Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 21 Avril. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 18 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/np1wd3r18g/
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Mardi 21 Avril 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Mardi 21 Avril 1914 Franco en Belgique Un an : Î5 », » » 6 mois : 8 ff, » » 3 mois : 4 fr„ Franco cri Hollande Un an : 22 fr, » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journai et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÉGE Annonces, î 9 la Signe, ffl cerafc, Réclames, „ » » » * 40 cent. Faits divers. . . . » 1 frane Réparations judiciaires » 3 franc® Informations financières » 3 francs Avis de sociétés i« peste «s» 30 cent, Émissions. . » ; » * 1 frane EÉDAOTIOH TÉLÉPHONE 917 FEUItLE POLITIQUE, LITTERSIRE ET COHIMERCIAIE. - FONDEE EH 1764 HÉBACTIOK ET ABM1KISTBAT10W ; BOULEVARD 1)E LA SAUVEMIÉBIE. 28 ÉTRANGER FRANCE Le président rentre à, Paris Paris, 20. — Le Président de la Répiïbl que et Mme Poincaré, interrompant lei villégiature à la Côte d'Azur, sont rentri à Paris dans la matinée. ALLEMAGNE Croisière impériale dans les eau norvégiennes Christiania, 19. — L'empereur d'Allem; gne a invité des pilotes norvégiens à se i nir prêts à se portai* à la rencontre d yacht impérial tiohenzollern et de l'escj dre allemande, qui doivent faire vers 1( ' derniers jours de juin une croisière dar les eaux norvégiennes. Autour de la descendance de Ricnara Wagne Berlin, 19. — Le nom de Bayreuth, inst parable de celui de Wagner, lorsqu'il s'e git de célébrer les œuvres du grand com positeur, y est allié aujourd'hui dans u: procès qui promet d'avoir un certain rc tentissement. Mme Isolde Breidler, fille de Mme Cosi ma Wagner, veuve de Richard Wagner, de mande à être reconnue pour la fille du cé lèbre compositeur, tout comme Eva et Sieg iried Wagner. Mme Beidler est née le 10 avril 1865. ? cette époque, celle qui devait devenir plu! tard Mme Wagner n'était pas encore di vorcée du célèbre chef d'orchestre de Bu low, alors gravement malade depuis d< longs mois. Les deux autres enfants de Mme Cosime W agner, Eva et Siegfried, naquirent éga îement avant le prononcé officiel du di vorce. Le tribunal sera donc appelé à établir s les relations de Richard Wagner et d€ Mme do Bulow, qui depuis 1864 vivait séparée de son mari, permettent d'affirmer qiue Mme Beidler est bien la fille du compositeur de la Walhyrie. La demande de Mme Cosima Wagner ^encrant à ce que le procès soit jugé à huis clos o. été repoussée. ANGLETERRE Lo voyage des sc-u.vorains à Paris v Londres, 20. — Le voyage du roi et de Ja reine d Angleterre à Paris provoque à Londres un intérêt croissant, et l'on s'attend à ce qu'une foule enthousiaste acclame les souverains au moment de leur départ pour la France, que la nation britannique regarde de plus en plus comme la grande amie. C est demain que le roi George et la reine Mary se mettront en route, -ils quitteront le palais de Buckingham, leur résidence à Londres, à 8 h. 20 du matin, et se rendront a la gare de Victoria dans un coupé à deux chevaux. A 8 h. 40, le train spécial emportant les souverains et leur suite partira pour Douvres. Ce train présentera, selon la. coutume anglaisé, des caractéristiques curieuses. La locomotive en sera décorée à l'avant de faisceaux de drapeaux et ornée de cuivres étin celants. charbon entassé dans le tender sera revêtu d une couche de lait de chaux qui le fera apparaître tout blanc. L'aspect du train sera donc exactement le même que 1 aspect du train qui amena M. Poincaré à Londres l'année dernière. _ h- 20, le train royal arrivera là la jetee du Prince-de-Galles, à Douvres, où le roi et la reine seront salués par le lord-•lieutenant du comté de Kent, le lord gardien des Cinqueports le général commandant en chef et le commandant de la place de Douvres. Les souverains prendront place ensuite à bord du yacht royal Alcxandra, qui quittera. la. côte anglaise vers dix heures et demie, accompagné de croiseurs français et anglais, pour arriver à Calais vers midi. ITALIE Après l'entrevue d'Abbazia Rome, 20. — Les conversations d'Abba-zia ont été le couronnement des échanges de vues et de l'action concordante de l'Italie et de l'Autriche-Hongrie au cours de ces trois dernières années, concernant les questions balkaniques. Il est certain qu'après l'examen des résultats obtenus, les deux ministres se sont trouvas d'accord pour persévérer dans la voie dans laquelle ils se sont engagés. La collaboration des deux gouvernements se trouve donc précisée dans ses détails et définitivement arrêtée dans son ensemble. Peut-être aussi s'est-elle légèrement élargie et a-t-elle dépassé les rives de l'Adriatique pour s'étendre jusqu'à l'Asie-Mineure. La froideur qui accueillit l'ouverture des pourparlers persistait hier après le communiqué officiel, et aujourd'hui les commentaires de la presse viennoise l'ont encore accentuée. Lo (îiornale d'Italia déclare que « la nature de ces commentaires ne contribuera certainement pas à dissiper la défiance avec laquelle la conscience nationale italienne a vu et suivi l'entrevue d'Abbazia ». La Tribujxa, à laquelle son caractère officieux impose plus de circonspection, se déclare satisfaite des assurances qui furent données au ministre des affaires étrangères italien. « L'opinion publique italienne, dit-elle, qui a prouvé qu'elle savait attendre sans se lasser le geste cordial de nos voisins, a aujourd'hui raison d'espérer que les promesses faites à Atbazia seront suivies de réalisation. » En résumé, l'accord existe entre les deux gouvernements sur les grandes lignes de leur politique, qui n'ont subi aucune modification ; les accords précédents demeurent intacts, L'opinion publique en Italie est aussi hostile à l'Autriche que l'opinion publique autrichienne l'est à l'Italie, et la presse officieuse italienne attend la réalisation de promesses qui laissent incrédules la majorité des Italiens. Là réponse cl© M. de Bethryjann-Hollwog Vienne, 2i>. M de Bethmann-Holhveg, chancelier de l'Empire allemand, a adressé de l'AchilIeion au comte Berchtold en réponse au télégramme du comte Be'rchtold et du marquis di Sari Giuliano, un télégramme identique a celui qu'il a adressé au marquis di San Giuliano. " AUTRICHE La santé de l'empereur L'officieuse Correspondenz Wilhelm publie le communiqué suivant sur l'état de santé de l'empereur François-Joseph : « L'infection catbarrale dont souffre î empereur depuis quinze jours n'a pas encore diminué. » Outre le médecin principal, (iocteur » Kerzl, qui soigne habituellement l'empereur, on à Rf/pêiè à différentes reprises le professeur Ortner en consultation. v> Malgré les quintes de toux, l'appétit et i- l'état des forces du monarque sont satis-,r faisants, et le souverain continue) ffialéïÔ •s son indisposition, à s'occuper des affaires de l'Etat. » Un bulletin d'hier soir, signé par le médecin Kegzl et le professeur Ortner, dit « qu'à un enrouement d'une acuité varia-» ble ayant duré .15 jours et un catarrhe » laryngien sans fièvre, a succédé un foyer » de catarrhe épais des bronches et du » poumon supérieur droit qui se manifeste 11 » par un frissonnement et une élévation fié-L~ » vrouse de la température, » s L'Empereur a passé une nuit relativement bonne. L'état général n'est pas mauvais et l'empe^éur s'est levé ce matin de très bonne heure pour régler les affaires courantes, r Au cours de la matinée, il a reçu eli audience plusieurs dignitaires de la Cour et 10 président du Gonsèil des ministres Tisza. * Londres» 80. — Suivant des renseigne- monts particuliers reçus de Vienne, le ton réservé des bulletins officiels sur Ja santé de J Empereur ferait naître des appréhensions que l'état du souverain ne soit plus - sérieux qu'on no l'admet généralement. On craint que des complications ne se produi-Hrvnf ^ nloins, CfU,e ''affection catarrhale, dont souffre le malade, ne diminue d'ici peu L archiduchesse Marie-Valérie est ar-■ rivée au château de Schoenbruhh. BULGARIE Un omprunt er; Alicmigno Berlin 19. — Suivant une dépêche do botta, à la Gazette de Francfort, la Société d escompte de Berlin a avisé le gouvernement bulgare que le gouvernement allemand est en principe d'accord pour permettre 1 admission £ la Bourse d'un emprunt bulgare de 250 millions de francs contre garantie d'un nantissement. ALBANIE La note des puissances On mande de Londres au Temps ; La < note des puissances débute en prenant actte des dispositions par lesquelles la c Grèce se déclare prête à se conformer à la 1 décision dos puissances et affirmant que les i puissances sont, de leur côté, disposées à ï ufer de leur imfltue'ncë pour donner satis- 1 faction à certaines des demandes formulées dans la note grecque. C'est ainsi, que 1 le,.* puissances ratifient la rectification de 1 frontière, telle que M. Streit l'a mention- t n;'°, d}ns l'annexe A de la note grecque, du i cote d'Argyrocastro. Par contre, elles ne peuvent rc?opter la recf''ficat-ion demandée dans l'annexe B du côté de Coritza. La note ne fournit d'ailleurs pas d*exoIi'ca- I tions sur les ro.:sons de oc refus. * 5 Au sujet des lies, les puissantes sont prêtes à faire usage de leur influence ami- x cale auprès de la Turquie, ma.is ne sau- 1 raient. prendre d'autres engagements. 1 La note grecque avait déclaré, au sujet fi c e Castelloriza, que cette île faisait partie du D idécanèse eit que le gouvernement bel- c le nique était en droit d'espérer qu'elle bé- [ nt'ific cr.ijt du régime que les puissances, r on temps voulu, voudrai finit bien assurer à ces Iles lorsqu'elles décideraient de leur sort. La note-réponse des puissances s'abs- h tient, de soulever, à propos de Cnstelloriza, la. que*!on du Dodécanèse et en conséquen- i, ce s al-Mlooii de répondre sur ce point. ,, Au sujet de l'Epire, la note des puissances ne parle pas cle garanties et ne fait r mention d'aucun moyen de pression à exercer sur le gouvernement albanais pour fai- t re obtenir à ses populations les privilèges demandés, mais promet d'user également de son influence pour leur faire obtenir certains avantages. 11 n est naturellement pas question d'autonomie dans la note des puissances. é Les puissances sont, comme le gouverne- b ment grec, d'avis que la neutralité du ca- d nal de Corfou est nécessaire. li La question de l'évacuation n'est pas p traitée dans la note, dont le texte est d'ail, n leurs assez court. Elle fera l'objet d'une n communication particulière verbale deman- ri dant à la Grèce d'évacuer sans tarder le a territoire épirote, concédé à l'Albanie, où h se trouvent enoore des troupes grecques. ri STJEBE La santé du roi Stockholm, 20. — Le ■ ulletin de santé du » hcfi Gustave, publié ce matin, déclare que 7. lo 1M: a pu passer quelques heures de la u joufnee d'hier dtais un fau*cuil et a bien „ dormi au cours die la nuit dernière. MAROC Lo vapeurëchcué Ceuta, 20, — Le vapeur allemand qui 0 sos! échoué sur la côte africaine est le T.ietienfrld, parti de Gènes et se dirigeant sur Buenos-Ayrës. Trois canonnières espagnoles se trouvent sur lesfc lieux de l'acci- r dent et. coopèrent aux travaux de renfloue- ^ menL r ETATS-UNIS Le nouveau traité d'arbitrage 11 anglo-américain ^ ^'ashington, 10. — M. Bryan, ministre = des affaires étrangères, et sir Cecil Spring- '' Rice, ambassadeur d'Angletei-re, ont eu hier 1 deux entrevues au cours desquelles ifs ont discuté le projet de rédaction du nouveau traité d'arbitrage étendu suivant les gran- 0 des lignes de la proposition de la chancel- c lerie anglaise. ' c i M. Bryan s'est déclaré très satisfait de l'idée britannique d'adopter comme base du traité la convention déjà conclue entre les Etats-Unis et la Hollande. 11 «a MEXIOUE L Les terg^ïversafTons du .général Huerta a Washington, 19. — Le président Huerta p s'est incliné devant l'ultimatum du prési- h dent W il son, mais non pas sans réserves. t Il a spécifié qu'il fera tirer une salve de p salut telle que le président Wilson le dé- (i sire, à la condition que les Etats-Unis lui jj donnent la promesse écrite qu'ils salueront r,-en réponse le drapeau mexicain. Cette réponse du président Huerta est ac- compagnie d'un Joncr document dans le- r quel le président et son gouvernement s'efforcent de prouver, contrairement à l'as-sertion des Etats-Unis, ou'ils n'ont pas insulté ni voulu insulter le drapeau américain.La. réponse du président Huerta n'est v pas encore connue du public. On sait seu- e lement que M. Bryan, ministre des affai- f; res étrangères, a reçu des dénêches qu'il s. dit être de bon augure. Il en a causé par | d jriassé la journée du dimanche dans une station près des montagnes de la Virginie, et après cette conversation téléphonique, M. Bryan a déclaré que l'incident n'était pas clos, mais crue la situation prenait une tournure plus fayorable. La tension èst très grande. Même les rares personnes qui connaissent 1a. nature de l'information de M. Bryan sont encore inquiètes. Tant que l'on n'aura pas annoncé que le président Huerta S'est définitivement incliné, on cônsérVera la crainte que 'Wafe-1 hington n'accepte pas les réservés faites par le gouvernement hléxicain. Cette éràihtè est principalement fondée sur les termes catégoriques de la déclaration du président Wilson. On s'aperçoit que depuis le retour de M. Lind, l'attitude du président èst devenue pjus intransigeante, et on hé serait pus surpris qu'il ëbit disposé à saisir un prétexté polir abandonner sa politique d' « attenté vigilante » et là en adopter une plus définie. En réalité, on craint qu'il ne désire une querelle avec le président Huerta. D'après un message téléphonique reçu de White-Sulphur-'Springls, ou se trouve aujourd'hui le président, celui-ci, après sa conversation avec M. Bryan, aurait dit, que le général Huerta cherchait encore à gagner du temps, mais qu'on ne lui en accorderait pas davantage. Los préparatifs militaires des Etats-Unis Washington, 19. — Les préparatifs militaires continuent, La fio.tte du golfe dfi Mexique arrivent, si besoin est, devant Tampico ou la Vcra-Cruz mardi, peut-être même demain Soir. Une flottille de 22 torpilleurs et de 2 contre-torpilleurs a reçu ce matin l'ordre de quitter Pensacola pour rallier la flotte-Divers cuirassés et croiseurs mouillés ians les ports de l'Atlantique et ailleurs ' sont prêts à partir. Au ministère die la guerre, on a tenu hier ! jn conseil important dans le but de para- j :hie>ver les plans militaires. Dans le cas cù elles seraient appelées à les opérations actives», les troupes en cam- 1 )agre seraient commandées par le général 1 -éonand W"od, chef d'état-magdr général, [ [u,i est le plus ancien en grade. ■Si la Vcra-Cruz et d'à ut: es villes doivent ( lie occupées, les opérations seront proba-lemerit effectuées par l'infanterie de ma- j îne, et il iie sera fait appel à l'armée que le général Huea-ta contraint les Etats- ( Jn.'s à lui faire la guenre. Un navire aménagé p ur le ^service de [ 'aéronautique a reçu l'ordre de prendre à >ord 500 soldats d'infanterie de marine et c ous les appareils d'aviation disponibles tour leïs transporter a.u Miexique. Une dépêche du général Huerta r New-York, 19. — Le New-York World 1 •ublie une dépê'eho du général Huerta di- I ant : j » 'Les accusat.:ons portées contre le gou- r ornement de la République sont aib-olu- a ic.nt dénuées dit' fcndêment, ainsi que le dé- c lonîirera clairement la vaste enquête à la- c U' ile on se livre en ce moment. r Quant à i arrivée de la Hotte américaine, ans les eaux mexicaines, elle ne modifie- 1 a nullement la politique honnête et se- t eine du gouvernement de la République. » Nouvelle defaite des fédéraux New-York, 19. — On a reçu de Chihua- ua le télégramme suivant : * « Deux mille fédéraux ont été battus 1 ier à Salinas, au nord de Monterey, par € ne colonne de révolutionnaires. 1 » D'après un rapport officiel, les fédéraux nt laissé 120 morts sur le terrain. » A Monterey, les révolutionnaires dé- C misent les voies ferrées dans toutes les ^ lirectfcns, (pour empêcher l'arrivée des mforts. » * 1- Pc-int do vue mexicain Jj Mexico, — Le ministre des affaires ] Uangeres, M. Rojos, déclare qu'il lui sent- i lu impossible que le Mexique accepte la 1 Eonandc des Etats-Unis concernant le sa- c m sans condition d,u pavillon américain, t uisqu'é ce pavillon n'a pas été insulté et h i: l'ioixàit pas sur le canot q.ui portait les l< lariiis arrêtés et puisque ces marins furent >mis en liberté -evant que toute enquête ^ 9U J'cu- 1- officier mexicain responsa- •' de rarrestation fut lui-même arrêté et 1( mvoyé devant le tribunal. n Le ministre ajoute , que le Mexique ac- é •pteiaîl iu s ai ut aux deux pavillons, au p :i\ilkn ameriG^iu en premier lieu et en- p ute au pavilluii mexicain, si cet arran-.iiiL-n; était si^né i-ar le enargé d'affaires ueiicam ei lui-même. Malgré ce désir, les , us-Unis n'pnt pas permis à M. O'Sau- înessy de signer et ont insisté pour le n 1 lut sans condition, ce que le Mexique >time être au-dessous ae sa dignité. ,, Eii terminant, le ministre a dit que le exiquc a été aussi loin que son honneur lui permit. 11 a confiance dans la loyauté - 1 esprit de justice du peuple américain. v Message cîu président Wilson ^ \\ ashington, :.V. — Dans le message que > président Wilson lit aujourd'hui au Con- a ; il demande a cette assemblée l'auto- I satien de se servir do la fcrce aimée pour q uiinicnir l'honneur et la dignité de la na- n on. Cependant le fait que la flotte améri- t line a été envoyée dans les eaux mexicai- li es afin de se tenir prête à toute éventua^ le, ne constitue pas une déclaration de 1; uerre rormelle pour la raison que les r tais-Unis ne peuvent faire une telle décla- 1: Eition contre un gouvernement qui n'est as reconnu. r Aujourdhui le Conseil de cabinet s'est a ccupé (\c compléter le programme du blo- r lis pacifique des ports mexicains. D'après r f> programme, le x résident Wilson a l'in- p muon de notifier aux puissances que les r tats-pnis en raison de la situation ac-lelle au Mexique ne peuvent plus conti-uci a aSourer la sécurité des étrangers u Mexique. q 'att tude des ^ conscituticnnaiistoiN Londres, 20. — On mande de New-York a u TJaily Mail, le 19 avril : D'après une dé-eche d E! Paso, on déclare à Juarez dans •s milieux officiels que tant que les 'Etats- n ms se îrorneront au blocus des ports do 11 ampico et Vcra-Cruz, il n y aura pas de ^ Émonstration hostile des constitutionna- p stes, mais que si un seul coup de canon >t tiré contre l'un ou l'autre de ces ports, ^ s Mexicains s'uniront. Toutefois cette dé-aration n'est autorisée ni par le général arranza, ni par le général Villa. EQUATEUR " Un succès des insurgés Quito, -19. — Les révolutionnaires ont été ict.ori.eux dans un combat sanglant qui a s ' lieu autour de Quito. Le chargé d'af-lirês de France prend les mesures néces- j lires en vue de la protection éventuelle * çs Français. ' q i Londres, 20. — Chanibre des Communes. — Le eviOnei Chalconér demande à M. av quith d'ordonner une enquête judieiaire sur les allégations au sujet du complot ayant pour tout d'intimideîr l'Ulster au moyen d'une occupation par la force armée.M. Asquith, au milieu de la désapprobation de l'opposition, r.-pond qu'il n'y a pas lieu d'ordonner une telle enquête. M'. Bonar Law exprime l'espoir que M» Asquith examinera la situation, car il a l'intention de lui poser demain une question analogue à celle du colonel Chalconér. -/t Vienne, 20. L'empereur François-Joseph a fa.it appeler auprès1 de lui l'archiduc héritier François-Ferdinand, qui était à Konopisch't ei qui est attendu à Vienne.au-jourd'hui encore. C'est également sur le désir de l'empereur que l'archiducheisse Marie-Valérie est venue. Les médecins attachent la plus grande attention à ''appétit du malade, qui laisse beaucoup à désirer depuis deux* jours. Afin d y suppléer, on lui administre des soupes concentrées qui, dans une maladie antérieure, eurent sur lui un effet très favorable.Depuis h .Ver, le môdeciln personnel de l'Empereur couche dans une pièce voisine les appartements royaux. Cette mesure a -té prise uniquement par précaution à :ause du grand âge du malade. , A Vienne, La nouvelle de la maladie de Empereur a produit une émotion consi-iérable sur toute la .population. lusqu'à préseilt, on avait essayé de re-jrésent'er l'état de santé de François-Jo-»eph comme étant plus1 favorable qu'il ne 'est en réalité. Pendant la dernière semaine, le monar-jue n'était resté debout qu'au prix des dus grands efforts. Il continua à accorder les audiences et à expédier les affaires de Etat, particulièrement importantes en atte saison. Los médecins s'efforcent aujourd'hui de nottre exactement le public au courant do a situation sans provoquer une trop fou-té motion. Le monarque est pris de fortes quinstes Le toux et les expectorations sont peu abondantes. Des sorte que cette toux selle tourmente beaucoup le malade. Il pas-ic- ses journées hors du lit. Il travaille nveloppé de couvertures à sa table de rava.il, comme toujours, dès :i 1/K2 heures u matin, qui est l'heure habituelle où empereur prancois-Joseph quitte 'son lit [ ne sait- pas hTi-m-.rhe qu'il a la nèvre. 1 se .c-ent relativement bien. Il n'a pas mauvaise m-ne. Il parle beaucoup et avec ivaçité. 11 veut encore à tout prix accor-er des audiences, mais les médecins ont u user de leur autorité pour qu'il se mé-age un peu. Les médecins cherchent à tenir le ma-ade le plus possible hors du lit, afin d'évier des complications. -x- Vienne, 20. — La Wiener Allgemeine Zei-un-g apprend de bonne source qu'une amé-ioration sensible s'est produite ce matin t cet après-midi dans l'état de santé de Empereur. La. fille de l'Empereur, l'archiduchesse Iarie-Valérie, et son mari, l'archiduc Fran-ois-Sah-ador, sont arrivés au château de •choenbrunn, venant de Walsee. D'après la Wiener Allgemeine Zeilung, Empereur fait preuve d'une activité con-inue. U est toujours en mouvement, ce ui est très favorable à la guérison. Dans 3 stade actuel de la maladie, toutefois, 1 est certain que l'Emnereur ne fera pas s voyage de Budapesth pour ^'ouverture es Délégations. Qi:oiqu'aucune disposi-ion définitive n'ait été prise, il est possi-le que l'archiduc François-Ferdinand lise i discours du trône. ■V. Rome, 20. — Suivant le Giomale (Tltalia '■ Conseil général du Syndicat des chemi-ots a décidé de remettre la. grève à une r.'quc plus propice, si toutes les mesures r:sos par le gouvernement d'ici là n'étaient as de nature à satisfaire les cheminots. ■7É" W ashington, 20. — D'après certaines per-:nnalités, l'exode des Américains a com-lencé au Mexique. Des centaines d'entre lix ont quitté Mexico hier, à destination de l Ver» Cruz. ! Washington, 20. — Au cours d'une con-ersat.ion avec uii ioumaliste, le président rilson a fait les remarques suivantes : le restez pas sous l'imnrcssion que nous lions partir en guerre contre le 'Mexique, •ans aucun cas, nous ne voudrions atta- 1 uer le peuple mexicain dont nous som- • les les amis. L'affaire se passe entre no- j :*e gouvernement et un homme qui a pris 1 ; titre de président du Mexique. — Le fait de s'emparer de Tampico et do 1 i Vcra-Cruz doit-il être considéré comme < n acte d'hostilité, demandé le journa- ! ste. t Le président répondit : Certainement, 1 on. Il rappela un précédent qui se passa u Nicaragua, c-ù Greyton fut détruite par n navire de guerre anglais) en guise de < eprésailles. Je n'ai aucun enthousiasme our la gueire, ajouta, le président. Je dc- lande simplement justice. * Washington, 20. — On s'attendait à ce ue M. Aigu ara, le chargé d'affaires du lexiouo a.uraitt fait, ce matin, ià> 10 heures e nouvelles propositions ou.gouvernement, méricain -le la part du général Huerta. C'esi+ M. Bryan qui a reçu M. Alguara. M. Bryan a annoncé ensuite, que la com-îun^-ation du chargé d'affaires mexica.in e contenait aucune modification et ne emportait que J? texte complet do la pro-osi'tion originale d'il Mexique. M. Bryan a ajouté que la situation res-îit la même. ■* Washington, 20 — Un Oomiité de l'ar-îéé et de la marine a tenu une conférence 3us lin. présidence de l'amiral Dewev, our dise i ter la coopération d^s forces de :rrc ot de mer en cas de nécessité. Les généraux Wotherspoon et Wood as-i^taient h la réunion. Le général Wood est le chef de l'état-ma-M* général qui, en cas d'opérations con-re le Mexique, devi-a prendre le comman-ement des fonces américaines. Billet Parisien Correspondance particulière du Journal de Liège. Paris, Le 19 avril. Nous sommes tout à l'Angleterre et il n'y en a, momentanément, que pour les An-glais.C'est parfait. Mais que compte-t-on leur demander après la ballade triomphale que va faire chez noU> le roi George? La question se pose et ne se résoud pas. Les diplomaties russe et française arriveront-elles à convertir en Alliance ce qui, aujourd'hui n'est qu'une Entente? C'est la question du jour et elle est excessivement complexe et grossé de conséquences.La presse de partout commente, va, dit. •écrit, <Mude ià tort et à travers et sait par le plus infime de ses organes, ce que décideront la République, le Royaume-Uni et l'Empire des Tsars. Il faut reconnaître, du reste, que c'est à sir Edward Grc;y que revient .'l'honneur d'avoir attaché le grelot en proposant aux trois puissances de procéder à l'avenir en commun pour toutes les questions d'intérêt général. Cette proposition anglaise a, faut-il le dire, fait plaisir à Paris et a séduit fort Saint-Pétersbourg. Il s'agit de savoir si l'homme d'Etat anglais, en parlant comme il l'a fait, a songé à une « alliance ». Sa pensée dune action commune n'implique aucunement une menace contre la Triple Alliance actuellement existante. Sir Edwaid Grey a peut-être voulu exprimer au contraire d'une manière polie le désir de voir la Russie renoncer à une politique particuulière en Orient., politique que l'Angleterre est incapable de suivre ou de protéger. On ne saurait sérieusement nier que les hommes d'Etat russes n'aient suivi une politique contraire à celle de Londres lorsqu'on examine l'histoire des plus récentes guerres balkaniques. Ce n'est pas le Royaume-Uni qui s'est isolé, mais l'Empire des Tsars, et l'Angleterre a jugé in-concilijable? avec ses propres intérêts de suivre partout la politique particulière de Saint-Pétersbourg. Elle ne semble d'ailleurs pas être prête à l'avenir à suivre sans réserve cette politique. iLa très beilc lettre de M. Lavasse émet les espoirs splendidement décrits, mais ce u'est qu'une lettre et ce ne sont encore lue des espoirs. Il faut peser le pour et le contre et oser s'avouer à soi-même que l'Angleterre n'a peut-être pas grand intérêt à contracter une al'iiance au lieu d'une entente. Et puis, pourquoi une «Alliance»? Est-ce parce qu'on se considère comme trop faibles, à Paris, et à Pétersbourg, sans le concours de Londres ? Est-ce parce que le cabinet anglais a déclaré à diverses reprises <ru*il n'a pris d'en-" gagcinent d'aucune sorte en vue d'intervenir par les armes dans les conflits éventuels entre grandes puissances ou en vue de débarquer des troupes sur la terre ferme ? Fera-t-on sortir Londres de cette réserve et comment y arrivera-t-on ? Que faudrait il donner ou promettre nour obtenir le résultat cherché ? Est-ce bien là la réponse à faire à Sir Edward Grey et ne croit-on pas que l'Angleterre veut parer à une politique particulière de la Russie. Tout cela est encore bien vague et peut-être l'opinion russe de la Rieteh est-elle la bonne : « Il n'y a pas lieu de transformer la Triple-Entente en Triple Alliance. » Il convient simplement de « pratiquer » la Triple-Entente qui sera alors assurée l'une longue vitalité. « Pour qui lit entre les lignes... » A cette opinion sagement commerciale, il faut opposer celle de M. Ernest Lavisse, jui écrit : « Jusqu'à présent, les Etats de la Triple-alliance ont été presque toujours les pre-niers à parler, et ils ont parlé ensemble, :otnme s'ils n'avaient «u'une voix au lieu qu'Angleterre, France et Russie, plus lentes à se résoudre, ont oarlé l'une après l'autre, comme chacune pour soi. De cette iifférence, la Triple-Alliance a tiré de no tables profits en maintes circonstances. » Cela aussi, il faut le reconnaître, est un i.rgument qui a sa valeur. En attendant, Paris se prépare à fêteï e Roi et la Reine avec enthousiasme. Nos midinettes et peut-être aussi nos x>ns républicains se font une joie de crier, rendant quelques jours « Vive le Roi » à ?orge que veux-tu. Après, on verra à laisser MM. les diplo nates s'occuper du reste... s'il y a lieu. A. de G. 'II I.BWIJ—i'IlBljjBI Wlll Mil l|i|||| |IH||| Poullet-salade Dans l'atmosphère lénifiante du Sénat, d. Poullet, ministre des sciences et des irts, a prononcé un discours dans lequel il l'est efioreé de démontrer que la loi sco-aire qui porte son nom est une lpi de jus-ice et tolérance. Ce discours est une "véritable salade où il est question d'enseignement moyen, d'athénôe, mais dans le-iuel on chercherait vainement une tenta-iv2 de réfutation des arguments décisifs le M. Wiener sur l'inconstitutionnalité du îrojet. Il faut espérer que le,gouvernement sortira de son mutisme prudent pour répoii-:lre à ce'ite critique la plus grave qui soit. En attendant, M. Poullet a cité toute me kyrielle fie chiffres pour démontrer que oôra d'en vouloir à l'enseignemenit officiel, 1 en est le plus haut protecteur. Scule-neuit, pour dépister ses adversaires, il a m bien soin de confondre écoles communales et écolcs adoptables. Quoi qu'il en soit, le ministre a reconnu lue dans 168 communes, il n'existe pas l'école communale. Il aurait pu ajouter, pour être complet, qu'au 31 décentre 1908 d n'existait plus en Belgique que 1308 kolcs communales pour filles sur 2629 com-nuhes.Dans la Flandre Occidentale, par exemple, sur 248 communes, il y a seulement & communes qui comptent une ou plusieurs éo -Ies communales pour filles. Dans la Flandre Orientale, sur 298 communes, il V a 28 écoles communales pour filles. Sur J52 communes de la province d'Anvers, il y en a qui ont une ou plusieurs écoles communales pour filles. Enfin, la province du Limbourç ne compte que 22 écoles communales pour filles sur communes. Si l'enseignement officiel continue à prospérer dans les autres provinces, ce n'est certes .pas grâce au gouvernement. C'est le fait, des administrations communales qui ont à cœur de développer l'enseignement populaire. Jusqu'à ce jour, elles n'ont ren contré que de l'hostilité dans ^ sphèrcî ministérielles. Mais que devient la liberte des pères de fàiiiilte dans los 168 communes où, de 1 a-veu du ministre, n'existe pas d'école communale ? 11 suffit d'une demàiîdé de peres de famille ayant 20 enfants en âge d'école pour que la commune ne puisse plu» être dispensée d'avoir une école communale. Que vaut cette prétendue protection du droit du père de famille ? Il y a des villages où on ne trouvera pas vingt habitants qui oseront combattre ouvertement l'école protégée par le curé ou le châtelain, d'autant plus qu'ils risqueront de se mettre à dos les contribuables qui verront dans l'école Communale une nouvelle occa^ sion de dépenses et d'impôts. Il y a d'ailieurs une restriction grave a l'exercice de ce droit garanti aux p&res de famille. Il faut que la Députation Permanente émette un avis conforme à leur demande. Or, comme dans six provinces, la Députation Permanente est cléricale, on comprendra comment les vingt pétitionnaires ssront reçus. M. Poullet aurait bien fait d'attirer l'attention du Sénat sur ce mince détail. Même système en ce qui concerne les mesures de contrôle et de surveillance que le gouvernement exigerait des écoles libres en échange de la sainte galette de l'Etat. Jamais, s'est écrié le ministre, nous n'avons Voulu subsidier sans garantie. Et pour nous en convaincre, il cite les quelques dispositions que la loi contient à cet égard : Pour qu'une école soit subsidiée, il faut d'atord qu'elle soit installée dans un local convenable ; ''élasticité du terme est significative ; elle laisse toute latitude aux appréciations les plus indulgentes ; les conditions sont autrement, sévères autrement précises, quand il s'agit des écoles com- | munales. Il faut, en outre, que l'enseignement soit donné par des maîtres diplômés. On diplôme si facilement un maître ou une maîtresse d'école, quand il porte tricorne ou cornette. Mais on ne prévoit rien pour leur nomination. Celle-ci sera évidemment à la discrétion des directions congréga-nistes. Il faut, enfin, oue l'école subsidiée accepte l'inspection officielle. Comme cette inspection dépend exclusivement du gouvernement, on aura bien soin de la styler et de mettre un holà à ses curiosités trop compromettantes. Les inspecteurs de l'Etat n'auront d'ailleurs aucune autorité sur les instituteurs congréganistes qui ne relèvent que de leur supérieur. Ce sont les directions qui recevront les observations des inspecteurs. Quant au* rapports adressés au ministre, ils resteront enfouis dans les ou-bliettès gouvernementales. Qu'on juge d'ailleurs du caractère sérieux de cette inspection, quand on saura que son rôle ne consiste même pas à. contrôler et à discuter le choix des manuels employés dans les écoles cléricales. Pourquoi les communes et les provinces qui, elles aussi, ont à intervenir dans les dépenses des institutions cléricales, n'ont-elles pas le droit de vérifier ..s'il est fait un bon usage de ses deniers ? Craint-on que ce contrôle soit efficace. Et voilà comment M. Poullet a pu soutenir que le gouvernement exige des écoles cléricales les garanties nécessaires. U ne faut pas oublier eue M. Poullet cumule avec ses fonctions de ministre des sciences et des arts, celles de vice-président du comité des écoles catholiques. Quand il parle, on ne sait jamais si c'est le protecteur attitré des écoles officielles ou le zélateur des institutions congréganistes. Vous êtes le Maître Jacques du ministère, lui art-on dit. Il devrait au moins, comme le personnage de Molière, changer de défroque en changeant de rôle. les Assurances sociales Le Bien l'ublic continue sa campagne ciointre le projet gouvernemental et va même jusqu'à combattre l'obligation en matière l'assurance contre la maladie et l'invalidité. A cette époque d'interventionnisme à outrance, la chose vaut la peine d'être signalée. Y aurait-il là un symptôme de réaction contre l'obligation en toute matière? Ce serait à souhaiter. Voi'ci comment le Bien Public, se plaçant nu point de vue ouvrier, ose défendre la L'Dorté au risque de se faire) traiter de Manchest.é rien : L'intérêt des ouvriers, déclare-t-il, à supposer qu'il soit établi, r.e doit pas seul entrer en ligne de compte lorsqu'on fait de la législation sociale, ou bien, si vous préférez, il ne suffit pas que quelques sociologues aient décrété que l'intérêt des ouvriers requiert telle ou telle mesure pour que, de suite, il faille réaliser celle-ci. Il convient encore de consulter les intéressés eux-mêmes; il est même élémentaire de leur demander si, en face de cet intérêt qu'on leur suppose, il n'y a. pas un intérêt opposé qui leur tient davantage à cœur. Cette règle a toujours été suivie en Belgique. Toutes nos lois sociales, indépendamment des préoccupations de justice et de charité qui ont guidé leurs auteurs, ont. eu pour objet de satisfaire à des revendications ouvrières a.yant un caractère suffisant de généralité. Or tel n'est, assurément, pas le cas pour le projet actuellement soumis au Parlement. Si une grande majorité d'ouvriers est ralliée à la pension de vieillesse obligatoire, si un certain nombre de mutualistes (disons mieux : de dirigeants de mutualités) demandent l'obligation de l'assura,nce-mala-die et invalidité, par contre, un nombre important de mutualistes — et notamment ceux des deux Flandres — sont ouvertement et énergique ment opposés à rétablissement de la contrainte; quant aux quinze cent mille ouvriers agricoles et industriels qui ne sont pas affiliés aux mutualités, on ne saurait sérieusement soutenir qu'ils sont partisans de l'obligation de l'assurance. Tout au plus peut-on admettre que, n'ayant pas été consultés ou n'étant pas au courant des dispo:-i;ims du projet., ils ne se sont pas prononcés jusqu'ici. Ils ne se pronori-cero-uit que quand la loi les aura atteints. Voilà donc une loi qui ne répond pas à un besoin général, une loi que le plus grand nombre des intéressés auront, avant son adoption, combattue ou ignorée. Et quel sera le premier effet de cette loi? Ce sera de faire peser la contrainte sur une immense catégorie de citoyens restés libres jusqu'ici ! Et au nom de quoi cette contrainte? au nom de la pauvreté de ces citoyens. à qui l'Etat ne reconnaît plus le droit de se précautionner comme ils l'entendent et s'ils l'entendent contre les mauvaises chances de la rie. Ue mots en fait que la. grande majorité des ouvriers belges n'admettra, jamais pareil système. La. liberté, quoi qu'en disent certains économistes en Chambre, est en- paro nnnwï-ifto Hirmc nnfro Y\rvnr\lo • l'amoic i ] ( 1 I ( 1 1 t \ 1 1 < I 1 j < < 1 ( ! ] 1 1 i les travailleurs de notre libre Belgique n'accepteront que l'Etat vienne puiser dans lour caisse, vienne écorner leurs maigres salaires j)Our les .prémunir contre des risques â leurs yeux hypothétiques. Défaut d'éducation, dira-t-on. C'est possible: mais ce n'est pas par l'instauration brutale de l'obligation qu'on ralliera les ouvriers au principe de l'assurance. Revue de la Presse jacobinisme clerical La Flandre Libérale signale Vattilude que le XXe Siècle conseille aux ouvriers chrétiens dans la bataille électorale : Le XXe Siècle est un peu inquiet. Et nous avouons partager son inquiétude. Le XXe Siècle K'cst inquiet que pour son parti. Nous pensons au pays. Par quoi se motive cette appréhension, lieu lourde encore, mais qui pourrait devenir plus rapidement oppressante qu'on ne le croit ? Par la révélation de la mentalité qui, chaque jour, se fortifie parmi les syndicats chrétiens. Ah ! voilà déjà pas mal de temps que nous le répétons : il y a là un danger, et un danger sérieux. Le XXe Siècle s'en aperçoit aujourd'hui et avec prudence, il essaye d'enrayer. Nous doutons fort qu'il réussisse. Cette mentalité, elle se trahit nettement' dans un article de VAction démocratique% que le XXe Siècle nous signale. Dans cet article, intitulé' : « Prenons garde ! », un des rédacteurs de VAction d-émocratiquc interdit à tous les militants du syndicalisme chrétien de se mêler de près ou de loin, fût-ce à titre individuel, de propagande électorale. Il veut bien déclarer — il est bon, vraiment ! *— que ces militants ont le devoir de voter selon leur conscience, mais là doit se borner strictement leur intervention dans la bataille élec. torale. Que si on leur offre — toiujours à titee in-llviduel •— une candidature, «leur devoir îst de refuser toute offre ayée intransigeance sinon avec indignation ». u iBiiën plus, déclare expressément notre xmifrère, aucun de nos militants — tou-ours à titre individuel — ni de près, ni de oin, ne voudra se mêler à la propagande dectorale »... Tout cela n'est-il pas hautement init'éres-ant ? Cette mentalité du syndicaliste chrétien, pnelle est-elle, sinon du pur jacobinisme : Les cléricaux font du socialisme un épou-•aintail pour imbéciles. Mais le rédacteur le Y Action démocratique ne va-t-il pas plus oin que le plus intransigeant -socialiste, iiiisque celuirci est. encore parlementaire ? >ui ou non, es qu'on nous apprend là ne ious démontre-t.-il p'as'-des tendances très uéttes à l'anarchie, au communisme tout! l,u moins ? Evidemment-, tous les syndiqués chré-iens n'en sont pas là. Pas encore. Mais n'y, 'Lend.ront-ils pas? C'est le moment de se rappeler que quî ème Le vent récolte la tempête. Et voii'à' un nouveau et grave danger du léricalisme. » :e recrutement de la magistrature Le Journal des Tribunaux s'occupe dit •ecrutement de la magistrature : Un relevé dés nominations faites dans a magistrature en 11913 prétend établir fue pour 104 magistrats appartenant à; 'opinion gouvernementale, 38 magistrats >rofessant des idées de l'opposition et 5 : douteux » ont été nommés aux fonctions udiciaires. Le même relevé signalerait que lepuis 6 ans on a nommé 572 magistrats le la première catégorie. 91 de la deu-:ième et 31 de la troisième. A supposer nème ces derniers chiffres erronés 'à con-urrence de 50 p. c., il y aurait là un dangereux symptôme. Qu'un "pays possède une magistrature ne -eflé'tant que l'opinion d'une majorité gouvernementale, n'est-ce point un inquiétant Indicei d"une politique ou l'électoralisme oue un rôle prépondérant ? Ecarter de l'exercice des fonctions judi-:iaires une notable partie des gens de robe it fermer en quelaue sorte l'accès d'une 'arrière qui doit, être ouverte à tous, à «eux {ui ne professent pas telle opinion ou n'ad-îèrent pas à telle doctrine, c'est, nous sem-)le-t-il, la. révélation du danger le plus con-•idérable qu'un gouvernement puisse faire :ourfr à un pays libre. En Belgique Sur le même clou î A la Fédération des Cercles et Associa-ions catholiques, M. Woeste, dans la séan-:e finale, a prononcé un discours développé )ù il s'est plaint tout, particulièrement de l'affaiblissement de la vie de la famille chrétienne. Puis, s'occupant de la lutte électorale, il i convié ses amis à déclarer que le cartel îst toujours vivant ; que c'est contre lui :{u'il faut lutter car le cartel c'est l'application d'une uolitique antireligieuse et li-berticide ! ! M. Woeste entend franner sur le même clou qu'en 19ii2. Cependant la. situation n'est plus la même et. en dépit de toute sa diplomatie machiavélique, le leader do la droite ne parviendra pas à donner le change. Dans tous les arrondissements qui auront à élire des députés le 24 mai, il n'y a pas une seule liste cartelliste. En donnant cet avis, l'honorable Woeste ne paraissait pas tr^op rassuré. « Le pays est calme, a-t-il dit, "mais on ne sait pas ce qui se passe au fond du cœur des électeurs, on ne connaît pas tous les mécontentements. » U faut les éclairer en dénonçant... un péril imaginaire. A Thuin Les délégués libéraux de l'arrondissement le Thuin se sont réunis dimanche et ont décidé de lutter avec une liste complète. Elle a été composée de la façon suivante : Effectifs : MM. Raoul Warocqué, député sortant, Eugène Flagey et Edmond Lengrand, à Mer-bes-le-Château. Suppléants : MM. Victor Vilain, dénuté suppléant sortant, Léon Lambert, de Binche, Ernest Golinet à Beau-mont.M. Warocqué a. remercié pour la confiance qui lui était accordée et il a. émis l'espoir que les électeurs, qui en 1912, par peur du cartel, avaient abandonné les littéraux, leur reviendront en grand nombre. Dans la seconde partie de son discours,

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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