Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 02 Juillet. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gq6qz23f47/
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Il914 I" NTI MES Jeudi 2 Juillet 1914 Franco en Belgique Un an : 18 »0 » » 6 mois : 8 ff. » » 3 mois ; 4 fr. Franco en Hollande Un an ; 22 fr, » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 56; >—■»—rmma———m—matm JOURNAL DE LIÈGE Annonces. , à la ligne, 2© cent, Réclames, « • • • » 40 cent» Faits divers franc Réparations judiciaires » 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés i» petite Kg» 30 cent» Émissions. . , , = » 1 frarte RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 FEUILLE POLITIQUE, LITTÉRAIRE ET COMMERCIALE, - FONDÉE EN «764 RÉDACTION ET ADMINISTRATION s BOULEVARD DE LA SAUYENIÈRE, 25 ÉTRANGER Fit ANCE huit heures de travail dans les mines Douai, 1er. — Les consignes établies et "approuvées relativement à la nouvelle loi de huit heures dans les mines, ont provoqué du mécontentement chez les mineurs. Ce matin un mouvement s'est dessiné à la tfosse Gayant, des mines d'Anniche, où 114 h.iercheurs se sont mis en grève. Ces derniers, sur intervention des délégués des mineurs, ont demandé à ce que la descente et ia remonte en ce qui les concerne aient .lieu en môme temps que celles des mineu-iis. C'est sur le rerus de la compagnie de leur donner satisfaction* qu'ils ont décidé de ne pas descendre. VO-'Tif^tîëte sur les travaux souterrains Paris, î. — La sous-commission d'enquête ■des écoulements constituée par le ministre des-travaux publics, a inspecté ce matm les travaux de la place St-Philippe du HoUifc et du i avenue .Montaigne. Le plus complet dé'saccord s'est manifeste entre le® délégués ouvriers et les entrepreneurs des travaux publics. Un utiiégué ouvrier, M. Pichon, conseiller prud hjr.ane, lit constater, dans un puits de i avenue .Montaigne, une fissure de GO metres dans un souterrain de-80 mètres âc long. Il fil observer que les injections <le ciment qui y avaient été faites ne dataient que d'hier. Il fit en outre constater que le <bétou avait été coulé dans trente cem,mèires d'eau. \Jh débit technique s'engagea au sujet des conditions dans lesquelles le travail avait «té effectue et sur la qualité dete ma-tér.' iU.\ qui avaient été employés. "M. Pichon lit détacher à coups de pioche quelques pierres meulières que plusieurs irembres baptisèrent de « pierres à plâtre ». Ler; entrepreneurs déclarèrent que la moitié des fondations de Paris avaient été faites de cette façon, mais cette remarque ne sembla satisfaire aucun des membres de la sous-commission. La sous-commission descendit ensuite dans un autre puits en vue d'étudier la qualité des boisages. Le délégué ouvrier Pichon se refusa de faire des constatations à ce sujet, obser-^ vant quo depuis quinze jours ces bocages avaient pu être refnits. Les membres de la sous-«^(rrtTn^ssjon ^ ront connaître demain r;lt ministre des travaux publias leur a^;.is sur l'enquête faite aujourd'hui. ALLEMAGNE î-es usinas Krupp Voici quelques trenseignernants statistiques empruntés au rapport annuel de la Chambre de commerce ci'Essen. La fabrique d'acier fondu d'Essen emploie &.;S)U m6chines outils, 164 marteaux à vapeur, 122 presses hydrauliques dont une cio_ ld.00*.), une de 7.000, une de 5.COO tonnes, 4-35 moteurs a vapeur développant 77.000 H. 3.740 élèctromotèurs développant 68.CJ0 IIP., 1.260 appareils de levage. La firme extrait 2.803.000 t. de houille •et consomme dans ses usines 1.530.OOO t. de houille et 1.558.000 t. cle coke; Trois distributions d'eau répartissent 16.227.vK/0 mètres cubes aux ateliers et habitations ouvrières, J'usine à gaz 15.800.000 mètres cubes. les sept stations électriques 71.000.000 lywh. alimentant 2.880 lampes arc et 3&.500 lampes à incandescence et 3.800 électromoieurs. Le personn'ol des usines Krupp comprend 79.047 ouvriers et employés dont 41.460 pour l'usine d F.ssen, 8.1 Td pour celle de Rhein-hausen, pour le chantier Germania à Kiei, lO.'ôli pour les charbonnages. Les assurances ouvrières légales coûtent 3.150.000 mark auxquels s'ajoutent 7.918.000 mark de dépenses patronales non obligatoires. AH GLEïEitiiE Déclaration de sir Edward Grey A m Chambre des Communes, à l'occasion de 1 1 iLaÇUh^-ion du budget des affaires ét) .mj\ves, sir Edward urey a passé en re.ut; Ks principalcte questions de politi-qo" K-.s„e.rn.'lire, insistant principalement sur celles qui, pour le moment, intéressez1 .. la diplomatie anglaise. Sir Edward Grey ne peut rien dire de "bien nouveau sur la protection des minorités dans les pays balkaniques, ni sur tes allaires d'Epire. 11 ne voit pa/s ce que FA og le terre pourrait faire de plus que ce qu'elle a fait. 11 est persuadé que M. Veni-zelos desire voir cesser les événements actuels. .uais MM. Venizelos et Streit savent combien il est difficile de prendre des me-fiur.v, eilicaces contre l'agitation régnant en Epire ; ie seul moyen de modifier un tel •état ue choses serait de recourir à la force. Sir Edward Grey reste opposé à l'envoi de troupes britanniques en Albanie. L'Angleterre n'est pas disposée à remédier par 3a foret a cet état de choses, mais si elle ne peut pas le faire, elle n'est' pas disposée à laire obstacle aux mesures que pourraient. prendre, d'autres pays. Sii Edward Grey parle ensuite des Nouvelles Hébrides. 11 reconnaît que l'administration a besoin d'améliorations, mais il ne saurait en dire davantage pendant que se poursuivent les travaux de la commission i nglo-l rançaise. Après une allusion rapide à l'hcureUse soluti«-n que vient de recevoir la question des péages du canal de Panama, le ministre a .'i bordé les questions d'Orient. Il a tenu à répondre une fois de plus aux critiques qu'a soulevées l'arrangement conclu récemment ave; mie grande compagnie de pétri il es| pour l'exploitation des pétroles de la t'erse. Si le gouvernement anglais s't lancé dans cette entreprise, c'est, d'une part, qu'il était impossible de trouver aillent de.-; régions pétrolières répondant aux be .in , ,1e l'amirauté : de l'autre, qu'après avoii largement ( xaininé la question, il est arrivé •-« la conclusion que les responsabilités qui peuvent en résulter pour l'Angleterre ou pour l'Inde sont en réalité trè> réduites. D'ailleurs, Cuinn.e l'a déjà expliqué M. Churchill,on s'efforcera de mettre de préférence en exploitation les régions de la zone d'influence anglaise et les ré gion* voisines de la côte du golfe Persique. Examinant ensuite d'un point de vue plus général la politique anglaise on Perse. le ministre a reconnu que la situatior s'éîaii quelaue peu modifiée depuis la cou cli" ion I ' .m "( d anglo-russe de 1907 l est incontestable que der/uis cette époque l'influence russe s'efct. considérablement dé vcloppée dans toute la Perse septentrio nale. Il n'est pas question pour le momen do signer un autre .accord, mais il im porte de voir si l'ancienne convention ne de vrait pas être interprétée sur certains points d'une façon un peu différente. Le gouvernement anglais a récemment approché le gouvernement russe à ce sujet et les négociations se poursuivent de la façon la plus amicale. En ce qui concerne le Bagdad, le ministre a déclaré ne pouvoir encore faire connaître en détail les arrangements conclus d'une part avec l'Allemagne, de l'autre avec la Turquie. Ces arrangements doivent être complétés par des arrangements à conclure entre l'Allemagne et la Turquie. Tant que ces arrangements ne seront pas définitivement conclus il est impossible de rien publier. Le ministre a simplement rappelé les grandes lignes de l'accord. L'Angleterre ne fait plus aucune opposition à la construction de la dernière station du chemin de fer de Bagdad, à la condition que la ligne s'arrête à Bassorah. Elle sera représentée dans le conseil d'administration de ladite section par deux directeurs anglais. La navigation sur l'Euphratc sera assurée par une compagnie ottomane dont l'Angleterre possédera 50 % dse actions. Les droits de la Compagnie Lynch seront reconnus et elle conservera son indépendance. Enfin le gouvernement anglais obtient du (gouvernement turc la reconnaissance de sa situation dans le golfe Persique. En échange, le gouvernement anglais consentira à l'augmentation de 4 % des droits de douanes réclamée depuis longtemps par le gouvernement turc. Tant que cette augmentation était destinée làt permettra la construction d'un chemin de fer qui menaçait directement les intérêts anglais dans le golfe Persique, l'Angleterre n'avait pu y consentir, mais maintenant que les précautions ont été prises pour sauvegarder ses intérêts, l'Angleterre n'a plus aucune objection à faire. Le tunnel sous la Manche Londres, 1.— La commission parlementaire du tunnel sous ia Manche a repris ses séances et tenu, hier, une fort importante réunion. Lord Sydenham, qui fait partie depuis longtemps du comité d'Impérial Defcnce, d'où dépend l'acceptation ou rejet du projet, s'y. est prenons' -ment en faveur de la constr- , ïtàttte I1C1 action du tutu Lé général sir T TY , . .. . tour «I' - iVY)r «êrbert déclara a «on de d^" •* / n {> ùtofi avis beaucoup plus i- -nger dans les progrès fait» par l'avia* «ton que dans la construction d'iùi chemin de t'er à voie unique sous la .Manche. Ce tunnel serait, |e crois, le meilleur moyen de célébrer ylignement l'anniversaire * de cent années de paix avec la France. » ITALIE Mort du chet d'état-major Turin, 1er. — Le général Pollio, chef d'é-tat-major de l'armée, est mort subitement aux environs de C»rie, au cours d'exercices de tir. ESPAGNE Le pillage des boulangeries à Madrid On mande de Madrid au Temps : La journée d'hier a été marquée par de grave: dés idies dus à l'augmentation de 20 % dui prix du pain décidée par les boulangers, en dépit des exhortations du maire de Madrid. Dès le matin, une viye agitation se manifestait dans les bas quartiers de la capitale, et après quelques meetings improvisés, des bandes composées en partie de femmes et d'enfants se dirigèrent vois l'hôtel de ville et le ministère de l'intérieur, aux cris de « A bas les boulangers ! Vive le maire ! » L'après-midi, le nombre des manifestants grossit rapidement, car hier, fête de la Saint-Pierre, les ateliers étaient fermés. Les boulangeries, qui avaient prudemment fermé, furent prises d'assauts à coups de levier, de matraque et de hache et mises au pillage. Quelques boulangers évitèrent les conséquences de la colère populaire en distribuant des pains, mais dans quelques quartiers, des rixes "'engagèrent- et la nolice dut charger, Le matériel cle plusieurs établissements fui amoncelé au milieu de la chaussée. Des coups de revolver furent tirés et le nombre des blessés, dont quelques-uns grièvement, dépasse 50. Le soir des manifestants parcoururent les rues de la ville avec des nains fixés au boul de bAtèns. Mais les boulangeries ayant annoncé qu'elles reviendraient aux prix antérieurs, les désordres ne se renouvelèrent pas. TTTROTÏT E La poste Constantinople, 1. - Plusieurs cas d< peste bubonique, sont signalés dans diver ses provinces. Dans la province de Basso rah, on signale quatre décès et un cas Dans l'Yemen, il y a quelques décès. / Ya'ffa, 4 décès. ALBANIE Interview pessimiste de T-urkhan pachî Rome, I Turkhan pacha, qui est ar rivé hier soir à Rome, a eu, ce matin, m entretien de deux heures avec le marqui cli San Giuliano. Avant sa conversatioi avec le ministre italien, le chef du gou vernement albanais s'est laissé interviewe sur la situation actuelle en Albanie et su les buts de son voyage à Rome et à Vienne Il n'a même pas essayé de dissimuler soi pessimisme. Les insurgés, a-t-il dit, serrent de prè Durazzo et Valo.ua, dont ils s'empareron quand' ils voudront. Le gouvernement al banais ne dispose pas de forces suffisante pour les repousser ou pour retarder leu marche en avant. Il est impossible d'été J>lir une comparnisoil entre l'organisation militaire des loyaliste - et celle des jnsr.i gés. Ce ; derniers sont commandés par d'ar cirn . officier? ottomans et possèdent e abondance un matériel de guerre moderne Les loyaliste- ne peuvent même pas conq ter sur les volontaires, parmi lesquels le désertions sont très fréquentes. Turkhan pacha croit que le gouvern< meut de Constantinople n'est pas de coi nivence avec, les insurgés. L'insurrectio de musulmans d'Albanie serait l'omvi d'Essad pacha et fie sa. politique à doul l face. Interrogé sur le prince de Wied, Turkha pacha s'est, -borné -à dire ces paroles te: tuelles : , — Le prince est encore à Durazzo. jouit d'une bonne santé, mais il vit dar l'incertitude continuelle de ce qui pouri arriver demain. Lnfin Turkhan a déclaré que le but • son voyage était de décider l'Italie et lAi triche à une occupation militaire. La «situation â Durazzo Durazzo, 31. Tsmaïl Khemal, accomp, gné de quelques notables venant de Valom est arrivé à Durazzo afin de présenter ses hommages au prince Les nationalistes ont présenté au prince la demande de rappel du major Sluys. Lo transport du cercueil du colonel Thomson. à bord du navire hollandais Noord Brabant aura lieu demain matin, à 8 heures. Le prince et la princesse ont visité les hôpitaux italien et anglais. Selon une nouvelle qui n'efct pas encore confirmée, Prenk Bicl Doda aurait reculé jusqu'à Alesio où un combat aurait eu lieu. Bid Doda en retraite Durazzo, 1er. — D'après des télégrammes arrivés hier soir et tenus secrets jusqu'à présent, Bid Doda s'est avancé dimanche jusque Malkuci. Là, il a livré une bataille de courte durée contre les rebelles à la suite de laquelle il a ordonné à ses gens de se retirer et de reculer jusqu'à lsmi. Les artilleurs volontaires de Mertens, de Pakosta et de Csak ont mis en sûreté les canons qui s'y trouvaient. La retraite injustifiée de Bid Doda est attribuée en partie à des influences étrangères et en partie à ce fait que la plupart de ses hommes, au lieu, de rester dans leurs positions se sont dispersés pour piller. La désillusion a été grande 'à Durazzo où l'on s'attend à une attaque des rebelles pour cet après-midi ou pour demain. On craint que pendant la retraite des troupes de Bid Doda vers le Nord les rebelles ne fassent venir pour aider à l'attaque de Durazzo les forces qu'ils avaient concentrées contre Bid Doda. On a observé aujourd'hui des mouvements de troupes très importants chez l'ennemi. I] s'agissait de troupes venante de la direction de Ko va j a vers Bast'burt. PANAMA L'ouverture du canal Panama, 1. — L'ouverture du can°' Panama a été fixée au mois d<> — ae mars 1915. Le Crime de Sarajevo En marRC di> dramo Extrait d'une correspondance Je Vienne à l'Étoile Belge : Quelle tragédie ! Ici, à Viemie, nous n'en sommes pas encore revenus ce matin. Et pourtant j'ai devant moi une pile de journaux encadrés de deuil et dont les titres en gros caractères annoncent eux aussi un grand deuil national. Hier soir, la nouvelle, se répandant dans Vienne, avait simplement ahuri les gens. Et on avait un peu partout pleuré avec une sorte de rési-j gnation. Aujourd'hui, c'est autre chose. Un i sentiment de réaction, de colère, de rage i lait place au morne chagrin de la première heure. Et, tout en commençant à voir clair dans la situation, l'opinion réclame hautement une réparation pour les meurtres commis. Je viens de faire une promenade dans Vienne. j Spectacle impressionnant. Sous le soleil I joyeux, Vienne, la plus joyeuse des , villes et la plus riante, la ville des valses , de Strauss et de l'éternelle farandole, a l'air aujourd'hui aussi sombre qu'une ca-taconibe. Des drapeaux noirs sinistres, romantiques, terribles, flottent partout. On dirait une ville de lépreux ou de pestiférés. On parie bas dans les rues comme da.js une chambre de malade, et c'est à peine si on ne franchit pas le Ring sur la pointe des pieds. Aujourd'hui, pourtant, c'est la fête religieuse des saints Pierre et Paul, journée de liesse, de bombance et d'excursions. Personne n'est sorti et les trains spéciaux organisés pour la circo.ust.ince j roulent sinistrenient à vide. On va commencer par rendre aux morts I l'hommage qui leur revient. Et à ce sujet j un -débat très curieux s'est /ouvert. L'archiduc héritier devrait, selon le statut de la maison de Haibsiboùrg, être enterré dans la crypte de l eglise des Capucins. Mais ia duchesse de iMhenberg, sa femme, n'appar-j tient pas en réalité à la famille impériale et ne saurait aspirer ià cet honneur. D'un côté les intransigeants veulent séparer dans leur dernier somnieii ces deux êtres qui s'adorèrent miraculeusement durant toute leur vie. Et de l'autre, on se dit que la duchesse est morte victime de la politique, que la grandeur farouche de sa mort' nivelle toutes les différences et qu'elle s'est l'ait par sa mort même un titre au respect de toute la famille impériale. Mais à Vienne, les questions d'étiquette passent avant les raisons de sentiment et ce; qui le prouve tyien c'est que ce matin la Wiener Zeitûng ; journal officieux, annonce dans sa partie c-tlici elle la mort de l'archiduc et sous sa rubrique nécrologique celle de la duchesse de Ilohen'berg ! il est difficile d'unir plus d'étroitesse d'esprit et un sens plus obtus de la rigueur .protocolaire a plus de sécheresse d'âme et d'ingratitude ! iMais comme cela est .représentatif des habitudes de la cour impériale et royale ! Et lorsque les funérailles auront eu lieu, cou inent va-t-on venger le crime de Prin-zip v un n'en sait rien. Mais comme il est avéré que l'archiduc et sa femme sont morts victimes d'un complot serbe, il est probable que la politique; autrichienne va tenter de faire peser un joug redoutable sur les nationaux serbes vivant en Autriche et notamment 'en Bosnie ! On parle d'expulsions en masse ! On parle de toutes sortes de représailles ! C'est la réaction. Après la douleur, la 'ureur, c'est dans ? l'ordre. Mais on comprendra en liaut lieu l'imprudence d'une telle politique de 1 «œil " pour ojil ! » Et l'on réfléchira. En tous cas, on peut dire que la succession au trône étant assurée, si l'empereur survit assez ~ longtemps au coup affreux d'hier pour que l'archiduc héritier Charles-François puisse apprendre, son métier de souverain, le j trône des Habsbourg né sera pas ipenac* par l'événement d'hier. Mais si, comme oi ' Je craint, François-Joseph suit prochaine " ment son neveu dans la tombe, et si sur le trône vermoulu de la monarchie monte ce jeune homme dont on ne sait rien, sinor : i 11 il est pieux, et qu'il n'a jamais rier a fait, ni dit. ni pensé, alors toutes les possi e bilités sont ouvertes et. l'Autriche coum e une grande aventure dont elle pourra si réveiller un pair républicanisée I Eh oui n La m'a in débile de François-Jo'seph unie i la main ferme de l'archiduc-héritier d'hier tenait ensemble cet. empire-mosaïque, fai 1 de tant de frères ennemis ! Mais si ces deu: lS mains viennent à manquer, epii sait à quel a changements nous allons ! Et comme m disait, ce matin, un député influent, noi e sans une pointe rie regret : « Ah ! si non avion;; ici un GambeUa ! » D 1 GambeUa, l'Autriche n'en a. pas. Mai elle avait jusqu'à présent une sorte d chef en qui elle devinait un patriotism if sans bornes et une ambition tenace. C chef est abattu, et le sceptre qu'il tenai déjà en ses mains vigoureu'ses, tombera bientôt dans celles d'un jeune homme inconnu, très blond, et qui ne connaît pas Y a b c du dur métier où l'appelle l'ironie grimaçante cle la Destinée. D'un tel chaos, un Gambetta pourrait bien surgir du jour au lendemain. Et alors... La campagne antiserbe à Berlin La presse allemande est aussi violente contre la Serbie que les plus antiserbes des journaux de Vienne et que la Reiclispost elle-même. Les journaux commentent aussi longuement les conséquences possibles pour la politique autrichienne et européenne de la disparition- cle l'awhiduc François-Ferdinand.. Ils en dressent aussi le bilan au point de vue particulier de l'empire allemand. Enfin les rapports austro-serbes dans lesquels on prévoit une nouvelle période de tension aiguë leur paraissent surtout inquiétants.Le Bèr.Uner Tqgeblatt écrit : « L'Europe a maintenant à régler un des plus graneis dangers qui la menacent : le mouvement panserbe, qui. < né l'esprit de ses promoteurs, ne peut se termine' que par une guerre européenne. L'archiduc François-Ferdinandmeurt parce qu'on craignait qu'il ne trouvât à ce problème une solution pacifique, ménageant les intérêts cle l'Autriche, Les Slaves du sud vont maintenant redoubler d'énergie. On ne pourra j plus parler de la politique de la Triplice sans songer à ce danger. » Démonstrations antlserheè Agram, 1. De nouvelles démonstrations antisorbes sè sont produites. Les manifestants se sont rendus devant la maison du maire et l'ont mis en demeure la décoration s*»"1 ., v. 1 t 0n n * ..Mijti qu il a reçue récemment, _ ian aussi des démonstration» contre le président de la Diète, Medfl.kdvitch qui est. serbe 10 arrestations Ont été OpG' rées mais n'ont pas été rnaintenuës. Vifchhë» i, Les Manifestations eontrtj les Serbes se sont pdursUivies trPs tard dans la nuit. Les Manifestants Ibrtilëreiit autour de la légation cle St nbie im petit drapeau serbe: La police exerce Une très grande sUrveillance sur les étudiants sef: Les. Dimanche matin, les étudiants serai e 3 avaient tenu dans leur local une grande réunion à l'occasion cle leur fêto nationale. Après l'attentat, la police a* fermé le local pour empêcher toute manifestation dans la rue. Une nouvelle version de l'attentat Budapesth, 1. -- L'archevêque catholique de Serajevo, Mgr Stadler, a raconté au corro^poil iant du \'euc Pesther Journal que l'attentat n'eut pas lieu comme la plupart des journaux l'ont rapporté. Les coups de feu qui tuèrent l'archiduc et sa femme furent tirés non pas d'un seul endroit, mais de doux places différentes. Le même journal rapporte que de graves soupçons pèsent sur le chauffeur de l'automobile clu bourgmestre de Serajevo qui avait reçu l'ordre cle prendre la Schiller-strasse ci se dirigea, an contraire, vers le quai Vppel. C'est à ce point que la voiture du' m .relier très lentement à cause de la foule. .L. On se demande si le ^ r.eu. n t /.t pas complice et n'agit pas de telle sorte pour donner aux auteurs de l'attentat le temps de Viser. Le transport des corps a Vienne Spalato, 1er. — A 8 heures du soir, le dreadnought Viribus Unitis, entouré de cuirassés et cle torpilleurs et ayant à bord les dépouilles mortelles de l'archiduc François-Ferdinand et de la. duchesse de Iiohen-berg, est passé tout auprès du port de Spalato au milieu cle sonneries de cloches. Toutes les autorités, le clergé et une foule considérable se tenaient sur les quais et ont rendu les honneurs au cortège funèbre qui passait. Cette scène à la venue du crépuscule, était profondément saisissante. Le corps de l'archiduc et celui de son épouse arriveront à Vienne jeudi soir, >a 10 heures. Ils seront immédiatement transportés à la chapelle de la Hofburg à la lueur de torches, comme il fut fait pour l'impératrice Elisabeth. Vendredi le public sera autorisé à défiler devant la chapelle. Les obsèques auront lieu vendredi à 4 heures et les corps seront dirigés pendant la nuit, sur A.rtstatten où l'archiduc défunt possédait un château. Ce château, flanqué de sept tours et surmonté d'une gigantesque coupole, est entouré d'un immense parc. En mo l'archiduc fit construire la chapelle clu château qui sert de caveau la famille et où déjà un enfant est inhumé. Los assassins Vienne, ler. — On mande de Serajevo : Les deux assassins sont étroitement surveillés clans leurs cellules. Cabrinovich se montre lltvgm;; ti pie et paraît satisfait. Tant mieux que l'attentat ait réussi, a-t-il déclaré au juge. Je déplore pourtant la mort de la duchesse. L'essentiel est. que nous ayons obtenu ce que nous voulions. Prinzip est abattu, fil se promène de long en large dans sa cellule, la tête entourée cle pansements. Guillaume II aux funérailles Vienne, 10. — L'Empereur Guillaume ar rivera vendredi à midi. Il restera à Vienm pendant quelques heures seulement. Une demande d'enquête au gouvernement sorbe Vienne, 1er. — D'après la Nouvelle Press. Libre, le comte Berchtold et le ministre di la guerre, général Conrad de Krobatin, au raient décidé clans une conférence tenu< hier, de demander au gouvernement serb qu'il poursuive, son enquête en. Serbie au su jet du complot ourdi contre l'archiduc c sa femme parce que toutes les traces d la conjuration indiqueraient qu'elle avai son foyer en Serbie. Paris, ler. — La Commission de l'armée a nommé comme vice-présidents MM. Gi'raud, Trégûier, Méquillet et Pascal. M. Méquillet est le seul partisan irréductible de la loi de 3 ans. Les autres vice-présidents sont, comme le président, M. Painlevé, des adversaires Je la loi (,1e 3 ans, ou tout au moins des partisans clu retour par étapes à la loi de 2 ans. * (Vienne, ler. - La Neue Wiener Tage-blalt publie la dépêche suivante : Dans les milieux autorisés do Vienne, on ignoré complètement l'intention attribuée au gouvernement austro-hongrois de de mander au gouvernement serbe son appui contre les auteurs de l'attentat de Serajevo. ■* Turin, ler. — C'est après avoir assisté à des exercices à Timey que le général Pol-lao, rentré à Turin où il était descendu, ressentit une certaine indisposition. Il est mort ce matin, à 9 h. 30, frappé d'une paralysie du cœur. * Serajevo, ler. — L'état de justice sommaire a été proclamé à Tuzla et à Magla, localité où des désordres se sont produits. Revue de la Presse T,!-: MONI ME.rr FERRER ] Indéi p.nd ulcè Belge publie, ail suj"l de la Mtiuri$li , çe.s justes réflexions ; En ce qui concerne Fei'réi' ^ Son mo-■huiaent, la personnalité du premier ne nous a jamais paiu bien intéressante, et nous convenons volontiers que le second ne constitue pas une œuvre d art bien remarquable. M'o» lecteurs se rappelleront que, lors •d.u drame de Montiiticb, nflus avons ici, dès la première heure,- fait dite distinction nette outre la personnalité cte Fei:rer 0i 1# dra.iic lui même: 1,'dui. iiqus, il n'a jamais pu être qUéstidh d§ glôrmër Ferrer, quels qu'aient été son rôle et son action flans lés évemaients de Barcelone ; mais il impo*-' tait de. ppHester contre la façon irrégulière ddiii il, fut jugé ci contre les conditions scandai eu ses île Sbîi 6s^cfUirii darj's les fossés de ÇM.mtjuivh', Cette protesta{ion-i3, on! a 'e d'Dit de la faire entendre et de lui ùr»..ic, si l'on veut, une forme durable, comme on l'a fait â Bruxelles. Cela ne cons-iitcA o.-is une injure à l'Espagne ; c est la nrot^stntlou de toute conscience humaine coîitt^ nt!iu«?1i«Vï qui est de tous les pays. Les réÛcti'Jnnvfmis gspdghols ne sont, pins Cl) rie Mchîitiet'. «U nom de la courtoisie irite;nationale, la suppréaslort de la sicl^ué de Ferrer à Bruxelles que nous, Belges, ne Sérions en droit, de réclamer en Espagne la suppression de' tout ce qui rappelle le souvenir, odieux pour ïiOuS; «g ^m.-lippfe II. et clu duc d'Albe Tout le re-te.n'est due du battage de politiciens échauflés aôin il ti'y a pas a Pie^ cire le moindre souci et qui nè neutre» rien altérer les bonnes relations qui exis' tent entre la Belgique et l'Espagne. L'Indépendance répond an Bien Public, qui feint de croire la reconstitution du cd> ~ tel inévitable à l'avènement au pouvoir des libéraux : Le Bien Public n'y est pas du tout — parce qu'il ne veut pas y être. Un gouvernement libéral, d'abord, n'aurait pas cle « salaire » à accorder aux socialistes, et il n'aurait pas à se tourner vers les catholiques pour les appeler à la rescousse. Les socialistes, s'ils refusent, connue en France, et eu Hollande, toute participation au pouvoir, auiaient tout intérêt à aider un cabinet libéral à réaliser les réformes démocratiques sur le principe desquelles l'accord des gauches est éta&li. Un cabinet libéral n'aurait pas à leur accorder un « sa-ia. <; » pour ce concours, c'est-à-dire à pren-di, v^ à-vis d'eux des engagements qui ne se concilieraient pas scrupuleusement avec le programme libéral. Et s'il advenait que les socialistes prissent position contre un cabinet libéral, au risque de favoriser par ]■& le retour a.u pouvoir d'un gouvernement clérical et réactionnaire, nous aimons à croire qu'il y aurait tout de même au sein de la droite quelques hommes politiques ayant suffisamment conscience de l'intérêt général pour ne pas le sacrifier délibérément à leurs rancunes cléricales. Il est possible que ces hommes ne se trouveraient pas au sein de la droite — le Bien ^Public doit mieux connaître ses amis qéb-nous ne les connaissons — mais alors, nous serions en droit de conclure à l'existence d'un cartel cléric^'soaialiste sur le terrain parlementaire, d'une coalition de la réaction et de la révolution contre le libéralisme. Le Bien Public a donc bien tort de parlei de «truc» et do soutenir que, si on a renoncé au cartel sur le terrain électoral c'est pour le reconstituer sur le terrair parlementaire en cas de succès. Le parti ca tholique perdant la majorité, l'arrivée ai pouvoir d'un gouvernement li'béral, gouver nement d'équilibre, serait dans la logiqui des choses, et si cette expérience échouait, i faudrait en venir à examiner l'idée d'ur gouvernement proportionnaliste qui aurai forcément le caractère d'un gouvernemeh d'affaires oèi chacun cles trois partis assu merait sa juste part de responsabilité. En Belgique . .. m ^ Le railway Le bulletin du Comité central industriel le Belgique consacre son dernier fascicule ;i la question de l'autonomie du railwày, éluv résultats financiers du Chemin de fer [le l'Etat. il publie le rapports cle la section centrale du budget des chemins de fer depuis li .'i. C'est celui de M. R-enkin qui ouvre la série. Puis vient le compte-rendu de très intéressantes séances consacrées au même Objet. 'route cet!#» documentation jette une ivi/ve lumière sur la question et justifie les réflexions du Comité. Le chemin cle fer de l'Etat, en mal d'argent, fait ce que font les malades ; il songe «à se retourner dans sa couche pour sentit moins cruellement ses souffrances. De là est née l'idée d'autemomie et d'une autonomie que l'on se réserve au demeurant d'aecomrnoder à des sauces savantes, afin qu 'elle ne. s"i « pas trop gênante, mais complaisante au contraire, facile, maniable à souhait, pourvoyeuse d'argent- surtout grâce aux relèvements de tarifs qu'on entend lui faire engendrer. C'est le 'but cherché. Aussi s'agit-il cle montrer à tous, dans sa triste exactitude, le spectacle de la gêne où la gestion de l'Etat a mené 1-e chemin de fer. Qui ne souscrirait à ces réflexions du Comité : « Ou nous nous abusons étrange meni ou, quand elle se sera bien rendu compte cle la situation créée par l'inaptitude et les procédés financiers de l'administratif n, l'opinion 'publique ne se contentera plus de lénéfiants soporifiques, elle exigera de radicales et profondes . réformes, sauvant le Trésor de la ruine et la production nationale de charges meurtrières. » Eh l'on peut ajouter qu'elle sifflerait avec vigueur toute transformation qui n'aurait qu'un but : relever les tarifs au détriment des voyageurs, clu commerce et de l'industrie. La Gauche Libérale De notre correspondant bruxellois : Le bureau de la Gauche Mercredi matin s'est réuni le 'bureau de la Gauche libérale dans une des salles des sections de la Chambre. 'MM. Ilymans, Le-monnier, Hanrez, Masson, Franck, Goblet d'Alviella, etc., étaient présents. Il s'est occupé de l'ordre du jour de la séance de l'après-midi. Un vœu oevait-il être émis, un manifeste lance, etc.-. Ces idées ont été écartées. La qticstion financière a été examinée. Il parait que dans tout le pays c'est un véritable soulèvement contre la mauvaise gestion du gouvernement, L'asôembléo pléniôre L'assemblée pKmière des deux Gauchers libérales a eu lieu l'après-midi dans une des salles de» sections. Dès 2 heures, presque tous les députes et sénateurs libéraux étaient présents. A une vaste table adossee h un tableau d'histoire, mauvais échantillon de tri peinture romantique, prirent place M. llanrez, président, et les membres du Bureau des deux Gauches, La délibération se prolongea de 2 à 4 heures. Voici le communiqué donné à la presse à l'issue de la séa nce «< Les deux Gauches^Jibérales de la Chambre et. du Sénat, réunies le ler juillet en assemblée plénière, sous la présidence de M. HaÂre/, sénateur, ont examiné la situation créée par les dernières élections. U Président félicite les nouveaux élus. Ceux-ci rendent compte des conditions dans desquelles 's'est poursuivie la campagne électorale et des divers facteurs qui ont H.ssu,'ré le' succès libéral. L'asseiribMé constate qu'il résulte des chiffres clu scrutin de' 1914 avec ceux combines du scrutin de 1912, que la majorité parlementaire catholique, oui est de 12 ^eix> ne représente pas la maiorité des suffrages. Ces résultats condamnent nos institutions électorales déjà viciées par la fraude et l'injustice. L'assemblée estime unanimement que la situation nouvelle rend d'autant plus légitime et- nécessaire la révision constitutionnelle, conformément aux déclarations antérieures des gauches libérales, et une adaptation plus exacte et plus loyale du système proportionna-liste de manière à assurer la représentation loyale et sincère du pays et afin crue l'expression de la volonté nationale ne puisse être contestée/ . . L'assemblée reconnaît la nécessité impérieuse de maintenir l'union et la personnalité morale du parti libéral. Elle examine • ue la situation financière et constate ensu». : no cesse de s'aggraver, réagis-que celle-ci * sur jes grands intérêts sant fâcheusemeiiv lgs faits justifient économiques du pays. . --- ies supposi-toutes les critiques et touteo iieu de tions de l'opposition et il y aura -n. soumettre la politique financière du vernement air contrôle le plus attentif et le plus sévère. Plusieurs membres ont émis l'avis que des mesures efficaces de nature à améliorer la situation de la petite bourgeoisie et des employés devraient être prises sans retard pa'- la Législature. Ce vœu a rencontré l'adhésion géné-rale.Avant l'ouverture de la session législative, la gaucho libérale de la Chambre et la gauche libérale du Sénat se réuniront pour prendre des mesures relatives à la reprise des travaux parlementaires- » Autres détails Tout, d'abord, pourquoi n'a-t-il pas été fait mention de la loi scolaire dans le communiqué ? Tout simplement parce qu'elle ne concerne plus actuellement la Gauche. Celle-ci a fait son devoir en combattant à outrance la loi Poullet ; c'est à chaque administration anticléricale à remplir le sien. * Prochainement se tiendra une assemblée des échevins de l'instruction publique des grandes communes pour examiner les mesures à prendre afin d'en paralyser les effets. La parole est donc aux administrations communales. Le débat sur la revision a failli s'égarer u.i peu ; un discours de M. Paul Hymans a ramené l'accord. D'excellents discours ont été prononcés contre la gestion financière du gouverne ment- ,, ... Avant la séance, les nouveaux députés ■ ont été très entourés et congratulés, i La future réunion des gauches n'aurs l pas lieu, avant le début de novembre. San: i doute examineront-elles alors la réclama L tion cle l'Association libérale de Huy adres L sée à la Chambre. L'AFFAIRE HELBIG Au ministère de la justice, ou a fait à in collaborateur du Patriote les déclara-ions suivantes ; Aux termes de la loi actuelle, le juge est naître de son instruction j il la conduit .-imite il l'entend. Il est clone impossible tu département de la Justice d'interveaur lans un sens ou dans l'autre. D'autre part, l'instruction étant secrète, nous ne savons ce qui se passe exactement. D'après les rapports qui nous sont transmis. l'affaire se poursuit de façon nonndlôj Ëtïax' termes de notre loi actuelle. Celle-ci présente eles inconvénients ; c'est pourquoi un projet est déposé qui rendra la contradiction possible, au cours de l'instruction. , Il semble difficile, tout cas, cl admettre que M. Fromès puisse agir comme il le fait, s'il n'a pas des raisons sérieuses. On a parlé de témoins à décharge qui n'ont pas été entendus : l'un de ces témoins demandait à déposer en présence d'un tiers, ce que M- Fromès avait le droit de refuser. Pour les «autres, ils seront entendus certainement avant que le procès soit plaidé, en admettant que M. Charles Ilclbig son renvoyé devant un tribunal répressif. En attendant, nous ne pouvons suivre les diverses pïh'ases de celte affaire que de façon purement « spectaculaire » (sic). Régulièrement, l'instruction eut du être faite par M. Moncheur,' ministre de Belgi nue, à Constantinople. Pour des motifs eh santé, il demanda qu'un magistrat belge tu chargé de cette affaire. M Fromès avait été juge d'instructioi pendant plusieurs années ; il venait dêti nommé vice-président ; il était donc ton désigné pour aller procéder à cette enquête son départ n'interrompait aucune affaire e cours, à Bruxelles. Ce n'est pas la première fois qu un nu gistrat belge va présider un tribunal coi su la ire. H y a quelques années, alors cp M Vandenheuvel était ministre de la Ju "tice. M. De Beys fut envoyé à AléxaUdr pour s'oreuper d'une affaire à laque 1 était mèl*> un nommé Philippart. » D autre part, i Express qui avait reçu un démenti de Me Camauer, l'avocat de la famille Ilclbig, public lï's télégrammes suivants qu'il a échangés avec M. Fromès : <( Camauer, avocat famille HeUbig affirme dans droit de réponse que le lendemain de votre première tentative pour interroger sœur Jean-Gabriel, Lobry vous avisa pat-consul France que pouviez entendre ce témoin seul à seule. Serais reconnaissant me dire si puis accepter pour vraie cette allégation Y iRemerciements. » .Et voici la réponse de M. le juge d'instruction Fromès i- Pera. « Affirmations Camauer mensongères. Le délégué apostolique autorisé audition isolée hors du couvent, mais le consul exige la présence illégale d'un délégué français. Fromès inflige un démenti formel aux calomnies des journaux orientaux salariés, répandus par Camauer dans la presse belge. » C8ISE1L PlIfiiCIBL CE tlÉCE iverturo de la session ordinaire -.a session ordinaire du Conseil provin-J s'est ouverte hier matin à F) heures. S-lle était présidée par M. Rutten, doyen ige, assisté de MM. Van Belle et Ma<c-ils, les benjamins de l'assemblée. îiDÛCATION PHYSIQUE IDE LA FEMME d. le Gouverneur, poursuivant ses étu-3 sur les grandes questions sociales, a isacré son discours de tradition, à l'édu-Lion physique de la femme. ^ette éducation est nécessaire pour le mplet épanouissement des facultés de la me femme et de la mère. Or elle est in-ffisante en regard de son importance. Les efforts qui ont été faits jusqu'ici se juvent dispersés ; il n'v a pas d'ouvrage dagogique qui traite spécialement de tte éducation. Le problème est cepen-.nt grave et mérite l'attention de tous ux qui mettent leurs soucis dans la prération de l'avenir et dans l'amélioration médiate du présent. Il y a dix ans, il n'y avait rien d'orga-sé ni dans les écoles ni dans les œuvres la philanthropie. Par timidité naturelle, r reserve, par répugnance pour quelque tigue, par appréhension sans cause et issi à cause de l'exagération de certains orts, la fillette et la jeune fille n'aiment 1ère la gymnastique et tout ce qui est ort du muscle. Il conviendrait que les ercices soient adaptés aux goûts et à. la gueur des élèves ; la "marche, la danse, dudé du rythme par le geste et la pra-ïuse de certains sports, devraient entrer "•s le programme de l'éducation fémini- ' ut que les jeunes femmes soient . " %nt que gracieuses. niantes au-, développé, par l'ab- \vcc un corps physique, la femme nce de tout exercice- 'ravail industriel t tôt déformée par le u. Belgique par le travail a domicile. Jb*. < 'nstrie loi protège la femme dans l'inu^ .n' ais elle ne peUt que restreindre le u^ ii de la femme en exigeant que l'effort ■mandé soit possible pour celle qui doit fournir. La législation ne peut, malheu-' usement, pas atteindre la femme che£ e. Or, combien de fillettes sont obligées à îs travaux exigeant d'elles de» ëffortes ii les déforment tout autant que fe tra-Lil de l'usine. Dans la classe moyenne efc tns la classe aisée, la jeune fille est etle-ême livrée aux dangers des exigences do mode et cles habitudes mondaines. Et irtout la déchéance physique C?St suivie de déchéance morale. Un moment de la vie de la fermée qui rniande surtout de la force et de la &an-, et par là réclamé l'aide des pouvoirs iciaux, c'est l'époque de la maternité. iDans les pays que menace la dépopula-on, on fait les plus grand# efforts pour, rotéger la mère. Chez nous, ïes œuvres rotégèant la femme avant la naissance d& mfant et après sont nombreuses. Nos in-itutions officielles et privées rendent des îrvices très grands. La Province de Liège i la ville cle Liège comptent un ensemble •ès complet d'œuvres intéressant la mère, t citant quelques-unes de ces institutions, t. le" Gouverneur signale celle que vient e créer L'Union des Femmes de Wallo-ie i il dit aussi lé s services rendus par les onsultations cle Nourrissons. Ainsi, dans la classe laborieuse, comme ans la classe moyenne et aisée, l'éduca-loît de la fillette est insuffisante et la ieune lie pài' reiïort précoce, par le manque cle ulture physique et par tant d'autres causes ie. se trouve nullement préparée pour sa lissiOn dans la société et dans la famille. Peut-il être remédié à une telle situation ? La loi peut imposer aux écoles un pro-;ramme d'éducation physique féminine. Jais il importe surtout de faire l'éd'uca-ion du public, et c'est là la besogne de la tresse, de la revue, cle la conférence et de a propagande mutuelle. A côté des œuvres lociaïes protégeant la femme, il en est d'au-res plUs étendues dont l'influence est graille : les .Mutualités, les œuvres d'enseigne-nent ménager et la Ligue sociale d'a-Choeurs fondées chez nous sur le modèle des igues américaines. Que toutes ces institutions, que toutes ces l>onnes voloîltés se groupent en une vaste organisation nationale, notre pays en sera plus fort et plus joyeux et plus heureux. On a vivement applaudi ce discours dont le retentissement sera, nous n'en doutons pas, très utile à la diffusion des idées eht -res à M. Delvaux de Fenffe commè à ceux qui veulent la richesse de la nation et le bien-être de tous. Ce discours se -rattache bien là ceux que prononça précédemment M le Gouverneur et témoigne de la sollicitude sociale et de la pensée noble de celui-ci. VERIFICATION DE POUVOIRS Après la réunion d'une commission spéciale, qui vérifia les pouvoirs cle M. Cornet dé Plessa.nt, celui-ci admis a ejccupor au conseil le siège laissé vacant par la-mort. d'un conseiller, a prêté le serment d'usage. ELECTION DU BUREAU M. Merèenier présente la candidature de Ml Ernest Loumaye pour la présidence du Conseil. rQ M. Loumaye est élu nar (H voix, sur t» I votants ; la majorité est de 33 voix ; il y a 3 bulletins blancs et une voix à M. Mer-cenier. , . , . M Debarsy présente, pour la vice-pi évidence, M. iMaisin, qui est élu par 65 voix sur 67 votants. ■ M1M. Julien Delaite et Laruth sont reélus secrétaires effectifs. MfM. Lojeune. Gendebien et Bommerson, secrétaires suppléants.

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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