Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

2965 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 14 Juin. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4x54f1nf3m/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Dimanche 14 Juin 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Dimanche 14 Juin 1914 Franco en Belgique Un an ; iS w » » 5 mois : 8 fr, » » 3 mois : 4 fr, Franco en Hollande Un an ; 22 ïr » Union postale * 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 86? JOURNAL DE LIÈGE Annonces. , , Sa fîgnet cent Réclames,. , .„»*• 40 cent Faits divers , , . , » 1 franc Réparations judiciaire* » i francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés >* peiiie u*» 30 çeni émissions * t fraos* BJÊDAOTïOlf TÉLÉPHONÉ m FEUIfLLE POLITIQUE.. LITTERAIRE H COMMERCIALE. - FONDEE m Ï1U REDACTION ET ABMMSTKÀTIOflj i BOltMÀBJD DE LA SAUVENIÉRIï, 25 - ÉTRANGER t i! AM I; La Crise ministérielle Les» commentaires des journaux français M. Clemenceau écrit dans l'Homme Libre : <( Le cabinet Ribot a vécu. Il a succombé sous l'effort du parti radical — secondé parla grande majorité de la gauche — qui, en acceptant la responsabilité de porter le coup de mort au cabmet, avant qu'il eût fait acte de vie, se voit mis en demeure de prendre, au plus tôt, la direction du gouvernement. Président du conseil et ministres sortent de cette rencontre sans aucune diminution. Ils seront demain ce qu'ils étaient hier, car ce n'est pas pour l'amour a un portefeuille que M. Ribot s'est rallié aux modalités de l'impôt sur le revenu acceptées par la précédente législature. » 11 avait visiblement accepté les conséquences V une orientation radicale, et avait pris a cet effet, dans l'ordre financier, des résolutions graves qui attestent sa bonne foi. On aurait dû lui en savoir d'autant plus de gré qu'il est, selon toute apparence ,1e seul homme jouissant d'une assez haute autorité, en pareille matière, pour faire accepter par la haute assemblée les solutions de justice fiscale venues du Palais-Bourbon. Aux yeux de ceux qui ne recherchent rien, dans le succès de la re- i [orme financière, que la réforme elle-me- j tne, cet argument, toutes circonstances éga- i [es, aurait dû faire pencher la balance en J faveur du cabinet. » M. Ribot, suivant une suggestion de VI. Poincaré qui remonte aux temps du ninistère Méline, aurait, nous dit-on, con-?u la pensée d'exclure les socialistes de a masse, compacte des républicains. Il est •ertain qu'en refusant le budget les socia-istes se mettent eux-mêmes hors de l'action gouvernementale. Cependant, on ne saurait loyalement les exclure eux et leurs ileoteurs, de l'action républicaine. Entre ïux et le plus grand nombre de leurs élec-eurs, il y a probablement un plus profond nalentendu qu'entre eux et le gouvernement, comme on s'en apercevrait dès la première heure s'ils osaient se risquer à des ois de construction. Ce n'est pas au mo-neiu où quelques-uns d'entre eux commentât à nous parler d'une politique nouvelle [ut l'heure est venue d'aggraver les divi-ion.s de, gauche dans le parti républicain, railleurs ,il faut rendre cette justice à M. îibot qu'il n'a voulu admettre ni la droi-e, ni les demi-drojtiers qu'on appelle «pro-rressist'es de droite » dans sa majorité. >ur ce point capital, l'accord s'est donc ait. sans -équivoque possible. » Le Radical triomphe : « Nous ne nous attarderons pas à triom-iher de l'éclatante victoire que nous avons emportée hier, après l'excellente interven-ion do M. Puech,-après les vigoureuses et loquentes attaques de MM. Dalimier et lu gagneur, après le discours si spirituel, i lumineux, si décisif, de M. Sembat. Le ésultat était pour nous acquis à l'avance, tes la première heure, nous avions an« once que le ministère Ritot, malgré le lient de son chef, était une tentative illo-imie et vaine ,qui s'effondrerait au pre-îier choci T. essentiel, c'est qu'il n'y .a plus maintint moyen d'ergoter sur les intentions u suffrage universel, sur la volonté de la Inambre qui en est issue. Un seul pro-ramme est possible : celui de Pau, tel crue i. tombes l i deveIopr>é ici-môme. Un îul gouvernement est indiqué : celui qui ■honneur1 »êt° n°tle resPecté président S ™UPoTcîrêf JaUrèS atta<1- « Et maintenant, que fera l'Elvsée > Corn klû'M1*, leço"-?,0,1 M- P°i"^ré vou-- -. ct e.un président rageur et têtu et acculer lui-même au terrible dilemme s» mmettre ou se démettre? Voudia-tii être *f©,e Ma„crMahon de la chicane et i L autre avait les victoires 8 Magenta et de Sébastopol ; i! avait des euse6SM "i d.'une obstination glo- 1 "i1; 11 a que la piètre vic- >ire de Versailles et la triste défaite du ■nânt^S?» V Ireut pas m6me n1ail1' i cont«France.'* COntrï ,a omm»Ust,?'°nf qu'il aPPeile sans délai des ? appliquer, avec une ma-p a m S "6' un Programme de gau-«ns ! A ,en °euvJe' sans réticences, '• °,utJ.° Programme fiscal e! mili-" l'ra.cé,,à'.Pa" Par le radicalisme de auche. A 1 exécution de ce programme les Jciahstes donneront tout leur concours, ontre une politique de défaillance et i'am-Er' s so, Presseront avec la même vi-S'h,'tném? 61an l'uc contre la iS? d!0i!Tar;te lui a perdu le ministère î'i 1 i:0"tre 'a combinaison puérile-îent rétrograde au ministère Ribot-Bour-eois-DeJcasse.Ie la «publique sait se , Volonté nationale, et si le eS,U 1? organisé .sait rester fidèle à esprit d union, d organisation et de vi- nnnl.'t,Ul 4a fail dePuis quelques jours son onneur et sa force, s'il sait donner à la Moire populaire tous son sens, le minis-' f "ouvfau, sefa formé en quarame-huit ,vni (' % 1 ré?.0,Sdra d'un orand effort yaJ toutes les oiffleultés que la sottise et impudence reactionnaires ont accumulées ^r la France. L'Europe monarchique et aristocratique ui a été si grossièrement tromnée sur la rance d aujourd'hui, apprendra avec stu-eui que nous sommes vraiment une démo-ratie républicaine', capable d'assurer la dé-:nse nationale selon des formules d'une tncacite incum,î>arable, capable de réali-2r la volonté du peuple ouvrier et pavsan antre tous les otstacles, toutes les manœu-res et tous les mensonges. Elle apprendra ue ni M. Poincaré ni .AI. Delcassé, ni les ea^teurs d etat-ma'jo.r 'ne sont la France èelle, la_ France vivante. Elle saura que action ou peuple, du prolétariat ouvrier t paysan n est pas négligeable dans la république. » Dans le Fû/âro, M. Alfred Capus renonce ■ son optimisme habituel ; « Une interruption résume le débat. M. Ri->ot ayant, eu le courage de parler franchement, sans 1 habituelle hypocrisie parlementaire, des lourdes difficultés de la si-uation financière, je ne sais quel unifié est écrie : « Là n'est pas la question !» Et, en effet, hier, la question n'était pas a. il importait peu 4 cette majorité affo-ee de sa force que l'emprunt se fit dans les conditions bonnes ou médiocres, que noire pays conservai ou peruii uoiuuuice en sa richesse et en ses ressources profondes. Ce qu'il s'agissait de démontrer pardessus tout, c'est que les électeurs avaient envoyé à la Chambre une majorité exclusivement républicaine, et que, par consé-quant, M. Ribot, M. Léon Bourgeois, M.. Delcassé, M. Jean Dupuy devaient être immédiatement chassés de la République. Dans quelle sorte de révolution sommes-nous ? Ce n'est ni la furieuse, ni la violente, ni la sanguinaire. C'est une espèce de bousculade au milieu du gâchis qui aura peut-être tout l'effet destructif d'une révolution sans en avoir l'enthousiasme. Si la France n'a pas une de ces belles inspirations qui sont sa spécialité historique, c'est à cette morne aventure que nous allons. » La presse etrangere Du Daily Mail (unioniste) : . « Le programme de M. Ribot était tel «ue tous les patriotes de tous les partis eussent dû se rallier autour de lui. Le personnel du ministère était exceptionnellement fort. Vers lui cillaient les vœux de tous les amis de la France dans le monde, et cependant il s'est écroulé alors que retentissaient encore les félicitations de tous. » La vérité, c'est que les radicaux et les socialistes se sont engagés dans une campagne personnelle contre M. Poincaré. Ils veulent le contraindre à démissionner. Le maître du complot, c'est M. Caillaux, qui veut humilier son adversaire de 1911, l'homme qui a éclairci le mystère d'Agadir, l'homme qui a dévoilé les manoeuvres auxquelles l'entente cordiale a failli aûccomber. Si M. Poincaré est tel que ses compatriotes l'imaginent, il ne capitulera pas devant cette cabale. » Sa chute serait trop désastreuse nour la France ; elle entraînerait de nouvelles attaques contre cette loi de trois ans, dont 1 on peut dire que dépendent les alliances de 1 la France et son existence en tant que nation. » ' Ou Daily <^lironicle (libéral) : « Les socialistes et nombre de radicaux « sont fermement opposés à la loi ■de trois ans ; c'est là un des faits dominants de la ] situation parlementaire, mais étant donné ( les groupements de partis actuels, aucun mi- ( nistère stable ne semble possible. .» , Le Daily Urapiiic, (indépendant) : 1 « lvl. Poincaré doit choisir entre la dis- ( solution, la démission ou la dictature. Le , premier parti est aventureux, le second serait véritablement lâche, le troisième est A hors de question. \ » On parlé d'une nouvelle combinaison , Viviani, mais elle n'a pu réussir la se- j maino dernière, sans doute elle est impossible aujourd'hui que la rue de Valois ; a d'une manière frappante assuré son autorité et sa discipline. Il semblerait donc que M. Poincaré en doive être réduit 'a ( s'accommoder de M. Combes et d'un retour c au service de deux ans! » \ Le Daily News, (radical aivancé et igerma- c nophile) : ^ « La défaite de M. Ribot, c'est la défaite r de M. Poincaré. Pour nommer M. Ribot, c ivl. Poincaré avait fait un usage abusif de p ses prérogatives. ILest difificile de voir comment M. Poincaré pourra éviter dé tirer de ce vote de censure la conclusion convena- j ble. (j » Quant à la question militaire, elle se s résout en dernière analyse à une question p de politique étrangère. Une armée de trois ans, presqu'une armée de métier, est l'ar- S. mée de l'offensive, l'armée de la revanche, l'armée que la Russie a demandée. L'ar- r mée du service réduit, composée surtout de ïi réserves, est l'armée de la défensive. Les s trois ans impliquent donc une' politique 1 étrangère jingoïste ; le retour aux deux ans implique une politique de réconciliation g européenne. Si les promesses de la journée d'aujourd'hui sont tenues, nous passerons à un tournant de l'histoire européenne. » Du Tunes : (( L'événement peut avoir des conséquences-'très sérieuses et pour la France et pour l'Europe. Nous déplorons la conduite des députés français. Elle diminuera forcément la confiance de l'Europe dans la détermination de la France de .garder la place qui lui appartient parmi les nations. Nous sommes, il est ivrai, encore convaincus que cette détermination demeure la même. i\ous doutons encore qu'aucun ministère se hasarde à modifier sérieusement la loi militaire de l'année dernière dans au- f cune de ses clauses essentielles, aussi long-- , temps que la situation en Europe ne sera pas ohiangée. Cependant nous devons reconnaître avec regret que le renversement du ministère fort et foncièrement républicain c que 'M!. Ribot avait constitué, motivé par le fait que ce ministère avait proclamé qu'il maintiendrait cette loi, doit forcément décourager les amis et les alliés de la République, et encourager ses rivaux-et ses puis- i sants ennemis. » i Du Vorwaerts (de Berlin), socialiste : [ « Au contraire du Parlement allemand, la 1 représentation populaire française sait af- i firmer ses droits et son pouvoir. La loi de i trois ans était le dogme non seulement du militarisme, mais de la politique étrangère i de la France. Il signifiait l'alliance avec le c tsarisme contre l'Allemagne. Le prochain gouvernement devra compter dans la poli- 1 tique étrangère avec la volonté du peuple de conserver la paix et s'entendre avec l'Allemagne. Le radicalisme saura-t-il organiser la lutte contre le militarisme et" la haute finance ? La tâche des socialistes français sera de combattre la timidité et l'hésitation v ourgeoises. » 1 De la Morgenpost (de Berlin), radical : <( Les groupes de l'extrême-gauçhe qui ont 1 renversé le ministère triomphent, et leur 1 triomphe sera salué par tous les amis du 1 progrès politique, car leur victoire est une i double défaite de la réaction et du militarisme ennemi de la civilisation, de ce milita- « risme duquel est issu la loi de trois ans, < pûr la volonté d'une alliée qui suce comme un vampire la moelle de sa partenaire. C'est 1 également une grande victoire contre le pré- J sident de la République. La situation éco~ 1 nomique de la France exige une décision ' rapide. Une aggravation des troubles po- J litiques et financiers menace la République.» De la Deutsche Tageszeitung (de Berlin), agrarien : « Le meilleur cabinet que la République française ait possédé depuis des années vient d'échouer "à la Chambre des députés, ou plutôt s'est noyé dans la mare stagnante du système parlementaire. M. Poincaré ne pourra trouver que difficilement quelqu'un qui acceptera de former un cabinet avec une Chambre pareille. » ( Pression russe Saint-Pétersbourg, 13. — L'article que publie ce soir la Gazette de la Bourse et qui est attribué au général Soukliomlinoff déclare, au sujet de la démission de M. Ribot. que la Russie ne se permettra jamais aucune immixtion dans les affaires d'un pays étranger, mais qu'elle ne peut pas rester spectatrice indifférente de la longue crise que traverse le gouvernement du pays ami et allié. Si le Parlement français s'est cru en devoir de réagir contre une affaire purement intérieure de Russie conmie l'étaient les commandes militaires liées à certains avantages économiques pour le pays qui les avaient reçues, à plus forte raison une question qui sert dei point de discorde entre les partis du Parlement français ne peut pas rester indifférente pour la .Russie. Cette question est celle du service de trois ans qui vient d'être posée en France^ Sur ca point, la Ruasie ne peut avoir deux opinions. Nous avons fait tout ce à quoi noua obligeait aotre. alliance avoc la Franco et, naturellement, nous avons le droit d'attendre que notre alliée remplisse ses obligations. On connaît déjà très bien à l'étranger les sacrifices énormes que nous avons faits pour donner à l'alliance une puissance' imposante extraordinaire. Le ministre fait remarquer que ces réformes dépassent tout ce qui a jamais été fait ailleurs dans ce sens : augmentation de 130.000 hommes dans le contingent, annuel ; prolongation du service de façon à avoir 4 classes -sous les armes, ce qui porte le chiffre de l'armée sur le pied de paix à. 300.000 hommes. Ce chiffre n'a pas 'besoin d'être commenté. C'est là un luxe que peut seule se permettre la grande et puissante Russie. L'article compare ensuite le contingent les armées allemande (8SO.OOO), autrichienne (500.000), italienne (400.000). 11 déclare ensuite' : Aussi, est-il naturel que nous nous considérions en droit d'attendre d'e la France le chiffre de 770.000 mais ce contingent îe peut être atteint qu'à la condition de conserver le service de trois ans. La Gazette de la Bourse fait ressortir les iméliorations apportées >à la mobilisation ■t la construction, dans ce but, d'un ré-;eau de voies stratégiques qui permettrait, dès le commjencemeni d'e la guerre, de ancer toute l'armée vers les points de concentration. Nous voulons la réciproque le la pari de la France et plus elle aura le troupes en temps de paix, plus facile-nent elle y arrivera. Aussi espérons-nous ï'ue le- gouvernement français .réussira à onserver le service de trois ans si néces-aire à la France. L'article se' termine par la phrase sui-tnle en caractères gras : « La. France et a Russie ne veulent pas la guerre, mais a Russie est pivte et 'elle espère que la "rance le sera également. » iVI. Vâvians chargé de cc-nstituer le cabinet Paris, 13. — Le Président de la Républi-[ue a offert à M. Viviani la mission de onstituer le cabinet. M. Viviani a accepté. Il se propose de oir au début de l'après-midi ses anciens ollaiborateurs, sauf M. Jean Dupuy. II re^ iendra à 3 1/2 . heures à l'Elysée pour lettre le Président de la République au ourant de ses démarches. ri, Combes refuse un portefeuille Paris, 13. — M. Viviani aurait offert à i. Emile Combes d'entrer dans sa combi-aison. M. Combes aurait refusé par suite e divergences de vues avec M. Viviani ur la question militaire, M. Combes restant artisan de la réduction du service. ,e cabàjiet Viviani est constitué Paris, 13. — M. Viviani a quitté son do-îicile à 5 1/2 h. pour aller à l'Elysée an-oncér au Président de la République que an cabinet est définitivement constitué de x manière suivante : Présidence du Conseil et affaires étran-ères, M. Viviani. Justice, M. Bienvenu Martin. Instruction publique : M. Augagneur. Finances, M. Noulena. Guerre, M. Mes^Jmy. .Marine, M. Gauthier. Colonies, M. Raynaud. Commerce, M. Thomson. Travaux publics, M. René Renoult. Agriculture, M. Fernand David. Travail, M. Couyba. Les sous-secrétaires d'Etat sont : Guerre, M. Laurain. Beaux Arts. M. Dalimier. Intérieur, M. Jacquier. Marine marchande, M. Ajam. Affaires étrangères, M. Abel Ferry. Les décrets portant constitution du ca3>i-et seront très probablement soumis ce soir la signature du président de la Répu-lique.Demain matin, à 11 heures, M. Viviani résentera ses collaborateurs au Président e la République. ALLEMAGNE Accident à un dirigeable Diedenhofen, 13. — Le dirigeable militai-e Z. I, au cours d'un voyage de Cologne . Metz, a dû procéder à un atterrissage orcé vers midi et a subi un gra.ve acci-[ent. Déjà très alourdi par la pluie, il fut ilaqué à terre par une trombe verticale et e plia en angle droit contre la nacelle ar-iôre et le gouvernail. Le journal Lothringer Nachrichten an-lonce qu'un démontage complet sera né-essaire.Un lieutenant a été blessé. D'autres déails manquent. ITALIE Lc.s troubles révolutionnaires Rome, IX. — Tandis que la grève est déjà in événement du passé, la chronique révo-utionnaire dans les provinces continue à emplir les journaux. Dans la Loniagne et l'Emilie, la situa-ion est grave, et quelques villes sont com-ilètemënt isolées de Rome ; presque tou-es les communications par téléphone, télégraphe et chemin de fer sont interrompues. A Ravenne ,1a loi martiale règne encore, et il faut l'autorisation du général comman-(ant do la place pour pénétrer en ville. On dit que des révolutionnaires, profë ant de l'absence de la majeure partie de a garnison, tentèrent lundi et mardi un nouvement qui aurait pu avoir les plus graves conséquences. Us s'emparè'rent d'a->ord du siège de l'Association constitutionnelle, détruisant jusqu'aux portraits du roi et de la reine .qui portaient la signature lUiographe des souverains. Le préfet dut demander des troupes 4 Bo-'ogne et le général Clanc'io, commandant lu corps d'armée de cette ville ,vint pren-Ire en personne le commandement de Ra-.•enne.Ce fut, paraît-il, par suite seulement l'un dissentiment entre socialistes et républicains que la tentative révolutionnaire ichoua. La petite ville d Imola est devastee. A -Castel-Bolognese, la gare a été mise à sac, le matériel et les documents ont été incendiés en partie. A Falenza, on a incendié et pillé la vieille gare. Un individu, croyant interrompre les communications téléphoniques, coupa un faisceau de fils dans lequel passait un courant à haute ténsion. Il fut foudroyé. A Forli, on a arrosé de pétrole le grand portail de la basilique îhistorique de Saint-Mercurail. Pendant que les uns enfonçaient la porte latérale en passant derrière le. grand portail, les autres entassaient les objets du culte et le mobilier et y mettaient le feu. Ce bûcher servit, à alimenter l'in-• cendie du grand portail. A Cervia, où il y a. des salines ,les douaniers, qui, on le sait, sont militarisés en Italie, sous le nom de gardes des finances, furent également enfermés dans leur caserne et mis dans l'impossibilité d'agir. Fiasco cJe la grève c£es cheminots Rome, 13. — Malgré les appels réitérés à la grève adressés par le syndicat des cheminots d'Ancone, le personnel des chemins de fer a continué le travail dans presque toute l'Italie. On enregistre seulement quelques grèves partielles notamment à Bologne, Mantoue, Florence. Naples et quelques autres centres. Le service des trains est partout assuré sauf dans une partie de la Romagne et des Marches. L'ordre du jour du Comité central du syndicat des cheminots, qui proclame la reprise immédiate du travail pour les chemins de fer, reproche à la Confédération générale du travail d'avoir brusquement interrompu le mouvement quelques heures seulement après qu'il avait éclaté. Un mouvement anarchiste Ane One, 13. — La journée d'hier a été calme. On. apprend que des incidents sérieux se sont produits ces jours-ci près de Senigal-lia où les grévistes ont incendié des églises et ont coupé des conduites d'eau. Dans la bourgade de FaJbriano, les magasins de blé ont été envahis et les denrées vendues j à des prix dérisoires. Une bagarre s'en est suivie entre les carabiniers et les manifestants au cours de. laquelle plusieurs personnes ont été blessées des deux_ côtés. Le 11, vers 7 1/2 heures du soir, une patrouille, composée de 5 carabiniers et de 50 soldats, a été attaquée par 300 grévistes qui s'opposaient là la réparation de la voie ferrée et des lignes télégraphiques. Un brigadier des carabiniers a été désarmé. Un carabinier a été blessé d'un coup de poignard et d'un coup, de feu. Les grévistes ont tiré plusieurs coups de revolver. La troupe a dû riposter. Au cours de la bagarre, il y a eu un mort, et quelques blessés. Ravenne, !o. — La ville est en apparence cahiVc. Dans quelques communes de la province le mouvement anarchiste persiste. On signa]'1 des incendies d églises et de monuments municipaux ainsi que la rupture de ponts et de lignes télégraphiques et de chemins de fer, le pillage et l'incendie de propriétés privées, la séquestration de personnes et d'armes. ■Dans les petites communes de Cervia, Stragata et de Conselico, on a constitué un comité de gouvernement local qui a remplacé le drapeau aux couleurs nationales par le drapeau aux emblèmes du travail et a planté des arbres de la liberté.Dans la province de Forli il s'est produit un mouvement anarchiste qui s'est attaqué aux églises, aux monuments municipaux, aux casernes et a endommagé des propriétés privées et des lignes de chemins de fer. TTJR0.UIE i- anruversais e de !a prise de Constantinople •Constantinople, 13. — La fête commémo-rative de la conquête de Constantinople a été célébrée solennellement. Elle a commencé par une cérémonie religieuse là la mosquée de Sainte-Sophie, puis un grand cortège, composé de dignitaires, d'associations patriotiques et d'étudiants, s'est rendu à la mosquée de Fatih. où des discours patriotiques ont été prononces devant le mausolée de Mohamed le Conquérant. Il n'y a pas eu d'incident. Les Grecs d'Aivali Lonstantinople, 13. -— Le ministre de Grèce a notifié aux ambassadeurs les démarches qu'il a faites auprès du grand vizir et a ajouté que les Grecs d'Aivali sont au nombre de 3.000 et sont armés. On n'a pas reçu d'informations, précises concernant Ai-vali et Edremid. Trois bataillons de troupes tuiqnes sont arrivés dans cette dernière localité. On dit qu'un torpilleur grec est dans les eaux d'Eldremid. Talaat bey, ministre de l'intérieur, est arrivé à Aivali. Un incident à Smyrne Constantinople, 13. — On mande de Smyrne au Taninc que les -habitants grecs de la localité de Karaboroun ont attaqué des douaniers et des gendarmes qui voulaient, en vertu de l'interdiction de l'exportation, empêcher le transport d'un troupeau de moutons dans l'île de Chio. Un douanier et deux gendarmes ont été tués. Deux ont été blessés et 7 ont disparu. Un torpilleur grec croisant dans le voisinage, a mis à la mer des chaloupés qui ont transporté les assaillants et les moutons à Chio Une canonnière turque va partir pour Karaboroun. BULGARIE îles désordres antitaelSéniques Sofia, 12. — Les groupes déposition du Sobranié ont adressé à M. Radoslayoff, président du conseil, une protestation collective contre les excès antihelléniques. Les autorisés ont pris pour ce soir des mesures sév;res. Les établissements publics devront jusqu'à nouvel ordre être fermés dès huit heures du soir. L'emprunt aurait été conclu à Berlin Sofia, 12. — On déclare dans les milieux officiels que l'emprunt bulgare a été conclu à Berlin. On dit que la Disconto-Gesell-schaft a renoncé au privilège qu'elle avait demandé pour l'exportation des talbacs. Elle se contenterait d'une concession pour l'ex- . ploitation de la mine de charbon de Fer- : ni'k, près de Sofia, qui appartient à l'Etat. GRECE La tension turco-jçrecque Les dépêclhes d'iAthènes publiées ces jours derniers ont fait connaître l'émotion très vive qui règne en Grèce au sujet des persécutions dont les Grecs habitant la Thrace et l'Asie-Mineure seraient victimes depuis quelque temps de la part de l'élément musulman.A la suite de la guerre balkanique, une parue ae la inrace et cie la iviaceaome a été cédée à la Grèce, et la majorité de la population musulmane, qu'on évalue à 200 mille âmes, craignant la domination hellénique, a quitté ces territoires pour se réfugier en Turquie d'Europe et en Asie-Mineure. On assure que ces réfugiés, d'accord avec leurs coreligionnaires musulmans habitant ces territoires, se sont livrés là des violences à l'égard de la population grecque, qui depuis quelques jours fuit et arrive dans la plus grande misère dans les îles de la mer Egée et sur le littoral grec. A Berlin et là Vienne on envisageait hier avec beaucoup de pessimisme la situation qui a été ainsi créée. On y parlait d'une guerre prochaine entre la Grèce et la Turquie.Dans les milieux compétents dé Paris, on ne partage pas ce pessimisme. Le gouvernement d'Athènes a fait savoir qn'à son avis une démonstration internationale sur la côte d'Asie-Mineure aurait un effet heureux et amènerait le gouvernement turc à prendre des mesures efficaces pour faire respecter la vie et les biens des Grecs. La cession de l'île Saseno à l'Albanie Athènes, 13. — L'Officiel publiera aujourd'hui la loi autorisant la cession de l'île Saseno à l'Albanie ainsi qu'un décret royal annexant les îles de Chio et Mytilène à la Grèce. ALBANIE En marche contre les insurgés Durazzo, 11. — Le gouvernement se dispose ^à attàquer les insurgés par un mouvement convergent des forces de Durazzo, des Mirdites de Prenk Bib Doda, actuellement concentrés à Alessio, et des Albanais de Akmet bey, arrivés de Tirana. Qu'advîendra-t-H de cette attaque ? U est prudent de rester sur la réserve. En revanche, le gouvernement se préoccupe déjà des concessions qu'il devra accorder. à plusieurs des chefs albanais qui le soutiennent. Le monde, a dit un sage, ést composé de deux sortes de gens : ceux qui ont plus ris dîners eiue d'appétit et ceux oui ont plus d'appétit que de dîners. Nomibreux sont, comme on le sait, les Alibanais qui ont un grand a.ppétit. Que les insurgés soient ou non battus, le problème albanais ne sera pas modifié. Le drapeau grec arboré à Luscinia Valona, 13. — La ville de Luscinia s'est insurgée. Le drapeau grec a été arboré cette r.uit. Des volontaires de Valona sont partis ce malin pour Luscinia avec deux canons. ' ETATS-UNIS La conférence de Niagara-Faits Niagara-Falls, 13. — Les médiateurs et les représentants américains et mexicains ■ sont parvenus à s'entendre sur la rédaction < de la Ire partie du projet de traité de paix. '] Toulon, 13. — Cet après-midi, à 5 1/2 ^ heures, au centre d'aviation de Toulon, un c brigadier aviateur et un sapeur volaient , au-dessus d'un bois, quand dans un virage j à i50 m. de hauteur, l'appareil, trop penché, ne put se redresser et capota sur le • sol. Le brigadier a été tué ; le sapeur a été retiré de dessous le moteur dans un j état désespéré. •¥r Durazzo, 13. — M. Gjourkevitch, maire de ,f Durazzo, a été arrêté à la suite d'une per- | quisition opérée dnez lui. On a remarqué aujourd'hui un grand j mouvement dans les postes des rebelles pla- £ cés sur les collines qui s'étendent de Rasch- ^ bul à Cavaja. j Le bruit court que les rebelles conduits , par Arifikhet disposent de plusieurs pièces ( d'artillerie. } * t Durazzo, 13. — Cet après-midi, la police ( locale a invité le maire de Durazzo, M. ( Gjourkevitch à se présenter au poste de j gendarmerie. Il fut ensuite reconduit à son 1 domicile où habite également son frère, qui ] est interprète et délégué russe à la com- i mission de contrôle. t Une perquisition fut opérée, mais ne donna aucun résultat. c Le maire a été retenu chez lui où la po- 1 lice lui a fait subir un interrogatoire. J La police a demandé à plusieurs témoins 1 musulmans s'il était vrai que le maire eût I dit que les insurgés avaient -raison de de- i mander la prise en considération de leurs < desiderata. Les témoins auraient répondu 1 qu'ils rie savaient rien à ce sujet. i Le délégué russe à la commission de I contrôle, M. Petrieff, s'est rendu auprès de Turkhan Pacha oit a protesté contre les i procédés de la gendarmerie hollandaise, à ' laquelle il reproche d'avoir agi sans avoir reçu d'ordre de personne. i L'incident est vivement commenté. -X- Athènes, 18. — 1250 familles de réfugiés sont concentrées dans l'îlot de Goudi, près de Chio. On annonce (rue des Conflits se sont produits entre les Turcs et les cfhrétiens habitant le littoral. Des incidents sont survenus à Brousse, Karaboroum, Giumbose et Vrioula. Un jbàtiment, transportant des soldats i turcs, a capturé un voilier ayant à bord des réfugiés de Goudi. On mande d'Evoli que la situation continue à être lamentable dans la région, mais que dans' la ville tout est calme. lettrITditalie" APRES. LE CONGRES FEMINISTE. — LA 'COQUETTERIE GARDE SES DROITS. — LA GREVE GENERALE ITALIENNE. Correspondance particulière du Journal de Liège. Rome, 11 juin 1014. Lé grand palais de l'Exposition des Beauixi-Arts est redevenu désert ; la Valle Giulia tout entière est retombée dans le calme dont elle jouissait depuis des mois et que les allées et venues de 1400 féministes accourues pour le dernier congrès avaient quelque peu troublé. En me promenant ce matin le long du Giardino del Lago, je me suis remémoré les souvenirs de ce congrès qui, pendant une vingtaine de jours, mobilisa la presse dans le parc enchanteur de Villa Borghè-se. Je vous ai déjà dit tout ce qui s'y était iu.ii. ujp -uv-n uii sérieux ; je vouurais au- | jourd'liui vous donner simplement quel-! ques observations qui prouvent que même dans une assemblée de femmes, rien n'est parfait. La réunion du quinquennal qui précéda le congrès lui-même était fort solennelle ; seules les dames d'âge mûr et de sens rassis, se réunissaient à l'Hôtel du Quiri-nal, pour y discuter des moyens d'e conquérir le monde à la cause féministe. Un après-midi, j'y arrivai avec une de mes collègues, une charmante journaliste finlandaise qui a été élue député dans son pays et qui tenait à voir comment ses sœurs d'autres nations s'y prenaient pour obtenir les droits dont elle jouissait "déjà. A la porte, je présente ma carte de presse âu larbin international, expert à vous demander un pourboire dans toutes les langues possibles, et-je passai mais, pour ma compagne, ce fut plus difficile. «Vous ne pouvez pas entrer, Mademoiselle » Et pourquoi ? « Parce que, pour faire partie du. quinquennal il faut être vieille et laide ! » Le mot était peut-être un peu fort, mais il était vrai. Je n'ai jamais senti autant de malveillance cpie dans les regards des dames de l'état-major féminin au passage d'une jolie femme. Dans un garden-party, à Villa Umberto, nous nous morfondions, quelques confrères et moi, quand, tout à coup arrive au bout d'une allée une jeune femme délicieusement habillée de soie verte, à la démarche souple et élégante. Au fond du parc, le soleil couchant envoyait des rayons dorés qui couraient sous le feuillage et l'on aurait cru voir une fée que quelque 'bon esprit eût chargée de nous réconcilier avec le beau sexe. Ce fut une stupéfaction générale dans le camp féministe, on se retourna, on critiqua, on braqua cent lorgnettes sur l'intruse et une dame décorée vint avertir charitablement ceux de nous qui s'empressaient de demander à la visiteuse... ses idées sur le suffrage des fem-nes, que la nouvelle venue ne faisait pas partie du congrès. Ce que les femmes, entre elles, sont cruelles, et sa,ns pitié, et surtout sans indulgence ! Au congrès lui-môme, à Valle Giulia, -était déijà beaucoup mieux. Les quelques journalistes perdus dans l'élément féminin commençaient à respirer ; nous' ne nous sentions plus aussi inférieurs ! Il y avait parmi les auditrices, comme parmi les ' conférencières, beaucoup de femmes sensées \ ît l'on revivait dans un monde normal. Il y avait même des féministes coquettes. Un natin, je causais avec un journaliste ber- . linois sur le grand escalier du palais, ' ïuand une auto s'arrêta à quelques pas de j ïous. Deux princesses romaines, qui ont , ians leurs ancêtres des papes célèbres et ' iui sont très fêtées dans les salons ro-nains, en descendirent et, en nous voyant., 'une d'elles s'écria : « Quelle horreur ! il j i a des hommes au congrès féministe ! Po-urvu qu'ils n'aillent pas nous prendre ' :our des suffragettes ! » Et comme je riais, > a princesse C... me dit : Promettez-moi que, •et hiver' ,au bal, vous n'irez pas dire que 3 fOU.3 m'avez vue au congrès ! » Je promis tout ce qu'on voulut, et j'eus c m petit sentiment de fierté masculine et ^ in sourire de pitié pour la faiblesse hu- ' naine, en entendant, au siecrét/ariat, la . narquise de M... qui était d'un comité quel- J onque, supplier la secrétaire de lui changer son insigne parce que le vert du ru-)an s'harmonisait horriblement mal avec a toilette et qu'elle n'oserait jamais siéger ainsi à la tribune d'une des sections. 'Chaque jour, l'on votait un certain nom-ire d'ordres du jour, et ce n'était pas. le n ornent le moins amusant. On discutait sur haque mot ; une Française proposait une nversion qu'une Allemande se hâtait de ombattre ; une Hongroise déclarait qu'il allait généraliser, tandis qu'une Anglaise t oulait plus de détails et de clarté. c Seulement, on oubliait souvent la ligne s générale. Un matin, la .section du travail I inissait une discussion. Il fallait adopter c in ordre du jour et l'on se perdait dans I es détails. De temps à autre, une des as- £ istantes demandait la lecture du vœu dont 1 lie avait oublié le commencement. On n'en s inissait pas. Tout là coup, la présidente eut ine idée géniale. Apercevant tout au coin f [e la salle, se faisant le plus, petit et le dus humble possible, un homme qui, se sen-ant le loup de la bergerie, se gardait bien I le rien dire, mais n'en écoutait que mieux, 1 lie envoya un émissaire lui demander de édiger le vœu. En quelques lignes, le brave tomme, tout heureux de se sentir encore 1 ►on à quelque chose, eût rédigé le docu-uent. La présidente le lut et toutes l'adop- « èrent à l'unanimité, enchantées d'en finir, f J'aurais mille traits de ce genre à vous i onter, en particulier la bataille finale en-re la droite et la gauche, qui fut épique. c /lais j'avais, paraît-il, l'à5r de m'amuser si c ort au milieu des vociférations de ces cen-aines de femmes en (fureur, que quelques-mes des féministes suisses et belges, qui c l'ailleurs s'amusaient autant que moi, ont « rouvé que cela suffisait et m'ont fait pro- i nettre de ne pas transmettre ma joie à mes ecteurs. C'est pourquoi je ne puis que vous i nviter, si vous voulez joindre l'utile /à l'a- i jréable, à ne pas manquer les grandes séan. < ces d'un congrès féministe, surtout s'il se j ,ient dans un pays méridional. On ne s'y ennuie pas. < -X- < Il y a exactement trois mois que je vous aisais le tableau de Rome en grève. Je j îe iveux pas recommencer aujourd'hui, car i 1 n'y a rien d'aussi monotone et rien qui j ;e ressemble autant que deux grèves gé- j lérales dans la capitale : pas de tramways, pas de voitures, les rues d'une saleté re- ; Poussante, ' une poussière infecte soulevée i par un vent qui a l'air d'obéir à la Cham- ; Dre du travail afin d'augmenter encore les i snnuis du malheureux obligé de faire du ( footing » ; les routes barrées par la troupe, les sonneries de clairons annonçant les charges, les pluies de pierres s'abattant sur , les agents, puis le bruit sec des coups de revolver. Voilà ce que les bons Romains Dnt vu pendant trois jours, car on ne s'est pas contenté, en haut lieu, de nous infliger , 34 ou 36 heures de grève pendant lesquelles on mange du pain rassis et l'on se passe de journaux, on a, cette fois, doublé la Ltose. L'Italie a été pendant ces trois derniers jours, sous 1a. domination des Chambres du travail, qui ont prouvé qu'elles étaient ca-pablesr-en quelques heures, d'arrêter.complètement la vie économique du pays. Cette grève générale italienne aura certainement donné aux dirigeants des partis populaires subversifs une idée plus haute de leur force et de leur puissance, et c'est bien là ce qu'il y a de plus triste. Cet essai de me bilisation de l'armée syndicaliste a malheureusement coûté la vie .'à une dizaine d'individus (agents et ouvriers), a amené dans les hôpitaux du l'byaume plus de deux cents bleësés ; on a, en outre, à Rome seulement, emprisonné plus de 700 manifestants.Il y a là de quoi faire réfléchir ceux qui sont ' toujours prêts à Droclamer la grève à n'importe quel propos. L'Italie est, en effet, un des pays où la grève est devenue une maladie chronique. Tni? o 011 ei* comPtait 1907 avec un total de 2cX..853 grévistes. Les régions où l'on chôme le plus sont : la Lombardie (22.500 grévistes), la Sicile (17.400), l'Emilie (14.900), la Campanie (20.700), la Toscane (15.700), le Piémont (15.400). Les résultats ne semblent pourtant pas bien encourageants, le 33,5 % des grèves ont un résultat défavorable aux ouvriers, le 18,5 % en partie favorable, le 27 % là moitié farvorable et seulement le <15 % complètement favorable. Le total des journées perdues fut, en 1912, de 1.868.000, plus 109.000 provenant d'ouvriers obligés de chômer par suite d'une grève d'une autre catégorie d'industries; ce qui donne 2 millions et 77 mille journées perdues, représentant un salaire de 8 1/2 eia *rancs- 11 fut distribué pour olO.OOO francs de subsides, ce qui fait une perte totale pour les ouvriers et associations ouvrières de 9 millions de francs. Aux grèves industrielles il faut ajouter les grèves agricoles, qui sont une spécialité italienne, et qui furent en 1912, au nombre de 176 avec une centaine de mille grévistes.Hier soir, en passant dans la rue, je m approchai d'un groupe d'individus qui discutaient, l'un d'eux déclarait, très justement : « Si cela continue, il n'y aura plus en Italie, que deux partis, celui de l ordre et celui du désordre. Si je n'ai pas manifesté avec vous, disait-il aux ouvriers qui 1 entouraient, c'esj parce que je ne veux pac que 1 Italie soit sous la domination des anarchistes et des apaches. » Je crois que ceux qui raisonnent comme luij sçiit beaucoup plus nombreux qu'on ne inr.?Anse'j fait que des i'Oîubes ont été ancees, des gares incendiées, des voies de uTSÏw! ? ,er d?tru't8s. prouve bien que ™i ni h ii P ^ de la population, Si,. >> ?' °t F't <1Ue I'ucca'si0n d'assouvir ^ mstincts destructeurs, étaient à l'œu- ,irLf v.ie humaine est sacrée et l'on a voulu protester contre les excès de la police qui auraat peut-être pu, à Ancône, être Xs ' 011 n'a r6ufisl Qu'à ajouter [l" est f^,tX i°mS a la liste des victimes, i.,®.' faux> à ,mon avis, d'incriminer le leiiU M' SaJandi'a et de lui îiettie sur le dos toutes les erreurs com- lantSlCeS dtTnieres a,m®es et qui ont créé Iaxis le peuple un sourd mécontentement i^ÏE0- ie Snuid journal démocra-mn i 1W ' résume assez bien la situa-ion, en disant : « On parie depuis des an- î-i?3 mvle .réiorme Escale, d'un impôt glo-)al mais ie pays l'attendra encore oui 3g cT'^le•1 de .temP*- Bt tandis que ' liée et la marine demandent d'urgence >.uur des nécessités qu'on ne peut nier des muions et des millions, les réformes loci? es sont priées de .'aire encore un peu ; antichambre », les tra,vaxoT publics som iuy£jf1S r?our reP«»dre aux nécessités du L'daLt. On suspend la mise en vigueur dp ■ombreuses lois, et le peuple es^nvité I ' lot? "i-f- Patient, Spécialement à cause ™C? i difficiles de notre politique dSSÊh?; 11 sumt de rappeIer S» <*# lit »?frUp?n avale Ies PUljles amères se SirC \.r en esPérant des jours meil- euis. Mais quand il se rend compte onVn eccmpense de son attente patiente le gou-nement restreint la liberté, interdit des éi.mons, séquestre des journC tot^ étend il?mSe fV°iS et )es '"^ements, eiena les manifestations populaires pt. m>p Plie8 e?'ieètfeeS,«aliOIla¥S f JV • le dans des grèves ^%fu?5grdsr.hneïr„humiiiation et Tielques heures toute rit£li™tf nroduf ant partout des effusions de sîS/etdes ■ertes matérielles énormes ne sf renro! lOsition tSm°n Ie pays serait dans uns osition autrement grave que lors rle> ii g?rre italo-turque, et luprts de lamelle es querelles diplomatiques d'Albanfe nn eraient qu'un jeu d'enfant. aA1Canie ne Robert VAUCHEB. levue le la Presse A RETRAITE DE M. DE BROQUEVJLLE Elle pâlit, elle s'éclipse} étoile de notre Premiei » et bientôt elle aura dispaiu du irmanient parlementair.e C'est du moins '' bruit, qui court ; La Presse d'Anvers, dont on. connaît le lencalisme aigu, en parle• comme d'une hose faite ; Les petits potins de vacances recominen-ent a prendre leur vol. En vertu de la propriété des pointes », ce sont les mi-nstres qui sont les premiers visés. On parle donc de remaniements mmisté-rels. A la vérité, je ne sais quel crédit il aut accorder à ces racontars. Mais mon le voir de chroniqueur est de vous les rapporter.On a renoncé à déboulonner M. Hubert, [u'u-ne crise hépatique avait, naguère, obligé à prendre quelques ménagements. Toujours en vertu de la « .propriété des jointes », on colporte sous le manteau la îouvelle que M. de Broqueville abandon-iera prochainement le portefeuille ne la ïuerre. On nomme son successeur : lo lieutenant-général de Ryckel, lequel n'a pas été, du-m, promu chef de l'état-major de l'armée >arce qu'on désirait le mettre à la tête du ninistère de la défense nationale. Toujours d'après les «on dit », M. de 3roqueville passerait aux Affaires étrangères que M. Davignon songe à abandonner, lepuis longtemps. Seulement à cette combinaison il y a un cheveu : ce portefeuille coûte à son titu-aire, bon an mal an, soixante-quinze à luatre-vingt mille francs. Et comme M. ie Broqueville, sans être un pauvre diable, a'est tout de même pas un multimi'lion-îaire, on ne le voit pas bien s'imposer de jaîté de cœur pareil sacrifice. Reste alors l'idée1 émise par le Roi et que je vous ai signalée à l'époque : conserver à M. de Broqueville ses fonctions de chef le cabinet sans lui attribuer de portefeuille. Mais voilà : il n'y a pas de précédent... Le Mâtin d'Anvers explique pourquoi le vent tourna dans la trirème gouvernementale que dirige M. de Broqueville : « Nous avons déjà pailé du désappointement du Ilandelsblud à propos du résultat des dernières élections. Après avoir c/hJanté victoire le premier jour — il faut toujours faire bonne figure à mauvais jeu — notre confrère flamand s'en est pris à la loi militaire, cause du recul des voix catholiques .Désormais, plus un homme, plus un sou pour la défense nationale. La même antienne est d'ailleurs reprise

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes