous avez bien voulu donner la suite qu'il comporte. La situa-ion de nombreux habitants des communes moraines de la Alieuse en aval de Liège st absoiuttnent l^nentabJe : sur les terri-oires des communes de Herstai, Jupiile, ' vandire, Visé, Bressoux, Cheratte, etc... de lombreuses maisons sont entourées par les aux et les habitants doivent être ravitail-es par l'aide des délégués des communes ; es courageux citoyens, au risque de leur ie, parviennent avec peine à manœuvrer turs embarcations à cause de la violence u couramt. » Les eaux ont envahi certaines maisons uquà deux et trois mètres de hauteur, -urs habitants ont dû se réfugier au pre-uer étage. » De nombreux ouvriers sont privés de tout ; L'avail, soit par suite de li'isoilement de ïurs habitations entourées d'eau, soit par uite de l'envahissement des routes par les aux. » Enfin, les cultivateurs de la vallée ver- c ent leurs terres abîmées par le gravier, les ) lierres, etc., que Charrie la Meuse-. f » A cause du goulot de Ghiertal, l'évacua- j ion des eaux ne peut se faire vers l'aval t les communes en amont de Liège, par □îte du reflux des eaux, pâtissent égale-îent de cette situation. ' " Les eaux boueuses charrient avec elles 6 es détritus de toutes espèces qui se dés ( osent dans les caves et les chambres du :'z-de-chaussée des maisons inondées ; lors u retrait des eaux, malgré les mesures ^ e salubrité qui seront prises par les ad-iinistrations publiques, il est là craindre 1-ue des épidémies se déclarent : eu tous is, l'humidité qui persiste pendant dos r lois est une cause de danger pour la san-; des habitants qui seront en outre sérieu- ^ îment atteints par la perte de leurs provi- ^ ons et les dégâts occasionnés à leur mo- 7 ilier. » L'enquête que vous voudrez bien ordon-or, vous démontrera certainement, Mon- c eur le Ministre, la nécessité absolue d'ac-ver les travaux de rectification et de ca- h alisation de la Aleuse en aval de Liège, n fin de mettre les populations riveraines à abri de pareilles calamités. » Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, A expression de notre haute considération. » £ re Secrétaire, Le Président, '■>.) L. Castadot. (S.) P. Van Hoegaerden. Nos Expositions d'Art M. Emile FABRY LES DEBUTS M. Emile Faxbry a débuté par l'Acac mie ou il a reçu pendant deux ans le pi mier enseignement, puis s'occupant de c 5 n?- t1-011' v a étudié av0c une attention a mirajtrve 1 art japonais, comme les Go. court jadis. Et de cet examen sa pens' ; s est eclanve, abordant de nouvelles »h les, se dégageant des banalités premièn et des conventions rencontrées lors de première étape. i'o^+UVr?^ f toutes les manifestations c lart, Emile Fabry applaudissait au syn bolisme de Maeterlinck et aux poèmes oui; sants d Emue Verhaeren, tandis que Wî gner exerçait sur lui tout son prestige. .Wagner J Fabry affirme A^ue le demi 5-ax i , ayr.eut)h' E'a ipas uniquement me aine le domaine de la musique, mais qu': a remué profondément jusqu'aux dernière vagues de 1 Océan de l'Idée, apportant un collaboration en quelque sorte inattendue a la peinture décorative ét monumentale. Dans son. atelier de la rue Saint-Michel le couronnement d'une habitation estîié tique, AI. Emile Fabry nous a montré se: premières conceptions, d'une originalité prenante. Déjà l'idéologue by-trahit. Tell» toile ar chaïque ressemble au premier plan à iku irise tandis qu'au second une marine s'é rargit peuplée de navires, évocation fouissante de l'antiquité. Puis ce sont des personnages de rêve et de vision, parfois en des 'tonalités sombres, retracés avec, dans les traits, une déformation voulue, par bai. ne du déjià vu, parti pris qu'expliquent les premières luttes. Emile Fabry n'avait nulle envie de se j singulariser ; il cherchait simplement sa | voie, affamé d'idéal, mais ne ne devait la trouver que dans l'expression supérieure de la grande peinture. Cependant ces essais, souvent curieux,-toujours emplis de sentiment, parlent déjà é oquemment de l'humanité, expriment des îdees au moyen de lignes, et l'un d'eux, des (figures assemblées en un groupe saisissant : «Errants et sans but» fort admire par Emile Verhaeren, iniddque déjà une sérieuse personnalité. Pourquoi l'ar-tiste avait-il adopté alors une courbe particulière du nez dans l'exécution des traits ? Il cherchait... Leis Egyptiens n'ont-ils pas mis en honneur un style qui rendait toute-lois leutrs figures artificielles ? Comme elles sont curieuses les premières conceptions des tomfc/iers et des auteurs de rétable dans leur vouloir naïf. Fabry, avec Maeterlinck, se promenait clans le passé et à travers ses brumes entrevoyait des personnages marqués par le symbole, comme portant le poids des siècles, qu'il séparait de ses contemporains... Alais un jour vint où rompant avec les impressions séculaires qu'il avait notées sur la toile ,il songea à l'ampleur des lignes décoratives, à la souveraine beauté des formes et lassé de les modifier par haine du banal, il se mit à les ennoblir dans une grande poussée idéaliste. LA PSëSSSTURE DECORATIVE Après la disparition de la peinture historique ou religieuse, sombrant dans le réalisme, on traverse une époque douloureuse. Plus de composition, dédain de la mise en page, dessin sommaire, illusoire, ou impuissant, pénurie d'idées, hostilité formelle à tout idéal, rien que le morceau, la sensation, la tâche, une exécution sommaire ,sans pensée, se bornant à l'objectivité du réel, à la matérialité des choses, aux sensations impulsives et spontanées. Pourquoi laisser à jamais à l'écart les côtés représentatifs, symboliques et décoratifs de l'art ? En France, Puvis de Cha-vannes fut le premier à réagir contre cet abandon injuste de la grande peinture. Pourquoi le verbe, qui est en elle, n'inscrirait-il pas l'idée sur les lambris, les panneaux et les murailles des édifices ? Les peintures du Panthéon apportèrent la réponse.Ce qu'il faut louer dans notre école d'art monumental, c'est qu'elle n'a rien demandé à l'étranger. Delville, Montald, Ciamber-lani ont leur personnalité bien accusée, Fa-iry a la sienne. Ils constituent le quatuor d'une renais-ja"ee appelée à marquer, plus que les frivolités ne le supposent, dans l'histoire de art, à une époque qui a connu toutes les léchéances et les négations. Le nu exige de longues études, la possession de la technique, des connaissances anatomiques, la science des lignes, des con-• tours et de la plastique. Vous le trouve-rez dans les tableaux de l'artiste sous sa é- céeme matérielle et la plus élan- î" ,,I'es Panneaux décoratifs du théâtre de la L "onnaie, la Muskrue ,1a Danse, la Poésie £ lyrique, <îue le Geste et le Chant complétées ff î'i apportait de la formule du peintre » la démonstration la plus nette et la plus convaincante font triompher cette chaste et fière nudité. t à fois symboli- que et idéaliste s'adapte à l'édifice qu'elle î- î, J®', C?mme ,e,!lc s'alli0 i l'esprit qui est en lui sous 1 inspiration de l'Ame des choses qui hante les monuments et leur " donne tant de beauté. 1 A:peintrc voici !a vi<Jn« 9 fii symbolises par deux figures, un » ™ e et u"e femme. Tout l'or des mois-sons en août, tout l'or des vendanges en ' f répandu dans cette toile d'un tw! £ h 2Se' 0,1 s'échappe une sensa- ■ d.ab?™lance promesse de terre nou-i S;' ;,, et d ivresse. C'est de l'art dé-; coiatif rutilant, tout en deihors ' 4 l'Uc ie Vélos est d'une ■ fa nïvïïé ^ "h6" Son archaïsme a de > t»r,n!Y . du charme- Nous sommes re- venus aux temps primitifs, à la mytholo-Slt 'a Paysase évoque les interprétations des Anciens, c'est le pèlerinage d'art au temple d'Apollon. Sous le ciel immense et puissant dans le décor fantastiqu™ ilVy |oie,et chant. Les poètes, les lu-1? 1 religion de l'art est SJWfe T?mme les Sothiques subli-S ?'• • y a ^'ailleurs entre cette toile mythologique et les conceptions bibliques des primitifs des affinités électives Par contre la Création de la Femme cette vaste conception trop peu connue et qui tient du chef-d'œuvre, n'exprime que des idées traduites dans une forme où se lit la haute personnalité de l'artiste. D'une végétation opulente sortie d'une terre féconde, surgissent Dieu, Adam et Eve. Tandis que le premier homme, couché, se livre au- repos, l'Etre Suprême appelle la femme a la vie en appuyant les mains sur son iront. Quelle noblesse dans le modelé des corps aux colorations harmonieuses ; comme le ton dominant, le rouge, chante lumineusement au milieu de la floraison prestigieuse des tournesols. Voilà l'art décoratif dans sa véritable idéologie, éclai-rant de splendeur le .panneau d'un lhall. Avec Lachésis, la, Parque qui tenait le fuseau, après que Clotho, tenant la quenouille, eut présidé à la naissance, le peintre fait appel à sa fleur favorite et des roses s unissent aux silhouettes païennes. i ne ~ l'esprit qui s'envole veis la lumière — le symbolisme l'emporte. L imagination élargit Je domaine de là mort et tandis qu'apparaît le corps inanimé, couché sur le sol, l'âme s'échappant illuminé1"16 m0rtelle s'éiance dans l'espace I out en laissant parler la pensée, l'artiste s est préoccupé du problème de la couleur, qui n'a cessé d'appeler l'attention de Delacroix. Et tel tableau nous montre un essai de peinture d'après la recette des gothiques ; commencé à l'œuf il est terminé à l'huile. Dans plusieurs au-[ très la juxtaposition des tons n'est-elle pas la résultante de laborieuses études 9 M. Fabry prouve là que nul artiste ne doit avoir le dédain du métier : plus l'outil est parfait, plus le travail d'élaboration s en ressentira, plus l'œuvre de conception se traduira aisement. Le Saint Michel s'élançant dans le jour rayonnant, le portrait de sa mère, les derniers feux, un paysage biblique où le soleil mourant colore de ses derniers rayons la neige immaculée d'un pic hardi, site imprégné de poésie et d'émotion en l'hon-?e (in de l'étape quotidienne, di-sent la variété d un art qui garde son origmahté dans toutes ses manifestations, i*» «i ' lune de ses toiles symboliques les plus pures, n est-il pas l'emblème mê- !n îJr T x cavalier qui se sépare de la Muse des temps nouveaux ne semble-t-il pas figurer la doctrine d'hier... La sépa-îîhio11 a émouvante, mais elle est inéluc-velle cha^ue éPfXBie une formule nou- Le grand mérite d'Emile Fabry c'est d avoir laissé le c avalier s'éloigner, reve-Si°n P°m.t départ forçant au contraire les portes de l'avenir crui lui ont a de va n p é np k ieJavt monumsnteS a de\ ancé nombre de ses contemporains Georges VERDAVAINNE. Chronique Locale LA JOURNEE Vendredi 16 janvier, 16e jour de Vannée, ) t-Mareel. Lever du soleil, 7.39, coucher, 16.06. Lever, de la lune, 21.51, coucher, VAL expositions Cercle des Beaux-Arts, boulevard de la Jauvenière. — Exposition des œuvres de lm.es Ransy-Putzeys et Mottart-Van larcke, de 10 à 1 et de 2 à 6 h., jusqu'au 3 janvier inclus. oonferenoes Salle Acadlémique de l'Université. — A ' 1/2 heures, conférence par M. De Rauw, ujel .■ Le Pétrole, ses gisements et son industrie (projections lumineuses). theatres Théâtre du Gymnase. — A 8 heures, riplepatte. Pavillon de Flore. — A 8 h., Titine est îzée, revue. Théâtre de la Benaissanice. — A S lieues, la revue Tangue-t-on. Cirque des Variétés. — Tous les soirs, à heures, représentation par le Cirque iiarles ; les dimanches, jeudis et jours fé-lés, matinée à 3 heures. musi08-hall8 et cinemas Cine"ma Boyal (Bégina). — Music-Hallr vn.éma. Spectacle permanent. Cinéma Pathé. — Tous les soirs, d huit cures, cinématographe • les jeudi et di-ianche, matinée à 3 heures. reunions et fetes diverses Palais de Glace. — Patinage ur glace e 10 à 12 1/2, de U 1/2 à 18 1/2. de 20 à î 1/2 heures. Tennis-Club rue du Val-Benoît, 105 • Pa-nage sur glace. ce??£Z^iïa°ZrcIeA * " ^ ephemeride cau^e V,lpUilaru err tm'°urs respectable à dTno^ilf lrad"l0».,dcs cheveux blancs, vomi, ^nVa,rn"s "ont il est le contenu et dl èptfi i?7"6"".' proche, de la faiblesse la Mrl,eff„e °u U » a "e la peur cl de entrf J* "Ul créf une SOrlc »e parenté entre les hommes devant ces débris'aux-mis n°us serons un jour pareUs Il est donc tout à fait détestable de varier d'Un vieillard avec ironie cela n'est 'toireT w'"* l'°uu''ve et vingt'petites Iris-rinl\i£,a 'f"®" nous f°nl le<;on im vieitlnrVl ?e ?le Vrimaire. lit quand un vieillard est combattant de 1830, le pé- hmi,!le-Vlehi sacrilC'Jc ; la olouse bleue, le baudrier blanc, le sabre lourd, le bonnet d /toclie sont sacrés comme notre lion rotZl1, n"Us V0lci cn colere : "" a dé. corne: t un nouveau dernier combattant. rmnhU'n ' f"e di;a"'c d'années, le. dernier, combattant meurt chaque hiver comme le négus ilenélick. ce&^'Jt m°!nS' Vicnl d'avoir la <lé- iriniî mourir tout à fait ,- mais lcs patriotes amateurs de ce genre de souvenirs glorieux sont plus tenaces. Aows nous sommes penchés avec resnert sur quelques Vénérables liguns et lus mariàé dans les livres les noms des biaves de 1830 qui, l'un après l'autre, ont disparu de nos jours. N'éparpillons lias ce respect et cette vénération. V Ce doyen de Louvain, qui avait dou-e t'érln',1830; "Vi lut « la Ute par hiil'i h iiV Y- n réverbère frappe d'une rtlnj l\?Han^.aise et qui poussa un canon »n»t Vierile notre admiration, àu"il Init hi* l°n\ va.lonljm. à condition battants Vi">T aKr- des derniers com-

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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