Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

2412 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 03 Juillet. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kh0dv1dp5r/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Vendredi 3 Juillet 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Vendredi 3 Juillet 1914- Franco en Belgique 'un an : 15 » » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco, en Hollande Un an : 22 fr0 » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du journal et dans tous les bureaux de posta, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 66? JOURNAL DE LIÈGE 1K • Annonces. . o la!igner 20 cent, Réclames. , , ». » 40 cent Faits divers. . . . » 1 fra«c Réparations judiciaires s 3 francs Informations financières «> 3 francs Avis de sociétés i« petite 30 cent émissions, . . , , t> 1 franc EÊDAOTÏOîf TÉLÉPHONE 91? P " FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERGMLE. - FONDEE EH 1764 RÉDACTION ET ADMINISTRATION ; BOULEVARD DE LA SAUVENlAttE, 25 ÉTRANGER A la Chambre Paris, 2. — La Chambre, sur la propos tion de M. Charles Benoist et avec l'asseï liment du gouvernement, vote l'urgence cl la discussion de la proposition de loi rek tive à la réforme électorale et le renvc de cette proposition à la commission. Elle discute ensuite une proposition d résolution de M. Charles Benoist ainsi cor çue : « La Chambre,; résolue à. réaliser la ri forme électorale par la représentation pre portionneile, compte sur \a commission d suinage unnersel pouv la mettre en étf de statuer le plus V,t possible. » M. Ai ni ri eux, antj -proportionn.aîiste, corr bat vivement nette proposition. Il a un noist CUI /Vflrse avec M. Charles B( dc la motion « La Qfmiï: me rtsoii^. à, réaliser la réforme électorale est aaui^coç par 5« voix contré 16, mais su la partie un débat trïs animé s'élève. •• Breton, anti-proportionnaliste, pro P('se un amendement disant que la réform Rectorale devra être assurée par l'unioi des majorités républicaines des deux Cham bre». Les proportionnantes du Centre et d. ï extrême gauche combatlent vivement -l'a anendeanent Breton , certains conteston 1! soit réglementaire. M. Jaurès déclare qu'il faut que la ré .rtitc. c .'-f/?rale> s'accomplisse et qu'elh suit depojiliée de tout caractère politique il demande a ses collègues de gauche d< ne pets peisujter dans leur attitude. rinalement, l'amendement Breton esi auopte par 293 voix contre 254, La Chambre adopte ensuite par 323 von contre Mo la 2e partie de la motion Benoist disant que la réforme électorale sera •acjcomplle par la représentation proportionnelle.L ensemble Je, la motion Benoist avec I ameiiderae-.it Breton est voté ù mains levées,i-a. loi cio finar-cos Sauf limpot sur le revenu et quelques articles ieser.vés, la loi de finances est en-ilin votée, jiiê benat a lait des coupes soni-J>r«» dans lo texte de la Chamme. Li«e longue. discussion juridique s'est en. feagée sur i article 5, qui fixe le mode d'assiette ues droits de succession relatifs aux immeuixies. M. Mortier demandait un délai tle dix-huit mois pour la vente quand les héritiers accepteraient d'acquitter les droits sur ie UtOntànt ; la commission optait pour iicui., mois. Finalement. M. Touron proposa comme transaction le délai d'un an, ce que l'assemblée ratifia. Il est à remarquer que le Sénat, obéissant aux suggestions de M. Mortier, a décidé que dans certains cas les droits seraient calculés sur la valeur vénale. 0:it été repoussés : les articles il et (maintien du droit de timbre au comptant des titres étrangers) ; 45 (groupement des colis en faveur des syndicats agricoles) ; 50 (suppression de la licence) ; 53 (taxe des journaux périodiques) ; 66 (traitements des conservateurs d'hypothèques) ; 79 (nouvel oniploi au ministère de l'instruction publique) ; 90 (rapatriement des militaires). Un ? rand nombre d'autres articles ont été ou modifiés ou disjoints. A propos du compte spécial du Maroc, tient la commission propose l'incorporation progressive aux budgets réguliers, M. Nouions, ministre des finances, fit la déclaration suivante : - On doit en effet s'acheminer peu -à peu vers une incorporation des dépenses dans le budget ; nous irons sur ce point aussi vite crue possible. Tout en rendant homma-ge. enmme la commission, aux hautes qualités do M. le résident général, nous sommes d'avis qu'il convient d'instituer un contrôle des dépenses et de les comprimer dans la mesure du possible. Aujourd'hui, on discutera l'impôt sur le revenu. Lo général Pedoya. président de la commission de l'armée Deux tours de scrutin ont été nécessaires pour lu nomination qu président de cette commission. Deux candidats étaient en présence : MM. Delcassé, partisan du service de trois ans, et le général Pédoya, favorable au retour au service de deux ans. Au premier tour, MM. Delcassé et le général Pédoya ont obtenu chacun 22 voix. M. Delcassé s'est alors retiré et les partisans de la loi de trois ans ont porté, au second tour, leurs suffrages sur M. Armez, qui, à égalité de suffrages, aurait été nommé au bénéfice de l'âge. Mais le général Pedoya a été élu président par zz \oix contre 21 à M. Armez. M. Païnlevi n'avait pas pris part au second tour, étant retenu à la commission de la marine. Les vice-présidents sont MM. Méquillet, Treignier (Loir-et-Cher), Girod et Pasqua! Les ouvriers de l'Etat et la semaine anglaise Mi. llené Viviani, président du conseil, et M. Noulens, ministre des finances, ont *0.711 hier matin, au ministère des affaires étrangères, les délégués des manufactures de 1 Etat, qui leur ont été présentes par le groupe parlementaire des représentants des manufactures de tabac, composé de MM: Lerioir. Betoulle, Guist'-Jih.11, Ellen Prévôt, Chaumié, Marin et Bi-gnon, députés. MM. Gervaise, Mallardé, Simonin et Mme Jacobit, secrétaires des syndicats, ont exposé au gouvernement la vive déception que leur a fait éprouver le vote émis, dans la journée d'avant-liier. par la commission des finances du Sénat, touchant la revendication de Ja semaine anglaise. Us ont rappelé qu'après tant de promesses faites par les gouvernements précédents et le commencement d'exécution tenté, sous forme d'essai dans les manufactures de tabac et d'allumettes, les intéressés avaient pu légitimement compter sur une satisfaction. T.e président du conseil a rappelé que, d'accord avec son collègue, le ministre des finances, il avait fait effort pour obtenir de la commission des finances un vote favorable.II a déclaré que le gouvernement restait fidèle à son opinion et entendait, en se réservant le choix de la procédure par-Vmontnire h employer, faire aboutir la réforme nvant la fin de la présente session. 11 a affirmé qu'il demanderait, h l'assemblée sénatoriale un vote favorable et que le gouvernement ne ménagerait aucun effort pour v parvenir. Vni^ il a déclaré que Je gouvernement devait, comme les assemblées parlementaires r^pr sa liberté d'action, et il a montré aux rlélé.-Tués le néril oue feraient courir .aux revendications ouvrières une agitation. une or rêve partielle 011 comrlèt.e. T1 uuuueI 1 exemple ue la discipline, en laissant au gouvernement toute l'autorité dont il a besoin pour agir. Saint-Etienne, 2. — Le syndicat du ner sonnel civil de la manufacture nationale d armes de St-Etienne a été invité par un manifeste de son secrétaire, à ne nas fn vaille.' samedi prochain, pour proteste contie le refus de la commission sénato-îiale de voter la semaine anglaise. Les grèves minières Saint-Etienne, 2 — ? ' ,n &).(XX> que compte '""leurs, sur ont cessé le ' sl!1 Loire, tester cor' „ ,ai1 ,?e ™atul Pour Pro" latiy^- •. "î . application des consignes re-r. a la loi de huit heures. Aucun incident a signaler. l-kuiai 2. — La grève des hiercheurs s| étend dans la concession des mines d'Ani-cne. Les mineure sont décidés à la grande majorité à attendre les décisions qui seront prises dimanche au congrès de De-nain.Au télégramme de protestation contre les consignes établies que lui a adressé le secrétaire général du syndicat des mineurs au iNord, le Ministre du travail a répondu qu en \ertu même de la loi, les réclamations pouvaient lui être adressées et qu'il statuerait sur elles après enquête et avis du conseil général des mines. Le secrétaire général du syndicat a, d'autre part, lancé un appel aux mineurs les engageant à suivre les usages et à ne pas se rendre avant i 1/2 heures à la descente, bien que les consignes prescrivent de s'y présenter à 4 heures. ' z Un officier meurt victime do son dévouement Orléans, 1. — Ce matin, le quatrième groupe de chasseurs cyclistes, attaché à la 7e division de cavalerie, quittait Orléans pour effectuer en quatre jours un raid de J90 kilomètres. Un douloureux événement a marqué la première étape qc la randonnée. Près de Pithiviers, au passage des trois cents chasseurs cyclistes, le cheval d'un attelage conduit par M. Jamet s'emballa. Voyant ses hommes en danger et n'écoutant que son courage, le lieutenant Vaude-lin sauta de sa «bicyclette et se jeta à la tète de l'animal ; mais il roula sous la voiture, dont une roue lui passa sur le corps. L'officier fut relevé sans connaissance et dans un état très grave. Dirigé sur l'hôpital de Pithiviers, il succomba en y arrivant.Journaux condamnés Paris, 2. — Le Figaro publia, on le sait, le réquisitoire, rédigé par le Procureur de | la République, M. Loscouvé, contre Mme Caillaux. Pour infraction à la loi du 29 juillet 1681 sur la presse, la îte Chambre de police correctionnelle a condamné le gérant du Figaro à 500 francs d'amende. Les gérants de l'Action française, dut Temps et de Y Aurore, oui reproduisirent ce document, ont été condamnes ahacun à i [ 50 francs d'amende. ALLEMAGNE ; Le maire de Saverne i déclaré „ indésirable „ i Strasbourg, —■ L'officieuse Post fait 1 connaître que M. Knoepflcr, député de Sa- 1 verne, ne recevrait pas l'agrément du gouvernement sjiI devait1 :ôtre réélu comme maire. Ce serait une nouvelle victime, des incidents de novembre dernier. Comme c'était son devoir, en sa qualité de maire, M. Knoepfler avait pris la défense de la population en présence des manifestations v bruyantes de quelques officiers. Mais quand ^ le colonel von 1<cutter instaura la dicta- I Luro militaire, M. Knoepfler recommanda c il la population de se tenir calme et sur- s tout d'éviter des incidents qui pourraient £ ionner un semblant de raison au colonel. Ce rôle très digne n'a, bien entendu, pas * trouvé l'approbation de la presse panger- c aiani'ste, qui, pour venir bout du maire, a accusé d'avoir des sentiments germano- ^ P'b'obès, en s'appuyant sur ce qu'il a un parent officier dans l'année française. Cette " campagne semble avoir maintenant pro- 1 iuit ses effets. * % Ajoutons que M. Knoepfler a été réélu, f iux dernières élections municipales, au pre- * nier tour de scrutin, en même temps que 'l'ois autres Savernois qui eurent une at- A titude énergique lors des excès commis par ' la troupe. A Protestation russe f -entre l'impôt de jçuorrc allemand t Berlin, 1. — La Tacgliche Rundschau, ii s la suite 'd'une correspondance officieuse, i ^occupe de la démarche faite par la Russie à Berlin pour protester contre l'obii^a-ion faite aux sujets russes de payer l'impôt do guerre. Ce journal conseille au gouvernement îllemand de repousser la demande de la i Russie de porter le conflit devant le tribu- s îal de la Haye. « 11 ne s'agit, dit-il, que d'une immixtion lans les affaires intérieures de l'Empire illemand, car, en l'occurrence, on ne peut naiier d'un impôt de guerre. Il s'agit tout' Simplement d'une contribution en 'règle lui frappe à la fois les Allemands et les strangers. Si la France a préféré un emprunt pour faire face aux dépenses de ses accroissements militaires» l'Allemagne a 'ru devoir recourir à cette sorte d'impôt, et :'est son bon droit. » Le Reichstag, dans sa majorité, s'op-loserai h ce que le gouvernement soumet-e la question au tribunal de la Haye. » l.c duc Alexandre d'Oldenburg est blessé dans un accident d'automobile Berliii, 1er. Cet après-midi, l'auto-n'ibile du due .Alexandre d'Oldenburg a npoté près de Wiezehthal, en descendant a Kaiserstrasse. La voiture a été complè-ernent détruite. Le lue a eu plusieurs cô-es bridées. Dans l'automobile se trouvaient, en ou-re, l'adjudant- du duc, commandant Wla-limir Skziabin, la sœur garde-malade du ïrand-duc et son valet de chambre. Son lide de camp est sain et sauf. La sœur gar-le-malado a eu également une côte hrisée it le valet de chambre a été blessé. ANGLETERRE Los volontaires de l'Ulster Londres, 1er. — Tandis que la Chambre les lords discute le projet de loi destiné, lans l'esprit du gouvernement, à concilier r las Irlandais nationalistes et les Ulsté- p •iens adversaires du Home rule, à Belfast p a rébellion continue à s'organiser avec d >Ius de hardiesse que jamais. Aujourd'hui le lieutenant général, sir g îeorge Richardson, a lancé l'ordre suivant f: i l'adresse du corps des volontaires unionistes de l'Ulster : »■ d II a été décidé que le moment était d ■ Y V.O UU OVJI JJO UCS VLfXUlllUl- rcs do l'Ulster peuvent être autorisés par les officiers commandants a porter ostensiblement leurs armes. On* devra résister à toute tentative de s'emparer de ces armes, conformément aux instructions antérieurement données. » Il est inutile de dire que cet ordre révolutionnaire a fait sensation, mais il est approuvé dans les milieux conservateurs de Belfast. Quant à la police, elle n'a pas l'intention d'intervenir. La ville est tranquille, grâce à la discipline des volontaires, mais on n'y rencontre de tous côtés que des gens armés. Inauguration de l'Exposition d'art français Londres, 1er. — C'est par une réception particulière de la comtesse Greffulhe que fut inaugurée aujourd'hui l'exposition d'art français organisée par elle à Londres. Demain, les portes seront ouvertes au public. ITALIE Loc. questions budgétaires La discussion à la Chambre de la loi sur les mesures financières ;i donné aux socialistes l'occasion de manifester une fois de plus leur mauvaise volonté par une obstruction systématique. Les deux séances de lundi, presque entièrement occupées par des incidents, se sont terminées fort tard, sans que la question, d'ailleurs, eut fait un pas. La discussion a recommencé hier matin ; l'obstruction des socialistes, qui se manifeste notamment par le dépôt répété d'amendements intempestifs, a recommencé aussi. Néanmoins, le président du conseil, M. Salandra, a réussi à se faire entendre et, dans un discours applaudi sur tous les bancs, sauf sur ceux de l'extrême-gauche, il a dénoncé au Parlement et au pays l'inqualifiable attitude de l'opposition. Naturellement, il s'en est suivi de violentes discussions, dans lesquelles les socialistes, et en particulier le député Calda, se sont signalés par leur véhémence. M. Calda, déclarant que le projet do budget déposé par le gouvernement n'est pas sincère, a déposé et soutenu avec passion un amendement tendant à renvoyer la discussion lu projet au mois de novembre. Après de vifs débats, cet amendement a 6té repoussé à l'énonne majorité do 279 voix contre 31. Chaleur et jçrêlo Rome, 2. — Une chaleur intense sévit lepuis queloues jours. Le thermomètre a itteint 33 degrés à l'ombre. Une averse de grêle est tombée aujour-l'hui.ESPAGNE VSanifost.ation contre la vie chère Après avoir protesté contre l'augmenta-ion du prix du pain, les ménagères de Ma-lrid ont manifesté pour réclamer un abaissement du prix des pommes de terre. Elles »e sont rendues au marché, où elles ont îventré des sacs de pommes de terre et •ésisté à 'la gendarmerie, requise pour les iisperser. Surexcitées par la lutte, elles ont nême tenté de prendre d'assaut un poste le gendarmerie. Dans la bagarre quelques lersonnes ont reçu des contusions. TURQUIE foyage en Franco du ministre de la marine Djemal pacha, ministre de la marine, in-ité par le .gouvernement français, a quitté lonstantinople hier par l'Orient-Express iour se rendre à Toulon où il assistera à e grandes manœuvres navales. L'ambas-adeur de France est allé à la gare lui ouhaiter bon voyage. Djemal pacha arrivera samedi matin à 'aris où il restera un jour, puis il se relira à Toulon. 11 retournera ensuite Paris où il se rouvera le jour de la fête nationale. Interviewé par le rédacteur en chef du a.bah, le ministre a déclaré qu'il tirera n grand profit des grandes manœuvres na. alcs françaises et qu'il s'efforcera de raf-ermir davantage les liens d'amitié sécu-iire ^ui unissent les deux pays. Le Sabah ajoute que cette gracieuse in-itation constitue une nreuve éclatante de i sviurî-athie cordiale nue la France éprou-e pour la Turquie. Djemal pacha, dit en-n, le journal, a fondé un comité turco-rançais ; il est donc très qualifié pour tre auprès des Français l'interprète des entimenfs de vive sympathie que les Turcs lourrissent à l'égard de la France. SERHTE La santé du roi Vienne, 1er. — La Nouvelle Presse Libre nnonce nue le docteur Chvostek, profes-eur à l'Université de Vienne, est parti pour 5clgrade où il a été anpclé télégraphique-icnt en consultation auprès du roi Pierre. On doit se rappeler crue le roi de Série aniitté sa capitale la semaine dernière oui" aller faire une cure et qu'il a laissé :i régence au prince héritier. Des bruits t'abdication prochaine, en raison de) la mauvaise -santé du roi, ont même couru à ette occasion. GRECE M. Zographos et l'Epiro Athènes, 1. — M. Zographos est arrivé à ithènes hier. Il est reparti aujourd'hui our l'Epire, viâ Corfou. Il a déclaré : « Je suis venu ici pour ne affaire urgente, se rapportant certes à a question épi rote, mais je repartirai im-lédiatement. devant me trouver lundi à >rgyrocastro. pour assister ù. l'assemblée ationalc épirote, qui statuera sur la rati-cation de l'accord de Corfou. » A la demande lui faite s'il avait les derniè-cs nouvelles de l'Epire, le chef du mouve-îent autonomiste répondit : <c Des télé-ramrnes m'ont fait connaître les très tns-15 événements de Kroja. et de Rambovo, ù des bandes se livrèrent à des incendies t à des pillages. » .1 espère que le gouvernement central vec lequel nous avons conclu un accord mitera, le mal. » On peut juger à ces événements ce qui erait advenu des Epirotes, si ceux-ci vaient été laissés sans défense ; mais je iiis convaincu que le gouvernement alba-ais, dès qu'il aura étouffé la révolte dans Albanie du Nord, prendra des mesures our défendre l'existence et la sûreté des opulatidhs épirotes et assurer l'exécution e l'accord de Corfou. — Croyez-vous, demandait-on à M. Zo-raphos, que les événements auxquels vous lisiez allusion puissent avoir une répercus-on quelconque sur les décisions qui se->nt prises lundi à Argyrocastro au sujet e l'accord de Corfou ? — icimemeiit iioii ; mais, en tout cas, tant que l'autorité de la loi ne sera pas rétablie en Albanie, nous ne sommes pas disposés à livrer les populations de l'Epire pieds et poings liés, aux hordes albanaises. » Cette question cependant ne saurait avoir aucun rapport a\ec la ratification de l'accord de Corfou, d'autant plus que nous attendons la réalisation de l'application des décisions des puissances, et j'ai toutes raisons de croire que les puissances ne laisseront pas l'édifice albanais s'écrouler. » ALBANIE Le prince de Wicd songe à abdiquer Berlin, 2. — Le Berliner Tageblatl dit que dans les cercles bien informés de Vienne, on s'attend d'un moment à l'autre h une abdication du Prince de Wied, la situation étant devenue absolument intenable pour lui. La situation à Duraxzo Durazzo, 2. — A part quelques coups de leu isolés tirés' par les avant-postes, la nuit dernière-et ia matinée se sont passées tranquillement.La situation ne s'est pas modifiée. On | dit qu'après la retraite de Bib-Doda sur Alezzio avec la plupart des Myrdites, les Aialissores sont restés sur les bords de la rivière Mati. On assure nue Bib Doda s'est offert à marcher de nouveau contre Chiak. De nouvelles troupes de volontairec se réunissent à Valona. ETATS-UNIS Ur- général trop bavard D'après le Daily Xews and Leader, le brigadier général Evans, commandant en chef la division de l'est de l'armée des Etats-Unis, passerait devant la cour martiale pour avoir, au cours d'un discours qu'il a fait la semaine dernière, ridiculisé la doctrine de Monroë et critiqué le gouvernement pour entretenir une si petite armée en vue de maintenir cette doctrine sacrée en Amérique. Ces remarques du général Evans furent faites plutôt &ur un ton pl.lisant, mais dans les hautes sphères, on a décidé qu u devrait être jugé afin de le rendre plus prudent lorsqu'il parlerait en public. C'est le président YVilson qui aurait envisagé la question de la cour martiale avec le ministre de la guerre, M. Garrison, et des ordres pour le jugement seront bientôt donnés. •} : Le général Evans qui est âgé de soixante et un ans, a, derrière lui, une carrière longue et distinguée, ayant fait partie de l'armée pendant trente-quatre ans. Le Crime de Serajevo 1 « Manifestations ' ntiserbes Vienne, 1er. — Les 'nouvelles qui par- i viennent à Vienne des quatre coins de la ( môliarciiie signalent de nouveaux troubles, f de nouvelles manifestations antiserbes dont 1 quelques-unes ont eu un caractère excep- c tionnel de gravité. On fait remarquer, dans le but manifeste 1 d'atténuer les choses, que pas un Serbe n'a a été tué, pas une maison pillée. Par contre, ( un catholique et un musulman auraient été assommés par des Serbes. La fureur populaire se tournerait tout i spécialement contre les éléments de la ville connus pour leurs tendances panserbes. r On mande de Mostar oue des manifesta- 1 tions antiserbes, organisées par les catlio- I liques et les musulmans, se sont à nouveau r produites dans la ville. Les fenêtres de plusieurs maisons habi- s tées par des Serbes ont été brisées à coups r de pierres. Dans un magasin serbe, un Croate a poi- 1 gnardé le propriétaire parce que ce dernier aurait prononcé devant lui des paroles injurieuses pour l'archiduc assassiné. ^ Malgré les mesures extraordinaires prises £ par la police, dos manifestations excessive. J ment graves se sont produites à Tuzla (Bos-nie).Les fenêtres et les devantures de nombre 1 de maisons d'habitation et de magasins ser. I bes ont été brisées. La rue principale de la ville est occupée par la troupe. L'hôtel Bristol, le plus important de la ville, est < également gardé par les soldats. S François-Joseph ne son,je pas ' à abdiquer Vienne, iler. — Le bruit qui courut, à la V suite dos audiences d'hier, •, Sohoenbrunn, de l'archiduc héritier, de l'archiduchesse c /.ila, des deux présidents du conseil et du I comte lierchtold, que l'empereur songeait a abdiquer, est absolument dénué de fou- 1 dement. ^ . L'emperenr a tellement souci des affaires j de l Etat, dans les circonstances présentes, qu il est revenu tout exprès d'Ischl, don- 1 liai! ,:n.oxc.n,Ple d'endurance peu commun < dans 1 histoire. , Des réclamations diplomatiques 1 a Belgrade sont imminentes 1 Vienne, 1er. — Un conseil a été tenu au C • n.nister.î des affaires étrangères auquel assistaient, outre le comte Berchtold, le r ministre de la guerre, général Krobatin, r et le chef de l'état-major général, baron Conrad. U> comte Berdhfold a l'intention d'en- ' voyer nu gouvernement serbe une reouOto ,c lui demandant d'instituer une enquête au sujet des personnes qui pourraient ôtre r responsables du crime de dimanche der- ' nier, toutes les indications faisant croire 1 que la conspiration a été ourdie en Serbie La colère ressentie en Autriche-Hongrie ' contre les Serbes a été augmentée encore par le langage de la presse de Belgrade. r Les organes en rapport avec le gouvernement, de Vienne impriment de longs ex- [ traits des journaux de Belgrade pour mon-trer. comme ils dilsent, l'état d'esprit dont c le public serbe est animé à l'égard de la r double monarchie. ( Le .Veues Wiener Tageblaft publie les commentaires, suivants, évidemment iris- c pires : « Le langage dépourvu- do toute mesure employé contre l'Âutriche-Hongrie et l'ar- s cbidnc assassiné, par ia presse de Belgra- q de ,doit causer un profond étonnoment. z » Aux Commentaires méchants de .la c presse serbe se joignent des insinuations t fantastiques déïiuées de tout fondement. La publication de ces commentaires de presse est nécessaire pour qu'on connaisse , pleinement l'extraordinaire agitation qui ( règne à Belgrade et qui a été la cause fon- | damcntale de la catastrophe de Serajevo. » Rien ne caractérise mieux le langage tle la. presse serbe que le fait qu'il est dirigé contre l'Autriche-Hongrie à un moment. où tout, le monde civilisé est. d'accord pour condamner la propagande pan- serne, qui est la cause au crime de serajevo. » Les journaux serbës ont répandu l'histoire que l'archiduc Charles-Stephan, que l'on disait en désaccord avec l'ex-héritier présomptif, était responsable de l'attentat L'émotion en Serbie Belgrade, 2.^— L'opinion publique est vivement émue par les nouvelles de Bosnie annonçant que les Serbes sont maltraités, que des arrestations arbitraires de Serbes seraient opérées et que la population serbe aurait à souffrir des pillages. Les jeunes gens de Belgrade projettent une grande manifestation de protestation. La presse russe s'indigne des accusations autrichiennes Saiiit-Pétersbourg, 1. — Le Novoie \re~ mya réplique en termes 'brefs, mais d'une extrême énergie, à la Gazette de Voss, qui accuse les cercles dirigeants de Saint-Pé-tersbourg d'avoir connu depuis six mois déjà la préparation de l'attentat contre l'archiduc François-Ferdinand. Le Aot'o/e Vremya se borne à répondre ceci : » Le journal de Berlin ment sciemment quand il accuse la Russie de provocation. Est-ce de cette manière que la presse allemande espère parvenir à établir des relations de bon voisinage avec la Russie ? » Le ton de la presse russe, qui commence à envisager les événements sous un jour purement politique, est devenu soudain plus énergique. La Gazette de la Bourse écrit : « 11 est grand temps de se débarrasser 1 de cette habitude d'accuser des innocents et j de soupçonner à chaque instant Belgrade de recourir à des procédés compromettants, d autant plus que la Serbie agrandie joue 2 un grand rôle politique. Les procédés do ; I Autriche Sont indignes. ' La presse de Berlin déclare que la mort Je l'archiduc François-Ferdinand est 'beau- 1 coup plus une grande perte pour l'Aile- ( magne que pour l'Autriche ; nous ne discu- * terons pas nette façon de voir avec elle. 1 Mais il faut prendre en considération que la tension du militarisme à outrance va 1 iiminuer et que les peuples ne pourront lu'y gagner. » c Le Courrier de Saint-Pétersbourg déclare lue ce n'est r>as la Serbie qui est responsable de l'assassinat de Serajevo, mais bien ' ;Cux qui ont poussé l'Autriche contre la 1 servie en Bosnie-Herzégovine. Aucune cla- ï neur chauviniste, dit-il, ne prévaudra coure cette vérité. 1 Enfin un grand nombre de journaux rus- c ses s'élèvent avec une vive indignation (! :ontre les procédés des Autrichiens, qui •engent par des pogroms contre la popula- c ion slave la mort de l'archiduc. 3 Le testament de l'archiduc v Vienne, 1er. — Le testament de l'archi- r lue héritier François-Ferdinand, déposé à ^rague dans une grande banque, tchèque, i été transmis par l'avocat chargé des in-erêts de l'arcniduc au maréchalat de la .{ our, dont la juridiction se substitue à celle les tribunaux de la vie civile pour toutes i es affaires regardant la maison d'Autri- V he. J Au Belvédère, qui fut la résidence de k archiduc et de sa femme, et qui doit re-emr à la maison impériale, les scellés ont n te apposés. j. Prochainement aura lieu une opération r yant pour boit d'inventorier les objets mo-uiers qiui s'y trouvent. Les propriétés de l'archiduc lui coûtaient lus qu'elles ne rapportaient, de sorte que i situation de ses enfants, qui n'étaient r< as apanagés, ne sera pas particulière- d lent brillante. y L'archiduc François-Ferdinand lègue as- cl ure-t-on, toute sa fortune mobilière et' im-lo'bilière à ses enfants. L'héritage consiste principalement dans d 3s propriétés de Konopischt et Schlumetz, ont on évalue la valeur à dix millions. a. •îv S.011' ^ n'.V a guère d'argent li- O uide. Cependant, on parle d'une assurance ontractée en Belgique en faveur des en-a-nts de 1archiduc et s'élevant à vingt ou rente millions. a ,^é-!?ta,8?*d,e.Ia ma>son d'Esté revient à i; archiduc héritier actuel. c •'autres attentats d ... étaient préparés le vienne; — Un personnage de l'entourage a e 1 archiduc François-Ferdinand, retour de s Sfvo, toute une série d'at- <1 avaient été préparés. Sous la table dressée oour le déjeuner, u konak, on trouva deux bombes Dans n cheminée d'une maison de Ilidze, on a \ «couvert sept bombes. ,, 'rinzip so fait R-loirc de son crime \ icnne, 1er. — Prinzip, le meurtrier de " arciuduc François-Pêrdinand et de son a pouse, a été conduit aujourd'hui devant le '' Lige d instruction de Serajevo. "Le visage de l'assassin, qui est tubercu- t' aux, était, disent les journaux, presque ^ ompletement caché par les pansements q places sur les blessures qu'il reçut après ^ attentat : coups de sabre et coups de can- portés par des officiers et des civils e ntourant les voitures. - .le suis coupable, a. dit Prinzip. Je uia venu iri avec la ferme intention de ommettre l'attentat. Je n'ai subi l'influen-•2 de personne. » Par la lecture des journaux anarchis- , 1 ai acquis la conviction qu'il n'est rien ' e plus beau au monde que d'Ctre l'au- I cm d'un attentat. Je me suis donr fixé ' omme devoir de tuer un des dliefs de la onnrehie autrichienne, et j'ai fini par ôus'sir. » l.c revolver et les cartouches dont je a fie suis servi m'ont été donnés en cadeau (j Belgrade par un comitadji serbe. Ce dernier ne savait rien de mes intentions. ^ » J'ai commencé à tirer lorsque l'auto est t rrivée au tournant de la rue. Tout d'a-ord, j'hésitais à tirer à cause de la du-hes'se ; mais je me suis ressaisi rapide- a nent. et je. me suis dit qu'il fallait que je é orrimisse l'attentat à tout. prix. r » Je ne regrette pas mon acte. Je me sens ontent d'avoir réalisé mon projet. » n L'enquête Les détails de l'enquête relative à l'assas-inat sont naturellement tenus Secrets. L'en- -'i uête a déjià révélé que Gabrinovic et Prin- 1 ij) avaient été engagés par un comitadji N u nom de Ciganovic pour accomplir le neurtre. c La peine des assassins s Prinzip, ayant 20 ans et. 17 jours, est ' •assible de la pendaison. La potence est 1 Iressée déjà dans la cour de la prison du < ribuna.l. v > •.!a.br vovic. ayant commis une simple ( ■}joiu ap outod B[ n -cjadduqjo '9Ai)e;ua] ' Jn officier serbe accusé câo complicité ! Budapesth, 2. — D'après les informations tions inctiq-ueraieht que Milan * 11^cfhe' Mtch, secrétaire de l'Association pansurDf « la Narodoa Oiirana » et commandant dans l'armée serbe, aurait participé à l'attentat.C'est grâce à son concours que les auteurs de l'attentat se seraient procuré des bombes. Toutefois cette information n'est pas confirmée de manière certaine. Milan Pribicsevitch a été autrefois lieutenant en 1er dans l'armée austro-hongroise. Impliqué dans le procès d'Agram, d fut condamné à une peine de prison, mais bénéficia d'une amnistie. une imposante manifestation de douleur Triesto, 2. - Le transport des dépouillés mortelles ue 1 archiuuc et de son épouse Uepui^ le cuirassé \ tribus Lnitis jusqu'à terre et de là jusqu'à la gare des cnemins ue 1er du sua, a pris un caractère d'une Imposante manifestation de douleur et u nuiignation a laquelle ont participé toutes les classes de la population. Des le point du jpur, des milliers de personnes se tenaient sur le rivage ou sur les bateaux ancrés dans le port. Sur la Riva San Carlo, on avait gardé libre un vaste emplacement au milieu du-ju.el étaient dressés deux catafalques dra* ^>és d'or et de noir. A gauche des cata-alques, se tenaient les autorités militai-•es et navales et le coins des officiers avec 'amiral IIans à leur tête. A droite se trouvaient Je gouverneur M. de Hohenlohe et es autorités civiles, le maire, le conseil nunicipal, les hauts fonctionnaires civils, ous les fonctionnaires publics inférieurs et es membres de la Chambre de commerce. Sur les deux côtés de la Riva San Carlo, ie tenaient d'innombrables délégations d'as-ocialions amicales, commerciales, indus-rielles, financières, de navigation, etc. Derrière le catafalque se tenaient tout e clergé catholique de Trieste et le clergé les autres religions représentées à Trieste, lyant à leur tête les évêques de Trieste "JN. S'S. Pederzolli et Karlin. Derrière eux venait une compagnie d'hon-teur fournie par la marine. toute la place était encadrée d'étudiants t d élevés des écoles. Peu après 7 1/2 heures, les cercueils, en-eloppés de l'étendard de guerre, ont été menes du cuirassé suir un bateau plat, rapé de noir, remorqué par un aviso qui est mis en marche vers le rivage au mi-ieu des salves d'artillerie tirées par les iavires de guerre et des sonneries des clones. ©es sous-officiers de marine débar-uè-rent à terre les deux cercueils au milieu un nrofond silence et les mirent sur le atafalque. La compagnie d'honneur et les utres troupes présentèrent les armes. De ouvelles salves se firent entendre puis I'é-nie Karlin procéda à La bénédiction fu-ebre.La bénédiction solennelle Vienne, 2. A la bénédiction solennelle m sera donnée demain à i h de l'après-ndi, dans la chapelle de la Hofburg aux epouilles mortelles de l'archiduc et de la uchesse, assisteront : l'Iîmjiereur François-îseph, le Prince Henri de Prusse, les mem-re do la famille impériale, les ducs 41-y-t, Philippe-Albert, Albert-Eugène et Ùl-ch de Wurtemll>erg, le Prince Alphonse de ouioon et la Princesse. Les enfants de archiduc et de la duchesse resteront à hloumetz et n'arriveront à Vienne que imedi matin. Guillaume II n'ira pas à Vienne Potsdam, 2. (Nouveau Palais). — L'Empe-îur a renoncé, pour cause de légère in-sposition, au voyage qu'il devait faire à îennc .pour assister aux funérailles de l'ar-nduc François-Ferdinand. Berlni, 2. — C'est à la suite d'un ef-rt qu'il a fait ce matin, au cours une promenade à cheval et qui lui ôte t liberté de mouvement, que l'Empereur décidé de renoncer à son voyage à Vienne, n ne sait encore qui le remplacera. Le drame de Meyerling Berlin, 1er. — Jusqu'à présent, le doute • ait plané sur le drame de Meyerling. On rnorait si l'archiduc Rodolphe s'était suidé ou bien avait été tué. Voici que le poète Maurus Jokai publie ans son journal, Nemzet, une lettre (pie prince Rodolphe écrivit quelques instants vant sa mort à l'ancien chef de section de zoegieny-i Mariki aujourd'hui ambassa- ! qui- d'Autriche-Hongrie à Berlin. Le texte de cette lettre est le suivant : <i Cher Szoegienyi, Ci-'ilnclus, je vous envoie un codicille, gissez dans son sens et dans le sens du 'statuent, que j'ai écrit, il y a deux ans, vcc le consentement de nia femme dans ton cabinet de travail, à la Hofburg. U y à côté du sofa une petite table. Avec la ef d'or ci-iointe, vous en ouvrirez le ti-nr dans lequel vous trouverez mes let-*es. Je vous en confie le triage et laisse votre jugement le soin de choisir celles ui sont destinées à la publicité. Il me faut uitter la vie. Saluez en mon nom tous mes bons a.mis t. connaissances. Vivez heureux. Que Dieu énisse ma très chère patrie. Votre RODOLPHE. » Paris ,2. - De violents orages se sont battus aujourd'hui sur différentes régions e la France. A Bourges, la foudre est tombée au poly-oue, sur une tente, où se trouvaient ins-îllés des soldats du 95e (^infanterie. 1 soldat a été tué et 4 grièvement blessés. Un ouragan, accompagné de grêle, s'est battu sur Sainte-Meneliould. Des grêlons normes ont causé de sérieux dégâts aux édites. La région vignoble entre Ay et Ambon-a.y a été également très éprouvée. ■ifr Berlin, 2. — Le prince Henri de Prusse renoncé à se rendre aux funérailles de archiduc héritier François-Ferdinand à rienne. Il repart demain matin pour Kiel. La Haye, 2. — Le gouvernement néerlan-ais a proposé aux pays invités à la deu-ième conférence de la paix de former un omité pour arrêter un programme défini-if pour la troisième conférence d'après les Impositions et les projets des différents gou-ernements. On se propose de réunir le omité préparatoire le 1er juin 1915 à La la.ye. -X home, 2 — Turkham paclia est parti lomr Vienne cet après-midi, à 2 h. 55. ner est mort aujourd'hui. I Constantinople, 2. — Des pluies torren-ti^lles ont provoqué des inondations à Ba-likerfj en Anatolic. Les dégâts sont évalués à vingt millions de francs. Un cas suspect de choléra a été constaté ici. fmm dé jà Presse LES GAUCHES LIBERALES De ^'Indépendance ces très justes réflexions sur lu situation politique créée yar les élections du 24 mai et dont il ressort que le parti catholique ne représente plus la majorité des sû/frayes dans Le pays : Les gauches libérales de la Chambre et du oénat, qui se sont réunies hier, sous la présidence ae M. iianrez, ont examiné la situation politique créée par les éiec-. tions du 24 mai. J.l est logique qu'après une épreuve électorale les partis organisés cherchent àl fixer /la leçon qu'elllet comporte, à fixer surtout l'orientation qu'elle marque avec plus ou moins de netteté. La gauciie lioérale a j>u constater ainsi que la majorité parlementaire de 12 voix dont dispose encore le parti catholique ne représente plus la majorité des suffrages dans le pays. C'est là un fait incontestable et ce fait condamne le système électoral qui permet que impression de la volonté nationale soit fausseb aussi scandaleusement, qui permet qu'une miïloT^ dispose du gouvernement du pays. Aussi ne faut-il nullement s'étonner que les gauches libérales de la Ciui.mbre è.t du benat aient été Unanimes à estimer que la situation résultant des élections d.u 2t mai rend d'autant plus légitime et nécessaire la révision constitutionnelle, déj'à réclamée dans les déclarations antérieures des gauches libérales. Reformé du système électoral lui-même ot adoption plus loyale *iu système proportionnaliste, ce sont là deux revendications qui s'imposent quand on constate qiue le régime en vigueur lient assurer le pouvoir à la minorité, et t:» seiait méconnaître l'esprit même du régime constitutionnel et parlementaire que de ItT contester sérieusement. Les gauches li'bé-iales appuieront donc la cause de la revi-e, .e''^'s agiront énergiquement, par les oies légales et parlementaires, pour faire tnornphcr cette cause. • I/MSfinjMéo. des mandataires Ubéraux a! îeconnu la nécessité impérieuse de mainte-ï.1..» p? i0t rla personnalité morale du p^it! Insérai. Ceci contredit, formellement Je s bruits que Ion a fait courir çà et là d une menace de divisions profondes entre iineraux ; ceci confirme surtout que la tactique du cartel est définitivement condamnée et abandonnée sans que l'on puisse songer à y revenir. L'exp. ricnce faite le 2 juin 1J12 et l'expérience faite le 25 mai 1911. sont très nettes à ce p- int. de vue. Le paît* libéral ne peut se développer et accomplir sa mission historique que par la pleine affirmation de sa personnalité et de son autonomie politique. Nous sommes heureux ae constater qu'on s'en rend compte dans tous les milieux libéraux. Quant au contrôle le nlus attentif et le plus sevèro de la politique financière du ( gouvernement recommande par les çauches Imerales, c'est là, en effet, la première tâche, la tâche immédiate qui s'offre l'opposition,-et elle ne manquera pas, nous en sommes convaincu, de l'accomplir avec la plus grande conscience. LE PLAN CLERICAL L'Etoile fait aussi ressortir que le gouverne nient clérical ne possède plus Vautorité nerj-ssaire pour s'imposer au pays et demande que la loi électorale de 1890 soit corrigée. La droite, s'il faut en croire M. Arthur Verhaegen, aurait l'intention de proposer à la gauche un marché léonin. Elle subordonnerait la revision à l'essai du. système électoral nouveau sur le terrain communal.Nous avons fait remawuer hier que cette procédure, qui prête le flanc à plus d'une critique, doit être considérée, dans les circonstances présentes, comme une machine de guerre dirigée contre la gauche en général, et contre la gauche libérale en particulier.Plus nous réfléchissons à cette procédure, moins elle nous paraît acceptable. Il y a, selon nous, une procédure plus simpje et, plus raisonnable, qui n'est une machine de guerre contre aucun parti. Elle consiste à réviser la loi électorale qui règle les élections législatives. Cette revision s'impose. Il est démontré, en effet, que la manière dont la représentation proportionnelle est appliquée donne une majorité parlementaire à la minorité, et qu'ainsi le régime représentatif est faussé dans son principe: Cette situation anormale ne peut se prolonger pour, nos institutions et pour la paix publique. II est nécessaire et urgent de rentrer, dans la vérité et dans la justice. Que l'on corrige donc la loi électorale de 1899. Et que le problème de la revision soit Soumis à un Parlement qui soit l'émanation fidèle du pays et dont on ne puisse contester l'origine. Toute autre procédure serait suspecte et) vicieuse. Est, ce que l'on soutiendrait sérieusement, par hasard, qu'une Chambre où le parti au pouvoir a douze voix de majorité contestables et contestées, possède encore l'autorité nécessaire pour imposer au pays une formule électorale qui, après avoir été essayée sur le terrain communal, deviendrait le nouvel article 47 ? Une procédure de cette espèce serait contraire à toute équité et à toute justice. L'AFFAIRE 1ŒLBJG Du Matin d'Aiirers, cet h- appréciation, sur relie affaire qui. passionne actuellement Vopinion publique : L'attitude de la presse catholique belge dans l'affairé Helbig, ocl nullement en ins-! nu-lion à Constantinople, eSst parfaitement» ii S'il j te. Non seulement les actes de l'instruction sont critiqués, mais le magistrat chargé de dette instruction est l'objet de violentes attaque.-. :>"rsonn elles. J .'inculpé a demandé l'autorisation d'assister à la messe le dimanche, à quoi il a été répondu : «( Le ministre de Belgique regrette que la demande de M. Charles Helbig ne soit pas compatible avec les instructions formelles données par M. !e président Fro-mès.Constantinople, 20 juin 191L » On voit de quoi il retourne. L'inculpé est un parfait catholique et. cette affaire judiciaire qui devrait, suivre son cours régulier, devient une question de parti.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes