L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 01 Novembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/542j679v1q/
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4eme Annee W. 11Q4 6 cents •leutift s novemure 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. • • Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent étire adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-24O, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775; Rédacteur en Cheï : Gustave Jaspaers. .. - oa^„„4î«« .1 Charles Bernard, Louis Piérard, Comité de Rédaction.| Rerné Chambry, EmUe Paimiparé^ Abonnements: Hollande il. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'effondrement de iioke!is On n© sait pas encore exactement, au moment où j'écris, si le vieux comité de Hert-jjjng remplacera M. Michaelis, ou si quel-qu' autre fonctionnaire prendra, cette lourde charge. Ce qu'il y a de certain c'est que Michaelis s'en va, rentrant ainsi dans le calon® et l'oubli favorables d'où il semble bien qu'il n'eût jamais dû sortir. Nous regretterons Michaelis. Il n'était pas dangereux. On pouvait lire sans difficulté dans sa diplomatie et sa perfidie même était simple comme bonjour. Mais il avait d'autre3 qualités qui le rendaient précieux a l'Entente. Il était né gaffeur. Et de plus, ; ce petit homme qui se donnait tant de mal pour qu'on le crût énergique, cette réduction'de chancelier qui, le jour de sa nomination, enflant sa petite voix et se dressant sur ^ ses, petits argots, s'écria: ,,C'est moi le ' chef!", eh bien cet homme aura été une îmrveille d'inconsistance, de mollesse, d'aveuglement et d'imprévoyance. Nous le regretterons. La seule 'circonstance heureuse dans son rapide écroulement c'est que cette chute atteint non seulement le régime impérial aUe-màncf responsable de ce fondé-de-pouvoîfê, ^réellement fondé à n'exercer aucun pouvoir, mais surtout le parti pangermaniste dont ( Michaelis était l'instrument, la chose, le serviteur. Michaelis, on s'.en souvient, n'a pas ( été nomop-é par le consentement unanime du peuple, allemand; car le peuple allemand n'a pas encore le droit de choisir lui-même les • ministres qui renvoient à l'abîme. Le peuple allemand a le droit de se taire, et de se faire hacher. Sa devise est, et reste: Durch-und Marulkdlien. Michaelis a été nommé par , Guillaume II qui le connaissait à peine, sur la recommandation de Hindenburg qui ne le connaissait point. C'est comme j'ai l'honneur < de vous le dire. Los gens qui avaient docu- ; mente le vieux feld-maréchal étaient des in- ; dividus comme l'amiral von Mueller, chef du ' cabinet naval de l'Empereur, et M. de Va- . lentini chef du cabinet civil, deux person- j nages qui .jouent en Allemagne un rôle im- , mense en façonnant à leur idée, qui est con- < servatrice, réactionnaire et pangermaniste, i les opinions de leur maître. Von Mueller 2 connaissait Michaelis. Von Valentini aussi. \ Ils étaient à peu près les seuls à J avoir cette bçlle relation. Ils en par- 1 lèrent à Hindenburg qui, ayant d'au- \ très chiens à fcuettei;, s'inquiéta simplement de savoir si le nouveau chance- j lier serait réactionnaire et s'il lui obéirait. < Après quoi il le recommanda au choix de < l'Empereur et Michaelis fut nommé. Voilà'j comment se passent les choses en Allemagne en 1917. Ell63 ont peu changé depuis Bar- j bsrousse. Tout de même, elles ont changé un peu. Car Michaelis n'a pas toujours trouvé le Reichstag dont il aurait eu besoin pour sa- f tisfaire sas mandats conservateurs. Il essaya, le pauvre, de faire au Parlement une entrée à la Louis XIV: ,,L'Etat, c'est j moi, c'est nous, les gens de droite." Le mal- j heur est qu'il s'embarrassa dans ses phrases comme dans se3 éperons (il avait été fait j colonel la veille L) et que, mis en présence d'uli ordre du jour ,,pacifique" et sommé ! de dire, ce qu'il en pensait, il inaugura cette j diplomatie de 42, cette finesse de char d'as- j saut, en disant: ,, J'accepte, j'accepte tout ce qu'on voudra et même votre ordre du jour, — mais tel que je le comprends."^ Le Reichstag, bon garçon, un peu borné, un peu craintif, ne remarqua pas la feinte ; et se déclara satisfait. Heureusement la presse alliée la remarqua, elle, et alors qu'on j doutait encore à Berlin, on savait déjà à Londres, à Paris, à Rome et à Washington de quelle farine suspecte était ce nouveau j phanoelier. _ 1 Depuis cette première performance, Mi- 1 chaelis ne nous a plus donné un jour de I ( repos. Il a gaffé avec une conscience, une j insistance et presque une joie qui faisaient ^ plaisir ,à voir. Il n'a pais borné son terrain < d'opération à Berlin, il a étendu son front } à toutes les capitales allemandes où il déclara: ,,Ça va, nous aurons la paix d'ici quelques mois, peut-être d'ici quelques semaines." Paroles insensées, et qu'il paie j d'e sa plaoe. Faut-il rappeler comment il essaya d'abord de diviser la coalition anti-allemande, avec quels moyens il s'y prit et i l'insuccès qui s'ensuivit? Faut-il dire en- i core de quel coeur il protégea, les menées ? pangermauistes et encouragea les annexion- ] nistes tout en ayant l'air de répudier leurs f tendances? Faut-il dire avec quelle effron- f terie singulière il reffcsa de faire connaître au moaide le programme de paix de l'Aile- * magne et la fourberie pleurnichante de sa i réponse au Pape? Faut-il dire enfin le pro- j cédé révoltant qu'il employa contre les . socialistes minoritaires en les accusant sans ® preuves d'e ha\ite trahison et la façon dont il cria: ,,Kamerad!" lorsqu'il vit que son accusation se retournait contre lui ? De quelque côté qu'on l'examine, ce chancelier de ' 105 jours, on ne voit qu'erreurs, perfidies et fausses manoeuvres. Rarement un homme dont oen voulait faire un chef a eu moins de pénétration et d'autorité. Rarement même -en Allemagne un haut fonctionnaire n'a eu un insuccès aussi rapide, aussi crueil, aussi ; légitime. Comme ministre, comme chance- ( lier, comme parlementaire, comme orateur ç'aura été le four le plus retentissant qu'on aura vu à Berlin depuis 1870. Et l'impossibilité d'e Michaelis est devenue tellement flagrante qu'on est bien décidé à le faire disparaître et à le rendre à sa famille s éplorée. s Qui va-t-on lui donner comme successeur ? 1 Les candidats ne manquent pas. On parle beaucoup de Hertling, vieillard conserva- 1 teur et catholique qui veut bien rendra la l Belgique, mais avec de ,,larges garanties". C'est ce que les Allemands appellent encore 1 aujourd'hui être anti-annexionniste. Hert-îing d'ailleurs est uq tomme fçrt intalli- l gent, éultivé, et un parlementaire avisé. Il n'est pas Prussien, pas plus que von Kuel-mann, et c'est oe qui fait douter de sa nomination dans un moment où la Prusse domine formidablement l'Allemagne. On parle encore du prince de Bulcw dont personne ne veut, que tout le monde, y compris Guillaume II, redoute et qui, par conséquent, a encore quelques chances. Bern-itorff, qui s'ennuie en Turquie, n'est pas sans trouver qu'on lui doit bien ça, le comte Rcfcdern, ministre des finances, voudrait bien sortir de oe ministère désagréable et iâter d'autre chose. Enfin on parle encore iu prince Max de Bade et du prince-Hatz-reld. Ces deux excellents seigneurs se sono Fort dévoués à l'oeuvre de la Croix Rouge. D'est quelque chose. Mais l'expérience faite ivec Michaelis doit avoir prouvé à l'Empereur Guillaume qu'un chancelier amateur levient rapidement un ex-chancelier, qu'un chancelier trop vieux comme Hertling a lui lussi. peu de chances de durée, et qu'en fin le compte oe n'est plus le moment de rem->lacer le père Michaelis par la Mère Michel ! René Feibelman "■ - 1 '■miQ ■ Q > naji — Le pas prussien Do l'ouvrage ,,Récite de guerre", de Ludovic Ealevy, nous détachons la jolie -description lu ,,pas prussien" des Allemands de 1870, jui est probablement l'ancêtre du fameux ,pas de l'oie" dont sont si fiers les Boches Vau jourd'hui : „Rouen, 14 février 1871. — Ce matin, à leuf heures, sur la grande place, devant .'église de Saint-Ouen, manoeuvre un régiment prussien. Do chaque côté de l'église, les recrues wurtembourgeoises font leur ap-arentissage. Les hommes sont pris un à un ïfc, sous la direction d'un instructeur, cherchent à attraper le ,,pas prussien". Quand îous marchons, nous autres, Français, nous evons le pied en l'air, puis nous le portons ;n avant et nous le reposons tout simplement lu "bout de l'enjambée. Ainsi font les Anglais, es Italiens, les Chinois et les Turcs "( ?), mais linsi ne font pas les Prussiens. Pour attraper e pas prussien, il faut d'abord se roidir de -outes ses forces, rejeter les épaules en arrière ; >«is, quand on est de la sorte forteuisùt tendu >t contracté de haut en bas, au premier signal >n lance violemment, automatiquement, et mssi haut que possible, la jambe droite en ,vant toute roide, sans la moindre inflexion lu genou. Quand la jambe droite est arrivée t bon port, la jambe gauche doit partir comme m ressort, avec la même vigueur, la même igidité. Et la machine ne doit plus s'arrêter, oilà le pas prussien. ,,11 i.. l qu, . i.emagno toute entière se nette au *^as de ,1a. j- i ussô et ccx. malheureux :onscrits se donnent une peine infinie pour levenir de parfaits' Prussiens. ,,11 y en avait un surtout, un petit, un tout jetit Wurtembourgeois, vrai bébé de vingt ans, ivec une figure, rouge et des cheveux jaunes, jui s'épuisait dans une puissante concentration le tontes ses forces pour venir à bout de ce terrible pas prussien. , ,11 se canipait 6ur ses petites jambes, redre%-ait sa petite taille; puis,cambré à la façon d'un :lown, les veines gonflées, il attendait avec mxiété le signal du départ. L'état de préparation paraissait très satisfaisant. L'instructeur niait: ,,En avant!" et le petit Wurtembourgeois se mettait en mouvement. Mais hélas! ce a'était pas cette projection sèche et géométrique de la jambe qui caractérisait la pure démarche prussienne. C'était un pas quelconque, >ans couleur, sans relief, sans originalité. L'in-îtructeur criait aussitôt: ,,Halte!" et acca-)lait de sottises le petit Wurtembourgeois, qui ,'arrêtait découragé, désespéré. ,,Je n'y arriverai jamais, se disait-il, je ne deviendrai ja-nai.s un vrai Prussien." ,,L'instructeur s'-emparait du petit soldat, le ournait, le retournait, l'apprêtait et ^ai adres- ! lait un long discours, puis tout à coup, pour oindre l'exemple à la théorie, s'interrompant )rusquemeni^, il s'écriait: ,,Sieh mich an"! 'Regardez-moi!) „Et alors... et "alors... Ah, que c'était bien le as prussien! lise mettait en marche, le sergent nstructeur, un vrai soldat de bois mécanique. Quatre pas en avant, demi-tour à droite...., ncore quatre pas..., demi-tour à droite. Et le lergent instructeur manœuvrait autour du pe-it Wurtembourgeois, lequel se tenait immobile, bahi, émerveillé, écrasé d'admiration devant ette mécanique si parfaitement exacte et cor-■ecte. \ Ludovic MALEVY. 1 "ff — l^os mterprèfes au feu Devant la brigade assemblée, le général anglais N... ayant fait sonner le ban, remettait, l y a quelques jorus, à... la ,,Military Cross" u premier maréchal des logis interprète belge iéon'Gyssels, pour sa bravoure dans la bataille es 6, 7 et 8 juin 1917, — ,,-for gallantry on the Jamais jusqu^ici la ,,Military Cross" n'avait té attribuée à un sous-officiér.. mais le jeune nterprète bruxellois avai^» donné, pour la roisième fois, l'exemple cl'une particulière savoure au combat. — « il Ljg ■ — Pour nos œuvres Du capitaine èn 'premier Grégoire, à Er-nelo : Pour les blessés et prisonniers de guerre "0.60 fl. vour les orphelins de, la guerre ... 0.60 ,, °our le Dubbeltje Belge 0.60 Pour un abonnement à 7',,Echo Belge" jour le Commandant de la Jf.e Cie du J). 81 m front 'belge 0,75 fl. // y a un an 1 novembre 1916: Les Français réali-ent des progrès au nord-est de Lesbo^eufs et tir la lisière) ouest du bo>is de Saint Pierre raast. Les Britanniques, en coopération avec les Vançaise, gagmçnt du, terrain à l'est de Les-owiùfs.E)b Macédoine les Britanniques occupent laràkU et Duma. Près dœ JtouZ les Roumains poursuivent 'e[nwem$ cm tf&rmtc j<w&. 600 piiswvni&fs. En Belgique. Pourquoi Se sénateur iVlagnetts fut arrêté „Les Nouvelles" publient le texte du jugement de la condamnation par quoi les Allemands honorèrent la courageuse conduite de M. Charles Magnette, avocat à Liège, sénateur, grand Maître de l'ensemble des loges de Francs-Maçons de Belgique. Cette protestation inédite date cependant d'une animée. Ce retard, conime l'écrit notre confrère, loin de lui enlever de sa valeur, en double le prix. Document d'un haut intérêt qui montrera à nos lecteurs la faiblesse des arguments allemands opposés à la "courageuse attitude de notre compatriote. La protestation de M. gft. Magnetto. Liège, le 7 novembre 1916. f 1 Le F. Charles Magnette, Grand Maître du Grand Orient de Belgique ,aux Grandes Loges d'Allemagne. Très chers et très illustres Frères, Vous comprendrez très aisément que ce | n'est pas de gaieté de cœur que, de nouveau, je viens m'adresser à vous, après l'échec douloureux de la tentative que j'avais faite tout au début de la guerre. Nojfobreusés ont été depuis lors les occasions qui* me furent offertes de faire appel à vos sentiments d'humanité et de fraternité maçonnique.Je m'en suis abstenu. Rien ne me permet-fait de supposer que les sentiments qui rognaient dans vos Grandes Loges et que vous rp'priez exprimés, soit par vos réponses, soit mieux encore par le mutisme opposé à mes r' -^ut modifiés dans un sens favorable à nos idées et la vraie conception maç. : tj'est pourquoi la Frano Mac belge mutilée ^'îtravée dan^i toutes ses manifestations, réduite à l'inaction et au silence, quoique, toujours et plus que jamais pleine de vie latente et d'espoirs comprin&s, a dû se réfugier, sauf en ce qui concerne les multiples oeuvres de solidarité auxquelles elle s'est consacrée, dans une abstention recueillie, raison-née et voulue. Mais il est des moments dans la vie de l'humanité tellement importants, tellement solennels, que tout doit céder devant le devoir impérieux de proclamer, en face de tous, les grands principes " qui sont à la base do la civilisation moderne, de crier son indignation contre la violation do ces principes sacrés et d'essayer d'aller remuer au fond des coeurs les plus ennemis, pour l'y faire éclater, la sainte colère que tout homme de bien doit éprouver contre l'un des attentats les plus surprenants et les plus inattendus qui se soient rencontrés dans l'histoire de l'Univers. ITn des principes de notre admirable code do morale, de cette table, complète et irréprochable, de règles de conduite dont la stricto observance rendrait un homme parfait, nous dit: ,,Courrouce-toi contre l'iniquité!" J'obéis à ce commandement et, abdiquant toute rancune, je viens une dernière fois vous demander de joindre votre voix a la mienne pour nous courroucer contre l'iniquité, la combattre et l'abattre. L'iniquité qui, en ce moment, étreint nos coeurs, qui fait jaillir des larmes d'innombrables yeux et arrache à des centaines de milliers d'être humains des lamentations et des imprécations, vous la connaissez et elle fait frissonner le monde civilisé. C'est l'instauration du travail forcé; c'est la déportation en masse de légions de travailleurs enlevés à leur pays, à leurs foyers> à leurs familles et emmenés en pays»ennemi pour y être astreints à un labeur que jamais ils n'eussent accepté volontairement et qu'ils ont même formellement refusé, malgré des offres alléchantes. C'est en un mot une forme moderne do l'esclavage. Comme je voudrais que vous puissiez — comme nous avons, hélas, pu le faire trop souvent! — entendre passer les trains bondés de ces infortunés exilés ! Ce sont des .gémissements, des hurlements, des plaintes, des chants aussi, car le chant est souvent l'une des expressions de la douleur. Vouz n'auriez pu retenir votre émotion et peut-être vous-mêmes, comme beaucoup d'entfe nous, vous auriez pleuré à la vue de ce désolant spectacle. Je sais — on ne se fait pas faute de nous le répéter èt de nous le prouver que la guerre a ses lois inexorables. Mais encore est-il que les conquêtes de l'esprit d'humanité et de civilisation ont mis un frein et des limites au pouvoir jadis absolu de la. force, même victorieuse, et que le pays auquel vous appartenez a participé à l'accomplissement de ces conquêtes pacifiques. Mais la suppression brutale et totale de la liberté individuelle, le retour aux errements les plus douloureux de l'histoire de3 Juifs, la mise en captivité de toute une population in- j nocente, qui a donné l'exemple, deouis plus j de deux ans, d'un calme, d'une dignité et i d'un patrotisme merveilleux, est-ce que tout cela mes FFF. : ne crie pas vengeance, et allez-vous laisser faire? La Liberté, ses conquêtes, son développement, ses applications, * ses manifestations, c'eî=t la base même de la vie maçonnique. _ Sans la liberté de la pensée, sans la liberté de la parole qui permet d'exprimer librement cette pensée libre, "la Fr.: Maç.: n'aurait ni raison d'être, ni utilité. Or, ce bien précieux entre tous, cette liberté'que nous Maç.:, nous revendiquons et dont nous usons, n'avons-nous pas l'obligation rigoureuse de la répandre autour de nous, d'en faire profiter tous nos frères en humanité et de la défendre avec acharnement quand elle est menacée et compromise? Voilà pourquoi l'intervention de la Fr. Maç.: s'impose dans le redoutable conflit qui vient de surgir. Notre Institution, je le sais, n'est pas faite* pour les manifestations extérieures. Elle préfère le travail assidu et calme, à l'abri des passions prof. : ; dans la sérénité des temples clos et au milieu de la chaude et fc-cor""1r> atrpç>sphère de la' Fraternité. Mais elle a toujours su, quand ce fut néces- j saire, sortir momentanément de ses Atel.'. intellectuels, dire les mots qu'il -fallait prononcer, fai're T»nrler bout les voix rm: raimellent à quiconque les vérités et les devoirs qui^ sont la condition-même du progrès de l'humanité, o .Te suis l'une de ces ;voix. Ecoutez-la! Ecoutez-la, pour nous d'abord, pour nous aider à mettre fin aux épreuves d'êtres inno-cents ! » | Eeoutez-la pour vous peut-être plus encore! j Car, dans l'histoire de la Maç.*. universelle, dans l'histoire du monde, le moment que nous J I traversons est unique et c'est votre propre jugement que vous prononcerez en prononçant sur la demande que je vous adresse. Je ne sais si je dois me faire beaucoup d'illusions sur le succès qu'aurait votre ^ intervention en faveur de nos malheureux déportés dans votre pays et sur l'accueil que vous réserverez a cette lettre : je veux cependant t conserver de l'espoir. Mais, quoi qu'il en soit, en vous parlant comme je le fais, je soulage ma conscience et je me dis : Advienne que pourra ! Je vous prie, très Chers et très Illustres Frères, de recevoir l'expression de mes sentiments distingués et fraternels. (Signé) Çh. Magnette. Le Jugement et ses consiérants. Gouvernement Militaire de la province cl~ Jmége, 11c No. 3933 (TRADUCTION) ^ • Liège, le 21 décembre 1916. •jugement contre le citoyen belge (Wallon) Charles MAGNETTE, avocat à Liège, détenu préventivement. Je confirme sur pied de l'article 18, paragraphe 2, de l'ordonnance impériale du 26 décembre 1899. Un emprisonnement de trois semaines qui a pris cours à partir du 12 décembre 1916, et en outre une amende do 1,000 marks, en lieu et place de laquelle, en cas de non paienient, il y aura lieu à un jour d'emprisonnement par somme do cinq marks. MOTIFS. M. Magnette est Grand Maître de l'ensemble des Loges de Francs Maçons de Belgique. En cetto qualité, il a écrit plusieurs lettres aux différentes Grandes Loges de l'Empire d'Allemagne qui, d'après la traduction, sont toutes conçues dans-les termes suivants: (Texte). L'une de ces lettres fut par lui adressée, avec prière do la faire parvenir à destination, au Consul d'Allemagne Lampe, à Liège; celui-ci, cependant, refusa do la transmettre. Il envoya aussi ces lettres par la poste allemande et, cependant, elles furent retenues par le poste de censure do Bruxelles. De plus, il en a donné connaissance à d'autres Frères des Loges Belges, notammest par communication de copies des dites lettres,. entre autres à l'avocat Mallieux, de Liège. M. Magnette reconnaît les faits qui lui sont reprochés et allègue que, comme Grand Maître des Loges Belges, il a vouli^ par les lettres qu'il a écrites, engager les Francs-Maçons allemands à entreprendre des démarches contre l'envoi en Allemagne des chômeurs belges. Les agissements de M. Magnette ont provoqué, dans l'intérêt do la sûreté des troupes allemandes (1), des poursuites répressives contre lui. M. Magnette, oomme jurisconsulte, sait que la liberté d'expression de la pensée n'est pas illimitée ; que notamment elle ne . peut allei jusqu'à l'offense et qu'avant tout'e chose en temps de guerre elle est restreinte dans les bornes des raisons militaires. Il reproche à l'Administration Allemande en Belgique la vio ation des principes de la civilisation, des attentats aux lois morales, de l'injustice et de l'inhumanité; il représente le départ des chômeurs belges comme une déportation aux fins de travail forcé et d'esclavage, comme un bannissement et comme un retour aux errements les plus douloureux de l'histoire des Juifs. Ce sont là des offenses que, même en teçips de paix, aucun gouvernement ne pourrait laisser passer. Du contenu de sa lettre, il résulte qu'il avait ,1'inter^tion de soulever certaines fractions du peuple allemand contre l'administration allemande en Belgique. Cela est péremptoirement démontré par la violence des expressions dont il s'est servi; un semblable abus commis par un Belge contre les mesures administratives do la puissance occupante no peut être toléré en temps de guerre. Par le fait que M. Magwette a communiqué ces écrits à d'autres Frères de Loges Belges, il excite ceux-ci contre l'administration allemande et, par là même, met en péril la sûreté des troupes. Tandis qu'il propageait ces lettres de haine en Allemagne, cette attitude était do nature à créer des difficultés à l'administration militaire, à compromettre les intérêts militaires et ainsi, particulièrement, à mettre en danger la sûreté des troupes allemandes. ( M. Magnette était pleinement conscient de la portée de ces démarches. Il est sénateur et aussi il résulte des documents qui ont été trouvés chez lui, soigneusement rassemblés et-classés, relatifs à une série de questions politiques, qu'il s'occupe très activement do politique.Comme jurisconsulte et comme homme politique il savait parfaitement qu'en temps de guerre, il n'a pas le droit de combattre dans cette forme, au moyen de ses vues politiques propres, les mesures décrétées par l'administration allemande en Belgique, et cela d'autant plus qu'il n'exprime pas de vues personnelles au sujet des circonstances réelles, mais qu'il se contente purement et simplement do faire siennes les opinions des Gouvernements ennemis sur l'éloignement des Belges inoccupés. Déjà sous la date du 14 novembre 1916. M. le "Gouverneur Général avait donné des explications au sujet de l'enlèvement des chômeurs hors de'Belgique et des fondements juridiques et de fait de cette mesure et, notamment, il s'était exprimé comme, suit.: ,,Grâce à la politique sans scrupules d'étranglement de la-Belgique suivie par l'Angleterre, il y a aujourd'hui en Belgique plus d'un million de Belges: hommes, femmes, enfants, voués à la misère et dépendant de la bienfaisance publique. ,,Par la prohibition de l'importation des matières premières et par l'obstacle mis à l'exportation des produits finis, l'Angleterre a, de plus, condamné cinq cent mille travailleurs ; belges à une situation permanente d'oisiveté j démoralisante. ,,Maintenant, ave^ leurs familles, ils tom- ! bent à charge des communes. ,,Pour porter remède à cette situation, qui ' s'aggrave de jour en jour, et devient intolé- I, rable, et qui est aussi nuisible à la généralité , du peuple belge qu'aux individus, j'ai récem- ■ ment pris des mesures qui avaient pour but ; de permettre aux Belles inoccupés de se rendre volontairement en Allemagne et d'en^ver* de chez eus ceux qui, par haine du travail, se re- j » fusent à accepter le travail correspondant à | leurs capacité! qui leur est offert en échange • d'un gros salaire." Puis M. le Gouverneur Militaire a justifié de façon détaillée et en fait la nécessité provoquée par la guerre de cet éloignement et démontré que la mesure est parfaitement d'accord aveo l'article 32 de la Convention de La Haye. . • . . M. Magnette aurait dû s'incliner devant ; cette conception du Gouvernement Général, , comme étant le pouvoir réglementaire et le seul auquel, dans les circonstances, il fallût sè confier entièrement. Et si même, comme juriste et comme homme politique, il envisageait les faits d'un autre point de vue, il ne lui était en aucun cas permis d'exposer ce point de Vue dans une forme blessante pour les autorités allemandes et de le faire connaître en Belgique et en Allemagne pour recruter de» partisans de son opinion. Il aurait dû se dire lui-même qu'il n'était ' pas en état de se rendre exactement et complètement compte de la situation réelle. Et, en ; admettant même _ qu'il ait pu s'en rendre compte, elle donnait un démenti à sa manière de voir; car sans aucun doute il a été informé du fait que, dans la Ville de Liège, de même que dans presque toutes les Communes de l'Arrondissement de Liège, le Bourgmestre s'est ; refusé à fournir aux autorités allemandes la liste des chômeurs. Il aurait donc pu, rien qu'au vu des circonstances locales qu'il connaissait à Liège, se convaincre qu'en réalité, et uniquement à cause de l'attitude des autorités communales belges, cet éloignement ne peut pas être considéré comme une aggravation imputable aux autorités allemandes, de même que c'est uniquement à cause de cette attitude que la possibilité du départ des Belges non chômeurs a _ pu se produire. C'est ainsi qu'est justifiée la peine prononcée contre M. Magnette dans l'intérêt de la sûreté militaire des troupes. -j Le Gouverneur, (s.) Gotz v. Olenliusen, Generalleutnant. (1) .'Saurait-on mieux avouer encore que les déportations avaient uniquement des raisons militaires ? A BniKèMes Le problème du ravitaillement est de plus en plus ardu. Tout le monde y met du sien, mais la faim torture de nombreuse^ personnes. Parmi les produits importés de Hollande les oeufs se paient 50 centimes pièce le fromage: 7 francs le kilo> (5 frs. pour les comités); les harengs fumés 3 fres. pièce (1.50 prix de facture), les céleris et poireaux 0.60 fres. pièce (0.55 fres. prix d'achat). Malheureusement, les arrivages sont toujours trop peu nombreux et c'est^ par tiains entiers que l'on voudrait voir arri- , ver les fromages de Hollande. * * * La commune dé J'ette-St-Pierre a décidé h. création d'une avenue dans la vallée du Molenbeek. La nouvelle voirie prolongera celle qui existe au delà du boulevard de la Grande-Ceinture. De sorte que Jette-Sb-- Pierre sera relié à Berchem-Ste-Agathe. * * * Toujours soucieuse d'améliorer le sort de ses employés, l'administration communale d'Ixelles a décidé d'organiser un service de distribution de soupe aux 750* personnes, fonctionnaires et employés communaux, instituteurs et agents "de poHce en activité. Pour 22 centimes ces bienheureux recevront un demi-litre d'excellent potage, fabriqué dans un local — avec réfectoire — de la rue de l'Aqueduc. a a su -v © s* ^ Les dégâts occasionnés par le raid aérien sur Anvers sont très importants. Quinze obus ont éclaté sur le Jardin Zoologique, atteignant quelques-uns des lîâtiments de la célèbre société anversoise. Quatre bombes ont th a versé la gare du Sud. * * * Ceux qui sont nés sous une bonne étoile peuvent se procurer des moules à raison ae trente centimes le kilo. Mais ils sont peu nombreux, > comme bien on pense. A L,5é:ge Les usines Englebert, désignées depuis longtemps déjà par nos ennemis, sont devenues trop exiguës pour le nombre du personnel employé.. On .a. .donc.. construit des baraques et des hangars en bois où l'on travaille aussi d'arrache-pied à la fabrication des pièces en aluminium pour les,carcasses de Zeppelins. * * * *Des escarpes' se sont introduits dans les nfci-gasins situés rue de l'Université, 19, en fracturant la porte du corridor qui y donne accès. Us ont enlevé des blouses, manteaux et fourrures pour une valeur de 7.0C0 à 8.000 francs, qu'ils ont emportés dans une toile qu'ils ont trouvée sur le comptoir. La même nuit, probablement les mêmes individus ont tenté de s'introduire dans un magasin en face, mais l'arrivée d'un sous-locataire qui rentrait tardivement les a mis en fuite. * * * On a récolté jusqu'à ce jour 20.000 francs pour les parents des victimes de 'la' catastrophe d'Odeur. * * * A la fin du premier semestre de cette année la population de la ville de Liège se chiffrait par 171.381 habitants. Au 31 août ce chiffre était ramené à 171.088 habitants. Et Wolft de dire que la mortalité n'est pas grande. * * * Certains individus en ont de joyeuses. Récemment ils se présentèrent chez un fermier de Romsée et, se donnant comme policiers allemands, lui annoncèrent qu'ils avaient ordre de 1© conduire à Bruxelles où il devait être fusillé. La sœur du fermier s'évanouit et lui-même s'affaissa en proie à une terrible émotion. I^s pseudo-policiers en profitèrent pour réclamer deux mille marks, — prix de sa liberté. Finalement, on transigea pour cinq cents marks. Et, après des péripéties nombreuses, on arrêta l'un des malandrins, un forain liégeois, qui vient d'être condamné par le tribunal correctionnel à cinq années de prison,, , Euphémismes. J'ai reçu, l'autre jour, une carte de Belgique provisoirement occupée, disant, entre autres : ,, J'ai été obligée d'enlever le tapis d'escalier". J'ai savouré oomme il convient cet euphémisme qui, je le déclare avec un sang-froid voisin du zéro absolu, mérite de faire pendant, dans les traités de rhétorique, chapitre des figures, à la liste classique ,,va, je ne te hais point" de Chimène à Rodrigue.Comme le dit si bien le bon La Fontaine " dans sa fable ,,le cygne et le cuisinier", le ,,doux parler ne nuit de rien" et, quand l'artiste gastronome connaît son affaire, la sauce ferait passer des cailloux. Peut-on, je vous prie, exprimer en termes plus élégamment suggestifs que ,,le6 boches, en vertu des Conventions, de La Haye, ont volé les baguettes de cuivre du tapis d'escalier ?" Peut-être : en mentionnant le ,,décès inopiné de la petite Luppens, âgée seulement'de cinq ans...." Ne vous hâtez pas de frémir, mères sensibles d'un charmant chérubin de cet âge : Cinq ans, c'est un lustre, et, pour les boches, quand il est en cuivre de la Compagnie des bronzes (1), cet âge est san6 pitié. Les larmoyants landsturni — je le sais de science certaine, madame, j'ai appris ■que, chez moi aussi, ils ont gémi d'avoir perdu leur vieux père et leur femme, et d'avoir six louveteaux qu'ils ne peuvent élever, alors qu'il serait si simple de les noyer — les larmoyants landsturni s'en vont de porte en porte, fourrant leur nez enchifrené de nostalgie dans nos affaires les plus intimes, et s'entretenant la main sur toutes celles qui leur sejnblent bonnes à prendre, ce qui n'est, pas rien. Mein Gott ! il n'y a pas que dans les cliâteux que s'exerce leur sollicitude des collections à mettre à l'abri. Au surplus, si la Belgique était un petit pays prospère et riche, il n'y a cependant pas des hôtels seigneuriaux à chaque coin de rue, et il faut bien réserver ceux-ci aux états-majors princiers ou, si ,,on n'est pas des princes", autres, presque aussi connaisseurs. Les maisons bourgeoises sont réservées au menu fretin, fort heureux déjà — le roi n'est pas sou cousin ■— d'exercer ses petits talents de prestidigitation dans des sphères plus modestes, avec des appétits qui ne le sont pas. Le vol de l'aigle se poursuit, de clocher en clocher, jusqu'aux tours de Notre-Dame, peut-être difficiles à emporter — qui sait, pour des organisateurs pareils? — mais # susceptibles, faute de mieux, d'être au moins mises en pièces, après avoir fourni l^urs clodhes. Ma foi, l'armée du génial Hindenburg livrant à l'incendie, pour en faire un désert., la région qu'elle allait abandonner,— pour des raisons militaires, si vous tenez à le savoir — ne s'embarrasse guère de vains scrupules, forte de l'impérieux principe «le stratégie d'après lequel quand en brûle ses derrières on s'assied sur les cloches. Ce sont là petites privautés de droit divin, à régler directement en tête-à-tête avec le vieux Gott, sans esprit de clocher, sans mesquines préoccupations de petites chapelles: l'oint des cieux loin du choeur— Et puisqu'à brebis tondue Dieu mesure le vent — comme cela s'est si'bien vérifié le dernier hiver, exceptionnellement clément — n'est-il pas tout indiqué de s'approprier aussi leur laine? Mais comment donc: nous nous entendons... à ravir! -> Et en avant, l'armée réputée des tire-laine ! Sus aux matelas, tirons à nous la couverture! En garde pour la pointe, la contre-pointe et la courte-pointe ! Hoch ! Hoch ! Hoch ! Cependant, il faut être juste: ici, il y a . réellement nécessité militaire bien établie. Aussi aisément qu'il vous explique que la guerre doit finir par une partie nulle vu l'impossibilité de percer, le premier stratège de fauteuil idem vous exposera qu'il est indispensable à des troupes agissant par lignes intérieures de manoeuvres, comme les kai-serlicks, de recourir à des... détachements de couvertures. Que ce soit avec détachement ou non que la population se voit... débarrasser des siennes ne fait rien à l'affaire. Pour le moment, du moins. A quoi bon exhaler sa colère, employer des gros mots, se départir du ,,doux parler" et de l'euphémisme narquois? N'est-il pas de coutume, quand on joue aux jeux innocents,. d'exiger d engages? Et Germania, • depuis le 1er août 1914, \joue-t-elle à autre chose qu'au ,,je" innocent? Que ses raisonnements sentent ou non un peu trop le fat gotli, la Belgique est un gage: la livre de chair de l'Europe pantelante que Shylock menace de son couteau pour acheter son impunité. Comme aux petit® jeux de société, le cousin germain est prêt à remettre le gage — s'il en reste quelque chose, du moins — contre un baiser... Lamourette: passons l'éponge et n'en parlons plus, prônons le désarmement, et eMtamons ,,notre" berceuse d'e la paix: dol, enfant, dol, l'enfant dormira bientôt.;. Ivfous, sur la paille, Germania? Après tout, garde nos matelas et nos couvertures: tu y as touohé. Nous n'avons plus sommeil. Longtemps, nous avons dormi sur le mol oreiller de la paix, bercés par les précédents mensonges de tes généraux, de tes' diplomates, de tes socialistes même, sans parler de ceux de celui que, rendant à Oésar ce ^jui est à César, on ne nomme pas. Dormi sur nos deux oreilles Toi, tu dormais debooit dans ton armure, I 1) Cette réclame n'est pas payée.

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