Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 31 Janvrier. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dj58c9s392/
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Samedi 31 Janvier 1914 IJN NUMERO CINQ CENTIMES Samedi 31 Janvier 1914 Franco en Belgique Un an : 15 ¥ » » 6 mois ; S fr. » » 3 mois ; 4 fr. Franco en Hollande Un an • 22 fr* » Union postale * 32 ?r« On s'abonne au bureau du journal ei dans tous les bureaux de poste. ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 56? JOURNAL DE LIḖGE FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE, *. FONDEE m I7B4 SS-ÉDACTgON ET ADMINISTRATION s BOIILEVARB DE LA SAUVENIÈRE, 25 Annonces, » s la lignet 29 cesst. Réclames. ..r . » » 40 cent Faits divers. . . . * î franc Réparations judiciaires ® 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés i» petite iiga# 30 cent, Émissions. , . , , » 1 frane RÉDACTION TÉLÉPHONE m ЀTRANGER FRANCK La réforme électorale On lit dans le Temps : Le Sénat a voulu une fois de plus prou ver liier quelle était la qualité de ce fa rneux esprit de transaction auquel on nou reprochait de ne pas vouloir sacrifier no dieux. Le gouvernement était arrivé à trou ver une formule qui prétendait à concilie: la représentation des minorités avec l'a mendement impératif de M. Peytral qu n'acceptait pas que le vainqueur pût avoii moins de voix que le vaincu. En imaginan le vote complémentaire, les deux principe! devaient se trouver sauvegardés. Comment eût fonctionné cc vote eomplé mentaire ? Ayant à nommer cinq députés, par exemple, l'électeur eût disposé de sia voix. Il aurait ainsi attribué dou.x Suffrages au candidat qui avait ses préférences. de telle sorte que le premier d'une liste en minorité aurait nu obtenir la ma-iorité sur le dernier de l'a liste victorieuse. San?, même examiner ce système, la commission du Sénat l'a rejeté avec pertes et fracas. lit elle esl revenue purement et simplement à sa conception initiale d'un scrutin de liste aussi réduit qve possible. Les proportionnalistes ne parviens c/nt à rien, , rien et rien. C'est ce que M. Clémen-ceau, avec l'autoritarisme oui caractérise ses convictions réoublicaines, appelle une transaction. Quand on a « du caractère », on ne transige. pas, on transporte... Voici donc la proportionnelle exilée. Mais les électeurs vont avoir à se prononcer. Dans quelles conditions ? L'anti-militarisme des socialistes, qui l'emporte sur le reste de leur programme, donne, il est vrai, tout espoir aux arrondissements. Ils n'ont plus là craindre le cartel sur le terrain neutre et commode de la réforme électorale. Bien mieux, comme, tout en refusant de se « bloquer » avec les radicaux, les socialistes font le nécessaire pour atteindre ce résultat, les arrondissent en tiers qui sont, pour la plupart, hostiles à la loi de trois ans, vont bénéficier des suffrages socialistes en dépit de cette fâcheuse proportionnelle. mais au prix d'une loi de salut national. Voilà la conséquence immédiate de la tactique adoptée par M. Clé-menceau. Lui aussi, après avoir déclaré l'urgence de la loi de trois ans, s'efforce de la détruire avec 1a. même rage que M. .Taures. Mais si M. Jaurès obéit là une haine du militarisme oui fait partie intégrante de sa philosophie anarchiste, M. Clemenceau ne cède qu'là de mesquines considérations de petite politicaillerie. Périsse la défense nationale plutôt que triomphe la proportionnelle ! Voilà le dernier.article du catéchisme çîémentiste. Nous avons tout lieu de croire que cette manœuvre n'aboutira pas. Les socialistes sont exigeants. Après avoir conduit les ra-a t> çoûio l'instrument militaire qui fut d'ailleurs forgé'.sans leur consentement, ils les amèneront -à accepter la. proportionnelle. C'est du moins ce qu'ils affirment dans leur manifeste. De capitulation en capitulation,les- radicaux n'auront donc compromis que leur dignité. L'aéronautique militaire au Sénat Paris, 30. — M. NouJens, répondant à une interpellation relative à. l'aéronautique militaire, expose que l'aéronautique a éprouvé, au début, les tâtonnements et les difficultés inhérents à toute œuvre nouvelle mais il ajoute que maintenant le directeur responsable de l'aéronautique centralise tous les efforts. De plus, dorénavant, les deux tranches de l'aéronautique, aviation et aérostation, auront chacune leur vie propre. Le commandement sera 'réorganisé. Le ministre dit que les critiques formulées contre le recrutement sont exagérées. En tout cas, les mesures nécessaires sont prises pour l'affectation à l'aviation des recrues particulièrement aptes à ce service. Le ministre expose ensuite les différentes mesures qui seront prises pour le perfectionnement et le contrôle de la construction des appareils. Nouveau groupe Paris, 30. — L'ancien député Allemane et un certain nombre de membres non parlementaires de la fraction aliemaniste du parti socialiste unifié, se plaignant de la prépondérance donnée à la politique dans ce parti et des alliances momentanées qu'il accepte de conclure avec les partis bourgeois, a décidé la formation d'un groupe dit « parti ouvrier » qui se préoccupera exclusivement de questions sociales et se gardera, dit le manifeste des Allemanis-tes, de la démagogie réformiste dans laquelle a sombré le parti soialiste. ALLEMAGNE La crise du pouvoir en Alsace-Lorraine Strasbourg, 30. — On annonce de bonne source que la démission donnée par le gouvernement d'Alsace-Lprraine englobe le statthalter et tous les secrétaires d'Etat. L'Empereur n'a pas encore accepté cette démission mais on dit que le gouvernement ne restera pas en fonction si, .à Berlin, on se refuse à, accepter cette démission. On ailirme en Outre que le gouvernement désire se retirer dès les premirs jours de février.Le nouveau ytatmalter Strasbourg, 30. — Les Neueste Nahrich-ten annoncent, dans une note d'allure officieuse, que le nouveau statthalter serait M. de Sciïïoelmer. M. de Gemmingen serai": secrétaire d'Etat et prendrait le ministère de l'intérieur. M. de Gemmingen est en ce moment président de la Lorraine. M. Koehler, actuellement sous-secrétaire aux finances, entrerait dans la nouvelle combinaison. Le général Deimling deviendrait commandant du 14e corps dans le duché de Bade. M. Mandel serait nommé curateur de l'Université de Strasbourg. RUSSIE L'incident Poutiloff Saint-Pétersbourg, 29. — Saint-Pétejrs-boùrg a connu aujourd'hui l'émotion qui règne en France au sujet de l'affaire Poutiloff.I! semble bien, d'ailleurs, que les nouvelles envoyées là Paris aient été extrêmement exagérées, en admettant même qu'elles soient exactes. La maison Krupp n'a nullement acheté l'usine Poutiloff. Examinons les faits d'une manière précise.ne faut voir dans cette décision aucun mo tif sentimental, patriotique, international etc... La vérité est ibeaucoup plus prosaï que. » L'usine Poutiloff a besoin d'argent ; ui point c'est tout. Pour trouver ces ving millions de roubles, que fait-elle ? Elle 'dé ci de de s'adrêsaér <à là Banque privée de Saint-Pétersbourg, qui accepte une optior pour former un syndicat de garantie. Quand la Banque privée aura constitué ce syndicat de garantie, les actions nou-à voiles seront proposées en première ligne 3 aux «anciens actionnaires. Il n'est pas douteux que des actions sont déjà entre des mains allemandes, mais il y en a aussi entre des mains françaises. i Si les anciens actionnaires ne prennent pas à leur compte la totalité de ces vingt ; millions d'actions nouvelles, le reste de-i meurera entre les mains du syndicat' de garantie. 'Donc, il n'y a encore rien de fait et, à plus forte raison, rien de perdu. On dit même dans les milieux les plus francophiles : — Mais pourquoi les Français, qui se montrent si ombrageux de voir cette affaire aboutir avec des capitaux allemands, ne la concluent-ils pas eux-mêmes ? Sans aucun doute, ils seront accueillis avec joie et on leur donnera toutes les facilités possibles pour leur permettre de conserver la prépondérance franco-russe dans cette entreprise.» Les Français ne peuvent pourtant pas refuser leurs capitaux et exiger en même temps que l'usine Poutiloff n'en cherche pas ailleurs. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit la d une affaire, et que ceux qui la dirigent ont le devoir de la mener au mieux des intérêts des actionnaires et que le jour où ceuoc qui ont toutes les responsabilités estiment qu'une augmentation de capital est indispensable au bon fonctionnement de l'entreprise, leur premier devoir est de prendre des capitaux où ils peuvent les trouver. » Saint-Pétersbourg,. 30. — M. Delcassé a fait hier auprès du gouvernement russe la démarche dont il avait été chargé par le gouvernement français au sujet d'une transformation éventuelle des usines Poutiloff. On estime dans les milieux officiels russes que l'incident n'a pas l'importance qu'on lui attribue dans la presse. Si la transformation sur les bases indiquées dans les journaux avait dû être faite, elle aurait dû i être subordonnée à un certain nombre de formalités : assentiment préalable donné par rassemblée générale des actionnaires et surtout autorisation du gouvernement impérial. Or, il paraît certain que le gouvernement russe n'aurait pas consenti à une participation financière de la. nature de celle dont il a été question. On s'attend ici à ce que des propositions soient faites à bref délai par un groupe financier français.L'impression à Paris Commentant cette affaire, le Temps ne cache pas sa. mauvaise humeur au sujet de l;> façon <\<vxt l'alliance russe est jî.HkP'é.e ' La nouvelle de la négociation poursuivie entre la maison Krupp et les usines' Poutiloff a produit hier (à la Chambre une pénible impression." Cette impression se conçoit. Le fait en lui-même est inquiétant. Il l'est, plus encore peut-être, çn raison de l'incohérence qu'il révèle. L'incohérence, c'est que M. Doumergue ait télégraphié avant-hier à M. Delcassé de se renseigner. C'est fort bien. Mais il est inconcevable que le gouvernement français ait été tenu dans cette ignorance jusqu'à la veille de la signature. Il n'est pas moins inconcevable que le gouvernement russe n'ait pas été informé plus que le gouvernement -français de pourparlers qui sont au premier chef une affaire d'Etat, et qu'il semble pourtant avoir ignorés. Les canons, les plaques de (blindage, et autres articles d'armement ne sont pas comme les cotonnades ou les produits pharmaceu-! tiques. Ce sont les gouvernements, et eux | seuls, qui sont responsables de leur fabri-! cation. Si l'on joue là cache-cache en de ï telles matières, que dévient l'alliance ? Pour qu'on soit arrivé à cette situation paradoxale, il faut que beaucoup de fautes aient été commises. Nous ne pouvons pas encore les préciser, mais nous supposons qu'on a. dû, de tous les côtés sans exception, pécher soit par action soit par omission. Ce qui est invraisemblable plus que tout le reste, c'est qu'au moment où la Russie sait qu'elle va obtenir du marché français 600 millions (pfour son outillage économique et militaire, elle ne nous ait pas signalé soit du tôté 'banque, soit du côté Gouvernement que l'usine qui fabrique ses canons d'après le système français avait besoin de 50 millions nour augmenter son capital. Nous ne voulons rien dramatiser. Mais nous devons noter que quelles que soient les responsabilités — lenteurs probables des établissements français, ilndiscijpline centaine des banques russes, information évidemment insuffi ante des deux diplomaties et des deux .Touvernements, — des incidents de cc genre, même s'ils se règlent comme nous l'espérons, de façon satisfaisante, sont fâcheux pour le bon renom de l'alliance qui apparaît en cette affaire aussi nécessaire que mal conduite. Un vol c?e 100.000 roubles Rostoff-Oon, 30. — Une somme de 100.200 roubles a été volée pendant le transport du courrier : de la gare du chemin de fer au bureau des postes. L'emplové. qui accompagnait le courrier, a été arrêté. AUTliiCiJE Les désordres tchèques Prague, 30. — Le tribunal départemental de Leitmeritz a condamné là diverses peines d'emprisonnement huit femme!;' tchèques pour s'être livrées à des actes de violence et à des manifestations tumultueuses, le 26 septembre, à l'occasion de la fermeture et de la suppression de l'école tchèque de Proedlitz près d'Aussig. Proedlitz compte 4.625 hobitants dont 860 Tchèques. Ces mères des enfants tchèques reprochaient à la police d'être brutale envers leurs enfants et les défendaient contre les gardiens et la gendarmerie. TURQUIE Agitation parmi les officiers . Berlin, 29. — D'après des dépêches de Constantinople au iierlinei Tageblatt, de nouvelles menées d'officiers congédiés par EnVer paena auraient été découvertes, et huit d'entre eux auraient été arrêtés. Suivant une dépêche de Constantinople à la Correspondance politiqiLC de Vienne, on a prié les généraux congédiés Chukri pacha, Omar pacha, Abuc pacha et Nazim pacha de quitter Constantinople. C-nmio - - ne l'o t{ pas fait jusqu'ici, il ' n'est pas impossible qu'on prenne "dés me- { sures contre eux. j Les élections Constantinople, 30. — Les députés qui ont été élus jusqu'à présent en province ap-i nartiennent au parti jeune-turc. Les élections au premier degré à Constantinople donnent des résultats exclusivement fa-» vorables au Comité Union et Progrès. Parmi les électeurs désignés pour le collège électoral ciu premier degré, il faut citer le grand vizir. Les Grecs participent aux élections. Les Arméniens n'y x>rennent part crue, dans une faible oroportion. BULGARIE La campagne antigouvernementale Sofia, 30. — Un communiqué officieux dénonce la campagne qui est menée contre le gouvernement par certains journaux étrangers à l'occasion de la période électorale.Le gouvernement, dit le communiqué, ne laisse échapper aucune occasion de déclarer que les élections s'effectueront dans la plus entière liberté et en parfaite conformité avec les lois du pays, sans aucun arbitraire, et en tenant compte des conditions politiques intérieures et extérieures dans lesquelles les électeurs sont appelés aux urnes. Le communiqué proteste contre les bruits représentant le gouvernement comme ayani des intentions belliqueuses et comme étani animé d'une haine violente contre la Russie et affirme que le gouvernement s'en tient fermement à sa plate-forme de consolidation intérieure et entretient avec tous les Etats étrangers des rapports empreints de. dignité. BALKANS Le gouvernement de l'Albanie Au sujet de l'organisation du nouveau j gouvernement de l'Albanie, la Tribuna pu-1 blie la dépêche suivante de son envoyé ' spécial à Valona : La commission internationale de contrôle s'est occupée de l'organisation du gouvernement central constitué par elle pour remplacer le gouvernement provisoire.Edi ce qui concerne les ministères, elle a complètement supprimé ceux des travaux publics et :le l'agriculture ; elle a maintenu les ministères de la justice, des finances, de l'instruction publique et des postes et télégra.]51ies. Le gouvernement a été réduit à douze fonctionnaires. j La commission de contrôle se réserve la j nomination des directeurs, des chefs de ser- ! vice, des administrateurs de sandjafc, des ! kaïmakahs et des juges. Les ministres du gouvernement provi- J soire recevront un traitement de 2.500 ' piastres par mois. Le chef du gouverne- : ment central actuel, Efezi bey, reçoit 6.000 1 piastres par mois, et les directeurs des dé- 1 partements administratifs, 3.500. Bedjed bey a été nommé mutessarif de : Bon t. i Après avoir installé le nouveau gouver- ' nement provisoire, la commission de con- î trôle décida que le représentant de l'Aile- : magne et celui de l'Angleterre partiraient ; pour Durazzo, afin de conférer avec Essad pacha. Ces deux représentants se sont mis en route immédiatement. NORVEGE Le prix Nobel Stockholm, cO. — La Direction centrale des Associations suédoises pour la paix et des tribunaux d'arbitrage a proposé comme i candidat au prochain prix Nobel pour la > paix le pasteur Umfrid de Stuttgart et la f Société allemande pour la paix. BRESIL Désastreuses inondations Rio-de-Janeiro, 29. — Des télégrammes de l'Etat de Bahia signalent que les villes de Cannavieiras, de San-FeJix, de Cachooi- ; ra, d'Itabuna, de Eages et plusieurs au- ; très sont inondées par suite du débordement des fleuves ; les maisons sont entièrement submergées et les communications ? sont interrompues. Environ deux mille personnes ont dis- : paru. Les dégâts sont très grands. Plusieurs localités do l'Etat de Pernam-buco sont également inondées. ETATS-UiNLN Sinistre maritime Norfolk (Virginie), 30. — Le bateau à vapeur Monroë a sombré ce matin après être entré en collision, au large de Hogis- I land, avec le bateau à vapeur Nantuàket qui a sauvé 85 passagers "et membres de 1 équipage du Monroë. Les propriétaires de ce navire disent que le nombre de personnes qui ont péri est probablement de 40 à 50. Norfolk (Virginie), 30. — On annonce of-iKicilement que le Monroë avait à bord 46 passagers de ire classe, 8 de 2e classe et 79 hommes d'équipage. Le navire sombra en dix minutes. 31 passagers et 55 hommes d'équipage furent recueillis par le Nantueket, qui, endommagé lui-même, faisait route à petite allure vers Norfolk. 2i passagers et 24 hommes d'équipage manquent. On croit qu'ils se sont noyés. MEXIQUE Le. combat de Conception del oro New-York, 30. — Une dépêche de Brons-ville (Texas) annonce que selon des informations émanant du quartier général des rebelles à Matamores K)0 fédéraux ont été tués à la bataille de Conception del Oro, province de Zacatecas, au commencement de la semaine. Les rebelles ont eu 7 tués ci i\j blessés. AiltJLUliE DU SUD L a déportation a,es chers syndicalistes On mande de Londres au Temps : L'arrestation et la déportation par le gouvernement du général Botha des chefs ui des organisateurs de la récente grève ont provoqué ici une vive émotion. Elles soulèvent en effet des problèmes très com-' pliquée. L'état de siege étant toujours maintenu au fr'ânsvaal et au Natja.1, c'est seulement aujourd'hui qu'on commence à savoir ce qui s'est passé. Les déportés, au nombre cle dix, comprennent quatre secrétaires des plus importants syndicats et six autres orateurs populaires. Pour éviter toute manifestation les dix hommes furent conduits pendant la nuit de la prison de Johannesburg à un train oui partit ip-upiédiatement pour Durban, .os dût ks ,'u port étaient gardés militairement. Là, les prisonniers furent tout aussitôt conduits à bo*'<l de VUmgeni. On leur donna une heure et demie poui faire leur correspondance puis le paquebot appareilla. Il se rend directement en Angleterre sans faire escale; Il est attendu dans le courant de février. Au nom des déportés, une protestation a été remise hier à ia cour suprême de Pretoria. Le juge a déclaré qu'il n'avait pas eu connaissance de ce qui s'était passé ; s'il en avait été informé, il s'y serait opposé dans la mesure de ses moyens. Le général Botha a agi naturellement d'après les pouvoirs que lui confère, i'état de siège. Il faudra cependant qu'il éxplique sa conduite devant le Parlement sud-africain lorsqu'il lui demandera de sanctionner les dépenses occjisionnées par les récents incidents. Il est 'hors de doute que le Parlement approuvera les mesures prises par le général Botha. La décision du gouvernement sud-africain provoque naturellement la plus violente indignation dans le Labour party. On demande le rappel de lord Gladstone, gouverneur générai de l'Afrique du sud. M. Ramsay Macdonald, qui présidait hier à Glasgow la conférence du Labour party, a déclaré qu'il demanderait des explications complètes au ministre des colonies dès la rentrée des Chambres. Du point de vue constitutionnel ,1a situation est très compliquée. En principe, les Parlements coloniaux ne sont pas en effet des Parlements souverains, et leurs décisions peuvent être contestée? devant la cour suprême. Mais en principe le gouvernement anglais s'est toujours efforcé, au moins en ce qui concerne les affaires intérieures, de laisser la plus grande liberté taux Parlements coloniaux. Il est incontestable que dans lé cas présen*. si comme il est à peu près certain la majorité du Parlement sud-africain approuve le général Botha, on ne voit pas comment le gouvernement libéral, quelle que puisse être son opinion sur la Mort de Paul Deroulède Paris, 30 janvier. M. Pau) Déroulède, qui souffrait depuis dix mois d'une maladie de cœur, a succombé la nuit de jeudi à vendredi, à 2 heures et demie, à Nice, où il s'était installé à la villa du Roc-Fleuri, au mont Boron. Il était parti il y a quinze jours de Paris. II avait assisté, il y a un an, Je 26 janvier 1913, à la réinaïuguration du monument de Henri Regnault, sur le (plateau de Buzenval. A ce moment, on avait déjà remarqué l'altération de ses traits et sa fatigue.Peu de temps après, d'ailleurs, commencèrent les crises cardiaques qui allèrent de mois en mois en s'accentuant. Pourtant, en aecembre, il voulut absolument assister à la. cérémonie de l'anniversaire de Gham--f>ig+>y. Il se fft u du ire 1 ' i.onumei » en automobile, accompagné de son médecin, ue ses amis de la Ligue des • Patriotes et de sa sœur. Ce fut la dernière fois qu'il prit la parole en public, et son discours produisit une vive sensation. Paul Déroulède, neveu d'Emile Augier, était né à Paris le 2 septembre 1846. Après d'excellentes études au lycée Bonaparte et au lycée de Versailles, il se fit recevoir avocat, mais il ne plaida ipas. Le théâtre l'attirait et, en 1869, il donnait à la Co-médie-JFrançaise un acte en vers : Jean Strenner. Au début de la guerre, il s'engagea dans les chasseurs à pied, servit vaillamment et, fait prisonnier, s'évada par la frontière autrichienne et revint en France. Décoré de la Légion d'honneur, il quitta l'armée après la guerre avec le grade de lieutenant.En 1872, i' publia les Chants du Soldat, poésies inspirées par l'idée de la revan- | che, et qui depuis longtemps sont devenus populaires ; trois ans plus tard, il leur donna une suite : les Nouveaux Chants du i Soldat. Puis il revint au théâtre.et fit re- i présenter à l'Odéon Ylletman. Nn autre ; drame, la Moabite, fut interdit par la cen- i sure. Ce fut en 1882 que Paul Deroulède fonda ; la Ligue des Patriotes et se lança dans la politique. En 1887, il mena une ardente campagne en faveur du général Boulanger , et en îiS89 fut élu député d'Angoulème. : C'est au cours de son nremier passage .au Palais-Bourbon, en novembre 1898, qu'à propos de l'affaire du Panama, il prononça un violent discours contre M. Clémenceau qu'il accusait d'avoir été l'introducteur et • le proteçteur en France de Cornélius flerz. î Il s'ensuivit un duel : six balles furent • échangées sans résultat. QuenjSës jours plus tard, se produisait 1 le fameux incident des papiers Norton, que \ M. Deroulède avait jugés suspects dès le ; premier moment. Bien qu'il n'eût aucune , responsabilité dans cette affaire, le député . d'Angoulême cria son dégoût pour les ma- | nœuvres louches de la politioue qui avaient ; entraîné un de ses collègues à porter ces i papiers à la tribune, et ii donna, en pleine j séance de la Chambre, sa démission. .Retiré dans sa propriété des Charentes, i il reprit la plume, et peu après paraissaient . les Cna'nts du Paysan. De cette même épo- ' que datent Duyucsclin et la Mort de Hoche, 1 pièces politiques inspirées de la même peu- . sée : la restauration de l'ordre et de l'Etat ! par l'armée. j En >1893, il rentra à la Chambre comme ï député de la Charente, partisan de la Ré- j publique plébiscitaire. Son premier geste fut de reformer la Ligue des Patriotes, puis de grouper sès partisans en vue d'une énergique action politique. Il déploya dans cette nouvelle campagne une extrême activité qui épuisa ses forces, et il tomba malade. Il était dans le Midi, où il prenait du repos, quand Félix Faure mourut. Il revint à Paris, alla au Congrès de Versailles et, acclamé à son retour à la gare St-i Lazare, il accompagna ses amis à la statue de Jeanne d'Arc, ,et là leur donna rendez-vous pour le surlendemain, aux funérailles de Félix Faure. On connaît sa tentative place de la Nation et ià la caserne de Reuilly, après les funérailles de Félixi Faure, pour entraîner le général Roget et ses troupes vers l'Elysée, tentative qui avorta parce que l'ordre de dislocation des trompes avait été changé au dernier moment, et que le général Roget n'était pas le chef militaire sur lequel comptait Déroulède. Le président de la Ligue des Patriotes et son ami Marcel Ha-f)crt, qui n'avait pas voulu $$ séparer de lui dans ces tentatives, furent arrêtés et traduits devant la cour d'assises qui les acquitta. On se souvient aussi de son arrestation à Croissy, le 7 août 1890, et de sa compa- > rution devant la Ilaute-Cour pour complot : contre la sûreté de l'Etat, en compagnie j de Marcel Habert, d'antisémites comme Ju j les Guérin, et de royalistes tels qu'Andn Buffet, "^iimefroy, etc. Il fut condamné i dix ans de bannissement, dont il passa le plus grande partie à Saint-Sébastien. C'esi pendant son séjour en Espagne qu'il eut ur duel retentissant avec M. Jaurès. En 1905, le -gouvernement accorda sa gril, ce à l'exilé, qui n'accepta pas cette mesure de clémence. Il quitta Saint-Sébastien et se rendit en Italie, puis en Autriche. Il séjourna deux ans à Vienne. Rentré en France à la suite de l'amnistie, il fut candidat dans la Charente aux ; élections législatives de 1906 et fut battu i par M. Mulac. Depuis, M. Déroulède s'était consacré à ■ la Ligue des Patriotes et à la consécration | des anniversaires des combats livrés sous ! Paris en 1870-71, et auxquels il ne manquait 1 jamais d'assister et de prendre la parole. Malade depuis deux ans, il avait dû renoncer à la vie active. .. En dehors des poésies et des pièces do : théâtre que nous avons mentionnées, M. ' Paul Déroulède avait encore écrit : Marches et Sonneries, Chants patriotiques^ De rEducation militaire, Monsieur le Jiutan ! et les trois couleurs, le Premier Grenadier, de France, Avant la Bataille, \e Livre de i la Ligue des patriotesHistoiiQ a amour, le Désarmement, la Plus Belle Fille du ' monde. Déroulède à Bruxelles Paul Déroulède avait fait de fréquents séjours à Bruxc-dles, où il avait un intime ami, le ipeintre Jean Portaels, auquel il vouait une affection profonde. De son côté, l'artiste — qui a laissé de beaux portraits du soldat-poète — l'aimait beaucoup aussi. Ce grand enfant était d'ailleurs d'un commerce tout à fait agréable ; sno caractère était enijoue', son humeur charmante, sa conversation finement spirituelle, chaque fois qu'il n'avait pas enfourché son « dada » favori, le chauvinisme exacerbé, la, « revanche ! » La dernière fois que Déroulède vint à j Bruxelles il ne fit que contourner la ville — Portaels était mort depuis longtemps. C'était le 6 janvier 1900, immédiatement après l'arrêt de la Haute Cour qui le condamnait à dix années de bannissement. Tandis que le marquis de Lur Saluées venait passer son exil parmi nous, Déroulède dédaigna cette fois la Belgique, où il y avait trop de « dreyfusards ». Il ne fit que passer par ici pour se rendre en Espagne, par Strasbourg, Bàle et Gênes. Les derniers moments Nice, 30. — C'est exactement à 2 3/4 heures que M. Déroulède a succombé. Ses derniers moments ont été extrêmement douloureux, mais il a gardé sa connaissance, une connaissance, il est vrai, très affaiblie. Depuis quelques joûrsTétat était jugé désespéré. L'oedème avait envahi les jambes et, depuis mardi, la gangrène s'y était mise. Paris, 20. — A la Chambre, M. Pugliesi Conti dépose une motion demandant que dans le délai d'un mois, les électeurs soient appelés à émettre leur avis, par oui ou par non, sur le maintien du système électoral majoritaire ou l'établissement de la représentation proportionnelle. M. Deschanel fait observer que, consti-tutionnellement, cette motion ne lui parait pas redevable. M. Pugliesi Conti insiste. M. Doumergue déclare que la motion est anti-constitutionnelle. Le gouvernement insiste tpour son rejet et pose la question de confiance. Par 385 voix contre 164, la Chambre refuse de prendre en considération la motion Pugliesi Conti. Séance levée. •¥r Paris, 30. — Le Sénat a adopté hier, à mains levées, un ordre du jour de M. Rey-men, regrettant les vices d'organisation de l'aéronautique militaire, mais confiant dans le ministre de la guerre pour réaliser l'autonomie et les rélormes nécessaires. Lens, 30. — Le Congrès des travailleurs du sous-sol, réuni à Lens cet après-midi en séance secrète, a décidé de fixer au 1er mars la date de l'action générale. (Grève générale des mineurs au cas où le Parlement n'aurait pas donné les satisfactions que réclament les travailleurs du sous-sol.) ■%: Marseille, 30. — Le sismographe de l'observatoire a enregistré •aujourd'hui un tremblement de terre lointain. Le commencement s'est produit à 4 h. 4 du matin, le maximum à i h. 36 et la fin à 5 h. 32. Il semble que la distance du foyer soit d'environ 9.000 kilométrés, probablement en Asie centrale. Londres, 30. — La nouvelle que le Roi George doit rendre visite au Président de la République française est confirmée. La date n'est ipas encore arrêtée, mais la visite aura lieu dans la seconde moitié d'avril. La Reine Marié accompagnera le Roi. •¥: Berlin, 30. — On apprend que le statthalter impérial, M. de Wedel, s'est déclaré disposé à rester encore quelques mois à son poste pour initier aux affaires les successeurs du secrétaire d'Etat, M. de Bu-lach, et des autres membres du gouvernement d'Alsace-Lorraine qui quittent leurs nostes. •X* Berlin, 30. — La Gazette de l'Allemagne du A'ord annonce que les études préliminaires pour le nouvel examen de l'ordre île cabinet de 1899 sont maintenant terminées. Le ministre de la guerre s'occupe de mettre ses prescriptions en accord avec celles des contingent^ non prussiens. Berlin, 30. — A Hoî (Bavière), un train de voyageurs a déraillé. 2 wagons sont | tombés sur un étang gelé. 11 y a 16 blessés, ' dont plusieurs très grièvement. •¥r Dortmund, 30. — A la fosse Ministre Achembalkh, il s'est produit cet après-midi, un peu avant le changement d'équipe, une explosion de grisou au 3e palier. On a remonté jusqu'ici 6 cadavres. 7 mine;: vs ont été légèrement blessés. Des équipes de secours ont été demandées ai." mines voisines. D'après d'autres renseignements recueillis sur .'-o terrible accident, l'exnlosion s'est produite dans la 6c section de la minet Il y a encore au fond de 60 à 80 mineurs, ; - "g 1 dont on ignore le sort, mais on a les. plu; i vives inquiétudes à leur sujet. •X* Rome, 30. — Toutes les œuvres (Omni; • Opéra) de Maeterlinck sont mises 'à l'index Vienne, 30. — Les autorités serbes on fait de nouveau fermer les écoles grecque* d'Uskub, dont la réouverture avait été con sentie récemment. ■& Sofia, 30. — D'après le Dnevoilc, la légation de (Russie a fait avant-hier une nouvelle démarche pour engager le gouvernement- bulgare à se rapprocher de la Serbie. Belgrade, 30. — Le Journal officiel publie aujourd'hui un décret autorisant le ministre de la guerre à appeler sous les drapeaux un nombre suffisant d'hommes du 1er ban pour assurer la sécurité du pays jusqu'à l'établissement, d'un cadre permanent proportionné à l'extension du territoire. En Belgue —. — — ^ _ _a — Le Sénat Le Sénat existe mais il ne compte plus. Plus il proteste pie son désir de remplir sa mission, plus le gouvernement le dédaigne en le condamnant au simple rôle d'enregistreur.Il demandait à pouvoir se réunir en janvier. Sera-t-il convoqué en février'? C'est très douteux, la matière lui faisant défaut. Et c'est en mars seulement qu'il commencera l'examen de la loi scolaire. Quelle belle occasion il aurait de s'affirmer et de prendre sa revanche en modifiant certains articles du projet ! Mais la majorité n'en 1 aura cure, ne voyant que les millions donnés aux école's congréganistes et que celles-ci attendent avec impatience... Quant aux budgets, il aura à les examiner au galop à la veille des élections et de nouveau la voix de l'oipposition s'élèvera pour protester contre les retards apportés à leurs discussion. Mais ce sera en vain et tant que le gouvernement clérical subsistera, il tiendra en considération dédaigneuse la 'Chamibre Haute. Une parade Décidément, M. de Broqiueville a pronon^ cé un mot bien malheureux en traitant de parade électorale les plaintes des voyageurs et les protestations des industriels à propos du désarroi du chemin de fer. Dans le Centre et le pays de Charleroi, comme à Liège, on s'est montré indigné de la légèreté avec laquelle le chef du cabinet avait parlé d'une situation qui fait aux affaires un tort, considérable. Au lieu de le nier, il eut beaucoup mieux fait de chercher de suite avec M. Van de Vyvere le moyen d'y porter remède. En entendant, mardi, les divers orateurs , qui ont annoncé des interpellations, les développer, M. ue i.rcqiïeville changera de langage et se rendra compte qu'il ne s'agH ipas précisément de griefs imaginaires. Qu'il interroge d'ailleurs les industriels ses amis et il ne tardera pas à constater qu'ils se plaignent aussi vivement que ses adversaires leurs intérêts étant compromis par la crise actuelle, l'une des plus aiguës que l'on ait connues. M. Levie M. Levie, qui annonçait à La Louvière, il y a quelques semaines, son futur départ, est toujours rue de la Loi et l'on affirme qu'il pourrait bien y rester jusqu'aux élections, vu les compétitions soulevées par sa succession. Trop de droitiers convoitent son portefeuille, ce qui plonge M. de BroquevTlle dans une cruelle perplexité. (Ml. Levie se dévoue et, cependant, avec quelle joie il s'en irait. Il se dévoue, retardant ainsi les grandes mesures financières annoncées, qui ne seraient peut-être pas du goût des électeurs.Le mot d'ordre est celui-ci à Droite : après les élections, les affaires difficiles. Après les élections, l'emprunt et les nouveaux impôts. M. Levie n'aura donc plus qu'à faire augmenter le rendement de ses taxes, à lui, et l'on sait qu'il s'y applique au grand ennui des contribuables. Une disposition transitoire Voici le texte de l'amendement déposé par MJM. Destrée et'"Vandervelde à -la suite du discours prononcé par M. Anseele : <c Un crédit d'un million est mis à la disposition du Gouvernement pour encourager l'établissement et le fonctionnement des cantines scolaires. Le Gouvernement n'accorde les subsides que lorsque tous les enfants pouvant être appelés 'à participer aux cantines scolaires y sont admis sans distinction d'écoles. » ' On sait que cet amendement a été combattu de suite par M. Woeste et repoussé par M. Poullet. Ces Messieurs préfèrent mettre le fardeau â la charge des communes tout en violant l'autonomie communale. A Tien-Tsin Il est question d'élever au cœur de la concession belge de Tien-Tsin un édifice qui servirait de résidence' à une agence organisée par les industriels nationaux avec comptoir unique en Belgique. Il s'agirait de défendre les intérêts de nos exportateurs avec un minimum de frais. L'idée, dit-on, sera prochainement réalisée. Le ccmpte-rcndu analytique de la Chambre Le bureau de la Chambre s'est réuni vendredi pour procéder à la nomination d'un rédacteur au Compte rendu analytique.A la suite d'un accord tacite, la désignation du titulaire apparténait au groupe s'ocialiste. Le 'bureau a nommé rédacteur au Compte rendu analytique M Louis Piérard, rédacteur au Soir. Le bureau aurait voulu écarter les journalistes du Compte rendu analytique, mais il a reculé devant la crainte d'une interpellation. Le bureau de la Chambre aurait préféré un fonctionnaire, mais l'extrême-gauche a exigé, pour obtenir des garanties d'impartialité de La part du Compte rendu analytique, un journaliste socialiste. Le président a. dû s'incliner. Le régime minier du Kataraga La commission chargée par le Conseil colonial d'élaiborer un règlement établissant sur de nouvelles bases le régime minier du Katanga a tenu mardi sa dernière réunion. Cette commission, que préside M. Galopin, est composée de MM. Cattier, Du-priez, Morisseaux et Rolin ; elle a confié à M. Dupriez la rédaction du rapport qui préconisera une réorganisation complété du système actuel. On sait que, d'après le régime en vigueur, les sociétés concessionnaires sont te- 5 nues de faire remise au Comité spécial du Katanga du'tiers du produit de leur exploitation.i. Ce système -a donné des résultats néfastes : la plupart des gisements découverts n'ont pu être niis en valeur ; seule une mine dé diairiant a pu être mise en i exploitation. ' Les sociétés belges ont fait connaître qu'elles' ne poursuivraient pas leurs entreprises tantqué'cet état de choses ne. serait pas modifié. Il importait donc de réformer au plus tô't nôtre législation minière :si l'on ne Voulait pas1 décourage^* l'initiative privée. Les modifications propoàéks/par' la. commission èont'dë natlire ià satisfaire^leâ vœux dés sociétés concessionhaires. U en résulte notamment que la colonie ne prélèverait plus rien tant que les sociétés n'auraient pas réalisé un bénéfice équivalent à 7 p. c. du capital engagé. Au-dessus de ce taux, la colonie prélèverait un pourcentage modéré calculé d'après une échelle. Une des grosses questions soulevées était celle de savoir si la colonie avait le droit de prélever ce pourcentage aussi bien sur l'exploitation que sur le traitement du minerai. La commission a estimé qu'en théorie il devait en être ainsi. Mais on a. objecté que des sociétés pourraient tourner la difficulté en laissant traiter le minerai à l'étranger. Dans ce ca€ permettrait-on l'exploitation du minerai 1 Après discussion, la commission s'est ar rêtée à un système, transactionnel. Le Désarroi des chemins ds fer «a» m c^' Il résulte d'une déclaration du ministère des chemins dé fer. lue iflardi dernier ù, la Chambre, que les machinistes du railwav national reçoivent journée pleine en cas d|absence . pour maladie. La déclaration ajoute — avec certaine sérénité — qu'il y. a 30 % de machinistes absents pour maladie.Tout cela n'a l'air de rien, et cependant c'est terrible de conséquences. Donc un machiniste sur trois est absent. Comment l'administration se tire-telle d'affaire ? On baptise machiniste un chauffeur, et on intronise chauffeur un ouvrier de gare. Ensuite on dit aux trains : Partez, et à la grâce de Dieu ! Conséquences : aucun train n'arrive à l'heure — toutes les correspondances sont manquées — nombreux accidents — désarroi complet — des millions perdus par . lé > i commerce et l'industrie — sans compter les millions de dommages ou d'indemnités que paie l'administration — finalement le déficit.Nous ne dirons pas que le ministre --fût-il avocat ou architecte — qui a décrété la journée pleine en cas de maladie, fut un inconscient. En tous cas ce fut un fiev incompétent. Le patron qui paierait journée pleine «à ses ouvriers en cas de maladie, ferait faillite à bref délai. Les petites causes ont parlais de grand--- offe* : Et si cela continue, on ne trouvera bientôt plus de Compagnie d'assurances qui consente à assurer l'existence des malheureux forcés de confier leur personne aux trains nationaux. lin 0)mm n n r EoaM Âimmtîseii à Liège • < ijQ Q—38..I» Le grand explorateur norvégien, qui doit venir, le 13 février prochain, nous faire le récit de son raid à travers les régions mystérieuses de l'Antarctique, esj- un homme jeune encore : Amundsen est né à Borje (Norvège), le 16 juillet 1872 et est donc âgé de 42 ans. Elevé dans une famille de navigateurs, Amuindsen s'intéressa dès son plus jeune Age aux choses de la mer et conquit son brevet d'officier de marine. 11 fit un premier voyage sans importance dans les régions arctiques en 1894, puis notre compatriote Adrien de Gerlacho l'enrôla pour faire partie de l'expédition antarctique, en qualité de lieutenant d'e bord de la Belgica. Il passa deux années dans les mers australes, puis, revenu en Europe, il eut l'idée d'aller reconnaître le fameux passage du Nord-Ouest. Encouragé par des savantfc norvégiens, Amundsen acheta un petit voilier de 47 tonnes, le Gjoa et partit a.vec le dessein de réaliser ce voyage, considéré jusqu'alors comme impraticable. Il s'agissait de passer des eaux de l'Atlantique dans celles du Pacifique par le complexe de mers et de détroits qui séparent du Nord de l'Amérique, l'archipel Arctique, Amundsen réussit complètement dans cette tentative à laquelle il consacra trois années. Fort de ce premier succès, Amundsen préparait en 1908 une expédition -au Pôle Nord, quand parvint en Europe la nouvelle que Peary avait atteint le 90é degré de latitude septentrionale. Amundsen qui se trouvait alors à 'bord du Fram, aux îles Açores, modifia ses projets et se dirigea vers le sud, sans pourtant• rien laisser pressentir de ses intentions. 11 arriva dans les mers australes, débarqua avec 115 chiens dans la Baie des Baleines et prit ce point comme -base de ses futures explorations. C'est de^ là qu'Amundsen prit la direction du Pôle dont il était éloigné d'environ 1300 kilomètres et qu'il devait atteindre après avoir franchi d'énormes glaciers, escaladé des montagnes de 3 et 4.000 mètres de hauteur. Enfin, le 15 décembre, le Pôle Sud était conquis et le drapeau norvégien y flottait fièrement. Tel est, brièvement résumée, la carrière de l'audacieux explorateur que nous aurons la joie d'applaudir bientôt. 45- Les personnes désireuses d'assister à la conférence Amundsen pourront retenir leurs places et les faire numéroter à partir de lundi au Secrétariat de la Société d'Etudes Coloniales, boulevard de la Sauvenière, n° 25. La Propagande Libérale A HERSTAL L'Union libérale^progressiste de Iierstal a tenu, jeudi soir, son assemblée générale annuelle et statutaire. Les membres avaient répondu nombreux à l'appel du Comité. M. le docteur Gérard,. président de l'Association, a ouvert la séance en rendant hommage à la mémoire do Xavier Neuijeau qui était Président d'honneur du Cercle libéral et progressiste de Iierstal. Après 1 avoir détaillé les vertus civiques de ce grand leader, M. Gérard salua, également les membres décédés au sein de l'Association depuis la dernière assemblée annuelle.

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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