Journal des tribunaux: faits et débats judiciaires, jurisprudence, bibliographie, législation, notariat

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s.n. 1914, 22 Mars. Journal des tribunaux: faits et débats judiciaires, jurisprudence, bibliographie, législation, notariat. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/zc7rn33p9d/
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TRENTE TROISIÈME ANNEE N« 2706 BRUXELLES DIMANCHE 22 MARS 1914 JOURNAL DES TRIBUNAUX PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE LÉGISLATION - NOTARIAT BIBLIOGRAPHIE ABONNEMENTS Belgique : Un an» 18 francs. — Six mois, 10 francs. — Étranger (Union postale) : Un an, 23 franofl, Hollandk et Luxembourg : 20 francs. — Le numéro : 20 centimes. Toute réclamation de numéros doit nous parvenir dans le mois de la publication. Passé ce délai il ne pourra y être donné suite que contre paiement de leur prix. ANNONCES : 60 centimes la ligne et à forfait. Le Journal insère spécialement les annonces relatives au droit, aux matières judiciaire» et au notariat. Le Journal des Tribunaux est en vente dans les bureaux de son administration; — à BRUXELLES, chez les principaux libraires; — à GAND, à la librairie hoste; —à LIEGE, à la librairie ISrimbois; — à MON'S, à la librairie Dacquin; à TOURNAI, à la librairie Vasseur- Delmée et dans toutes les aubettes de Bruxelles. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE FAITS ET DÉBATS JUDICIAIRES JURISPRUDENCE ADMINISTRATION A LA LIBRAIRIE V« FERDINAND LARCIER 2S-28, RUE DES «MIMES, BRUXELLES Tou. ce qui concerne la rédaction et le service du Journal doit êtrj envoyé à cette adresse. Il sera rendu compte de tous les ouvrages relatifs au droit et aux matières judiciaire» dont deux exemplaires parviendront tu la rédaction du Journal. Le Journal dei Tribunaux est Ml vente dans les bureaux de ton administration; — à BRUXELLES, chez les principaux libraire»; — à GAND, à la librairie Hoste; — à LIEGE, à la librairie Brobom: — i MONS, à la librairie Dacquis; i TOURNAJ, a la librairie Vamiw-Dxliiée et dans toutes les aubettes de Bruxelles. Le JOURNAL DES TRIBUNAUX est également en vente à Bruxelles cher fiî. Jean VANÛERMEULEN, préposé au vestiaire des Avocats au Palais 361 SOMMAIRE I II faut des chefs. Jurisprudence belge : Brux., lr«ch., 14 janv. 1914. (Responsabilité, Accident. Générateur d'acétylène. Réparation par ur spécialiste chez le propriétaire de l'appareil. Impru' dcnce de l'ouvrier. Absence de responsabilité du pro priétaire. Déclaration erronée d'un de ses préposés, Inopérance.) | Liège, 1™ ch., 27 mai 1913. (Chose jugée, Codébiteurs solidaires. Débiteurs ayant séparé sj cause de celle de ses codébiteurs. Exception nor opposable.) I Civ. Hasselt, 21 janv. 1914. (I. Compétent territoriale. Assurances. Garantie des réparation; dues aux tiers. Obligation naissant du contrat. Exécu tion au domicile de la débitrice. II. Compétent civile. Assurances-accident. Action en rembourse' ment de l'indemnité à payer à une victime. Compé tence exclusive du tribunal civil.) J. P.Renaix, 30 nov. 1912. (Opposition. Juge ment par défaut. Justice de paix. Signification ai domicile élu dans le commandement. Nullité.) I La personnification civile des athénées et des col lèges. I Chronique judiciaire. I Nominations et mutations dans le personnel judi ciairb. I Feuilleton. 362 IL FAUT DES CHEFS C'était il y a quelque vingt ans. Les agitations révisionnistes enfiévraient les adolescents. Nous suivions les réunions publiques. Je n'avais jamais entendu Charles Graux, Dans les milieux universitaires où sa morgue était détestée, l'excès même des hostilités avait fini par amener, avec la curiosité, une réaction d'attirance. Et quand on annonça qu'il prendrait la parole à ur meeting contradictoire, la jeunesse y accourut.La réunion se tenait dans un casino pour théâtre et bal, appelé, je crois, la salle de Bériot et situé près de la Maison commu ! nale d'Ixelles. Charles Graux fut ce qu'i: ; était, hautain, fier, d'une crânerie impres sionnante et d'une harmonieuse clarté d'ex , pression. Aussi bien n'est-ce pas de lui qu'i s'agit. Avec un mouvement de redondance, fré quent dans l'ancien style oratoire, il cria, £ plusieurs reprises à la foule ouvrière • «Vous avez déclaré, par l'organe de vos i chefs...» La première fois, il y eut quelques murmures dans les hauteurs où s'étaiem massés des groupes socialistes; puis à h seconde, partit en clameur formidable e' cependant rythmée, avec une netteté d< mot d'ordre : « Nous n'avons pas d( chefs...! » Assurément, pareille déclaration, si puis samment catégorique, pouvait se justifie: par cet axiome, très en faveur dans les dé 36; mocraties, que toutes choses jaillissent dt Maëlstrom de l'anonymat populaire. Mais même pour l'expression de cette véritf sommaire, il faut une bouche; la Foule i besoin d'un Verbe. Mais, ce jour-là, il ne nous parut poin que tel fut le sens à donner au chœu; ouvrier qui interrompait ainsi le magni fique protagoniste. Et ce que nous com prîmes avec un frisson d'inquiétude, c'es que cette Foule occasionnelle, irraisonnée éphémère et irresponsable, en faisant dé pendre en mandat impératif la liberté d< ses représentants, de son humeur électo raie, revendiquait en clameur une respon sabilité aussi ambitieuse qu'illusoire. Li Foule, notistce prodigieux, for^e fjvistf barbare, grand phénomène naturel, c'es une très belle chose assurément,—mais li foule électorale!... * * * Depuis lors, chaque fois que, dans le grands débats où, dès l'aurore du XXe siè cle, le roi Léopold II précipita l'opinioi surprise, il apparut clairement que la for i mule du pouvoir à la masse était aussi in > suffisante que périlleuse. Les questions extérieures laissent indil i férente la Foule électorale qui n'a jamai ; rien compris à l'annexion du Congo. Il y > pour elle trois drapeaux et trois équipes s la rouge, la bleue et la noire. Cela lui sui fit. Elle voit juste assez clair pour distir guer le maillot d'un coureur et la couleu • d'une opinion. Sa myopie ne dépasse pas 1 bout du nez. —a—— t 364 i Tant que les partis ont eu des program-, mes bien nets, et que dei-rière chacun d'eux ï il y avait le souffle ardent d'une politique i idéaliste, la simplification des luttes électorales présentait de bons côtés. Entre des t orientations arrêtées, dans la pleine lu-: mière du grand jour, la Foule pouvait voir clair. Mais depuis quinze ans les partis à droite t aussi bien qu'à gauche sont tombés dans la , pénombre épaisse du radicalisme politicien. - Les élections ne se faisant en réalité qu'au i suffrage très restreint des clubs électoraux, - et ceux-ci, où il y a trop d'arracheurs de - dents, ne pensant qu'à flatter les passions i populaires, la propagande politique s'est fc ravalée au niveau des ignorants et des im-t béciles. Les fiers Tribuns dont nous parlait i si éloquemment Destrée, et qui élèvent le Peuple jusqu'à la noblesse de leur idéal sont noyés par la multitude des bonisseurs. Pour ces charlatans, tout programme est une gêne, tout idéal un affaiblissement 9 électoral, toute précision dans les buts politiques, un danger. Les candidats rouges, noirs ou bleus, se présentent avec les mêmes formules grises, avec les mêmes attestations lénifiantes et impersonnelles : Démocratie, bien-être, paix,—et surtout partage de l'assiette au 5 beurre. Loin d'élever la masse à leur hau-1 teur, la propagande les fait déchoir jus-qu'aux sentiments les plus vils de la masse. Eu d'autres termes, il n'y a plus de chefs. * p * * e II n'est que trop certain que depuis la mort de Léopold II nous n'en avons plus. La plus belle aventure <13 de (Bherloke Formés OU LES MYSTÈRES JUMEAUX Roman-Feuilleton judiciaire et policier (Suite) —Ne me regardez pas ainsi, dit elle. Malgré qu'elle en eut, elle ferma les yeux pour uni I seconde; puis, comme éblouie, elle eut un très bre I rnstant d'afîadissement délicieux; engourdie, flottante I elle se sentait entre la vie et le sommeil; un vagui I frémissement lui courut soudain par les épaules, il lu I parut qu'elle émergeait, un souffle tiède lui caressa 1, I face. Elle rouvrit les yeux. Dans l'ombre du camail et sur le ciel miroitant de lune I elle sentait luire ardemment les yeux impérieusemen I fascinateurs de son compagnon, ces yeux gris, durs I étranges, presque phosphorescents dont le regard venai | 'le la faire défaillir â demi. Us étaient près des siens I tout près, et l'impression lui était si profondémen j tendre et nouvelle, qu'elle referma les yeux deux oi | 'rois fois, pour savourer au fond de son être la reprisi 1 du même frisson. Elle entendit aussi une voix qui lui lui parut douce [ musicale et lointaine : -Dieu! que vous êtes jolie ! i I I I I I I ,1 ! I Elle eut un sourire imprécis et délicieux, comme le petits enfants qui rêvent aux anges. > Ah! oui! la bien jolie petite madame ! Une clarté lunaire baignait obliquement les joue fermes et la fossette ébauchée en sourire. Une ombn épaisse s'amassait sous les sourcils légers. Les long cils noirs palpitaient dans le clair obscur d'un dem songe. La tète, renversée sur l'épaule droite un peu, dé gageait la naissance d'un col pur et sous les cheveu: crespelés hors du bonnet s'entrouvrait la corolle rosé d'une mignonne oreille. Henri Dangin ne put résister : la tentation et y posa la bouche. f La petite madame se redressa, jetant un faible cri : , — Que faites-vous? ; Mais des bras enveloppeurs se resserrèrent tendre i ment. Alors elle eut certes un sursaut d'indignation i C'est trop fort, murmura-t elle. Mais s'adressait-elle Dangin? Ou ne pensait-elle qu'à protester contre le sin , gulier sentiment d'impuissance qui la vinculait toute t Bien vague rébellion puisque presque aussitôt, rendan , contre son gré, dans une irrésistible impulsion, le bai t ser que lui imposait le jeune homme, il lui sembl , qu'elle s'évanouissait à nouveau et, comme un songe d t délicieuse musique, elle entendit en susurrement : i — Petite madame chérie, je vous cherchais depuis s î longtemps. Chaque fois que je me suis approché d vous, ce fut pour jurer de vous oublier, sans jamai , pouvoir y parvenir. Comment vous dirais-je ce que j ressens? Ah ! dis, rouvre tes yeux que je m'y baigne !.. Et le duo continua quelque temps. La petite madam > protestait encore, mais si peu, et ses baisers, comn elle les lui rendait généreusement, en violente spont néité qu'accentuaient les longues attentes de son ine 5 périence ! ; Combien de temps seraient-ils demeurés ainsi, da: s la nuit printanière et lourde, si tout à coup, un roui 1 ment de tonnerre et la disparition de la lune ne 1 avait rappelés à la réalité. c Un coup de vent bouscula les buissons, de largi 2 gouttes se plaquèrent sur la route. Il leur fallut reg à gner, en courant, étroitement enlacés, la machine q démarra dans le tonnerre de ses cent chevaux; mais ne fut, tant la grêle hachait le ciel, que pour se préi piter jusqu'à la plus prochaine auberge. L'hôtelier 1 fit monter tout droit à la chambre du Touring Club o Dieu merci, les progrès du siècle n'avaient pas fait di s paraître l'antique feu de bois, dont bientôt la flamn fit danser sur les murs de gais reflets. ? Attendant l'heure du souper, ils demeurèrent d t deux côtés de la cheminée, enfoncés, l'un et l'autr dans de vieilles bergères du second Empire, aux re s sorts à demi rompus. Et, leurs yeux se détournant 3 chaque contact, ils gardèrent longtemps le silence. Mme Cherloke sentait sa raison la reprendre peu 1 peu. Quel avait donc été ce vertige? Très sensible : î sentiment de son devoir, elle se bourrelait de repr » clies. Elle, la femme du plus grand magistrat du siècle- 2 elle le croyait—s'était jetée dans les bras d'un incont ou à peu près, et se trouvait dans une chambre d'à 3 berge, seule avec lui, la nuit tombée. =9 ' " ■ -i i i' m .i mu m i i i i m i i inw i mmm ie Comment n'avait-elle pas réfléchi, à l'heure du départ, i- que l'arrivée à Paris d'une traite était impossible, ou à x- la merci du moindre orage Qu'allait-il lui arriver ? Un grand lit allongeait au fond sa blancheur.. Non, non îs jamais! Et cependant, reportant un regard affolé sur la e- silhouette de son compagnon, elle se sentait en même 3s temps une angoisse au cœur, et le goût tout chaud de ses baisers sur les lèvres... îs Henri Dangin, fort expérimenté et très intuitif, se a- rendait parfaitement compte des sentiments contradic- ui toires qui bouleversaient l'âme de sa .charmante com- îe pagne. Et, s'il n'eût écouté que son cœur, qui vraiment :i- lui battait un peu, il se fût précipité dans ses bras. Mais 3s un violent combat se livrait en lui-même, lutte affreuse, i, à côté de laquelle les agitations de Mme Cherloke s- n'étaient que cris de petit oiseau. ie II ne se souvenait que trop de la séance qui avait eu lieu à l'hôtel du grand Terre-Neuve la veille. Il avait -s beau vouloir la chasser de ses regards, elle se repré- e, sentait toujours devant les yeux. s- à * * à VVatson et Limart (Germain-Hubert) l'avaient fait iu comparaître devant l'assemblée des affiliés On se ser- [>- vait, pour ces cérémonies, du grand hall du conseil — d'administration, tendu de velours grenat. Un à un, les iu membres de la corporation se glissaient dans la salle u- qui demeurait plongée dans une profonde obscurité. Tous portaient la cagoule, Sur l'estrade, une série de

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