Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1918, 03 Decembre. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0v89g5h652/
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Mardi 3 Décembre [1918 UN NUMERO QUINZE CENTIMES rsn-; ig,_ram" »'.cga PUBLICITE Annonças il ïla^w **• 0.80 Réclames A fr. 1.60 Faits tttv«rà » ir. ^00 krta fle loclélùti ft *00 {Ttxrlf crQYisQire) JOURNAL DE LIÈGE FEUILLE POLITIQUE, LITTÉRAIRE ET COMMERCIALE. - FOHDÉE EH 1704 RÉDACTION ET ADMINISTRATION, : 22, RUE DES DOMINICAINS, 22 rTJBLICITE l.\- . —O— Annonces ta "S™, ,r- a8° Réclame® n tr' Faite divers n 'r* Avis do sociétés f *r> ^-^0 (Tarif provisoire) NOTRE REVANCHE L'arméfc belge vient do fouler le sol al-Ismané*Nos Alliés ont compris qu'ils devaient cette légitime satisfaction à ceux qui, de la Meuse à l'Yser, ont héroïquement contribué à l'écrasement do l'ennemi. Nos oppresseurs d'hier vont apprendre à Connaître et à respecter cette petite Belgique dont leurs hordes orgueilleuse® ont aou*-évalué la force de résistance. Les fièrea proclamation de nos commandants d'armée seront accueillies avo^ imthousiasme. Les Prussiens apprécie'on| 'à leur tour les charmes de l'occupation. C'est une juste réparation de tou-j jes maux et de toutes les souffrances q^' q8 nous ont im'posés. Que de tristes souvenirs. Noua sommes ià pein# au 4 août. Au mépris de tous les engagements les plus solennels, l'AUemaigtno viole la neutralité bel-8<?. Son intérêt militaire avant tout. Les traités ne sont que des « chiffons de papier ». L'envahisseur marche sur Liège. Devant ses troupes, pour détourner le feu (des torts, il pousse des groupes de malheureux y rrachés 6. leur foyer. Derrière lui, il aiss© étendus dans leur sang des inno-tombés sous les halles de ses sou-•dvds. Au loin, Visé, Mouland, Berneau Jbrûlent, et des bandes éplorée» die femmea et d'enfants errent par les routes, pleurant leurs époux, leurs pères, Jetés en prt-« «on. Liège à son four devient îa prtfe Oea reîtres. Il n'est p$a d'humîdations auxquelles la population ne fu'c astreinte. Un i régime de terreur pesa sur la ville. Des «lagea furent déslçr.fcs, enîermôs II la Ch artreuse. Un général allemand osa affirmer, con-trairement^ à 1»*L vérité la mieux établie, que la population civile avait tiré sur les trou>-pw.placard odieux fut affiché sur les xutirs de notre ville : « C'est une triste nécessité de la guerre que des innocent* "doivent payer pour des coupables. Comment, à un siècle de civilisation et (le lumière, était-il possible de proférer une affirmation aussi barbare ? La menace ne se fit pas attendre. Une . mit Liège s'éveilla au bruit terrifiant du bombardement. Des maisons furent éven-trées. Des flammes s'élevèrent, et de pauvres victimes tombèrent immolées à la cri-, minelle brutalité des hordes déchaînées. Sans doute, dans le bruit dos fanfares Joyeusas. sous les plU de no* drapeaux victorien*, à la vue de nos glorieuses armées, tout à la joie de les acclamer, do les applaudir, avons-nous déjà oublié les heures d'angoisse et d'humiliation. 71 convient cependant de ne rien oublier. L'histoire do l'occupation allemande de rxotre pays esf. de celles 'qu'un peuple voudrait déchirer à jamais de ses annales. Pour la Belgique, elle est un motif d'orgueil et d'exaltation. Si l'armé» du dehors a fait son devoir, celle du nedans, l'armée de nos ouvriers, n'a pas été au-dessous de sa tâche. Frappés dans leurs intérêts, atteints ttans leur gapne-paln, menacés, martyrisés, ils ont résisté iusqu'au bout aux pressions do l'occupant. Nous avons encore devant les [ yeux la poignante vision de ces reux qu'on déportait en All^agnê ceâ traîna bondég de pauvres 0»&}»*à peine «Mus, qui trouvaient e^- darts leuJ dé. o,wla'."C6de SP^.er la Brabançonne. rePusaient'T ' "ent-lla commis ? Ils se lant pour - Jahir leur pi">'s en traval1' mauv- l'ennemi. Ni les menaces, ni les ^is traitements ne réussirent à vain-.e leur résistance. Quand les Etats Neutres intervinrent en leur faveur auprès de i rAllemagne, nous le® avons vus revenir 1 épuisés, malades, mourants. Le lamentable état dans lequel nous furent rendues ces victimes de la cruauté germanique ;a-contait toutes les douloureuses stations do leur calvaire. Que de vexations la population a eues uub-ir dans la suite : pillage de nos usines, réquisitions de toute nature, main-mise sur la propriété privée, et cela en dépit Je-> promesses les plus solennelles. Les prisons et les camps do concentration d'Allemagne regorgeaient d'hommes et de femmes de tout âge, de toute condition, qu'une simple dénonciation suffisait à j«-tor en captivité... ^ Mais à quoi bon prolongor rémunération de toutes les horreurs, de toutes les cruautés qu'ils Ont laissées derrière eux ? Il • n est qui sont d'hier et qui révèlent chez l'Allemand d'incorrigibles instincts do barbare.La catastrophe de la gare du Midi, à la suite de l'abandon do wagons de munitions sans garde ni surveillance, accuse la froide préméditation d'un véritable crime. C'eût été un défi au droit et à la moralité publique si le peuple qui s'est rend i au moins coupable de complicité dans 'e plus épouvantable forfait, n'eût pas éié châtié. Gtràce à la rapide capitulation de son armée, l'Allemagne espérait échapper à l'in-i vasion étrangère. Pendant quatre année? elle aurait déchaîné les horreurs de la \ guerre sur 'es territoires ennemis, sans i passer par les mômes épreuves. Il n'en sera rien» Si sa. brusque soumis-> sion la soustrait a'JX ruines et aux dév-i'-. i tations des écailles, il faut que la présence Alliés sur 3on territoire lui rappelé qu'elle n'échappe à la terrible et suprême sanction que grâce à la magnanimité de ses vainqueurs. 3 Nous n'irons pas commettre en Allema-c gne les crimes et les infamies dont elle s'est rendue coupable on Belgique. 5 La peine du talion est une sanction barbare qui rabaisse celui qui l'applique. Dans l'intérêt du droit, dans l'intérêt dois ; lois d'humanité qu'elle a tant de fois vio-3 lées, il importe que nous rappelions sou-" vent à l'Allemagne l'abomination de sas » actes. Nous lui dirons : Voilà ce que vous avez fait 1 Et, nous montrant magnanimes dans ' notre rôle de justicier, nous lui dirons ' Voilà cei que nous faisons. , Il y aura ertre notre conduite et celle ) de l'Allemagne toute la différence qui peut ) exister entre Itv Civilisation et la Barbarie Entrée triomphale des Français A LIEGE Liégo s'est illuminée hier de la lumière drapeaux français et nos yeux ont revu v 1 trois couleurs bénies i Nous les aroone léea do nos larmes, de nos bravos et { nos sourires. \ . Pareil soufflo de gloire n'a jamais ca-i i s» les bannières mutilées qui, sous lo diCLae doré des Invalides, confondent leurs teintes fanées en gerbes merveilleuses. Jamais les étendards vainqueurs d'Austorlit* ♦t de Marengo n'ont été plus frénétiquement applaudis et s'il est vrai que l'Alôac* m prodigué ces gours-ct à la France les marques dune fraternelle affection, la WallQ* làie vient de lui rendre l'éclatant témoignage d'un amour reconnaissant et filial. Comme leurs tsceurs glorieuses de la Première République, les armées de France ont passé chez nous sous les ailes lar- Eament déployées de la Victoire et de la iberté. r , _ Les fils des volontaires de Vakny, des fiurcos de Faidherbe, des liguards de Chan-BX des marins du Bourget, des cuirassiers de Roichshoffen ont connu l'ivresse du triomphe et recueilli la moisson de glolro Qu'avaient semée leurs pères !... Pendant qu'ils attendent au repos le moment de défiler aux accents immortels de « S ambre et Meuse », nous nous mêlons aux uniformes ibleus et, en ce même endroit où, il y a quelques semaines encore, s'érail-laient les grossiers aboiements des Huns, nevos écoutons chanter toutes ces voix de France : voix retentissantes et claires do la vineuse Bourgogne, galoubet du Gascon, accent bereeur des plaines de Touraine, argot familier du gamin de Pari*. Bntretemps, la foule s'est masséo aux terrasses et les bannières qui saluèrent dimanche dernier le réveil du pays, sont prêtes à s'incliner devant les régiments héroïques. Elles encadrent de leurs franges chatoyantes et de leurs rubans l'endroit où se tiennent lie général Massenet, auquel le général Lavigne-Delville va présenter les troupes, les généraux Léman, Jacques, Des-gouttes, Rouquerolles, Malcorps, Mourriau, et un brillant état-major d'officiers, parmi lesquels nous remarquons De capitaine Hol- * berton. f , , . , De larges haies de curieux jalonnent le chomin de gloire que les soldats vont aufc- i vre, les terrasses «ont noires de monde et les inévitable» gavroches contemplent la scène de leurs miradors improvisés. Un frisson passe dans les cœurs, les « trompettes françaises ont éclaté et voict que < s'avancent, sublimes dans leur martialité < simple, les premiers cavaliers. C'est le rêve de Détaille qui s anime, c'ost ] la France qui vient à nous l ) Pour ceux qui virent passer en une mf- i sérable retraite, les feides débandés d'un I empire abattu, ces hommes apparaissent comme la vivante Incarnation, de la Force i et éiu Droit. Le défilé a lieu tête à droite, lés Français • chtralereaquea Ayant préféré ne pas suivre point par point le même cérémonial qui entoura le triomphe du Roi. Les hommes des 2e et 4e hussards s'avancent, droits en selle et la tête haute comme leurs frères d'Eylau. Les officiers inclinent lo sabre dans un geste qui commence comme un ordre de charger et s'adoucit en un large salut. Lès hussards suivent, tournant vers leur général des visages impavides. La fanfare qui doit scander leur marche est couverte par les acclamations qui se résument en un seul cri : le sublime « Vive la France » qui, pendant l'esclavage, brûla nos poitrines oppressées. Des mouchoirs, après avoir sécîiié des larmes de joie, s'agitent au bout des bras et, de loin, frémissent comme de blanGs oiseaux. I^es 23e et 30e dragons l Hier encore, ils assuraient de leurs patrouilles avancées la sûreté du front de bandière et maintenant les voilà parmi nous ! Les oriflammes bifides des lances font courir des éclairs- dans l'air calme de décembre et les fanions balisent de leurs couleurs joyeuses ces vagues d'uniformes bleus qui montent vers nous sans discontinuer. Les 3e et Ge cuirassiers défilent aussi. Ce ne sont plus les soldats étincelahts paradant -au retour de quelque voyage présidentiel autour des voitures armoriées. A nos yeux mal exercés, rien ne les distingue des autres, sinon l'absence do la lance. Pour le vulgaire, les régiments sont tous devenus anonymes, rien, pour le peuple oui les acclame, ne singularise les innombrables artisans de l'a victoire, les vaillants ouvriers de la Grande Idée ! Tous ces cavaliers, nous dit un officier, se souderont bientôt h l'armée américaine ; les nobles fils do la France vont aller coudoyer les libres citoyens d'un généreux pays. Des cyclistes suivent : ce sont eux qui sillonnèrent les routes périlleuses des Flandres et ils sont calmes comme au retour d'une promenade. Derrière, les mitrailleuses évoquent les douloureux combats et le rideau de mort qu'elles tissèrent au-dessus des champs dévastés.La foule applaudit tout I iSon admiration, après s'être longtemps résorbée dans une vénération muette, s'extériorise aujourd'hui en une véritable explosion d'enthousiasme" qui atteint son paroxysme quand les drapeaux, symbolisant la Victoire et la Délivrance, viennent ré»-jouir les cœurs et les yeux. La couleur bleue des étendards, pâlie r>ar l'épreuve, paraît s'être immatérialisée, le blanc s'est, terni d'une poussière glorieuse et. le rouge semble plus vif que tout le sang vépandu. Un instant, la tempête d'acclamations faiblit, l'artillerie passe dans la fierté de ses redoutables canons. Los voilà donc ceux dont la voix eairain força les barbares 5 demander l'aman !... La curiosité l'emporte, on veut voir le-5 pièces qui démantelèrent los bastions ennemis, et contempler les autos blindées [/avançant lentement comme de courtes si terribles hélépoles. Des aéros légers plissent dans l'air avec tin^ lenteur de feuille morte. Lo défilé de la -île division d'Infanterie va commencer, déjà ott entend âu loin gronder les tambours. C'est ce moment q\i4 la foule choisit pour solennifior la. riiaîi'-festation et û'es milliers tic Voix s'unissent dï.ns urio len'.e ut saisissante ilarsn:-laisc. Le chant guerrier a pria ùes do-i-ceurs d'hymne. Les généraux s&]tteht, émus devant ce pieux homrnf^r^ Vendu à la France et à ses armeeo Oratrices. 109 "'.^x-mêmes ont d'ailleurs été l'objet Je manifestations de sympathie, et fleuris par ceà une délégation des Amitiés Françaises comme posée de M. et Mme Remouchamps, de dé- MM. Roger et GiLbart. !e. Après un prisonnier français, Mlle Coe-se mens avait paiement offert des bouquo'.s ail- aux vainqueurs. les Et enfin, • -mime apothéose, voici Tin-un- fanteric, division des loups et dos san-èu- gllors I Les musiques militaires, clairons et de tiimhours en tête, accompagnent la marche | mir accélûrêe des troupiers. lia- Ce n'est plus le pas de parade, lourd et ues grotesque que fit résonner sur nos chaiK* :a- sées le talon de l'envahisseur, c'est l'ai, "îe lure allègrement pressée d'une armée rigoureuse et ferte. s Honneur à tes enfants de la grande noies, tion amie ! Normands tenaces, Bretons ; A-sur veurs, Gascons épiques, à vous notre éter-Jes nolle reconnaissance !... Le dernier bataillon passé sous des bra-tra- vos aussi nourris que ceux qui marquèrent 3 et l'arrivée des premières troupes, Messieurs ion, les Echevins, accompagnés de M. Digneffe ]•- s'approchent des généraux et s'entretiennent avec eux tandis que les bannières tion des nombreuses sociétés de la ville qui tau- sur l'invitation de M. l'éclievin Frai gueux, • n étaient venues former le fond de cet ad-l'AI- mirable décor, s'empressent de se groupei bar- autour de l'état-major qui salue. Le retour rn ville, à travers des ru-.w , à encombrées de caissons et de pièces d'ar-mu- tillerie, s'égayé des nombreuses manifesta iuse lions. Eible a midi, l'état-major est reçu dans salle du Collège où toutes les personnalités mo- se réunissent. nd i Le général Desgouttes, répondant à M. V. 3 'e Héliaùlt, se déclare touché de l'ovati in é;é grandiose qui accueillit l'entrée de ses troupes à Liege. Il félicite l'armée belge son pour son intrépide vaillance, célèbre lV.i-l'in- défectible union de la Belgique et de la ée? France, et termine par un salut à notre la Roi et à la Reine ! >aus Ainsi finit la manifestation. Le peuple liégeois y a donné les preuves mis- d'un profond attachement au pays qui vor-v i'- sa le meilleur de son sang pour la défense pré- d'une cause sainte et d'une reconnaissance rap- qui n« mourra qu'au jour du dernier chaos ?u- où disparaîtront dans l'irrémédiable ca'.a-ani- clysme la dernière des Frances et la d?.*-nière étoile I ma- Les Armées Alliées EN ALLEMAGNE 0 1 Une proclamation aux troup©9 d'occupation Le lieutenant-général Michel vient de r» faire distribuer la proclamation suivante t aux troupes d'occupation de la 4e zône des pays rhénans : Soldats, a AU lendemain des victoir«s des Flandres vous franchissez la frontière pour occuper e la portion du territoire ennemi dont la i garde vous est confiée. Cette occupation est réglée par les conventions de l'armistice du 11 novembre - 191*8. Il nous appartient d'en appliquer scrupuleusement toutes les clauses, sans i faiblesse aucune, comme sans violence inu-o tile, quelles que soient les circonstances. Soldats, r La mission qui vous incombe sera remplie par vous avec cette volonté ferme .t a -i ancrée dans vos cœurs et dont a vous n'avez cessé de donner le3 preuves 0 constantes jusqu'à co jour. 1 Vous serez soutenus par cet admirable esprit de discipline qui vous unit tous dans 3 un même et unique sentiment du devoir vt a . --i,■ -j l aut votre valeur morale. 3 Par votre attitude pleine d'énergie et de loyauté vous serez un exemple au monde, s ajoutant ainsi de nouveaux fleurons * ceti* 1 couronne de gloire que vous avez acquise 1 au prix de votre sang sur les champs rie bataille. „ . , t Le Lieutenant-Général Commandant, E. MICHEL. 3 Un© proclamation bolg;o Voici le texte de la première procla-a matiar. qui vient d'être affichée en Allema-■ gn« dans la zone d'occupation de notre armée. x , 3 Nos concitoyens la liront avec J01®-9 C'esf le juste retour des choses d'ici bas. Ceue fière proclamation nous venge des 3 avanies et des humiliations que nous avons i subies sous la domination allemande : 3 ARMEE D'OCCUPATION DES PAYS RHENANS, 4e ZONE » Aux habitarLs des Pays Rhénans ! : 1. Comme suite aux conditions de l'armistice du 11 novembre 1918, l'armée pla-E cée sous mon commandement prend pos-5 session du territoire rhénan compris entre 1 la frontière germano-hollandaise, le Rhin, et une ligne passant par Sturzelberg, Hfi-r ningen (ces localités non comprises) Gre-venbroidi, Julich, Stolbcrg, Eupen, (ces lo-? calités comprises). 1 2. L'état de siège est décrété dans cette région à partir de ce jour. 3. Tous les pouvoirs sont exercés par le9 autorités militaires des Armées Alliées, oc- * cupant le territoire et placées sous mon commandement. •t. J'entends : : Que les arrêtés pris par ces autorités, en 1 vertu de mes ordres, soient observés scrupuleusement, par tous les habitants ; Quo tous les fonctionnaires continuent à 5 exercer leurs fonctions ou leur mandat sous le contrôle des autorités militaires de9 Ar- * niées Alliées, en respectant les instructions ' que donneront à cet efTet los dites autorités ; ' Que les troupes, les officiers eï les fonc- - t.ionnaires appartenant! -aux {Armées Al- - liées soient accueillis partout et en toutes 1 circonstances avec les honneurs, le respect, et la considération qui leur sont dus. > 5. Tout crime, tout délit, ainsi que tout acte ou toute manifestation hostile envers » les Armées Alliées, leurs représentants, ou t leurs emblèmes, seront réprimés avec la dernière rigueur par les conseils de guerre : institués à cet. effet- Toute contravention- aux arrêtés pris par i Tes autorités militaires, en vertu de mes or-i dres, sera sévèrement punie. ' 6. îi àpiiartienl au : populations de mettre immédiatement tout en œuvre pour que L la vie locale soit reprise dans le calme ha-- bituel. Tout citoyen digne de ce nom s'y emploiera sans délai. ï Arrêté à mon Quartier Général, ? îfe 1er. décembre 1918; , Le lieutenant-général coimmandant, f> E MICHEL. r Proclamation du maréchal Foch p» Le maréchal Foch a adressé la proclamation suivante aux populations de la rive gauche du Rbin : s « L'autorité militaire alliée prend le commandement du pays. Elle exige de tous la plus stricte obéissance. Les lois et règle-i_ monts de guerre durant l'occupation, seront arrêtés par nous. 0 » En tant qu'ils ne portent pds atteinte à nos droits et à notre sécurité, les services ,t publics sont appelés à fonctionner sous la direction et le contrôle des autorités mili-■ taires. Les fonctionnaires ont le devoir et • ' seront tenus de remplir consciencieusement et* honnêtement les emplois dont ils ont la charge. Les tribunaux continueront à rendre j la justice. » Les habitants doivent s'.abstenir en pa-r" rôles et en actions, do tout acte d'hostilité, direct ou indirect, à l'égard des autorités x~ alliées. Ils doivent obéir aux réquisitions qui leur sont adressées ^mtormément à la loi. Tout individu conv; j^u d'un crime ou d'un e délit, qu'il soit auteur ou complice, sera v immédiatement arrêté et traduit en con-;.s seil de guerre. Toute infraction aux arrêtés 1 portés à la connaissance des populations, x- comme tout refus d'obéissance aux ordres donnés, seront sévèrement, châtiés. 21 » La présente proclamation concerne l'occupation du pays par les armées alliées, •s Elle marque à chacun son devoir qui est r- d'aider à la reprise de la vie locale dans i- îe travail, dans le calme et la discipline. Que tous s'y emploient activement. :.i » Le Maréchal de France commandant en ss chef les armées alliées : » FOCH. » V. lll — A AIX-LA-CHAPELLE Nos troupes ont fait leur entrée à Aix-la-Chapelle.Un de nos concitoyens qui s'est rendu , en touriste dans cette ville nous dit l'état de- ! plorable dans kquel la retraite allemande 't laissé les routes : des voitures abandon- j nées et d'es cadavres de chevaux se ren- ( contrent un peu partout. Nos soldats se nt d'un calme absolu. Leur sang froid et leur parfaite tenue font ( bonne impression. Il a fallu mettre au pas la population. Elle s'est bientôt aperçue qu'elle avait à respecter l'armée. Au besoin, l'arrêté suivant qui a été .placardé sur les murs d'Aix-la-Chapelle leur donnera matière à ré-flexion. Arrôtô LE COLONEL COMMANDANT DES TROUPES D'OCCUPATION A AIX LA CHAPELLE ■GRACIA Aix-la Chapelle, le 30 novembre 1013. En vertu des pouvoirs militaires, dont je suis investi -à. A i xr-1 a-Chap elle, j oidonne ce qui sait dans l'intérêt du maintien vie l'ordre dans Ja ville : 1. A partir dç ce moment, il est défendu à qui que ce soit d'entrer dans la ville ou d'en sortir sans mon autorisation écrite, seuls les porîours d'articles d'alimentation peuvent entrer on ville et en sortir. 2. Tous les habitants sont tenus de rester chez eux à partir de 10 h. (7 h. du soir) jusqu'au lendemain à 5 h. (H. B.) touvo circulation est interdite entre ces heures. 8. Tous les rassemblements et meetings de quelque nature qu'ils soient sont interdits ; il sera, au besoin, fait usage des termes pour les disperser. 4. Tous les établissements publics (thé v très, cinémas, cafés) et en général tous ié-bits de boissons seront fermés jusqu'à'nouvel ordre. _ i . 5c Toutes .'es armes et tout objet d'utilité militaire quels qu'ils soient seront versés à la caserne jaune par tous les détenteurs civils et militaires pour demain 1er décembre avant 18 h. (6 h. belge), 6. 10 (dix) otages que je désignerai seront rendus au reçu do mon ordre à l'hôtvl de ville ; ils y seront à ma disposition tt seront garants de la sécurité des troupes belges occupant la ville. Ils y seront rendus ce jour à 20 heures (8 h. du soir heure belge) et y resteront 24 heures en otage ; ils seront renouvelés journellement. 7. Je requiers toute la police locale et l'administration communale qui se ine*-tront immédiatement à ma disposition à l'hôtel de ville-. 8. Toute circulation do voitures est interdite jusqu'à nouvel ordre et dès la publication du présent arrêté, exception faite pour les trams et les voitures de ravitaillement qui pourront circuler dans les limites prescrites au paragraphe II. Le service des pompiers pourra fonctionner en tout temps. 9. Aucun journal, aucune affiche, aucun avis quelconque ne peut paraître sans m'avoir été soumis et sans être revêtu ie mon autorisation écrite ; tous les documents autorisé-? à paraître devront être "m-primés en français et en allemand, il est. fait exception pour tout ce qui concerne le ravitaillement. 10. Aucun militaire allemand ne peut circuler en viile revêtu de sa tenue militaire. 11. Toutes personnes qui seraient trouvées en possession d'armes seront immédiate- arrêtées ot fusillées sans autre forme de procès. 12. A partir de 1G h. (4 h. d'il soir belge; et jusque 20 h., tous les magasins doivent être éclairés au rez-de-chaussée. 13. Je me réserve le droit de perquisitionner dans tous les domiciles quels qu'ils soient. 14. Tout, civil est tenu de se découvrir vu passage d'un officier belge et de descendre du trottoir. 15. Quiconque transgressera mes ordres, y mettra opposition ou ne les exécutera pas sera, arrêté sur-le-champ et fusillé sans autre forme de procès et sans préjudice d'amende à infliger à la ville et à l'habitant.16. Les gardss civiles sont dissoutes. 17. Le présent arrêté entrera en vigueur immédiatement et sera affiché en français et en allemand par les soins de l'administration communale, et sous sa responsabilité à tous les endroits habituels et carrefours.En mon quartier général, Aix-la-Chapelle, le 30 novembre 1018. Le colonel commandant des troupes d'occupation d'Aix-la-Chapelle, < GRACIA. Bulletin Politique Après quatre années de -victoires invraisemblables, de pillages, de vols, d exactions et de souillures, les armées alleinandes l sont eiifin .vaincues par les soldats occi- d™ous^'<Jui avons supporté avec héroïsme, une captivité égale à la durée de la gnerre voyons enfin s'évanouir 1 épouvantable cauchemar. Comme nous comprenons 1 immense joie nerveuse et émouvante qui balave en ce moment l'Alsace-Lon-ame. On nous dit où" <ur lcs routes dÀUema-gne aboutissant au RhiïT, 'es ' anglais, français on belges croise^.; nières troupes allemandes en retraite, fossés sont remplis de fusils brisés, de cas- 1 qùes, de masques, d'affûts de canons, de f cadavres d'hommes et de chevaux. ] Pour arriver plus vite dans sa ville ou J dans son village, le Prussien délaisse son ' père, son frère ou son ami, agonisant, comme il abandonnait sans soins dans ] leurs déjections, les blessés de nos hôpitaux. Liège en a appris quelque chose. Quand on nous lit, quand on nous raconte toutes ces choses, nous sommes tenté?, de croire que l'Allemagne se débat dans les dernières convulsions d'une gigantesque agonie. Certains parmi nous voyent déjà la révolution à nos portes, avec ses risques et ; ses dangers. Il ne faut rien exagérer. En réalité, l'Allemagne est et restera pajys de Kultur et de discipline. La révolution des Allemands se continuera d'après un plan bien étudié. N'est-elle pas dirigée par Ebert, Scheide-t rnan, David, Haase, Bemhcim, avec, dans 3 les coulisses, les hommes de l'ancien régime : Hindenburg, Max de Bade, Berns-dorff, von Payer, Dr Soif et beaucoup I d'autres encore. Les Prussiens, dignes représentants de la sociale démocratie d'outre-Rhin, 6e sont montrés aussi bas que leurs associés. Dès que les armées du Kaiser remportaient une * victoire quelconque, n'accouraient-ils pas a aussitôt, pour, mêlés aux généraux et aux ministres allemands, assister au défilé des prisonniers anglais, français ou belges. C'est pourquoi, d'ans cette révolution une association de tous les partis ne saurait nous étonner. Ces gens espèrent, une foi1' * de plus, tromper le monde entier. Aprf.-? la campagne de- guerre, nous avons eu les campagnes de paix. A celles-ci ont succédé la défaite et le chantage par la révolution. . Révolution or» Allemagne, en Suisse , en Hollande. A Amsterdam, on retrouve Troëlstra, l'homme de Stockholm; à Zurich, " Grimm, le complice des bolchevistes russes 'l Tout cela est allemand, ou bien suit la doctrine allemande. Encore une fois, éch- c sur toute la ligne. Il y a bien en Allemagne un certain désordre,- maïs îl c-t plus apparent que réel et cessera avec a. démobilisation. Déjà les partis se réorganisent. Nous y verrons la Constituante, tôt ou tard. Elle E choisira la forme de gouvernement qui conviendra le mieux à l'Allemagne, et peut-être y reverrons-nous la monarchie avec tous les défa its inhérents aux dynasties c allemandes. ;e Ne craignons donc rien d'une révolution c là-bas. Redoutons plutôt les pièges que ces gouvernants roués et sans scrupules veu- II lent nous tendre. 11 N'oublions jamais qu'ils sont systématl quement de mauvaise foi, cruels et faux. 11 Qiio les quatre années qu'il nous a fall i les supporter, dans les souffrances et bs s" humiliations, no sortent jamais de notre r) mémoire, et cela suffira pour que nous nous écartions aussitôt de quiconque au-3- rait l'allure r u l'odeur du « Boche ». »3 « Quand l'Allemand est par terre, U r" pleure et supplie, mais il cherche aussi une r" arme pour vous frapper » 1 Voilà ce que vous disent beaucoup de soldats. 1 Le Dr Soif Hrsonnifie admirablement îa L>" race. Ministre dos Affaires étrangères, .1 1_ agit et parle au nom du gouvernement et du peuple. Aussi retrouve-t-on bien vit.; L" l'Allemand dans «a note aux puissances r" alliées, à propos de la rigueur des conV tions de l'armistice. îr D'abord, il pleure : « Vous allez _nous » enlever cinq mille locomotives et 150.(Mil) e" » wagons ! Qu'allons-nous devenir ? Nous '•'} » allons être Privés do tous nos moyens de L- » transport, et cela sera d'une bien gran-» de gêne pour le ravitaillement de nos :1" >» populations affamées. » Il menace en-suite. « Si les puissances alliées persistent : ' >» à exiger l'exécution de la clause relative » aux locomotives et aux wagons, notre dé-ct » mobilisation en sera très contrariée. » Alors, nos soldats avec nos habitants af-^ » famés feront la révolution et celle-ci fai-» sant tadhe d'huile pourrait s'étendre vers ri" » Bruxelles, Paris et Londres. » il" Le Dr Soif paraît ignorer qu'il n'y a rien f-'3 à craindre de la part d'armées victorieuses !" et il fait injure à nos populations en les croyant capables de favoriser le jeu de la r" diplomatie allemande. :n II aura beau crier comme un sourd et pleurer comme une Gretchen ; ses cris et >n ses lamentations ne nous feront pas ouïs blior qu'en entrant en Belgique, les Alle-ie mands nous enlevaient tout d'abord plus i- 'de 2000 locomotives et de 80.000 wagons, a- C'est ce matériel qu'il va falloir nous res-st tiluer. le Et puis que signifient pour nous les pleurnicheries du papelard Dr Soif, lors-r- que nous voyons revenir les prisonniers des e. damps allemands. C'est le cœur gonflé de 5S haine et d'indignation pour les cfbiourmes d'outre-Rhin, que nous accueillons les pau-ie vrcs Français, joyeux malgré tout, les Anglais hiâves et dignes, les Russes stoïques, les Italiens souriants. Presque tous sont ■il; des ruines humaines et portent des traces de la brutalité de leurs gardiens. ^ Malgré la révolution — humanitaire l — is des Scheideman et autres sinistres comô-diens, on continuait, après la signature de u l'armistice, à attacher nos prisonniers au poteau, dans les camps. Voilà les gens qui ^ viennent implorer la pitié des Alliés ! Jamiais nous ne serons assez prudents ' lors des pourparlers de paix, et jamais on , ne sera assez dur vis-à-vis de nos anciens bourreaux. Dans ce pays en révolution, tout marche à souhait. Les chemins de fer fonctionnent avec une régularité surprenante. La police est toujours obéie servilement, les fonc-!r tiionnairtes de l'ancien régime sont tous !S au poste et travaillent avec empressement sous la direction des faroudhles députés ré-f- volutionnaires. Evidemment nous sommes t- hors de danger, et nous n'avons plus rien à craindre de ces gens pendant des années ; mais comme nous sommes tous très prévoyants, nous voudrions voir rogner de très près les griffes, et briser les dents du fauvo ( ' enragé qui restera toujours à notre porte. A. M. ÉTRANGER —B3L~*g-CP» —* (( FRANCE h La visite ï>. -Paris du Roi dos Bolgo9 ® L? roi des Belges, Albert 1er, arrivera A j, Paris le 4 ou le 5 décembre. Il passera deux jours dans la capitale. Sa visite,comme celle du roi d'Angleterre, aura un caractère exclusivement militaire. Elle a lieu sur le désir qu'il en a lui-même exprimé et auquel le gouvernement français s'est hâté d'accéder avoc la plus vive satisfaction. L'accident du prince Antoine CJ'OrIBan» ( i Londres, 27. — Le prince Antoine d'Or-léaiT"- capitaine au Royal Canadian Dra-gons trJT^kn?e fils du comte d'Eu, a été blessé hier aawf un accident d'aéroplane. L'appareil s'est écrasé sur., so^'x.9'lix ,en" virons de Southgath. Le piiC.e & été tué. Le prince Antoine, blessé, a transporté à l'hôpital militaire d'EdmontôTb Ce matin, son état était légèrement am3> lioré. ANGLETERRE f-a conférence do ia paix Londres, 27. — En dépit de toutes cn- - form «.tions contraires, écrit VEvening Stan-t dard., la conférence de la paix n'aura pas lieu à Versailles mais au quai d'Orsay. Ml Lloyd George ira à Paris au coinmen-t cernent du mois prochain et son arrivé*! 3 coïncidera avec celle du président Wilson. Aussitôt quo tous les délégués seront réunis, c'est-'à-d.ire, croit-on, dans le cours de s la quinzaine prochaine, les séances préli- - minaires à la grande conférence de la p.d'X i- commenceront. ;) Le premier devoir des délégués sera de nommer des commissions chargées d'étu-e dier en détail les différents sujets et .t présenter des rapports à la conférence, dont s les délibérations auront un caractère défi-e niiif. s On évalue a trois mois la période néces-x saire à la conférence pour achever ses trais vaux, de sorte qu'on ne doit pas attendre la signature du traité de paix avant le e mois d'avril. it Le même jc.«irnal dit ensuite que les dé-=5 légués anglais seront MM. Lloyd George, j Ronar Law, Pal four, lord Read'inig et pro-•s bablement lord Curzon et M. Barnes, ainsi é qu'un représentant travailliste, non encore i. désigné, mais qui pourrait être M. Jh. Tho-t mas. •? De nombreux secrétaires 6ont déjà nom ), més et l'on croit qu'il y aura à la con'«*-3 rence, délégués et personnel adjoint coru-a pris, prè3 de mille personnes. ^ Lo cercueil d'acier Londres. — Il s'en est fallu de peu que a Dundee no fût récemment bombardée par un sous-marin allemand. v Un aviateur- anglais aperçut un grand / sou&marin au fond de la rivière, à quel-ques milles seulement de Dundee. Il était vraisemblable que son objectif était de bom-' barder Dundee et de détruire le pont sur I, lo Tay. ^ On opéra des sondages et on découvrit que l'épave du sous-marin se trouvait à ^ quinze brasses de profondeur. 53 Quand les scaphandriers descendirent, ils u" découvrirent que la. majeure partie de l'équipage se trouvait encore Qans le ■-marin. Tous les marins étaient morts. On put sauver une bonne partie de l'ar-^1 moment, y compris deux canons. rS re Une flotte alliée is en route pour KloJ ll_ Londres, 27. — Selon une dépêche do Copenhague aux journaux, l'escadre britan-'1 nique, composée de détachements navals alliés, est en route pour Kiel ; elle est n.t-Je tendue au large d'EIseneur le 28 novembre On s'attend à ce que les plus grands oui-rassés britanniques se foraient un passage •J dans le Grand Belt parce qu'ils ne po îr-raient naviguer dans le Suiid. Les dragueurs de mines allemands ont P.s commencé à tnlever les mines qui se trou 1 vent à l'entrée méridionale du Sund et du Grand Boit. is !d> HOLLANDE is :le La question du Limbourg hojllandats ns La communication du gouvernement IhOl-landais n'étant pas considérée comme sa-tisfaisante dans certains cercles, il est très vraisemblable que les ambassadeurs de l'En-é" tente réclameront sous peu de nouveaux e éclaircissements. if- ù- La situation de l'ex-kalser rs Une commission néerlandaise a été instituée en Hollande, pour étudier le cas do în l'Empereur. Elle est composée de M. Loder, es du professeur Struycken et de M, Blés. Edio ®s fixera la situation du gouvernement hollan-la dais dans toutes les questions juridiques . que soulève le séjour do l'ex^emporour en territoire néerlandais. ^ ITALIE La conférence do la Paix 5S1 et lo Vatican Londres, 28. — Suivant un télégramme es de Rome, le liruit court dans les cercles lu •s- Vatican que les cardinaux Gibbons et Me-es cier ont demandé au président Wilson de d'user de son influence pour que lu Pape es obtienne l'autorisation d'envoyer des delà-u- gués au Congrès de la paix pour y discu-n- ter le règlement de la question romaine. iS, nt ALLEMAGNE es l.es révélations de Lerchcnfoid ~ La publication du rapport Lerchenfeid par le gouvernement républicain de Bide vière cause une grande agitation en Aile -ivl magne. Cette preuve écrasante de la cul-111 pabilité allemande dans les origines do la guerre parait devoir être le principe d'un lts grave conflit politique entre -l'extrêmc-gau-311 che et les partis bourgeois ou socialistes ns modérés. , , Le Dr Soif, dont les jours comme minte-^9 tre des Affaires étrangères paraissent comptés, a proiesté contre cette révélation, ' dont il reconnaît en même temps l'exacti Jr" lude. « C'est i n coup terrible », a-t-il -lit. t C'est, en effet, un coup terrible pour l'ad-,x ministràtion ''upériaie et pour les hommes eg qu'elle a légués au régime nouveau. Les îTl socialistes majoritaires comme Ebert rt r . Scheidemann voient leur responsabilité en-■é- gagée, puisque, depuis 1914 jusqu'au der-nier jour, ils ont soutenu la thèse officielle vo du gouvernement de Guillaume II, celle do , l'Allemagne attaquée par une nu5e d'ennemis jaloux dé sa grandeur. Les socialistes minoritaires s'arment 'Ja document publié par Kurt Eisncr pour attaquer avec vigueur los majoritaires du gouvernement actuel. Ils demandent y»n | «tribunal révolutionnaire» où seraient ju- H gés non seulement les Hohenzollern et leurs ministre?, comme Betlimann-Hollweï i et von Jagow, mais encore plusieurs cial-démocratos modérés comme Ebert, Mol-kenbahr, David et Scheidemann. Le grave incident soulevé par Kurt El*- H nor n'est pas fini : on annonce que les républicains do Vienne vont faire aussi des H révélations. D^jà l'affaire de Munich a H pour effet de partager l'Allemagne en deux 1 camps : d'une part, tous les partis qul^ :i*j peuvent désavouer leur solidarité avec l'ancien régime ; d'autre part, les révolution- H naires du régime nouveau qui n'ont pa* d'attachés avec le passé. L'Allemagne ns fait qu-: d'entrer dans la voio des convuN , sdons politiques. Les Bavarois et les socialistes de Berlin Berne 28- Lo Comit6 exécutif du con* - seil socialise de Munich a envoyé au Co-mité exécutif v"1" c.0,1£e.il socialiste de B»r. ■ ' lin la déptcho j, „ M « Le Comité eïv'OuM B0«l!î: ■ liste de Munich a ap^is avec indignation ■ par les débats do la conférence des dô- ■ légués des République» allemandes ca ■ fait inouï que des représenta"^ aussi corn- - promis de l'ancion régime <ju« MM- hrz- - berger, Soif, David et Scheid&Tiaiin e*er- s cent encore une influence décisive W . ■ politique étr:uigère. Nous exigeront! le ren-. voi immédiat de ces éléments co.ntra-rt-. volutionnaires et nous invitons lo conseil sociaUste de Berlin à amener par toua les u moyens la chute du gouvernement qui ■ continue 'à mettre de tels personnage® i". dans les postes essentiels. » t D'autre part, après avoir eti çonnaB-sance de Ja note que la Wilhetostrflflsea e fait paraître poux répondre à la i. tion du document Lerchenfeid, Kurt ^is-p ner, président du Conseil et ministre a»J ,t affaires étrangères de Bavière, a envoyé \. au plénipotentiaire bavarois à Berlin p»ur être transmis à l'office des affaires 6trai> > gères le télégramme suivant : i. « Les récentes tentatives qui ont été faites pour continuer les anciennes méthodes \o de l'office des affaires étrangères, et pour empêcher le peuple allemand de connaîtra a. la vérité déterminent le ministre des aï-^ faires étrangères de la République popu-laire de Bavière à cesser tous rapports 'j avec les représentants actuels de looica des affaires étrangères. l0 Signé : Kurt EIsner. » D'autre part, le ^6 novembre, au sorr» on ne doutait pas, à Berlin, qu'un désac-s cord subsistât entre Ebert et Scheidemann d'un côté, et Eisner de l'autre. AUTRICHE ie L'ex-Empereur Charles sera Jugâ ir Londres, 28. — Les journaux publient ua télégramme de Copenhague disant qu'on id annonce officiellement de Vienne que lia )1- gouvernement a l'intention de citer devant lit une cour de justice toutes les personnalités n- responsables de la guerre, y compris l'em-ur pereur Charles, le comto Berchtold, ains4 que de nombreux généraux panmi lesquels *it Conrad de Hcetzendorff et d'Arz, et les à archiducs Frédéric-Eugène et Pierre-Feirdl" nand. ils é- HONGRIE L'armée von Mtxckensen internôe ir- Berlin, 30. — L'aimée de von Macken-sen, comprenant 1^70,vWA hommes et uné grande quantité de matériel de guerre, sora internée en Hongrie. Cette résolution a ét4 prise hier par le conseil d'os ministres, cois-formément au désir du ^o^rvemement Iraà» J1" çais. . ils •' BALKANS ji. Grave incident en Transyivanlo ge Des événements graves se passent eii ir- Transylvanie où les autorités tongroises essayent de terroriser la population par nt des assassinats en masse. i!i Ainsi, dans le département d'Araa'. à Jo-ln sila Pal va, par ordre du magnat honiJJ'ois» Jean Urmancy qui y possède un chàtoau, trcnte-cinq Roumains ont été fusillés. -La prétexte de cet assassinat en masse étaift que la population roumaine aurait fait des manifestations hostiles devant le château d'Urmancy. , L'indignation de la population est trôi •<J grande. On craint des manifestations. Les ministres, MM. Keroly et Jaszy, S • n" la suite de l'enquête qui a constaté l'in-' " nocenco ai-sôluo des Roumains fusillés, ont été obligés do reconnaître le crime et d'exprimer leur légitime indignation. On annonce de Sibiu que le gouverne»" ig_ ment roumain de Transylvanie a convoqué Pour le 1er décembre prochain une grand a assemblée nationale crui aura à décider sur le sort des territoires roumains qui étaient Wo jusqu'à présent sous la domination hon-Ln" groise. ICS La conférence aura lieu dans la ville en torique d'Àlba-Julia, Ceux qui rentrent t>" ■ M'M. Paul FREDERïOQ et Henri PIRENNB Hier, nous avons eu la tonne fortune do rencontrer M. Paul Frédéricq, l'éminent professeur de l'Université de Gand, au moment où il so disposait à regagner les Flandres. Nous lui volâmes les dernières minutes passées au pays de Liège pour l'interroger sur sa captivité. Au mois de mars 1915. M. Frédéricq fut accusé de s'opposer à la flamandisation de l'Université. Appelé à la kommandatur on lui proposa un petit voyage en Allemagne. « Je n'y tiens guère, dit-il. » — Il lo faut, lui fut-il répondu. Disons qu'une même invitation fut faito à son éminent collègue Henri Pirenne dans les mêmes circonstances. L'un et l'autre furent expédiés au camp d'officiers de Gutersloh, près de Berlin, Heu de concentration dûment renforcé de fil barbelé et de mitrailleuses. Si farouche qu'il parût, le lieu n'était pas sans agréments : on y retrouvait do vieilles amitiés liégeoises et gantoises et les vivres, reçues du dehors. ^ permettaient d'y cuisiner encore assez PP y tablement. > ■ La Hollande intervint plusieurs fois PC I qu'on adoucît la peine de ces deux pri^t, M niera d'élection et qu'on les transjv ^ ■ dé.ns une ville universitaire batave / ■ pussent continuer leurs travaux. q, ■ L'Allemagne leur proposa une/J ( I Sud ou de l'Est de l'Empire ; Ién?'leul ■

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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