Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 05 Juillet. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2f7jq0tm8r/
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Dimanche S Juillet 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Dimanche 5' Juillet i19'l« Franco en Belgique Un an : 15 » » 6 mois : 8 ff. » >3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un aïs ; 22 fr.. » Union postaie > 32 fr. On s'abonne au bureau dujournai et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIEGE Annonces. s « la Sigiss-, 2© cent, Réclames. . s , » 40 cent faits divers i iranc Séparations judiciaires » 3 francs informations financières » 3 franc» Avis de sociétés u psate aga, 30 cent. Émissions. » , , „ » 1 franc EÊDACTÏOB TÉLÉPHONE 9IÎ FElîïLLË POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE: - FONDEE £N 064 RÉDACTION ET ADMINISTRATION s BOULEVARD DE LA SAUVENÏÉRE, 25 ÉTRANGER FRANCE Les mineur» contre la loi Du Temps : , Le Parlement ayant voté la loi do huit heures dans les mines ,les mineurs de la Loire se mettent en grève dès sa promulgation. II en est ainsi chaque fois qu'une lpi) de protection ouvrière entre en vigueur : la constatation est assez décevante. L'institution de la journée de neuf heures dan? les ateliei<s mixtes fut, à toutes ses étapes ,marquée de grèves qui portèrent à l'industrie du tissage un cruel préjudice. Chez les mineurs, Je fait est habituel, et lei» deux dernières lois dont ils sont les bénéficiaires, celle des retraites et celle des huit heures, provoquent actuellement, des contestations, des conflits et des grèves. La cause de ces malentendus provient vraisemblablement des espérances excessives que les textes de lois font naître dans l'esprit des ouvriers. Autant l'accord direct est facile entre employeurs et salariés, autant il devient malaisé quand il s'agit de s'entendre sur l'intervention d'un tiers, qui est le législateur. $n l'espèce, les mineurs de la Loire semblent avoir mal compris la loi. Ils vou-di aient lui faire dire le contraire de ce qu'elle dit. Le point litigieux concerne la durée du repos pris au fond do la mine. Les grévistes • prétendent que ce repos réparateur, puisqu'il a lieu au fond, du puits ,doit être compté dans le tempo consacré au travail, c'est à dire dans les huit heures. Or, il n'est pas douteux que tel ne fut pas le dessein du législateur. Par jour-nj» de huit heures, il a entendu dire huit heures de travail effectif. C'est ainsi que l'interprètent les compagnies, et le minis-tru du travail a dû reconnaître l'exactitude ûe cette interprétation. L'article du Code du travail est en effet, fo?mel. Le voici : , « En cas de repos prévu par le règlement j de la mine et pris soit au fond, soit au > jour, la durée stipulée à l'article préce- > dent (huit heures depuis l'entrée dans le > puits des derniers ouvriers descendant > jusqu'à l'arrivée au jour des premiers ou-» vriers remontant) est augmentée de la ■> durée de ce repos. » Le texte est formel. Il n'y a donc pas de zoiiii'statibn possible. Ce n'est pas contre les compagnies que s'insurgent les mineurs [le la Loire, c'est contre la loi que firent voter leurs amis du Parlement. Le procès Caiiiaux Paris, 4. — Le conseiller Albanel, qui présidera le 20 juillet, les débats du procès le .Mme Caillaux, s'est rendu aujourd'hui 1 la prison St-Lazarre où il fit subir à 'accusée l'interrogatoire de forme. Celle-ci le fît aucune déclaration nouvelle. La grève Saint-Etienne, •>. — i_,e;> mineurs de Mon-; rambert, de Roche-la-Molière et de Firmi-:iy ont à leur tour abandonné le travail :e matin. Le nombre des chômeurs est au-our.diiui'de' 14 à 15.000; A l'issue des réu-1 lions tenues hier et ce matin à StrEtienne :t dans les environs, la continuation de la ;rève a été votée. ANGLETERRE .agrève de l'arsenal de Woolwich Londres, 4. — La grève de l'arsenal de, Voohvich prend de 'grandes proportions. ,e laboratoire et les ateliers de fonderie et-le fabrication des affûts sont fermés. XL.HÀiS US .is Maliiâo. cs abandonnent le prince de Wied Durazzo, 2. — Un nouveau groupe de volontaires autrichiens a débarqué ici ce natin. •Lii revanche, douze gendarmes des avant-. ?ostes ont passé aux insurgés. Quant aux Malissores, on s'attend à leur Jépart, la défaite de Prenk Bid Doda, que le gouvernement taxe do défection, les frappant directement. Il ne reste donc rien au prince de Wied. Pourtant celui-ci, replet et la mine heureuse, a visité cet après-midi les tranchées, i-e congrès épirote Athènes, 4. — Lundi se réunira à Argy-'ocastro le congrès épirote. On croit que • VI. Zographos insistera pour que le protocole de l'accord de Corfou soit approuvé. ~ \ lui faudra cependant compter avec un ort parti d'opinion intransigeante qui con-ùdérant que les changements importants survenus dans la situation intérieure de 'Albanie, l'instabilité de son gouvernement it la fragilité du trône, pourrait formuler le nouvelles exigences. M Ait OC /iolont combat près de Khenifra Camp de Khenifra, ^9. — Le général iHén-, y», ayant appris au cours de la soirée du tt, que de nombreux contingents jVI'Rab-ine et Zaîan se rassemblaient au sud-est. diil Jpardj et à l'est de K-lienifra, avait léciàé que la colonne, placée sous le com-nântiement du colonel Claudel, et forte de sept bataillons, de. quatre batteries et de rois escadrons de cavalerie, se porterait le endemain à. la première heure contre ces •asseifibfëhîents. Le détachement a quitté le camp dès 'aube, adoptant immédiatement la formation de combat et progressant de crête en ïréte dans la direction de l'est et du nord-î&t de Khenifra. La marche s'est accomplie _ dans un ordre parfait, et sans aucun incident, malgré les difficultés considérables ïue le terrain présentait pour l'artillerie. La colonne se trouvait, vers six heures, à environ quatre kilomètres au sud d'El-Bardj et sur la rive gauche de l'Oum-er-Rôbia, quand les premiers détachements ennemis signalèrent leur .présence! sur là iroite par un feu violent, parti des crêtes ivoisinantes où les M'Rabtine étaient em'bus-jués.^L'action se dessina plus nettement fers 7 heures, lors de l'entrée en ligne des premiers renforts ennemis de l'est. Environ une heure après; apparurent de nouveaux groupes plus importants, mais dans in ordro dispersé,, ne donnant pàs d'cLyec-,if à l'artillerie; La colonne Claudel, atta-iuée à la fois en tète et sur le flanc droit, »e trouva ainsi arrêtée par un ennemi très )ien armé, muni de fusils à tir rapide et d>ondamment approvisionné en munitions. Vers 8 h. 30, des contingents Zaïan, malgré le feu de l'artillerie, se jetèrent avec jne furie- extraordinaire sur les détachements formant la droite de la colonne et comprenant le bataillon sénégalais Petit-lemange, le bataillon de tirailleurs Seri-jour et le bataillon de tirailleurs marocains Britch. qui durent, pour arrêter l'élan de l'ennemi de plus en plus nombreux, se porter vigoureusement à sa rencontre et le culbuter à la baïonnette. Nos troupes donnèrent alors toute la mesure de leur courage en chargeant avec un entrain admirable un ennemi fanatisé et décidé à mourir sur place. Un ralentissement momentané de l'élan des Zaïan permit à l'artillerie d'effectuer un tir plus efficace et plus précis qui enferma les contingents Zaïan, plus rapprochés, entre une pluie d'obus qui leur coupait la retraite et le feu de l'infanterie. Les derniers renforts Zaïan purent être maintenus à distance et partiellement décimés, mais les contingents ennemis engagés dans la lutte ne lâchaient pas pied et défendaient le terrain avec acharnement, rendant nécessaire une constante progression de nos troupes par bonds et par charges à la baïonnette. La résistance, de l'ennemi ne cessa que vers midi. Les premiers signes de fatigue furent, constatés paît le ralentissement de son feu et de la vigueur de ses contre-at-taques. Vers une heure, les Zaïan abandonnaient le terrain, fuyant en désordre dans la direction du nord-est et laissant de.nombreux cadavres d'hommes et de chevaux. La déroute de l'ennemi, qui luttait sans fléchir depuis six heures, fut achevée, par le feu progressif de l'artillerie et par la fusillade. La. colonne Claudel prit le chemin du retour par échelons successifs et sans être inquiétée. Nos pertes en cette journée où les Zaïan reçurent une terrible leçon, qui ne peut manquer d'influer sur leurs dispositions à notre égard', sont de 17 tués, dont quatre Européens, parmi lesquels 1 officier, et de 77 blessés, dont 15 Européens, parmi lesquels 2 officiers. Tandis que la colonne Claudel livrait ce conibat, des contingents Chleus, venus du sud et du sud-ouest de Khenifra, tentaient de s'emparer par surprise du camp qu'ils croyaient faiblement occupé. Les assaillants, dont l'attaque faiblit dès qu'ils se rendirent compte de leur méprise, furent reconduits dans la montagme par le feu de l'artillerie et par des détachements d'infanterie qui se lancèrent à leur poursuite et les châtièrent sévèrement. AUTRICHE Manifestations antiallemandes en Galicie Vienne, 3. — On mande de Stanislau, en Galicie, aux journaux viennois, que des manifestations •antiallemandes organisée^ par des Polonais ont eu lieu hier dans cette ville. Les manifestants, au nombre de mille environ, se sont portés tout d'abord devant la maison du pasteur Noeckler, leader des Allemands de Galicie, qu'ils ont littéralement 1/ombardée à coups de pierres. Aucune fenêtre n'est restée intacte. Le même sort a été. réservé au presbytère, à l'école protestante et à tous les établissements de bienfaisance placés sous la direction du pasteur allemand. L'église protestante a été également endommagée. Les Polonais déclarent avoir organisé cette manifestation pour venger ceux de leurs, compatriotes qui, avant-hier,- ont été victimes à Beilitz des brutalités de€ Allemands.Le Conflit Myieo-Àmêricain Démise-ion d'ur.< ministre Londres, 4. — Une dépêche de Mexico annonce que le président Huerta a accepté la démission de M. Mohene, ministre du commerce. Cèiui-ci dément formellement qu'il ait résilié ses' fonctions en raison des accusations portées contre lui d'avoir accordé une concession de pétrole à une grande compagnie américaine. Il déclare y avoir été obligé uniquement pour des raisons de santé. Uri Anglais prisonnier à Zacatecaa Londres, i. —< Une dépêche d'El Paso annonce qu'un Ecossais, nommé Douglas, se trouve actuellement détenu à Zacatecas. Il doit comparaître devant un conseil de guerre;; Il est accusé d'avoir piv. assistance aux fédérés dans un récent combat. Le Crime de Sarajevo A la chapelle de la Hofburgr Vienne, o. — Dans la petite chapelle de la Hofburg, pouvant contenir à peine cent jursonnes et éclairée par des milliers de îierges, reposent deux cercueils fermés, l'un l'argent, orné de feuilles de chêne dorées, l'autre d'argent également, mais plus petit, orné de lis dorés. Le piédestal q,ui le supporte est moins haut que celui portant l'autre bière. Sur l'un des coussins de velours, devant le catafalque, sont posées une couronne ar-:hiducale et une ducale. On voit encore, placés en face du cercueil 3ù repose l'archiduc, le chapeau de général, le sa'bre du défunt, les gants, les insignes l'amiral, la chaîne de la Toison d'Or, la grand'eroix de l'ordre de Saint-Etienne avec le ruban vert et rouge, d'autres décorations îhcore. oui- un autre coussin, on aperçoit un éventail noir, des gants noirs, la croix en brillants de l'ordre de la Croix de l'Etoile. Au pied des deux> cercueils ont été déposées trois gracieuses croix de fleurs blanches et quelques fleurs, dernier hommage à leurs parents, l'archiduc François-Ferdinand et la duchesse de .Holienberg, de ces trois pauvres petits orphelins, appelés à de si hautes destinées, qu'a anéanties le coup de revolver d'un fanatique. On annonce toutefois que l'empereur François-Joseph leur a accordé d'importants apanages, qjue le nouvel archiduc héritier s'est engagé à leur conserver plus tard. Des officiers de haute stature, tous en uniforme rouge écarlate chamarré d'or et d'argent, gardent les dépouilles mortelles. A sept heures et. demie, les cloches de toutes les églises sonnent à toute volée. En voiture couverte, l'empereur François-Joseph arrive de Schœnbrunn. 11 est pâle comme la mort et très grave. La foule qui fait la haie dans les rues l'acclame avec amour.-Le souverain remercie constamment en portant la main à son képi. A sept heures du matin, ia chapelle de la Hofburg a été ouverte au public qui n'a cessé de défiler respectueusement jusqu'à quatre heures de l'après-midi devant les deux cercueils environnés de soldats. Des larmes brillaient dans tous les yeux. A 10 heures, le chœur de la chapelle a chanté le Miserere. A 4 1 fil. heures l'absoute a été . donnée par le cardirial-archevêoue de Vienne. Etaient présents dix archiducs, en tête desquels le nouvel archiduc héritier, Charles-François-Joseph, vingt-deux archiduchesses, en tête desquelles l'archiduchesse Zita, le corps diplomatique au complet, les dignitaires des grands services de l'Etat. Quant la cour s'est retirée, on a chanté le Libéra. Une foule immense emplissait les rues avoisinant l'église. A leur retour à Schœnbrunn, l'empereur et l'archiduc Charles-François-Joseph furent l'objet d'ovations enthousiastes.Les enfants de l'archiduc François-Ferdinand sont arrivés cet après-midi à quatre heures et demie, accompagnés de la comtesse Henriette Chotek, sœur de la duchesse défunte, et se sont rendus, à sept heures et demie du soir, à la chapelle de la Hofburg pour prier auprès du cercueil de leurs parents. Ce furent des scènes déchirantes. Les enfants ne cessaient de pleurer et de san-•gloter. Les pauvres orphelins ont prié en viron une demi-heure, puis on les a conduit?; au Belvédère, où ils passent la nuit. La princesse Sophie, âgée de treize ans, a conservé un calme admirable. — Dieu a voulu que. papa et maman nous fussent enlevés ensemble, a-t-elle dit, car papa n'aurait pas pu vivre sans mania i et maman sans papa. On raconte encore à ce propos que lorsque l'arcihiduc et la duchesse eurent décidé leur voyage en Bosnie, la petite princesse dit à ses parents : Maintenant, et jusqu'à votre retour, je prierai Dieu pour vous. Les corps de l'archiduc et de la dudhesse Hohenberg sont partis à 10 h. 50 pour Art-stotten. Ils étaient accompagnés par le personnel de la cour de l'archiduc et son cabinet militairo. Une manifestation de l'aristocratie viennoise Vienne, 4. — Un curieux incident s'est produit au cours du transfert des cercueils do 1 j Hofburg à la gare. A l'entrée de la Mariahilferstrasse, un groupe de cent-vingt membres de la haute aristocratie attendait le passage du cortège. Bravant le cérémonial, ils prirent rang silencieusement derrière les fourgons funèbres qu'ils accompagnèrent jusqu'au wagon.Cet acte est une protestation contre l'inégalité de traitement réservé aux dépouilles des é-.oux, inégalité dont la noblesse est profondément indignée. Un service a Belgrade Belgrade, 3. — A l'occasion des funérailles Je 1 archiduc François-Ferdinand et de la duchesse de Honentergy une messe de Requiem a été célébrée aujourd'hui, en l'église catholique de Belgrade, en présence du prince héritier, du maréchal de la cour, colonel Ostoïtch, de M. Pachitch, président du conseil ,du général Grouitch, de plusieurs ministre's et de nombreux officiers généraux et supérieurs et de fonctionnaires. Après la cérémonie ,1e docteur Stowak, chargé d'affaires d'Autriche-Hongrie, a reçu les condoléances des personnalités présentes.L'officieux Samoyprava publie un long article intitulé « Devant la tombe ouverte » dans k/ri'io!, {iétrl-Lanl les attentats de Sarajevo, il parle avec beaucoup de pitié de ''archiduc et de la dudhesse défunts ainsi que du vieil empereur. Eu général, le ton de toute la presse serbe est plus modéré aujourd'rrui. Aucune démarche n'a encore été faite auprès du gouvernement serbe en vue d'une enquête au sujet du séjour à Belgrade des auteurs dete attentats de Serajevo et d'une instruction judiciaire. En même temps on déclare que si une pareille démarche était faite ,1e gouvernement serbe ne manquerait pas de déférer à,ce désir en se basant sur la législation sv,rb;1 v.t ie droit international. Violentes manifestations â Vienne Vienne, 3. — Le hissement du drapeau serbe au balcon de l'appartement de M. Jo-vanovitch fut hier le prétexte de nouvelles manifestations. Les voisins intervinrent auprès du. propriétaire qui mit inutilement son locataire en demeure de retirer l'emblème désagréalble aux Viennois. M. Jova-novitch protesta auprès du ministère des affaires étrangères qui a fait publier dans les feuilles officieuses que le ministre de Serbie est dans son droit et recommande le calme, mais les manifestants n'attendirent pas l'effet des représentations diplomatiques.Toute la police de Vienne fut sur pied hier, soir, très tard, pour protéger le ministre de Serbie.. La police exécutai des charges jusqu'à deux heures du matin contre les manifestants que d'habiles barrages empêchèrent de se rejoindre. Le président de la police dirigeait le service d'ordre, assisté d'un haut fonctionnaire du ministère de l'intérieur. Pour éviter de nouvelles démonstrations, la légation de Serbie a retiré, à 5 heures, le drapeau serbe qu'elle avait arboré. Aujourd'hui, un grand nombre d'ouvriers serbes, congédiés par leurs patrons viennois, se sont présentés à la légation de Scr'aie : ils retournent en Serbie. L'avertissement serbe démenti Vienne, 3. — Il n'est pas exact que M. Jovanovitch, au nom de son gouvernement, ait averti le gouvernement austro-hongrois, comme on l'imprima, de desseins criminels contre la personne de l'archiduc héritier.Ce qui put donner peut-être naissance à un tel bruit, c'est que M. Jovanovitch, qui est. un connaisseur averti des Balkans, ne cacha pas à quelques journalistes et à plusieurs diplomates les craintes que lui inspirait le voyage de l'archiduc en Bosnie, étant donné l'état des esprits. Si le gouvernement autrichien fut prévenu à J'avance que quelque chose se tramait réellement, l'avertissement vint d'ailleurs.Précautions militaires en Bosnie La Zeit, de Vienne, annonce, que les permissions accordées aux soldats en garnison en Bosnie à l'occasion des moissons ont toutes été retirées, les soldats ne pouvant ouitter pour lé moment la Bosnie. Le même» journal dit que les manœuvres hongroises, pour lesquelles on a fait d'importants préparatifs, ont; été décommandées. , ... ^ t Aucun sorbe n'aurait participe au complot La Gazette de Francfort publie une dépêche de Serajevo que ne reproduit aucune autre feuille allemande et suivant laquelle, ^d'après les déclarations mêmes du procureur -de Serajevo, aucune des personnes arrêtées pour participation au complot ne serait de nationalité serbe. Elle ajoute d'autre part que Prinzip a nié que l'argent trouvé en son domicile lui eût été remis Y Belgrade. C'est uniquement sous l'empire d'un patriotisme exalté qu'il aurait commis son acte. L'archiduc n'aimait pas les Italiens Rome, 3.1— Le Giomalë d'italia reçoit de Berlin une longue correspondance dans laquelle on souligne l'étroite amitié qui exis, tait entre l'archiduc François^Ferdinand et l'empereur d'Allemagne, ainsi que l'antipa* thie que nourrissait l'archiduc pour l'Italie. Il ressentait, dit le journal, une répugnance invincible pour l'Italie, répugnance qui lui venait surtout de ses tendances cléricales ; il est difficile d'imaginer à quelles dures épreuves aurait été soumise l'Italie sous le règne de François-Ferdinand. On a dit, il est vrai, et on a répété à' cette occasion que les princes héréditaires, lorsqu'ils montent sur le trône, perdent leur attitude frondeuse et revêtent une autre personnalité ; mais ce qui est vrai quand 11 s'agit de princes qui montent sur le trône encore jeunes, cesse de l'être pour un prince âgé de cinquante ans qui, avant même de ceindre la couronne, avait commencé à influer sur la direction de la politique intérieure et extérieure de son pays. Un service funèbre â Bruxelles Un service funèbre à la mémoire de l'archiduc «François-Ferdi\.vnd d'Autriche et de sa femme, la duchesse de Hohenberg, a été célébré samedi matin à Bruxelles, en l'éghse St-Jacques sur Coudenberg, dont l'intérieur était tendu du noir. Le catafalque, était surmonté de la. couronne archi-ducale. Le Roi de.s Belges, qui se trouve actuellement en Suisse, s'était fait représenter par le général cie Ruette, aide de camp, et le commandant d'Outrepont. Parmi la nombreuse assistance on remarquait les membres de la légation d'Autriche^Hon-grie, plusieurs ministres à portefeuille et ministres d'Etat, tous les membres du corps diplomatique présents à Bruxelles des sénateurs, des députes, de nombreux officiers, des membres do l'aristocratie et un grand nombre de notabilités. Le titre du prince héritier Vienne, 4. — Suivant le Neue Wiener Journal, le bruit court que le prince Max dé lHohenberg, fils aîné de l'archiduc François-Ferdinand, recevra prochainement le titre de duc de Lorraine, avec les armes de la maison de Lorraine. On sait que ce titre appartient à l'Empereur d'Autriche. Les funérailles Grosspoechlarn, 4. — Les cercueils de l'archiduc et de la duchesse ont été descendus du wagon sous une pluie torrentielle, et exposés dans la salle d'attente. 12 officiers des ulilans montaient la garde auprès dos corps. A 3 1/2 heures du matin les cercueils ont été mis dans un corbillard de gala. Le cortège funèbre s'est dirigé vers la rive du Danube où il est arrivé -à 4 h. au milieu d'une grande foule formant la haie et qui, profondément attristée, rendait un témoignage ému aux défunts. Les fourgon.» furent poussés sur un bac qui traversa lentement le fleuve. Sur l'autre rive, le cortège poursuivit son chemin, pendant 3 1/2 km. jusqu'au château d'Arstetten où il arriva à 5 h. du matin. Les cercueils furent exposés dans l'église du château. Des prêtres et des religieuses veillèrent alternativement les morts. 'Jeux trains de cour spéciaux arrivèrent à Grosspoechlam à 8 h. et à 9 h. 47 avec le1 isonnages devant assistci aux obsèques. Parmi eux se'trouvaient l'archiduc Charles-François-Joseph et l'archiduchesse sa femme, suivis des enfants des défunts qui se rendaient à Ars-tetten.A 10 h. 45, a eu lieu la bénédiction des coips de l'archiduc François-Ferdinand et de la duchesse de Hohenberg, en l'église du château, en présence lie l'archiduc Charles-François-Joseph, des plus proches parents des défunts, de nombreux, membres de la maison impériale et des autres personnes Invitées à la cérémonie. C'est le doyen du chapitre Dobner, assisté d'un nombreux clergé, qui a officié. Auprès, du cercueil, douze officiers des uni ans et des dragons montaient la garde d'honneur. Les cercueils ont été transportés pa la porte du parc au caveau où a eu lieu, en présence des proches parents des ! déi'unts, l'enterrement définitif. Berlin, 4. — Une information de Durazzo annonce que des troupes serbes auraient franchi la frontière au sud du lac Ochri-da, près de Staïeva et auraient pénétré en territoire albanais sans rencontrer de résistance.Cette information est confirmée d'Uskub. Au cours de ces derniers jours, plusieurs centaines -de soldats serbes avec de nombreux officiers, ont franchi la frontière albanaise pour se joindre aux insurgés. Chaque homme était porteur de deux fusils. A Bibra et à Kostivar^ on a installé un service permanent de ravitaillement pour les insurgés albanais. -v- Vienne, — Comme la presse de Belgrade confirme à lancer de graves accusations contre le gouvernement et la population austro-hongroise, le ministre d'Au-triche-Hongrie à Belgrade, actuellement en congé, a reçu l'ordre d'interrompre immédiatement ses vacances et de retourner aussitôt à Belgrade. •K New-York, 4. — Une maison de 6 étages s'est effondrée. On a déjà retiré 8 cadavres des décombres. La police estime que lo nombre des morts peut être évalué à 50 et qu'il y a de nombreux blessés. Un passant aurait été décapité. * New-York, 4. — La police estime que l'écroulement de la maison de 6 étages est dû à l'explosion d'une bombe. On croit maintenant qu'il y a seulement 3 morts et que l'une des victimes serait le chef de l'association révolutionnaire dete travailleurs industriels du monde. En Belgique L'assemblée du conseil général du parti libéral Le Conseil général du Parti libéral s'est réuni hier, à deux heures de relevée, dans la salle de la Grande Harmonie. La séance était présidée par M. LNl'echelynck, député de Gand, assisté de MM. Ilanrez, président de la gauche libérale du Sénat ; Le-monnier; député de Bruxelles, et Abel, secrétaire général. L'assemblée comptait de nombreux sénateurs, membres de la Chambre, et délégués des Associations libérales du pays. L'Association libérale de Liégé était représentée par MM. Paul Van Iloegaerden, membre de la Chambre des représentants ; Léonce Neef et Hairs ; l'Association progressiste par M. Julien Drèze. Le Président a demandé aux représen tants et délégués defe divers arrondisse ments, où il y a eu lutte aux dernière élections, de vouloir bien signaler les fail importants ou intéressants qui se sont pre duits à l'occasion de celles-ci. Le Président a ensuite félicité les not: veaux élus et a fait connaître -à l'assem blée le compte-rendu de la réunion des gai •cfoes libérales, dont il a été parlé ici dan le numéro de jeudi. Tous les membres présents ont reconm que les résultats des élections étaient ah solument faussés par une mauvaise appli cation des principes de la R. P., et il ; été décidé qu'il y avait lieu, pour les sé nateurs et les représentants, de faire uni étude spéciale de cette grave question. Le Conseil général a également examim la question financière.. Il a préconisé cer taine^ mesures de propagande et d'inves tigations, dont les résultats seront communiqués dans une séance ultérieure. La politique financière La gauche libérale de la Chambre et di Sénat a appelé fattention du pays sur h politique financière du gouvernement. Ii est certain qu'elle nous mène à. l'impôt ou à la banqueroute. Sitôt que les trois cents millions empruntés en Angleterre auront été employés ou 7)lutôt dévorés, il faudra songer à eu trouver d'autres. Où les découvrira-t-on et à quel taux 1 Sera-ce à 5, sera-ce à 6 p. c. ? Le gros intérêt donné rendra à l'ordinaire la situation plus difficile. Aux dépenses militaires qui augmenteront sans cesse, vont venir se joindre les dépenses scolaires. A celles-ci les dépenses d'ordre social... Si le gouvernement s'efforçait de réaliser des économies, peut-être avec les impôts Levie en sortirait-il ? Mais il est condamné par ses électeurs à marcher de l'avant. Ceux-ci exigent certains travaux que l'outillage économique de la nation ne réclame nullement. Et l'on peut être persuadé que la danse des millions continuera, s'accentuera et qu'il faudra, avec de nouveaux emprunts, de nouveaux impôts.M. Verhaegen, dans un récent article, a invité le gouvernement et la droite à se montrer prudents. Il fallait tout d'abord ne pas voter la loi scolaire, qui entraînera à une dépense si considérable... Mais le député de Gand a été le premier à l'exiger. La prudence qu'il conseille est donc tardive et la nation fera bien d'écouter l'avis de la gauche libérale et de se préoccuper plus que jamais de la question financière en présence de la gestion lamentable du cabinet clérical. i-e chèque Le projet de loi sur le dhèque vient d'être distribué. Dans l'exposé des motifs le ministre de la Justice .après avoir constaté l'insuffisance de la loi du 20 juin 1875, rappelle qu'il a confié le soin de préparer le texte du nou-•eau projet à une commhssion chargée de l'examen des travaux dé la Conférence de La Haye de 1912. I) a pour objet de donner au chèque un statut législatif explicite et complet. Le projet est suivi d'un rapport présenté par M. Van der Smissen au nom de la commission chargée de l'unification du droit de change. La préparation militaire C'est décidément le programme intégral de la Fédération qui a été pris en considération par le gouvernement. Il est dû au président de la Fédération nationale, à M. Frailnn. Récemment, cc vaillant patriote a reçu du gouvernement de là République française la médaille d'or de l'encouragement au bien, distinction très méritée. A l'Exposition de Berne L'exposition nationale suisse de Berna se prépaie à recevoir la visite du Roi mardi prochain. Notre souverain y passera l'après-midi ?uidé par le président de la confédération helvétique et le ministre de l'agriculture. On dit cette manifestation de la vitalité [le la Suisse de vif intérêt. Au conseil colonial Le Conseil colonial réuni samedi sous la présidence de M. Renkin, ministre des colonies, a procédé au vote sur l'ensemble du projet do décret concernant l'impôt indigène et l'a approuvé par 12 voix contre 1 et 1 abstention. Il a ensuite, après lecture, adopté le rapport rédigé par M. Dubois. L'Exposition d'Anvers ôn lit dans le XXe Siècle : « Anvers aura-t-il une Exposition en 1920 ? » Oui, très probablement, mais il semble bien que ce ne sera pas un exposition universelle. Cela ne veut pas dire que Liège en aura une, car ôn paraît s'être convaincu dans les milieux gouvernementaux qu'il est temps de ne plus abuser comme on l'a fait jusqu'ici des expositions universelles. Liège 1ÎXJ6,- Bruxelles 1910, Gand 1913, trois expositions universelles en huit ans, c'est trop, beaucoup trop et le succès s'en est ressenti. » Aussi prête-t-on à M. de Broqueville l'intention de réserver tout l'effort du gouvernement pour assurer le succès d'une exposition à organiser à Bruxelles en 1930, h l'occasion du centenaire de notre indépendance. » îiSEiL i'ÉiÈL I LlÉfiE SEANCE DE SAMEDI La séance est ouverte à 3 heures, sous la présidence de M. Loumaye. M. Debavsii a développé un rapport sui la question des vicinaux. Les deux groupes de gauche et une partie de la droite ont adopté un vœu « ten dant à voir accorder aux communes et au: provinces, au sein du Conseil d'administration de la Société Nationale des Che mins de fer vicinaux! une représentation ei rapport avec les intérêts que ces adminis trations représentent ». Après quelques échanges d'avis divers, 1( Conseil émet également un vœu en favein de la constitution d'une société nationale d'électricité. Le. Conseil a enfin discuté diverses pro positions relatives au règlement de l'écoh provinciale d'éducation physique. M. Poswick demande que les cours soien centralisés afin de diminuer le noir/bre di professeurs. 11 voudrait aussi que la duré< de stage imposée aux élèves avant l'admis sion à l'école soit réduite. Le Conseil fixe à cinq au lieu de vingt li nombre des leçons de ce stage et il voit l'ensemble du règlement. Les cours d'éducation physique qui on pour but la formation de professeurs de gyrr nastique, auront une durée de 2 années. Chaque année comprendra dix leçons théoriques et. 50 leçons pratiques d'une durée d'une heure et demie, réparties à raison, de deux leçons par semaine. Les cours seront gratuits. La séance est levée à 4 heures. Lundi, séance à 3 heures. ÉCHOS EPHEMERIDE Il avait un monocle serré sous un sourcil tordu, des rides de comédien, un visaye ovule, de l'élégance. Il avait mis un type à la mode et tout de suite wi lui trouva des sosies dans tous les bureaux, derrière tous les comptoirs. Les chefs boers avaient de grands chapeaux, des barbes, des pipes, des allures ae pirates d'Opérette. Au milieu de leurs portraits ruraux et sauvages, Chamberlain était un gentleman distingué fait pour le tennis, lct flirt et les five o' clock des magazines mondains. Nous lui en voulions beaucoup à cause des cairtps de concentration, des enfants boers.qui mouraient par milliers, des balles dum-dum et des fermes incendiées ; mais pour ce chic, nous lui gardions quelque chose qui n'était presque plus de la sympathie mais bien le regret de n'en plus être. Chamberlain aurait dû avoir une grosse moustache drue, un air ro'gue à la Bismarck, un front bosselé, des yeux durs. A cause de son allure anglaise, nous som^ mes presque heureux de trouver des excuses à la férocité de sa politique. Il a été le j)lus grand homme des pensées de nos jeunes hommes de trente ans lui, d'ailleurs, le croyaient mort depuis longtemps. C'est un revenant. Compère Gui'lleri. 1,4; circulation postale en France. En moyenne, 1CO.OCO télégrammes et trois millions de lettres sont expédiés chaîne jour de Paris. Nous ne comptons ni les journaux, ni les échantillons, ni les objets recommandés. La circulation générale annuelle est de trois milliards, 3U) millions de lettres. La ûiculation des télégrammes est de 00 mil-ions. Les recettes des postes atteignent 3^0 millions ; celles des télégraphes, 30 mil-ions.Les bénéfices des P. T. T. dépassent cent nillions. o o o j^es nuits blanches. Un grand Congrès de médecine interne — le vingt et unième — vient do se ;enir à Wiesbaden. Une soixantaine d'ora-eurs ont pris la parole et dix-huit ont fait connaître le fruit de leurs recherches sur c traitement de l'insomnie. Les uns ont conseillé des drogues, les xUtres des douches, celui-ci la lecture, ce-ui-là, la gymnastique... Un seul a eu une liée originale. — Regardez fixement vos pieds, a dit ce ; >avant. C'est la seule.façon de s'endormir. : Ce brave docteur couche sans doute tout i lu sur un lit sans draps. O O o J^'âge ihrumain. A quand remonte l'ère humaine, non suivant des hypothèses, mais d'après les iocuments préhistoriques. Présentement, à 8.900 ans. C'est l'âge issigné' à une pierre gravée mise au jour ï Nipur, que possède l'Université de Pen-jylvanie.Le professeur Arno Pœbel est parvenu ! déchiffrer les caractères gravés sur la lierre : celle-ci date du règne d'un certain Hammurabi. Les caractères donneraient .ine nouvelle version de la Genèse d'après 1 aquelle le monde aurait été créé non par Dieu... mais par une déesse. Une déesse ! voilà qui explique enfin tous es caprices de la Nature ! Les membres de l'Université de Pensyl-;anie sont d'accord avec le traducteur des hiéroglyphes pour déclarer que cette pierre îst la preuve de la présence do l'homme sur la terre 7.000 ans avant l'ère vulgaire.O 0 o I es suffragettes parisiennes se proposent, dimanche, de manifester autour du monument de Condorcet, quai Malaquais, qu'elles orneront de gerbes de fleurs. Le célèbre philosophe, dont on sait la mort dramatique dans la prison de Bourg-la-Rèine ,en 1794, avait prévu le mouvement féministe qui se manifeste aujourd'hui un peu partout. Le premier, en France ,il s'était prononcé pour l'égalité [le la femme et de l'homme, dans une lettre curieuse qu'il écrivit quelque temps avant sa fin. En voici un extrait : (( Parmi les progrès do l'esprit humain, les plus importants pour le bonheur général, nous devons compter l'entière destruction des préjugés qui ont établi entre les deux sexes une inégalité de droits, funeste à celui même qu'elle favorise... On chercherait en vain les motifs de la justifier par les différences de leur organisation physique, par celle qu'on vaudrait trouver dans la force de leur intelligence, dans leur sensibilité morale.., Cette inégalité n'a eu d'autre origine que l'abus de la force, et c'est vainement ciu'on a essayé depuis de l'excuser par des sophismes. » On voit que le philosophe, s'il se rend compte de Ha faiblesse physique do la femme, ne croit pas, en revanche, â la faiblesse de ses facultés intellectuelles et morales. o o o jPopr voyager au frais. Pour voyager, il est de nos élégantes qui prennent le rapide où elles étouffent et sont mal à l'aise. Il en est qui filent en auto : la grande vitesse leur donne un agréable frisson et provoque des flots d'air qui les rafraîchit et calme leurs nerfs... Mais elles sont couvertes de poussière, et c'est dommage. Cela vaut mieux cependant que l'ancienne dr.iaisé de poste, encore que ce soit moins gai, - parfois. Mais rien n'égalera jamais la trirème d'argent de Cléopâtre qu'Héré-dia nous montre « blanchissant le fleuve noir » : Et son sillage y laisse un parfum d'encensoir Avec des sons de flûte et des frissons de [soie. Les Egyptiennes savaient défier les ardeurs du soleil, même quand elles parcouraient des voies terrestres. Le vieil Hérodote décrit ainsi leur façon de voyager : « Elles jonchent leur litière d'une épaisse couche d'herbe verte, sur laquelle elles s'étendent, vêtues d'une tunique de lin ; on en ferme les rideaux qu'on humecte d'eau froide. » Et suprêmes délices : « elles enroulent à leur cou ou à leurs bras deux ou trois couleuvres vivantes, dressées par dès marchands gaulois ou phéniciens et, dans chaque main, elles prennent uno boule do cristal de roche, pierre dont la température reste constamment au-dessou's de l'air, ambiant. » Ne voilàrt-il pas Je mode idéal de locomotion estivale ? 11 est cependant probable qu'aucune de nos élégantes ne voudrait l'adopter, de .même que, dans deux mille ans, les contemporaines d'alors souriront sans doute de pitié en songeant à nos modernes automobiles... o o a Hier, aujourd'hui encore, toute la journée au Conservatoire ! — Veinard l Tu vas te reposer aux chants. a o o J'ai dîné hier avec X..., c'est un garçon délicieux. — Je le croyais gaffeur. — Précisément. Il a des mots qui jettent un froid. o o o jyjiriute tragique. Le médecin. — Courage, mon ami, ii faut vous attendre à tout... Le cousin. — Oh ! ne vous faites pas do 141e .docteur ! je, suis le seul héritier !... tlirenipe Locale Grave Collision rue Léon Mignon Un grave accident s'est produit hier à 6 heures, rue Léon Mignon, une automobile est entrée en collision avec un camion ; le chauffeur, M. Philippe Br..., a été légèrement blessé ; le cheval du camion a eu la gorge déchirée par les montants d'e la capote de l'auto. M. Br... quittait la rue de Bruxelles et se dirigeait vers la rue Saiht-Séverin par la place des Bons Enfants ; un camion do la Maison Missair, chargé de bouteilles do bière descendait cette voie en tenant sa droite, l'automdbile prit .par erreur la gauche. Le chauffeur et le camionneur firent des efforts pour éviter la rencontre mais celle-ci se produisit avec une extrême violence. Les brancards du camion brisèrent la glace paravent et la carcasse de la capote ; le cheval vint se heurter contre l'auto et les débris de la capote lui ouvrirent une plaie profonde à la gorge. La i-ue était assez animée à ce moment et l'émotion fut grande. <De la blessure du cheval, le sang jivait jailli sur l'auto et coulé abondamment sur le sol et les passants crurent tout d'abord qu'il y avait plusieurs victimes. Fort heureusement, M. Philippe Br..., qu'un des brancards avait atteint au cou, n'était que peu grièvement blessé ; il se dégagea vite et entra dans une maison proche où le docteur Robert vint le soigner. •M. Br... avait sous le menton une plaie de deux centimètres, mais le choc lui avait brisé deux dents. Quant au cheval, qui était resté debout et inondait le pavé de son sang, il fut pansé sur place puis emmené ; il devra probablement être abattu. Une enquête a été ouverte par les soins :le la police. g. s™ LA JOURNiE! Dimanche 5 juillet, tHtîe jour de l'année, Si-Pierre de Luxembourg. Lever du soleil, 3.3H, coucher, 19.SS. Le oer de la lune, 48.40, coucher, 0M. MUSEES Musée des Beaux-Arts, rue de l'Académie. — Ouvert de 10 à S heures. Musée d'armes. — Quai de Maestriclit. — Ouvert de 10 à 2 heures. Hôtel d'Ansembourg. — Exposition d'anciennes gravures liégeoises, de 10 à 1 heure et de 2 à 4 heures. MUS1CS HALLS ET 0INEMA8 Patlié-Palace. — Pont d'Avroy, ancîën Wallialla. — Cinéma permanent de 3 à 11 h. Cinéma Royal (Régina). — Music-Halt ziriéma. Spectacle permanent. REUNIONS ET FETES DIVERSES Fêtes paroissiales de Saint-Servais et St» Pholien. Kiosque d'Avroy» — Midi et quart. — Concert par une musique militaire. Théâtre wallon. 3 1/2 heures. Fête du Pa-tronage communal de filles de Sainte-Walr burge. Au Jardin d'Acclimatation. — 4 heures. Concert par une musique militaire. Place de Fragnée. — 4 heures. Concert par l'Hat'monie des Tau)es. Kiosque d'Avroy. _ Programme du concert qui sera donné ce dimanche, à 12 1/4 heures, par la musique du 12e régiment de ligne, sous la direction de M. Jules Maréchal. 1. Danse Fantaisiste d'Archambéau 2. Grande ouverture du Tannliauser R. Wagner 3. Souvenir de Spa, pour flûte, arr. ÎDau- denard, sol. M. Petithan Mourice 4. Fantaisie sur le Jour et la Nuit, arr. Stcenebrugen Lecocq) 5. L'Enchanteresse, grande valse Divoir Jardin d'Acclimatation. — programme du concert qui sera donné aujourd'hui à 4 heures par la musique du 12e régiment de ligne. Directeur : J. Maréchal, lieutenant, chef de musique. 1. Danse Fantaisiste, D'Archambéau 2. 'Cavalerie Légère, ouv., arr. Daudenard, Suppé 3. Fantaisie sur la Tosca, arr. De Coninck, Pùccini 4. Souvenir de Spa, p. 'flûte, arr. Daude-nard, sol. M. Petithan. Meurice 5. Grande ouverture de Tannliauser, R. 'Wagner 0. "Mosaïque sur le Jour et la Nuit, arr. ■Stecnebruggen, Liecoaq 7. Ballet d'Isoline, 5 Nos., arr. Eustace Messager S. Suite d'airs connus Renaud Concert public. — Programme du concert qui sera donné, sous les auspices y do l'Administration communale, ce dimanche 5 juillet, à 4 heures, place de Fragnée, par la « Philharmonie des Tawes » (Direction : M. Fastré). 1. Bruxelles en fête, marche, Turinne 2. La Concorde, fantaisie de concours, J. Martin 3. Souvenir de jeunesse, mazurka, P. François 4. La Fille du Régiment, fantaisie d'après l'opéra comique, Hessela 5. Paris-Bruxelles, marche, L. Purnotte 6. Doux Souvenir, gr. valse, P. François 7. Dans la Vallée, fantaisie, Banken 8. Gavotte, A. Decoster. Le temps. — Encore de la pluie ! Où sont nos bons degrés du thermomètre qui rendaient vague le regard des trottins et huileux le visage des employés de la poste.

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