Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 14 Janvrier. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/r785h7d029/
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Mercredi 14- Janvier 1914. UN KTJJM ERO CINQ C ENTÏ M ES Mercredi 14 Janvier 1914 Franco en Belgique Un an : 15 * » » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 fr. » Union postale » 32 îr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÈGE FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE. - FONDÉE EU (764 RÉDACTION ET ADMINISTRATION s BOULEVARD DE LA SACVENIÉRE, 25 Annonces, . o laîîgne, 26 eesi Réclames o . 40 cent» Faits divers. » . . * 1 îranc Réparations judiciaires » 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés i* petite liges 30 cent. Émissions, „ . . „ » 1 frane RÊDACTIOH TÉLÉPHONE 95? ÉTRANGER F II AN CE Au conseil des ministres Paris, 13. — Au Conseil des ministres tenu ce matin à l'Elysée, le ministre des finances a soumis au Conseil un projet d'impôt sur le capital <jjui se lie au projet d'impôt sur le revenu déposé au Sénat. Le Conseil a approuvé la désignation du général Legrand en qualité de commandant du 21e corps d'armée qui vient d'être créé. Le ministre de la marine a été autorisé à rapporter la circulaire relative au Ven-dredi-Saint.L'impôt sur la richesse Paris, 13. — L'impôt sur la ricihesse acquise que le gouvernement propose sera appliqué non au moment du décès des contribuables, mais au moyen d'une taxé annuelle atteignant le montant net des fortunes supérieures à 30.000 fr. après déduction de 5.000 francs par enfant à la charge du contribuable. L'impôt sera progressif, sans toutefois dépasser jamais le taux de 2.50 %. Les capitaux taxés seront évalués et déclarés suivant les réglés actuellement appli- j quées en matière de succession, ce qui écar- J te tout reproche d'inquisition ou de vexa- I lion. Afin de ne pas compliquer cet impôt ' et de ne pas en retarder l'application, le j gouvernement ne frappera pas actuelle- : meut les revenus ne provenant pas des capitaux et attendra pour remédier à cette inégalité le vote de l'impôt sur le revenu, vote qui devra donc être hâté le plus tôt pjossible. Le gouvernement évalue à 100 millions aù minimum l'appoint que l'impôt sur la richesse acquise fournira au budget de 1915. Ouverture dos Chambres Paris, 13. —La session ordinaire du parlement s'est ouverte mardi. Le Sénat, après une courte séance, s'est ajourné à jeudi pour l'élection de son président.M*.. Desfihanel est élu président de la Clh ambre par 379 voix sur 403 votants. On procède ensuite au scrutin pour l'élection de deux vice-présidents. Le deuxième tour dé scrutin donne les résultats suivants : Nombre de votants, 385 ; suffrages exprimés, 382 ; majorité absolue, 192. L'abbé Lemire obtient 275 voix. (Applau- ( dissements à. gauche et sur divers bancs). L'abbé Lemire est proclamé élu vice-président.Au Se tour de scrutin. M. Augagneur est : élu vice-président par 177 voix. Séance levée. ALLEMAGNE L'empereur Guillaume et le verdict de Strasbourg- Berlin, 13. — Le ministre de la guerre et 1 le chef de l'état-major général ont fait, sa- i 1 iinedi dernier, uni long rapport là l'empereur I 1 sur les.débats et le verdict du procès do J Strasbourg' Le statthalter d'Als&ce-Lorraine est atten- ^ du vendredi à. Berlin. Il rentrera le lundi ( 39 oouranti à Strasbourg * La Post proteste contre un bruit qui, dit- 1 elle, court avec persistance et selon lequel le colônél von Reutter aurait été invité à 1 donner sa démission. Il n'a pas été possi- I b3c d'obtenir confirmation de ce bruit, q>ui j t'- peut n'avoir été propagé que pour, faire j * échouer cette mesure au cas où elle aurait été envisagée. I c Ce qui est exact, c'est qu'à la fin de cette ; semaine, l'empereur, suprême instance mi- j 1 litaire, prendra des résolutions décisives au 5 £ sujet des trois officiers acquittés à Stras- t bourg et des hauts fonctionnaires civils ; c d'Alsace-Lorraine. j f Les Savernoia se solidarisent J (j avec leur sous-préfet j ^ Strasbourg, 13. — Le conseil municipal j ' de Saverne a tenu ce soir, à neuf heures, j d une séance extraordinaire. Il s'agissait pour ! ® lui de se solidariser avec le sous-préfet, P M. Mahl, dont l'attitude, au cours des derniers, événements, a été critiquée par l'au- torité militaire. ^ A onze heures et demie, après deux heu- res de séance, le conseil a émis à l'égard P de M, Mahl un vote de confiance dont les : Q termes définitifs seront arrêtés demain dans I P la journée. j L Le conseil avait eu l'idée également -d'à- ! à dresser un télégramme de protestation à j l'empereur. II y a cependant renoncé pout S' des raisonfe fort compréhensibles. ^ Les incidents de Saverno j au Reichstag c Berlin, 13. — Le Parlement allemand a rojiîis ses travaux. g M. Knoepfler, maire de Saverne et dé- -b piitë au Parlement, développe son fnterpel- d lation sur les incidents de Saverne. Il y a un parti en Allemagne, dit-il, qui ne veut p, pas que la ipaix règne dans le pays ; le ti parti militaire. Mais qu'a donc fait le peu- r; pie de Saverne ? C'est le colonel von Reutter té Qui ré'éèt rendu coupable d'illégalités sur a l'ordre de. ses supérieurs, comme cela res- je sort clairement du proèès qui vient dé se T terminer. On a vou'îu trouver des coupa- v blés. On les a cherchés partout, excepté c. parmi les militaires. On les a cherchés rc surtout pai7ûi la "population de Saverne. g-< Le colonel von Reutter a voulu faire une bi révolution dans la petite ville. Aucun of- el acier, aucun sous-officier n'a été le moins 211 du monde maltraité. Pout réprimer les in- et cideats, la police locale aurait largement ei suffi. Cette police avait en mains les moyens de rétablir l'ordre. D'ailleurs, c'ést un officier, le lieutenant von Forstner, qui se trouve à l'origine de tout le mal. Il eût L siiffi de peu de Chose, une excuse ou son déplacement, pour remettre tout au point, p] Les autorités ne l'ont pas voirlu. S'il y a R eu des divergences entre les fonctionnaires ni civils et les fonctionaires militaires, c'est la faute du colonel von Reutter (fui n'a ja/- cc pais fait preuve de la moindre bonne vo- n< ♦ lonté. ti L'orateur parle ensuite de la parodie du v< tribunal militaire où, dit-il, le procureur se faisait fonction de défenseur, où Les té- to moins civils furent traités de quantité né- n,< s'iS&aMe et où les témoignages des magis- ait "■ats sent restés sans effet. se P riant ensuite du procès von Forstner, d< acquitté parce qu'il s'est cru en état de d!; légitimé défense devant un infirme, Fora- se leur rappélîe ce procès. in Los recrues alsaciennes, qui, ailes aussi, tr avaient l'excuse de la jeunesse et de l'igno- ti-s ^nce de la loi, furent cependant sévèrement condamnées. tr Le parti militariste veut triompher à tout pi pm. ré Cet état de choses, a, (par contre, dréé al 1 union, emtre indigènes et. immigrés et plus la encore entre la population alsacienne et vc son gouvernement. Mais cela vient un ]:eu tard. Il vient après avoir accepté des lois al d exception. Nous espérons qu'il changera m d'avis, maintenant qu'il connaît l'issue du procès von Reutter. Si le gouvernement veut triompher du militarisme, il doit avoir derrière lui la population d'Alsace-Lorraine. Il n'a qu'à chercher sa voie dans la /presse indigène, a quelque parti que celle-ci appartienne. Jusqu'à présent, dans cette affaire, le gouvernement n'a rien fait. Si on pouvait le croire machiavélique, on pourrait dire qu'il a voulu donner au militarisme l'occasion de montrer tous ses défauts. Il n'en est pas ainsi. L'orateur demande au gouvernement quelle attitude il compte prendre pour empêcher que de pareils incidents se reproduisent.Il termine en donnant lecture de la protestation du conseil municipal de Saverne, réuni hier soir en séance extraordinaire. M. Ricklin relève le mot « parodie » employé par l'orateur et le déclare imparle-mentaire.La Chambré tout entière, cependant, par ses cris et ses bravos, manifeste qu'elle est d'accord avec M. Knœpflei. M. VVeder ,du parti lorrain, prend ensuite la parole et déclare qu'il se solidarise avec les Alsaciens, qui ont été offensés et qui n'ont- pas reçu satisfaction. Il proteste avec énergie contre les procédés militaires et relève- ce qu'a dit le colonel von Reutter au cours du procès contre le pouvoir civil en général et contre M. Mahl en particu- ; lier. IL'orateur demande quelle va être \ l'attitude du gouvernement en présence de ces incidents et quelle garantie il donnera à la population pour que la légalité triomphe contre la force. Le député Imbs:, du parti socialiste, déclare que seuls les dieux et le général von Deimling savent ce que l'avenir nous réserve. Le lieutenant Schadt a offensé gravement là population d'Alsace-Lorraine en la traitant de «Wakes». Que le Reichstag ait le courage d'intervenir. Le gouvernement n'a rpas fait son devoir. Ne nous étonnons pas cependant. Le gouvernement n'était pas présent aux conférences de Deimling.M. Burger expose le point de vue juridique de la question de Saverne, dont la population a été offensée de la plus regrettable façon. Il fait ressortir tout ce qu'avait :1e regrettable aussi le conflit entre le pouvoir civil et le pouvoir militaire. Il dit que _e colonel' von Reutter a agi comme en îtat de guerre. Il critique vivement les délais du procès et dit qu'ils furent surtout lirigés contre M. Mahl. Or, c'est grâce à VI. Mahl que le sang n'a ipas coulé et la copulation de Saverne doit lui en savoir jfrë. La séance continue. TUROUXE La mission militaire allemande Une personnalité turque des plus émi-icntes assure que la nomination de l'ancien commandant du premier corps d'ar-née turc, le général Liman von s-andters, I la position (sinécure serait le mot) d'inspecteur générai de l'armée t impie, est un ï nénement politique bien plutôt, que mi- ) itaire. La .Porte vient de faire à la Russie ! ette concession pour mettre fin à sa près- • 1011 permanente et surtout pour rendre 00s- j iLlo le grand emprunt turc en France*. « Au point de vue pratique et militaire, m changeaient de fonction est sans importance. L'œuvre de réforme de la mis-ion militaire allemande n'est nullement en-aclié'e par ce changement. » A Beriin, cette décision est diversement ommontée : Le Berline- Tageblatt est d'avis que la so-itiom que l'on a choisie à Constantinople ourra être interprétée en Europe comme ' n échec de l'Allemagne ou tout au moins | omme une retraite. Si l'Allemagne avait ; ut savoir publiquement, il y a deux mois, ! II elle ne s'opposait pas à une pareille ventualité, personne, dit le Bërliner Tage- j latt, -n'aurait pu parler d'un recul'. Sans oute, mais le cabinet militaire de l'cm- -ereur, peut-on objecter, croirait peut-être i ouvoir imposor son ipoint de vue. En même temps, on annonce à Berlin ! 1 mise à la retraite d'office du général ' ïahmoud Mouktar pacha, le favori de l'Ai- : miagne. Mahmoud Mouktar ne fait plus i artie de l'armée turque, et il est probable ue. d ici à fort peu de temps, il sera rem-lacé au poste d'ambassadeur à Berlin es journaux officieux se réfusent à croire une aussi triste nouvelle. Le Berliner Lokal Anzeiger se lam.nte i ir les affronts infligés au sympathique ■ Ïahmoud Mouktar pacha., «foui a tant ! ut Janur rapprocher H'Alk-magnei de la ! unquie », et se demande s'il n'y a plus à i onstantinople qu'Emivcr pacha. La VosHsche Zeitinig en appelle ^u rarid-vizir en disant que le poste d'am-issadeur à Berlin ne dépend pas cepen-int. du ministre de la guerre. C'était donc bien mai connaître Enver ichja que de le considérer comme un ins-ument passif dy? l'Allemagne ; par tempe-iment et par conviction, il en ferait plu-t {"'adversaire et son séjour à Bcriin lui permis de remarquer de près le rôle ué ]>ar l'Allemagne dans l'affaire de la ripo'litaine et les ambitions d'un Kiderlen-"sedhte^ qui poussait las Bulgares sur mstantinople dans l'espoir sans doute do ■cueillir l'héritage de ses anciens jproté-îs. Depuis .l'Allemagne' a réussi fort ha-leinent à raccommoder toutes choses et le a repris son masque de protectrice, ais le passé n'en reste pas moins éloquent la confiance des Jeunes-Turcs ipeut-êtro 1 a été ébranlée. BULGARIE a. déclaration du cabinet bulgare Sofia, 12. — Sç conformant au, dé>ii- ea-•imé par les groupes de l'opposition, M. adoslavoff a Lu, aujourd'hui, au Sobia-é, la déclaration du cabinet. La déclaration rappelle les circonstan-s tragiques de la constitution du gouvernent actuel ;'el!o constate qu'aucuu par-à lui seul, n'a la majorité dans le nou-au Sobranié issu du système de la repré-ntation proportionnelle, mais 'néanmoins , us se.'refusent à prendre part au gouvariaient, ce qui a obligé M. Radoslavoff, , irès avoir domié sa démission, à se pré- • nter à nouveau devant la Chambre des iputés avec se s anciens collaborateurs, tins l'espoir qu'il trouvera l'appui néces- • , ire pour faire voter les mesures les plus , dispensâmes et pour faire approuver les ( aités de paix de Bucarest et de Constan-îople.Le go'uvernement bulgare a a.ccepté le aité de Bucarest sous des réserves aip- 1 iyf:-s par deuco grandes puissances. Ces serves, dit M. Radoslavoff, nous ne les ; andonhpns. pas, mais nous travaillons à ] re\-ision -de cette paix seulement par la ; ie diplomatique. J i< Je repousse avec la dernière énergie les légations suivant lesquelles le go uver- < «ment actuel aurait l'intention d'attirer ] sur la Bulgarie, au printemps ou n'imrorte quand, les horreurs d'une guerre nouvelle. Le gouvernement est résolu à appuyer l'initiative iprise en vue de faire procéder à une enquête parlementaire par le/s représentants dé tous les partis sur les causes des calamités qui s'abattirent sur la Bulgarie. » Dans le domaine des finances, le gouvernement présentera divers projets pour le paiement des réquisitions. L'Etat devra, en outre, conclure un emprunt de 250 millions.Des réformes économiques seront introduites pour accroîûre la .production du pays ; on prendra soin de mettre à profit la fertilité des territoires de la Thrace occidentale, de développer le réseau des chemins de fer, et de construire des ports nouveaux.En terminant, M. Radoslavoff constate que les relations diplomatiques avec les Etats voisius.de la Bulgarie sont rétablies sauf avec la Grèce, qui ne veut pas encore rendre les prisonniers de guerra bulgares, originaires des territoires annexés par elle. Le recensement des nouveaux territoires Sofia, 13. — Le recensement effectué par les autorités militaires dans les nouveaux territoires, a donné les résultats suivants : La Thrace bulgare compte une population totale de 49-4.190 habitants comprenant une population mâle de 225. VK) hommes ; la Macédoine bulgare a 175.070 habitants avec 42.500 hommes ; l'arrondissement de Mustapha Pacha compte une population mâle de 4.000 hommes et une population totale de 33.130 'habitants. GRECE Les prétentions helléniques Athènes, 13. — Au conseil des ministres qui s'est tenu cette nuit. M. Streit a communiqué à ses collègues les dépêches de M. Venizelos sur les entretiens qu'il a eus à Rome au sujet des questions pendantes. Les ministres ont décidé de ne pas communiquer à la presse des détails sur les résultats des démarches de iM. Venizelos. Il se .confirme néanmoins que M. Venizelos a quitté Rome dans un état d'esprit optimiste -à condition toutefois que ses propositions soient bienveillamment accueillies dans les autres capitales. Il est presque certain qu'au cours des nouveaux pourparlers engagés entre les Duissances au sujet de§ prétentions helléniques. M. Venizelos a soumis des propositions qui aboutiront probablement là la revision des décisions de Londres. L'occupation hellénique en Epire sera prolongée parce qu'elle constitue une garantie de paix et de sécurité pour les populations de la zône contestée. JAPON Les convulsions du so! Kagozhima, 13. — .De nombreuses secousses de tremblement de terre ont été ressenties samedi. Elles n'ont pris fin qu'hier après une éruption formidable du Sakuras-hiinu. qui a détruit le village du même nom et interrompu les communications. Selon une dépêche de Mogi, la situation serait gravé. Les deux escadres partent en toute ifoâte ipour collaborer à l'organisation de secours. L'affaire Caiilaiîî:Calmetîe -«Z3S—O-CXs- A/!, Calmette relève les démentis Voici quelques extraits amusants du Pi- \ (jaro d'hier : Au milieu de la joie splendide que j'éprouve ,à dénoncer chaque matin les machinations financière® du « ploutocrate démagogue » au milieu des félicitations si affectueuses, si cordiales, si flatteuses, que je reçois, par monceaux, pour m'encourager dans cette œuvre de salubrité, j'ai ressenti ! hier un chagrin profond. M. Ullmann, administrateur-directeur du Comptoir d'escompte, a démenti, « sur son honneur », le récit cependant si complet que j'ai donné au sujet du « tapage » doaut il a été, de la part de iM. Caillaux, la victime consciente et résignée. J'affirme, avais-je dit. et je répète à nouveau, qu'après une visite de M. Ullmann, qui se rendit certain mercredi à cinq heures, au palais du Louvre, dans le cabinet de Mi. Caillaux, l'agent financier de ce même Comptoir d'escompte, M. Emile Laf-fon, vint confier au ministre des finances averti, qu'il tenait à son immédiate disposition quatre cent mille francs bien liquides, pour la.publicité politique personnelle qu'il lui plairait de désigner. Et j'ajoutai naïîvement : « M. Caillaux va démentir ; M. Laffon doit démentir ; M. Emile Ullmann lui-même peut démentir, mais je serais stupéfié s'il nie donnait sa parole, affirmant « sur » son lionneur qu'il est étranger à ce verse-» ment, et qu'il l'ignore. » Et me voici stupéfié ! Il a donné sa parole ! Il l'a donnée ! Certes, il n'a pas osé déclarer « qu'il ignorait, les quatre cent mille francs mis ■x la disposa;-n de M. Caillaux », comme je le mettais au défi die l'affirmer. Mais, dans les marges d'un récit qui favorisait peut-être son évasion par le déplacement lune virgule ou l'interprétation trop large d'un substantif, il a trouvé l'occasion d'accorder à la fois le démenti qu'il devait au ninistre secouru par lui, et le démenti ïu'il devait à l'établissement dompromis par lui. Peut-être n'ai-je pas assez nettement insisté sur ce détail (cependant esquissé dans le précèdent article) qu'il ne s'agissait pas i d'un concours quelconque >à donner par le Comptoir » : il était question d'un concours là donner par le Comptoir « et d'au-;res banques ». Nous reviendrons d'ailleurs promptement >ur ces choses. Continuons, pour l'instant, 'la mélancolique série des dénégations. M. Emile Laffon a démenti, lui, comme l convenait : il est l'agent financier du Comptoir ; il est employé spécialement par \î. Caillaux. pour les missions délicates ; il j'acquitte en grand diplomate de ces foncions séductrices ; il est par destination e scrupuleux observateur des règles silencieuses de son métier discret : sa main Irai te doit ignorer par conséquent ce que ion ne sa main erauche. Voici donc ce que >a dsxtre nous écrit. L'intervention de M. Alexis Rostand était /)ut aussi naturelle : elle est même pro-ondément sincère, j'en suis convaincu, ^'éminent président du Comptoir d'escomupte 1 pu, en effet, être aussi surpris que le )ub!ie, aussi indigné qiue ses actionnaires, 1 l'idée que le grand établissement, dont il 1 refait, a>vec tant de bon'heur. l'universelle •enommée, pouvait avoir été compromis lans les secrètes combinaisons de M. Cail-aux. Paris, 13. — Le correspondant du Daily News à Paris a interviewé M. Doumergue, qui lui a déclaré que les relations de plus en plus étroites avec l'Angleterre et notre alliance avec la Russie constituent la meilleure garantie de paLx. La politique de la France ne s'inspire d'aucun sentiment de provocation à l'égard des autres puissances. M. Doumergue a affirmé le désir sincère, de la part de l'Angleterre, de la Russie et de la France, de maintenir la paix. •Jf La Haye, 13. — A la Chambre, au cours de la discussion du budget de la guerre, : le socialiste Terlaan demande si le gouvernement peut affirmer que 'les officiers ne reçoivent et ne recevront pas de pots de vin de la maison Krupp. Il fait ressortir que les officiers allant examiner les canons chez Krupp sont logés et nourris aux frais de la maison Krupp. Le ministre de la guerre répond qu'il s'étonne de cette question. Il déclare que jamais un officier ne pourrait agir malhonnêtement. Il va examiner s'il y a lieu de dire à la maison Krupp que tous les frais de nourriture et de logement des officiers néerlandais seront dorénavant à charge du gouvernement néerlandais. -& Constantinople, 13. — Les cercles officiels gardent un mutisme absolu sur les nouvelles fonctions du général von Sanders La nouvelle de sa nomination au poste d'inspecteur général de toute l'armée ottomane ne parait pas se confirmer. Les pourparlers qui ont eu lieu hier entre l'ambassadeur de Russie et le grand-vizir ont roulé spécialement sur le rôle fùtur du général von Sanders. O11 croit qu'il sera nommé inspecteur général des écoles militaires et conseiller du ministère de jla guerre. -X- Roihe, 13. — On déclare dans les milieux religieux que bien que soit .présent à Rome un envoyé officieux serbe, les pourparlers n'ont pas commence entre le Saint-Siège et la Serbie sur la question . d'un concordat éventuel. Il est toutefois, à prévoir que le Saint-Siège s'inspirera en .cette affaire des seuls intérêts religieux en"'cause. •X* Le Cap, 13. — Les employés du port, continuent à travailler. Quelques grévistes de Sait River ont repris le travail ce matin. -X- Tokio, 13. — Les habitants de Kagozhima ont abandonné la ville. Beaucoup d'entre eux ont disparu. Taillaisies et corvéâulss à merci Il existe dans notre..pu*'s si industriel, une catégorie de-parlas.-de réprouvés, vis-à-vis desquels les pouvoirs publics, gouvernement, chambres législatives, conseils provinciaux et communaux, peuvent tout se permettre. Ce sont les industriels, ou plus exactement les sociétés anonymes, sur lesquelles s'exercent là l'envi les fantaisies fiscales de toutes les administrations en mal d'argent. C'est sur leur dos que nèse presque exclusivement la charge des lois sociales, c'est sur leurs revenus que s'acharne l'esprit inventif d'une fiscalité inspirée de l'élec-toralisme le moins déguisé. M. Leivie, lors du dépôt de ses fameux projets, en juin 1913, 11e s'est-il pas vanté de 11e frapper directement que 15(X> contribuables, et d'arriver ainsi à plumer la poule • sans la faire crier. Les amendements votés par le Parlement, notamment en ce qui concerne la taxe sur les coupons d'obligations, ont un peu dérangé ces petits calculs électoraux. Mais, chose digne de remarque, alors que les autres contribuables menacés, les banquiers, les boursiers, les entrepreneurs de cinémas, voire plus récemment les automobilistes, obtenaient, par leurs réclamations, quelques atténuations aux projets ministériels, les sociétés anonymes, dont les titres se trouvent cependant dans toutes les mains, ont vainement protesté contre les iniquités 1 d'un projet dont plusieurs dépositions violaient ouvertement le principe fondamental de la taxe, visant exclusivement, disait-on, les bénéfices distribués. Les protestations les plus justifiées, les mieux documentées, restèrent sans écho : , Vox clamantis in deserto. Le ministère de l'incompétence nationale fit, il est vrai, miroiter aux industriels la , limitation de l'appétit fiscal des provinces et des communes par la loi. En portant de 2 à 4 pour cent la taxe , sur les bénéfices au profit de l'Etat, elle limitait à 50 centimes additionnels, soit à 2 pour cent, les prélèvements respectifs des \ provinces et des communes sur les mêmes bases : dorénavant, déclarait-on, on limite- , rait à S pour cent les prélèvements totaux sur les bénéfices distribués, y compris les réserves légales, les primes d'émission et . autres bénéfices d'écriture. L'application stricte de ce principe était ! prévue à partir de 1915. Mais devant les protestations des pro-, J vincc-s et des communes, les Chambres im- J posèrent une période transitoire de 3 années qui reportait ià '1918 l'application de ( cette disposition si importante de la loi, on autorisant provinces et communes à '' hausser leurs additionnels au taux néces-saine pour arriver aux recettes perçues en ( 1912 sur les mêmes bases. ' - Si le gouvernement avait voulu, sérieu-sèment, organiser cette période transitoire ' de façon ià arriver à appliquer la limita- ; tion légale en 1918 il eût dû, évidemment, ; imposer une échelle décroissante des additionnels de manière à les ramener à 50 en ( 1918. Mais il n'en a rien été et provinces et communes, sur les indications du ministère de l'intérieur, se sont empressées de voter, pour cinq ans, des additionnels supplémentaires capables de produire, non seulement, les sommes perçues en 1912, mais en général même sensiblement plus. C'est ainsi que dans certaines communes, telle que Seraing le total des additionnels j imposés jusqu'ici porte à 14,8 pour cent des j bénéfices, la taxe dont légalement le ma- < ximum devait être de 8 pour cent. J Nous avons déjà fait connaître les taux -des additionnels votés par la province et \ la commune de Liège et par la commune de Seraing et nous en avons fait ressortir toute l'exagération. Des réclamations fortement motivées ont été adressées, à ce sujet aux pouvoirs compétents. Mais cela n'a servi à rien, du moins en ne qui concerne les taxes provinciales, cor le Moniteur Belge de samedi nous apportait le texte de l'arrêté royal suivant : Vxl la résolution du conseil provincial de Lii'ge, du 8 décembre 101.9, ayant pour ob- < jet d'établir au profit de la province : s 1° pendant cinq ans, à partir de 1913, 60 centimes additionnels à ta taxe perçue par L'Etat sur les revenus et profits réels ; à partir de 1914, 75 centimes additionnels à la taxe sur les automobiles et autres véhicules à moteurs ; Vu les articles 66, 86 § 1er, 87 et 88 de lu' loi provinciale ; Sur la proposition de Notre Ministre de l'intérieur, Nous avons arrêté et arrêtons : La résolution susmentionnée du conseil provincial de Liège est approuvée pour an terme expirant le 34 décembre 1914. Le Ministre de l'intérieur, M. Berryer, s'est donc empressé d'entériner la décision du conseil provincial de Liège, en ce qui concerne les années 1913 et 1914, bien que ! cette décision soit en contradiction formelle avec la circulaire interprétative du Ministre des finances, en date du 30 septembre 1913, qui porte en toutes lettres, § 142 dernier alinéa : Il n'échappera pas que le présent paragraphe (réglant le régime de la période transitoire commençant en 1915) n'est pas applicable aux taxes de 1913 el de 1914, les provinces et les communes pouvant, pour ces exercices, dépasser la limite de 50 p. c., « si leurs impositions actuelles ont des » taux supérieurs, c'est à dire correspon-» dent soit à plus de 100 p. cent du droit » de patente, soit à plus de 80 p. cent de la » redevance proportionnelle sur les inines, » soit à plus de 2 p. cent des revenus, bc-» néfices ou traitements assujettis d la » taxe. » Or, les impositions de la province de Liège représentaient, exactement, 99 p. c. du droit de patente, 82,5 p. cent de la redevance minière et 2.2 p. cent des revenus des administrateurs et commissaires des sociétés anonymes. Il n'y avait donc aucune raison de majorer les .50 p. cent d'additionnels prévus par la loi, vu que ces 50 additionnels appliqués aux bénéfices distribués des charbonnages produiraient déjà sensiblement plus que les 82.5 additionnels à la redevance des mines, perçues en 1912 sur les bénéfices imposables dé 1911. En effet, pour toutes les Sociétés purement charbonnières de la province, le bénéfice de 1911 soumis à la redevance a atteint ,5.900.000 fr., tandis que les dividendes distribués (sans tenir compte de la réserve légale) ont atteint pour les mêmes sociétés 7,538,610 fr. pour 1911 et 8,630,940 fr. pour 1912. Il en résulte que les 82.5 centimes additionnels perçus par la province en 1912, sur la redevance de 2.5 p. cent frappant le bénéfice imposable de 1911 ont produit 121,098 fr., tandis que 50 centimes additionnels à la taxe nouvelle de 4 p. cent des bénéfices distribués produiront 150.771 fr. appliqués aux dividendes de 191)1 et 172,618 fr. appliqués aux dividendes de 1912 et il faut ajouter à ces chiffres les prélèvements pour, la réserve légale, les primes d'émission, etc. De même pour les autres sociétés indus- , trielles les bénéfices distribués de 1913 dépassent sensiblement ceux des exercices antérieurs : pour les 13 sociétés les plus ( importantes de la. province, ils atteignent , 19,786,000 fr. contre 15.762,906 fr. pour les . exercices clôturés en 1911 et sur lesquels ont éié perçus les additionnels provinciaux 311 1912. C'est donc au mépris de l'esprit de la loi, r au mépris du texte formel de la circulaire ' du Ministre des finances, que le Ministre Lie l'Intérieur M. Berryer, autorise la pro- J rônee de Liège à dépasser de 20 p. cent la* [imite tracée par. le législateur et par son5 * •o;lègue des finances. Nous ne parlerons pas des administra- « Leurs, ces criminels dignes de toutes les colères de la démocratie rouge ou noire. 1 Ceux-ci payaient 2.2 p. cent de leur retenu à la province ; ils lui paieront dorénavant 2.4 pi cent, sous prétexte Q'e maintenir le statu quo ahte. ! c Et voilà comment les promesses de M. : Levie sont ]: rotestées par son collègue M. Berryer, qui a été cependant saisi des: éjections que rçtous venons de résumer 1 xvant d'ajpprouver la décision du Conseil1 [ Drovincial de Liège. Il n'a pas même jugé faon d'y apporter e correctif prévu par la décision du C011-, >eil provincial du Hainaut. qui admet que. -i le produit des additionnels votés pour L913 et 1914 dépasse celui des additionnels! ^ .erçus en 1912, il y aura lieu de ristour-j 1er l'excédent aux redevables de la taxe. Combien mieux sont traités les automo- J ,'ilistes ! Pour ceux-ci, les additionnels pro- J .iuciaux sont limités à 75 p. c., les addi- ^ ionnels communaux à 25, soit ipour les , ieux 100 p. c., comme pour Les sociétés ano-ly-mes. . Mais pour eux, il n'y a (pas de période ransitoire, et c'est le Gouvernement qui al- c ouera annuellement des subsides cornpen- j iateurs aux provinces et aux communes in- { éressées si elxes subissent' une diminution ç 1} recettes sur les automobiles, déduction aite éventuellement de l'augmentation des ■essqurces provinciales ou communales pro- j renant de la taxe substituée au droit de pa- g ente proportionnel et à la redevance pro- , .or.tioniielle sur les mines. ( De sorte que, éventuellement, ce sont en- ( :ore les sociétés anonymes qui seraient ajpr >elées à suppléer, à la décharge du gou- r reniement, à partie du déchet provenant }-le la nouvelle taxation des automobiles. ^ On comprend maintenant pourquoi le q gouvernement de la dèehe nationah? .se 4 nontre si empressé de laisser surtaxer l'in-lustrie par les provinces et les communes : :e qu'elle paiera en trop, Tè gouvernement , e paiera en moins aux provinces et aux ommunes qui pourraient être atteintes par ^ a diminution du rendement de la taixe des lutomobiles. L'iindustrie est' la bonne à tout faire , rui doit neiner et naver nour tout le monde. J u En Belgique : L'affluence à la Chambre Depuis plusieurs semaines 011 n'avait vu ►areille affluencç que mardi à la Chambre t >our l'interpellation sur le rôle des mis- 1; ionnaires au Congo. Beaucoup de dames c lans les tribunes réservées. Le sexe viril' s ivait même été refoulé dans les tribunes f nibliques qui étaient archi-combles. i: Des missionnaires, reconnaissables à leur ongue barbe, assistèrent à la séance et ont d >rêté une vive attention aux discours. Trois fonctionnaires de la Cour dans la oge royale, de nombreux sénateurs, des Liplomates, etc. Bref, l'auditoire des grands ours. Et tandis que les premiers arrivants en-endaient MM. Brunet et Renkin, les au-res, arrivés un peu plus tard, campaient c lans les divers vestibules de la Chambre, 1 ans compter les infortunés qui grelottaient r au dehors en attendant de pouvoir pénétrer dans l'enceinte sacrée. Un peu de physionomie M. Brunet a exposé' ses idées d'une voix grave, bien posée, un peu solennelle. Il s'est efforcé d'être très correct et il a été même très courtois envers ses adversaires. S'il a dit aux missionnaires des vérités, il a su rendre hpmmage à leur courage. 11 a demandé au gouvernement plus de netteté dans son attitude. M. Renkin a lu une partie de sa réponse et discouru. Il a parlé non sans calme et s'est efforcé de ne pas mécontenter les Jésuites et les autres missionnaires. Mais il a maintenu sa façon de voir sur divers points. Pendant que MM. Brunet et Renkin parlaient, M. Valent in Brifaut ne cessait de prendre des notes. M. Petit On a appris avec un douloureux étonne-ment la mort de M. Petit, succédant si rapidement à celle de M. Grafé. Depuis deux ans, la députation de Namur est très éprouvée. Membre de la majorité, M. Petit était venu la semaine dernière à la Chambre et il semblait en excellente santé. Il est mort, rapidement enlevé par une maladie d'estomac dont il souffrait naguère ; les derniers froids l'avaient ramenée, et elle s'est aggravée presque de suite. Mardi matin, à 2 heures, il expirait. Lors de la mort de M. Grafé, c'était M. Petit qui, au nom de la Droite, avait salué sa mémoire. Au cours des dernières sessions, il prit part à divers débats mais sans jamais sortir d'un certain calme. Son successeur Le successeur de M. Petit sera M. Golen-veaux, avocat, à Namur, et échevin. Il appartenait -à l'ancienne série des conseillers communaux cléricaux. M. Golenveaux est, dit^on, une jeune droite -genre Verhaegen, comme M. Melot à ses débuts. C'est un homme de 45 à 50 ans qui a, !à Namur, une certaine réputation de bagout oratoire. On dit qu'il a pour M. Mabille des sympathies démocratiques. Qui sait s'il ne sera pas tout de même plus fidèle là 'Ml Woeste que d'autres. Une commission parlementaire L'idée de nommer une commission parlementaire pour s'oacuper de la demande en autorisation de poursuites contre M. Bologne est excellente. C'est là la Chambre a défendre ses droits. On ne peut réclamer d'elle des autorisations de poursuites insuffisamment injustifiées. Le Bureau a pris cette résolution, jui lui fait honneur, parce qu'il a constaté les abus dans ces demandes de poursuites. Le pont de Kinkemposs Un pont doit être construit à Kinkem-?ois, pour le chemin de fer de Fexhe-le-tfaut-Clocher.Un député de Liège, ayant demandé que 'on v adjoigne une passerelle pour piétons, e gouvernement a répondu : « L'administration examine l'opportunité le l'établissement de la passerelle en ques-.jon et fera, le cas échéant, des propos,i-ions d'intervention aux administrations :oniniunales intéressées, suivant les règles le répartition généralement appliquées. » -e commerce des pièces de 5 francs ^ Un député avait signalé au ministre des inances que le commerce ,des pièces de 1 francs prend chaque jour une extension onsidérable entre la Belgique et la France. )ans certaines localités des Flandres, 011 a de porte en porte pour solliciter les piè-es de 5 francs et les importer en France, -e député demandait quelles mesures le ;ouvernement compte prendre pour arrê-er le commerce des écus, d'importation des ûèces de 5 francs en France. Le ministre a répondu que, sous l'empire le notre législation, le commerce des mon-îaies d'or et d'argent est libre. Le gouver-tement ne peut donc pas prendre des meures d'exception pour empêcher i'exporta-ion des écus de 5 francs. .es Attestions à la Chambre /S. Daiiomagne <et l'Union des Charbonnages M. DaHemagne, député de Liège, a posé :u Minitsre de la Justice la question sui-ante : « A la suite des débats qui eurent lieu , lans le cours de la séance de la Chambre les représentants des 31 janvier et 2 fé-rier 1911, une enquête judiciaire fut ou- , erte afin d'établir la vérité des reproches ormulés au cours des débats contre l'union ; .es charbonnages, mines et usines métal-urgistes de la province de Liège. M. le ministre ne pourrait-il ordonner le , é-pôt de cette enquête sur le bureau de a Chambre, ou du moins ne pourrait-il aire savoir quel a été le résultat de cette nquête ? » Le Ministre a répondu : « Conformément à une règle constante Midée sur le principe constitutionnel de la éparation des pouvoirs, j'estime qu'il n'y . pas lieu de deposer sur le bureau de la ; ,h ambre le dossier de l'enquête judiciaire ont il est question. L'enquête a, d'ailleurs, établi que les re-rodhies formulés contre l'Union, des char- ] onnages, mines et usines métallurgiques e La province de Liège, n'étaient pas fon-es. » ,a désaffectation du canal de l'Qurthe M. Schinler a demandé au Ministre s'il tait vrai que le Gouvernement se propo-ait de désaffecter le canal de l'Ourthe en-re Comblain-àu-Pont et Tilff ? Le Ministre a déclaré : « Mon département a décidé de déclasser ' Ourthe canalisée entre Comhlain-au-Pont t le pont de Tilff. Cette mesure se justifie par la très faible nportance du trafic lequel diminue cha-ue année de plus en plus. Il s'est abaissé u chiffre très réduit de 8.640 tonnes, en ; 911 et 1912 et nécessite des frais d'exploi-ition hors de toute proportion avec le louvement de la navigation. » Et voilà comment le Gouvernement en-md défendre les intérêts de la Wallonie, 'ans tous les autres pays 011 améliore les anaux, les rivières ; chez nous on les lais-e envahir par les herbes, s'ensabler et nalement, quand tout trafic est devenu npossible, on les déclasse. Gageons que pareille chose ne se pro-uira jamais en Flandre. Association de l'Union Libérale DE LIEGE ——» — L'assemblée générale annuelle est fixée u dimanche 25 janvier, à 10 heures du natin, au Théâtre wallon, rue du Gym-ase. Chroniaue Locale M. iT> a ça LA JOURNEE Mercredi 14 janvier, 14e jour de l'année, Si-Nom de Jésus. Lever du soleil l.'tO, coucher 16.03. Lever de la lune 19.06, coucher 9.12. MUSEES Musée des Beaux-Arts, rue de l'Académie. — Ouvert de 10 à 5 heures. EXPOSITIONS Institut Archéologique Liégeois. — Hôtel d'Ajisembourg : Exposition d'objets précieux, visible jusqu'au 15 janvier. Cercle des Beaux-Arts, boulevard de la Sauvenière. — Exposition des œuvres de Mmes Uansy-Pu.tzeys et Mottart-Van Marche, de 10 à 1 et de 2 à 6 h., jusqu'au 23 janvier inclus. CONFERENCES Salle Académique dé l'Université. — A 8 h. 1/2, conférence par M. Lonay ; sujet : Les planles économiques des pays chauds, les féculents (projections lumineuses). THEATRE» Théâtre du Gymnase. — A 8 h., Un Mariage au .Téléphone, Le Bon'heur, Mesdames. .. Pavillon de Flore. — A 8 h., Titine est bizée, revue. Théâtre de la Renaissance. — AS heu-res, la revue Tangue-t-on. Cirque des Variétés. — Tous les soirs, à 8 heures, représentation par le Cirque Charles ; les dimanches, jeudis et jours fériés, matinée à 3 heures. MU8ICS-HALL8 ET CINEMAS Cine'ma Royal (Régina). — Music-Uall. cintma. Spectacle permanent. Cinéma Pathé. — Tous les soirsf <% huit heures, cinématographe : les jeudi et dimanche, matinée d 3 heures. REUNIONS ET FETES DEVERSES Palais de Glace. — Patinage sur glace de 10 à 12 1/2, de 14 1/2 à 18 4/2, de 20 à 23 1/2 heures. Tennis-Club rue du Val-Benoit, 105 : Patinage sur glace. A l'Emulation. — A 8 h. 1/2, récital Bach. EPI1EMER1DE On croyait Monsieur Kidcdroa enlisé dans le bourbier de la place Saint-Michel. On se lrompait et nous sommes très inquiets, car. il y a là un de nos gros fonctionnaires et si le sort de Monsieur Kidedroa ne nous troublait guère, nous avons pour quelques autres organisateurs de nos déboires, dés attentions charitables. Monsieur Kidedroa n'est pas enlisé ; nous l'avons rencontré hier sur l'asphalte de la place du Théâtre. — Où est-elle donc, nous demanda-t-il, cette boue que vous signaliez avec tant d'insistance ? Depuis trois jours, je la cherche, et je vois le pavé sec. le boulevard dur, les souliers brillants et les bas de pantalons propres. Et nous avons été très confus. Il n'y a, en effet, pas de ville plus nette que Liège. Nous nous sommes trompés. La boue communale n'était qu'une pe>'fide invention de journaliste. Compère Guilleri. Le temps. — Une journée de bel hiver avec du vent et de la neige toute fine et toute légère. Après une matinée de claire atmosphère sous un ciel bleu, de mercure thermométrique de plus en plus nain, — le record de l'hiver — voici un tout petit adoucissement du froid, une trêve de la bise. ...Mais les jours grandissent. Dans une semaine, à la Saint-Antoine, ils s'augmenteront, nous assure le dicton, du temps né-:essaire au repas d'un moine. Puisse Gorenflot revenir parmi nous. Dans la rue. — En passant devant les grands magasins nous frissonnons en voyant les gracieux mannequins, les êpau-es et les '-ras nus, en robe légère. Les trams et les camions font grand tapage sur le sol durci. Les femmes sont jo-iies, il y u. du vert, du bleu et du violet sur le visage. Elles le savent et on ne voit Telles, :piarmi des poils de bêtes mortes, , lue des yeux mouillés, des pommettes 'blê-nes et le nez rouge. Sur les collines d'alentour, on voit des :arrés de neige ; mais des Liégeois qui ont ''ouki faire du ski sur les chemins des îauteurs, reviennent avec du bois cassé et iets entorses. C'est, en effet, le bon froid des hivers, nais la neige est pauvre et indigne de ces legrés sous zéro. Economie ! — jetez pas votre vieux calendrier : il vous resservira dans vingt-iuit ans. Le même calendrier peut, en effet, servir tous les vingt-huit ans. Sachez encore que le mois d'octobre commence toujours le même jour que janvier, Lvril le même .joui' que juillet, décembre le même jour que septembre. Enfin, (pour terminer cette revue de l'al-iianach, sachez qu'un siècle ne peut com-nencer un mercredi, un vendredi ou un di-nanche.Les athéniens se plaignent du Froid. — Nous recevons la lettre suivante : Monsieur le Rédacteur du Journal de Liège. Les élèves de l'Aflhénée se plaignent avec raisoni de la façon sommaire dont les salles le cet établissement sont chauffées. Alors que dans les autres établissements l'instruction, écoles communales, conserva-;oire, Académie, (où il n'existe pas de mi-lerval 'à payer), le chauffage central a été nstallé, on en est resté, à l'Athénée, au système d'il y a quarante ans. Il consiste iniquement en poêles de plus ou moins grandes dimensions, qu'un personnel insuffisant est incapable de surveiller comme 1 le faudrait. Le charbon consumé, le poêle s'éteint, la température baisse rapidement et il devient souvent nécessaire que professeur et élèves endossent leur pardessus. La leçon s'achève ainsi, dans de déplorables conditions. Les jeunes gens, les professeurs, y risquent leur santé. Jadis — vers 1870 — nous nous sommes contentés de ce système, parce qu'il n'en existait pas d'autre ; mais il serait temps l'améliorer un état de choses réellement njustifiable, insupportable et dangereux contre lequel s'élèvent (les protestations unanimes. Je vous serais obligé de vouloir insérer ma lettre dans votre estimable journal. Elle répond, je puis -vous l'assurer, au vœu ie tous les élèves et de tout le personnel enseignant de l'Athénée. Agréez, Monsieur, etc. Un de vos vieux abonnés.

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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