Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 17 Janvrier. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qb9v11wm7k/
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Samedi 17 Janvier 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Samedi 17 Janvier 1914 franco en Belgique Un an ; ï§ if, » >5 mois ; 8 fr, » 3 mois ; 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 fr» » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste. ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÈGE Annonces, . 0 Sa ligne, 26 cent, Réclames, , , „ . » 40 cent Faits divers. . , . * 1 franc Réparations judiciaires « 3 francs Informations financières » 3 francs Avis de sociétés î» petite Ugm 30 cent émissions. . „ „ „ » î franc RÉDACTION TÉLÉPHONE 81? FEUlîiE POLITIQUE, LITTERiIRE Et COMMERCIALE.. - FOUOÊt EH 1764 RÉDACTION ET ADMI1VISTRAT101V ! BOULEVARD DE LA SACVEMÈRE, 26 ÉTRANGER Dans la Lé&ion d'Honneur Paris, 16. — Le gouvernement de la République vient -d'accorder les brevets de chevalier d'ans la Légion d'honneur à MM, Neef, directeur des services administratif; de la Compagnie internationale des Wagons-Lits; Mockel-Behr, homme de lettres, et Chardin, directeur général technique de la Société Solvay, à Bruxelles. Exécution capitale Charleville, 16. —• L'assassin Delacour qui, le 9 juillet dernier, à Montherme, tua sa fille et tenta de tuer sa maîtresse et qui avait été condamné à mort le 9 novembre dernier, a été guillotinée matin à 6 h. 53. 11 est mort courageusement. L'exécution a eu lieu sans incident. Lo froid sévit partout Paris, 16. — Le froid «continue là Paris. Les fontaines, les bassins, les lacs sont gelés. Toutefois on ne patine pas encore sur les lacs du Buis de Boulogne et de Vincen-nes. La Seine commence à charrier des glaçons. De diverses régions de la France on signale également du froid et de la neige. A Toulouse, la couche de neige atteint 40 centimètres, interrompant la circulation des voitures et des tramways, gênant la marche des trains. A Beziers, des "baraques foraines se sont effondrées sous le poids de la neige. A Cette les communications téléphoniques et télégraphiques et les mouvements des trains sont gênés par la neige. A Chàlon-Saone, il y a 15 degrés de froid». Dans les Pyrénées orientales les habitants de certains 'Villages sont bloqués par la neige. ALLEMAGNE Le discours ciu chancelier M. von BeetJhniann-Hoilweg a prononcé a,u Landtag de Prusse un discours énig-matique dont la Uermania donne l'inter-pi.fcUition suivante •: « Le chancelier de l'empire .empêché d'as-iister au commencement de la séance par me conférence avec l'empereur, a adressé lux conservateurs un discours suppliant. D'ans les couloirs, M. von Heydebrand staii considéré comme le -vainqueur de la ournée. Il était très félicité. » Pourquoi le chancelier a-t-il demandé la >ftix aux conservateurs ? Parce que de )lus graves soucis le tourmentent que la fuestion depuis longtemps réglée de la réorme des impôts,, directs. » On se demande ce que signifie ce diseurs. Les uns y voient le chant du cygne le M. de Beethmann-Hollweg ; d'autres ont •redit devant, le Reichstag, comme le dé-iiité progressiste Paclinicke, une prochaine lis/fdation du Reichstag. Les hommes po-]tiques qui savent peser les événements ne e laissent pas aller à un pareil pessimisme. » iclle est l'explication de la Germania. Mais elle ne. semble guère conforme au exte même du discours. V Le chancelier a dit, au début, qu'une ifaire « pressante » l'avait empêché d'é-outer Je discours de M, de Heydëbrand.De uelle affaire pressante est-il question ? ions l'ignorons ; mais il n'est pas très elif-icile de le supposer. 2° Le chancelier s'est écrié : « Nous vivons dans des temps trop gra-es, messieurs, pour que nous nous querel-ons les uns les autres. Nous avons mieux faire. » Le dhancelier ne s'adressait pas seule-îent aux conservateurs, mais à tout le andtag, à toute l'Allemagne. Cette phra-e a été applaudie très vivement par la auche ; c'est donc qu'elle n'a pas été com-rise par elle comme une invite du chance-er aux conservateurs à faire face en com-lun à un péril venu de gauche. Il s'agit 'ua autre péril. 3° Le chancelier est revenu encore une Dis sur ce point, et, vraiment, il a ap-uyé un peu lourdement sur la chanterelle. a parlé de différends « qui en ces jours t en ces temps graves pourraient menacer i patrie ». Si je ne connaissais pas le chancelier anime un homme scrupuleux, je dirais n i] dramntic*\ Mais, pour moi, sa pen-correspondrait exactement à ceci : des issentiménts ' entite Allemands pourraient fenacer la patrie, parce que nous traver-)ns des jours graves. J'y vois une allusion transparente aux ifficultés dé la politique étrangère. Cet ap-el est destiné à Être entendu non seule-ient de tous les n articulantes prussiens, tais aussi par tous les Allemands du Sud. Nouvel e m prient Berlin, 16. — L'administration des fiman-ïs du Royaume de Prusse a charge un •yndicat p russitèn de Jl'émiisfe'ion de 400 li dions de mark de bons du trésor rem-oursables dont 350 pillions seront offert? i 29 janvier aux souscripteurs de 97 'Empire n'a ippur le moment aucun Le-<in d'argent. Les bons du trésor seront ci-LSés en 16 séries chacune de 25 millions, ne série sera désignée chaque ann-:.'e par n tirage au sort pour être remboursée au purs nominal. Le tirage se fera ohajue nnée au mois d'octobre et aura lieu jour i première fois en octobre 1914. L'intéiet des 4C0 millions de 'bons du tre-M- remboursables • émis par l'administra-on des -finances prussienne est de 4 %. AKGLETEltliE Encore v:n sous-marin perdu Devonp-ort, 16. — Le sous-marin A 7 s'est erdu près de Plymouth pendant qu'il ma-œuvrait avec d'autres navires clans la aie de Cawsahd située à environ; 6 milles e Pliymouth. Après quelques évolutions, :i remarqua que le sous-marin manquait. y aurait 12 Hommes ét un lieutenant à Drd. On a demaîidé du sécouirs à PI y; toùth et des bateaux de sauvetage ont été ivoyés immédiatement sur les lieux. Le jrt de l'équipage est toujours incertain, n a l'espoir de sauver 5e « A. 7 » Plymouth, 16. — Un sous-marim du même 'pe que le sous-marin A. 7 a réussi, à heures, à établir la communication avec s marins du bateau englouti. Tous étaient ivanlis. Les navires de sauvetage de l'Etat mt maintenant sur les lieux de ia eatas-'ophe. Ils ont l'espoir de retrouver le sous-îarïn coulé. Le A. 7 est dans la haie de Whitsnal, près u fort do Tregantle. C>st, nu moment du dîner, que !es offi-iers et les équipages dé l'escadre d'ans la aie de Whitsnal commencèrent à éprouver uelqu'inqyiétude au sujet du À. 7, mais ce e fut que plus tara', dans l'après-midi,qu'on ohgeâ. à une catastrophe et que l'on en-oy.i o*v<iv. do Flymorith. Le A. ; sç trouve à 17 brasses de pro-ondeur. Il renferme Î2 marinis sous le ommandement d un lieutenant. PORTUGAL La grève des cheminots Lisbonne, 15. — La grève des chemins ie fer portugais est restée aujourd'hui sita-tionnaire.L'assemblée générale du personnel, tenue lier soir, a acclamé la grève. Quelques nouveaux sabotages sont signa-és sur divers points. Les trains que la compagnie a encore îssayé de faire circuler ont été arrêtés à )eu de distance de Lisbonne. Le ministre de l'intérieur s'efforce d'or-janiser pour demain une entrevue entre 'administration de la compagnie et les dé-égués grévistes. Le service postal est assuré. RUSSIE - Le procès de Kïeff Ivieff. 16. — Beilis, l'inculpé du procès le Kieff, qui fut l'objet d'un acquittement ist parti avec sa famille pour Jialïa. Il rén-Ira visite, au cours de son voyage, au ba-on de Rothschild, qui lui a acheté un do-aaine en Palestine. TU.R0.liIE Lti question des Iles Londres, 16. — Les trois puissances tri-Jiciennes déclarent dans leur note ooncer--e que l'attribution des îles à. la Grèce eviendra seulement définitive lorsque la rece aura procédé à l'évaluation de l'A 1-anie, fixée au^ 18 janvier, et aura pris l'en-agement de faire cesser les troubles. Jusqu'ici, les puissances de la Trij-.'e-Al-ance voulaient faire porter à la Grèce de-anfc les puissances la responsabilité des "ou'bles susceptibles a'e -s'élever dans le ord de l'Epire. La Triple-Entente ne pouvait se rallier sembloMe exigence. L'atténuation éviden-i aujourd'hui est sans doute le' fruit du >yage do M. Vénizelos. Si les trois cabinets alliés ont vraiment ! ns le parti de se montrer modérés et tisoîïcniables, la Triple-Entente pourra sourire à la phrase f.roposée. Sur la neutralité' des îles, sur les gain ties à accorder -aux minorite'e musulma->3, etc... (ces garanties forment un amenaient triplicien au texte de sir Edward rey) aucune difficulté. Plus important est le paragraphe final i il est déclaré : « L'évacuation du Dodc-:,nèse aura lieu à une date et à des condi->ns fixées directement par l'Italie et la irquie conformément û"ui\- clauses du trai-de Lausanne. » Les gouvernements allemand et autri-non sont en comhnmauté complète d'idée» ,-ee le gouvernement italien sur ce point » 1 Ce texte confirme que l'Italie attend de ! . Turquie d'os compensations aux-ruelles : le pretemd avoir droit pour les défenses i îtes dans les îles, etc. Autant l'Anp'eterre la France s'èJè- I ît-ont, contre tout traité italo-turc snr.c- ! >nnant sou.s unt^ forme plus ou moins dé- ; usée une nouvelle prise à bail du Dodé-tnoso, autant, elles accepteront <jue I'Ita- ! ; oJ>tienp« des avantages en Asie si ce ! v doit pas être à' leurs dépens. i Les diplomates anglais et français fe- j nt bien de suivre de près les concilia- i îles des -hommes cï'Etat italiens et turcs. BALKANS L'jnjbrog:îio aiDanaîs Vienne, 15. — On confirme, dans les mi-iux^ officieux, qu'Jsmaïï Khemal a offert . démission à la commission internatio-île de contrôle. L'enquête sur la tentative de-débarque- ' eut aurait prouvé que Khemal était en rrespondance avec les chefs du mouve-ent musulman et avec Izzet pacha. La commission de contrôle proposera pro-Lbleinent la nomination d'un gouverneur ; ïnéral de l'Albanie dont les pouvoirs durent jusqu'à l'arrivée du prince. Ce gou-rneur ne serait pas, comme l'ont an-meé les journaux, le colonel de la milice )llandaise, mais un notable albanais. On : dit pas si ce gouverneur de tout repos t. déjà trouvé. La commission juge né-ssaire que les puissances mettent à la : spositioïi du gouverneur éventuel des : Dupes et de l'argent. Sur ces diverses pro- ! •sitions a lieu entre les puissances un hauge (le vues oui n'est pas encore terme.On télégraphie de Koritza que la situa- , >n intérieure en Albanie est inquiétante, usieurs combats auraient eu lieu entre ' 5 partisans d'Essad Pacha et les hommes : i gouvernement provisoire. Des -soldats j Essacl Pacha ayant occupé plusieurs lo- { lités. les teys et les autres représentants i i gouvernement provisoire auraient été • •ligés de se réfugier à Koritza où ils au-ient demandé aide, protection et asile ix autorités helléniques. s© ^ociaMstos bulgares contre la dissolution du Scbranié Sofia, 15. — Le 'pai'ti socialiste et les au-bs partis avancés préparent une vive agi-tibn contre le gouvernement ; les soeda. >tes ont l'intention de nrotester par un )pel là la population contre la dissolution, i Sobranié. D'après, une infonnation de source parolière. ils voulaient tenir, ià Vratsa. un eet'ing de protestation, mais 1a population s en a empêchés. Représentât: 3ns à ïa Turquie Athènes, 16. — On publie ici une informa->n de source diplomatique annonçant que imbassadeur d'Allemagne à Constantir.o-e a fait des représentations sévères au ■jet des préparatifs maritimes de la Tur-rie qui la .conduiront, a-t-il dit, à une line certaine. Il a déclaré aussi que l'Alle-agne et l'Autriche ont fait des démarches uprès du gouvernement italien pour le àer de ne pas insister sua* tous les points mtre les exigences helléniques. ÏIOTJMANIE Le nouveau cabinet Buckarest, 16. — D'après un communi-ié oifticieux, le nouveau cabinet est com->sé de la façon suivante : Présidence du Conseil et Guerre, 'vT. Jean ratiano ; Finances, M. Costinescu ; Af-ires étrangères, M. Porumhary ; Inté-eur, M. M->rtzun: Agriculture, M. Cons-ntinescu ; Instruction publique, M. Duca : j m perce, M. Radovitcli ; Justice, M. An-ne3cii ; Travaux publics, M. Anghelescu. Le cabinet prêtera serment demain. AFRIQUE BU SUD © siège des rebelles à Johannesburg Nous avons relaté comment s'étaient re-anchés, d'ans cette sorte de bourse de avail qu'est le Trade's Hall de Johanncs- o .'iMf.iT.ntaibc •: v, MîerriiïV..^ dS'-ri-iaiiis de la fédération des asâocdaiipjas .»u-•ières et une garde du corps d'environ ois cents hommes. Enfermés depuis samedi dans ce bâti ment, les assiégés, iqui n'avaient que di pain vieux de iplusieuils -jours, vivaieni principalement de fruits, dont ils possé daient un stock assez considérable^- Jeudi matin, à une demande de négocia tions faite par les assiégés, il fut répondi que l'osPficàer qui avait charge de l'ordre avait pour instructions d'arrêter tous ceu? qui se trouvaient dans le Trade's Hall e' d'employer les moyens les plus énergiques si, après urne sommation, les assiégés re. fusaient de se rendre sans résistance. Pour accentuer encore cet ultimatum de nouvelles troupes arrivaient, commandées par le général -Delarey, renforcer celles qui entouraient déjà l'édifice. Mieux encore, un canon de campagne, derrière lequel des rangées d'obus s'alignaient méthodiquement était braqué sur le hall. La tragédie commençait.Ce déploiement de forces' fit son effet. Bientôt M. Bain, apparaissant ià une fenêtre de l'édifice, annonçait que les occupants du Trade's Hall se rendaient sans conditions. La police, baïonnette au canon, pénétra alors dans l'édifice et amena le drapeau rouge qui flottait là une fenêtre, tandis q-ue lentement, un par un, les assiégés sortaient encadrés de soldats. Ils furent, en attendant leur comparution devant un tribunal régulier, incarcérés immédiatement pour vingt et un jours, en vertu de l'ordonnance pour la préservation de l'ordre public. Parmi eux se trouvait M. Watson, président de la fédération des sociétés ouvrières. La police a occupé le Trade's Hall et y a saisi ilu certain nombre de documents, parmi lesquels figurerait, dit le Daily Express, un projet fort complet de gouvernement révolutionnaire. On considère que la .grève est virtuellement terminée. JAPON L'éruption du Tagoshima Tagoshima, 16. — Selon les derniers renseignements, 600 personnes seulement auraient péri dan<j. le désastre. To it.es les maisons situées sur le rivage de la baie de Tagoshima au nombre de .'30.000, ont été endommagées. On expédie des provinces du Nord une grande quantité de vivres destinés aux réfugiés qui sont très nombreux. La violence des secousses diminue et le danger paraît ôca,rté. «se" — -atnm âh Parlemsnf^d'ÂjsaGe-Lorraine Au -cours des débats au Parlement d-Alsace-Lorraine sur l'affaire de Saverne,. on a reproché au gouvernement sa faiblesse et sa complaisance en face dés empiétements des pouvoirs occultes. Le gouvernement d'Alsace-Lorraine- a essayé de se disculper de ce grief par l'organe de M. Petrî, ministre de la justice, et de M. Mandel, ministre de l'intérieur. M. Pétri, issu d'une vieille famille alsacienne, M. Mandel, Allemand- immigré, sont amenés par la force des situations à dire la même chose. Et quoi ? A reconnaître que les autorités militaires, dans leur exaltation, ont traité de la même façon les » wa,cJkés » d'Alsace-Lorraine et les fonctionnaires de l'empire allemand ; à confesser qu'en ces journées de Saverne le sabre a régné sans partage. D'après le ministre de l'a justice, tous les actes judiciaires que le colonel a invoqués pour justifier sa conduite étaient irréguliers, et le colonel a dû se rétracter. Cependant il a été acquitté. Et le ministre, couvrant ses subordonnés a conclu : « La justice civile a fait en cette affaire son devoir et tout son dievoir. et elle persiste à repousser les critiques et les attaques injustifiées contre le curps judiciaire avec la plus grande énergie, de quelque part qu'elles puissent venir. » Voici maintenant M. Mandel. Il n'est pas suspect d'indulgence pour la terre conquise qu'il gouverne. Que dit-il ? Lui, ministre, informé téléphoniquement de ce q)ui se passe à Saverne, demande au général commandant le corps d'année, qui ce soir-là' est son hôte, de prendre le téléphone et de parler au colonel. Le général refuse sèchement : « Mes officiers se comportent correctement. Je n'ai pas a intervenir. » Quelle présomption de préméditation dans ce refus, et comme on a le sentiment que le général de iDeimling n'ignorait rien de ce qui devait se passer à la même heure sur la place du Château et dans la cave des Parftlours ! .Mais M. Mandel a dit plus. Après avoir fait l'éloge de ses subordonnés — que, lui aussi, par conséquent, couvre, — il a. relaté leurs témoignages immédiats en ce soir du 28 novembre. « 11 n'y avait aux arrestations aucun motif particulier. Aucune révolte n'avait éclaté ià Saverne. » Et plus loin : « Le 2S novembre, les motifs pour la réquisition ele la troupe, par l'autorité civile, ou pour une intervention de l'autorité militaire de sa propre initiative n'existaient en aucune façon. » Alors, encore un coup, pourquoi le colonel von Reutter n'a-t-il pas été condamné ? Parce qu'il invoquait l'ordonnance royale de 1820 ? Mais M. Miandel réplique : « Cette ordonnance est dépourvue en Alsace-Lorraine de toute valeur. » La conclusion de M. Mandel, dans sa forme abstraite et impassible, n'est pas moins écrasante pour l'autorité' militaire : « La meilleure garantie qui puisse être en-vibagée i;.four le développement d'u pays dans ie calme, est la conviction de chaque citoyen que nous: vivons dans un Etat con-stitutionneii, dans un Etat légal où chaque infraction reçoit sa peine, mais aussi où les citoyens ont le devoir d'obéir aux lois. A l'autorité incombe, dans les 'imites de sa compétence, ele protéger ''Etat et ses institutions, mais aussi de protéger les citoyens. » Et le débat s'est terminé par le vote de la motion suivante : « D'accord avec le gouvernement, la deuxième Chambre estime que l'administration civile a fait tout son devoir là Saverne et que l'ingérence militaire était absolument inutile et contraire au droit ; elle trouve que le gouvernement, dans le cadre de ses attributions constitutionnelles, aurait dû agir avec plus d'énergie pour faire obtenir à la population d'Alsace-Lorraine une satisfaction à ces insultes et pour éclairer et calmer la population ; elle ne voit d'ans la. déclaration gouvernementale aucune garantie pour éviter le retour de (pareils incidents, violant la loi et le droit. La deuxième .Chambre prie le Rcichstag, auquel elle exprime ses remerciements pour son intervention énergique, de continuer sa lutte pour la sauvegarde du droit et de la ki'i, et de faire ses efforts pour obtenir : 1° Une' délimita'i -n légale des po uoir?, a. !•;•- à X idô Ulôdftjmé3-; 2" Une rùrfuime de la jurisprudence militaire ; 3° Le développement de- la Constitution d'Alsace-Lorraine dans le sens d'jine auto-i nomie complète. » Que ce débat et cet ordre du jour doivent changer quelque chose à la condition malheureuse de l'Alsace-Lorrainè, c'est peu probable:. S'il y a quelque chose ou quelqu'un de changé, ce seront les ministres et peut-être le statthalter. Mais eette séance n'en est pas moins pour 1'Alsa>ce-Lorraine une grande victoire morale. L'Atîentat contre Giiérif Pacha A Constantinopie Constantinople, 15 - La a. entât contre Ohérif Pacha a été connu ici ce matin seulement. Les journaux de ce soir enregistrent les dépêches de Paris sans commentaires.La nouvelle produisit une certaine sensation dans les milieux politiques, eju'indi-gnent les accusations portées par Chérif Pacha ^contre le grand-vizir et le gouvernement ottoman. Ce dernier a chargé l'agence ottomane de publier la note suivante : « On dément de source officieuse, et d'une manière catégorique, toutes les imputations calomnieuses formulées contre 4e gouvernement ottoman et certaines personnalités politiques, à l'occasion de la tentative criminelle dirigée contre un haut personnage, à Paris. » L'attentat est généralement enregistré comme l'œuvre d un exalté ayant agi de son propre mouvement, mû par une haine profonde contre Cliérif Pacha ou un sentiment de vengeance pour la présumée participation de Cliérii Pacha à l'assassinat de Mahmoud Chevket pacha. Il faut reconnaître que Chérif pacfna ne compte guère de sympathies dans la société musulmane, ejui ne lui a jamais pardonné sa violente campagne contre son propre pays pendant que la Turquie jouait son existence dans une guerre contre quatre Etats. Une haute personnalité politique; a déclaré : — Chérif Pacha s'efforcera d'accréditer la légende que l'attentat fut organisé ou encouragé par le gouvernement, et il spéculera sur la crédulité publique pour se poser en hères et se donner de l'importance. Le gouvernement ne s'émeut pas. Les propres amis de Chérif Pacha ne le prennent pas au sérieux. Au sujet du revolver et du fait cjue l'auteur de l'attentat portait des armes avec un numéro de la police ottomane, on déclaré à la préfecture de police que de pareils revolvers sont en veme partout et que de nombreux anciens amnts de "police en possèdent. . && Los arreîtatj^Jià Paris, 16. --Jusqu'à pr-e&W*T,' deux arrestations ont été opérées : celle d'un, nommé Clieich Iskander, âge' de 40 ans, se disant journaliste, et qui était parvenu à se glisser dans l'intimité de Chériff nacha, auquel il conséilla de commettre des. actes qui auraient ip-u le compromettre graves ment. Le jour de l'attentat, Clieich Iskander avait invité à diner le secrétaire de Chériff pacha et. avait téléphoné plusieurs fois rue de la Pompe. La seconde arrestation est cédiez de Bur-harn Eddis Mustapha, artiste dramatique, directeur de la troupe impériale ottomane, demeurant à Asnières, qui,, le jour de- l'attentat, fut déjià arrêté lorsqu'il venait demander un renseignement 115, rue de î/a I Pompe. La police a appris que l'artiste avait été en relations avec les organisateurs du complot et aVait .peut-être incons-! ciemment. donné des indications. Il sera entendu demain par M. le juge Drioux. i Une perquisition opére'e à son domicile a fait découvrir une volumineuse corres-! pondance. L'enquête à. Paris ; Paris, 16. — Des agents de la police judiciaire enquêtent ^actuellement sur les eléclarations d'une logeuse qui s'est pré-; sentée vers midi à la Morgue et a déclaré ; reconnaître l'homme qui a tenté de tuer ; Cherif Pacha. Cet inclividu aurait habité ; chez elle à la fin de l'année dernière et il i se serait fait inscrire sous le nom de Dje-! vad Ali. C'est line voisine de palier qui lé reconnut ce matin à la morgue. La veille du drame de la rue de la Pompe, cette voisine apprit epie la personne qui louait la chambre à Ali Djevad avait reçu de celui-ci un télégramme l'avisant qu'il ne rentrerait pas avant plusieurs jours, étant retenu à Versailles. Ce document a été saisi par les magistrats. Une perquisition minutieuse est opérée dans la chambre occupée par Ali Djevad. Découverte de documents Paris, 16. — Les perquisitions opérées au domicile de l'agresseur de Cherif Pacha ont amené la découverte du carton ayant contenu les vêtements que le meurtrier portait sur lui le jour du crime. On a saisi également des documents qui. paraissent avoir une certaine importance. La logeuse a déclaré epue le passeport présente par le meurtrier lorsepu'il loua la chambre, en août dernier, portait, le nom ele Djevad Ali Bey, étudiant, ûgé de 22 ans ,venant de Monastir. Ce passeport n'a pu être retrouvé. On pense que ce document était falsifié. Paris, 16. — Le Journal des Débats publié ia dépêche suivante de Bucharest : 2.000 ouvriers et- employés des chemins de fer roumains se sont mis en grève hier pour protester contre l_a décision de la Direction des chemins de fer de ne distribuer cette année, par mesure d'économie, aucune des gratifications habituelles. -X- Londres, 16. — Une note -communiquée à la presse dit que les pourparlers entre Rome et Constantinople au sujet des îles de la mer Egée détenues par l'Italie ont trait au désir de l'Italie d'obtenir eles concessions de chemin de fer et des concessions économiques sur le littoral de l'Asie-Mi-r.eure.L'Italie fait savoir que l'oevcupation des îles de la mer Egée méridionale lui a . coûté 75 millions de francs et qu'elle ne réclame aucune compensation financière. Berlin, 16. — Aujourd'hui vient devant le conseil de guerre un nouveau procès Km;sur appel des condamnés rmlif::;.-^. du preoès d'août 19iil. !Les témoins sont pour la plupart les mêmes que dans le premier procès. Le huis- clos a été prononcé dès le début de l'audience.•& Berlin, 16. — Le comte de Wedel, statthalter d'Alsace-Lorraine, est arrivé fà Berlin. Il a été reçu par l'Empereur. •k- Varsovie, 16. Suivant l'exemple des i :ompositeurs de Cracovie, les typographes le quelques journaux de Varsovie ont suspendu le travail. Trois journaux n'ont pas naru. *- Prétoria, 16. — Tout est calme à Pré-oria. Les grévistes n'ont pas encore re->ris le travail. Les grévistes des autres points, ainsi pie ceux des tramways, reprennent le trà-'ail graduellement. * Johannesburg, 16. — La police a fait me descente au quartier général du parti uvrier pendant une réunion de délégués ies typographes. Tous les délégués qui s'y rouvaient ont été arrêtés pour violation !e la. loi, l'état de sioge interdisant toute éunion sans la permission des autorités. ■X- Le Cap. 16. — L*es nouvelles reçues dans a. matinée de toutes les régions du pays nnoncent que l'ordre règne partout et que as grévistes reprennent le travail. Valona, 16. — Le gouvernement a reçu Lne dépêche annonçant que les Grecs ont vacué Coin i a, Voskopoïa et la caza de Co-itza. En Belgique Plusieurs confrères protestent avec nous ontre la façon curieuse de discuter l'in-erpeliation Brunet. La Dernière Heure fait remarquer que i l'on voulait détourner l'attention du pu-lic des débats parlementaires on n'agirait »as autrement. Elle rappelle epue l'on a vu ertaines interpellations se continuer ainsi e semaine en semaine pendant un mois. ,e même orateur en arrivait parfois à en-recouper son discours au point de pronon-er sa conclusion quinze jours après son xorde. L'interpellation Brunet va nous offrir le lêrne spectacle. Mardi M. Woeste, au début de la séance, rendra la parole, ejuand on ne, sera plus □us l'impression du discours de M. 11 en-:in. Et M. Brifaut répondra ensuite au ninistre dont les arguments par l'éloi-nernent. auront, perdu de leur valeur. Puis viendront MM. Mechelynck, Mas-on, Vandervelde, Bastien, Tibbaut et Ver-aegen... Sans compter une riposte du mi-istre des colonies. Nous atteindrons ainsi le mardi 27 jan-ier... et peut-être le 3 février. Cependant la lutte qui s'est produite au on go, la campagne menée contre les ma-istrats, le rôle des missionnaires, tout figeait une prompte discussion sans journements répétés à huitaine. Comment voter sérieusement un ordre du >ur, après une discussion à bâtons rom-us cjui provoque fatalement la confusion t diminue la vigueur des arguments. Quand il sera proposé, le 3 février, ne lanquera-t-il pas quelque peu d'opportu-ité.IV!. Levle Ce pauvre M. -Levie est toujours minis-•e des finances. •Cepe»'idant il s'était empressé de louer, ne du Méridien, un hôtel où il espérait 'installer avant le 1er janvier avec sa imille. Et il est toujours, beaucoup malgré lui, otre grand argentier. En attendant les .nouvellistes se préoc-upent ele son sort. Le bruit n'a-t-il pas 3uru qu'il allait être nommé président du anseil d'administration de la Fabrique 'armes de Iierstal ? En réalité, la prési-ence de la Société nationale des chemins e fer vicinaux l'attend et l'on est étonné u'il ne soit pas encore à leur tête. Pétitions La Chambre a reçu récemment diverses étitions. L'une d'elles, provenant de Bru-elles, demande le rachat par l'Etat des >urbières.de la Baraque Michel. Les autres ont un intérêt personnel, ce ui était devenu rare. Et, chose extraordi-a.ire, il n'y a pas dans le dernier feuille-m une seule pétition politique. Parmi celles qui émanent ele citoyens décidant leurs propres intérêts, il en est une 'un ancien machiniste diu cliemin de fer c HEtat qui sollicite l'intervention de la Jiambre afin d'obtenir sa réintégration. La germination des .graines La question de la germination- des graies 'par l'électricité a cléiâ été traitée et on a constaté à. ce propos l'échec de cer-i.ines recherches. À la dernière réunion de la .société royale e Botanique de Belgique, M. Ernest Van en Broeck, le réputé géologue, a appelé attention de® membres sur l'intérêt qu'il aurait (à reprendre l'étude de l'action de électricité sur la germination des graines. Et il a. signalé à ses confrères son in-3ii t ion d'expérimenter le rôle de l'éloctri-ité, spécialement sous forme d'application smporaire du courant magnétique élans le hénomèine d'accélération de la germina-ion eles semences. Cultivant dans son jardin alpino-japonais es Roches fleuries à Génval, un grand i ombre d'espèces alpines et saxatiles, i] a m constater la lenteur que mettent parfois es. graines de ces plantes à entrer dans la ►hase- germi native. Ce serait donc rendre service à la fois lux pépiniéristes en matière de plantes alun os et aux amateurs s'intéressant aux ardins alpins et aux rocaildes que de les nettre à même d'éviter les inconvénients le cette lenteur. A ce propos, des savants m'ont-ils pas »arlé de l'action bienfaisante du radium ur la germination du blé i! De ce côté aussi que de recherches fruc-ueuses 'à faire. La famille royale dans le Midi Est-il exiact qjue la famille royale ira. passer quelques semaines dans le 'Midi ? Les ournaux français l'ont annoncé, mais la îonfirnnation de cette nouvelle n'est pas velue. Toutefois, le Roi et la Reine aiment jeaiuicoup la mer bleue et il se peut qu'ils e rendent en février ou en mars à la Côte l'Azur, mais rien d'officiel. Nos chemins de fer Les recettes d!e nos chemins de fer poui 'exercice 1913 attestent un accroissemen lotailile sur 1912 : 342,047,000 fr. contre "32! n illions 959,000 francs, soit, en plus, er i9' ;. 13 millions 88,000 francs. Ce cmffi'és se répartissent ainsi : voya jours, 1.13,73^1 ,\XiO fr.,' soi't tune' augmenta ion de 9,955,000 francs : marchandises 228,316,000 francs, soit en plus 3,133,000 fr Nos Expositions d'Art M. Marcel WOLFERS ! /ITn I K- r» /la rifMol défini non un M. Marcel Wodfers est le fils de M. Philippe Wolfers, le sculpteur aux expressions ddlicates et fines. Dans l'ambiance nù il se trouvait ne devait-il pas, tout jeune, avoir la passion de l'art ? M. De Rudd'er lui servit d'initiateur et jamais disciple ne flu-t plus apiplieiué. Aussi, dès 1907, pouvait-il participer au concours Godecharles. Une autre carrière lui fut offerte, brillante dans ses résultats tangibles ; il la refusa. Et à l'âge où tant de jeunes gens songent au plaisir, il fit de son travail la meilleure récréation. Ne pas croire (pu'il l'accomplisse en se jouant. L'élalboration de l'idée, l'enfantement do l'œuvre ne va pas sans sérieuses difficultés, même jusqu'à la souffrance tant la réalisation du projet rêvé s'éloigne quelquefois de la vision première, laissant l'artiste déconcerté et déçu. Mais M. Marcel Wodfers combat, lutte, .pieine, la joie au cœur, dans ce contentement de la vocation satisfaite, qui est l'un des éléments du bonheur. Son atelier est situé avenue Verte^ ce joli rameau de l'avenue de Tervueren, peuplé déjà de maisons souriantes. A l'extrémité d'un jardin allongeant, l'été, son large ruban vert, qu'i-l déroule dans des flots ele soleil, se trouve le home de l'artiste. Le hall est vaste et tandis qu'un squelette de plâtre ricane dans un angJe, de petites terres-cuites alignées indiquent des conceptions embryonnaires, esquisses pétries de verve, à qui le sculpteur donnera peut-être queLque jour la. vie. Une tribune s'ouvre snr l'atelier et lo domine, jubé d'art, où se réfugient les plâtres des ibustes longuement .caressés. A l'extréîmité du hall s'arrondit le stiudio, d'où la vue porte sur un vaste panorama, les collines 'boisées du parc de KEtat à YVoluwe, la vallée encaissée, et sur d'autres renflements du sol, des cottages, des villas, tout un épanouissement de maisons estivales reculant de plus en plus lies limites de l'agglomération. Et dans ce charmant refuge eue le site voisin grandit, s'assemblent bustes, groupes, figures, médailles. En contre-bas, à l'extrémité du petit domaine,, un hangar abrite les plâtres les plus vastes, que la brise d'hiver caresse slu Norel, en hurlant. Un chien saute et ïfoqie ; une écurie s'ouvre et montre au re-;)os un cheval aeu philosophe qui parfois :ire profit des travaux opiniâtres de son naître pour esquisser des sauts d'obstades îu-dessus des haies voisines, puis c'est un potager parlant de campagne tranepuille... En dépit de la nouvelle artère, des hô-;els qui s'élèvent de toutes parts, c'est en 'éalité, encastré dans l'extension urbaine, m coin rural qui, par la magie du rpec-;acie, la vue de l'immense parc s'étend an,t 1 l'horizon, p.rend un charme inexprimable.L'OEUVRE Marcel Woltfers était bien jeune quand i exposa son groupe élu concours Gode->harles, d'une fougue étonnante. Certes, il ie possédait pas encore le métier et les puristes ont trouvé matière à critiepue dans 'exécution. Mais quel entrain, queil mouvement dans ce combat de l'homme contre e mal représenté par un tigre se ruant sur sa proie. Et l'on retrouvait bientôt cette même vir-.uosité, cette mémo passion du mouvement lans un autre "rompe non moins vaste, non noins hardi, Possidere, avec plus d'auto-•ité dans la technique. Ce corps à corps, formidable pour la lossession du cheval, ne symbo-lise-t-il pas a lutte pour la vie ? Quelle ipasslon et ruelle violeixe dans l'ensemible, affirmant lès lés débuts, un tempérament artistique 5e tout premier ordre. En réduction, en brcmze, il ne perd rien :le sa puissance attractive et par le mode-é, 'es lignes et les contours, il montre déjà son respect de la forme. Cependant, c'est dans la Légende solaire qu'elle s'affirme d'avantage. Destinés à décorer un jardin, les groupes qui la composent synthétisent les idées les plus pures :t les plus nobles élans l'envoïée du plus bel idéal. Il est certain qu'en leur donnant le souffle do l'art, Marcel Wolfers a songé iux expressions symboliques de Fabry, . :omme Jef Lambeaux s'est laissé influencer parfois par Jordaens, comme Constantin Meunier a pensé à Millet. Et c*est là un droit que personne ne nie, :V_autant pilus crue le sculpteur reprend toujours s'a liberté, et même, quand il se rao.> manepue j^amais de garder sa personnalité. Pendant qu'il séjournait en Italie, jadis, Van der Stappen n'a-t-il pas été conefuis par la Renaissance florentine et entre Vie-tir Rousseau et Jacques du Broeucq, ce grand' sculpteur wallon du XVIe siècle, n'y. a-t-il pas des points de contact sans que .jamais la puissante individualité de Rousseau n'en ait été diminuée. Les titres donnés ipar iMarcel WoMers à ces groupes en trahissent le caractère mystique, mysticisme qui surgit dans les figures toujours heureusement groupées, avec un <b"ed éejuilibre. L'ambiance dans laepuelle elles se meuvent ne les enveloppe-t-elle pas d'immatérialité et d'irréel ? Cependant le groupe où la forme triomphe —• Crépusculum — se rapproche de la vérité et dans la tri ni té familiale, père, mère et enfant-, que le sommeil enveloppe, l'humanité se lit, depouillée de toute idéologie.Le sculpteur a bien voulu m'expliquer le but epu'ii poursuivait, avec cette simplicité qui plaît, nul n'ayant plus horreur que lui de la pose et de la vanité. 11 entend associer l'idée à la réalité, l'imagination aux choses terrestres et par des formes, rendre tangible l'ésotérisme des symboles. Son buste Aurora, qu'il a modifié depuis un an, incarne le penseur, plongé dans une profonde méditation. Songe-t-il à l'œuvre à créer ? Quel problème se déhat sous ce front de bronze ? Si les yeux sont clos, le cerveau travaille et palpite dans les traits en dépit de leur aspect d'apaisement. C'est évidemment l'œuvre maîtresse de Marcel Wolfers, où sa formule est inscrite avec le plus d éloejuence. Dans ses bustes féminins, il arrive à la sensibilité et à la poésie. Bilitis, c'est la douceur se réflétant dans les traits, la finesse apportant de l'esprit aux lèvres... Isis, aux longs cheveux, c'est la fierté et l'orgueil dans un rayonnement de noblesse.L'un a le charme, l'autre la grâce mêlée à la puissance féminine, soumettant le monde. C'est par le sentiment que se recommande le portrait de Mme L. .W., par le caractère, l'accent, l'expression, celui de M. A. L., à la barbe de fleuve. Une étude de cheval au galop, Canter, indique l'animalier expert, ce quj lui sera d'un grand appui au cours ele sa carrière eh lui permettant d'affronter à nouveau: de grands groupes équestres, pour qui,tout jeune, il a marqué tant de prédilection. Récemment, il a fait au Pathé Palace, un essai de sculpture décorative et monumentale, au moyen de grands reliefs, dont les figures symboliques s'harmonisent aux deux côtés du rideau, vers le sommet, avec l'architecture de M. M. Hamesse. Elles sont du plus heureux archaïsme et leurs silhouettes enlacées de guirlandes font songer à un paganisme légèrement modernisé.Marcel Wolfers, , epii aime à dessiner, ainsi que l'indiquent de multiplies fusains, a abordé la gravure sur médaille avec sa fougue coutumière. La plaquette offerte récemment à M. Ernest Solvay, et nombre d'autres œuvrettes, la plupart d'un idéalisme pur, annoncent un médailleur d'expression, ne dédaignant pas l'originalité dans la conception même. Cette originalité, nous ia retrouvons dans l'esquisse d'un projet de monument où tout un peuple soulève la chaise curule où repose le héros, au milieu de l'enthousiasme et des honneurs du triomphe. Quelle idée pleine d'éclat à exécuter. Cette année dans le parc que M. Ernest Solvay a offert à La Hulpe, la jolie commune estivale, s'élèvera le « Gué », une fontaine due à Marcel Wolfers. Elle représentera la construction du gué cju'un 'homme robuste, portant une lourde pierre, édifiera. Sur le mur d'arrière plan où il se silhouettera on lira ces mots de l'éminent économiste : « L'égalité au point de départ de la vie sociale et ensuite à' chacun selon sa productivité utile dans tons les domaines. » Au tbas une plaque portera « A. E. Solvay, la commune de La Hulpe, reconnaissante, 1913. » 'Monument d'une imagination personnelle qu'une idée nouvelle ennoblit, grandissant sa simplicité. Ce gué symbolique, le jeune et déjà réputé sculpteur le construit, lui aussi, sans repos et l'on pressent où il le mènera, s'il poursuit, inlassé, la lutte pour l'idéal. Georges VERDAVAINNE. L'interdiction de la céruse Les.sections de la Chambre ont examiné endredi une proposition ele M. Bertrand endant à supprimer l'emploi de la céruse [ans les travaux de peinture en bâtiment. La proposition a été adoptée dans loues-les sections, sauf une, où les deux mem. ires présentg se sont abstenus. m,, iaiji n", j|i » —— Le Tango à l'Evëctié er*" En retard sur leurs confrères 'rinçais, ios évêques lancent une lettre contre la node et contre le tango ; mais ils rachc-ent ce retard par la forme et par l'accent le leur appel. L'heure est grave, s'écrient-ils ; « l'immo-iestie de plus en ipilius accentuée de la toi-ette féminine » et les «danses dégradantes » nenacent les milieux chrétiens, et les évê-ïues comparent le monde d'aujourd'hui à a société païenne d'autrefois, « esclave de 'or, de la volupté, de l'orgueil». Mais ils ont soin de ne dénoncer que le monde chrétien,, esclave de la volupté ; ils négligent, et nous comprenons 1 ->ur diplomatie, de ne point parler d'« esclavage 3e l'or et de l'orgueil». Et nous lisons ; « Ces mœurs s'<Vfiehent aujourd'hui scandaleusement sous une double forme, dans les modes et des danses, qui ont pour but et pour unique effet de flatter les instincts sensuels. » Les modes : L'exiguïté des draperies, la transparence des étoffes, la forme du vêtement, la disposition suspecte des lignes, imaginées par des couturiers sans scrupules, ne sont plus eles moyens de vêtir harmonieusement la femme honnête, mais eles artifices calculés pour la livrer à la convoitise. » Les danses : le théâtre, les cinémas, les lectures,. L'es conversations des salons mon-elains offrent des dangers permanents, contre lesquels vous avez à vous tenir toujours en garde. )> Mais nous devons spécialement, au début. de cette saison d'hiver, dénoncer à la vigilance eles familles qui ont le respect d'elles-mêmes, certaines danses lascives — il nous répugne ele les appeler par leur nom et nous estimons, du reste, ce soin superflu — auxquelles ni les jeunes gens et les jeunes , filles, ni les personnes mariées ne pourraient se livrer ou se prêter, sans ravaler leur dignité morale, sans mettre leur vertu et celile d'autrui gravement en péril. » Ces danses sont rigoureusement interdites ; nous les réprouvons, nous les condamnons. » Nos évêques sont allés1 voir de près les jolies madarnes de cire, aux étalages des magasins ; ils sont allés dans les « thé tango » et dans les bars étudier les significations dte cette danse qu'ils n'osent pas nommer, plus prudents en -cela et plus prudes que les évêques français. Ils n'ont vu 16. ejue tentations charnelles et simulacres honteux. Aussi les évêques avertissent avec charité les époux du danger qui les menace. Couplet des époux « Ernoux chrétiens, vous vous êtes juré fidélité : ne vous ouvrez pas mutuellement la voie à la violation de vos serments. Vous avez sondé les désirs du cœur humain : | n'essayez donc pas de vous persuader ou i de faire croire qu'il est incorruptible. » ) Molière, dit à ce propos un confrère, se fût exprimé autrement. Il ne faisait pas

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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