Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1918, 12 Decembre. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/959c53fz1r/
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Jeudi 12 Décembre 19U UN NUMERO QUINZE CENTIME! vloudi 12 Décembre 1918 ABONNEMENTS —O— Les prix d abonnement seront fixés dès qu'il noua sera $Q*séble à» aenvir jrégulifc-rement nos abonnes de fa ville et de l'extérieur. JOURNAL DE LIÉGE PUBLICIÏE —o— Annonces la ligne, fr. 0.80 Réclames » fr. 1.60 Avis mortuaires h fr. I 00 Avis de sociétés » *r. t.00 Emissions, bilans, rapport», »> fr. 4.00 Faits divers fin •> fr. 4.00 Faits divers ce?-ps » fr. 6.00 Réparationc Judiciaires » fr. 8.00 (Tarif provisoire) ■MKMWKXKUsnv; X^'A^TrwwtOMefcseriK «nuii - r«ggaarsc a FEUILLE POLITIQUE, LITTÉ8HIHE ET COMMERCIALE. - FOSDÉE ES 1704 RÉDACTION ET ADMINISTRATION : 22, RUE DES DOMINICAINS, 22 La Nouvelle Belgique Sur les ruines de notre pauvre pays, il va falloir édifier une Belgique nouvelle. Ce nlest pas seulement à Ypres, à Dixmud'e, à Nieuport que la guerre a étendu son œuvre dévastatrice. Dans nos régions industrielles, les forces vives de la nation ont été atteintes par l'arrêt prolongé do toute activité. Les brutales rapines de nos envahisseurs ont vidé nos usines, nos ateliers. Tout est à reconstruire, tout à réédifier. Il est à espérer que nous profiterons de l'occasion pour nous inspirer de tous les -perfectionnements qui s'imposent à toute industrie moderne. Les loisirs .forcés que nous a laissés l'occupation ont dû permettre À nos ingénieurs de poursuivre leurs études et de mûr.ir leurs projets- Qu'une hâte trop impatiente ne compromette pas l'œuvre durable de l'avenir. Il s'agit d'assurer à notre ndustrie la rapidité, la qualité, la puissance -de production qui lui r'andra la place qu'elle occupait non seulement sur nos marchés intérieurs, mais aussi à l'étranger. Si l'épreuve qu'elle a subie lui permet de se reconstituer sur des bases nouvelles, nous pourrons dire : A quoique chose malheur est bon. L'aide de nos Alliés nous sera, précieuse à plus d'un titre. Entre la France, l'Angleterre et la Belgique, des liena d'étroite et soMde amitié se sont nouéSi Notre petit pays qui fut grand aux heures du devoir et du sacrifice, est traité d'égal à égal par ces riches nations. La proclamation de sa souveraineté l'a totalement affranchi d'une tutelle qui paralysait ses initiatives. Ls voilà pleinement libre sur le terrain international, appelé lui aussi à coopérer à la grande œuvre de civilisation que les Etats-Unis, sous l'impulsion du président Wilson» vont réaliser en Europe. La place marquante que la Belgique est appelée à occuper dans le concert des grandes nations n'est pas sans nous créer des devoirs et des obligations. La trop aveugle confiance que nous avions dans le3 traités nous a engagés à nous endormir dans une trompeuse et af-îaibli93antie sécurité. Nous avons longtemps .ajourné la solution des questions d'un intérêt capital, comme le service personnel, la défense d'Anvers, l'armement de nos forts. Ceux de nos mandataires qui, envers etj contre tous, soutenaient l'urgente nécessité de cas mesures, étaient exposés à la plus injuste des impopularités. Il leur a fallu la fermeté d'un patriotisme à tout© épreuve pour tenir tête à toutes le3 attaques, à toutes les calomnies auxquelles ils étaient en butte devant le pays. Les avertissements ne nous manquaient cependant pas. L'Allemagne ne* cachait plus ses desseins vis-à-vis de la Belgique. Les plans de l'état-major prussien no nous épargnaient pas. Des voix autorisées de France et de Belgique signalaient le péril. Leurs cris d'alarme ne parvinrent pas à émouvoir les sourds qui ne voulaient pas entendre. Leur aveugle quiétude ne s'est éveillée qu'aux coups de canon de l'invasion.■Si nouls rappelons ces souvenirs, c'esl afin d'en tirer une leçon profitable poui l'avenir, jusqu'à ce jour, nous avons trop vécu dans l'étroite limite de nos frontiè res. Nous nous sommes trop .préoccupés de nous-mêmes, sans regarder ce qui s( paissait ailleurs. En proie à nos petites querelles de clocher, nous nous imaginions que tous les grands problèmes de politiqu< internationale se restreignaient, à ces sté rilo3 et mesquines questions. En somme nous n'avions pas de politique étrangère e notre ignorance sur ce chapitre n'avait d'é gale que celle sur les questions économi ques. Nous allons changer tout cela. Le: grandes affaires soumises aux puissance: européennes doivent nous passionner. No tre existence, notre sécurité, notre aveni: en dépendent. Nos regards doivent s'éleve: des petites collines des intérêts étroitemen belges jusqu'aux aommets des préoccupa tions mondiales. Il ne suffit pas que les livres, Ids revue: et les journaux traitent de ces important; sujets. L'opinion tout entière doit se pas sionner. La presse est le reflet, des tend-an ces et des curiosités de la foule. Elle es tenue d'en suivre les goûts. Pendant trot longtemps, une. partie considérable de 1: population a affiché une trop profonde in différence poun tout ce qui touchait à h politique. Sous toutes sortes de prétextes mépris de l'intrigue, ignorance des détails impossibilité de voir clair dans le dédal< des contradictions, beaucoup de gens s lassaient, s'écartaient de l'atmosphère po litique. En dehors de la factice agitatio-î électorale, l'opinion s'en désintéressait corn plètemen't. C'est un laisser-aller regretta Me. Tout citoyen est appelé à émettre soi vote. Il a .pour devoir de l'omettre en con naissance de q'ause et non suivant le mo d ordre venu de tel ou de tel comité. Le mot de devoir aurait fait sourire ja dis. Aujourd'hui, chaque Belge en oon.nal toute i'émouvaute et profonde s:gnificaticw C'est pour ce mot de devoir et pour celu de pat,rie nue <tes milliers des nôtres on vcirsé leur sang sur les bords de la -Meus' et de l'Yser. Nos soldats ont prodigué le exemples de bravoure et d'héroïsme, ain de faire de leur patrie arrachée à l'étran ger une Belgique plus grand'-? et nlu. prospère. A nous tous maintenant l'obUga tion de faire en sorte que leurs sacrifice soient féconds. La gtierre a créé entre les Belges de liens do solidarité oui ne se détruiront pas Les intérêts particularistes ont dû s'efface: devant les intérêts généraux du pays. Li communion de souffrances ot d'espoirs î fait de nous tous des enfants d'un mêrni pays. Maintenant que nous sommes ei train de créer uno nouvelle Belgique, puis sions-hous travailler à faire beau, granc et durable. C'est dire aussi qu'ils ne pouvaient ou n'osaient désapprouver la campagne bolche-viste entreprise en Russie, à la connaissance et avec l'approbation de la soziale-démokratie allemande. A. M. MU - O-O0- mmm L'AMITIÉ FRANCO-BELGE -ECHANGE DE TELEGRAMMES EiNTiRE LIS ROI DES BELGES ET M. POINCARE Le roi des Belges a envoyé au Prési-dent de la Républque le télégramme sui-vant : <•; Au moment de quitter le soi de la France, il me tient à cœur de vous exprimer en mon nom e.t au nom de la reine notre profonde gratitude pour l'accueil s£ chaleureux que le gouvernement de la République et la population parisienne nous ont fait au cours de ces deux inoubliabl/es journées. J'y vois, de la part de la France, un nouveau et précieux témoignage de sympat'Hie (aujqutfl -répondent les /sentiments d'inatlérable amitié de la nation belge. Je présente mes hommages à Mme Poin-caré et je vous prie, Monsieur le Président, Ide croire 'à mon fidè'l-e attachement. » Le Président a répondu : c. Le peuple français reste sous Ja profonde impression de la visite que Votre M.-ijesté et Sa Majesté la Reine ont bien voulu lui faire, et il est heureux que vous emportiez de votre séjour un agréable souvenir. Les lions qui unissent désormais la Belgique et la France sont de ceux que rien no peut rompre. La ville de Paris vous en a donné, par ses acclamations enthousiastes, l'assurance solennelle. Je présente mes respects à Sa Majesté la Reine et vous prie de croire à ma fidèle amitié. » BELGES DECORES A l'occasion du voyage en France des souverains belges, Je gouvernement français a accordé diverses distinctions à des personnalités de la colonie belge. M. Hymans .ministre des Affaires étrangères du gouvernement belge, a été élevé ■à la dignité do grand-croix de la Légion d'honneur. Le baron de Gaiffier d'PIestroy, ministre de Belgique à Paris, a été élevé à la dignité; ide /grand-oîîficier \de Ja Légijon d'honneur. M. Van der Elsb .conseiller de la légation, et M. Bastin ,consul général de Belgique, ont été faits commandeurs de la Légion d'honneur : le comte de Laubespin, conseiller de légation, et le comte de Ro-merée, promi/er! isecréfialire, .ont reçu Ja croix d'officier du même ordre. " 1 mjo—o—!&>.'■ iMI m Comment péri! la famille Impériale de Russie A la date du 3 décembre, une a.gence hollandaise a donné le récit suivant de la mort de la famille impériale' russe, d'après le journal Goios Kieva. Ce récit provient d'un domestique qui, emprisonné par les bolchevistes quelques jours avant l'événement, réussit par la suite.à s'échapper De plus, les faits paraissent avoir été établis par une commission composée de deux professeurs de l'Université de Tomsk et de juges des' tribunaux de Tomsk et d'Ekate-rinburg, nommée par le gouvernement sibérien.Dans les semaines qui précédèrent leur mise à mort, le tsar et sa famille furent enfermés dans une chambre qui ne contenait qu'un seul lit. La tsarine y dormait, les autres membres de la famille couchant sur le plancher nu. Jour et nuit un garde rouge était de service dans la chambre. Pas un instant la terrible surveillance ne se relâcha et les insultes les plus inouïes •s y ajoutèrent. Fréquemment;, au milieu de la nuit, les prisonniers étaient tirés de leur sommeil pt obligés de répondre aux questions les plus brutales et les plus impudentes. Les grandes-duchesses étaient exposées aux insultes les plus grossières. Dans ces conditions, la famille impériale accueillit la mort comme une délivrance, ajoute lo domestique. Dans la nuit du 17 juillet, le commissaire (Andneff signifia aux prisonniers quils aliment être fusillés. Sur quoi on les fit descendre à la cave, on les colla contre le mur et on les fusilla. La dernière requête du tsar fut qu'on l'exécutât tenant , an's ses bras son jeune fils, tout à fait à bout de forces. La grande-duchesse Ta-tiana, blessée de plusieurs balles, fut achevée à coups de crosse. La même nuit, les cadavres furent emportés à 40 verstes d Ekatennburg et brûlés. Lo domestique trouva dans les cendres des diamants appartenant à » la grande-duchesse Olga et qu elle avait cousus dans ses vêtements. Le jour qui suivit, les bolchevistels annoncèrent que le tsar avait été fusillé, maïs ils tinrent secrètes toutes les autres exécutions. Dans la cave on effaça soigneusement toutes les traces de sang et l'on nt disparaître les marques des balles. Les grands-«3ues Jehan eiti Igor» Constantino-vitcti Serge Mikhailovitc'h furent exécutés à Volspacevsk et à Perm. ——— DANS L'ALLEMAGNE OCCUPEE — —o-o-ga— PETAIN MARECHAL DE FRANCE Metz, 10. (Havas). — Au cours de sa visite à Metz, M. Çoincaré a remis au général Pétain le bâton de maréchal, en disant : .Vous avez aimé le soldat qui vous rendit en obéissance ce que vous lui donniez en sollicitude. L'AVANCE DES TROUPES FRANÇAISES Cologne, 10. (Havas). — Selon une information de Mayence à la Gazette de Cologne, un détachement d'avant-garde française arrivera aujourd'hui à Mayence. L'AVANCE DES ANGLAIS Londres, 9. (Officiel). (Havas). — Hier, nos troupes ont atteint le Rhin entre Go-desberg et Cologne. LES MENSONGES DE LA PRESSE ALLEMANDE Lee- journaux allemands du 9 décembre ont reproduit l'ordonnance prise par le colonel Gracia lors de l'entrée des troupes belges à Aix-la-Chapelle, mais en altérant ' le texte, histoire de ne pas rompre avec leurs traditions. C'est ainsi que le Vor-waerts imprime que par voie d'affiches les habitants ont reçu l'ordre de saluer les officiers belges et de leur céder le trottoir sous peine de mort. Quant à la Deutsche Allgcmeine Zeitung elle écrit que toute 'personne trouvée en possession d'une arme est arrêtée et fusillée sans pluls. Toute infraction aux instructions du commandement doit être sévèrement réprimée, cela va de soi. Mais est-il besoin de dire que les faits avancés par les journaux allemands sont faux ? Ils auront, sans doute, lu quelques-unes des affiches placardées sur les murs des villes belges et françaises lors do l'occupation ennemie et ils en auront conclu que nous» allions leur rendre œil pour œil, dent pour dent. Qu'il ne soit pals question de peine de mort à chaque ligne d'une proclamation à des habitants d'un pays pccuné, voilà ce qu'ils ne comprennent pas. Nous savons depuis longtemps nue nous n'avons pas la même mentalité. Nous 'e constatons une foi's de plus avec fierté. LES NOTRES AU RHIN Un de nos vaillants officiers, le capitaine conunandant <ie .cavalerie de L..., actuellement à Aix-la-Chapelle, nous a"\%it formellement promis de nous faire parvenir quelques notes sur la conduite des Boches, à l'égard de nos glorieux occupants.Le commandant, toujours aimable, n'a iras failli-à sa parole, ic.s petites histoires dont il nous fera le récit sont absolument authentiques et, ce qui ne gâte*rien, veilles sont racontées avec un esprit, un hjuimour qui prouvent que nos poilus, tout en étant des braves, savent exMber aux Boches des traits et des réponses d'une finesse qrue leur esprit grossier doit m.il.heureusement ne pas saisir. Voici textuellement ce que nous écrit le -charmant commandant. Histoire du jour : «( Comme à tout moment la sonnette, ayait fonctionné pendant la journée d'hier et que différents militaires qui venaient me voir se présentaient dans mes »apparte-ments du premier ,1e fils de la proprio m'offrit ce matin un superbe bureau au rez-de-chaussée. Une heure après, j'y étais installé lorsque j'eus le regard invincible-mont attiré par un portrait du kaiser dans toute son horreur, sa fausseté et sa fourberie ; n'ayant pas le temps de méditer plus longuement sur ce bipède avdde et féroce, je reportais nion regard sur ma carte pour l'étape de domain et j'oubliais cette effigie. Cet après-midi, lo jeune homme vint <me trouver en s'excusant d'avoir laissé le portrait du kaiser dans l'appartement que j'occupais, ajoutant que si cela me dérangeait i! le ferait enlever immédiatement... Non, lui dis-ie, cela ne me dérange aucunement il n'y a que lui qui puisse être ombûté" de me vtJiV^ii i. » (Circulaire d? Paris du 10 décembre, par T. S. F. du G. Q. G.) LES FRANÇAIS ENTRENT A AIX-LA-CHAPELLE Les troupes françaises sont entrées à Aix-la-Chapelle le 7 décembre. Elles appartiennent aux glorieuses divisions qui, sous le commandement du Roi des Belges, dont le général Dégoutté était Je major général, ont pris part à la bataille des Flandres du 28 septembre au 11 novembre. La population d'Aix-la-Chapelle a paru très impressionnée par l'arrivée des Français qui fut entourée d'un cérémonial particulièrement imposant. A 10 1/2 heures, des détachements de tous les régiments de la 41e division d'infanterie {général Babelon) et de la 4e division de cavalerie (général Lavi-gne-Deville) auxquels s'étaient jointes des unités américaines ayant combattu pareillement dans les Flandres, se trouvaient réunies dans Aix-la-Chapelle, devant lia cathédrale. Toutes ces unités françaises ot américaines étaient représentées par leurs étendards. Sous le porche de la cathédrale, qui abrite le tombeau de Charlemagne, lo général Dégoutte adressa à ses troupes une vibrante allocution où, après avoir évoqué le souvenir de l'empereur Charlemagne, qui fit jadis d'Aix-la-Chapelle la capitale des marches militaires destinées >à arrêter l'invasion des hordes germaniques, il déclara incliner devant le tombeau de ce grand ancêtre les trois couleurs symbole des vertus guerrières et du passé victorieux de la France. D'un geste large, le général De-goutte, qu'assistaient huit autres généraux, inclina alors son fanion do. commandement sous le porche do la cathédrale. Un défilé, des troupes eut lieu ensuite à travers la ville en présence d'une foule considérable.D'accord avec la municipalité,-la grande fjtatue équestre de Frédéric le Grand, sur la place dm même nom, devant laquelle défilèrent les soldats 'rança.is ot américains, avr/it été recouverte entièrement d'un. voile noir. LA GRATITUDE DES COMMUNES ALSACIENNES De Strasbourg : De nombreux télégrammes sont parvenus dans la journée de lundi au Président de la Républiqme et au Président du Conseil de toutes les communes d'Alsace. Celles-ci expriment à M. Poincaré et à M. Clemenceau leur gratitude, leur admiration et leur reconnaissance.COMMUNIQUE BELGE DU 9 .DECEMBRE 1918 Les colonnes d'infanterie ont atteint la transversale Niederkrachten, Rheindahlen, Rheydt, Hemmerdon avec éléments légers à Boishèim et Viersen. Rien de particulier à signaler. u w majma ujiw ,. ÉTRANGER -««s— FRANCE REMISE DE NAVIRES ENNEMIS A LA FRANCE Paris, 10. (Havas). — Le Ministère de la Marine annonce que le vapeur français Istre, venant de Harwich, est attendu demain à Cherbourg avec cinq autres navires ayant chacun un sous-marin allemand on remorque. Dans ce premier groupe de navires ennemis remis à la France se trouve un croiseur submersible du type le plus récent*. # UN CONGRES FRANÇAIS DE LA SYRIE A MARSEILLE De Marseille : La Chambre de commerce de Marseille, dont les relations avec le Levant remontent au Xlle siècle, vient de décider sur la proposition de son .président, M. Adrien Astaud, de tenir à Mar seille, les 3 et 4 janvier prochains, un congrès français de la. .Syrie qui comprendra les quatre sections suivantes : 1. Section économique ; 2. Section archéologique, historique et géographique ; 3. Section de l'enseignement et 4. Section de médecine et d'hygiène publique.LE PRESIDENT WILSON L'arrivée en France du Président'Wilson, sur la demande de celui-ci, est retardée de vingt-quatre heures ; il débarquera à Brest le vendredi 13 décembre et arrivera à Paris le samedi 14. ANGLETERRE LES ELECTIONS Londres, 8. — Le correspondant politique du Times, analysant les résultats de la nomination des candidats aux élections, dit : Il y a plus de 1.500 candidats pour 600 sièges et jamais il n'y eut tant de nuances différentes. La coalition elle-même a quatre subdivisions. Le mandat, coalitionniste dit « certifïcate » a été donné principalement aux unionistes à un degré considérable, aux libéraux et, dans une mesure moindre, à un groupe travailliste qui comprend certains candidats du nouveau parti national démocratique. La prédominance des unionistes et tnè ; marquée. Il y a, en outre, plusieurs candidats o'e la coalition qui ne se son* déclarés en faveur d'aucun parti déterminé. En tout, il y a. plus de 500 candidats de la coalition pour G00 sièges vacants. Lo nombre des candidats n'appartenant pas à la coalition atteint le chiffre prodigieux de 1.005. Le parti travailliste, avec de 350 à •WX> candidats, y contribue plus fortement. M. Henderson a réussi à mettre à exécution un programme maximum et il semble réellement que le parti travailliste se trouve mieux préparé que n'importe quel autre. HOLLANDE A PROPOS IDE LA NAVIGATION SU R L'ESCAUT La Haye, 10 (II.)'. — Concernant vu article paru dam li Temps de Paris, le .•»!-nistôre des Affairos étrangères nie que l'Allemagne ij.it exercé une pression quelconque au sujet d-^s mesures prises relativement à la navigation dans l'Escaut. Il rappelle que lo 16 août 1914, lo gouvernement belge reconnut ces mesures juctifiééc en temps de guerre. Il fait onsuite mention de la. déclaration du \gouvcrnemer.t allemand de respecter la neutralité des Pays-Bas faite lo 2 août >1914 de façon a'./solu-ment spontanée. Le Ministère des Affaires étrangères n'a pas connaissance do démarches que le gou-yernement'ailoma.nd -aurait-ftxites autres -du gouvomemênt dos Pays-Bas concernant l'ex-empereur et l'ex-kronprinz dont il fut question ces jours-ci. ALLEMAGNE EBERT «EST PROCLAME PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EN ALLEMAGNE On télégraphie de Berlin : D'après l'Agence Wolfif, plusieurs ico-lonnes de matelots et de soldats armés de fusils se sont massés hier soir devant le palais de la Chancellerie et ont proclamé M. lEbert président de la République allemande.M. Ebert a déclaré vouloir d'abord consulter ses oollègues. Au cours de l'après-midi, tous les membres du Comité exécutif, élus le 10 novem- : bre, lors de la réunion du Comité des Ouvriers et Soldats, qiui s'est tenue au cirque Busch, ont été arrêtés et incarcérés par les soldats. N D'autre part, on mande .ie Berlin, à la date du >6 décembre : La ligue des sous-officiers de l'active crui à été récemment fondée avait organisé hier une manifestation devant le Reichsta.g poux* affirmer son dévouement au nouveau gouvernement. Les manifestants ont donné à Ebert l'assurance qu'ils ne demandaient qu'à se mettre au service du nouveau régime.Le président de l'association Schuppe a communiqué à Ebert la décision prise par l'association de soutenir le gouvernement. Ebert l'a remercié au nom du gouverne: ment de la confiance que l'association lui témoigne et de l'appui qu'elle veut bien lui assurer dans ses efforts pour maintenir l'ordre. « Le but de nos efforts, a-t-il dit, est d'assurer l'ordre et la sécurité dans l'Empire en même temps que les possibilités do travail. Nous sommes résolus -à ne nou3 laisser détourner par personne du diftssein qnie nous avons, c'est .à dire de réunir le plus tét possible,l'Assemblée nationale, car nous avons besoin d'elle pour obtenir une paix prochaine et pour pouvoir prendre part, de nouveau à la vue économique du monde. » LE SEPARATISME SUR LE RHIN Berlin, 6 décembre. — La Gazette de Francfort dit qu'à l'issue d'une réunion tenue à Francfort n *îé yotéo une résolution relevant qu'il est manifestement impossible d'arriver à créer, à Berlin, un gouvernement régulier des régions du Rhin et de Westphalie qui n.H un caractère pronre an noint de vue politiouo, économique et intellectuel.. La. résolution demande aux anciens représentants reconnus de l'a volonté nopulaire des pays, rhénans et de Westpha.b'p do prénarer aussi rapidement que possible la proclamation de la République.UKRAINE VIOLENTS COMBATS La Tribune de Genève réproduit la dépêche suivante du bureau ukrainien : Lausanne, 5 décembre. — On communique.de Kief qu'après de très durs combats pendant lesquels un régiment de l'hetman passa du côté des assaillants, les troupes de l'Union nationale occupèrent la capitale ukrainienne. Dix mille hommes tombèrent dos deux côtés, dont 500 officiers russes. L'hetman Skoropadsky a été fusiMé et tout le pouvoir en Ukraine a passé à l'Union nationale ukrainienne. ETATS-UPJÏS LE VOYAGE DU PRESIDENT WILSON Paris, 9. (Havas). — On mande de New-York au Matin que lo Georjes Washington et les navires do gueiTe escortant M. Wilson ont eu à lutter contresigne séi-ie de tempêtes. Le convoi préridentiel passera les Açores mardi seulement. La santé du 'Président s'est améliorée. Le Petit Journal dit : Il est probable qu'au cours do l'entretien préliminaire des délégués des allirS'à la conférence de la paix statueront sur la ouestion de savoir si la Société des Nations sora élaborée à la Conférence de la paix ou bien sera réservée pour une conférence ultérieure. Petits Echos embochés Le sinistre Scheffer C'était en janvier 1915. Liège, pour son malheur, avait comme commandant de Liège, le trexp fameux et inoubliable kolonel Scheffor, l'homme des fusillades, et dont les deux verres du lorgnon étaient ornés chacun d'un iranc-tireur. Scheffer, rogue, neurasthénique et autoritaire, se faisait appeler Excellence par tout le monde et rempli de sa suffisance affectait parfois des airs de bonhomie à ceux qui le flattaient. Il -avait à son service un caporal qui, dans lo civil, était un chef d'orchestre en Suisse. .Le commandant le faisait venir tous les soirs pendant au moins deux heures jouer .du piano dans ses appartements du Palais "et, a peine le kapellmeister avait-il plaqué quelques accords, que Scheffer ronflait. Ce manège dura%assez longtemps et un jour le subalterne, timidement, fit observer au kolonel qu'il ne pouvait suffisamment comprendre la beauté des morceaux, attendu que son Excellence était souvent fatiguée et se livrait au sommeil, réparateur de ses rudes labeurs. Scheffer se fâcha tout rouge et lui dit que quand il dormait l'autre devait jouer pour... son chien. Il en fut ainsi pendant de nombreux jours et cela aurait continué indéfiniment si Scheffer n'avait pas été destitué et envoyé en disgrâce dan's une maison de santé à Wiesbaden, à la suite de l'incident des cocardes américaines. Mais où la chose devient intéressante, c'est le jour où Schei-fert fit appeler son pianiste et lui tint ce langage : « Kapellmeister, mon chien est très satisfait de votr£ musique, et je vous nomme sous-officier. » F.t il en fut. ainsi. Une autre fois, Scheffer venait de recevoir une décoration. Un brave Liégeois crut intéressant de lui porter les félicitations de son frère habitant la Bocherie, et qui l'avait connu là-bas. Il faut dire que Scheffer. dans n'importe quelle circonstance, ar/ait toujours la manie de répondre à tout : « Refusé ». Le Liégeois en question {sollicite donc une (tudic.nce et., aussitôt introduit, il commence son boniment pendant que Scheffer, la tête basse, plongée dans un journal, n'écoutait rien du flatteur. Finalement, celui-ci lui tend sur le -pupitre la carte de-son frère et, quand il a fini. Scheffer lève la tête, repousse la carte et. lui tournant les talons, hurle : « Refusé » ! A bientôt, d'autres traits de ce hideux personnage, qui fit'tant dé victimes' "Inno-" contes à Liège. — «w L'Industrie Charbonnière e! Métallurgique de la Province ds Liège 30 - 1916-1 Oï 7 Extrait du rapport présenté en avril 1917 à l'assemblée générale de l'Union des Charbonnages, Mines et Usines de la Province de Liège par M. Em. Trascnster, secrétaire.Les conventions interna.tlor.aîeo Le respect de la propriété privée en temps de guerre constituait, au moment où la guerre actuelle s'est déchaînée, le critérium des plus récents progrès de la civilisation, réalisés dans le domaine du droit international. Les immunités reconnues aux non belligérants, leur droit d'être administrés selon leurs propres lois, eii cas d'occupation, lo traitement des prisonniers de guerre, la protection d'os blessés et des ambulances organisées par la Croix Rouge, avaient, on effet, été acceptées sa.ns réserves et codifiées par les Conventions de Genève, de St-Pétersbourg et de La Haye. Cette dernière, couronnant las traivaux des Conférences de Bruxelles et de St-Pétersbourg, consacrait aussi le principe du respect de la propriété privée en ce qui concerne la guerre sur terre. Abstraction faite des destructions imputables aux opérations militaires, le monde était en droit de s'attendre à ce que la propriété privée fût complètement respectée par les armées, à l'exception des réquisitions des matières nécessaires aux besoins des armées d'occupation, qui devaient ôtre exécutées contre paiement en espèces 011 reçus adéquats. Ces traités, dont l'humanité était en droit de s'enorgueillir, n'ont donné, en ce qui concerne la Belgique, que de médiocres résultats. Les événements dont vous n'avez cessé d'être les témoins montrent,'en effet, qu'au cours de l'envahissement et de l'occupation de notre pays, l'un des belligérants, en violant les clauses de ces conventions qui le gênaient, les a rendues sans effet dans le présent. La liberté des mers Avant la guerre actuelle, on avait discuté également le respect de la propriété pri'vée,. en ce qui concerne la guerre sur mer, improprement appelée la « liberté des mers ». L'opposition de l'Angleterre ne permit pas de réaliser cet idéal, malgré l'accueil favorable des autres nations, notamment des Etats-Unis d'Amérique, oui subordonnaient à la- suppression du droit de capture, son adhésion éventuelle à la suppression de la course, à laquelle .les autres nations s'étaient ralliées. Lés Etats-Unis voulaient, par là, se réserver une arme en cas do guerre maritime, impliquant les prises de bateaux marchands. Sans l'opposition britannique, la guerre sur mer eût donc élé ramenée aussi, uniquement, à la lutte entre les forces armées et organisées par les Etats belligérants conformément aux conceptions modernes de la guerre sur terre. Le blocus de l'Allemagne, dont Ja population civile belge aurait été la victime extrêmement. éprouvée sans l'intervention de la «Commission for Relief in Bolgium », ot la guerre barbare des sous-marins sont la conséquence de cotte lacune. Mais la mesure décrétée parles Alliés résulte légitimement du droit que l'Angleterre a toujours revendiqué de bloquer effectivement les côtes d'un pays onnemi, <-t. dans l'ap-nlication de ce blocus, les Alliés se conforment, aux Conventions maritimes internationales et aux lois do l'humanité. Au contraire, lo torpillage vsans préavis do navires marchands, mii imnlimiiA la. nor. te de vies humaines et. la destruction do marchandises et de biens, quels qu'ils soient, est la négation brutale do tous les progrès acceptés et sanctionnés solennellement par toutes les puissances. Il porte, en outre, une telle atteinte au droit des neutres, que tous ont éleivé leuis protestations, allant jusqu'à la rupture des relations di- * plomatiques, voire jusqu'à la guerre, pour ceux que leur situation rend pius indépendants. La guerre actuelle permettra, sans doute, de décider si lo respect de la propriété privée sur mer pourra être dorénavant accepté par toutes les nations ou s'il devra être rejeté parce que son influence sur les opérations aura pu être décisive. Les publicistes qui en ont défendu l'adoption jusqu'aujourd'hui, pouvaient conclure dos guerres du siècle dernier que, si les marines marchandes de3 nations belligérantes avaient, parfois, considérablement souffert du droit de capture, ce facteur n'avait eu cependant aucune influence sur l'issue do la guerre eng-agée, notamment des guerres de Napoléon contre l'Angleterre et de la guerre«do Sécession en Amérique.Comme l'écrivait Emile de Laveleye qui, parmi eux, fut le représentant autorisé de notre pays, le préjudice subi résulte moins des prises qui n'atteignent qu'un faible pourcentage de navire? utilisés, que de l'élévation do l'assurance et du frêt oui en sont la conséquence. Son appréciation a conservé toute sa valeur. D'après lui, il no pouvait y avoir de milieu : il fallait nller jusqu'au respect absolu de la propriété privée sur mer comme sur terre, sinon on en reviendrait fatalement à la. saisie de la marchandise ennemie, même sous pavillon neutre. D'après ses vues, la situation créée par des déclarations antérieures, relatives au commerce maritime en temps de guerre, celles de Londres notamment, ne pouvait être que transitoire. Les Alliés les ont, d'ailleurs, abrogées au cours de la guerre actuelle, démontrant la justesse des déductions que nous venons de rappeler. Nous ne nous étendrons pas davantage sur ce sujet, malgré le grand intérêt qu'il présente pour le commerce et l'industrie. Il ne sera réellement d'actualité qu'à la conclusion de la. paix. En l'abordant, nous avons simplement voulu manquer l'extrême importance du principe unîvcruellement accepté du respect de la propriété privée sur terre, et consacré par les Conventions Internationales! pour on faire, en quelque sorte, une hase dos devoirs qui incombent aux industriels qui en gèrent une portion si notable. Le?. cJevoir3 dos industriels L'occupation du pays par l'ennemi crée, en effet, pour les industries que les circonstances permettent de maintenir dans une -activité relative, une situation difficile et extrêmement délicate. Aussi ne faut-il pas s'étonner dé rencontrer des appréciations diverses, voira même des critiques, sur l'attitude des chefs d'industrie. Mais il faut, certes, regretter que ces critiques soient parfois émises avec trop de légèreté, en se basant notamment sur des appréciations dénuées de tout fondement, et. que la suspicion soit ainsi jetée sur le patriotisme de citoyens qui remplissent un devoir difficile. Nous né craignons pas, quant à nouis, d'affirmer hautement, que les membres de notre Association so sont constamment préoccupés de gérer leurs affaires avec les sentiments de patriotisme et le souci de leurs devoirs, que notre Patrie était en droit d'attendre d'eux. Mais ces devoirs eux-mêmes ne sont pas toujours faciles à discerner et les évolutions de cette guerre peuvent avoir leur répercussion sur leur nature. D'autre part, iHs sont multiples et il n'est pas toujours possible de les concilier complètement entre eux ; en outre, les vuee et les réglementations successives du pouvoir occupant d'une part, les particularités spéciales à chaque situation d'autre part, feront attacher plus ou moins d'importance, tantôt aux uns, tantôt aux autres. Tout chef d'industrie, en effet, doit se préoccuper, non seulement des intérêts lui confiés, y compris ceux des ouvriers qu'il emploie, mais encore il a le devoir de s'opposer à toute violation des droits que lui confèrent les Conventions Internationales. Tels sont celui de se soustraire à touto collaboration effective avec les forces ennemies, celui tie s'opposer à toute atteinte injustifiée à la propriété privée qu'il gère, et celui do se ménager la possibilité d'un complet dédommagement en cas de réquisitions, mêmes justifiées. Un aperçu de la situation £e notre industrie charbonnière nous permettra de préciser la portée de ces considérations générales."S La oitwation clés charbonnages La production des charbonnages de la province de Liège atteint 4.233.070 tonnes pour l'année 19115, soit 71, % de la production normale. Cette production est légèrement supérieure à ceiie de 1-915. Mais les productions semestrielles, respectivement de 2.155.370 et de 2.077.700 tonnes pour les premier et deuxième semestres 1916, ■marquent par rapport à celles de 2.274.770 tonnes du second semestre 1915, une diminution de production qui tend à s'accentuer. Les stocks sont égaldement en diminu-tionj avec 15i.'5i0 tonnes, à la fin de 1916 contre 198.790 tonnes à la fin de 1915. La majeure partie de l'extraction, soit exactement 63.5 %. fut affectée à la con-flomma.tiion intérieure du pays, Indépendamment, des réquisitions de l'autorité occupante, qui en ont absorbé 15.2 % ; le reste, soit 21.3 %, représente les exportations.Ces chiffres montrent combien sont exagérées les rumeurs qui ont circulé cet hiver ot d'après lesquelles la ma-jeure partie de la production des.charbonnages servait aux besoins de l'ennemi ou était oxportée à l'étranger. Elles ont été vraisemblablement suscitées par la disette des combustibles dont ont souffert certaines régions do la Belgique, notamment l'agglomération bruxelloise. La crise des transports par fer et l'arrêt de toute navigation par suite de l'hiver rigoureux, qui amena le gel do tous nos canaux, on est la cause. Dans ces conditions, il est remarquable que les charbonnages aient nu servir, aussi complètement, leur clientèle, car les livraisons par char se sont nécessairement ressenties de la pénurie des chevaux. Les transports organisés par les chemins do fer vicinaux n'ont noc ppn contribué à résoudra ]n difficulté, d'autant plus sérieuse que l'autorité allemande a. constamment usé fie pressions 'administratives pour donner le pas aux expéditions par chemin do fer vers l'étranger, au détriment des consommateurs nationaux. • Los p^quiritions ©t exportations Les réquisitions• n'ont donc comporté que moins du sixième de L'extraction, mais fu- Bulletin Politique Le gouvernement des soviets a protesté contre l'offensive des Alliés en Russie. Cela ne pourrait nous étonner. Nous savons — depuis les révélations américaines — que Boches et bolchevistes sont très proches parents, à tel point, qu'ils n'ont jamais fait qu'un depuis la chute du gouvernement de Kéronsky. Nous sommes maintenant initiés aux secrets de la cuisine allemande en Russie! Il n'est pas inutile, nous semble-t-il, de dire au lecteur que depuis leur arrivée au pouvoir, les bolchevistes n'ont rien fait contre les Alliés qui ne leur soit commandé par les délégués do l'état-major allemand, qui résidaient en premier lieu à Pétrograd. La lutte entre les Alliés et les Allemands en Russie, depuis deux ans, ressemble à un immense roman policier, dans lequel les Américains jouent le rôle du bon détective. Ils arrivent, en effet, toujours à temps pour confondre les coupables au moyen de preuves irréfutables. Aujourd'hui, il est amplement démontré que les dirigeants bolchevistes sont des a.gents à la solde de l'impérialisme allemand. Ceux qui prétendent à un idéal lwl-cheviste respectable, sont des aveugles, de3 snobs ou des intéressés. Les soutenir, c'est défendre, c'est approuver lo meurtre, la trahison, le vol. l'extorsion, l'anarchie sanglante et crapuleuse. Les bolchevistes russes ont peut-être plus ! do partisans chez nous que chez les Russes. Leurs armées, qui compteraient au total deux ou trois cent mille hommes, se composent pour quatre<vingtdix pour cent, d'anciens prisonniers allemands commandés par des officiera supérieurs allemands. Ce.s troupes ont instauré en Russie un régime plus terrible encore que celui auquel nous avons été soumis pendant quatre longues années. Lenin, Trotzky, Radck, Siiwwiew, Tehit-cherine et les autres, tous juifs de basse, extraction et de mentalité plus basse encore, exécutent seivilement les ordres qui leur parviennent de Berlin, vià Pétroffrad. Souvenons-nous de la comédie de Brest-Litovsk, où Trotskv,. comédien tapageur, sous prétexte de défendre Je territoire russe, abandonnait à l'ennemi les provinces baltiques, la Lithuanie, l'Ukraine, la Bessarabie, le Caucase, la Finlande. Ses complices approuvaient et ratifiaient. L'Allemagne avait besoin d'or. Trotsky rcpoussa.it avec horreur toute idée d'annexion et d'indemnité. Le gouvernement des poviets consentait cependant, sous un prétexte ridicule, à remettre a.ux Allemands nour plus de trois cents millions d'or des Trésors russe et. roumain. Ces mêmes détracteurs — presque tons d'anciens mouchards — ignorants et vani-feux, acceptaient- de laisser passer pour Vladivostok des sous-marins allemands démontés n.vec officiers et hommes d'équipa-10. Us délivraient à des agents ou officiers do l'étafifenajor do Borliin des' faux passeports qui devaient permettre aux porteurs V cp rendre en Amérique, en France, en V\rrJeterro pour y faire de la propagande Joicheviste. A l'instigation de ces mêmes officiers tentons, les bourreaux, de la Russie déca.pi-aiont la population do toute son intellcc-uniité. Faisant la part de l'exagération, on loit cependant convenir que depuis nlus l'un an, un grand nombre de médecins, ï'avocats, d'ingénieurs, d'écrivains, d'hom mes politiques, d'officiers — tous hostile; aux tendances allemandes — ont été exo cutés ou sont morts dans les immonde: prisons des Soviets. Tout oe qui est plus ou moins germano phobe est condamné à disparaître. Ces la méthode boche. Les savants de Germann espéraient aller remplacer dans les usi nés, les bureaux, les études, les prétoires russes, tous ceux qu'iis ont fait envoye: dans l'autre monde. Ne soyons donc pas surpris, si les Alliés persistent à vouloir rétablir l'ordre en llu: sie. La protestation des Soviets est puit hypocrisie. N'oublions pas que les vol Bintze, Bernsdorff, Helleferich et touf leuis pareils continuent à intriguer, à s< remuer dans l'ombre. ILs sont depuis de: années, les forces mauvaises qui remuen le monde. Leur dernier refuge est la Rus sie. Prochainement ils en seront définit! vemerit expulsés. Aussitôt après, nous ver rons la boue sociale disparaître, les bête^ dangereuses regagner les fonds vaseux e la clarté reparaître pour illuminer la vé ritable vie de la Russie. Alors, nous seront à même de nous faire une vision exact* des faits survenus depuis la chute du tzar. Il nous sera permis de comprendre tom l'énorme travail "souterrain entrepris elles nos alliés slaves par Jies plus grands ennemis du monde et de voir quel Immense danger le colosse russe aurait été poui l'Entente s'il avait mis ses hommes innombrables au service de la cause allemande. Le contraire s'est produit. Jusque dans la catastrophe, le peuple, la bourgeoisi€ nous ont été fidèles. Aux Invitations doucereuses et aux menaces brutales parfois suivies d'exécution, les Russes ont opposé une inertie bien orientale qui, non seulement paralysa, nos ennemis, mais les obligea à maintenir dans les steppes et les villes de l'Est dès centaines de milliers de guerriers teutons. Reconnaissons que jusque dans le plus grand malheur, les Russes se sont toujours considérés comme nos amfe et nous ont aidé dans la mesure de leurs moyens. C'est par millions, «qu'ils sont morts et qu'ils ont souffert pendant les trois premières années de la guerre, pour la cause de l'Humanité. Le jour où découragés par la trahison, déprimés par le Bolohévisme, ils ont Jeté leurs fusils dans les fossés, ils ont' également refusé Vie reprendre Jhs armes contre nous. Ils étaient las de se battre, las de mourir tous les jours un peu. C'est dans la nature diu Slave. Une fois due le découragement te gaçmo, il est bien difficile de le igalvaniser et d'obtenir de lui un effort suprême. Cest -chez lui de l'engourdissement ; qu'il dorme tout son saolu. A tout co que vous lui direz, il vous répondra souriant <ou tristement « Nit-ohévo ! » Il n'y a rien à faire. Ce n'est pas du fatalisme, quoiqu'il soit oriental et fort bvzantin. Ce n'est, oas du byzantisme non plus, car il reste fidèle à la parole donnée,. h l'amitié jurée. Lo^ jour où le peuple russe verra clair et s'il est guidé par des influences qui ne soient pas germanophiles, on obtiendra de lui de grands efforts qui aboutiront à la création de grandes choses. Ce sera tant ni!:-- pour ceux qui l'ont conduit à Brest-T.itovsk après avoir voulu le conduire à Stockholm où quelques socialistes belgps, hollandais, sca.ndina.ves et suisses, pédagogues en rupture de craie, se prénarttfont on dienes complices des disciples du « Vor-v-aerts » à creuser la tombe des démocraties occHontaîifts. Il ost, à remarquer a ne Î09 socialistes oui ont. fait To plus parler d'eux à Stockholm, ou'ils soient do navs 1 neutres ou belligérants, se sont toujours réclamés de leurs origines germaniques.

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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