Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 21 Janvrier. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2f7jq0tn3g/
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Mercredi 21 Janvier 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Mercredi 21 Janvier 1914 franco en Belgique Un an ; 15 » » 6 mois : 8 ff. » » 3 mois ; 4 fr. Franco en Hollande Un an ; 22 fr, » Union postaie » 32 ïr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION ÎÉLÉPHONE 56* JOURNAL DE LIEGE FEUILLE POLITiQUE, LITTERAIRE. ET COMMERCIALE. - FONDÉE ES 1714 RÉDACTION ET ADMINISTRATION ! BOULEVARD DE LA SU VKNltRE, 25 Annonces, . a Sa îigne5 2© cent; Réclames. » 0 0 . » 40 cent Faits divers v . . » ». 1 franc Réparations judiciaires & 3 francs informations financières » 3 francs A.vis de sociétés 1» petite iigws 30 cent Émissions» 1 frase EÉD'ACTIÛK TÉLÉPHONE 917 ÉTRANGER HOLLANDE Visite princier© La Haye, 20. — La grande-duchesse de Luxembourg est arrivée cet après-midi a 4 h. 20. Elle a été saluée à la gare par la Reine qui 1 embrassa. La grande-duchesse et la reine portaient les décorations qu'elles s'étaient décernées mutuellement. Après la présentation des personnes de leurs suites, la duchesse a ;passé en revue la garde d'honneur formée par les régiments des grenadiers et des chasseurs, rangés sur le quai de la gare. ' A la sortie de la gare, la foule a vivement aeclam- la reine èt son hôte."La reine et ïa grande-duchesse sé. sont rendues en ypifure de gala au Palais. La Haye, 20. — A 7 heures, la grande-duchesse de Luxembourg a reçu les ministres étrangers. Au dîner de gala donné par la Reine en l'honneur de S. A. R.. se trouvait, entre autres, la suite et le service dlhonneur de la grande-djuchesse, les ministres étrangers, dont beaucoup d entre eux avec leurs femmes, le chargé d'affaires de la. légation du St-Siège, le.; présidents de la Ire et de la 2e Chambre, des ministres, etc. Dans un toast, la Reine salue dans le chef de la dynastie des Nassau la jeune souveraine d'une nation avec laquelle le peuple néerlandais entretient de charmants rapports et pour laquelle il nourrit une sympathie datant du temps où le sort des deux pays était confié à la dynastie d'Orange. Puis Sa Mai esté but à la grande-du-chessé et au peuple luxembourgeois. Répondant au toast de la reine W uhel-mine, la grande-duchesse de Luxembourg a l'ait 1 historique des relations du grand-duché de Luxembourg avec la dynastie d'Orange-Nassau et termina en buvant à la santé de la reine Wilh'elmine, de la reine douairière, du prince'consort et de la princesse Juliana. La Rein.e ët la grande-duchesse ont prononcé les toasts en français. FRANCE La mort du général Picquart Funérailles nationales Paris, 20. — Chambre. — M. Nouions dépose une demande de crédit de 20,000 fr. pour les funérailles du général Picquart aux frais de L'Etat. Là droite et les membres du Centre font entendre des cm de surprise et d'indignation, tandis que les gauches applaudissent.M. Denais déclare que le général Picquart a manque! au devoir militaire, tandis que la gauche lui crie : Colonel Henry! Colonei Henry ! La droite. riposte et on peut croire que de violents incidents vont se produire a cette évocation, de l'affai/e Dreyfus. M. Deschanel s'efforce de calmer les députés qui s'échauffent peu à peu. «Mi. ■Nouleiis peut enfin terminer la lecture de l'expfosé des motifs, qui constate que le défunt*n'a reculé devant aucune considération pour servir l'idée de justice. (Appl. à gauche. Bruit au centre et 5 droite). Le projet ést adopté par o58 voix contre 114. La Chambre adopte par 424 voix contre 131 l'ensemble de la loi sur la fréquentation scolaire et la défense de l'école laïque. ... Au Sénat Paris, 20. — Le Sénat a commencé cet ; après-midi la discussion du projet de loi relatif à l'impôt sur le revenu. M. Cerohot, auteur d'un contre-projet, entame une critique du projet de la' commission.M.' Nou-lens, ministre de la guerre, dépose « le projet de loi portant ouverture du crédit pour les obsèques du général Picquart. Le projet est renvoyé à la commission des finances, dont le rapporteur lit, en fin de séance, un rapport favorable à l'ouverture du crédit demandé. M. Delahaye proteste contre le projet. H s'écrie : Les contribuables vont demander quels services a rendus le général Picquart. M. Dôumergue intervient à la tribune : Vous avez demandé quels serivees a rendus ie général Picquart? ? Il a cru à la justice et à la vérité immanente, et le .présidé..i du. conseil fait un vif 'éloge du général au milieu des applaudissements. Le projet est adopté par 221 voix v" tre «50. - Mort de M. de Fresaensé Paris, 20. — M. Francis de Pressensé, ancien député, président de la Ligue des droits de l'homme, est décédé cette nuit à 1 ar*f* à il heures, des suites d'une. attaque de paralysie. , . M 'Francis de Pressensé était né en septembre .1853. 11 était fils d'Edmond de Pressensé, qui fut député à l'Assemblée nationale de lBTLà 1876. Il entra dans la diplomatie et, après avoir été rédacteur au ministère des affaires étrangères, il fut secrétaire d'ambassade à Constantinople et a Washington., M. de Pressense q.uiUa la « carrieie » pour entrer dans la presse. Da longues an-nées durant, il r°d^a le Bulletin politique du Temps et collahoia à la llevue des Deux Mondes. Pendant iai-faire Dreyfus, M. de Pressensé se jeta avec ardeur dans la lutte et il lut un des plus fermes défenseurs de Dreyfus. Ise rallia ensuite au parti socialiste et fut .élu députe du Rliônc. Il entra à l'Aurore, à 1 de la direction Vaughan. et ensuite à l « inanité. Aux dernières élections législative, M. de Pressensé, candidat socialiste unine, ne fut pas réélu. Le déficit de l'Ouest-Etat Après avoir, montré les artifice3 de comptabilité qui réduisent, par exemple, a 4 millions l'intérêt des 400 millions, empruntés depuis le rachat et qui ne tiennent pas compte des 115 millions qui. constituent l'annuité de rachat, le Temps conclut . Donc c'est à 70 millions, qu'en dépit des artifices multipliés pour le diminuer apparemment s'élève le déficit aoouc de Î'-Ouest-Ulat en 1812. H est de bf ucouï supérieur il celui des années précédentes. Il sera encore surpasse par celui des années suivantes, lit voici 1» 4ouluurcS^ énumèratiôii qui enregislve. Iaggra-vatlPT constante du déficit depuis q«;v (a ?»»»„?> vote imposé ;iu Bénat par le ministère Cle menceau-Caillaux 1 litat a pris possessi du réseau de l'Ouest : Déficit 'le ÏOucst-Etal En 1909 fr- En 1010 58.412.900 En M W-M lin 1912 76.01d.617 feu 1913 (prévisions) 85.679.085 En 1914 {prévisions) 85.ol9.600 Total de 1909 191-1 -il3.lti4.-i02 Ainsi donc, malgré le développement normal des recettes et en raison du monstrueux .accroissement des dépenses, le déficit du réseau racheté, pour les six p:e-mières années de Vexploitation par "'ï'.at, s élève à 413 millions I6i.402 francs. Jamais, au temps de la Compagnie de l'Ouest, l'appel à la garantie ne fut supérieur à 2? millions. Si nous comparons à ce chiffre maximum le déficit actuel de 85 millions de l'Ouest-Etat, nous arrivons à cette conclusion que le racket coûte aux contribuables annuellement la différence entre 85 et 27 millions, c'est à dire 58 millions . Cinquante-huit millions ! De quoi gag;r un emprunt d'un milliard et demi à 4 ;ô ! De quoi faire face, sans recourir à aucun impôt exceptionnel, à l'emprunt nécessité par les dépensés militaires non renouvelables ! Voilà le bilan de l'opération que M. Cail-laux, ministre des finances du cabinet Clé-meneeau, affirmait devoir être ur - .« < itération blanche ». Voilà le bilan de l'opération qui, d'après le même auteur dînait (( donnèr de bons résultats », d° -i t-ns résultats que, dans sa nensée, elle devait être la préfacé d'un rachat générai dos chemins de fer. Est-il possible de se tromper i.jajd.ment ? Le dossier de la succession Prieu aurait disparu Paris, 20. — Il y . avait un dossier de la succession iPripu, au sujet de laquelle M. Calmette, directeur du WgarO, porta contre M. Caillaux les accusations* que l'on sait.' _ i Ce dossier avait été déposé par son propriétaire, M. Schneider, dans un coffre-fort loué par M. Pollet. M. Schneider voulut, ces jours-ci, rentrer en possession de son dossier ; il obtint à cet effet une ordonnance du prési-dent du tribunal civil jugeant en référé, lit, avant-hier, le coffre-ior.t était ouvert, en présence d'un huissier. Celui-ci constata que le coffre-fort était complètement >vide. A la suite de ce constat, M. Schneider vient d'adresser au parquet une plainte en abus de confiance. ALLEMAGNE L'affaire de Saverne à la première chambre d'Alsace-Lcrraine Strasbourg, %). — L'affaire de Saverne est venue hier devant la première chambre d'Alsace-Lorraine. La séance a débuté par une déclaration! de M. Curtâius, .président du Consistoire, qui a dit que tout en étant Prussien, il partageait les sentiments dés Alsaciens' au sujet de Saverne. M. Curtius considère' l'ensemble des faits de Saverne comme un effort du militarisme en vue dé changer l'état de choses en Alsace-Lorraine. Le militarisme voulait amener un conflit pour inaugurer une politique nouvelle dans le pays. Le secrétaire d'Etat'Zom von Bulach rappelle que le gouvernement a pris position dans l'affaire de Saverne et « qu'il estime nécessaire de créer une situation juridique parfaitement nette en revisant le règle- ; ment de service de 1899, dans lequel ont i été utilisées certaines parties de l'ordre de j cabinet de 1820 relatif à l'émploi de leurs ; armes par les militaires. » M. Schw.ander, maire de Strasbourg, ■ après cette déclaration', demande que l'interpellation soit discutée immédiatement, : ce qiie la Chambre accepte. . L? président lit alors la résolution proposée par un groupe de députés où il est ; dit notamment que « la Chambre est d'avis . quo des incidents regrettables auraient pu | être évités si les.supérieurs des jeunes offi- | ciers y. avaient apporté un remède irnmé- I diatement et avaient rendu publiques les mesLiros prises pour mettre fin à l'attitude indigne, provocamte et blessante oour la population de certains officiers. » En outre, elle' es: d'avis.que le com- ; mandant militaire, même s'il s'était cru autorisé à intervenir de son propre chef, ; a. en tc-ut cas, .outrepassé de façon grave ; ses attributions. Il s'est .rendu coupable de ; g.ra.ves excès de pouvoir, ù la manière ex- | cessive dont il est intervenu. . » Enfm, elle est. d'avis, contre la re'péti- ; tien de seniWahles événements, qu'il soit ; doinné une garantie certaine aux partioiir liers pour que les lois existantes en Alsace- ; Lorraine soient observées stnetement par i les autorités militaires qui tiennent garni- j son dans ce pays. » La Chambre invite le gouvernement à i provoquer .auprès des autorités compéten-| tes une décision on ce sens. » En réponse, à des orateurs du gouverne-I ment qui pr testent.contre cette résolution, ; et cjjui défendent les autorités militai^, le maire de Strasbourg dit : <11 est du devoir de la Chambre, à l'égard de la population, de s'occuper de l'affaire de Saverne, d'autant plus que la presse nationaliste allemande a cherché à interpréter les faits d'une manière tendancieuse.» Le peuple a été offense' et le lieutenant de Forstner était conscient de ce qu'il faisait : il fallait donc qu'il fût pupi, tandis qu'il ne l'a pas été et, de là, le ressentiment justifié do la population. » Finalement, la résolution est adoptée par 33 voix contre 3 et 2 abstentions. ANGLETERRE Pas de crise au sein du cabinet Londres, 20. — Une communication de Churchill déclare dénuées de fondement les nouvelles publiées par certains journaux relativement à une crise qui se serait produite au sein du cabinet. M. Churchill ajoute qu'il faut accueillir avec défiance de telles assertions. De plus, la nouvelle selon laquelle le conseil de l'Amirauté aurait exprimé l'intenition de démissionner est absolument inexacte. La perte de 1' « A-7 ». — L'émotion ne se calme pas Londres, 19. — La grande émotion piu-duite en Angleterre par la catastrophe de l'-»-7 est loin- de se calmer. On commence à émettre des doutes sur la qualité des sous-marins du type- « A » et à se demander s'il ne vaudrait pas mieux mettre au rancart ceux qui restent que, de continuer,ià leur permettre d'entra îner dans la mort tant d'excellents marins de la flotte britannique. Pour connaître l'opinion officielle coanpé-tente sur cette question et beaucoup d'autres posées par la perte d'e l'A-7 VEveminj News a interviewé l'amiral sir George Eger. tan, commandant en chef h Plymouth, qui ne s'est pas montré du tout de l'avis de M-Bertram Falle. Selon lui, il n'est nullement démontré que les sous-marins du type de ï*A-7 soient dan. gereux. L'amiral déclare que personne ne peut faire même une ihfyipothè^e sur la cause uu désastre à l'heure actuelle. On annonce que les navires occupés à la recherche de l'A-7 allaient se retirer, quand [es haussières rencontrèrent un obstacle. Les torpilleurs et contre-torpilleurs ont Etions reçu l'ordre de rester sur place afin Je marquer l'endroit et de permettre la descente des plongeurs demain matin. BALKANS L'emprunt albanais Budapesth, 20. — Certaines informa-ions ont annoncé que la frontière sud de l'Albaniie serait modifiée et qu'il serait 3réé une enclave grecque au sud d'Argyro-jastro.On mande de Vienne au Pesther Lloyd, i. ce sujet : Les négociations internationales s'engageront seulement lorsque l'évacuation au-•a été loyalement accomplie par la Grèce. En ce qui concerne la question de l'emprunt albanais, toutes les puissances sont disposées en principe à y participer. Ce lui est certain c'est que l'emprunt sera de ro millions de francs. Une fois les négocia-, tions terminées, le prince de Wied recevra 20 millions pour "l'Albanie, comme premier acompte. — •miO—fty-Or- «m , Londres, 20. — M. Venizelos, président lu Conseil hellénique, arrivera à I ondres :c soir à 11 heures. Il aura demain une entrevue avec sir Edward Grey. "X- Carcassonne, 20. — Le froid sévit avec une rigueur dont on n'a pas souvénir dans la région. Le thermomètre marque 11° sous :éro. -* Buciharest, 20. — Le prince héritier Ferdinand est parti pour Berlin avec le prince Carol. On signale des tempêtes de neige dans tout le pays. ■X- Washington, 20. — M. Daniels, secrétaire d'Etat à la marine, s'est déclaré favorable à l'idée d'autoriser les constructeurs étrangers à soumissionner oour la construction des navires de guerre américains. Il a donné l'ordre d'établir la plus large concurrence entre les chantiers privés américains. * Johannesburg, 20 — La majorité des mines sont en plein travail. Les mécaniciens sont à leur poste. Cependant les employés des usines minières ne manifestent pas encore l'intention de reprendre le travail.■3Ç* Calcutta, 20. — Hier soir, un sous-inspecteur de la sûreté a été,tué d'un coup de revcil'ver en pleine rue en présence d'un certain nombre de passants. Aucun d'eux n'a essayé de s'emparer du meurtrier. Celui-ci a été arrêté par un officier d'ordonnance du sous-inspecteur après une longue poursuite, au cours de laquelle l'assassin, qui tirait sans cesse, a. blessé deux personnes. La police considère cette affaire comme très importante et voit une corrélation entre cet assassinat et l'affaire de la "bombe qui a été jetée dans un commissariat aux environs de Calcutta, dans la soirée du 2 janvier. Le sous-inspecteur qui a été tué hier a pris une part active à l'enquête sur les conspirations qui ont eu lieu dernièrement à Calcutta. -X- Okla'homa, 20. — Trois forçats se sont évadés ce matin de la prison de Mac Ales-ter dans les circonstancés suivantes : Ayant pu se procurer des revolvers, ils .prirent de force les clefs d'un geôlier et se précipitèrent hors de leurs cellules en tirant sur les gardiens dont 4 furent tués. Les forçats s'emparèrent d'une jeune fille employée comme sténographe dans la prison et réussirent à se protéger en la maintenant entre eux et les personnes qui les poursuivaient. La jeune fille fut blessée d'un coup de feu tiré par un des gardiens. Devant la porte de la prison, les forçats montèrent dans une voiture qui les attendait, et qui partit à toute vitesse. Les gardiens déchargèrent leurs revolvers dans la direction des fugitifs. Quelques gardiens sautèrent à cheval et s'élancèrent à la' poursuite des forçats. Des deux côtés des coups de feu furent échangés. Une balle ayant frappé à mort le cheval qui traînait la voiture, les gardiens purent approcher et trouvèrent les forçats morts ,1e corps criblé de balles. M. Thomas, ancien membre du Congrès, qui comme représentant de l'Illmois, visitait la prison, a été tué par les forçats au moment ou ceux-ci prenaient la fuite. Eh Belgique M, Renkin sur la. seEJette Nous lisons dans le Patriote : Une campagne intense se poursuit dans un douibie but : Afin que la Droite ne désavoue pas le ministre de la Colonie, afir que M. Briiaut se désarme lui-même. Nous serions en état de citer les argu ments que L'on va colportant. Les mem fores de la Droite le savent : ces argument: ne touchent pas 'à la question elle-même ils sont d'ordre extrinsèque. On fait appe à des considérations • étrangères au déba que l'en croit de nature là impressionne; les représentants. Ce n'est donc pas au nom dé la cause qui représente le ministre, mais pour des motif extérieurs qu'on demande à une majorit prétendument enthousiaste de ne pas dé savouer sa ligne de conduite. Quoi de plu significatif ? Mandi dernier, avant la séance, un oi drç du jour avait été préparé par un pat lementaire de la Droite. Antérieur à tou débat et préjugeant l'opinion de la Droite cet ordre du jour a été désapprouvé, aprè le discours' du ministre, par des (homme considérables. Comme on- ne "peut bâillonner M. Br faut comme un simple.missionnaire ou corr me le provincial des Jésuites, il est ,l'obj< d'un siège dans les règles. Oh ! on lui r< connaît le droit de se défendre, niais à 1 condition d'être bien coulant, de laisser ia tact celuj qui l'a.livré aux « bêtes féroces^ de la maçonnerie ; on redoute surtout qu' n'établisse par faits et. articles l'exactituc de,,ses,affirmations dans le « Bulletin ant maçonnique. ». Cependant, à Droite, des hommes de pr mier plan ne sont pas aveugles au point « !ne pas être frappés des dangers d'une p litique bicéphale se défendant en Belgiqi contre la Maçonnerie, lui laissant car blanche aiu Congo. L'un d'eux a signifié n guère au ministre de la Colonie que son j attitude était indéfendable ; un autre, ces jours-ci, l'a mis en garde contre toute illusion. « L'opinion catholique, a-t-il dit, ne vous approuve pas" ; elle ne vous suivra pas. » Il est certain qde toute solution, qui ne sera pas explicite, c'est-à-dire telle que la j Maçonnerie s'en trouve contrariée sera un acte de duperie, de faiblesse, gros de con- ,• séquences pénibles. Au-dessus de tout, il , faut avoir égard à l'œuvre essentielle de la j colonie : l'Evangélisation, c'est-à-dire, dans J la réalité, le seul moyen efficace de civili- . ser. Pour cela, les déclamations ne suffisent ; pas ; des actes énergiques sont indispen- • sables. La Fonderie de canons Interpellé à nouveau hier par M. Troclet au sujet du déplacement de la Fonderie de canons, le ministre de la guerre a con-firme la réponse.bien onette qu'il avait faite à l'jhonopable membre en séance du ?0 août ; dernier, à l'occasion de son interpellation sur le même sujet. Le casque Le premier mardi d,e février les soldats • de faction «à la Chambre porteront le cas-que. De cette façon nos honorables jugeront de l'effet, comme ils ont été les premiers, ; le .premier de l'an, 'à applaudir ,ià la lance • des guides. On voit bien que le ministre de la guerre est un député. Mitrailleurs do forteresse Les mitrailleurs de forteresse appartiendront aux classes de milice qui desserviront les forts. Ils auront ià leur disposition des mitrailleuses sur affût à roues. Quant aux troupes de l'armée de campagne, elles disposeront de mitrailleuses traînées par des chiens. Chaque régiment d'infanterie aura les siennes. Aussi va-t-on construire des chenils dans toutes les casernes avec un chenil central de remonte au camp de Be-verioo.La pierre du pays On n'a pas oublié les interpellations qui ont eu lieu naguère, a la Chambre sur la pierre du pays trop souvent dédaignée par les pouvoirs publics. L'administration communale de Bruxelles vient de décider qu'elie accordera pour trois années consécutives'la préférence aux matériaux du 'pays, en ce oui concerne la restauration des monuments publics. C'est logique, ces monuments ayant été construits avec des pierre;; extraites de nos séculaires carrières. Le retour de I' « Albertville » VAlbertville est arrivé mardi matin, à 9 heures, avec 38 passagers de première et 23 de seconde classe. Quatorze passagers avaient été débarqués à l'escale de La Pal-lice.La traversée n'a pas été favorable. Six membres de l'équipage étaient, malades; l'un d'eux était atteint men tale provoquée f.àr tnlè irRataudii.' Les agents de la brigade judiciaire ont arrêté un certain Marten, officier de police au Congo, inculpé de sévices graves sur plusieurs indigènes. Le Kursaal d'Cstende Les soumissions suivantes ont été présentées à l'adjudication pour l'exploitation des services saisonniers du Iviiirsaal et du théâtre d'Ostonde en 1914 : MM. Bette, 715.000 francs ; De Pellant, 691.42G fr. ; Cambier, 687.000 fr. ; Quinet, 513.612 fr. ■m m II i li , m i» A LA CHAMBRE De notre correspondant bruxellois : La fowle Le mçt affluence ne suffit pas à rendre l'intense, cohue qui encombrait le péristyle et les couloirs du Palais de la Nation, : vers 1 1/2 heure C'était la foule, une foule . qui débordait les huissiers et entendait prendre d'assaut les tribunes. Vu le nombre des. cartes distribuées, celles-ci ont reçu deux fois plus d'auditeurs que d'habitude. Le nombre des dames était ; surtout considérable. Que d'élégantes four- ; rares et de costumes sombres comme llhi- , ver ! i 11 y -avait également beaucoup, de prê- r tics et de missionnaires. A la tribune de la presse se trouvait même un abbé représentant la Gazette de Liétje. ' A ce propos, constatons que tous les grands journaux étrangers étaient représentés par leurs correspondants à Bru- . xeiles. Tandis que les tribunes réservées présen- ; taient un coup d'œil unique, rien que des dames aux deux premiers rangs, le public se disputait avec acharnement les places , trop peu nombreuses mises à sa disposi- ; tiOÎL En dépit de la température ,de la bise et du froid., d'infort inés curieux, dès onze heures, s'étaient massés devant les guichets de la Chambre. Or, parmi, ces malheureux, à demi-gelés, tous n'ont pu trouver de suite la place à laquelle ils aspiraient. Une vingtaine de sénateurs se trouvaient dans leur tribune et M. Ingelbeek, secrétaire du Roi et de la Reine, dès l'ouverture de la séance, était assis dans la loge royale avec M. le comte de Briey, de la liste civile. M. de BroquevJlle parle f On s'attendait à voir M. Woeste prendre le premier la parole. Or, avec quelque éton-nement, on aperçut M. de Broqueville se lever. A ce moment, de nombreux députés étaient présents et tous les ministres occupaient leurs places coutumières. Le chef du cabinet commença son discours sur un ton plus solennel (pie d'habitude...On lira son discours plus loin... Que d'interruptions et d'incidents il souleva ! Parlant de M. Valentin Brifaut, le nii-niste eh fit un éloge absolu. On eut dit qu'il voulait le béatifier, béatification qui provoqua les protestations de la gauche. s A chaque instant l'on entendait des interjections, des cris « Vive la casserole ! » ... tan.cli^ que des mots ironiques se" croisaient L. et faisaient balle. t Lorsque M. de Broqueville prétendit que M. Brifaut poursuivait le but le plus no-a ble et le plus élevé, dés rires homériques l- éclatèrent de toutes parts et rarement l'on » assista à pareil spectacle... il Tandis que la droite applaudissait à ou-c trance on demandait à M. de Broqueville : i_ « Que faites-vous de M. Renkin ? Doit-il démissionner ? » ï- Ét comme notre Premier continuait im-e perturbablement, M. Paul Hymans se leva •j- soudain et lança d'une voix forte : « Vous ie faites l'apologie de la délation ! » ;e Des bravos enthousiastes partis de tou: i- les bancs de l'opposition soulignèrent cett énergique appréciation du discours ministériel.Et LVD. Renkin, que faisait-il pendant ce discours Brifautiste ? S'isciant du débat, il écriivait, mais parfois, cependant, un signe de tête montrait qu'il n'était pas aussi étranger qu'il le paraissait au premier aspect à la discussion. Finalement, la Chambre s'aipaisa et M. de Broqueville put continuer son "discours en faveur des missionnaires. Constatons que la Droite paraissait d'accord avec le ministre... comme elle le fut avec M. Renkin, lorsqu'il prit la parole il y a huit jours. N'y a-t-il pas là une flagrante contradiction. L'auteur de l'interpellation, M. Brunet, a écouté la réponse de M. de Broqueville sans interrompre. Placé à un banc de l'extrême gauobe, il paraissait plutôt s'amuser du « verbalisme » suraigu de l'-honorahle ministre de la guerre. M. Woeste M. Woeste n'a pas pris le ton solennel de M. de Broqueville s'il a tenu à peu près son langage. Pour lui. les missionnaires sont diffamés, calomniés et il a déposé un •ordre du jour pour les venger. Le -chef du cabinet et le leader de la Droite se sont donc donnés le mot pour sortir de la question et né répondre en rien à l'interpellation. Il paraît que c'est de la haute diplomatie. Au cours de sa harangue. M. Woeste n'a pas voulu répondre à une interruption et son mutisme... passager a diverti l'opposition.lil reprochait à la Gauche de vouloir exciter les droitiers les uns contre les autres. Aussitôt, M. Masson de. lui, lancer ce mot : « Est-ce l'opposition qui excite le Patriote contre M. Renkin ? » Le député d'Alost parla de suite d'autre chose... M. Brifaut Après que M. Woeste eût terminé son discours, M. Brifaut commença le sien. L'auteur du Bulletin anti-maçonnique est un homme de taille moyenne, aux .cheveux "ûoirs, à la petite barbe d'ébène, comme l'on disait jadis, aux yeux vifs mais aux traits plutôt insignifiants. Il parla de sa place, à l'extrême-droite, tournant le dos forcément- à la tribune de la presse. Quand nous disons qu'il parla, nous exagérons ; il lut de copieux feuillets, tout un plaidoyer, qu'il interrompit pôur riposter de temps à autre à quelque boutade ou à quelque réflexion marquée au, coin du bon sens. M. Brifaut a plutôt tenu lé- langage de la passion. Mais il ne semble guère très fort ni comme écrivain, ni comme orateur. Certes, il a une voix pléine. sonore, mais cclia ne suffit pas à imposer des idées. Il ne les.présente pas précisément comme M. AVoeste et il pourrait bien n'être qu'un grand homme qu'à Vvalcpurt ou à Silen-rieux.L'incident final Soudain, de sa voix claironnante, M. Bri-îaut, cessant son plaidoyer pro domo, s'attaque à Ml Detry, le magistrat défendu par M. Renkin. Indigné, M. Paul Hymans lui dit : •< Vous l'avez calomnié! Le devoir d'un honnête homme serait de s'excuser...' » M. Brifaut s'.y. étant refusé, M. Paul Hymans lui lança une nouvelle apostrophe, tandis que toute l'opposition ' soutenait le leader libéral en criant: «le calomniateur ! le calomniateur ! » M. Brifaut tenta de continuer, /nais à 4 h. 45, très exactement, la Gauche, selon le règlement, demanda que la séance fût levée et le président invita l'orateur à cesser. | Il poursuivra mardi en huit. On refusera des places ce jour-là. M. Brifaut aurait dû reconnaître ses j torts. Qu'il, défende les missionnaires, c'est ; son droit, mais ce droit ne l'autorise à calomnier personne. LA SEANCE La séance est ouverte ià 2 heures, sous la présidence de M. Schollaert. | On- continue la discussion de l'interpellation de M. Brunet sur les mesures que le ministre des colonies compte prendre en présence de la campagne menée contre les fonctionnaires du Congo. M. de Broqueville. L'interpellation en cours me vise pas seulement le ministre des colonies. La politique générale du gouvernement est intéressée dans cé débat. C'est pourquoi je me lève. La Belgique s'est décidée prendre loyalement toutes les responsabilités qui incombent aux nations colonisatrices dans cette grande œuvre qu'est le Congo Belge et qui fut le but de la vie tout entière de son ancien roi. Il semble qu'on s'est efforcé, dans certains milieux, d'accumuler les difficultés contre l'œuvre coloniale. C'est une grande responsabilité ppur.eux. . ,. M. Demblon. Pas pour ceux qui ont voté contre. ^ , M. de Broqueville. Tous les Belges devraient s'unir pour assurer le succès de l'œUivre commune. L'honneur de la Belgique y est engagé. On a transporté de T autre côté de l'océan, les querelles de notre politique intérieure. Cela est lamentable, car on risque de compromettre l'œuvre tout entière et je rougis en songeant à ce que penseraient les autres peuples si nous devions reculer dans notre œuvre et si on disait de nous que la Belgique a été incapable de gérer l'admirable colonie qu'elle doit au génie d'un roi et au sang1 des plus héroïques de ses citoyens. Inspirons-nous de l'exemple de la grande nation colonisatrice : l'Angleterre. . On a fait grief au ministre des colonies diquelques erreurs commises sur le terrain administratif. N'est-il pas excessif de passionner la polémique pour des faits qui peuvent -se passer aussi bien ici que dans la colonie. Un ministre peut être induit en erreur de la meilleure foi du monde. Ce qu'il importe seulement c'est que le gouvernement est décidé à réprimer les actes ie préhensibles qu'il connaîtra, (Très bien droite) Les apôtres de la civilisation ai Congo étaient des apôtres sans experience Lé ministre était dans le même cas. Li Belgique a fait une expérience. On ne peu attaquer un seul ministre pour des erreur: commises par tous. L'interpellation a ei manifestement pour but d'attaquer mdirec tement lefe missionnaires en mettant en lu mièiïe le zèle peut-être excessif de leurs de fenseèrs. On a surtôut voulu atteindre ui de mes collègues qui a mené la campagne Il ne sortira de ma bouche aucune attaqu contre l'honorable M. Brifaut. M. Yàndervelde. M. Renkin s'en est cliai Sé. (Rires à gauche). Mf.de Broqueville. Je ne veux porter au cuné espèce de jugement sur l'attitude d M. Brifaut. Il me semble qu il a vou simplement obéir à ce,qu'il a cru être 1 voix de sa conscience. (Exclamations et r ; res à gauche). , . . „ 2 Le ministre des colonies et moi-mem ■n'avons jamais VOUlU uieuru en uouie ia bonne foi de M. Brifaut.. (Bruyantes exclamations à gauche. Applaudissements à droite.) M. Vàndervelde. M. Brifaut a exigé des excuses du chef du gouvernement. Af. de Broqueville. Vous avez cru que nous allions vous donner le spectacle d'une ' curée. Vous ne l'aurez pas. (Applaudissements à droite.)' Le Lut que poursuit M. Brifaut est le même que celui que je poursuis. C'est le plus élevé qu'on puisse poursuivre sur le ' terrain colonial. (Rires et exclamations à gauche.) ' Cris : Vive Brifaut. Vive la casserole ! 1 M. Camille Huijsmans. Elevez-lui une 1 statue. M. de Broqueville. Vous ne nous mettrez 1 pas en contradiction avec nous-mêmes. M. Renkin ne répôpdra pas à vos provoca- j tions. Le but de M. Brifaut, comme le 1 mien, se traduit en cet axiome qui est celui des grands colonisateurs. (Explosion ' d'hilarité à gauche.) Cet axiome se traduit 1 par ceci, inspiré des Anglais : Sans miSr ' sions pas de civilisation chrétienne. M. Paul Uymans. Ceci n'est pas en ques- ( tion. . 1 M. de" Broqueville. M. Brifaut a bien fait et je. ne-comprends pas votre émotion. J M. Paul. Hymans. Ce qui nous émeut, f c'est de " voir faire par le chef du cabinet ( l'apologie de la délation. (Salve d'applau- 1 dissements à. gauche.) . M. Vàndervelde. M. Brunet a reconnu le devoir de l'Etat de protéger les missions. ( M. de, Broqueville. Le linge sale que je ( lave ici ne. vient pas de chez nous. (Protestations à gauche.) M. Demblon. Lavez votre linge sale en famille. 1 M. de Broqueville. Lorsque le débat sera clôturé ici, il ne pourra plus en rien atteindre la colonie. Ce sera simplement en- ■' côr'e "un divertissement de. politicien. J'affirme que les fonctionnaires coloniaux ne seront jamajs inquiétés en raison de leur conyic,t|ons. Mais j'ajoute que dans un j milieu aussi neuf que le Congo, nous devons protéger tout ce qui doit assurer la civilisation chrétienne. La barbarie recule ! devant l'œuvre civilisatrice. L'agent de l'Etat qui refuse de s'unir aux < missions refuse de s'associer, à l'œuvre.cir vH'isatnce qui est le 0)ut de nos efforts. La l protection dés missions est une charge d'honnêteté publiq-ue, soit qu'elle soit un ] acte de foi, soit qu'elle-soit un acte d'opportunité dans la lutte contre la barbarie. Un mot, maintenant, de la franc-maçon- i ncrie au Congo. Dans une/lettre au gouverneur général, le ministre des colonies a exprimé son opinion sur l'inopportunité du i fcnctiO'i'Tiement des loges maçonniques au ] Congov Or, il y 4 des Loges ià Borna et à j Stanlçyiville, ' < M: Coca. Il n'y a pas de loge là Bonia et ; à §tanleyvillp. M. de Brmîutville. Je remercie le sérêriis- i sime grand maître d'e la frànç-maçonnérie de sa.déclaration. M. Vàndervelde. La question qui importe, c'est dé flétrir les procédés sur lesquels on , s'est procuré certains documents,, procédés que. je nlhésité pas à: qualifier d'ignobles, (Très bien à gauche). M. de ' Broqueville. On a essayé de me mettre en contradiction avec, le ministre des colonieç dans la question.de l'affiliation des. fonctionnaires et des officiers à la franc-maçonnerie. Pour les officiers belges, je me suis ex-pliqué sur cette question- aux applaudissements du pays. (Protestations à gauche. Applaudissements à droite.) A gauche on crie : Vous n'êtes pas le pays. M. de Broqueville -continue : Nous devons défendre les missions. C'est un devoir qu-i nous est imposé par un acte international. Nos agents ne peuvent se soustraire à ce devoir et s'ils s'affiliaient à une société secrète qui combat les, missionnaires ce serait une forfaiture. Les missionnaires sont les indispensables pionniers de la civi-lis a tion. (Appl. à droite). M. Paul Hymans. Vous faites dévier le débat. M. Brunet .ni personne sur les bancs de la gauche n'ont attaqué les missions religieuses. Il s'agit de s'expliquer sur les attaques dont ont été l'obi et les fonction naires coloniaux. Interruptions à gauche. Par Brifaut, par la casserole. (Vifs colloques). M. de Broqueville. Je fais mon devoir en défendant les missions. M. Paul Hymans. Mais on ne les attaque pas. Ce sont lés fonctionnaires qui ont été vilipendés ; et vous n'avez pas eu une seule parole de,désapprobation pour ces odieuses manœuvres. M. Renkin a eu beaucoup plus de courage que vous. (Très bien & gauche). M. de Broqueville. Ces .(missionnaires respectent mieux que personne les lois de la colonie. Nos agents s'inspireront des intentions du gouvernement en matière de protection, des missions. M. Masson. Ces fonctionnaires pouvaient-ils faire observer les lois par les mission-inaires sans péril pour leur carrière ? M,, de Broqueville. Il ne peut y avoir de doute sur ce sujet. J'insiste sur ce point. M. Masson, Nous en prenons acte. M. de Broqueville. L'anticléricalisme n'est pas un article d'exportation. L'honneur de la Belgique exige la protection des missions. (Applaudissements.à droite). M. Woeste. En. interpellant comme il l'a fait, M. Brunet a voulu attaquer M. Brifaut. l'ennemi de la maçonnerie. Il l'a fait sous le couvert de défendre les fonctionnai, res contre de prétendues attaques. On a voulu mettre aux prises MM. Brifaut et Renkin et-semé la division dans la Droite. Cette manœuvre sera déjouée car nous ne sommes pas ici pour faire votre jeu. M. Masson. Est-ce nous qui excitons le Patriote contré M. Renkin. M. Woeste. M. Renkin est toujours resté le catholique -sincère, défenseur des naissions. M. Brifaut s'est trompé dans quelques questions de détail. Cela: importe peu. C'est le but seul qui importe : le bien de la colonie. M. Brifaut s'est donné la noble tâche de dénoncer l'action de la maçonnerie tant en Belgique qu'au Congo. Une inexactitude de détail. (Vives exclamations ù gauche) a été immédiatement reconnue par Lui. Alors, on- a conclu du particulier au ' général et on a dit que toute sa documen-; talion était .faussé. En dénonçant le mi i poursuivi par la maçonnerie au Congo, M. - Brifaut a fait œuvre patriotique. (Applau- - dissements à droite). A gauche on ,crie : Bravo pour la casse-i roïe. Honneur au calomniateur. M. Woéste fait un long panégyrique de î l'œuvre des missionnaires. Devant les missions s'est dressée la franc-maçonnerie dont - la puissance'occulte .cherche à abattre l'action chrétienne. Pourquoi les réunions, de - la franc-maçonnerie ne sont-elles pas pu-e bl.iques ? C'est' parce que l'on n'ose pas i avouer ce qui s'y passe. (Hilarité à gauche, i Vifs colloques).. De multiples ' faits viennent demontrer qu'il existe une organisation contre les e missionnaires. (Protestations à gauche.) v/ii L-uuiV-iiu a. i mu unai;i lu. iuiiqIuii l'uij les procédés sacrilèges. M. Masson. Mais c'était "une plaisanterie à prévoir. Ne dramatisez pas des actes >ans> importance et sans portée. M. ,Woes(e.. L'interpellation est sans ob* et, car en réalité ce.sont les missionnaires lui ont à se plaindre et non les fonction' i aires. Dans la polémique contre le minis' ;re des colonies, il n'y a que de simples nalentendus. (Rires à gauche.) M. Masson. Des malentendus de couloir-Nouveaux rires.) M. Woeste. Ne nous laissons pas détacher de notre grande œuvre coloniale. Sym-)athisons avec les défenseurs des mission' îaires et aussi avec le ministre des Colc nés dont l;es sentiments nous sont bien con* lus. Je dépose l'ordre du jour suivant : « La Chambre, en présence des fausses iccusatiorçs portées CQntre le ministre des -oïonies ; » Vu la convention du 26 juillet 1885 par aquelle les puissances se sont engagées î\ [ronger et à favoriser sans distinction le nationalité ni de culte toutes les insti-utions et entreprises religieuses créées et ►rganisées dans l'Etat et à protéger d'une nanière spéciale les missions chrétiennes * » Vu la Conférence de Bruxelles du i uillet 1890 par laquelle les puissances se ont engagées de nouveau, à protéger sans listinction aucune les missions établies et l établir ; » Considérant que la volonté du gouver-îement et des Chambres est de donner à :ette disposition une extension pleine et mtiere ; » Considérant que des fonctionnaires et nagistrats de la Colonie sont tenus de donner l'exemple jde l'observation com-)lète et loyale des dites dispositions ; » Considérant qu il y a lieu à cet égard le s abstenir de toute a.ction ayant pour ob-et d'entraver l'œuvre' des missions cliré-îennes et de provoquer' le personnel de Etat à entraver cette œuvre ; » Confiante çlans les actes et déclarations lu gouvernement, la Chambre passe a ordre, du jour. » M. W:oesté ajoute : Mon ordre du jour !3t. inspiré par une pensée de justice à égard du ministre des Colonies, des mis-aonnaires et de M. Brifaut. (Exclamations !t longue hilarité à gauche.) M. le Président: La parole est à M. Bri-aut.M. 2 roclct: Un bruit de casserole va se aire entendre. (Rires à gauche.) M. Brifaut, Nous assistons à un nouveau procédé parlementaire. (Nouveaux ri-•es.)A gauche : La délation. M. Brifaut. On interpelle par personne nterposée et on cherche à m'atteindre dans na dignité. Mais je ne suis p<as un accusé >ar persuasion. J'ai le droit de me défen-li'.e- La campagne que je mène contre vous ne, vaut votre haine et votre colère. ' M. Camille. Hvysmans. Non, virilement îotre mépris. Brifaut. L'œuvre anti-maçonnique est ine œuvre patriotique et sociale. J'ai critiqué l'organisation coloniale niais sans que :ela prenne le caractère d'une critique personnelle. Ômi annonce que la Charte colo-îiale doit être revisée. J'ai juré de consacré ma vie à combattre les sociétés secrètes. (Bruyante hilarité à gaucihe). Ce n'est ?as moi qui jetterai un brandon de discorde )ormi mes amis. (Très bien à droite). Si ;ela était, je préférerais déposer ma plume ît quitter cette enceinte. (Approbation iro-îique Jà gauche). L'affaire Detry n'a pas .'importance qu'on a voulu lui donner mais vous avez pensé pouvoir nie faire' expier les coups que je vous ai portés. L'œuvre de lotre mission est ig,ràndiose. L'orateur parle longuement des missions congolaises. Le père Cambier a été persécuté dans son honneur et dans sa famille. Toutes les instructions ouvertes contre lui et les siens n'ont pas aboutis. Ils ont de plus été calomniés. A gauche : Par qui ? M. Brifaut, J'adresse au père Cambier l'hommage de notre admiration. (Très bien à droite). M. Brunet m'a dit que j'avais la hantise du franc-maçon. Sa hantise, à lui, est celle du jésuite. Le complot maçonnique au Congo a été dénoncé depuis plus d'un an par des gens dignes de foi. M. Hymans. Vous êtes un calomniateur. Vous faites profession de. délation. (Salve d'applaudissements à droite). Vous avez calomnié un honnête homme, un magistrat intègre, M. Detry. Votre devoir est de vous en excuser. (Violents colloques. Le président frappe du maillet). M. Brifaut, dans le bruit. Je ne l'ai pas calomnié. M. Hymans. Vous êtes un calomniateur de profession. Votre attitude est odieuse. (Nouveaux et longs applaudissements à gauche).M. Brifaut. Lorsque le calme est rétabli donne lecture de documents maçonniques. La séance est levée à 5 heures. L'orateur continuera mardi prochain. Chez les Libéraux-Unis D'OSJGREE-SCLESSrN L'Association des Libéraux-Unis d'Ougrée-Sclessin a tenu, dimanche son assemblée générale sous la présidence de M. Arm. Bâar-Maigis. En ouvrant la séance, M. le président a rendu un hommage ému à la mémoire de 'M. Maurice Péters, -qui vient de disparaître si tristement. Après lecture du rapport annuel, il est procédé au renouvellement d'un tiers sortant des membres du comité. M. Baar est réélu président. M. le notaire Renson. ayant quitté la localité, a manifesté le désir d'abandonner la vice-présidence ; il est rem-pdacé par M. Jacques Van Iloegaerdfen ; MM. Collin, Sibourg et Stas sont nommés membres du comité. La question du renouvellement du pacte d'alliance entre libéraux et progressistes d'arrondissement a fait l'objet d'un échange de vues. La presque unanimité des mem-bnes a demandé que l'objet principal do la lutte prochaine Tut la question scolaire,, rappelée encore dans la déclaration des gauches du.11 décembre 1913. Tous ont manifesté leur ardent désir de voir renouveler l'alliance dans des conditions réalisant l'union de tous les libéraux. Voici, d'ailleurs, l'ordre du jour qui a été voté ù l'unanimité moins une abstention : « Les membres de l'Association des libéraux-unis d'Ougrée-Sclessin-, réunis ert assemblée générale annuelle le 18 janvier 1914 ; Partisans du maintien de l'alliance entre les deux fractions du libéralisme ; Em.ettenjL le vœu de voir les deux associations d'arrondissement trouver une base d'entente pour continuer l'alliance assurant l'intime union des libéraux de l'arrondissement, tout en respectant leurs principes politiques. » La séance s'est ensuite terminée par l'examen de questions locales.

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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