L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 16 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h41jh3f570/
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Aéme Année IV« 13QQ s cents «« "fcprrh rnre ^^TlT^X7v3 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .Iniirnai ouotidien du malin paraissant en Hotiande Belge est notre nom de Famille. ' £ » fl ■ * * >l6S dOSVCtl^ 43ldl*©SS^*^S £H bureau de rédaction: N. Z. V°4''i®51 1 ' 334-340 'aMSTEHOAM. Téléphones: 2797 et I77S. si I Rédacteur en Chef i Gustave Jaspaers. [>, I ( Charles Bernard.Kené Chambrj Comité de Rédaction:) Em!ie iPaliioaré. f Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les w militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. "0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Chronique médicale Les,, rationnés." Je oie connais M. le Ministre Posthun que par les. satiristes hollandais; oependan dès que j 'ai surmonté le mouvement de reoi que m'iuspire ce nom funèbre, (en frança jkl. d'Outre-toanbe) je passe à l'admiratio] Oui, j'admire qu'un homme, qui n est p ]a premier physiologiste de son siècle, * dont on ne connaît pas davantage les coi geôliers scientifiques, ose prendre^ sur lui < dire à sept millions d'hommes: ,,Je n charge du soin de votre estomac. Voue mai aérez ceci, vous ne mangerez pas cela. A-tint de grammes de ci, autant d'onces c c%." Il faut véritablement être très fo . pour oser ainsi cette réalisation, tout seu tandis que la grande conférence interallié composée des sommités de la Science • d« la compétence, s'occupe depuis i; grand mois, sans avoir encore tout fait réussi, de déterminer la valei moyenne de la ration alimentaire « ]<j coefficient de la variation ^ suivai l'âge, le sexe, etc. etc. On s expliqi au£i que les rationnés, qui sont au mon aussi intéressants que les anxieux ils n l'ont écrit, et réécrit, — soient un peu il Irigués par un rationnement a. surpnsi hebdomadaires, qui nous donne, ici, mon d« pain que dans la Belgique ai famée, < moins de viande que dans la Bochie, bi< quée par ,1a flotte anglaise. Sans attenter, Dieu m'en garde, a erloiré présente et même future de JV Posthuma, qu'il'nous soit permis de tran poser la question du terrain politique, qi nous est étranger, au terrain scientifiqu sur lequel nous sommes plus à l'aise. Vingt ' lettres au moins nous solliciten depuis" deux mois, de parler do l'aliment; tion. Ne résistons pas à une telle insistanc Le problème est immense" et les questions : multiplient dès qu'on l'aborde. Que faut-nianger? Croyez-vous que nous ayons asse; Nous sommes en déficit, n'est-ce pas? D sao'eâ vont jusqu'à nous interroger sur 1 besoins alimentaires de l'après-guerre. Noi traiterons successivement de tous ces sujet L'alimentation doit correspondre au "besoins suivants: entretenir la machine hi maine en vie, lutter incessamment conta son usure et ses pertes, fournir un trava variable qu'elle développe. A ces besoins correspondent trois catég» ries alimentaires principes : lo) les matières azotées, l'albumine sui toût, représentées par les viandes, les oeuf: les céréales. 2o) Les matières hydrocarbonées: sucr< et féculents. 3o) Les matières grasses: graissé, huil N'oublions pas d'ajouter à ces trois classt indispensables, et dont nul ne saurait f passer: les sels de potasse, de chaux < autres contenus dans nos aliments hab tuels, les vitamines, principes qui se rer contrent surtout dans cette partie de noti nourriture qui n'a pas subi trop fortemer ou trop longtemps l'action du feu ou cui: son, la cellulose, comme balayeuse intest nale, et enfin de l'eau (2 kil. au moins prise sous forme de potage, bière, café, et< L'action de 6e mettre à table, si simpl en pratique, est extrêmement compliquée en théorie, comme vous l'allés voir aussi toi Combien faut-il prendre de chacune de trois grandes catégories représentées ^ pa l'albumine, l'hydrocarboné (sucre et fécule la graisse. La difficulté commence aussitôt, et qu jo comprends la lenteur de la conférence il teralliée à prendre une décision. L'albumine! Voit, un boche d'ailleurs exige 120 grammes par jour. (En Allemagne tout e:st colossal, surtout l'estomac!) F ai vel d'Angers, un Français, nous ramène a chiffre de 60, soit on moyenne à un gramm par kilo de poids. Je suppose que voi pesiez 70 kil. Il vous faudrait en ce cas 7 grammes d'albumine. On peut vivre, a îoins pendant un certain temps, avec 1 moitié moins, et se restreindre à 30, sar ourir de trop gros risques. De 120 à 30, il y a de la marge! Quel e« e chiffre auquel s'est arrêté M. Pc6thuma fous l'ignorons, mais à examiner en déta 3 qu'il nous donne, et nous ferons un jon at examen, il est aux antipodes de celui d -'oit, et très distant de celui de Fauvel. Les nécessités, en fait de graisse, osciller entre 50 et 80. Quant aux hydrocarboné: I sucres et fécules réunis, la ration utile, sino indispensable, atteint le chiffre moyen d Jf.00 grammes par jour. La difficulté du problème alimentaire rigide en ceci, et cela saute aux yeux, que 1 < besoins organiques varient en somme d'u ■tre humain à un autre. Un enfant, dor l'organisme est en formation, reclame un ration différente de l'adulte. Un homjm d'étude n'aura pas les mêmes besoins qu'u pêcheur de Scheveningue. On ne mange p« non plus à soixante ans avec ce brillant aj ^étit qu'on avait à vingt ou vingt-cinq. L ration varie avec l'âge, le sexe, le genre d travail, le climat, que sais-je encore. Ces trois chiffres d'albumine, cl'hydrooaj bone, de graisse ne résolvent pas tout le pre blême à eux trois. Au début de la guerre que nous vivor les boches nous montèrent le bluff » d< pilules alimentaires. Vous vous rappeler Vers la mi juin 1915, des dépêches annoi cèrenfc que l'autorité militaire allemanc avait décidé de distribuer, à tous ceux c ses soldats combattant dans les différeni socteura, une boîte de pilules spéciales, pr( parées dans les laboratoires chimiques d'A lemagne, et destinées à remplacer la ratio alimentaire habituelle pendant nne joui né®. Le problême du ravitaillement ch troupes en campagne devenait un jeu! L'A lemagne était une fois de plus au-dessus d tout ! L'idée de la pilule alimentaire n'est pé rjfe m Ilochiâ* c'était une boutai d'appo: dîner du grand Berthelot, un Français. La question de l'alimentation par des pilules renfermant, dans un volume extra réduit, tous les principes alimentaires constituant une nourriture permanente, ont répondu les physiologistes à la plaisanterie de a Berthelot, est une de ces spéculations qui ^ semblent devoir rester dans le domaine de j l'utopie. Evidemment, on peut réunir, sous -, un volume relativement réduit, les princi-L pes chimiques indispensables à l'alimenta-^ tion, mais encore faudrait-il que tous ces principes soient constitués par des éléments ^ d'une assimilabilité parfaite et d'une abso-lue stabilité, et leur ensemble, malgré tout, constituerait encore un volume assez appré-^ ciable. L'aliment complet le plus réduit est à coup sûr le jaune d'oeuf. Or, combien de [Q jaunes d'oeufs seraient nécessaires pour cal-,fc mer l'appétit bien ouvert d'un poilu? I Et puis, que deviendrait le système diges-tif à ce jeu des pilules alimentaires ? ^ Les boches ont-ils donné une suite quel-n conque à cette annonce sensationnelle? Il ne ^ paraît pas. On ne rationne pas aisément le ir soudard allemand. Voici, à titre de curio-jk sité, et emprunté à un document historique, Lt recueilli par M. Arthur Chuquet, ce que Le dans la journée.du 12 septembre et dans la [S nuit suivante 150 Allemands consommèrent e au château d'Allonville, près Amiens; ils mangèrent une vache, 400 oeufs,50 kilogram-jg mes de beurre, 60 pots do confitures; ils ls burent' deux fûts de bière, 100 bouteilles de ■t, cidre, 200 bouteilles de vin blanc, 48 bou-y. teilles de vins fins, 30 litres de Malaga, 10 litres de Madère, 12 litres de cognac, 15 a litres de fine Champagne. Ivres niorts, d'ail-[_ leurs, ils furent faits prisonniers. 3_ Vous voyez bien que la ration diffère û d'après le climat et la race. j La qualité, non moins que 3a quantité de ce que nous mangeons n'est indifférente. Nous k avons écarté de notre menu l'utopique pilu-i- le. Faisons place, une place très large, à celle qui fut, à travers les âges, empirique d'abord, enrichie plus tard des acquisitions il de l'expérience, la meilleure servante de la science, je veux dire la cuisine. La cuisine et îs la civilisation sont des soeurs jumelles. Lu-3S cullus est marqué à l'effigie des Césars et is Vatel honore le siècle de Louis XIV. Les 5. cuisiniers sont les associés du progrès et leur x équipe en tabliers blancs sépare, du civilisé i- qui est devant, le barbare qui s'attarde loin •0 en arrière, le gourmet, qui est un amateur il du bon, de l'anthropophage qui dévore cru, le Français ou le Belge, qui savent >- manger, du boche qui simplement s'empifre. Qu'est-ce qu'une bonne chose .. sinon un chef d'oeuvre offert au goût, le ; plus exigeant des sens, coanmo une mélodie de Grieg est offerte à l'oreille, ou aux yeux ;g une toile de Raphaël. Nous occupions, nous autres Belges, à } côté de la France, une place d'honneur ^ dans cet art suprême de la cuisi bien au-Q dessus de l'Allemagne demeurée barbare, ^ qui a fait de la cochonnaille une délicatesse; ■_ situe la choucroute, pâture de reître, au-L_ dessuS du petit pois; et beurre son pain de 0 graisse de cadavre. Oh, le peuple abject! k qui a cru surprendre les secrets de Cander-lier en volant les cuivres de nos batteries de cuisine pour suppléer à l'insuffisance de ses \ batteries de canon. Nous rallumerons un jour prochain, pour les festins de la victoire, e les fourneaux éteints en 1914. D'ici là sup-s portons, d'un estomac héroïque, les priva-' tions et les rationnements, le veau mort-né ^ qu'on nous offre sous le nom de viande, le r café équivoque malgré son aspect tradition-\ nel, le pain associé à cette farine de lin dont ' on nous faisait jadis des cataplasmes, cela ô et le Teste. Tout ce qu'on voudra, du pain sec et de l'eau, à condition que l'Allemagne soit défaite, et la Patrie libre et nettoyée de l'ordure boche. '> Docteur Paul Durand, e t ^ ^ » -«fcl I II !■ J la légende lies conventions snglo-belges 0 L'Allemagne a cherché de plusieurs façons u à justifie^ sa violation de la Belgique. Elle a a notamment fait état des conversations — s tranformées en ,Convention" par la „Nord-deutsche Allgemeine Zeitung" à la suite d'une k „erreur de lecture" — tenues en 1906 entre • deux officiers supérieurs anglais et belges, Barnardiston et Ducarne, pour essayer de r représenter la Belgique conspirant contre 0 la sécurité de l'Allemagne, allégation dont le gouvernement belge n'a pas eu de peine k à mettre en lumière la fausseté. Voici qu'un organe allemand reparle, à II propos des divulgations du prince Lich-e nowsky, ex-ambassadeur allemand à Londres, de ces „Conventions" anglo-belges, ~ mais pour en nier l'existence. La „Miinch- s ner Post" décrit, en effet : n „C est grâce à un mensonge que nous avons été amenés à approfondir le fossé 0 qui" nous séparait de l'Angleterre. .. Le 0 Gouvernement allemand a toujours soutenu 11 que la paix de demain devait empêcher à s jamais la Belgique de redevenir une tête do pont de l'Angleterre contre nous. Or, a nous apprenons maintenant que l'Angle-6 terre n'a jamais formé de desseins belliqueux contre nous. Dès lors, toute cette légende anglo-belge s'effondre d'elle-même..." — 1 Croix Rouge de Belgique ? Produit d'une quête faite au -profit ^ * de la Croix Ècmge de Belgique à e la Société Vereeriig'mg à Amers- 0 foorty à la droite d'iame conférence s faite sur Y près par le sous-lieu- • tenant Maurice Bonté fl. 16.07J f- -«=s^6- * !î SI y a un an s 16 mai 1917: Les Italiens occupent les I- monts Cucco et Vodicc, les villages de Bots dres, Zagarrio et Zagomila et font 3375 prisonniers.,s En' Macédoine les Britanniques occupent i- Kjoupjçi la Sti'<Mi7n&4 En Belgique. Une mauvaise nouvelle ' On se souvient qu'au début de février dernier le Comité National d'Alimentation avait pris une décision qui avait réjoui bien des gen6 en Belgique occupée. Il avait, en effet, étendu le bénéfice de la ration supplémentaire de pain à un certain nombre de catégories de personnes, en dehors de celles qui la recevraient déjà auparavant, c'est-à-dire qu'un supplément de 70 grammes par 1 jour était accordé à tous les travailleurs, ' quelle que soit leur profession, dont les revenus ne dépassent pas 300 francs par mois, le mottravailleur", dans l'esprit du Comité central, signifiant aussi bien les médecins, les avocats, les instituteurs, les professeurs donnant la classe et toutes autres personnes exerçant des professions exigeant une certaine dépense de forces physiques, les petits patrons, les boutiquiers, les ménagères n'ayant ni servante, ni femme à journée, les employés de commerce et autres, etc. Il est certain, en effet, que l'immense majorité de ces personnes méritaient de jouir de la même mesure que les ouvrière manuels, puisqu'elles font un usage de force physique qui exige une nourriture plus abondante. Nous apprenons que, malheureusement, il va devenir impossible de continuer à accorder à ces catégories de personnes le bénéfice de la ration supplémentaire. Le comité avait, 1 en effet, pris sa détermination en raison de l'excellente situation créée par la régularité 1 et l'abondance des arrivages de farine. Or, dans ces derniers temps, ceux-ci sont devenus si irréguliers que les stocks ont diminué dans une notable proportion et que l'on se 1 trouvera à bref délai devant une situation déficitaire^ Dans ces conditions, le Comité,-étant dans l'obligation d'apporter des restrictions dans la consommation de farine, va se voir obliger de supprimer la ration supplémentaire de pain à toutes les catégories de personnes qui en bénéficiaient depuis trois mois ou, tout au moins, à la plus grande partie d'entre elles. C'est, du moins, ce dont on se préoccupe en haut lieu. Et la mauvaise nouvelle sera prochainement officielle. La population belge est, de ce fait, de nouveau victime des procédés allemands, puisque ce sont les envahisseurs qui mettent des obstacles au ravitaillement normal de notre malheureux pays par les puissances alliées. A Bruxelles L'administration communale de Bruxelles vient de faire établir par ses services techniques une vaste plaine de jeux d'une super ficie de plus d'un hectare sur les terrains rendus disponibles autour de l'église de la Chapslle par la démolition des immeubles expropriés en vus des travaux de la Jonction Nord-Midi. De la terre arable a été répartie partout et dûment ensemencée de gazon. Les enfants des populeux quartiers circonvoisins vont pouvoir s'ébattre sur de verdoyantes pelouses.A Araverâà La population pauvre est dans l'impossibilité de se réapprovisionner en linge le plus indispensable. Nombreux sont les malheureux qui, en guise de chemise, portent simplement sur la poitrine un plastron auquel est attaché un bout de cravate. Sabotines et sabots remplacent de plus en plus les chaussures de cuir. La classe aisee a pris l'initiative de prêcher d'exemple pendant ces jours d'épreuve et elle chausse du bois. Le courage et l'enthousiasme de la population restent inébranlables. A Buaêge Rue Laiiresse habite un sieur X..., qui depuis quelque temps était recherché par la Sûreté, du chef de nombreux vols commis. La police se rendit à son domicile et trouva X... à l'étage, en train de fabriquer des trappes à l'aide desquelles il comptait se soustraire à toute arrestation éventuelle. Surpris, il tenta de s'enfuir et tira d'ans la direction des policiers, qui ne furent pas I atteints. La police riposta et blessa X..., qui parvint néanmoins à s'enfuir, mais il fut bientôt arrêté. Il a été écroué. * * * Un événement touchant, vu les circonstances actuelles, a été dignement fêté à Liège. Les époux Gilles-Herpaix, demeurant rue de Hesbaye 128, ont célébré leurs noces d'or. Tous les habitants du quartier Ste-Mar-: guerite ont tenu à offrir rieurs et cadeaux aux deux braves vieux qui sont très estimés dans le voisinage. A «a ira u b* Une jeune femme de 22 ans, Diet Laure, épouse Cluencius Maurice, demeurant rue des Brasseurs, 124, à Namur, est tombée dans la S ambre, à proximité du vieux pont de Salzinnes, en cueillant des chicorées pour nourrir ses lapins. Malheureusement pour elle, aucun des témoins du drame ne savait nager et ne put lui porter secours. Après être remontée plusieurs fois à la surface, l'infortunée disparut définitivement dans les eaux de la rivière et on n'a pas encore retrouvé son padavre. Les opérations militaires Combats locaux à l'Ouest Les Anglais repoussent une violente attaque allemande au sud-ouest de IVIorlancourt et font 50 prisonniers. — Les Français enrayent des tentatives de l'ennemi au nord de Kemmel et en Champagne. L'offensive allemande. Actions d'artillerie (Communiqué officiel) PARIS, 14 mai. Activité intermittente d'artillerie dans le secteur de Grivesnes. Lee batteries françaises dispersèrent des concentrations de troupes allemandes et des convois dans la région de Montdidier et sur la route de Noyon à Guiscard. En Champagne une attaque allemands échoua complètement sous le feu des Français.Journée calme soir ie reste du front Vaines attaques ennemies vers Morlancourt et Klein Vierstraat (Communiqué officiel) LONDRES, -14 mai. Après une violente préparation à l'artillerie l'ennemi passa ce mîttin à l'attaque sur un front d'un mille environ au sud-ouest de Morlancourt et réussit à pénétrer, sur un point, dans nos positions. Partent ailleurs l'attaque fut repoussée avec de fortes pertes pour l'adversaire. Une contre-attaque menée aussitôt par les Australiens délogea l'ennemi des éléments de tranchées où il avait pris pied et la ligne.fut intégralement rétablie. Nous fîmes 50 prisonniers. Nos pertes furent très légères. La nuit dernière un combat local eut lieu au nord de Kemmel où l'ennemi attaqua en direction de Klein Vierstraat. U fut repoussé par les Français. Rien à signaler sur le reste du front. Les opéraions des aviateurs britanniques LONDRES, 14 mai. Les pilotes britanniques lancèrent hier 500 bombes sur divers objectifs. Deux appareils ennemis furent abattus. Tous les avions britariiiques rentrèrent au camp. L'activité de l'artillerie franco-anglaise. LONDRES, 14 mai. (Reuter.) La pause dans les opérations en Flandre est caractérisée par des actions d'artillerie de plus on plus intenses, qui, de notre côté, prennent parfois un caractère très violent. Jour et nuit le bombardement continue. Les routes à l'arrière du front allemand sont bombardées sans interruption et les villages et les croi&ewients des routes ] par lesquels l'ennemi fait ses transports sont : exposés à un feu nourri de nos pièces lourdes, de sorte que l'adversaire éprouve toutes les difficultés pour ravitailler la ligne de combat. x Les prisonniers déclarent que les routes -qui mènent à cette ligne sont parsemées de chariots détruits et de chevaux et do soldats tués. L'infanterie a1i front se trouve encore plus exposée au feu d'artillerie. Nos batteries ne lui laissent pas le temps de se retrancher, tandis que les tranchées que les Allemands occupent sont peu profondes et n'offrent qu'un abri peu efficace. C'est seulement pendant la nuit que l'ennemi peut travailler et souvent le lendemain les tranchées nouvellement construites sont . détruites. Les positions ennemies les plus exposées sont celles qui se trouvent sur le Mont Kemmel et sur les routes an pied de oetto montagne. Des photographies prises par nos avions dans la contrée du Mont Kemmel indiquent que le terrain a déjà été transformé en une série de cratères. Sur Mer Le raid sur Ostende. LONDRES, 14 mai. (Reuter.) L'amirauté allemande déclare que l'enquête a démontré que le ,,Vindictive" n'était pas chargé de ciment et que les Anglais ne firent pas sauter le navire mais que celui-ci fut coulé par les batteries allemandes. Le secrétaire de l'amirauté anglaise déclare que le communiqué anglais du 10 mai, qui donne des détails sur le Vindictive" et qui dit que le navire était chargé de ciment, est absolument exact. L'affirmation des Allemands est donc tout à fait inexacte. Un succès des contre-torpilleurs italiens ROME, 14 mai. -L'Amirauté mande: Dans la nuit du 12 au 13 des contre-torpilleurs italiens attaquèrent un convoi ennemi escorté par des contre-torpilleurs se ' dirigeant vers Durazzo. Bien qu'ils eussent été découverts par les projecteurs installés sur la côte et qu'ils eussent subj un feu violent, nos contre-torpilleurs coulèrent un navire de transport et atteignirent un des bâtiments de l'escorte. Après quoi ils rentrèrent indemnes dans leur base. En Belgique Une réunion dtfs parlementaires belges à Paris LE HAVRE, 14 mai. Du correspondant 'du ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant": Les groupes des parlementaires belges fixés à l'étranger se réuniront le 10 juin à Paris. Ils s'occuperont des questions proposées par les Belges fixés en France et notamment. lo. de la restauration du pays, de la reprise de l'activité économique,industrielle, agricole; 2o du relevé et de la réparation des dégâts causés par la guerre; 3o^ du programme concernant les voies ferrées et la navigation; 4o de la révision de la juridiction militaire ; 5o de la modification de la loi sur les boissons; 6o de l'échange de vues sur la question des langues; 7o des relations des groupes parlementaires avec le gouvernement.Le groupe des parlementaires fixés en Grande-Bretagne a proposé de formuler une protestation collective contre les menées activistes et de discuter les questions du contrôle financier du parlement et du budget des Chambres. Ces trois points seront, placés également à l'ordre du jour. En Angleterre Les pays en guerre avec l'Allemagne LONDRES, 14 mai. (Reuter). Répondant à une interpellation à la Chambre des Communes Mr. Bal four déclara: Les Etats suivants ont déclaré la guerre à l'Allemagne depuis 1914: Russie, France,^ Belgique, Grande-Bretagne, Serbie, Monténégro, Japon, Portugal, Italie, Roumanie, Etats-Unis, Panama, Siam, Liberia, Grèce, Chine, Brésil, Guatemala. Les Etats suivants rompirent leurs relations diplomatiques avec l'Allemagne: Bolivie, Honduras, Nicaragua, Haït& San Domingo, Costa Rica, Pérou, Urugn^y, Equateur.* * * Un contrôle général sur les ressources des alliés. LONDRES, 15 niai. (Reuter.) Le collaborateur militaire du ,,Daily News" éorit: A la demande des alliés, principalement des Etats-Unis et de l'Italie, le^ gouvernement a décidé d'instituer un département pour obtenir un contrôle général sur les provisions des alliés, y compris les vivres, les munitions, les matières premières, l'huile et le bois. Ce département, comprendra des représentants du département du commerce, du .ministère pour le ravitaillement, du ministore de la guerre et des commissions pour les grains et le sucre. La ligne de conduite des alliés est à présent celle-ci: au front occidental il doit y avoir une armée unie, avec un contrôle général sur les ressources des alliés derrière elle. * * * L'échange des prisonniers LONDRES, 14 mai. (Reuter). Lord Newton fit. à la Chambre des Lords les dé.-clarations suivantes: Etant donné la conclusion d'un arrangement franco-allemand relatif à l'échange des prisonniers, le gouvernement britannique pourrait soumettre au plus tôt cette question à une révision car même si l'on arricait à un accord avec l'ennemi à ce sujet les résultats mettront bien du temps encore à se faire sentir. * *•.* Grande-Bretagne et Brésil LONDRES, 14 mai. (Reuter). A l'occasion de la visite de la mission britannique au Brésil, on a résolu d'ériger en ambassades la légation de Grande-Bretagne à Rio-de-Janeiro et la légation du Brésil à Londres, à la première modification diplomati- j que qui se produira. Le général Maurice. LONDRES, 14 mai. (Reuter.) Le général Maurice a été nommé collaborateur militaire du I , . Daily Chronicle". En Russie Le régime de la terreur en Finlancî* LONDRES, 14 mai. (Reuter). Le journal suédois ,,Dagens Nyheter" contient un article avec des déclarations faites par un officier français qui se trouvait à Tammers-fors au moment où la Garde Blanche s'empara de cette ville. Cet officier déclara qu'on fit avancer tous les Russes qui se trouvaient parmi les prisonniers et qu'on les fusilla sans instruction. H avait vu exécuter ainsi lui-meme environ 60 Russes. Il ajouta qu'on lui avait dit que la veille un avertissement avait été publié au sujet du traitement qui serait réservé aux Russes combattant aux côtés des Gardes Rouges. Le ,,Socdaldemokraten" fait remarquer qu'on ne peut faire des reproches au peuple finlandais à cause de son ignorance des droits internationaux, mais il dit que cette ignorance ne dispense pas le peuple des obligations imposées par l'humanité générale. On annonce également de source autorisée qu'à la demande des Allemands 25.000 prisonniers de guerre, membres de la Garde Rouge, seront envoyés en Allemagne pour y travailler et que la Garde Blanche approuve ce projet parce qu'elle le considère comme un moyen facile pour éviter des difficultés i ntern ation aies. * * * Entre boischeviks et anarchistes PETROGRADE, 12 mai. (Reuter). La lutte entre boischeviks et anarchistes a commencé hier soir à Moscou. Les trempes du soviet cernèrent les locaux des anarchistes et notamment leur quartier général, établi dans l'ancien local du club des négociants, où flottait un grand drapeau noir portant l'inscription ,,Anarchie". Comme les anarchistes refusaient de capituler, ils furent bombardés par des autos blindés. De telles batailles eurent lieu également dans d'autres rues. Les anarchistes fédéralistes employèrent des bombes et des grenades à main. Mais, après avoir été attaqués à coups de mitrailleuse pendant une demi heure, ils hissèrent le drapeau blanc. Les pertes, de part et d'autre, n'ont pas encore été dénombrées. Au Kremlin, où siègent les commissaires du i>euple, on a installé beaucoup de canons. Cet après-midi la bataille continuait encore. En AiaÉs-icï'B© La mfsère. LONDRES, 15 mai. (Reuter.) Un article paru il y a quelques jours dans le ,,Glassbo Bod'a" donne une idée de la misère économique terrible qui règne en Bosnie et en Herzégovine. Le journal écrit: Il y a peut-être seulement deux provinces en Autriche qui, pendant cette guerre, ont souffert aussi terriblement que la Bosnie et l'Herzégovine: oesont la Galicie et la Bu-covine,qui furent les contres des grands combats entre les armées russes et les armées autrichiennes. La situation dans les deux premières province^ est néanmoins terrible. Des districts entiers de la Bosnie orientale et toute la partie orientale de l'Herzégovine-forment à présent des contrées dépeuplées et ravagées comme si elles avaient été balayées par un cyclone gigantesque. Un grand nombre d'habitants ont été déportés et sont morts dans les camps d^t er-nés. Ceux qui restèrent furent massacres par les soldats autrichiens. Dans d'autres districts la population meurt de faim. En 1915 les décès dépassaient les naissances de plus de 5000 en 1916 de 23,711. Dans ces no'mbres ne sont pas compris les morts trouvés sur le champ de bataille.Tout le bétail a été mangé par l'armée, avec oe résultat-ci qu'il est impossible à présent de labourer les champs, travail pour lequel on se servit toujours de boeufs. * * * Les intrigues de Vienne contre les Yougo-Slaves LONDRES, 15 mai. (Reuter). Suivant les renseignements reçus dans les milieux serbes à Londres, les autocrates de Vienne se montrent très inquiets au sujet du mouvement yougo-silave, son action politique et son influence croissante. Ils mettent tout en oeuvre pour semer la zizanie dans les rangs des Yougo-Slaves. A cet effet on vient de fona'er en Bosnie un groupe politique dirigé par le docteur Pilar, un champion de l'impérialisme autrichien. Le groupe se propose de former un Etat croate, dans l'empire autrichien, plan absolument incompatible avec l'idéal des peuples slovaque et serbe, qui n'ont qu'un désir: la réunion dans un Etat yougo-slave indépendant. , Au sujet de cette nouvelle intrigue du gouvernement autrichien et de son échec lamentable, le ,,Glasslo Boda", paraissant à A grain, écrit: Pilàr convoqua 38 de, ses acolytes pour discuter la formation d'un nouveau parti politique, mais, à sa grande déception, ces nommes ne partagèrent pas son opinion., condamnèrent son action et relevèrent la trahison, et l'anti-patriotisme, de son attitude. On lui reprocha amèrement de vouloir' céder la ville de Ricka Fiume aux Magyars et d'ignorer les intérêts des Slovaques. A l'issue de la séance ils s'écrièrent: ,,Quittons-nous. Votre place n'est- pas parmi nous. Nous ne voulons pas de Prussiens, ni de Magyars comme dominateurs de notre Etat". * * * Les relations entre l'Allemagne et l'Autriche L'attitude de l'Autricho LONDRES, 15 mai. (Reuter). Suivant le ,,Daily Chronicle" la réunion des empereurs Charles et Guillaume constitue probablement un pas vers la reconnaissance formelle de la situation subordonnée dans laquelle l'Autriche-Hongrie se trouve vis-à-vis de l'Allemagne. Une Autriche-Hongrie indépendante est impossible, surtout parce qu'aucune des nationalités qui la composent n'y a d'intérêt. Le6 Allemands autrichiens 1 et les Magyars qui dominent la minorité slave ne tiennent nullement à un© monarchie indépendante mais précisément à une monarchie dépendant de l'Allemagne, parce» que celle-ci peut les aider à maintenir leur prépondérance. Par contre, les Tchéco-Slaves et les Yougo-Slaves veulent l'indépendance et toute tentative de l'empereur Charles d'établir entre ces deux éléments une monarchie indépendante sous le soeptro des Habsbourg est vouée à un échec certain. Les offres de paix fallacieuses faites aux alliés, quelle que soit leur nature et émanant de l'Autriche, ont la même valeur que si elles venaient de Munich ou de Dresde. En attendant, rendons-nous bien compte que toutes les négociations de paix séparée avec l'Autriche ne peuvent aboutir qu'à des déceptions. L'indépendance de l'Autriche-Hongrie! voilà une phrase qui ne sert qu'à dissimuler la domination allemande dans le centre de l'Europe. Le caractère agressif de la duplice LONDRES, 15 mai. (Reuter). Le ,,Daily Mail" écrit: Le dernier échantillon de l'impudence allemande prend' la forme d'un récit inspiré par le quartier général allemand, d'après lequel l'alliance austro-allemande ne fut jamais dans le passé qu'une duplice défensive et qu'elle est parfaitement admissible dans la société des nations que l'Entente proclama comme un de ses buts de guerre principaux. Les auteurs de cette formidable farce, qui porte le caractère d'un puffisme éhonté, oublient par trop aisément que l'Italie s'est détachée de la Triplice précisément par ce qu'elle apparut comme comportant un caractère agressif et que la Russie rompit avec les centraux pour la même raison.

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