L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1914, 28 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kd1qf8kn0n/
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1 ère Année N°. 66. S cents (IO Centimes) Lundi 28 Décembre 19!4 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: Gustave Peellaert, René Charabry, ( Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser & l'Administration du journal: N.Z. VOOHBIJRGWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement | En Hollande fl. 1.50 par mois, oavable nap aniiRinntinn i RnQ»nan «a o nn L'Allemagne moderne. M. Henri Bergson, le grand philosophe français, «ans un uiseours prononce à xa séance pudique annuelle de l'Académie des Sciences uoraies et Politiques, à Paris, a défini d une manière admirable le rôle do l'Allemagne dans le connit européen. Dans cette page qui constitue le pendant en quelque sorte de l'article écrit en réponse au inaituesip imtci-t .-ituels allemands pai Al. Ik>utroux — un—auu»j grand piiilosope français, car en aurait tort ue croire que la philosophe est une spécialité allemande — M. borgson éc.uuie -l'évolution cio ia pensée en Allemagne qui a conduit au déchainemcnt de l'effroyable guerre actuelle. On ne saurait mettre plus de sut/stauce uans un langage à la fois plus noble et plus clair, plus magnifique et plus naturel. Car c'est encore un autre philosophe français, et parmi les plus grands, Biaise Pascal,^ qui a dit que la nature sait parler do tout, même de théologie. Au demeurant le lecteur français, même quand on l'invite au Banquet de Platon, veut comprendre ce qu'on lui dit et ce n est point de sa complaisance qu'on peut attendre qu'il trouve sublimes d'indigestes fumées M. Bergson étudie tout d'abord le rôle de la Prusse et de Bismarck : "Un jour vint où l'Allemagne eut à choisir entre un système d'unification raide et tout fait, qui viendrait du dehors se superposer mécaniquement à elle, et l'unité qui se ferait du dedans, par un effort naturel de la vie. Lo choix lui était en même temps offert entre un mécanisme administratif où elle n'aurait qu'à s'insérer, — ordre complet, sans doute, niais pauvre comme ce qui est artificiel — et l'ordre plus riche et plus souple où aboutissent, d'elles-mêmes, les volontés librement as-soc ces. Qu'allaitr-elle faire? Un homme était là, en qui s'incarnaient les méthodes de la Prusse, — génie, je le veux bisn, ma'.s génie du mal, car il était sans scrupule, sans roi, sans pitié, sans âme. II venait d'écarter le seul obstaclo qui pût gêner son dessein; il s'était débarrassé de l'Autriche. 11 se dit: ,,Nous allons faire adopter à l'Allemagne, avec la centralisation et la discipline de la Prusse, toutes nos ambitions et tous nos ap- , petits.' Si elle hésite, si les peuples confédérés ( no viennent pas d'eux-mêmes à cette résolution t commune, je sais comment les y pousser : je ( forai passer sur eux tous un même souffle de haine. Je les lancerai contre un ennemi que , nous aurons trompé, guetté, et que nous ta- . cherons de surprendre désarmé. Alors, quand ^ sonnera l'h'eure du triomphe, je surgirai ; à } l'Allemagne enivrée j'arracherai 1111 pacte , qu'elle aura, comme celui de Faust avec Mé- ( phistophélès, signé de son sanç, et par lequel s aussi, comme Faust, pour les biens de la terre, \ elle aura vendu son âme." Il fit comme il avait dit. Le pacte fut con- j clu. Mais, pour qu'il ne pût pas être rompu, il fallait que l'Allemagne sentit à tout jamais la nécessité de l'armure où elle s'était emprisonnée. Bismarck y pourvut. Parmi les confidences tombées de sa bouche et recueillies par ses familiers, il y a ce mot révélateur: ,,Nous n'avons rien pris à l'Autriche après Sadowa, parce que nous voulions pouvoir un ;our nous réconcilier avec elle." Donc, en nous prenant 1' -l'-nce et une partie de la Lorraine, il se gisait qu'il n'y aurait pas de réconciliation possible avec. nous. Il voulait que le peuple allemand se crût en danger permanent de guerre, que le nouvel empire restât armé jus-ci'aux dents, et. que l'Allemagne, au lieu de dissoudre en elle le militarisme prussien, le renforçât en se militarisant elle-même." M. Bergson montre ensuite que l'idée propre au dix-neuvième siècle do plier la science à la satisfaction des besoins matériels do l'homme. a provoqué un développement extraordinaire do l'industrie. L'Allemagne s'enfonçait dans une prospérité matérielle comme ollo n'en avait jamais c-on-hv<3, comme elle n'en, eût pas osé rêver. Elle se disait que si la force avait fait ce miracle, si la force avait pu donner la gloire et la richesse, • c'est que la force recelait sans doute en elle une vertu mvstrrieuse, uiio vertu divine. D'où le culte de la force. Qu'on ne lui parlo pas d'un droit inviolable! Lo doit est ce qui est inscrit dans un traité; le traité est ce qui enregistre la volonté du vainqueur, c'est-à-dire la direction actuelle de 1 6a. force: donc la force et le droit sont la 1 même chose; et s'il plaît à la force de prendre * une direction nouvelle, l'ancien droit devient s de l'histoire ancienne, le traité qui le consa- s crait n'est plus qu'un chiffon de papier. Ainsi <■ se traduisait en idée l'émerveillement do l'Aile- f magne devant ses victoires, devant la force *1 brutale qui avait été le moyen, devant la pros- r périté matérielle qui était le résultat. Et d voici qu'à l'appel do cette idée accouraient. . 1' de-ci, de-là, réveillées de leur sommeil, secouant é la poussière des bibliothèques, mille pensées P que l'Allemagne avait laissées dormir chez ses n poètes et ses philosophes, toutes celles qui pou- fl vaient prêter une forme séduisante ou frap- d panto à Ja conviction déjà faite. Désormais l'impérialisme allemand avait sa doctrine. On l'enseignait à l'école, à l'Université; on y * façonnait sans peine une nation pliée à l'obéis- ■ sance passive, qui n'avait pas d'idéal supérieur à y opposer. Beaucoup ont expliqué par elle les aberrations de la politique allemande. Je n'y vois, pour ma part, qu'une philosophie destinée à traduire en idées ce qui était, au fond, ambition insatiable, volonté pervertie par l'orgueil. C'est un effet plutôt qu'une cause; ' ^ et le jour où l'Allemagne, consciente de s*bn ? abaissement moral. dirait, pour s'excuser, i1 qu'elle s'était trop fiée à certaines t'héorijs, 1 qu'erreur n'est pas crime, il faudrait lui ré- cj pondre que sa philosophie fut simplement la * transposition intellectuelle de sa brutalité, do a ses appétits et do ses vices. Il en est ainsi, € généralement, des doctrines par lesquelles les I peuHos ou iec individus evrliouent ce nu'ils 1 sont et ce qu'ils font. L'Allemagne, se réclame de -j.ei, comme une Allemagne éprise de beauté morale se déclarerait fidèle à Kant, -comme une Allemagne sentimentale se fût placée sous l'invocation de Jacobi ou de Schopen-hauer. Eût-elle appuyé dans toute autre direction, n'eût-elle pas trouvé chez elle le philosophe» eu'il lui fallait, elle se le fût procuré a l'étranger. C'est ainsi que le jour où elle voulut •<» n-vniva" » ftJlfi>-n3èm« qu'il y a des races pré destinées, elle vint prendre chez nous, pour le hisser à la célébrité, un écrivain que nous n'avions pas lu, Gobineau. L'éminent académicien suppose alors que, dans bien des années, quaud le recul du passé n'en laissera plus apercevoir que les grandes lignes, un philosophe donnera une sorte de synthèse des événements qui se développent sous nos veux. Sans doute, il s;exprimera à peu près en ces termes: ,,L'idée, propre au clix-flieuvième siècle, ( d'employer la science à la satisfaction de nos ; besoins matériels avait donné aux arts mécaniques une extension inattendue et procuré à l'homme, eu moins de cinquante ans, plus d'outils qu'il no s'en était fabriqué pendant les milliers d'années qu'il avait passé sur la terre. Chaque machine nouvelle étant pour l'homme un nouvel organe, — organe artificiel qui vient prolonger ses organes naturels, — son corps s'en trouva subitement et prodigieusement agrandi, sans que son âme ait pu se dilater assez vite pour embrasser tout ce nouveau corps. De cette disproportion naquirent des problèmes moraux, sociaux, internationaux, que la plupart des peuples s'efforçaient de résoudre en comblant l'intervalle, en faisant qu'il y eut plus de liberté, plus de fraternité, plus de justice qu'on en avait encore vu dans le monde. Or, tandis que l'humanité tentait ce grand travail de spiritualisation, des puissances inférieures — j'allais dire infernales — combinaient l'expérience inverse. Qu'arriverait-il si les forces mécaniques, que la science venait d'amener sur un point pour les mettre au service de l'homme, s'emparaient de l'homme pour le convertir à leur propre matérialité ? Que deviendrait le monde si ce mécanisme se saisissait de l'humanité entière, et si les peuples, au lieu de se hausser librement à une diversité plus riche et plus harmonieuse, comme des personnes, tombaient dans l'uniformité comme des choses ? Que serait une société qui obéirait automatiquement à un mot d'ordre mécaniquement transmis, qui réglerait sur lui sa science et sa conscience, et qui aurait perdu, avec le sens de la justice, la notion de vérité? Que serait une humanité où la forée brutale tiendrait lieu de force morale? Quelle barbario nouvelle, cette fois définitive, sortirait de là pour étouffer les sentiments, les idées, la civilisation enfin que l'ancienne jarbarie portait en germe? Qu'adviendrait-il, pour tout dire, si l'effort moral de l'humanité se retournait contre lui-même au moment l'atteindre son terme, et si quelque artifice liabplique. lui faisait produire, au lieu d'une pirituaiisation de la matière, le mécanisme le l'esprit. Pour tenter l'expérience, il y avait un peu-»le prédestiné. La Prusse avait été militarisée >ar ses rois; l'Allemagne avait été militarisée >ar la. Prusse; une nat.'on puissante était là, 11 archant à la mécanique. Mécanisme adminis-■ratif et ^mécanisme militaire n'attendaient ue 1 apparition du mécanisme industriel pour e combiner avec lui. La combinaison une fois aite, une machine formidable se dresserait, iille n'aurait qu'à se déclancher pour entraîner autres peuples à la suite de l'Allemagne, ssujettis^ au même mouvement, prisonniers du nêmo mécanisme. Telle serait la signification le la guerre, le jour où l'Allemagne se décide-ait à la déclarer. Elle s'y ciéc.àa; mais le résultat fut bien ifférent de ce qui a\ait été prévu. Car les orces morales, qu'il s'agissait de soumettre ux puissances les plus voisines de la matière, e révélèrent subitement créatrices de force îatér.elle. Une simple idée, la conception hé-oïque.qu'un petit peuple s'était faite de l'hon-eur, lui permettait de tenir tête à un puisant empire. Au cri de la justice outragée, on it sortir de terre, dans un pays qui s'était ; usque-là reposé sur sa flotte, un* million, deux aillions de soldats. Miracle plus graud encore: «ans une nation qui s'était crue mortellement livisée avec elle-même, du jour au lendemain ous étaient redevenus frères. Dès lors, l'issue ta la lutte n'était pas douteuse. D'un côté était la force étalée en surface, de l'autre la oree en profondeur. D'un côté le mécanisme, a chose toute faite, qui ne se répare pas elle-nême ; de l'autre la vie, puissance de création, |ui se fait et se refait à chaque instant. D'un rôté ce qui s'use, de l'autrq ce qui ne s'use pas. ^a machine s'usa en effet. Longuement elle esistà, lentement elle s'inclina ; puis, tout à oup, elle se brisa. Elle avait écrasé sous elle, lélas! un grand nombre de nos enfants; et ur le sort do cette jeunesse, qui fut si natu-ellement et si simplement la plus héroïque des eunosses, nous pleurons encore. Une loi ini- ' >lacable veut que l'esprit se heurto à la resis-ance de la matière, que la vie n'avance jamais ans broyer du vivant, et que les grands résultats moraux s'achètent au prix de beaucoup e sang et de beaucoup de larmes. Mais cette Dis, le sacrifice devait êtro fécond autant u'il avait été beau. Pour qu'elles se mesn-ixssent avec la Vie dans un combat suprême, le estin avait réuni sur un même point toutes >s puissances de mort : et voici que la mort tait va:ncue: l'humanité avait été sauvée, ar la souffrance matérielle, de la déchéance îorale qui eût été sa fin; Tes peuples, joyeux ans leur désolation, entonnaient du fond du euil et de la ruine., le chant de la délivrance". ' — — "■ .l--* • —■ ' 'aiement au personnel des chemins de fer, postes et télégraphes | de l'Etat belge. Avis. ' Mr. le Contrôleur, directeur de service des aiements, fait vonnaitre au personnel résidant n Hollande que le mercredi 30 désembre 1914, 1 8 h. 30, au local de la Bourse, à Amsterdam, 1 y aura également paiement pour les agents < ui résident dans le nord do la Hollande s Alkînaar, Enkhuizen, Schagen, Hoorn, etc.) insi qu'à ceux qui habitent Haarlem et les •, nvirons. > On paiera: 0. Les fonctionnaires, employés, commission-nés et ouvriers le mois de novembre et précédents. 0. Les pensions aux veuves et ouvriers pour e les mêmes mois. I Pour décembre pas de décision. r Au nom du Comité Contrai : Le Secrétaire, Le Président, a e. Da.nkàert. J. Van Vlasselaer. I 11 En Belgique. A Anvers. Voici quelques services militaires all< mands établis à Anvers: lo. La yiKom.mandantur" canal des Rt collets; fait tous les rapporté ayant trait a service de la garnison allemande, reçoit k signatures des gardes civiques, etc. 2o. La ,,Komm-andantur" rue des Réco' lets: On y délivre les passe ports, pou l'étranger et l'intérieur du pays. 3o. La ,,Intend<int-wr", au gouvèrnemen provincial; services des autorisation, pour 1 vente et le transport des vivres. 4o. La ,,Civil Verwoltung" rue des Tan neiirs; On y traite tout ce qui concem l'administration civile de la position forti fiée d'Anvers ; le Freiherr von Plettenber est le chef de cette administration. 5o. La ,,Fortification", siège à l'Athéné Royal, où l'on s'occupe de la reconstruc tion des forts et de la mise en état d' défense de l'onceinte- * * « A la ,,Civil Verwaltung", aux côtés di Freiherr von Plettenberg et de 6on 6ecré taire civil, il y avait une espèce de sous directeur, qui était avant la guerre un de grands négociants en charbons de la ville Toutes les lettres commerciales pour l'Ai lemagne devaient passer par ses mains Ainsi, il prenait connaissance de toutes le missives des négociants en charbons qu cherchaient à reprendre le cours de leur affaires. Avec un aplomb incroyable, et Monsieur prévint ces négociants qu'i n'expédierait que les lettres de ceux qu achèteraient leur charbon chez lui. Let autres lettres étaient impitoyablement déchirées. A'la fin, les négociants l'ont trouvé ur peu raide, 6e sont coucertés et ont adresse une plainte collective dont le résultat m se fit guère atendre: l'indélicat personnage fut placé à la direction d'un autre dépar fcement. • » e Voici comment on peut correspondre avec ['Allemagne; lo. Lettres; Elles doivent être lue$ d'abord à la ,,Civil Verwaltung" par un officier qui n'accepte que des lettres écrites en français on en allemand. Cet officiel paraphe la lettre, qui doit être remise ensuite au secrétaire du freiherr von Pletten. berg. Celui-ci y met un cachet et un nouveau paraphe. La lettre doit ensuite être remise a la „Intenda-ntur" qui se charge d< I'expedier. Naturellemeait, elle doit êtr< timbrée d'un timbre belge avec surcharge allemande. Seules sont acceptées les lettres ayant un caractère très urgent, et encore n'en accepte-t-on qu'un nombre'réduit par jour. 2o. Télégrammes: Ceux-ci doivent suivre le même chemin que le6 lettres, à part que l'expéditeur doit les remettre au bureau de la rue Jésus. Il doit justifier de la nécessité d'expédier ceux-ci. Le bureau des bélégrapnes est desservi par des télégraphis-l»€6 militaires et est transféré au 2d étage, le rez de chaussée étant devenu corps de ^arde. Bien entendu, l'expédition d'une ettre ou d'un télégramme prend tout un jour. Les lettres venant d'Allemagne sont lues i la ,,Civil Verwaltung" qui, après les ivoir estampillées, les remet à l'hôtel de irille. C'est là qu'est établi un service de -emise à domicile par les soins de civils. Les télégrammes, par contre, no sont pas remis à domicile, et le destinataire, doit se rendre lui même à la ,,Civil Verwaltung" >ù on lui délivre cette pièce contre paye-lien t des frais. Lors de la grrrande victoire des Allemands sur les Russes, un millier de soldats se sont promenés en rang à travers la ville în chantant ,,Die Waclit am Rlieiii"' . et ,,Deutschland iiber ailes". Cette troupe îtait conduite par quatre officiers. Le freiherr von Bodenhausen, qui fut gouverneur militaire d'Anvers, est mort sur l'Yser. 9 * * D y a actuellement deux dépôts de benzine à Anvers, l'un à la fabrique d'auto-nobiles Sava, l'autre aux bassins. Les bureaux de la direction de ces ,,Tankstelle" >ont établis à l'hôtel de Londres. * * * Tous les matins, vers 5 heures, on entend e canon. Les Allemauds font des exer-;ices de tir. Près de Duffel, à la Nèthe, les Alle-nands ont creusé durant plusieurs nuits :onsécutives, de larges fossés, le long desquels des trains chargés de cadavres vinrent :e ranger. Les morts furent enterrés liâti-rement et les fossés comblés aussitôt. On 'oit que le système d'enterrer nuitamment es morts est organisé sur une vaste échelle. Za campagne de 191Jf en Belgique. Plusiers lecteurs nous demandent de leur nvoyer ta leire de M. de Gobart, ,,La ca.m-agne do 1914 en Belgique". Jusqu'à présent oue avons reçu deux envois que nous nous arames empressés d'envoyer aux premiers ouscripteurs. Nous pnons les souscripteurs uxquels nous n'avons pas encore pu envoyer 3 volume de patienter encore quelques jouns, n troisième envoi nous étant annoncé. Commission d'enquête sur la violation des régies du ;; droit des gens, des lois et * des coutumes de la guerre. ; Eme RAFFGRT. , t' (Suite.) a VI. — Lettra adressée, le 27 août 19U, par te lieutenant-général von Niebcr au bourg-nivstrs de Wavre: a ,,Le 22 août 1914. le Général commandant la 2e armée, M. de Bulow, imposait à la ville de Wavre une contribution do guerre de trois l j millions de francs payables jusqu'au 1er sep-j tembre pour expier la conduite inqualifiable 3 et contraire au droit des gens et aux usages - de la guerre en attaquant par surprise îles 3 , troupes allemandes. 4) ,,Lo Généra] commandant de la 2© armée j vient de donner au Général en chef de l'étape t ! de la 2e armée l'ordre de rentrer sans retard ladite contribution qu'elle doit payer à cause de sa conduite. .,Je vous ordonne et je vous somme do re-5 mettre au porteur de la présento les deux . premières quotes-parts, soit deux millions de - francs en or. . j „Je demande, en outre, de donner au jor-j. tëur une lettre dûment scellée du sceau de j la ville, déclarant que le solde, soit un million do francs, sera versé sans aucune faute le 1er 5 septembre. * ,,J'attire l'attention de la ville qu'elle ue ; pourra compter en aucun cas sur une prolon-i gation de délai, car la population civile de la ; ville s'est mise hors du droit des gens en tira.it , : sur les soldats allemands. ,,La ville de Wavre sera incendiée et détru-ite si le paiement ne .s'effectue pas à terme utile, sans égards pour personne, les innocents souffrirent avec les coupables." VII. — Proclamation affichée, te 8 septembre 1914, à Crlvegnée. Commune de Crivegnée. AVIS TRÈS IMPORTANT. Monsieur le Major-Commandant Dieckmanu, du Château des Bruyères, me prie de porter ! ce qui suit à la connaissance des habitants ; Bataillon Dieckmann. Château des Bruyères, le 6 septembre 1914. A la présente discussion assistaient: 1) M. le Curé Fryns, de Bois-de-Breux ; 2) M. le Curé Franssen, de Bcyno ; 3) M. le> Curé Lcpropres, de Heusay ; 4) M. le Curé Paquay, de Grivegnéo; 5) M. le Bourgmestre Dejardin, de Beyne ; 6) M. le Bourgmestre Hedeige, de Grivegnée; 1 7) M. le Major Dieckmann ; ! j 8) M. lo Lieutenant d. R. Reil. 1 j M. le Major Dieckmann porte ce qui suit à la connaissance des personnalités présentes : 1. — Jusqu'au 6 septembre 1914, à 4 heures de relevée, toutes les armes, munitions, explosifs, pièces d'artifice qui sont encore eu possession des citoyens seront remis au Château ; des Bruyères. Celui qui ne le fera pas sera, passible de la peine de mort. Il- sera, fusille sur place ou passé par les armes, à moins qu'il prouve qu'il n'est, pas fautif. 2- — Tous les habitants des maisons occupées des locaIités"de Beyne-Heusay, Grivegnée Bois-de-Breux, Fléron, devront rentrer chez eux à partir de la chuto du jour (en ce moment à partir de 7 heures du soir — heure allemande). Les maisons prédésignées seront éclairées aussi longtemps que quelqu'un y sera sur pied. Les portes d'entrée seront fermées. Celui qui no se conformera pas à ces prescriptions s'exposera à des peines sovères.Toute résistance quelconque contre ces ordres entraînera la mort. 3. — Le commandant ne doit rencontrer aucune difficulté dans ses visites domiciliaires. On est prié, sans sommation, de montrer toutes les pièces de la maison. Quiconque s'y opposera sera sévèrement puni. 4. — A partir du 7 septembre, à 9 heures du matin, je permettrai l'occupation des habitations de Beyne-Heusay, Grivognéo, Bois-de-Breux, par les personnes qui y demeuraient précédemment, aussi longtemps qu'aucune défense formelle de fréquenter ces lieux n'aura été prononcée pour les habitants susvisés 5. — Pour avoir la certitude qu'il ne sera pas abusé de cette permission, les bourgmestres de Beyne-Heusav et de Grivegnée devront dresser immédiatement des listes de personnalités qui seront retenues, par alternance de 24 heu- 1 res. comme otages, au fort de Fléron. Le 6 1 septembre 1914. pour la première fois,* de 6 heures du soir jusqu'au 7 septembre à midi. j Il y va de la *vi# de ces otages à ce, que la population des communes précitées se tienne paisible en toutes circonstances. Pendant la nuit, il est sévèrement défendu de produire des signaux lumineux quelconques. La circulation des vélocipèdes n'est autorisée que de 7 heures du matin à ô heures du soir (heure allemande). 6. — Je désignerai, hors des listes qui me sont soumises, les personnalités qui, de midi d'un jour à midi de l'autre jour, ont à séjourner comme otages. Si le remplacement n'a pas lieu en temps utile, l'otage reste de nouveau -24 heures au fort./i près ces nouvelles 24 heures, l'otage encourt la peine de mort si le remplacement n'est pas fait. 7. — Comme otages, sont placés en première ligne, les 'prêtres, les bourgmestres et les autres membres de VAdministration. S. — J'exige que tous les civils qui circulent dans ma circonscription, pria ci reniement, ceux des localités de Beyne-FÎeusay. Fléron, Bois-de-Brc.ux, Grivegnée, témoignent de la déférence envers les officiers allemands, en ôtanf leurs ! chapeaux ou en portant la main à la tête j comme pour le salut militaire. En cas de doute, on doit saluer tout militaire allemand. Celui qui ne s'exécute pas doit s'attendre à ce que les militaires allemands se fassent respecter ! par tous le.* monev.s. 9. — Il est permis aux militaires allemands de visiter les véhicules, paquets, etc.. de tous ' les habitants des alentours. Toute résistance à j ce sujet sera punie sévèrement. 10. — Celui, qui a connaissance que des quantités supérieures à 100 litres de pétrole, benzine, benzol et d'autres liquides analogues se trouvent à un endroit déterminé des communes précitées et qui ne l'a pas annoncé au Commandant militaire qui y siège, lorsqu'il n'y a aucun doute sur le lieu et la quantité, encourt la mort. Les quantités de 100 litres sont seulement visées. 11. — Celui qui n'obtempère pas de suite au commandement ,,levez les bras ,,se rend coupable (sic.) de la peine de mort. 12. — L'entrée du •Château des Bruyères, de mémo que celle des allées du parc, est interdite sous peine de mort, depuis lo crépuscule jusqu'à l'aube (de six heures du soir à 6 heures du matin — heure allemande), à toutes les per- î sonnes qui ne sont pas des soldats de l'armée allemande. 13. — Pendant le jour, l'entrée du Château des Bruyères n'est permise que par l'entrée Xord-Ouest, là où se trouve la garde, et pour autant de personnes qu'il y a de cartes d'entrée distribuées. Tout rassemblement à proximité de la garde est défendu dans l'intérêt de la population. 14. — Quiconque, par la communication de fausses nouvelles qui seraient de nature à nuire au moral des troupes allemandes, de même celui qui, de n'importe quelle manière, cherche à prendre des dispositions contre l'armée allemande, se rend suspect et encourt le risque d'être fusillé sur le champ. 15. — Tandis que, par les dispositions sus-visées, les habitants de la région do la forteresse III B sont menacés de peines sévères lorsqu'ils enfreignent ces dispositions d'une manière quelconque, ces mêmes habitants peuvent. lorsqu'ils se montrent paisibles, compter sur la protection la plus bienveillante et le se- j cours en toutes occasions lorsqu'on leur fait . ou pourrait faire du tort. j 16. — Les demandes de remise de bétail pour : une quantité déterminée se font journellement, de 10 à 12 heures, avant midi, et de 2 à 3 heu- i res après-midi, au Château des Bruyères, i auprès de la commission du bétail. 17. — Celui qui, sous l'égide de l'insigne de la Convention suisse, nuit ou même cherche à nuire à l'armée allemande et est découvert est pendu. (S.) Dieckmann, Major-Commandant. Pour copie conforme : Le Bourgmestre : Victor Hodeige. Grivegnée, le 8 septembre 1914. VIII. — Sommation de capituler. ,,1 septembre 1914. ..Au commandant de Termonde et en même temps au bourgmestre de Ter-monde.,,Les • Allemands ont pris Termonde. Nous avons placé tout autour de la ville de l'artillerie de siège du plus gros calibre. Encore maintenant on ose tirer des maisons sur quelques troupes allemandes. La ville et la forteresse est sommée de hisser immédiatement le drapeau blanc et de cesser de combattre. Si vous ne donne» pas suite immédiate à notre sommation, la ville sera rasée en un quart d'heure par un bombardement des plus graves. y,Toutes les forces armées de Termonde déposeront les firmes immédiatement à la porte de Bruxelles a la sortie méridionale de Termonde. Les armes des habitants seront déposées en même temps au même lieu. „Le général commandant les troupes allemandes devant Termonde. ,,(signé) : von Boelin." IX, — Proclamation affichée à Bruxeltes, le 25 septembre 1914. GOUVERNEMENT GENERAL EN~'~" BELGIQUE. ,,11 e6t arrivé récemment, dans les régions qui ne sont pas actuellement occupées par des troupes allemandes plus ou moins fortes, que des convois de camions ou des patrouilles ont été attaqués par surprise par les habitants. ,,J'appelle l'attention du public sur le fait ,,qu'un registre" des villes et des communes dans les environs desquelles de pareilles attaques ont eu lieu ,,est dressé et qu'elles auront à s'attendre à leur châtiment dès que des troupes allemandes passeront à leur proximité." ,,Bruxelles, 25 septembre. „Le gouverneur général de Belgique, ,,Baron von der Goltz, .,Fel cl-maréchal.'' X. — Avis affiché, le 5 octobre 1914, à Bruxelles, et, vraisemblablement, dans la plupart des communes du pays. ,,Dans la soirée du 2ô septembre, la ligne de chemin de fer et le télégraphe ont été détruits sur la ligne Lovenjoul—Vertrvck. ' A la suite de cela, les deux localités citées ont eu, le 30 septembre au matin, à en rendre compte et ont dû livrer des otages. ,,A l'avenir, les localités les plus rapprochées de l'endroit où de pareils faits se seront passés — peu importe qu'elles soient compli- ' ccs ou non. — seront punies sans miséricorde. A cette fin, des otage.s ont été emntenés de toutes les localités voisines des voies forré<\s menacées par de. pareilles attaques et, à la première tentative de détruire las voies de chemin de fer, les lignes du télégraphe ou du téléphone, ils seront immédiatement fusillés. ,,En outre, tout/es les troupes chargées de la protection des voies ferrées ont reçu l'ordre, de fusiller toute personne s'approchant de façon suspecte des voies de chemin de fer ou des lignes télégraphiques ou téléphoniques. ,,Le gouvorneur général de Belgique, „Baron von der Goltz, ,, F old-m aréchal' '. Xf, — Avis affiché à Bruxelles, lo 1er novembre 1914. ,,Un tribunal de guerre légalement con- ( voqué a prononcé le 28 octobre les condamna- T tions suivantes : ,,lo. "Contre l'agent de police de Ryckere f pour avoir attaqué, dans l'exercice légal de * ses fonctions, un agent dépositaire do l'auto- l rité allemande, pour lésions corporelles volon- ê ta ires commises en deux cas, do concert avec j d'autres, pour avoir procuré l'évasion d'un { détenu dans un cas et pour avoir attaqué un soldat allemand : ,f5 ans de prison. ! ,,2o. Contre l'agent de police Seghers pour avoir attaqué, dans l'exercice légal de ses fonctions, un agent dépositaire de l'autorité allemande, pour lésions corporelles volontaires de cet ag^nt allemand et pour avoir procuré l'évasion d'un détenu (toutes les infractions constituant un seul fait) ; „3 ans de prison. ,,Les jugements ont été confirmés le 31 octobre 1914 par M. le Gouverneur Général Baron von der Goltz. ,,La ville de Bruxelles, sans faubourgs, a été punie pour l'attentat commis par son agent do police de Ryckere contre un soldat allemand, d'une contribution additionnelle de ,,5 millions de francs. ,,Bruxelles, 1er novembre 1914. ,,Le gouverneur de Bruxello ,,Baron von Luetwitz. 0 . ' ,,Général". Qui s etoanerait, après de pareilles publi cations, des meurtres, des incendies, des pillages,^ des destructions commises partout où F armée allemande a rencontré une résistance r Qu un ^ corps allemand, que des patrouilles aient été accueillis à l'entrée d'un village par des coups de feu tirés par des soldats appartenant à des troupes régulières, forcés ensuite de se replier, l'a population en est déclarée responsable : les civils sont accusés d'avoir tiré ou coopéré à la défense, et, sans enquête, la localité est livrée au pillage et à l'incendie, une partie de ses habitants est massacrée. La commission d'enquête l'a déjà signalé dans son rapport du 10 septembre (3e rapides faits qu'elle a enregistrés depuis n'ont fait que confirmer ses conclusions. Les actes odieux commis sur toutes les parties du territoire se présentent avec un caractère de généralité tel qu'on peut en faire peser la responsabilité sur l'armée allemande tout entière. Ils ne sont que l'application d'un système préconçu, la mise en pratique d'instructions qui ont fait des troupes ennemies opérant en Belgique ,,une horde de barbares et une bande d'incendiaires". Les rapports que la commission a eu l'honneur de vous adresser jusqu'ici, Monsieur lo Ministre, concernent spécialement des faits dont les villes d'Aerschot et de Louvain et des communes des provinces d'Anvers et du Bra-bant ont été le théâtre. De nouveaux rapports vous seront très prochainement envoyés ; ils vous permettront de vous rendre compte de la gravité des actes commis par les envahisseurs dans d'autres parties du pays, notamment dans les provinces de Liège, de Namur, du Hainaut et des Flandres. Le Président, Cooreman. Le Vice-président, Comte Goblet d'Alviella. Les secrétaires, Cher. Ernst de Bunswvck. Orts. 1) Inutile d'insister longuement sur le caractère fantaisiste de cette affirmation. Le Gouvernement belgo n'a pas eu à tolérer de reconnaissance militaire des Français, aucune violation de son territoire n'ayant été faite par la France. L'ultimatum de l'Allemagne le reconnaît complètement : ,,Le Gouvernement allemand a reçu des nouvelles sûres d'après lesquelles les forces françaises auraient l'intention de marcher sur la. Meuse par Givet. et Namu . C'est un devoir impérieux de conservation pour l'Allemagne de prévenir cette attaque «le l'ennemi.'» (Livre Gris, pièce 29.) Le chancelier do l'empire d'Allemagne l'a reconnu formellement dans le discours qu'il a prononcé au Reichstag, le 4 août 1914: ,,Nous nous trouvons en état «Je légitime défense et la nécessité ne connaît pas do loi. ,,Nos troupes ont occupé le Luxembourg et peut-être la Belgique. Cela, est en -on-t radie tion avec les prescriptions du droit des gens. La. France a, il est vrai, déclaré à Bruxelles qu'elle était résolue à. respecter la neutralité de la Belgique aussi longtemps ■que Vadversaire la respecterait. Mais nous savions que la France se tenait prêto pour envahir la Belgique. La France pouvait, attendre. Nous pas. Une attaque française sur notre flanc dans la région du Rhin supérieur aurait pu devenir fatalo. C'est ainsi que naus avons été forcés de "passer outre aux protestations justifiées des gouvernements luxembourgeois et belqf. L'iniustice que nous commettons de cette faAon, nous la réparerons dès que notre rut militaire sera atteint. „A celui qui est menacé au point où nous le sommes et qui lutte pour son bien suprême, il n'est permis que de songer au moyen de se dégager." (Livre Gris, pièce 35.) J) C'est là une simple affirmation, contredite par les habitants. J) En réalité, plus de 400 personnes ont disparu ; plus de 200 ont été fusillées. Tout est à peu près ravagé. Sur une distance de 3 lieues au moins les* maisons sont brûlées. (Séance de la Commission d'enquête du 11 septembre 1914, 1er témoin.) I) A Wavre. une cinquantaine de maisons ep.t, été brûlées. Les conseillers communaux, un échevin et un vicaire de Basse-Wavse ont été pris comme otages. Pour expliquer leurs actes, les Allemands ont prétendu que les civils avaient tiré sur leurs troupes. En réalité, ici comme ailleurs, les civils n'ont pris aucune part aux hostilités. Une enquête médicale a démontré que le soldat allemand qui avait été blessé, l'avait été par une balle allemande. (Séance de la Commission d'enquête du 7 septembre 1914, 3me témoin.) Pour le nouvel-an. Nous rappellerons à ceux de nos lecteurs [ui désireraient faire paraitre leur carte de îouvel-au dans le numéro du 1er janvier 915 de ,,L'Echo Belge", que le prix de :5 cents que nous avons fixé par insertion >our le prix de la main d'oeuvre, — doit tre payé d'avance. L'administration du ournal accepte d'ailleurs, en paiement, les imbres-poste hollandais. Voici le modèle de6 cartes que nous im->rimerons à cette occasion. M. et Mme X. d'Anvors (adresse: rue No. ...) actuellement à rue No. ... Souhaits cordiaux.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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