Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 24 Juillet. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9c6rx9479x/
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Vendredi 24 Juillet 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Vendredi 24 Juillet 1914 Franco en Belgique Un an : Î5ï\ » » S mois ; S fr. * » 3 mois : 4 fr„ Franco en Hollande Un an : 22 fr, » Union postale » 32 fr. On s'abonne ou bureau du Journal eJ dans tous tes bureaux de poste, ADMINISTKATIOH TÉLÉPHONE 367 JOURNAL DE LIÈGE Annonces, »' à ïa signe, 28 eeisfc Kéclames» : : > D cenfc Faits divers. . , , » 1 franc Réparations judiciaires » 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés u peut* i*», 30 cenfc Émissions. . . . ; » 1 frane RÉDACTION TÉLÉPHONE 9IÏ FEUfLLE POLfTIOUE, LITTÉRAIRE ET COMMERCIALE^ - FONDEE EN 1764 RÉDACTION ET ADMINISTRATION g BOULEVARD DE LA SAUYEMÈRE, 25 ÉTRANGER FEANCE Inondations on savoio Grenoble, 23. — Après deux jours cl phiiiàa diiluvi-eriixos, l'Isère, considérable ment grossi, a rompu ses digues: en ava de Grenoble, mondant toute la plaine d Veieppe sur une longueur de 6 kil. et un largeur <Ie deux kilomètres. Les habitants surpris à leur réveil, ont eu à peine 1 temps de fuir dans des barques. Les mai sons baignent dans trois mètres d'eau. D'< nombreux bestiaux ont péri. La voie fer rée est coupée entre Grenoble et Lyon, ain si que la route nationale sur laquelle or navigue en barques. On signale aussi des inondations danï la région de Moirans en amont de Grenoble.L.i Romanche et le Drac ont rompu leurs digues et inondé des villages. La préfecture vient d'envoyer des détachements du génie sur les différents points inondés. ANGLETERRE La conféronce du Home Rule Londres, 23 — La conférence concernant le home rule s'est Réunie» au Palais de Buckingham à 11 h. 30 du matin. M. Asquith est arrivé le premier à 11 h. 15, suivi peu après des autres membres de la con-lérence. Pendant que la foule attendait l'arrivée des délégués, une suffragette s'est élancée vers l'entrée. Un agent de police s'est mis à sa poursui'te. La suffragette étant tombée à terre, elle a été arrêtée sans difficultés et conduite au poste. Londres, 23. — La conférence du Home Rule qjui s'était réunie ce matin, s'est terminé© à 1 hi 25. Elle a duré deux heures. A l'issue de la réunion, M. Asquith a été reçu en audience par le Roi. On ignore encore à l'heure actuelle si la conférence du Home Rule se réunira à nouveau demain. AL Asquith a été longuement acclamé par la foule à sa sortie de la réunion. Balion reoueîlli or. mer Londres, 23. — .Suivant une dépêche de Liverpcol au Lloyd, le capitaine du vapeur espagnol Bizkargi Meiuli annonce que le 20 juillet, à 7 heures du soir, il a "aperçu, à dix milles au nord-est de Tuskar, un ballon qu'il omit être le Madeleine. 11 a essayé de le hisser à bord, mais comme le ballon ^ 6e trouvait} aux trois quarts rempli d'eau il n'a pu y parvenir. 11 a pu néanmoins recueillir les instruments qui se trouvaient dans la nacelle. Le capitaine estime que le ballon ne pouvait plus flotter que quelques heures; AUTRICHE a Sa Chambre dos députas Budapesth, 23* — Au cours de la séance d-3 la Chambre des Députés d'hier, qui a duré jusqu'à minuit .le comte Jules An-drassy a déclaré quo conformément au désir du président du conseil, il renonce à adresser une interpellation au gouvernement. 11 a déclaré qu'il tenait moins à obtenir des éclaircissements qu'à voir enfin des actes. Je suis même disposé, a-t-il ajouté, à soutenir le président du conseil jusqu'à ce que la crise extérieure soit terminée, bien que je déteste profondément ison système. L'opposition renoncera provisoirement à la lutte si le «résident du conseil ne l'oblige pas à discuter les projets combattus le plus vivement par elle- et les re^ tiri pour le moment de l'ordre du jour. Le comte Tûsza, président du -conseil, a déclaré qu'il pensait comme le comte An-drassy que dans l'état actuel des choses, qu'il "ne veut pas qualifier de tragique, mais qui est cependant critique, on doit éviter autant que possible de faire empirer la situation du Parlement. M. Rakowsky, membre do l'opposition, a également retiré isa demande d'interpellé tion concernant la situation internationale. Il a exprimé le désir que le président du Conseil, se conformant à la proposition du comte Andrassy, consente à uno trêve pendant la période dangereuse. Le comte Tisza a alors déclaré que conformément au désir de l'opposition, il se tient prêt à agir de ,'açon à rétablir la situation normale du Parlement et à rendre possible la coopération des partis. cotte déclaration a provoqué une grande satisfaction et les députés ont quitté la Bollo des séances avec l'espoir d'une entente entre les partis. RUSSIE Le voyage de M. Poincaré Krasnoe Selo, 23. -- Ce matin, une délégation de paysans lusses de Krasnoe Selo est venue offrir une adresse au Président de la République ainsi que le pain et le sel. j Le Président les en a remerciés daus une allocution qui a été traduite par le gou- 1 verneur de la urovince .de St-Pétersbourg. ! M. Poincaré leur a remis 1.000 roubles pour les pauvres de la commune. Graves ôchauffouréos a Pëtorsbourg-Saint-Pétersbourg. 23. — Selon les données officielles, le nombre des grévistes.était hier de 120.000, tant ouvriers d'usines quo I d'imprimeries et employés de tnamways, $ont le trafic a presque cessé. 46 voitures §Pijjgnient ont quitté les dépôts et circulé aous 1.1 protection de la police. Une foule lo /fféVisies ont circulé dans certains quar- 1 tiers jusqu'au soir, précédés de drapeaux c rouges et chantant dos chansons révolu- ^ tionnaires. Dans le quartier de Vyboi'g, les 1 grévistes ont renversé des poteaux télépho- c niques ainsi que des voitures chargées de bois. Ils élevèrent des barricades d'où ils c lancèrent dos pierres et ouvrirent le feu sur la police et la troupe qui réussirent cependant à disperser les manifestants et- à démolir les barricades. /Sous la pluie de c Ipierres, la police fut contrainte de riposter ] en ouvrant le feu contre les manifestants. Le nombre des manifestants blessés est inconnu car les ouvriers les cachent jusqu'à t présent. On sait pourtant qu'il y a cinq ou- d WW* tués et huit blessés. Trois agents de 1> pplicè fcMàvqp'ent- blessés ont été transportés à l'hopitat La plupart des autres blessés, qui lé $o<nt d légèrement, continuent leur service. Les gré- i. vistes ent t-nté de mettre le feu au pont Sampsonievsky et à la caserne des pompiers, mais ils n'ont pu réussir grâce aux b mesures prises par la police. * ,i Saint-Pétersbourg, 2:i. — Les bagarres ont is continué jusqu',à minu/it dans les rues de la ct ville. A una heure tardive de la soirée, c plucieurs milliers de manifestants armés n de - âes et de haches ont abattu !<^s -no-teaux télégraphiques de Snmsofeffsk v-Pros- h pect et en ont fait des barricades. Us ont d tendu des fils de fer à travers les rues et tt » placé des pierres sur la chaussée, afin d pêchier les chevaux d'approcher. Les ^ saques se sont aldns avancés à pied. Ils été accueillis (à coups de revolver el pierres. Après une vive fusillade, les nifostants ont pris la fuite, emportant 1< blessés. do ®,ûs <*'u m^me genre se sont prod a Vassili et -aux abords de la gare de ^ ,vai sovie. Peur confectionner leurs drape do rouges, les grévistes se sont procurés mI» drapeaux français et en ont roulé les i "J*0 ties Hanche et bleue. ; lé Sainti-Pétersbourg, 2& — La -situât lai. reste sans changement. 100.000 ouvr D,e sont actuellement en grève. Des collisi fer- se sont à nouveau • produites ce matin, un- tre la police et les manifestants. Une f en on a été tuée. Plusieurs arrestations ont opérées. 400 ouvriers d'une compagnie ms chemins de fer se sont mis en grève J no- £0iir- Plusieurs d'entre eux ont été arrO ce matin. Les autres ont repris le trav, ^rs manifestants ont tenté de s'approcl de la voie ferrée, mais les cosaques les ta- 011 emPèchés. La circulation des tramwi its u repris partiellement. 17 personnes ont blessées hier soir auprès des barricade Au cours des collisions qui se sont p duites ce matin, un agent de police a < blessé. (?t> ROUMANIE de Incident de frontière ivi Bucharest, 23. — On signale cjue cei ,n- nuit, vers 1 heure du matin, des gard ir- frontières bulgares ont attaqué une p »st trouille de trois soldats roumains. D ce coups de feu ont été échangés. Un garci .te I frontière bulgare a été blessé. us » ALBANIE ^e Los insurg-ds réclament lo r- bannissement du prince de Wiie Durazzo, 22. — A 6 h. du soir, }■& insu ©es ont informé les ministres des grand puissances par une lettre énergique qu'i ta veulent l'éloignement du Prince de Wi< u_ du trône d'Albanie afin qu'une guerre c %ile soit évitée. Us menacent, au cas où i *r n'obtiendraient pas satisfaction, de détrui. Durazzo et ajoutent que si les navires t raient sur eux, ils se verraient obligés c l>e ne respecter aucun des habitants de la vill Les insurgés demandent une répons? dar [e le plus bref délai. Cette lettre, à la diff , i-c-.nce des autres, porte la signature d; notables. Le ban a de nouveau obligé la populatio n entière à so rendre aujourd'hui et demai u dans les retranchements pour y travailler. ?t ETATS-UMS L'ag-îtaticn a Haïti "s Washington, 23. — Le çouvernehient ami! ricaiîi est presque -à bout de patience : l'égard des flaoticuis de Haïti. Son at.titud pourrait provoquer des représentations d la pn.rt des grandes puissances. Il a l.'in e fcontion de demander instamment que 1; panx £oit rétablie sous, peine d'inteuvôcitk n L. M. Bryan va conférer a;ujou(rd"hui avec M " Daniels, scc:éta.vre d'Etat à la marine, su> la possibilité d'envoyer de l'infanterie d> c marine v\ Plaït-i. Les nouveaux combats cpi ont ou lieu au Cap Haïtien sont regardé. " connue susceptibles de motiver l'intervun tion de l'infanterie de marine concentrée i ■' Guanfcanamo. ! Le Conflit Mexies-Imérieaii] ' La situation Washington, 23. — En vue d'une rupture imminente entre le général Carranza et le général Villa, le gouvernement a pris des mesures de précaution en ce qui concerne l'entrée des armes et munitions par la frontière. Le gouvernement est décidé à empêcher l'accumulation des Imunitions dans les territoires placés sous le contrôle du général Villa dans la crainte qu'il ne se serve de ces munitions en vue d'une contre-révolution.Des communications télégraphiques ont été étal.lies hier entre l'endroit où se trouve le général Carranza et Mexico. Les autorités américaines croient eue lete négociations entre le général Carranza et M. Carbajal seront courtes et que le général Carranza entrera à Mexico sous peu et sans elfusion de sang. Huit trains transportant des troupes (sont arrivés hier à Mexico. Le gouvernement espère pouvoir concentrer 40.000 hommes en 24 heures. Le général Rojas s'est révolté avec 200 fédéraux à Tacuhapa, faubourg de Mexico. Un détachement a poursuivi les mutins dont 50 ont été capturés. Le général Roja's a réussi à s'enfuir. Un armistice Le gouverneur du district fédéral annonce, au nom du président CarbaiaJ, q|u'un. armistice a été silgné mercredi et que les hostilités ont été suspendues immédiatement dams toute la république. Il a ajouté que les négociations pour la conclusion de la paix se poursuivront sur des bases qui offrent une entière garantie pour tout le monde. Gap,. 23. — Des orages ont causé dans le département des Hautes Alpes des dégâts considérables, notamment dans la vallée de Valgdomar, où le préfet s'est rendu avec 150 hommes de troupes. Les routes sont coupées sur plusieurs centaines de mètres. Tirais maisons ont été emportées par les c<aux. * Alger, 23. — A la suite d'une'polémique de presse, les aviateurs Servies et Gcbert ont eu une rencontre au pistolet. Deux bailles ont été échdngées sans résultat. Carlsbad, 23. — Le ba.n/n Hazai, ministre de la défense de Hongrie, à été obligé d'interrompre le congé qu'il passait à Carlsbad et est rotourné à Budapesth. ; Durazzo, 23. — Une 'décision sera prise demain concernant la réponse qui doit être faite aux insurgés. •?£ Athènes, 23. — M. Zoeraphos a fait publier clans les journaux d'Athènes- un communiqué suivant lequel les 'enquêtes qui se ©ont poursuivies sur les lieux ont prouvé q,ue personne n'a été assassiné durant l'occupation de Koritza et qu'aucune maison n'a été incendiée. Le communiqué ajoute que les officiers hollandais ont quitté Koritza dans la nuit du 23 juin, avant l'entrée des troupes autonomes. 1 ilm ai Croquis d'Audience des De notre correspondant parisien ; 1>ai" Mercredi 22 juillet .. &.o» à-côtcs tion r •iers L,a journée a été franchement mauva ions I)0l^r lô Fi?aro. Et cependant... en- (--e ci^s début, la déclaration ne une 1 Procureur. L'impression immédiate été majorité donna raison à Caillaux. Et de après l'impression ch;mge, il en reste t( lier J°urs quelque chose. Comme de la calo Qtés nie» dirait Bazile ! ail. Cependant, si les papiers du docume her vert n'avaient aucune valeur, pourquoi i fcll homme de l'intelligçnce de M. Poincaj a y s pourquoi un homme si haut placé a-t-il c été fepté ce dépôt sacré, mis sous double en\ 2s. loppe, apporté térémonieusement par ,ro- frère du mort ? été Pourquoi la famille Calmette a-t-elle joi cette tragicomédie ? Comment les amis très intimes, les ce laborateurs • d h i er, les contrères de Caillaux, ministre ; comment, dis-Jjlei, h « copains » encore du cîil)inet pouvaient-i tte i ci user, sous jjrétexte de patriotisme, r les pareil petit service à celui qui fut lei ja- maître ; qui, dans la coulisse, tira Ion; )es temps les ficelles ? le- Non, non, croyez-moi, cet incident n'e; pas vidé. U s'en prépare du reste d'autres Et c'est cela surtout qui pique la curiosit Le premier jour, c'était l'indifférence géir raie au dehors du Palais. Hier, on di >rt ^0U'^er *e service d'ordre dès cinq heure: îa Et aujourd'hui, il y a eu bagarrt i1'- On s'est battu à coups de canne .Que sert les ce demain ? Et surtout que va être la nu: "S de samedi, si on rend le verdict, dimanche ed à l'aube ? ? çi- Un de ces incidents prévus, dont je par us lais plus haut, est celui des médecins. Ver tr.° drecli, si pas déjà jeudi soir, on nous pré ti- sentera quelcpies sommités du scalpel, et di de bistouri. Ces maîtres éminents viendront le. l'un après l'autre d'abord, ensuite à plu [f sieurs, nous dire que Gaston Calmette, o pauvre trépassé à qui on ne -fiche pas en core la paix... est mort, non pas des si: baile.j du minuscule Browning de iM'me 'n Caillaux, mais bien de ce que les doefeur; 111 savantissimes le firent transporter dans un* clinique et ne lui ouvrirent pas le ventre sur le marbre du Figaro. C'est navrant C'est à pleurer, ou à vous écœurer ! Un tômciin é- Ci madame la Princesse Estradère,qui f ut à la collaboratrice mondaine du Figaro et le qui, aujourd'hui, peut se torguer, s'il y a le lieu, d'avoir armé le bras do la. meur-i- trière. a Et l'on voit surgir une femme moyenne i. de taille, laide ,ridiculement chapeautée, I. mis--? comme les vieilles coquettes et qui cn-i'i* tre les dent's, déclare a.voir « trente-seize » e ans. Déjà alors elle ne dit pas toute la ii vérité. s Sa déposition commencé ! !>." ne nous dit pa'Siqu-e Calmette eut pitié à d'elle ,lui confia un poste auquel rien ne la désignait ; elle no ùroit pas devoir ajouter qu'on se méfiait d'elle dans la maison et elle lit une lettre sans date où Gaston ] Calmette lui dit l'amitié fraternelle qu'il a pour elle. Mais elle avoue, avec un demi-sourire méchant, celui de ces vieilles filles dévotes qui rient jaune quand les autres pleu-^ rent, qu'elle fit tout pour connaître Mme 3 Caillaux et que le jour où enfin elle fut en " fac> d'elle, ce fut pour lui raconter des histoires de brigands, des contes à dormir \ debout. [ — Oui, Monsieur Calmette offrit à mon ' amie que je ne puis nommer, 30.000 francs ' pour avoir, de Mme Gueydan, uno lettre, la lettre « Ton Jo ». Et l'accusée est sincère, certes, loiisq,u'elle dit : — Madame Estradère no m'en voudra pas si je lui dis que je no l'ai pas crue I Voyez-vous ,tout à l'heure, nous verrons défiler ,comme hier, défilèrent les larbins du Figaro, tous les amis obligée de M. Caillaux. On verra tel chef de cabinet, tel rédacteur parlementaire, tel directeur de journal qui bat de l'aile, tel autre directeur de canard à la solde dr_ patron qui paye toutes les quinzaines ! Mais, tous ces gens-là, dont la sincérité est cependant douteuse, seront sympathiques à côté de cette femme qui joua un tellement triste rôle. Car .en somme, la Princesse vécut au Figaro pour, chaque soir, connaître le pa- j pier du lendemain et courir le dire à | celui que cela intéressait I Triste, tri'ste ! Femme irréfléchie sans doute, faisant le mal pour lo plaisir d'être mauvaise, ayant poussé à ^>out l'autre, celle que, depuis hier, je crois une aimante, uno sincère pas très intelligente, devenue roublarde un peu par la fréquentation, devenue canaille pour rester dans ce milieu de dispensât eu rs do toutes les faveurs, devenue même criminelle. Acquittée ! ? Ceux qui suivent les débats sans passion, sar:i:s aveuglement et sans p'arti-pris ou à prendre, en 6on,t presque certains. D'auitres Je nient. La majorité de ceux qui restent ne le met même plus en doute. J'avais parié cinq ans. Je répondais oui a la question crime, ouii à la question de préméditation, et oui à la troisième question que j'estimais qu'il fallait poser : cir-cc-nistcnccG at'ténuanîr-.i. Aujourd'hui, je suis absolument certain d'avoir perdu mon .pari. En effet, on m'a fait observer tout à l'heul re, pendant la suspension d'audience, qu'il était dè'S à présent certain que le Président ajouterait une quatrième question : — C'.ups eft Ml-. s ayant entraîné la mo.uL sans Intèfeffâôaï de la donner. Et le ré-. i ltat ?er ;ii alors dix-hut mois de prison .avec application de la loi de sursis. Hélas, niui, vf.iiJA où nous en sommes après tre-js jours d'audience qu'on hésite à croire cù'clle .aura même ça. Ça ! ça dont Caillaux ne veut nas I •Dv|n gens calmes, pondérés, sérieux, disent : — Un acquittement ! Allons donc, c'est la révolution dans Paris. D'autres répondent : -- Mais Caillaux a des influences ot Malvy lui donnera l'armée entière, s'il le faut. Et vcôllà le ton des discussions dans ies couloirs, au buffet du Palais et dans les salles c'.e nédiacif.i'on. Croyez-vous que cela est attristant ? On ne parle même plus des jurés et de leur liberté de conscience. On ne parle même plus de l'avocat général qui représente la société dont une unité a été assassinée. Quant au mot Justice. nensonnA n'v «mn. ge plus. On no voit que l'Affaire. On marque les coups et, en fait, on se croit "à un match die boxe dont Mme Caillaux est l'enjeu. -On marche aux points en attendant lo knock-oul. Quant à Gaston Calmette... mon dieu, ad-mettez avec moi qu'il a eu le plus grand tort de mourir... A. de G. L'Audience de jeud se L'avicmian des tf-meins continu .te La salle est toujours archi-cc-mble. M de Caillaux fait son entrée à midi. Elle ti si en main un flacon de sels et un carnet p< u- prend re -des notes. n- L'audience est ouverte à 12 h. 10. M. Gaston Dreyfus, financier, dépose ut premier. 11 dit que u\l. Painlevé s'est i m pris sur le sens de ses paroles. M. C é, mette, dit le témoin, ne m'a pas fait < c- confidences au sujet des lettres intimes, e- n'a fait allusion qu'à la publication du r; é P-rt Fabre. M. André Tessier, percepteur, déclare < ié suite qu'il entendit parler dans les cc loirs de la Chambre d une piochsaine put 1- cation de lettres intimes et ajoute que lo qu'il vit publier la lettre « Ton Jo » s eut la conviction intime que d'autres c :s cuments de cet ordre allaient suivre, n M François Desclaux. receveur des r nanoes, qui fut oliei de cabinet de M. Ca ;- laux, raconte que M. Vervoort lui lit p-c d'un entretien qu'il venait d'avoir avec Mi it Gueydan, l&quelle lui aurait montré d ! lettres intimes écrites par M. Caillaux Mme Rainouard. x\L Vervoort ajouta q: Mine Gueydan. lui avait proposé de les p t biier. Lorsque M. Desclaux informa •! Caillaux de ce fait, celui-ci s'écria : ( sont les lettres qu'on m'a volées. J'espè: - qu'il n'y aura pas un journaliste pour 1 t publier. , M. Vervoort, rédacteur en chef de Pari Journal, explique qu'à la fin de 1011, coll borant au Gil Dlas■ il proposa au dire teur, iMl Mortier, en manière de plaieai terie, de faire un article sur les amours c i M. Caillaux. M. Mortier lui répondit : Noi ne faisons pas ce genre de journalism ■ et il lui c conseilla de mettre M. Dc-sclau: chef -de cabinet de M. Caillaux, au courai de co qu'il sav\ait à c-: sujet. M. Vervooj alla donc exposer li M. Desclaux ce que tre rna.it contre M: Caillaux .s.m ancienne l'en me, Mme Gueydan. M. Vervoort ne pet ,préciser ù quelle date il alla chez Mm Gueydan, mais il affirme que celle-ci li manifesta le vl; désir de voir publier le lettres écrites à -Mme Rainouard par îs\ Caillaux. Lue discussion assez vive s'élève alor sur la date de l'entretien avec Mme Guey dan. Me' Chenu constate que lés déclaration actuelles de M. Vervoort ne sont pas le. mêmes que celles qu'il f , -à l'instructioua. M. Vervoort réplique : Je n'ai jamaû menti. Me Chenu répond : Ce n'est pas ce qiu< j'ai voulu dire, mais on peut se tromper. Me Labari conclut qjue la date est incer t:tine. M. Vervoort affirme sa conviction que M Calmette n'aurait jamais publié les iettiieî Mitâmes, n liais il estime ^ue Mme Caillauj qiui, dit-il, ne connaissait pas comme ma; le caractèi'e de M. Calmette, pouvait craindre cette publication. Une confrontation a lieu ensuite entre MM. Painlevé et Gaston Dreyfus. M Painlevé maintient que M. Dreyfus, après lui avoir parlé de la lettre « Ton Jo ». ajouta : Il y en a d'autres et de pires. M. Dreyfus proteste vivement. Jamais, dit-il, je n'ai parlé de lettres intimes, puisque j'en ignorais l'existence. Une controverse continue très vive entre les deux témoins qui n'arrivent pas à se mettre d'accord. Le président conclut : Les jurés apprécieront.Quelques murmures se font entendre lorsque M. Gaston Dreyfus regagne le banc des témoins. Déposition do Mme Gueydan Mme Gueydan, femme divorcée de M. Caillaux, dépose ensuite. Elle demande la permission de consulter des notes. Le président ne peut lui accorder cette permission. Mme Gueydan insiste : N'a^t-on pas autorisé M. Caillaux à lire, dit-elle. Je me trouve devant une montagne de mensonges et il faut que je gravisse cette montagne pour en faire tomber un à un tous" les morceaux. Le président maintient que Mme Gueydan doit, comme tous les autres témoins, parler sans notes. Me Labori, intervenant alors, dit à Mme (ïueyaan que si elle se renferme dans son rôle de témoin, elle le trouvera plein de déférence mais que si elle se dresse en accusatrice, elle le trouvera devant elle. (Bruit). Mme Gueydan riposte : Si vous avez parle de moi à M. Caillaux, il a dù vous dire que j'avais de la bravoure J , Le président, .intervenant., dit : Il ne s'agit que de déposer ici, avec calme et sans passion. Mme Gueydan commence par s'étonner que toute la pitié aille à l'intruse qui s'est faufilée, dit-elle, dans son foyer pour y prendre sa place. (Mouvement). Mme Gueydan, dès le début de sa déoo-sition, consulte des notes. Me Labori proteste. (Des murmures s'élèvent eians la salle). Me Labori dit alors que Mme Gueydan lui inspire un respect provisoire, (De nouvelles manifestations so produisent). Le président déclare à nouveau à-Mme Gueydan qu'elle ne peut consulter de me-mento.Le président interrose alors Mme Guey-?firLr>C?1!o"ci déclare qu'elle était unie avec M. Caillaux, et ajoute : Personne, vous non plus, M. le président, ne connaît rien à cette affaire. (Mouvement). Le président fait observer que puisqu'il y eut réconciliation, il y a dû y avoir précédemment des dissentiments. Invitée ensuite à s'expliquer sur les lettres, Mme Gueydan déclare que la première des lettres qui a paru a été donnée par M. Caillaux au ministère des finances en 1908. Mme Gueydan parle d'une voix basse et 1 on n entend que difficilement ses explications.Mme Gueydan dit que lorsqu'en mai 1900 , elle -apprit la liaison de M. Caillaux, son mari, celui-ci lui demanda pardon. Elle pardonna mais, diit-cl3e, le lendemain il revit cette personne. Mme Gueydan, qui hésite souvent dans sa exposition et parie toujours à voix basse raconte qu'elle reçut ensuite une lettre ancinvmfi OU'nllp np mnnhvi mar- Celui-ci devenait, comme elle, irritable, 'a un lui aurait dlit un jour qu'il était venu len- nuit près d'elle pour la tuer. Elle pai int lo alors peur Versailles, espérant que son n ri viendrait la retrouver, mais il partit th -, ad- la Sarthe. rand Mme Gueydan rentra alors à Paris trouva dans le tiroir du .bureau de s mari deux lettres qui, dit-elle, avaient < fabriquées par M. Caillaux et par Mme R nouaid pour lui faire croire que rien d': IZ ^n!e n'existât t entre eux. (Sensation). IC AI tait, continue Mme Gueydan, un piège gu\ sier. ° Mme Gueydan revit M. Caillaux le VPmo ^ %G- ?e. s9-va^s qu'ils étaient amam tient ^lu dis : Je sais certaines chos umr sur cet,e personne. Vous feriez bien < vous méfier d'elle. Je crus voir epie cela répondait à sa pe . sée secrète. J'eus l'impression qu'il ava 0 Jr peur. cil" Glleydan continue à voix basse des r ?s incidents qui précédèrent son cJ > 11 \ ^ai^au'.-c, qui est au premier rar ; ces témoins, écoute avec une attention soi tenue cette déposition. .De son côté, Mir Caillaux, !es yeux obstinément fixés sur 1 '.on- cour, jette quelquefois à la dérobée u ïbli- 1 eSard vers son mari et s'essuye fréquen r>>^ ment le visage où perlent de grosses goutte a-?j" de sueur. ° do- i„^Ime ,Gueydan reconnaît avoir pris le lettres dans le bureau de son mari à Me mers, dans l'intention, dit-elle, do ne pa ai - L"t^e.?ésarmée dans l'action en divorce qi art aliait , intervenir. Dès le lendemain, soi [me n demanda restitution des lettre; HIg rea,sa de les rendre à son mari, c à a. ^emme ,Ic Président invite Mme Gueydai lut Lf ?Vnr la,V01x', e,Ic répond: «Ce réci ,,,! e;&t tellement aouloureux pour moi que j donne toute ma force. Je plains messieur • les jures d avoir à se reconnaître dans e chaos. » les ,„MImc pueydan continue sa déposition av niheu élu silence le plus absolu. « M. Cail ris- *oXi'^ • v?uJait avant tout obtenii in jf, re?' ?Ioi> Je ne voulais pas divorcer ec- ni",i,\esp+ qui sétait chargé d'intervenii 1 . tenter un rapprochement, me montre dp rn-ii°ur PaP^rs où, d'accord1 avec M, >us hS!? wX' a- ÛVait éiafcoré tontes les condi-ne ï^rv dIV°rce. Je refusais. Je pris con-. seil d un avocat qui me dit : « Ne rendez int jamaif ?es lettres. » Parmi les lettres que je possédais, il en était une où M. Caillaux reconnaissait n'avoir rien à me reprocher, n X°"s comprenez si l'épouse trahie avait in-iJt ment) gardcr de> Pai'eiHes lettres. (Mouvc- Z „Mî l abori demande à Mme Gueydan si elle n a pas convenu une convention aux vï termes de laquelle après le divorce elle s engageait a brûler toute la correspondance échangée. ;''3 Mme Gueydan répond : Lorsque M. Cail-J aux me i omanda ma parole d'honneur, ie lui répondw que je ne donnais pas ma pa-M °,d h:m'ie»r.A M. Caillaux et que je ne lui demandais pas sa parole d'honneur par-. co cric je sais cc qu'elle vaut. II n'v a ia- mais eu de transaction entre nous. " ie *!?, ; Pourtant, dit-il, dans quelle^ conditilons cea .lettres sont-olUs restées entre vos mains. M. CaiHaux n'a-M Sw.ipajé i^R^^remcIlt "nc pension an-t ni.elle do 18.va.>D francs ? M • ;MT.î 6ueym>; Pardon, Me Labort, pas >x regiilit rement. Vous parlez de choses que 0t V0^p .connaissez pas, entendez-vous . i- c labori reprend : Mais reconnaissez- vous qu il y eut uno transaction ? •e .Mme Gueydan répond : Je voudrais y arriver dans l'ordre chronologique et mon-trer toutes les machinations qui entourè-^ reut mon divorce. 0 L" P^sident suspend l'audience à 2 h. 30 au milieu d une très vive agitation. Mme Gueydan continue L'audience est reprise à 3 h. C'est dans e la salle un entassement inouï ^de magis-q tiats et hommes politiques qui débordent autour des sièges de la cour. s Mme Gueydan continue sa déposition. Llle estime qu'il y a confusion sur le mot h « transaction » 11 n'y a pas eu de transac-s tion, c ît-elle. Il n'y a eu que des supplications de M. Caillaux. On veut essayer par des mots de me donner une resjâiîisabilité oans le crime. On espère obtenir ainsi des .. circonstances atténuantes. (Rumeurs). Mme Gueydan, continuant avec force, dé- - claie : Tout ce qu'a dit l'accusée est faux, tout ce qu'a dit M. Caillaux est faux ! 3 Mme Gueydan demande la lecture d'une lettre qu'elle passe au président. Me Labori, interrompant, dit qu'il a un 3 engagement pris par Mme Gueydan. 3 Mme Gueydan réplique : Jamais il n'y a î eu d'engagement de ma part. 1 Me Labori demande à la cour à déposer des conclusions tendant à ce qu'il soit don- î né acte à Mme Caillaux-Railnouart que - Mme Gueydan sera autorisée à dire tout ce qu'elle voudra mais sous réserve de tous 2 les droits de l'accusée à toutes les actions i qu'elle pourrait avoir à exercer. > Me Chenu s'écria alors : Me Labori, je ne vous reconnais plus ! Vous êtes partisan de lumière et de clarté et vous venez ici crayonner des conclusions ! L'heure n'est - plus aux conclusions. Elle est à l'air et à î la lumière. Et c'est cela que nous aoporte le témoin ! ; Le président est d'avis que Mme Guey-, dan verse toutes les lettres qu'elle entend faire lire. On en donnerait lecture en môme • temps. t Mme Gueydan reprend alors la lettre qu'elle voulait faire lire. Elle continue sa déposition et répète qu'il ne peut être question de transaction, mais, peu après, e'io s'interrompt et, paraissant affolée par ses souvenirs, elle déclare : Je ne sais plus où j'en suis! puis elle reprend : M. Caillaux, i à un certain moment, semblait vouloir se ; détacher de .ses liaisons. Mais toujours cette personne a repris sa proie. (ÎMur-i mures). Mme Gueydan se retournant vers la salle, répète avec plus de force : Elle a repris sa proie. : Mme Gueydan continue : M. Caillaux était un mari coupable et il m'a redemandé ses lettres en me promettant de ne plus divorcer. Je' crois qu'il a rompu quelques jours avec cette personne et je crois qu'il en était enchanté. M. Caillaux partit au Caire. Elle lui écrivit lettre sur lettre pour le rejoindre en Egypte. Mais M. Caillaux ne voulut pas. Cette personne restait alors en Italie. Mme Gueydan ajoute : J'avais donné les lettres contre la parole d'honneur qu'on rompît. Et dès le retour à Paris, les liaisons continuent. Le 30 juin, on me remit la photographie des lettres en me disant : Vous en aurez peut-être besoin un jour. Je l'ai dit à M'. Ditte qui rendit le jugement de divorce. Et M. Caillaux, continue le témoin, malgré sa puissance, car il est très puissant M. Caillaux, n'a jamais pu obtenir le divorce contre moi, car on n'avait rien à dire contre moi. Le divorce fut prononcé en ma faveur. Mme Gueydan se plaint qu'on tente aujourd'hui de lui faire supporter une partie e. Il al°s responsabilités dans le drame. Mn u la ^ueydaai déclare que les photograpliies d< artit l'ettres ùont restées en sa possession depu. ma- ie &UuiJi 1910, jour où sa sœur les lui jour Années et elle ajoute que personne n pu les voir. (Mme Gujeydan oppose un d« s et nienti formel à la déposition de M. Vervooo son 6tl e'l'le ajoute que lorsque M. Bonnard e; été lN'on'u de 1a part ele AL Calme-tte lui demar H ai. der la permission dje publier la lettre « To. fin- Jo "> elle n'a pas voulu entendre parle té- de cela. Et .connue le président demande ros. Mnie Gueydan d'expliquer comment M. Ca] mette a pu être en possession du clich 20 phoitograpMqaie de la lettre, elle répond nts 3aviez-.vj.uis même comment il a eu le docu )ses ment Fabre ? de Mme Gueydan ajoute : On parle toujoùr; de deux lettres intimes. Il y en avait bien ien- Pins. Le témoin jure n'avoir aien commu ,a|t niqué à M. Calmette. A une question de Me Chenu, Mme Guey-, je dan répond que ces lettres ne contiennen.1 di- rien qui intéressé le p-ublic. Eille ajoute mg qu'elle a ses lettres sur elle, ou- Chenu lui demande si elle persiste à me nc Pa3 vouloir les communiquer, la o'raaid silence se fait. 'Mkne Gueydan un hésite ipuis elle répond résolument : Non. îm_ Me Chenu insiste. tes Mme Gueydan : Je vous dis que ces lettres n'intéressent que moi. les ^ Chenu riposte avec force : On ne la- vous croira pas. (Mouvement prolongé). )as . ^'tone Gueyidarr élit que si ces lettres con-jui tiennent dos choses politàoiues, elles ne sont on qu'à 1 hoaineur de M. Caillaux. Les gens es. (l'ui ont dit qu'ils connaissaient ces lettres et qiui ont élut ce qu'il y avait dedans ont an menti. ci t Chenu dit encore : On ne vous croira je P^. irs '^1° Labori déclare s'incliner devant Mme co Guciydan et ajoute qu'il ne lui posera plus aucune question. Je salue, dit-il, Aiotre dou-au leur avec la plus grande émotion, mais Me il- Chenu insiste encore afin que toute la lu-jjr mière soit faite. ;r. Mme Gueydan propose alors die remettre tir les lettres à (Me Laboià qui en fera ce qu'il ra voudra, VI. L'audience est alors suspendue et Mme lj. Gueydan quitte le .prétoire au milieu d'une n. véritable Ovation. m. caillaux revient a la barre îx L'audience est reprise à 5 heures, au mi-r. lieu d'un silence impressionnant, a- Liibori annonce ejue M. Joseph Caiil- c_ laux demande à être appelé à la barre. 'Me Cnenu demande qu'auparavant Mme si Gueydan remette les lettres à 'Me Lal.ori. x Mane Gu-eydan remet alors le paq/uet à e Me Labori en lui disant : Voici le paquet i- de lettrés que j'ai pris à Mamers. Me LaLori déclare réserver 1 usa$e qu'il 1- estimera utile de faire de ces lettres, mais e il ajoute eue, quoi qu'il soit décidé, les ju-i- res peuivent etre assurés qu'ils auront coii- 0 naissance de ces documents. -Mme Gueydan ayant regagné sa place apireïs avoir remis ses lettres, M. Caillaux g avance à la barre. 11 ne peut, dit-il, rester s o ans la situation que lui fait la eléclaration >s de Mane Gueydan. 1 '^1- Caillaux, ajoute Me Labori, a eu rai-_ sonde remercier Mme Gueydan. La ciailomnie, elle ne vient pas die nous, 3 dit M. Caillaux en se retournant vers le -, banc ue la presse. On s'ost étonné, dit ensuite M. Caillaux, que Mme Caillaux ait demandé elle-même Ja publication de ces lettres. Ma femme avait été émue de la publicité qu'on voulait donner à ces lettres, mais après le drame, lorsqu'elle vit combien tout était dénaturé, ne vous expliquez-vous pas qu'elle ) veuille qu'on les publie pour rétablir la vérité.Ml Caillaux se plaint qu'on ait employé mis là-vis de lui dés procédés dont on n'a ( jamais fait usage ;à l'égard des autres, Miadis, dit-il, c'est là une eliver&ion. J'en reviens à la pauvre femme qui est là. Il désigne l'ac-' cusée. De .toutes mes forces, je suis avec elle. Je devrais être à côté d'elle, dit M. Caillaux.A ce moment, l'accusée éclate en violents sanglots. - M. Caillaux ©e tourne maintenant vers Mme Gueydan et dit : Je n'ai eu qju'uai tort, c'est de vous avoir épousée. !Mino Gueydan s'écrie ; M. Caillaux:, vous. allez vous déshonorer ! (Sensation). M. Caillaux riposte : Non, Madame, je ne vais pas me déshonorer. Les heurts de la nature étaient tels- que nous ne pouvioais plus .\ivre ensemble. Le souci de ma dignité ne m'autorisait plus à vivre avec vous. Mme Gueydan veut protester, mais M. 1 Caillaux continue : Vous ne vouliez pas- du divorce. Pourtant dans ce divorce, les torts ejue j'avais je vous les ai largement récompensés.Vous ' n'aviez pas un centime lorsque je me suis marié avec vous. (Violent- mouvement de réprobation. Murmurés dans la salle.) M. Caillaux poursuit en faisant l'historique de son divorce. Je suis, dtvii, en s'adressant aux jurés, un homme profondément malheureux. M. Caillaux conclut en disant : Moi, je pardonne à Mme Gueydan et je m'incline. U s'incline, en effet, en passant devant elle et s'éloigne d'un pas rapide, après avoir serré la main de Me Latori. Les autres témoins M. Dupré, fils de Mme Gueydan, dit quo j jamais M. Calmette ne l'a pressenti pour la publication de la lettre « Ton Jo ». Il ajoute que sa mère a repoussé avec In cligna tion les propositions de publication qui 1 lui avaient été faites par M. Vervoort. i M. Pietri, qui fut le collaborateur de M. c Caillaux au ministère des finances, afflr- < me qu'il n'a j*amais dit eue dès le lundi 16 < mars, Mme Caillaux avait l'intention do ) tuer Calmette. 1 Déposition do M. Barthou 1 M. Barthou dépose ensuite au milieu de 1 la plus vive attention. Il rend tout d'abord ( hommage à la loyauté et à la correction 1 de M. Calme-tte qui, dit-il, s'est toujours l trouvé du côté des intérêts de la France. - M. Barthou, parlant ensuite de l'entrevue avec Mme Gueydan, au cours de la- 1 quelle celle ci lui aurait montré des Jet- , très intimes, affirme que Mme Gueydan ne ! lui a pas montré ces lettres et eiu'elle n'y a pas fait la moindre allusion. M. Barthou déclare qu'il n'a connu 1 existence des fameuses lettres que lors- 1 que ceux qui défendent M. Caillaux en ont r parlé à 1 instruction. Il nie de la façon la s plus formelle avoir été mêlé à la campagne ? du Figaro. Il ajoute qu'à la demande même t de M. Doumergue, il convainquit M. Cal- t mette de ne pas publier certains documents i et notamment le rapport Fabre. Je lui ai f demande, dit M. Barthou, de ne pas publier ce rapport parce que des infamies de cou- i loirs le faisaient passer pour l'instigateur c de la campagne du Figaro et parce qu'on c savait que j étais détenteur de ce document i M. Calmette me répondit : Si je ne publié TELEPHONE Sîï I P3,8,1® rapport Fabre, je n'ai plus rien, nuis , m. Barthou ajoute : Si j'ai lu à la Chan puis Jjie le rapport FîJ&re, c'est que Calmet n'i f * m°rt. J'ai obéi à mon cœur et à l'am n a tié. novt i • Caillaux, revenant à la barre, majj ooût tient que M. Barthou lui a dit s'être entr< «si tenu avec Mme Gueydan des lettres écrite i-n- par M. Caillaux. ion m Barthou proteste. i"p a Le? deux interlocuteurs discutent longue n a ment, sans arriver à se mettre d'accord. Finalement, M. Êarthou déclare que pei S sonne n avaiît jamais pu lui dire qu i lia • avait menti. M. Caillaux riposte : Je puis dire, mo n,re aussi, que .personne n'a jamais douté de nu UI s loyauté. jjeu Me Labori conclut : Vous êtes égalemen ae «jxmne foi, mais vos cerveaux n'ont pâi fonctionné de la même façon ce jour-là. ^J~ A h 11 .il) l'îliulinn^n - . : Snt dent audience est levée sans inci-►ute . « En Belgique let- Une manifestation wallonne Les fêtes qui auront lieu du 25 au 27 ne juillet pour commémorer le prince de Ligne ypnt prendre rimpevrtance d'une grande on- manifestation wallonne. >nt Nombre de membres de la Ligue « les îns Anus de l'Art wallon » comptent se rendre res à Belcerl. mt Dimaiiclie, au devant de la statue du prin. ce de Ligne défileront les sociétés, immé-u-a Platement après les diiscoui-s officiels. Ions les partis rendront hommage cc-tte me aiiauto ngore d'écrivain, de solda,t, de di-[usS pioanate, etc., qui fait honneui- à la WaJ->u. lonnel Vie Au Congu-ès prince de Ligne qui se tien-Iu- o,ra dans l'Oranigerie du château de Be-lœu, aes_ affli-matiorLs wallonnes se produd-re ront Voila une occasion pour les Liégeois L'il qui aie connaissent pas le superbe domaine de Je voir daus tout son éclat, ne H ressuscite le style des jardins de l'épo-ne <?ue de Louis XIV et ce petit Versailles est digne du grand. La cérémonie de dimanche se produira donc dans un cadre magnifique, digne do il. 1 homme qui a écrit de si jolies pages et qui tut un délicat -et un guerrier par une oppoil- s-ition bien curieuse. ae M. Vorachtort Connaissez-vous M. Verachtert ? Il pa-à. '"fît qu il est député de Turnhout... Peut-e. ttre serait-il resté totalement inconnu sans les paroles qiua lui ont été prêtées. il p M- Verachtert aurait soutenu que M. de is e iX?u^ait supprimer les cours i- a lLl m visite de Gand. Intervie- i- W ¥• Verachtert a prétendu qu'il n'avait jamais rien dat de semblable. 'e Pourquoi n'a^H] pas démenti ? Parce Lx .m1 r"3 1° trouvait pas nécessaire, n- Bizarre ! Il y a là comme un regret... n iwlL T|o-onc, d'une nouvelle déclara- bon de M. Verachitert a-ue M. de Broqiue-j_ Ville oemtemd pas supprimer de suite les rTt I?11/165, "m fraJ?Çais à l'Université de s / ?"• 11 faut étranigler la poule sans trop la faire crier. On débutera donc par le dé-doublement et on supprimera ensuite... les c, français. A quoi bon ce dédoiihle- ment qui n a jamais été réclamé que par e faJiatiqpes du flaminganOame. . fondent une Université flamande et •" paya lssent au rnains la tranquillité au a M. Mornarci .Est-il exact que M. Moraard va démis-sionmor aujourd'hui à Téhéran, à la ïuito i [?' î^t'ifÇ14? ca n,,:9sie- S'U est remplacé 'ele <les .finances par un étranger, i 1» advicnd'ra,t-il de nos nationaux en Per-fiL f ™ ™.«»trat siRné en bonne et .® e{, V8 atteatta>nt passiblement q.u un autre Belge remplace M. Marnant, . Le départ de |' „ Albertville „ mattnm i'® a quitté Anvers hier s E ij heures, avec 118 passagers In Première et 41 de seconde elassê. i La présence parmi eux des 1S excursion. 1 partSunUne?it1'iff'CIUb avait f:iit do co (U'-pait un petit événement. Il y avait foule »• w tZTb* 'e "?vire tout hLc 1 1^fIuence "OS amis et des narents . des « hardis voyageurs»... De nombreux , membres du Touring, parmi lesouols cnîi , président M. Séaut. le conseil d'administnt-. tion du Çtoo africain, du Cercle d'études , coloniales, de 1 Union coloniale et de la départ consoIaise assistaient aussi au Parmi les partants, le capitaine en se-cono Benaets, du 1er chasseurs, qui va i administrer à nouveau l'Ituri, en qualité , de commissaire de district de Ire classe: i M. Hominclen, lieutenant de la force pu-1 brÇ!e,: ?e ''«"tenant Coari ; MM. François ot Dubois, administrateurs territoriaux de ire classe. Lo câble d'Afrique Nous sommes depuis quelques jours relies par le câble .télégraphique directement ' an6C ^tre colonie. Les télégrammes, pour aller d Anvers 4 Banana. ne devront plus ; désormais passer par le Congo français ou I Angola. C est un grand progrès. Le Canal Onvers au Rhin Ainsi que nous l'avons annpncé, M Hel-leputte, ministre des travaux publics, a reçu m,° dP'ésalion composée ?• ÎTÎ- Joflansen, premier bourgmestre de Crefeld1, Deussen, président de la Chambre do commerce de Crefeld, Hentrich ingénieur en chef de Crefeld, Borsi et Zciss, de la Chambre de commerce de Crefeld, Bloch trésorier de la Chambre do commerce d'envers représentant M. Corty, président du comité Escaut-Meuse-Rhin, Delleur, bour^-"'estre de Boitsfort, vice-président du co-mité Escaut-Meuse-Rhin, Theugels-Devos et tnnle \\ auters, secrétaires du comité et Moorgat, greffier de 1* Chamlbre de com-merce.Les délégués de Crefeld ont fait ressortir 1 utilité qu il y a jiour la Belgique à appuyer le projet Hentrich, qui est le meilleur projet do canal à grande section entre Anvers et le Rhin. Le ministre a paru bien disposé, mais il a fait observer qu'il existe quatre projets différents, qui n'ont pas encore été comnarés. Il a affirmé à plusieurs reprises que son département ne tardera plus à exécuter à grande section les trois tronçons Anvers-Herenthais, Ileren-thals-Quaedmechelen et Quaedmechelen-Maestnchfc. Ainsi, Jjo canal dfAnvers au Rhin sera construit en territoire belge En revenant de Bruxelles, dit le Matin, les délégués de Crefeld ont été reçus à la Chambre de commerce d'Anvers où la séance fut présidée par M. Delleur, vice-président du comité Escaut-Meuse-Rhin. M. Johansen. nrfimipp

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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