L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 19 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/v69862cn4w/
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4eme Année SÎSf° 1334 o cents îrav^r-GT-e;iEB* xsp jrraira iyia L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant en fSoSîarade Belge est notre nom de Famille. 1.»^, fi,.!,,»,,! Atre au Rédacteur en Che!: Gustave Jaspaers. Abonnements: Hollande il. 1.50 par mois. Etranger îl. 2.00 par mois. Pour iea Toutes les lettres doivent être aaresse«sau «euacieui en «~rjes , R<.-„ard E£ené chatnbrs', militaires au front et les militaires internés en Hollande II. 0.7S par mois payable bureau de rédaction: N. Z. VOORBtBGWA L, 334-34©, :,a ch®?le® " «-namors, par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la liane. AJ«^ 1 J^woAivïi. î eiupnunea Vers la décision f" Stratégiquement l'offensive autrichienn constitue le pendant ou, pour mieux parler le prolongement de l'offensive allemande Elle a été entreprise sous le haut comnian dement de Iiindenburg et de Ludendorft Exécutée par des troupes autrichiennes conduites par des maréchaux autrichiens elle a subi le sort qu'on en pouvait atten dre. Elle a échoué. L'aile droite de Focl tient. Foch peut continuer à consacrer toutx son atention au centré et à l'aile gauche 01 la pression allemande s'exerce toujours ei direction de Paris et de Calais. Politiquement l'offensive autrichienne manifeste à l'extérieur les nouveaux accord; intervenus ent^p Berlin et Vienne. Elle < été entreprise sur l'ordre de Hindenburg e' de Ludendorff. Est-ce que Czernin n'avar pas déclaré que l'Autriche se battrait poiu conserver l'Alsace-Lorraine à l'Allemagne # comme l'Allemagne s'était battue pour con server le Trentin et Trieste à l'Autriche Czernin a démissionné parce qu'il est apparu que, dans le passé, la couronne avail •suivi une politique, différente. Mais l'empereur, repentant et confus, a appelé au pouvoir Burian, l'homme de Tissa, qui, plui encore que Czernin, incarne l'ancienne politique de proie et d'inféodation à l'Allemagne du vieux François-Joseph. La minorité allemande et magyare de la double monarchie dicte sa loi à la majorité slave, tchécoslovaque, polonaise et roumaine. Ce n'est plus pour Trieste et le Trentin, c'est poui rAlsace-Lorraine que l'armée autrichienne se bat — ou se fait battre — aujourd'hui eur la Piave. Le Mittel Europa, coordonnant toutes ses forces, se dresse dans unt dernière convulsion contre l'Occident et la civilisation. Au point de vue intérieur on peut aussi considérer l'offensive autrichienne comme un moyen désespéré contre les puissances de dissolution qui menacent la monarchie des Habsbourg. Il est évident qu'une victoire rehausserait le prestige du gouvernement deYienne en même temps qu'elle réprimerait les velléités de révolte des populations non-allemandes de l'empire. Jeu dangereux, car une défaite hâterait la révolution. Et la tactique autrichienne, qui consiste encore maintenant à placer en première ligne les régi-mens slaves entre le feu des canons ennemis et le feu des mitrailleuses de la seconde ligne, formée de contingents hongrois et allemands, n'est pas précisément un système propre à écarter la défaite ou à empêcher la révolution. La mention spéciale que font les bulletins officiels autrichiens de la bravoure et de la ' loyauté- des troupes tchèques, slaves et roumaines, édifiera suffisamment là-dessus les peuples non-allemands de l'empereur Charles. Ils n'ont plus besoin de lire les dépêches de Rome, qu'on, leur cache d'ailleurs soigneusement, pour savoir qu'on envoie ce qui reste de leurs fils au massacre. Aussi serait-il plus intéressant encore de connaître les effets de l'offensive autrichienne à l'arrière du front que sur le front même. La population de Prague doit relever comme un défi le misérable petit topo sur la conduite héroïque des régiments tohéco-slovaques qui fait à peu près tous les frais du communiqué du quartier général. Déjà, avant l'offensive, le corespondant de Vienne du ,,Berliner Tageblatt" écrivait que la valeur de l'Autriche comme alliée était descendue à zéro. Nous avons lieu de croire que les résultats de l'offensive ne le feront pas changer d'opinion., Pour avoir voulu prouver à .sc-n alliée qu'elle était toujours le brillant second tant vanté jadis, l'Autriche a risqué la pire aventure. Qu'elle s'y perde et elle perdra l'Allemagne avec elle. Ainsi les événements qui se déroulent sur le front italien doublent leur importance stratégique par leur importance politique. Que l'armée italienne repousse victorieusement . l'assaut désespéré de l'Autriche, efc l'espoir de Ludendorff de voir Foch dégarnir son centra pour étayer son aile droite s'éoroule lamentablement. Au contraire, ce sont des régiments italiens qui vont prendre, mais à rebours, le chemin qu'il prétendait faire suivre à des divisions françaises et anglaises. L'Allemagne, avec moins de chances de succès encore, devra continuer d'user ses dernières réserves dans les combats titaniques sur le front français. Sisyphe, une fois de plus, enlève son rocher et remonte la pente... Mais comment le peuple allemand supportera-t-il l'idée de devoir saigner encore davantage si, derrière lui, l'Autriche s'éoroule? Les révolutions sont CL^tagiouses et l'on sait l'effet qu'à eu sur l'Allemagne la révolution russe. Pourtant l'Allemagne a su vaincre la révolution russe et réprimer l'émeute chez elle. Saura-t-elle aussi étouffer la révolution autrichienne et se préserver elle-même? Tout a des limites, même la forœ de l'Allemagne. Ainsi les. brigades italiennes qui combattent sur la Piave ont entre leurs mains le sort du monde. De leur bravoure et de leur ténacité peut dépendre une issue heureuse et rapide de la guerre. En résistant elles ne défendent pas seulement contre les barbares leur terre et leurs foyers, elles s'approchent encore plus près de Trieste qu'aux heures glorieuses où elles escaladaient les pentes du Santo et de l'Hermada. Car peut-être sommes-nous arrivés au quart d'heure japonais. Il s'agit de tenir et les Italiens tiendront comme tiennent les Français, les Anglais et les Belges. Charles Bernard. nui., "ii a >~Q ■ 'taii' —— // y s m bu 19 juin 1917. Les Britanniques révisent de* progrès au sud de, la Çojeul et au nord i d* M <Souchcit | En Belgique. A. Bruxelles Mlle Berthe V...., gérante du restauranl bruxellois de la chaussée de Boendael, à Ixelles, était allée se promener mardi soi] au bois de la Cambre avec son fiancé. Ver: 11 h. Jt, au moment/ où ils passaient avenu* de Flore, à proximité du café de la Laiterie ils furent attaqués par un individu qui 1 après leur avoir jeté un j>aquet de poivre \ dans les yeux, s'enfuit, en emportant le i sacoche de Mlle V...., qui renfermait unt l somme de 1,700 francs, constituant la recette de la journée du restaurant. C'est déjà le J seconde fois qu'on lui vole la recette ; la pre-» mière fois, il y a une quinzaine de jours. i- la recette était de 4.000 fr. ' * * * ' La nommée Philippine Nys, 52 ans, demeurant chaussée de Gand, avait pu trom-' per la surveillance dont elle était l'objet e1 \ . était disparue depuis plusieurs jours. On vient de retrouver le corps de la malheureuse, qui était atteinte d'aliénation mentale. ' Le cadavre a été repêché des eaux du canal de Charleroi, quai de Bistebroeck, à Ander-lecht. La famille a été prévenue et le corps ' déposé à la morgue. * * * Justine B —, demeurant rue des Plantes, à Saint-Josse-ten-Noode, avait été délaissée par son mari, qui avait, noué'des relations avec une certaine Germaine F de la rue Saint-Lazare. Rencontrant sa rivale au coin de la rue Linnée, elle. 6e mit en devoir de lui reprocher sa conduite. Bientôt une véritable bataille s'engagea à laquelle prirent part quelques ,,dames" de la rue de la Poste, accourues dare-dare sur les lieux du combat. Germaine^ F...., les vêtements en lambeaux et portant plusieurs blessures douloureuses, a dû se réfugier dans une maison voisine pour se soustraire à la colère des championnes du droit conjugal. * * * A mesure que les travaux do parachève-- ment se poursuivent à l'hôtel communal de Schaerbeek, il apparaît de plus en plus que cet édifice est destiné à devenir un des plus beaux monuments de Bruxelles. En ce moment on termine les travaux de décoration du rez-de-chaussée. Les grilles en fer forgé, magnifiquement ouvragées, sont peintes en noir et or et garnies d'écussons de Schaerbeek dont l'effet est prestigieux. Au premier étago et le long des escaliers d'honneur, les aménagements ne sont pas moins splendides. Les dallages et les revêtements des murs sont établis complètement en marbre aux tonalités multiples et harmonieuses. La menuiserie d'art presque ter-I"' .1 minée est faite avec une préoccupation artistique qu'on devine attentive et avertie. ' Bref, la commune de Schaerbeek, qui, 1 comme on le sait, est la cinquième commune du pays au point de vue du chiffre de la ' population, aura un édifice-communal digne 1 de la situation qu'elle occupe en Belgique. A Liège On vient d'installer en face des Charbon-i nages de La Haye, à Liège, un dispensaire i contre la gale, où peuvent être soignés gra-, tuitement, grâce à l'intervention de leurs bourgmestres, les malades habitant les communes suivantes : Angleur, Ans, Bressoux, Ci-ènée, Flémalle-Grande, Flémalle-Haute, Glain, Grâce-Berleur, Grivegnée, Herstal, BCollogne-aux-Pierres, Jemeppe, J upille, Montegnée, Ougrée, Seraing, Tilleul" et Wandre. A si ESrafoiaEît Le voyageur d'une maison d'Altena parcourt le pays et propose aux paysans' de lui vendre les. feuilles de certains arbres> tels que le prunellier, le prunier, le noyer, les myrtilles. Ces feuilles, récoltées, par les enfants et envoyées par ballots en Allemagne, y sont séchées efsérvent ensuite, paraît-il, à composer un mélange qui constitue une nouvelle sorte d'ersatz-thé, que les boches trouvent délectable, n'en ayant pas d'autre. Ces feuilles sont payées aux gens de la campagne jusqu'à deux marks le kilo. Dans certaines communes rurales, le voyageur de cette maison allemande a ainsi laissé* des sommes assez appréciables. -X- ic ' On sait que, pour donner des facilités au petit commerce dont les transactions étaient depuis un certain temps fort gênées par la pénurie de monnaie, divisionnaire, il a été décidé de frapper un certain nombre de pièces de cinquante centimes en zinc £t percées à leur centre d'un trou. / Or, dans un certain nombre de localités, on a déjà trouvé dans la circulation des imi-tatiorfe, d'ailleurs presque parfaites, de cette nouvelle monnaie. D'ingénieux faux-mon-nayeurs n'ont pas tardé à lancer-dans le public des produits de leur fabrication, que certains commerçants, qui n'avaient pas encore vu les véritables pièces de cinquante centimes, ont d'abord acceptés les yeux fermés.Maintenant on se défie; il y a même des gens qui vont jusqu'à refuser les bonnes pièces, de crainte d'en recevoir de mauvaises! Les opérations militaires L'offensive autrichienne arrêtée. Les alliés enrayent toutes les tentatives de l'ennemi et exécutent plusieurs contre-attaques réussies au cours desquelles ils tant un grand nombre de prisonniers. Combats locaux à l'ouest. L'offensive allemande. i Tentative d'attaque aérienne sur la côte Les Français repoussent des attaques allemandes, ( (Corn* '• nue officiel. | < PAUIS, 17 juin. (Reuter.) Entre l'Oise et 1 l'Aisne les troupes françaises repoussèrent des i contre-attaques ennemies au nord de Haute- Bxave et consolidèrent icurs gains de terrain I i-éalisés le matin. J Le nombre de prisonniers fait6 dans cette contrée s'élève à 370. Nous nous emparâmes de c 25 mitrailleuses et de 8 mortiers de tranchée. ^ Combats de patrouilles. j (Communiqué officiel américain.) ^ "PARIS, 17 "juin. (Reuter.) Aucun évé- c neinent important ne s'est produit sur les ^ parties du front occupées par nos troupes. : g Dans la contrée de Château-Thierry et en Woevre le duel d'artillerie fut assez a violent. s En Picardie, en Lorraine et dans les . Vosges, où au cours de 1$ nuit ncus arrêta- g mes un raid ennemi, nos patrouilles furent p en action. ^ ^ Actions locales. ^ (Communiqué officiel.) j LONDRES, 17 juin. (Reuter.) Au cours de c] la nuit dernière l'ennemi attaqua un de nos j, postes à l'est d'Hebuterne. Un de nos hommes j manque. Ce matin, de bonne heure, un autre détachement de troupes d'assaut ennemi atta- | qua nos lignes au nord de la Somme mais il j fut repoussé. # Pour le reste, nutre les bombardements réci- r proques habituels, il n'y a rien d'important : ^ à signaler. g Attaques en Allemagne. cl (Communiqué officiel) m LONDRES, 17 juin. Les aviateurs bri- J tanniques exécutèrent, du 6 au 11 juin, plu- j , sieurs attaques aériennes sur l'Allemagne. c] Ils attaquèrent quatre fois la gare de ^ Thionville. Plusieurs projectiles atteigni- j rent leur but et une explosion se produisit ^ à.proximité des chantiers de Karlshutte. j Ils attaquèrent deux fois Metz-Sablons et endommagèrent gravement un train. Ils lancèrent au total 6 tonnes de bombes environ sur ces objectifs, et, volant à une , faible altitude, ils tirèrent un grand nom- n bre de coups de mitrailleuse. i- Ils attaquèrent également les bifurcations d à Karthaus, les voies ferrées et les usines de 1 munitions de Hagendingen et de Dillingen. 1: Ils lancèrent avec succès tonnes de bom- c bes. Nous ne perdîmes aucun avion au cours d de $es action^ F anglais*. LONDRES, 17 juin. (Reuter.) Officiel. 2et après-midi un avion ennemi survola la rote de Keiit. Il fut bombardé par'notre ar-.illerie anti-aérienne et reprit immédiate-nent le chemin vers la mer . .es premiers raids américains de bombardement PARIS, 18 juin. (Havas). Les avions , méricains de bombardement viennent de ommencer des raids de destruction sur les iases et les chemins de fer allemands. C'est eudi dernier qu'eut lieu le premier raid de e genre. Huit machines lancèrent 80 bornes sur Dommarz-Baroncourt (Meuse). En et endroit des dommages importants ont té faits aux dépôts d'approvisionnements et ux cantonnements des troupes., Les avions méricains rentrent en un ordre parfait, près avoir repoussé les attaques de plu-ieurs Albatros. Vendredi soir, 14 juin, cinq utres avions lancèrent 79 bombes sur la nation de chemin de fer, la station de char-ement et la caserne de Conflans (MeUrthe t Moselle). Cette dernière a été incendiée. iQ feu des canons anti-aériens fut très vio->nt, mais n'endommagea aucun appareil, .es pilotés américains se déclarent contents u succès de leurs premiers raids de bom-ardement.Le rrfnsonge allemand renouvelé. PARIS, 1S juin. (Havas). Un radio-îlégramme du Nauen, du 16 juin, 23 heu-2S,"dit: ,,On a en-core identifié^ sans contes-ition pc&sible, un observateur d'artillerie ar la cathédrale do Reims". Le 10 juin ernier nous avons démontré, avec preuves l'appui, que les radios de Nauen et l'a-snce Wolff, pour essayer d'étayer leurs îventions au sujet de la cathédrale de !.eims, avaient fait appel au» témoignage 'une homme mort en 1910, Edouard Albert e Bondeli, directeur du Crédit Lyonnais. ies Allemands ont menti en faisant état 'un témoignage inexistant. Cela suffit à iger la valeur de leur nouvelle allégation. L'intermède tactique des Allemands. PARIS, 17 juin. (Havas.) D'après lès Miinchner Neueste Naclirichten" la der-ière offensive de Ludendorff n'était qu'un îtermède tactique appelé à ,,rapporter in-irectement un succès stratégique". Il ludra que le peuple allemand, énervé par i prolongation sans résultat de cette suc-sssion de batailles acharnées qui dure epuis trois mois et épouvanté par la erspisctive des nouveaux massacres inutiles «J * n. m it* qu'il entrevoit, se contente de cette explication facile. Quant aux sacrifices sanglants que lui coûtent les ,,intermèdes tactiques" de Luderudorff il n'en est pas plus question que de l'entrée en ligne des Américains. Certains journaux se décident cependant à i en parler comme du plus grand bluff du siècle. On avait déjà la phrase cétlèbre ridiculisant ,,la misérable petite armée britannique" ; on aura maintenant celle du ,,bluff américain". Les Allemands s'apprêtaient déjà à transporter sur l'arrière leurs meilleures troupes utilisées au cours des derniers combats afin de les reconstituer ep de les remettre à l'entraînement pour les lancer ultérieurement sur un .nouveau front de bataille. Ils se disposaient en conséquence à-remplacer ces unités d'élite par des divisions de moindre valeur en vue d'organiser leur front pour le stabiliser provisoirement. Ces projets ont étc déjoués par la nouvelle offensive locale lancée samedi par les Français au sud de l'Aisne. L'opération, qui a abouti à la reprise de Coeuvres et Valsery, a obligé le haut commandement allemand à faire intervenir en toute hâte deux de ses divisions d'élite (dont l'une do la garde) destinées à prendre part à d'autres opérations. Ces deux divisions ont été, à leur tour, fortement entamées dès leur entrée en action et n'ont même pas été en mesure de prononcer les contre-attaques auxquelles elles étaient destinées.' Les divisions de la garde sont d'ordinaire réservées pour des attaques, difficiles et de longs repos leur sont octroyés entre deux interventions. Pour que l'état-major allemand engage deux fois de suite la même division de tout premier ordre sans regarder à sa fatigue, sans combler ses vides comme il l'avait fait déjà pour la 5e division de la garde engagée deux fois de suite au cours de la bataille de l'Aisne, comme il vient crc le faire à nouveau devant Villers-Cotterets avec une autre division de la garde, il faut vraiment qu'il soit à court do troupes fraîches.Si l'on veut encore une preuve de l'importance des pertes allemandes voici ce qu'écrivait - un prisonnier, au cours des derniers combats: ,,Chers parents. Au combat, pendant une pause,4j'en profite pour vous écrire quel ques lignes. Mais que vous dire des pertes? Qui ne les a vues de ses propres yeux ne peut s'en faire une idée. Vous refuseriez de regarder pareil spectacle, capable de faire crier le ciel. Il faut avoir les nerfs solides pour ne pas perdre courage. Voilà deux semaines que je •me trouve dans cette situation. Pas de sommeil la nuit et le jour on crève de chaleur." Et, pendant que les Allemands, pour essayer de donner le change, prétendent qut? les intermèdes tactiques de Ludendorff n'ont pour but que d'épuiser les réserves de Foch, ce sont leurs plus belles divisions qui se disloquent de plus ën plus. L'offensive autrichienne Toutes les tentatives de l'ennemi échouent. Les Italiens exécutent des contre-attaques réussies et font plusieurs centaines de prisonniers. . (Commmiiqué officiel.) ROME, 17 juin. (Stefani.) Sur le front de Montello, aujourd'hui, l'ennemi ne renouvela pas ses attaques d'infanterie. Les attaques de nos troupes donnèrent de bons résultats. Nous occupâmes certaines positions, noua nous emparâmes de mitrailleuses et nous fîmes quelques centaines de prisonniers.Au sud de Montello et le long de la Piave, dans la contrée entre Zenson et Fos-salta, des opérations importantes se développèrent mais partout l'ennemi fut arrêté par nos contre-attaques et laissa quelques centaines de .prisonniers entre nos mains. Des tentatives pour passer la rivière entre Maserada et Candelu furent repoussées avec des pertes sanglantës. Sur la Piave inférieure notre contre-offensive se développa en notre faveur. Les Britanniques font 716 prisonniers. (Communiqué officiel) LONDRES, 17 juin. Sur le front britannique en Italie la situation 110 s'est pas beaucoup modifiée. La lutte d'artillerie diminua, tandis que l'ennemi, après sa défaite sanglante, réorganise ses troupes. Les cartes capturées montrent qu'il avait l'objectif de conquérir le M. Pau et la Cima di Fonte. Le nombre des prisonniers atteint 716, dont 12 officiers. Nous capturâmes au total 4 pièces de montagne, 43 mitrailleuses et 7 lance-flammes. En proportion avec la vio^ lenoe du bombardement et de l'attaque, nos pertes furent très légères. Le 15 et le 16 les aviateurs britanniques lancèrent au moins 300 bombes et tirèrent plus de 25000 coups de mitrailleuse sur les troupes qui tentaient de passer la Piave. Le commentaire SS-fanj LONDRES, 17 juin. (Stefani). La bataille sur le plateau d'Asiago jusqu'à la mer commence seulement. Sur tout le front, .( principalement à la Brenta et à la Piave, la poussée de l'ennemi continua. En général le résultat est satisfaisant pour nous. Hier l'ennemi se servit d'au moins 60 divisions-appuyées par quelques milliers de canons. Pendant l'attaque encore, les nôtres commencèrent une contre-attaquo et rejetèrent l'ennemi, co qui fv? un brillant résultat 1 pour les nôtres. Le bombardement préparatoire de l'artil- 1 lerie ennemie fut relativement court mais ! violent. Ensuite l'infanterie, protégée par un brouillard artificiel, se mit en marche. 1 L'ennemi avait espère pouvoir avancer 15 1 kilomètres pendant la première journée et | atteindre T révise, mais son bombardement, qui avait commencé le 15 à 3 heures du 1 matin, dura environ 4 heures et fut entravé par l'action de ntftre artillerie. L'infanterie 1 autrichienne-fut- reçue par notre feu de mi- 1 trailleuse et immédiatement après l'attaque nous fîmes des prisonniers et nous nous emparâmes de mitrailleuses. L'attaque commença simultanément sur tout le front. Au nord de Cesuna uni détachement anglais fut enveloppé par les Autrichiens. Iil fut délivré par nos troupes au cours d'une contre-attaque et nous nous emparâmes de 200 Autrichiens. Au sud-est de Paunar les Français reprirent un point d'appui et s'emparèrent! de 185 prisonniers. Depuis Colmoschin jusqu'à Motnfemero la 4e année ne résista pas'seulement à l'attaque mais elle reprit les positions avancées d'Aso-lone, Pertleo, Solarolo et Porte di S ait on, où l'ennemi avait gagné quelque terrain. Notre infanterie se conduisit d'une façon brillante. U11 bataillon, qui avait été enveloppé sur le Porte di S al ton, continua à se défendre courageusement jusqu'à ce qu'il fut libéré par notre contre-attaquo. Un autre détachement reprit en 10 minutes Coihvaschen et s'empara de 2o0 hommes et de 17 mitrailleuses. Au total nous fîmes 950 prisonniers entre la Brenta et la Piave. Au sud de Montello, où il avait réussi à franchir la Piave, l'ennemi fut rejeté en • partie. Des détachements ennemis, qui entre Candelu, la courb9 près de Zenson et de Sandone, avaient passé la rivière, furent également rejetés. Ici nous fîmes 1545 prisonniers, parmi lesquels 1 colonel, 2 ohôfs do bataillon et 42 officiers. Au total nous et nos alliés nous fîmes 3000 prisonniers, dont 89 officiers. L'ennemi continuera probablement ses attaques. Le commentaire Reuter. LONDRES, "17 juin. (Reuter). L'attaque ennemie sur le front italien fut menée par 52 divisions environ, composées exclusivement de troupes autrichiennes. Aucune imité allemande ou bulgare ne participa à l'action. L'attaque échoua complètement-On voit que la ,,nouvelle tactique", si elle est appliquée avec quelque succès par leo Allemands, aboutit à des résultats tout différents chez les Autrichiens. Les Italiens combattirent brillamment. Leur élan fut irrésistible. Le nombre des prisonniers mentionné par les Autrioliiens est fortement exagéré. Nulle part l'ennemi réussit à enfoncer la ligne italienne. Il ne put prendre pied dans quelques positions d'une importance secondaire qu'au prix de pertes terribles. On peut déclarer définitivement qu'envisagée au point de vue des alliés l'offensive ennemie atteignit des résultats très satisfaisants. Hommage aux aviateurs anglais. Le correspondant spécial de Reuter près de l'armée britannique annonce que, d'après les déclarations d'un officier anglais supérieur, les pertes des Autrichiens sont, en rap_ port avec celles des Anglais, comme cinq à J.. Cet officier rendit un hommage spécial aux avions anglais qui détruisirent au moins sept ponts sur la Piave et qui attaquèrent les troupes ennemies à faible hauteur. Ils abattirent également 7 avions et deux bal- 1 Ions captifs. Il y avait deux divisions ennemies en face du front britannique, mais le matin du 11 on y concentra en tout secret encore deux autres divisions qui, immédiatement après leur arrivée, furent lancées au feu. Avant ; d'avoir atteint nos lignes l'adversaire fut ' bombardé par ses propres batteries qui n'avaient pas assez allongé leur tir. Le nombre j total des prisonniers s'élève déjà à 400. La ligne anglaise a été complètement rétablie. | Nous avons capturé deux pièces de montagne et 12 mitrailleuses. L'objectif des Autrichiens. ROME, 1S juin. (Stefani). La bataille gui sévit depuis deitx jours entre le plateau d'Asiago et la mer est la plus grande qui ait été livrée en Italie. C'est une lutte entre l'armée tout entière d'une nation et J'armée tout entière d'un •ennemi séculaire.Des 92 divisions (80 d'infanterie et 12 de cavalerie) qui forment l'armée autrichienne, 011 en a déjà identifié sur notre front 71 et l'on peut dire que ces 71 divisions forment la totalité des effectifs utilisables d©s Autrichiens. Au moins 7500 bouches à feu de tous calibres sont en action sur notre front. Trois innées autrichiennes se trouvent sous les ordres directs du maréchal Borovie von Bojna, commandant en chef sur le front italien.Entre. l'Astico et la Piave l'attaque est menée par le général major von Sohenponctuel (lie armée), sur le Montello par l'archiduc Joseph (6e armée), sur la Basse Piave • par le général-major von Muin (l'^an-ïienne armée de l'Tsonzo). Les Autrichiens rent des efforts désespérés et font uil emploi intensif do matériel. Ils ont reçu ordre d'avancer à tout prix, >ans tenir compte des pertes les plus sanglantes. Les régiments autrichiens essayent i'obtempérer à cet ordre. C'est pourquoi les monoeaux de cadavres se trouvent déjà levant nos positions dans les montagnes et e long de la Piave, et ces monceaux s'élèvent à chaque assaut. Mais l'objectif visé est encore éloigné. Suivant des documents, trouvés sur des of-!iciers ennemis, le 16e corps, après, avoir iorcé la Piave entre Morserva et Grave di Papadopoli, aurait dû atteindre le premier jour la voie ferrée Trôvise—Monte BeUuna. Au sud le 4e corps, après avoir forcé la Piave entre Grave di. Papadopoli et Pente îi Piave, aurait dû occuper Trevise. A Grave di Papadopoli les 7e et 23e corps allaient dû appuyer l'offensive et occuper le second jour la voie ferrée Trévise—Mestre. Eu deux jours l'ennemi ne réussit qu'à •éaliser des progrès insignifiants sur deux joints du front. Pourtant en n'avait pas négligé de stimuler les soldats. Suivant des mlletins capturés et les déclaration^ des Drisonniers le colonel Mittere.cro-er, du 3e de igne, avait promis un butin considérable et les vivres aux soldats dès que la guerre de nanoeuvre aurait commencés La manoeuvre autrichienne. LYON, 18 juin. (Havas.) Le développement des manoeuvres ennemies laisse prévoir que la bataille assumera bientôt des propois. tions grandioses. Pendant que Conrad, es* saie de dévaler dans la plaine de Bassano, en brisant les barrages du canal de la Brouta, le général Kirbach montre 6on intention de couper les routes perpendiculaires à nw tre déploiement le long du fleuve. Evidemment Borovie, moyennant une gigantesque action en tenaille et profitant des conditions favorables du terrain, se prou pose comme objectif de briser la ligne en* tiere de l'armée italienne .On prévoit que la lutte durera encore plusieurs jours. La po* pulation se maintient calme, sereine et con* fiante; dans la certitude qu'aucune crise morale n'ébranlera la résistance et la solidité de l'armée. La période de crise intérieure que traverse l'Autriche-Hongrie à la suite du mouvement national des peuples par elle opprimés avait accrédité l'opdniom que la raison principale du déclanohement de l'offensive actuelle devrait être attribuée à des préoccupations d'ordre politique intérieur. De là à compter sur im affaiblissement. des facultés combatives et de la solidité de l'armeé autrichienne il n'y avait qu'un pas. Or, l'offensive actuelle a été soigneusew ment préparée depuis de longs mois. Rien! 11'a été négligé pour obtenir le résultat dé* tiré. Elle 11'est donc qu'une partie intégrale de la grande offensive, décidée par l'état* major allemand, et qui se déroule mainte-riant de la mer du Nord jusqu'à l'Adriatd* que. L'açmée autrichienne, sur laquelle il ne semble pas que des prélèvements aient été faits jusqu'ici, comprend, la totalité des foffices austro-hongroises, dont la cohésion est maintenue par une discipline de fer; la vi-. goureuse résistance des Italiens n'en est donc que plus remarquable. La situation sur le front itaïleru LYON, 18 juin. (Havas). Le président ] du conseil ,M. Orlando, exposa au Sénat et j à la Chambre la situation basée sur les ren-! seignements parvenus du commandement ! supérieur jusqu'à 22 heures, le 16 juin, de la façon suivante: ,,Au cours de la journée l'ennemi a entravé, par une forte réaction, la pression contre l'offensive de nos troupea et des troupes alliées sur le plateau d'Asiago et dans la région du mont Grappa. Il a attaqué fortement le long de la Piave afin de gagner du terrain et d'établir de solides têtes de pont sur la rive droite de la rivière» Nos troupes, par une résistance tenace et par des contre-attaques réitérées, le contiennent efficacement. La lutte s'est accentuée davantage du côté oriental de Montello et à l'ouest de San Donna di Piave". Le commandement autrichien en défaut LONDRES, 17 juin. (Reuter). Le correspondant de Reuter apprend, que l'attaque ennemie sur le front italien- est conduite exclusivement par des troupes autrichiennes au nombre de 50 divisions. Il n'y a ni troupes allemandes ni. troupes bulgares. L'attaque entière a complètement échoué faute d'ordre dans le' comnnandemient. Quelque! réussies que puissent être les opérations lors-»' qu'elles sont conduites par les Allemands, elles ne le sont nullem ent lorsque les Autrix chiens s'en chargent. Tout indique que les Italiens ont fait de merveilleux travail etf qu'ils ont combattu avec vaillance. H eeb certain que le nombre de prisonniers que les Autrichiens accusent est considérafoLeaneait exagéré. L'eanemi n'e6t pas parvenu à percer le front italien. Aux endroits où les Autrichiens se sont nichés ils ne l'ont pu! qu'au prix de grands sacrifices et les points qu'ils ont pris sont sans importance. Au point de vue des alliés 011 peut dire que les résultats de l'offensive ennemie sont très satisfaisants. L'opSnion do la presse sur l'offensivt autrichienne. LONDRES, 11 juin. (Reuter.) Les jour* naux sont d'accord que, jusqu'à présent, l'offensive autrichienne est un échec, spécialement pour ce qui concerne le front an* glâis. Ce fut une action de désespoir imposée par l'Allemagne et par la situation intérieure. Le communiqué autrichien a l'air1 do s'excuser lui-mêmo du peu d'importance des résultats atteints. Pendant des jours l'ennemi n'avait pas riposté à notre feu d'artillerie pour ne pas donner des indications sur les positions des batteries nouvellement amenées et le mauvais temps entraya les reconnaissances, mais toutes ses précautions ont été vaines. Au cours de cette guerre aucune offensif n'a été étouffée d'une façon si misérable dès le début que cello-ci. Et cela quand on espérait une victoire qui devait calmer le publia autrichien. Ce que dit la presse anglaisa. LONDRES, 18 juin. (Reuter.) Les journaux considèrent les dernières nouvelles sur l'offensive autrichienne comme une confirmation de. l'échec de cette offensive. Le ,,Daily Telegraph" écrit: Le ton embarrassé des comimuniqu's autrichiens constitue comme un hommage à la bravoura des Italiens, Anglais et Français. Les AMe* mands liront ces communiqués avec colère, les peuples opprimés avec joie. La résistance de3 Italiens doit être évaluée à sa juste valeur. C'est la plus grande offensive qui a jamais été entreprise contre l'Italie et à laquelle -participent 750.000 Autrichiens. Le ,,Momin£ Post" dit: L'Italie a l'occasion à présent de porter un coup décisif en faveur de la cause des alliés. L'arrêt de l'offensive sur le plateau d'Asiago et sur les hauteurs de Grappa est la meilleure preuve que les Autrichiens ont sulbi un lourd échec dans les secteurs des montagnes. Le ,,Daily News" dit: Sur plus de deua: tiers du front l'ennemi fut repousse. Sur l'autre tiers il ne put avancer que sur une faible distance. En général il ne peut pas annoncer .grand, chose comme résultat,,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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