L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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23 octobre 1914
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s.n. 1914, 23 Octobre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/j38kd1rd70/
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jèrc Année N°. 1. lO Centimes Vendredi 23 Octobre 1914 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à. Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURCWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Louis Leblanc, Comité de Rédaction: : Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURCWAL 234-240. Téléphone: 1775. Avant Propos. Ceci n'est pas un manifestre, ni un cri de guerre ; nous nous abstiendrons 'de' semer de nouveaux ferments de liaine. Nous voulons, au contraire, consoler d apaiser. Nous sommes ici, dans cette ' liospitalière Hollande, qui s'est par son admirable élan de charité et le geste 6i simple ciais si touchant de son accueil généreux, rréée d'éternels droits à notre reconnaissance émue et grandie aux yeux de l'univer; tout entier — nous sommes, ici, une légion de Belges, qui avons fui, d'abord, les lorreurs de la guerre, ensuite, le joug altifr et rude de j envahisseur. Plus que jamiis, notre fière devise doit être: ,,l'Union /ait la Force'; la Force dans le malheur comme dans la Gloire. Sachons supporter avec une ferme confiance, l'exil forcé en ces heures tragiques. Espérons en de meilleurs lendemains. Si nous sommes, ai quelque sorte, forcés de respecter sur ce neutre territoire, qui nous offrit avec tant do spontanéité cordiale, un refuge bfni, les sentiments neutres de notre hôte — question de tact dont chacun de nous approuvera le scrupule — nous avons ce perdant le droit de continuer, de tout notre coeur saignant de Belgo éprouvé, d'e<pérer la Délivrance. Nous nous évertuerons donc à entretenir chez nos compatriote? désemparés, un patriotique espoir et la- certitude que notre pauvre Pays sortira grandi et indépendant de l'horrible cataclysme. Chez tous nos 1 compatriotes, bien *ntefcdu ; sans nulle distinction de religion, de parti et de langue. Il n'y a plus aujourd'hui, répétons-le, que des Belges unis dans le malheur. Tous se doivent entr'aide et consolation. Aussi, ( osons nous exprimer le ferme espoir que tous nos compatriotés, se trouvant sur le sol Hollandais, seconderont nos efforts et nous aideront àatteindre le but poursuivi : cimenter plus étroitement encore les liens fraternels qui unissent notre peuple tout entier, et créér entre tous les Belges, momentanément en ?xil dans les Pays-Bas, une solidarité effective et efficace. Pour cela, Cjue tous ceux qui ont des ' nouvelles intéresiantes de la mère-patrie, nous les communquent. Nous nous ferons un devoir de leur offrir l'hospitalité de nos colonnes et de les, répandre parmi nos frères malheureu:. On pourra également s'adresser à nous pmr retrouver tel membre de la famille égare dans l'infernale cohue, | obtenir des renseiglements sur telle ou telle personne. Notre but, avant tout, est d'être utile à tous les Belges, et vers ce but, portera tout notre zèle. Notre feuille, ne sera pas le journal d'occasion, ou tous les vieux plats du jour sont réchauffés avec plus ou moins d'habileté littéraire. Nous ne voulous en rien sacrifier au bluff, trob répandu en ces temps agités, mais nous puiserons toutes nos nouvelles à source sûre et autorisée^ Nous avons rencontré ici, dan6 la Presse hollandaise, l'accueil le plus cordial, et nous serons à même, comme n importe quel 1 grand organe quotidien, de donner à nos lecteurs, les nouvelles de la toute dernière heure. Privé des gTands quotidiens français, îe public trouvera chez nous la même note et la môme allure — moins sans doute l'éclat de certains talents, car nous n'avons nullement la prétention d'éclipser la fougue patriotique d'un Barres ou d'un Riche-pin, le grave bon sen6 de Clément Vauthier, le 6tyle pimpant de Lavedan. Mais notre loyale et nette tenue compensera ce désavantage, qui aujourd'hui a mince importance, car la littérature n'est pas ce qui fait prime sur le marché. Nous espérons que le peuple hollandais, ainsi que tous nos compatriotes exilés, seconderont nos efforts et nous aideront à doter le beau pays qui nous héberge, d'un organe d'information français, qui s'efforcera de maintenir et de garder, haut et ferme, le renom de notre fière petite Belgique et de sa puissante et glorieuse Alliée la France. La Rédaction. mr* ■ t i m» i 1 En Belgique. A Anvers. Dans ce compartiment de chemin de fer, deux réfugiés se sont rencontrés. L'un revient d'Anvers — l'autre voudrait y aller, mais hésite Ecoutons-les : — Alors, vous revenez de là-bas? Quelles sont les nouvelles? — Tout est calme; on n'est point molesté et nos ennemis, jusqu-ici, se conduisent décemmeut. — Jusqu'ici... Pensez-vous qu'il soit prudent de retourner ? — Mon cher Monsieur, je ne donne point de conseil à ce sujet. En cette matière, plus qu'en toute autre: ,,chacun pour soi"... — Pourtant... — Ecoutez. J'assistais récemment à un meeting. Un orateur engageait chaleureusement se* compatriotes belges à retourner dans leurs foyers, Alors, quelqu'un, au fond de la salle, demanda la parole et dit: ,,Une seule question, Monsieur l'orateur. Quand partez-vous pour Anvers?..." L'interpellé balbutia quelques vagues excuses, puis s'esquiva, honteux comme un renard qu'une poule aurait pris. — Do.ic, il vaut mieux rester ici. — Pardon, je ne dis pas cela. J'estime seulement que ceux qui engagent leurs concitoyens à retourner, devraient prêcher d'exemple et partir en avant. Evidemment, la vie à Anvers n'est pas folâtre; la viande, les légumes y sont rares et la levure faisant défaut, on mange du pain peu appétissant. Les rues sont infestées de chats et de chiens qui vagabondent affamés. Déjà les soldats tracent sur certaines demeures — celles de certains agents de police et le Musée Plan-tin notamment, — les mots sinistres et fati diques, qui font trembler d'avance: ,,Bitte schonen!'' Le caractère anversois se plie mal aux vexations de certains conquérants. Ainsi, l'autre jour une bagarre faillit se produire. Un régiment passait, drapeau en tête. Nos concitoyens, on le sait, ont reçu l'ordre de saluer l'emblème germanique, mais comme jadis les Helvètes bravaient le couvre-chef de Gessler, nos ,,signoors" se refusent à ce geste humiliant. Alors, un petit sous-lieutenant du revers de son sabre enleva la casquette d'un réfractaire. Des amis de l'ordre parvinrent à éviter un conflit, mais une protestation énergique fut déposée à la ,,Kommandatur", et le trop nerveux sous-lieutenant fut mis aux arrêts. Vous voyez donc que les autorités allemandes semblent décidées à maintenir l'ordre à Anvers. — Le voudront-elles toujours ? Ah ! s'il n'y avait pas les affreux exemples de Louvain, d'Aerschot, ce que je rentrerais d'un cœur léger. Car la nostalgie vous prend, et toute l'affectueuse sollicitude du généreux peuple hollandais ne parvient pas toujours à en dissiper les lourds et angoissants nuages. Et vous Monsieur, retournez vous encore? — Bien sûr, mon devoir m'appelle là-bas. ou j'ai charge d'âmes. — Votre famille est restée dans la ville envahie ? — Non, ma famille est ici. Je viens la voir ; mais demain je retourne soigner mes malades. Je suis médecin-des pauvres... * • » D'autre part, on nous assure de divers côtés que des bagarres entre soldats allemands ont déjà éclaté à Anvers. L'autorité militaire pour l'instant, sévit avec beaucoup de rigueur contre les peuturbateurs, il faut le reconnaître. Pourvu qu'elle continue. * » * Les Belges, comme les Français, ont d > l'esprit malgré la tristesse de l'heure L'un d'eux l'autre jour, nous aborde, eb froidement: — Savez-vous pourquoi les forts n'on1; pas tenu à Anvers? ? ? ? — Parce qu'en voyant les terribles ,,Brummers" ils 6ont tou6 tombiez faible * « a Qn journal parait à Anvers: ,,Antwerp-sclie Tydingen". Il est rédigé par M. Weyler, conseiller communal; M. Mauw, rédacteur à la ,,Gazet Van Antwerpen" et le doux poète Raph. Verhiilst. Le leadin^. de cette feuille occasionnelle, est rédigé dans les termes modérés et dignes qui conviennent à 1 ^situation. La rédaction a resu l'autorisation de publier les communiqués allemands et aussi ceux des alliés, sans commentaires, bien entendu. Cela n'empêche pas le journal en question de souhaiter la prompte réapparition des feuilles locales, et d'inciter naturellement les réfugiés, à regagner leur home. Nous ne pouvons que féliciter nos confrères de leurs bonnes et louables intentions A Louvain. L'Université de Louvain Transférée â Cambridge. Le "Tijd" public de Londres, d'après une correspondance particulière, la nouvelle suivante : Peu après la destruction de la bibliothèque et de divers édifices appartenaut à PUniversité de Louvain, la-direction de l'Université de Cambridge avait offert au cardinal Mercier et à mgr. Ladeuze de teuir les séances de la pochaine seseion académique dans les locaux de l'institutiou anglaise. Non seulement, les bâtiments des écolas communales et universitaires seraieut mis graoieusement à la disposition des professeurs et des élèves belges, mois ceux ci pourraieut encore user librement des laboratoiret et des bibliothèques de la grande école anglaise. Au début, les autorités belges hésitèrent parce que la réalisation d'nne telle idée présentait de sérieuses difficultés. Elles voulaient également laisser la situation se développer, comptant sur la possibilité d'une fin d'hostilités prochaine et que des circonstances plus paisibles permettraient la réouverture de l'université de Louvain. Désormais, le cardinal archeveque de Malines d'accord avec lee autorités universitaires de Louvain, a résolu d' instituer les cours les plus importants (sauf quelques uns) à Cambridge. Les professeurs louvanistes y donneront donc, provisoirement, leurs cours. Plusieurs d'entr'eux habitent en ce moment l'hospitalière Hollande mais se préparent déjà à aller rejoindre leurs confrères pour continuer l'oeuvre de science qu ils ont commencée à Louvain. Plus loin, la feuille apprend encore du docteur J. P. Arendzen, docteur en théologie et magister artium de l'université de Cambridge : „Dans un écrit adressé à la direction académique de l'université de Cambridge, le professeur Van der Ven annonce que d'arche vê que de Malines et le recteurdel'uni-versité catholique de Louvain ont décidé d'accepter la noble invitation venue de Cambridge, d'y institeur los cours provisoirement, et dans la mesure du possible. Les professeurs de Louvain sont donc pries de se rendre le plus vite possible à Cambridge, où la plus large des hospitalités les attend. Encore un Désaveu. Romain Rolland contre la Prusse. M Roumain Rolland, l'auteur universellement connu de Jean Christophe, rient de publier, dans nu journal suisse, une réponse au manifeste des intellectuels allemands, réponse plutôt sevère pour les signataires du trop fameux manifeste. Qu on en juge. ,,Pour nous Français, Anglais, hommes de l'Occident, écrit-il, le pire ennemi de la liberté est l'impérialisme prussien qui, j'ose le dire, inscrivit ses états de services le long des routes dévastées à Liège, à Senlis, à Louvain, à Malines, à Reims." Et Romain Koliand ajoute: ,,Mes amis d'Allemagne, vous savez combien j'aimais votre vieille Germanie et tout ce que je lui dois. Je poux nie dire fils de Beethoven, do Leibniz et de Goethe au moins autant que vous. Mais, dites-moi, à votre Allemagne moderne que lui dois-je? Que lui doit l'Europe? Quel art avez-vous construit après Wagner qui marque la fin d'une époque et appartient au genie du passé ? Quel penseur nouveau avez-vous en depuis Nietzsche? Ou avons-nous cherché depuis quarante ans, en dehors de chez nous, notre nourriture spirituelle? Qui furent nos guides, sinon les écrivains russes? Quels écrivains pouvez-vous, Allemands, opposer aux Tolstoï et aux Dostoïewsky? ^L'horreur que m'inspire l'impérialisme prussien, si je ne l'avais pas tenue de mon âme latine, je l'aurais tenue d'eux. „En musique, l'Allemagne, si fière de sa gloire ancienne, n'a plus que des virtuoses exaspérés de l'orchestre conime Richard Strauss; pas une voie nouvelle n'a été ouverte par les musiciens allemands. Une seule page de Moussorgsky ou de Strawursky contient plus d'originalité que toutes les partitions de Ma hier ou de Reger." Et, stigmatisant l'appel des intellectuels allemands aux nations civilisées, Romain Rolland conclut: ,,0 Allemands, vous êtes étrangement ignorants de l'état d'esprit des peuples qui vous entourent et vous nous croyez bien ingénus, bien mal informés. Tandis que l'immense et mystérieuse Russie nous laisse espérer toute une renaissance de forces jeunes, votre Allemagne s'appuie sur une trop vieille culture. Si j'ai eu quelque espoir sur l'avenir intellectuel de l'Allemagne, vous vous êtes chargés de me l'enlever, ô vous, artistes et savants qui avez rédigé cet appel dans lequel vous vous dites orgueilleux de vous unir au militarisme prussien. Eh bien, sachez que pour nous, latins, rien n'est plus étouffant que votre militarisation intellectuelle. Si jamais la fortune voulait qu'un tel esprit triomphe avec vous en Europe, je l'abandonnerais pour toujours, ayant le dégoût d'y vivre!" m-m 9 mm Propos de Guerre. Depuis qu1 Anvers est tombé aux mains des Allemands, l'optimisme, en vérité un peu exagéremment cultivé par l'Etat-Major belge, qui régnait dans notre pauvre petit pays, a fait place à une dépression jjessimiste, dont, cette fois encore le curac-tère me semble excessif. Dans le titanesque combat, qui se livre avec tant d'acharnement ' réciproque, à l'Ouest et à l'Est de l'Empire Germanique, la prise d'Anvers n'est qu'un épisode, qui certes a son importance, mais dont tout de même il ne faut pas s'exagérer l'importance.N'attendez pas que je me lijre, ■' ce pro-posf à des considérations stratégiques détaillées; mais sans être un foudre de guerre, cela me parait tomber sous le sens. Les journaux allemands, du reste — je parle des journaux sérieux, et non des roquets rabiques du pangermanisme le plus échevelé — n'ont pas fait plus de cas qu'il ne convenait de cette victoire. Ce qui, à leurs yueux, parait surtout avoir de l'importance, c'est la stupéfiante rapidité aver laquelle cette position fortifieê, qu'eux-mêmes tenaient pour l'une des mieux défendues de l'Europe, est tombée. Us l'attribuent, évidemment, au choc irrésistible de leurs fameux „Brummer". Il y a de ça, évidemment. Peut-être y a-t-il eu aussi autre ' choseJ qu'il n'est yxis encore l'heure d'approfondir. Plus tard, nous saurons. En attendant, tout en déplorant la chute de notre chère Métropole, disons nous bien que cela ne constitue qu'un tout petit coin de l'Echiquier monstre sur lequel se joue en ce moment le sort de l'Europe. Et gardons toute notre confiance aux Alliés, dont la tactique prudente et décidée, si elle a subi quelques accrocs, n'a encore connu aucun irréparable désastre. Soyons confiants, malgré Vadversité. C'est une vertu rareJ mais nécessaire. F. Officiel. Progrès des alliés. PAJEtlS 22 : Communiqué de 15 heures: A netre aile gauche, des forces allemandes considérables ont centinué à livrer de violentes attaques notamment autour de I)ix-mude, Warneton, Armentières, Readin-gehem et La Bassée. Toutes les positions occupeés par les alliés ont été maintenues. Sur le reste du front, l'ennemi fit des atta-queas partielles qui furent teutes repousseés, notamment à Pricourt, à l'est d'Albert, sur le plateau de Craonne, dans la régisu de Souain, dans l'.Argenne, à l'ouest de Varennes, dans la région de Malancourt, eu Voivre, vers Champleu et au Sud-est de St. Mihiel et dans le bois Dailly. Nous avons légerèment progressé dans l'Argenne et en Voivre méridionale sur le bois de Mortemare. Succès Russe. Le mouvement en avant des armeés russes s'est affirmé comme un succès important dans la région de Varsovie. L'ennemi a été rejeté à plus de 10 kilomètres. Les Russes ent également fait des progrès sensibles à Ivangorod et au sud de' Przemysl. D éfaite A llemande. DE PARIS (22 Oct.) Un communiqué français de 11 heures relate que l'arnieé allemande qui s'était diriéo vers Varsovie a été forceé de battre en retraite. — L'ennemi aurait du abandonner précipitamment les positions où il sétait lui même fortifié, et poursuivi par les Russes, leur aurait laissé beaucoup de prisonniers. Cruautés allemandes. Comme suite à l'article du ,,Reichsanzei-ger-' allemand, reproduit par une partie de la presse hollandaise, et dans lequel il était parlé d'actes de cruauté commis par les Français sur des prisonniers allemands, le :onsul de France nous envoie un démenti, tant au nom des autorités française, qu'en jelui de la Croix-Rouge. Par contre, certifie le Consul, le gouvernement français possède un ordre du jour d'un général allemand, par lequel celui-ci ordonne à ses troupes de ne faire aucun quartier aux prisonniers français et d'achever les blessés. 3et ord^e dus jour sera jublié, avec les preuves indiscutables à l'appui,, En Belgique. On se bat? AARDENBURG, 22 Oct. („Nieuws van den Dag") On entend des corps de feu dans I la direction sud-ouest. Hier, Bruges, ! semblait moins calme. A la Plage Belge. Le ,,Nieuws van den Dag" reçoit de son correspondant la nouvelle que les Français et les Anglais résidant encore aux plages belges,, ont été sommés de quitter le territoire en question en déans les deux heures, sous peine d'arrêt. Beaucoup d'ent'eux se sont dirigés vers les frontières néerlandaises. Un remerciment et un conseil. Monsieur Auguste van Hauwaert de Fles-singhe, le signataire d'un télégramme envoyé au nom de 300 réfugiés au Ministre de l'Intérieur a reçu, du sécrétaire général, la réponse suivante. ,,Le ministre Cort van der Linden, vous ' remercie des propos sympathiques que voiis avez adressés au Royaume de Hollande. Si vous ne témoignez pas une assez grande confiance à la déclaration faite par les autorités civiles d'Anvers, Son Excellence vous propose d'envoyer à Anvers une délégation, que se rindra compte de visu de la situation. Les frais seront supportés par le Royaume. Ces sages et circonspectes paroles nous paraissent donner la note exacte, et témoignent certes d'une prudence mieux avisée, que l'emballement oral de certains ,,speakers", qui prennent, ce nous semble une bien lourde responsabilité, assez à la légère. La Belgique n'est pas assez èprouveé. Une certaine partie de la presse allemande dirige nvm campagne contre Je chancelier. — Elle lui reproche de manguer de poigne dans les circonstances actuelles et surtout son manque de sévérité à l'égard de la Belgique vaincue. Sur le Front. V Héroïsme des Belges. ' LONDRES, 22 Oct. (Le Pressbureau communique le télégramme suivant): L'en- 1 nemi a fait durant toute la journee d'hier de puissantes contre-attaques, mais fut re- ; poussé partout avec des pertes sensibles. ■ Les troupes belges notamment ont dé- ■ fendu leurs positions avec un acharnement exemplaire. Pendant ces quatre jours, elles ont énergiquement défendu leurs tranchées, qui s'étendaient sur plus de trente kilomètres, contre des forces ennemies numériquement supérieures et leur ont infligé des pertes sérieuses au cours de plusieurs contre-attaques. En France. Entre deux feux. LONDRES, 22 Octobre. Au coursdu 3 combat archarné, qui eut lieu, la semaine dernière aux environs de Lille, plusieurs -Vil- * lages furent anihilés,^par des obus venus de , tous cotés; la canonnade a tout rasé. Les < habitants n'ont pu fuir et ont trouvé une : mort horrible. ] Les alliés ont trouvé dans une maison les cadavres d'une famille entière: le père, ^ la mére, trois filles et deux fils, à leur cotés ^ un viellard tué d'un coup de baïonnette. { La position des alliés en France. < c LONDRES. Le ,,Times" apprend < d'Epernay que le 19 dernier, les Allemands ont été repoussés des positions qu'ils avaient 1 prises au nord de Reims et à Reims meme. <c D'après un officièr français les Allemands ( ont été chassés de toutes leurs positions sauf du fort Brimont. < De Boulogne on signale au ,,Times" que s depuis une semaine l'ennemi est repoussé de e jour en jour d'un village à l'autre dans le coin nord de la France. La lutte a continué dans les faubourgs de Lille ou de furieux combats ont été lièrés dans les rues, ce qui a causé de grands ravages. Certains villages ont été canonnés par les alliés en même temps que par les Allemands et les malheureux habitants n'ont pu fuir. Les troupes 1 alliées sont actuellement en contact avec i les forces principales allemandes. "v t lis visent les officiers. € Le „Teinps" publie une lettre d'un soldat disant que tous les gradés français ont reçu l'ordre d'enlever leurs signes distinc-tifs. Seul au couvre-chef on distingue v eucore par certains signes les gradés. Cette mesure est prise pour la raison que ; les Allemands visent particulièrement les officiers. Le soldat signale que lors d'un combat, il y eut quatre morts dont trois officiers. Le gouvernement belge au Hâvre. A l'occasion de la translation du gouvernement belge au Hâvre, le journal du Hâvre a publié un article chaleureux sur l'entente intime entre la France et la Belgique, et fait remarquer qu'un pareil déplacement constituera peut être un fait sans précédent dans l'histoire. La feuille susdite estime que c'est un grand honneur que le roi Albert a témoigne à la ville du Hâvre en la choisissant comme siège des fonctions publiques de la nation soeur. Du reste, le Hâvre, avait dejù maintes fois prouvé sa sympathie pour les belges en recueillant avec une large hospitalité les réfugiés de Liège et de Namur, villes qui ont soutenu le premier assaut prussien. C'est avec une légitimé fierté que la population du Hâvre voit flotter le drapefcu belge sur sa mairie. M Briand a Paris. M. Briand, garde des sceaux, est arrivé hier matin à Paris, venant de Bordeaux en chemin de fer. Il a déjeuné avec M. Lloyd George, chancelier de l'Echiquier, depuis samedi dans la capitale. Le vice-président du conseil part ce matin pour visiter les départements. A son retour, il séjournera quelques jours à Paris. M. Poincaré visite nos blessés. BORDEAUX. — M. Raymond Poincaré, Président de la République, accompagné du général Duparge, secrétaire général de la présidence, a visité hier après-midi les hôpitaux de Saint-Genès et de Marcillac. Alexis et Paul Samain sont caj)tifs. BORDEAUX. — Selon la ,Petite Gironde", me lettre de Metz portée à Bâle pour être envoyée à Grenoble annonce formellement et expressément qu' Alexis et Paul Samain sont m captivité avec d'autres Messins. La ,,Petit» Gironde" déclare ne pas pou-roir nommer l'auteur de cette lettre, qui est bien placé pour savoir la'Vérité. Victoire Française (?) Nous lisons dans le „Nieutts van den Dag": AARDENBURGr : 22 Oct. Le bourg-nestre de Wenduyne signale: La victoire îst aux alliés. Neuf "Corps (70.000 hommes) lont faits prisenniers entre Châlons et Longwy: 300 canons .et 31 drapeaux ont îté capturés. (Cette nouvelle dont nous n'avons point *eçu la confirmatiou par ailleurs ne peut itre accepteé que spus les plus expresses •éserves. Red.) Vandalisme. Nous lisons dans le vJournal" de Paris: ,,Les Allemands, en bombardant Arras, ont nis le feu à l'hôtel de ville, qui était u* des joyaux du seizième siècle. ,,L'hôtel de ville, d'admirables panneaux, également du seizième 6iècle, qui paraient une les places de la ville ont été entièrement détruits.,,L'hôtel de ville d'Arras, de style gothique. Stait un des plus beaux monuments du nord le la France. 11 avait été construit en majeure )artie au commencement du seizième siècle et estauré à fond de 1858 à 1866. ,,11 reposait sur sept arceaux d'inégales grandeurs, aux piliers de grès monolithes. ,,Le beffroi ,-haut de 75 m. 36, était le plus îlevé des monuments de cette espèce que pos-;édait la France. Il remontait au milieu du sei-;ième 6iècle ; mais de 1834 à 1844, il avait été en >artie reconstruit. ,,Cette belle construction était carrée à la )ase, chaque iace percée de deux baies ogivales. D'élégants clochetons aux crosses végé-ales se terminaient à la hauteur des premiers tu vents. ,,Le beffroi contenait un carillon et trois Veilles cloches; la principale, la ,,Bancloque" •u ,,Joyeuse", de 1728, pesant 9,000 kilos, et u'on frappait sans la remuer, pour ne pas ébranler l'édifice. ,,11 y avait, au premier étage do l'hôtel de •ille d'Arras, deux grands salons à boiseries gothiques et cheminées monumentales. ,,Que reste-t-il de tout ^cela à cette heure? )n l'ignore encore. Après Reims, après Louvain, après Malines >t Termonde, ce nouveau crime de bèse beauté efait vraiment abominable. Et nous voulons sperez encore, qu'il sera démenti. En Angleterre. Les renforts Anglais. ,,La Vossische Zeitung" a reçu de Stock-Lolm un télégramma daté du 20 octobre elatant de nouveaux envois de troupes ers le continent. D'énormes flottes de ransbGrdeurs formeraient, depuis une emaine, un véritable pont sur la Manche ntre Ramsgate, Douvres, Folkestone, et >Unkerke, Calais, Boulogne. On évalue à 200,000 hommes l'armée qui era, sous peu en France. ,,Le Vossissche Zeitung" fait remarquer , ce propos que la quantité ne fait pas la ualité. C'est parfaitement juste, mais omme le fait reraàxquer le ,,Nieuws va: en Dag" les Anglais qui ont déjà combattu ur le front dans le Nord de la France ont éjà prouvé que le gouvernement britannique sait ch(fisir des forces bien organisées. Le même communiqué ajoute que le

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