L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 29 Avril. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cc0tq5sd2k/
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3ème Année N°. 918 et 9Î9 I S cents Dimanche 29 et luttai 3© avril 1917 L'ECHO BELGE ■n kwilw Bf kliMBi £ 'Union fait la Force, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belue est notre nom de Famille. Toutes les «eitres doivent être adressée Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. a/nïméro.^dP^ïer àTAdmfSraîiJif^ au bbreau de rédaction. Journal:N.Z. Voorburgwal 234-240,Ànisterdam N.z. VOORBUBGWAL 234-240, AMSTERDAM. Comité de Rédaction: ' Charles Bernard, Charles Herblet, Téléphone: 177S. Téléphone: 2797. ( René Chambry, Emile Painparé. Abonnements! HoIIanilefl.l.50panmois. Etrangerfl.2.00jiarniois Annonces! 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Justice!. Lo rir. Adriani, qui a longtemps séjourns Sans l'Archipel de la Malaisie pour s'y livrer à l'étude des langues et des coutumes des peuplades indigènes, nous donne, v.dan; la Revue néerlandaise ,,0nze Eeuw",\ les détails suivants sur les lois de guerre de cer-Uines tribus des Célèbes : ,,Quand le To-radia. dit-il, s'est engagé sur le sentier "do la guerre, il se cou l'orme a une loi "stricto: sitôt en territoire ennemi, dépensé de porter atteinte à quoi que ce '"soit ni à une gerbe de mais, ni a un ietu ;'do canne à sucre ; s'il se désaltère à un "ruisseau, il y doit jeter une piécette de "moaaaie pour payer l'eau qu il a bue. "'C'est ainsi que, s'abstenant de toute injustice, il se portera bonheur à soi-meine. 5 ce propos, le journal ^ hebdomadaire Indië" fait cette remarque judicieuse: ,,Si seulement ncs belligérants de l'Ouest avaient partagé cette superstition! Helas! Ainsi donc, c'est l'Insulinde qui enseigne aujourd'hui, l'humanité a la Kultur. Ce sont des ,,primaires" qui cionnent 1 exem-We de la chevalerie à de soi-disant civilises . Ce sent des païens d'Extreme-Onenu qui, eans le savoir, montrent la loi du Christ a ceux qui s? réclament de Lan, a ces barbares d'Occident qui commettent tous les crimes au nom de ce même Dieu dont ils invoquent la complicité sur leurs buffleuries'Voici donc le spectacle bizarre qu* noua réservait ce ciècle, vingtième de . ère nouvelle: les sauvages de la Malaisie donnant des leçons de morale élémentaire d ceux de l'Europe 1 , . v , A Sur tout l'immense front de pres de deux cents kilomètres OÙ les lignés allemandes reculent indéfiniment sous 1 irrésistible poussée des Anglais et des Français 1 ne trouvent plus devant eux .que le desert. Plus un village, plus un hameau, plus une ferme, plus même une masure, même plus un arbre. Les vergers eux-mêmes, qui étaient une des richesses de ces régions, ont été ravagés systématiquement: pas un pommier n'a trouvé grâce! Le ,,Journal Ofh-ciel'' de Paris du 18 avril publie le rapport de la Commission chargée de constater les actes perpétrés par les Allemands en violation du droit des gens: ,,Tout, dit-il, „dans le spectacle de dévastation que nous „avons eu devant les yeux décèle une me-„thode si implacable et de si frappante uniformité qu'il est impossible de ne pas y voir Vexécution d'un, 'plan rigoweusemcibt „établi. La réduction des citoyens en servitude, l'enlèvement des femmes et des jeunes filles, le pillage des foyers, l'anean-,'tis9ement des villes et de9 villages, la ruine ,,de l'industrie par la destruction des usines, la désolation des campagnes par le Jbris des instruments agricoles, l'incendie ,,des fermes, l'abattage des arbres, tout a ,'été mis en oeuvre, au même moment et „avec la même férocité, pour créer la misère „et le désespoir". Ils n'épargnent%rien, pas même les ruines, des décombres! Et ils y mettent le prix: les superbes vestiges du château des Sires de Coucv et le vieux donjon de Ham, classés comme monuments historiques, leur ont, à eux seuls, coûté cinquante tonnes de dynamite, — dont ils auraient pu faire plus utile usage! Car de quoi leur servent ces destructions stupicles, sans aucun but militaire? A quoi bon ruiner des ruines? A quoi bon, je vous le demande. Est-ce démence ou bien calcul ? Non, c est l'agissement instinctif et continu de la brute ivre; c'est le besoin atavique du mal ^ ■pour le mal, qui est au tréfond de l'âme , teutonne. Et voilà ce qui fait comprendre que Louis Barthou, l'éminent homme d'Etat que l'on sait, ait pii, à la matinée nationale de la Sorbonne du 25 mars dernier, faire, appel à la haine, la haine du Bien contre le Mal, du Beau contre 1 Horrible, la haine de l'Archange terrassant le monstre, la ,,Haine Sainte" ! Si butée que l'on suppose la mentalité* d'Outre-Rhin, conçoit-on qu'elle puisse encore allier le système* de la terreur prêché par Treitschke, von Bernhardi et leur séquelle pan-germaniste, avec l'idée de démoraliser l'adversaire? Ce serait bouffôn, en vérité. Car, depuis deux ans et demi que dure ia guerre, où est-ce, dites-rfioi, où est-ce que pe chantage abominable a .réussi ? Est-ce en Belgique, en Russie, en France? Los massacres de Dinant, de Tamines, d'Aerschot et les incendies de Visé, de Lou-vain, d'Andenne, 4e Termonde, de Malines et vingt autres endroits ont-ils abattu l'âme belge? L'emmènement en esclavage d'une centaine de milliers de nos concitoyens les a-t-il fait ployer? Allez donc le demander à nos ,,jas" de l'Yser. Voyez l'attitude de dos populations en "pays occupé, de plus en plus digne, ironique et implacable, où se lit la certitude de la victoire finale. Voilà la réponse ! Les bombardements de Maubeuge, de Verdun, de Reims, d'Arras, etc.; l'anéantissement des oeuvres d'art; les destructions do villes et de villages; toutes les horreurs du Nord Français .et l'évacuation lamentable de ses populations affolées, ruinées, mourant de faim, dont le reflux commence a se faire sentir en Hainaut et dans notre Karaurois, tout cela a-t-il affecté le moral do la France? Allez donc voir 1'-admirable Mpoilij frémissant d impatience A se ruant à l'assaut de l'ennemi qui recule, recule,tou-]oui«i voyez Paris, aussi calme et îjussi vi vant que jamais; parcourez les départe ments et, partout, visitez ces milliers d'usi nés où des myriades d'ouvriers et d'ouvriè res travaillent, nuit et jour, aux munitions inlassablement et de plus en plus fiévreuse' ment. Fiévreusement: voilà encore la réponse ! Et l'Angleterre, ah! parlons-en. Le soi-disant blocus sous-marin et les quotidiem torpillages sans préavis de ses mail boats et de ses navires-hôpitaux, dont l'horreui dépasse l'imagination, ont-ils fait baisser son moral d'un cran? Relisez le discours de Lloyd George, du 12 avril, et vous serez édifiés. De même que la Chine autrefois amenait à la bataille de monstrueux dragons en toile peinte dans le but d'épouvanter l'advérsaire, ainsi le terrible comte Zeppelin (que Dieu ait son âme!) s'était imaginé terroriser le Royaume-Uni par les ridicules randonnées de ses navires aériens. Mais toutes ses croquemitaineries et le massacre de quelques centaines de victimes innocentes n'ont servi qu'à une chose, une seule: porter au paroxysme la rage froide de John Bull. Il fallait ne pa« connaître l'Anglo-Saxon pour en douter un seul instant.Et l'Italie, et le Japon, et la Russie, et jusqu'à ce petit» gringalet de Portugal, tout le bluff allemand les a-t-il intimidés ? A-t-il, maintenant, inspiré la crainte au Colosse Américain? Et n'est-ce pas tout juste ce système de terrorisme lui-même qui a finalement mis en branle le pacifique Oncle Sam ? J?artisan de la paix, de la paix à tout prix, voici que Wilson, écoeuré de tant d'horreurs et voyant la civilisation du monde en péril, s'est enfin dressé et, nouveau Pierre l'Ermite, a prêché la Croisade américaine contre les Barbares. A sa voix, toutes les Républiques du Sud se lèvent l'une après l'autre et vont proclamer la Guerre Sainte. Voilà, dans le monde entier, les résultats négatifs du système de terrorisme allemand ! Maintenant que ledit système a décidément fait faillite, toute la question pour nous se résume à savoir si l'Allemagne compte y persévérer, envers et contre tout. Ce serait, me, direz-vous, augmenter encore le solde débiteur, si lourd déjà, du Grand-Livre ou sont inscrits les actes dont elle aura à rendre compte. Au grand jour de 3a liquidation finale, quand les cinq continents du monde, érigés en Tribunal de Justice, prononceront sa banqueroute définitive, ce serait avoir alourdi dans des pro portions fantastiques la somme des châtiments et des compensations nécessaires. Ce serait donc, de sa part, aberration pure ' Soit. Je n'y contredis pas. Mais, avec le vent de folie qui semble emporter l'Allemagne en ce moment, il ne faut, hélas ! douter de rien. H y a donc lieu d'admettre que, au fur et à mesure qu'elles se retireront vers la Meuse et le Rhin, ses troupes, ou plutôt ses bandes, ses hordes, détruiront tout derrière elles, en Belgique comme elles le font en Franc©, —• toujours sans la moindre nécessité militaire. Nos campagnes ravagées, nos villages rasés, nos villes pillées et détruites, nos usines incendiées et nos puits de charbonnage inondés : voilà le , tableau qui nous attend peut-être, à notre retour dans la patrie! Ceci n'est pas certain, évidemment; mais c'est, avouons-le, dans l'ordre des choses très possibles. En sera-t-il ainsi? Ou bien nous laissons-nous lialluciner par un cauoliemar? L'avenir , nous l'apprendra. La seule chose hors de doute c'est que, nous autres, les Belges, cet avenir sombre ne nous fera pas reculer plus que lo sombre passé ne nous a abattus. ,,Le Devoir jusqu'au bout" restera* notre devise, comme elle esu celle do notre Roi. Jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à la Justice finale! Mais, cet'.e Justice, combien elle sera terrible ! Ce Dieu que le Germanique a blasphémé, ce Gott-mit-Uns au nom duquel il a commis toutes ses cruautés inutiles, tous ses crimes monstrueux, toutes ses iniquités collectives, ce Dieu-là saura en tirer les vengeances que Lui seul connaît. C'est ,,comme peuple" que l'Allemagne a perpétré ses crimes innombrables. C'est donc ,,en tant que peuple" qu'elle sera punie. Et cette punition 6era si adéquate, si implacable et si complète que jamais l'Histoire n'en aura enregistrée de pareille! Pas n'est besoin d'être Frère Johannes pour le lui prédire à coup sur. Bclga. L'avantcyjerre allemande Dans ,,La Revue de Paris" M. Joseph Rci-nach, dans un intéressant article intitulé: ,,A propos de cartes allemandes", rapport-o que des lots complets de cartes diverses ont été trouvés sur des cadavres et des prisonniers allemands lors de la bataille de la Marne, eu septembre 1914. Parmi ces documents se trouvent des lots de,cartes de la Belgique en 70 feuilles et qui sont une reproduction au 160.000 do la carte d'état-major belge. Un point particulièrement intéressant est qu'on relève à l'aaigle droit inférieur des fouilles .et en petits caractères échappant aisément à la vue l'indication ,,G 06". M. Reinach attribue à cette mention imprimée le sens d'une date de l'édition allemande, ce qui { ferait remonter celle-ci à 1906. Si_ cette induction est exacte, il en résul-'i terait qui huit ans avant la guerre, dès l'époque correspondant à l'alerte générale de Tanger et d'JAlgéisirar., ^'Allemagne s'cjbaâjj procuré ou assuré des lots de documents car-toerajpfluques nécessaires pour ses opérations militaires, eij Belgique* En Belgique. Lettre à csrdiial Mercier ie jmenear général Février 1917. Monsieur le Gouverneur Générai, Votre Excellente a confié au chef de son département politique, Monsieur le Baron von der Lancken, le 6oin de m'écrire qu'elle ne s'explique pas l'attitude des ecclésiastiques de Malines qui ont jugé devoir en conscience' décliner l'offre de l'estampille de leur carte d'identité. Il lui semble que leur attitude est en désaccord avec ce passage de ma lettre du 29 novembre 1916 î «>Les prêtres, qui connaissent mieux que personne le petit peuple, seraient pour les recruteurs des auxiliaires précieux; pourquoi refuse-t-on leur concours?" Le gouvernement militaire a condamné chacun de ces ecclésiastiques à 100 marks d'amende et votre Excellence déclare qu'à son vif regret elle ne peut que ratifier cette condamnation. L'initiative du clergé malinois fut prise, en effet, en pleine conscience ainsi que votre Excellence le suppose et les raisons en furent données par écrit, à Monsieur le Kreisclief. Que les intentions de celui-ci à l'égard de certaines catégories sociales fussent bienveillantes, nous ne voulons point le contester, mais son procédé, alléchant pour la classe bourgeoise, était menaçant pour La classe ouvrière. A l'effet d'organiser avec plus de méthode et de sûreté la levée d'un contingent de la population belge destiné à servir de gré ou de force les intérêts économiques de l'en- : nemi et par suite, indirecte, ses intérêts militaires, le pouvoir occupant avait réclamé des autorités communales la liste des ouvriers sans travail. Les magistrats des communes belges, comprenant pour la plupart qu'ils avaient le devoir de sauvegarder l'intégrité de la nation, refusèrent de fournir sous la nome ïclature des sa"îîs-travail une Jiste des citoyens libres destinés à être convertis le lendemain en une liste de proscrits.Mis en échec par ce refus, le pouvoir militaire essaya d'un moyen détourné. Les chômeurs n'étant pas pointés, il ne restait qu'à tenter de faire pointer les no 11-chômeurs. Ce • quo l'on n'avait pas obtenu par un procédé direct d'inscription positive, on chercha à se le procurer par une voie indirecte en offrant gnacieusement une estampille à ceux que l'on voulait épargner et en rangeant ainsi à part, par suite d'une soustraction, la catégorie des chômeurs à déporter. A la menace des bourgmestres succédait l'appât aux bourgeois. Les deux tentatives du pouvoir militaire avaient le même but? amener les Belges à coopérer à l'organisation de la déportation de leurs frères. L'une et l'autre devaient avoir le même résultat: arracher une catégorie de citoyens aussi innocents et libres que tous les autres citoyens-belges à leurs foyers, les contraindre à l'exil et au travail pour l'ennemi. Que tous les bénéficiaires futurs de cette carte estampillée n'aient pas, sous l'appât, deviné l'hameçon on lo conçoit. Que des hommes du monde, chargés d'intérêts de famille, aient moins mûrement mesuré la portée de leur démarche et enfermé de bonne foi en des limites plus étroites leurs sentiments de solidarité nationale, on ne leur en fera pas un grief. Mais le prêtre, qui, prédicateur de l'Evangide et représentant officiel du Droit Chrétien, rougirait de ne pas conformer à ses plus hauts enseignements sa conduite personnelle, le prêtre, protecteur des plus faibles, a de ses obligations morales une vue plus pénétrante et peut juger qu'il resterait au-dessous de sa tâche s'il ne pous sait pas lo dévouement fraternel au delà des strictes exigences de la loi commune. Voilà, Monsieur le gouverneur général, les considérations élevées qui avaient guidé le clergé de Malines et dont Votre Excellence a pu trouver ut. aperçu dans la lettre adrês séa à la date du 24 décembre à Monsieur le Kreisohef. Voilà ce qui me faisait écrire à son Excellence Monsieur le Baron von Bis-sing dans ma lettre du 29 novembre : ,,11 serait inique de faire peser sur la classe ouvrière seule la déportation. La classe bourgeoise doit avoir sa part dans le sacrifice, si cruel soit-il, et tout justement parce qu'il est cruel, que l'occupant impose à la nation. Nombreux sont les membres de mon clergé qui m'ont prié de réclamer pour eux une place à l'avant-garde des pe<rsécuté6. J'enregistre leur offre et vous la soumet avec fierté." Les lignes que votre Excellence extrait de cette même lettre du 29 novembre s'harmonisent avec l'attitude du clergé mali-nois et avec toute ma correspondance relative à la déportation. Des mêmes lettres du 19 octobre et du 10 novembre j'avais protesté avec toute l'énergie que pouvait me donner le sentiment de la Justioe et de la Charité contre l'enlèvement insolent de milliers de nos compatriotes. Toutefois, craignant que le pouvoir militaire ne restât sourd à mes protestations et à mes objurgations, j'ajoutai cette pensée si. naturelle: ,,Si cependant vous. vous obstinez dans l'injustice, permettez au moins à nos prêtres d'atténuer le mal que vos insolences font à nos propres instructions."Mais cela, vous ne l'avez pas voulu. Vous avez soustrait vos opérations au contrôle de ceux qui, par leur vocation sociale et par leur contact journalier avec le petit peuple, étaient qualifiés pour l'exercer. Vous m'avez fait signifier à moi-même que je n'avais pas à porter une parole de réconfort aux parlants. Contraint de subir vo^ règlements, j'ai respecté la consigne. Mais il y a une barrière, Monsieur le Gouverneur Général, où s'arrête la foroe militaire et derrière laquelle s'abrite inviola-blement le droit. De ce côté de la barrière c'est nous, représentants de l'autorité morale, qui parlons en maître. Nous ne pouvons, ni ne voulons laisser enchaîner la parole de Dieu'. Le gouvernement militaire a eu le courage de condamner, chacun à 10 marks d'amende, 19 prêtres pour n'avoir pas voulu bénéficier d'un privilège que leur conscience leur interdisait d'accepter. Soit, ils lui payeront 100 marks sur leur modique traitement ou, s'ils n'ont pas'les moyens de s'en acquitter, ils payeront peut-être de leur liberté leur impuissance à vous satisfaire. Eh, bien! Soit encore! Je connais assez l'âme de nos prêtres pour prédire qu'ils patienteront quand même. Ils boiront jusqu'à la lie le calice d'amertume que vous porte» de force aux lèvres d'un peuple qui ne vous a jamais voulu que du bien. Nous attendons dans la patience notre revanche. Je ne parle pas de notre revanche terrestre; nous l'avons déjà, car le régime d'occupation que vous nous faites subir est honni par tout ce qu'il y a d'honnête'dans tout le monde entier. Je parle du Jugement de l'Histoire, je parle du Jugement inéluctable du Dieu de Justice. Et à vous qui êtes, si je suis bien renseigné, à l'égal du plus humble de nos ouvriers, fils de l'Eglise supérieure* du Christ, j'ose ajouter que vous vous chargez la conscience d'un lourd verdict en cbuvrant de votre haute autorité une justice militaire qui assimile à un délit un acte d'abnégation chrétienne et pastorale.D. J. Mercier. Archevêque de Malines. A Bruxelles Voici un triic réédité par les voleurs professionnels et amateurs : ils se présentent chez des commerçants, leur offrent en vente de l'huile, des spiritueux ou du vinaigre de bonnes marques connues, empochent le prix et s'en vont. Lorsque le commerçant veut boire un cognac, ou faire une mayonnaise, il s'aperçoit que les flacons ne contiennent que de l'eau. Il arrive aussi que le trop confiant marchand a revendu ces produits. Et c'est alors que le malheureux entend des pleurs et des grincements de dents... et l'accusation d'être un trompeur. * * * Le Conseil communal de Saint-Gilles a décidé d'augmenter l'indemnité de la masse d'habillement du personnel de la police et de la porter à 325 francs pour les officiers, à 300 francs pour les agents spéciaux, à 275 francs pour les agents effectifs et à 20Û francs pour les temporaires. Le Conseil a adopté ensuite la proposition de continuer à verser en avril les indemnités accordées au personnel ouvrier et communal dont les appointements sont inférieurs à 2,400 francs par an. La gestion financière des Maisons ouvrières pour 1916 se solde en mali par 46,807.92 fr., dont il y a lieu de déduire cependant les acomptes versés par certains locataires à valoir sur leurs loyers arriérés. M. Bernier, échevin des finances, propose d'accorder à partir du 1er janvier 1917 une ristourne de 5 p. c. aux locataires qui paieront, soit les loyers en cours, soit l^s arriérés, afin d'encourager les intéressés à apurer leur compte. Cette proposition est adoptée. * * * Un énormo épervier loge dans la tour do l'hôtel de ville. Inutile de dire la terreur des colombophiles 'bruxellois qui redoutent pour leurs pigeons la présence de l'oiseau de proie. C'est un spectacle qui ne manqhe pas ^le pittoresq^ écrit un journal de la capitale, do voir nos bons fonctionnaires communaux curieusement groupés aux fenêtres donnant sur la cour intérieure de l'édifice, lorsque le rapacé rentre avec une proie fraîche qu'il déchiquette voracement en un endroit — toujours Jo même — lo troisième balcon de la tour. On commente l'événement, on s'apitoie sur le pauvre pigeon pendant quo les plumes, arrachées violemment, volent dans l'air lamentablement. Mercredi dernier, on visita le repaire de l'épervier. Quarante-deux carcasses exactement y donnaient lo compte de la voracité de l'hôte. Est-ce quo les tireurs allemands no pour- 1 raient pas l'a-battre? Ils n'ont plus d'habitants à fusiller pour le moment. Ce serait un passe-temps tout trouvé. * * * Le pain blanc va complètement disparaî- 1 tre. Rien qu'à Bruxelles 50.000 malades et ' vieillards ont droit à une ration de farine blanche. Cette fois, le sort en est jeté: plus de pain blanc ! Mais la note comique fut fournie par un bureau de distribution où l'on put lire: ,,La farine distribuée entre le 16 et le 31 du mois ne doit être consommée que du 1er au 31 du mois suivant". On se regarda avec un peu de stupéfaction. Qu'est-ce que les malades et les vieillards allaient devoir manger entre le 16 et le 30 avril? — Du pain bis. ,,probable", répondit-l'employé aux intéressés qui venaient aux .nouvelles. Mais le^pain .bis, bluté à 90. p.c.a.deviendra ! bientôt pain intégral. Et il faut — ains qu'on sait — un estomac bien aguerri pou supporter ce pain complet. * * * A l'occasion du 35e anniversaire de son entré à l'administration communale, M. S. Keyaeiït inspecteur en chef des services des inhuma tions, a été fêté au cours d'une réunio intimo. A Anvers Une dame L., rentrant chez elle après 1 spectacle, fut frappée à coups de couteau pa dés malfaiteurs qui se sauvèrent sans avoi été reconnus. Ils trouvèrent encore moyei de mettre la main sur une boîte à bijou: ' d'une valeur de 1600 francs. * * * Depuis lo commencement dé la guerre 01 interrompit les travaux de construction d< l'annexe de la Poste Centrale. Nous appre nons quo les travaux viennent d'êtro repris Le trottoir est déjà pavé et les vitres placée aux fenêtres. * Un jeune homme, très élégant, 6e présent dans une maison de la rue Lozane et, ayan appris que la servante était seule, lui jeta su lo visage un mouchoir imbibé de chloroforme La jeune fille rejeta la. tête en arrière, ei appelant au secours. L'intrus prit la fuite On n'a pu le retrouver. x -» * L'oeuvre du travail de la chaussure a ré capitulé la somme de travail qu'elle a fourn depuis le 19 février 1916, date de sa fonda tion^ Le but est de fournir des paires di chaussures aux enfants des écoles. L'oeuvri a fabriqué 122 paires de souliers pour li jeunes garçons et 135 paires pour 18 fillet tes; 108 paires pour 14 garçonnets des école: libres et 108 pour 14 fillettes des même; établissements. L'oeuvre a encaissé 4102/5! francs. Elle en a dépensé 2806,04. Les pro visions de cuir emmagasinées au magasin d< la place de Meir représentent 11.200 francs plus un stock que l'on travaille et qui es' évalué à 8508 francs. A lL,f<êge M. Martinot est nommé membre du bureau administratif de l'Athénée Royal. * * * Le Conseil communal avait décidé, il y a quelque temps, de mettre une taxe assez forte sui la consommation du gaz. Les résultats ne se sont pas faits attendre : la consommation a baissé de 45 p. c. ! Lo Conseil comprit, mais un peu tard, qu'il s'était trompé. 11. a décid* de rapporter la mesure et les surtaxes perçues en janvier et en février seront remboursées. Voilà qui est parfait. * * * On parle d'un emprunt communal de dix millions de francs. * * * Le tribunàl vient de condamner à six mois d'emprisonnement une affreuse mégère, la femme Mario G.. Ce monstre battait comme plâtre son enfant, âgé de 3 ans. Lorsque k pauvre petit s'était oublié la nuit, elle lui enfonçait ses excréments dans la bouche et l'abandonnait ainsi. L'horrible femme est aujourd'hui punie. A Depuis le 25 mars, l'oeuvre des repas collectifs fonctionne. Elle est instituée par le comité de secours et d'alimentation. Les résultats sont remarquables, en ce sens que de très nombreux clients se sont fait inscrire. Le principe est le même que celui qu'on a appliqué à Anvers et que nous avons expliqué en détail à l'époque de la création de cet organisme.Dams les IFlaradres La fabrique de soie chimique d'Oberbriick restera maudite au pays d'Alost, pendant des années. En effet, 117 Belges y sont employés par la force. A présent, 50 femmes viennent d'y être envoyées. Cette fabrique livre 20.000 kilos de 6oie à l'Allemagne pour ses dirigeables et ses aéros. * * * A Hammc, un service funèbre a été célébré pour le repos de l'âme de quarante-deux habitants déportés et morts dans le nord de la France où les Allemands les avaient obligés à travailler. C'est ainsi qu'ils montrent au peuple flamand leurs sympathies ! * * * Le matériel du chemin de fer Gand-Terneu-sen arrive à Flessingue depuis quelques jours. De sont dtes wagons 9ans roues qu'on remontera. en Hollande. Ces wagons sont devenus nutiles en Belgique, les Boches ayant arrêté tout le trafic. * * -îi Gustaaf Vermeersch écrit dans .,Der Tag" le mars 1917 (Diedericks, Iéna) sous le titro le: ,,La Jeune Flandre et l'Allemagne": ,,Lo mouvement Jeune-Flandre est basé sur .'aide directe de l'Allemagne. Il veut sauver a Flandre de la déchéance et la conserver pour l'idée germanique, la culture germanique ït aussi pour l'intérêt économique. Mais la Flandre est devenue sa propre en-lemie. C'est précisément pourquoi nous avons jesoin des baïonnettes allemandes pour réa-iser notre rêve, mais c'est aussi pourquoi :etto aide est urgente et de nécessité immé-liate. Malgré l'occupation allemande, la fu-•eur francisante poursuit toujours ses progrès lutour de nous. Une partie do la faute do :ette situation retomlbe sur les mauvaises lois )elges qui ne sont faites qu'au détriment des Flamands, Mais c'est précisément pourquoi 1 faut que ces lois soient imujédiatement aboies. C'est là l'intérêt, et de la "Flandre, et le l'Allemagne. Que l'Allemagne crée en Flandre une situation sémJblaible à celle qu'elle 1 créée en Pologne. Il y a des hommes à trouver qui sont prête à en prendre la responsa->ilito et à en assumer la chargé." Gustave Vermeersch, par exemple, comme ninistre de la Kultur dans le grand-duclié 'do Flandre, à trente mille maries par, an 1 ' ' > I H y s un m 29 avril 191B: Le général Towmtnd capi-iule a Aout-el-Aviara. - a S? • ia?r'1 Les Susse& luttent les n Autrichiens au nord de Mnramtz sur l'ikwa et font b2.'f prisonniers. ? Contre les traîtres. 1* i c lJ,^.;™?0SitrS 1>&al concernant i ? les délits contre la sûreté de 1 i-tat ont donc ets complétées par un arrêté-L loi punissant des travaux forcés do 15 h 20 > lluic0n<iue aura méchamment servi la politique ou les desseins de l'ennemi, participé a.Ba, transformation par l'ennemi ,ÎWit,° s tions, ou orgaaiRations %ailœ, ébranlé en le Itoi eet PEtet.la f* dCS Cit°yens euTcrs Les aktivistes, les pamphlétaires anonymes t qU1 en 3916 faisaient à Bruxelles "ne . campagne de division entre les Belges, les pubhcistes préconisant la séparation admi-L lucrative en cas d'asservissement, toute la presse emboeïiée est avertie. Lo moment était venu de donner par uno mçsuro légale un exemple de flétrissure à ceux qui ont train la cause de la Patrie- tons le* traîtres, sama distinction de classe, de situation et de langue, seront punis. Ces nouvelles mesures da répression légale ÎÏÏrf t Pîpen£ia.nt tr°P Peu sévères; on execute un soldat qui, dans un moment de terreur, a manifesté devant la mort une certaine volonté de fuir, ou colle au mur un 2î, ™'ant a des renseignements sur les mouvements de nos troupes quand il ne peut s agir que d'une bataille, d'un intérêt local ou d un fait sans importance-au miiicu do la tragedie; et celui qui collabore à la traas-ioimatmn de nos anciennes institutions clans JL V * ? notre unité nationale, les séparatistes, les sept Judas qui ont été trahir ia J. atrie chez le chancelier do Berlin, tous les jcmmaJistes affaiblissant la fidélité do ncs citoyens envers lo Iioi en livrant à la publicité des nouvelles tendancieuses afin de décourager les uns, paralyser l'optimisme des BelSf »jant accompli des actes VmS^o- -n plu? Pernicieux que ceux d'un a iijgaire espion puisqu'il s'agit do la compromission d un pays tout entier, au lieu de tomber sous les balles de nos „poilus" qui ne demanderaient pas ,mieux que de leur faire mordre la poussière, ils seront mis à l'ombre ; pendant lo ou 20 ans; décidément, c'est pour eux trop d honneur, ils'ne méritent même pas cl etre nourris dans une geôle aux frais de l'Etat pendant le reste de leur vie; des hommes commo ça, on les faits disparaître. Les autorités auront à poursuivre l'application des faits commis après le 14 aivril 1917- " une loi pénale n'a pas d'effet rétroactif • on no pourra donc poursuivre les faits antérieurs à cette date, mais, par contre, combien de ces faits constituent de délits continus, des infractions permanentes que leurs auteurs ne cessent de commettre depuis la publication de la loi. On invoquera sans doute les circonstances atténuantes pour les détraqués de la grande secousse ayant dans 1'a.veuglement de la misère involontairement rendu service aux -Boches, égarés par je no sais quel fanatisme inconscient ; au contact d'une grande idée ou devant un exemple d lieroïsme, ils ouvriront peut-être les yeux, ils comprendront la gravité de leurs actes quand ils prendront connaissance de cette nou. "v elle disposition législative > mais les autres, les miserables qui se sont trop engagés dans la compromission, les professeurs de l'Université chi très peu regretté von Bissing, les fonctionnaires occupant dans les ministères de la séparation administrative des situations avantageuses, ceux-là seront châtiés, car notre Gouvernement, avèc une sagesse remarquable et une extrême pondération, a peut-être vouHu établir un distinguo" dans l'esprit de la nouvelle fci : Il y a des irresponsables vis-à-via desquels il faut être charitable, mais, pour cer-tains traîtres, pour les officiels, les auteurs et ; les journalistes qui ont pris la défense de i l'Allemagne, l'application des mesures légales ne saurait être trop rigoureuse. La loi ne pun.it pas les faits antérieurs au 1-t avril 1917 : Avoir été plaider l'autonomie de la Flandre chez l'homme du chiffon de papier alors que nos soldats tombaient-le même jour pous les balles allemandes; après tout, qu'est-ce oellla à côté d'une trahison de chaque -jour : ceux qui sont allés n Berlin y étaient comme officiels, ils le sont encore et continuent à par. ticiper, comme dit l'arrêté-lod, ,,à la transformation par l'ennemi d'institutions légales". Les sept Judas seront châtiés. La connaissance des faits tombant sous l'application du premier arrête est de la compéten-I ce des juridictions militaires; aux grands maux les grands remèdes; au fur et à mesure do la libération du territoire, aussi longtemps quo l'état de siège reste maintenu, les tribunaux militaires devront tout simplement exécuter les coupables de lèse-Patrie. En apprenant la décision du Gouvernement belge, tout de suite nous avons songé à nos vaillants soldats mourant pour la gloire- et l'honneur de notre, pays de Belgique, à ces milliers d'ouvriers déportés ayant souffert ja faim et les privations des camps d'Allemagne, à ces nobles et sublimes victimes tombées dans une cour de prison pour avoir aimé intensément ce qui s'appelle l'honneur du devoir. Pour eux il fallait une réparation solennelle, une restauration do la justice, une sanction contre les faiseurs d'infamie. Voilà qui est fait. Hélas! on a entendu en Hollande des Belges excuser certaines trahisons en invoquant°la Idibeïfté d'opinion et de pensée. Le sophisme a été véhiculé dans certains milieux où l'oisiveté s'assied devant la table d'un cabaret enfumé avec la culture du ryes&imisme, la critique do ce qui ennoblit l'âme, la lâcheté devant* le devoir. Ces Belges accuseront sans doute le Gouvernement du Havre d'incompétence, d'excessive sévérité, taxant ses mesures d'illégalité ou d'injustice ; ils feront le jeu des Boches. Autour d'eux, les patriotes doivent faire le vide, les isoler, afin que . lffurs ;discyji^.rej:entissent le. désert,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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