L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 18 Fevrier. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rb6vx07741/
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2eme Aîttiee IV®. 4S3 S cents flO Centimes} Vendredi is ïevrier l^IC L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. Beiue est notre nom de Famille. Toutes le» lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IV. Z. VOOBBORGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef: Gustave .laspal-'rs. „ , , „, . ( Charles Bernard, Charles Herbli Comité de Rédaction: J ( René Chamhry, Emile Painparé. u vw» nwti v wy 5 tuosis K S va Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.2. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandef!, 1.30 par mois. Etranger fl.2.00 par mois Annonces! 15 cents la liane. Réclames: 30 cents la ligne. L'Acte ta Sainte-Adresse La démarche que viennent de faire les i<e présentants de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie auprès de notre ministre des Affaires Etrangères, à Sainte-Adresse, constitue un événement de la plus haute importance. Peut-être celle-ci ne se dégage-t-elle pad tout de suite d'un acte qui n'est quie la confirmation d'acte» précédente, en sorbe, pourrait-on dire, que rien n'est eh ange à ce qui existe. Or précisément, ce qui existe, ou plutôt ce qui existait, vient d'être profondément modifié. Dès aujourd'hui nous pouvons -dire que la situation internationale de la Belgique, telle qu'elle a été établie par les traités de 1839 ot les jjacte© confir-•natafs de 1870, n'est plus la même. La Belgique était un pays perpétuellement neutre, non point par un acte librement consenti, comme c'est le cas d© la Suisse, mais de par la volonté des puissances. Celles-ci, jau moment de la constitution du nouveau royaume, comme dans les premières années, années difficiles, de son existence, n'ont point fait preuve de beaucoup de générosité à son égard. Après lui avoir imposé des frontières artificielles et qui rendaient malaisé son développement économique, elles lui interdirent le droit d'avoir une orientation politique propre. La France de la révolution de Juillet nourrissait à notre égard d'évidentes sympathies, l'Angleterre également. Mais les chancelleries européennes étaient encore trop près du comgrès d© "Vienne pour défaire avec 00 qu'elles avaient édifié avec tant de déplaisir quinze années auparavant. Le congrès de Vienne avait fait la carte de l'Europe contre la France. Aussi la Sainte Alliance ne pouvait pas consentir à ce que la Belgique devînt une proie facile lyyur la France dont elle redoutait à la l'ois le génie d'expansion et l'esprit de conquête. Ne pouvant empêcher la constitution d'une Belgique indépendante, sous peine de déchaîner une nouvelle guerre européenne, elle mit comme condition à son existence une neutralité qui devait mettre obstacle à lu fois à cette force d'attraction qui nous a toujours entraîné vers nos voisins du sud, ainsi qu'à toute velléité de ma.inmise .de la part de la France sur nos provinces. Il faut bien le dire, à certains moments la politique néfaste de Napoléon III vint (justifier ces appréhensions et le renouvellement, en 1870, du traité de 1839, put être considéré comnie un acte de liante sagesse de la part de nos gouvernants. Cependant, de3 les premières années qui suivirent la constitution de l'empire d'Allemagne, des esprits clairvoyants se rendirent compte du danger qui nous menaçait de 1 Est. Ce dan^r était d'autant plus redoutable que nos politiciens imbéciles, dans un but abject de surenchère électorale, se prévalaient du fameux chiffon de papier pour s'opposer à toute réforme militaire en sorte de laisser le pays a la merci d© l'envahisseur. Et nous ne dévoilerons point un secret en disant que Léopold II, que l'on peut nommer le plus grand diplomate de son temps, était aussi "je plus tenace partisan du service général obligatoire parce qu'il savait ce que l'immense majorité des Belges, y compris tout notre personnel politique et administratif, n'ont^i que le matin du 3 acut 1914. L'Allemagne a déclaré le traité au bas duquel le roi de Prusse avait déposé sa signature. Ce traité n existe plus. Mais, ce qui continuait d'exister, c'est la promesse solennelle de la France, de la Grande-Bretagne^ et de la Russie de jeter toute leur puissance militaire dans la balance pour faire respecter noai point un contrat qui a éié mis à néant mais pour assurer notre indépendance et notre intégrité nationale. Déjà en guerre avec l'empire allemand, la France et la Russie, aux buts militaires et politiques qu'elles se proposaient d'atteindre, ajoutaient un objectif de plus: l'évaluation de notre sol par les Allemands et l'obtention des réparations nécessaires. C'est aussi pour ce motif, et pour ce motif 5éuleanent, que le soir du 4 août 1914 Sir E. G-oschen transmettait à M. de Jagow la déclaration de guerre de l'Angleterre à .'Allemagne. Depuis se sont écoulés 18 mois de luttes m l'esprit d'union des alliés, solennellement proclamé par le pacte de Londres du S septembre 1914, pas pins que la pour-îuite* en commun du "but unique qui est 'écrasement du militarisme prussien, ne s'est iémenti un instant. Tous pour un, un pour eus, telle est leur — et notre — devise, lorsque nos soldats, sur l'Yser, sa battent )our reprendre nos foyers violés et souillés, Is se battent en même temps pour assurer 1 l'Europe un équilibre qui rende impossible le renouvellement dJune catastrophe »mme celle-ci. Ils ne se battent pas seu-ement pour la .Belgique mais aussi pour la France, l'Angleterre, la Russie et les :utres parce que le salut de la Belgique est nséparabl'e du salirt commun. Certes, nous n'avions pas beeoin de l'acte oleimel de. Sainte-Adresse pour nous coai-'irmer dans l'idée que, depuis le 4 août 1914, ni la France, ni l'Angleterre, ni la Russie n'avaient changé d'avis. La portée le cet acte est autre. C'est un traité nouveau qui se substitue aux traités de 1839 rt de 1870 £t .où 1' plus. Sous un certain angle le mot neutri Zité qu'on y trouve inscrit n'a plus aucu sens puisqu'il y manque la signature c deux grandes- puissances, l'Alterna g ne < l'Autriche, et que ce n'est donc plus p? la volonté de l'Europe elle-même que noi sommes ,,neutres". Nous sommes devem les ,,alliés" der trois Etats co-signataire Dorénavant, nous avons un intérêt majei à c© que la puissance d'aucun d'eux ne eo amoindrie en rien, parce que notre garant I s'en trouverait diminuée. Pour tout di' l'acte de Sainte-Adresse prépare d'autr» actes qui. décideront de nos destinées. Charles Bernard, P.S. M. Jean Bary, président de l'Ass ciation des Journalistes Libéraux de Be gique, adresse de Genève, où il s'est réfi gié, une lettre au Roi où se traduit l'in qui» tude et la vaine agitation d'un c©rveau c malade. Avec la fièvre en 'plus ce sont 1< mêmes idées que celles qu,© le catholiqi M. FransVan Cauwelaert défend de sans froid dans son petit journal belge et pli hieurs grands journaux hollandais. Qu'on r s'y trompe pas. M. Jean Bary, quand signe : président de l'Association des Joui nalistes libéraux de Belgique, 11e représent pas plus cette Association que M. Frans Va Cauwelaert, député d'Anvers, n'est le port< parole de ceux qui furent un jour ses éle< teurs. M. Jean Bary c'e^t très exactemei: Bary Jean comme M. Frang Van Cauvré laert c'est Van Cauwelaert François. C. B. — —«a©-* C » I !a „Ure Eeipe". ^11 est intéressant de noter que les rares coji cours que les Boches ont pu obtenir en Be gique leur viennent de gens tarés et sans 1 moindre crédit. Nous avons dit récemment qu'un ex-officie de l'armée belge, le major Girard, avait publi dans des journaux emboohés de Bruxelles de articles... on faveur de la pais! La vaillante ,,Libre Belgique'", dans son der nier numéro de janvier — le 59e! —, écrit i ce sujet : ,,Ce revenant de l'antipatriotisme n'en eî pas à une félonie de plus ou. de moins. ,,Il est jugé depuis longtemps. Au moisd'aoû 1891, le ,,Gaulois,; rapportait l'avis d'un ancie: ministre belge sur cet indésirable de notr armée. Ecoutons le jugement qui est encor d'application : ,,Le major Girard mène une campagne absc lumenfc antipatriotique, indigne d'un ancie: officier supérieur do l'armée belge. ..Vous savez, n'est-ce pas, que, à la Gham <brc, les catholiques ot les libéraux sont toujouri divisés, et qu'il suffit que les uns fassent up proposition quelconque poUr qu'elle soit com battue aveo la dernière énergie par les autres }yEh! bien! quand il s'est agi de proteste! contre les r*évélations( ?) du major Girard, le partis ont disparu ; il n'y a plus eu, à la Gham bre, que des patriotes belges qui, unanimement ont blâmé les actes du major Girard. ,,M. Paul Janson a prononcé un violen discours, qui a démoli, comme un château d< I cartes, les assertions avancées par le major 1 Notre collègue o dit entre autres choses for1 justes, que, en 1870, un nouveau traité con firmatif de notre neutralité a laissé complètement dans l'ombre le traité de 1831, et I'î tenu pour non existant." Donc, il ne peut plus être question de C( traité, et il faut une bonne fois renoncer £ soutenir que soit les fortifications de la Meuse soit celles d'Anvers, soit toutes autres établie; or. Belgique pourraient être occupées pai l'armée d'une des puissances garantes de notre neutralité. Non, cortes. notre royaume n'est nullement lié, et. si l'on a fait élever des lignes fortifiées le long de la, Meuse, c'est uniquement pour nous défendre et non pour mettre à exécution des clauses d'un engagement pris avec. l'Allemagne contre la France. Nous n'avons à opter ni pour les Français ni pour les Allemands, nous désirons entretenir de bonnes relations avec, tous nos voisins, et surtout nous voulons rester Belges! La seule chose que nous ayons à coeur de défendre, c'est notre indépendance. Tous les Belges, vraiment patriotes, vous tiendront le même langage — à l'exception toutefois du major Girard et de ses quelques amis, qui, eux sont tellement patriotes qu'ils en ont perdu le raison.*' La ,,Libre», Belgique" ajoute: ,.Ce langage d'un ancien ministre, en 1891, fait bonne justice de toutes les inepties que ressasse à nouveau le major Girard. Déjà jugé, il y a 25 ans, cet antipatriote a le eiort qu'il mérite: il prend ses invalides.,, dans le ,,Bruxellois" I Pouah!...." — —■ <—■■ —. Pour nos prisonniers de guerre Pô.u<f les héros dq lu Pairie. ( Versement mensuel) 2,00 fl. Croix Rouge de Belgique. Le 'personnel .. réfugié des C h c,-. mins dû fer, Portés et Télé-graphes dô l'Etat Belge, inscrit au Comité do Middelbourg —Flessingue 8.8-5,, De la part du personnel des Che■< mins de fer, postes et Télégran plies de l'Etat Belge inscrit aû Comité d'Amsterdam, produit, de la collecte faite le 16' à Voc- 'saà&M mwMi mfm . i-Xbf En Belgique. ît r LS A Bruxelles. LS 5, l'a ..Kolnische Yolkszeitung" apprend de ir .Bruxelles que le tribunal de campagne a jugé la semaine dernière une affaire criminelle (celle-ci se rapporte à l'exécution du petit 6 voyou Neels). e Dans la nuit du 6' au 7 janvier — écrit lé îs journal allemand — un journaliste (???) a été tué de deux cçups do revolver dans line rue écartée de Schaerbeek. C'est la justice allemande qui découvrit l'as-_ sassin, car Je commissaire de police de Schaerbeek, M. Dextere, voulait garder l'affaire secrète. L'assassin se nommait Louis Bril, garçon de café à Bruxelles. Depuis longtemps déjà, il avait annoncé à ses s amis qu'il tuerait le journaliste. Il mit son e projet à exécution dans la nuit du 6 au 7 janvier. Il était accompagné de M. 'Maurice Leclerc, âgé de 19 ans. Les deux amis suivirent leur victime trois heures durant et, lorsque le journaliste ( ?) fut arrivé dans une rue L sombre et tranquille, Bril le tua tandis que Leclerc faisait le guet. Bril a été condamné à 0 mort par le conseili de guerre et Leclerc à dix a ans de réclusion. Le père de ce dernier, qui avait favorisé la fuite do plusieurs Belges vers la Hollande ot qui avait déjà été impliqué dans l'affaire Oavell, a été condamné à cinq ans de ^ prison. La sentence contre Bril a été exécutée le onze courant. Le journal colonais informe mal et volontairement ses lecteurs. Neels n'a jamais été journaliste de sa vie. Il était emplpvé, avant la guerre, dans les bureaux d'une administration particulière. Depuis l'invasion allemande, il était ,,k la suite de l'armée allemande" (von Sauberzweig l'a reconnu lui-même), non. à titre de journaliste, comme bien on pense, mais d'espion largement salarié. La balle do Louis Bril a supprimé un mon- - 6tre. * * * e Dans la commune de St-Josse-toji-Noode, les possesseurs de boi6 de noyer ont dû déclarer r celui-ci. û Cet arrêté — qui est signé par le bourg-s mestre — s'applique aux quantités de bois d'une épaisseur d'au moins six centimètres, - d'une longuem\ d'un mètre, d'une largeur 1 minimum do vingt centimètres, ainsi qu'aux quantités au-dessus de ces chiffres. t * * * Plusieurs grandes banques bruxelloises payées ront un dividende pour l'année 1915. 1 « # # G M. Speekacrt a légué à îa commune de St-e Gilles son habitation et ses oeuvres. On apprend aujourd'hui que son hôtel de l'Avenue des Eperons d'Or est ouvert au public. 3 * *.* Un Français, qui a eu l'occasion de s'entre-.* tenir à Celle avec le bourgmestre Max, rapporte 1 que la santé do celui-ci est fort bonne, bien ^ qu'il soit très affaibli par sa, longue captivité. Il quitte peu sa cha'mbre, y prend ses repas, ! travaille presque toute la journée. Il ne quitte - même sa table de travail que pour se promener ' avec deux officiers supérieurs, l'un Anglais, l'autre Russe, auxquels il parle à chacun d'eux dans leur langue respective. Si bien que, dans . ses moments de loisirs, il se perfectionne dans , ces langues étrangères. Le bourgmestre a cette attirant© simplicité des personnes distinguées. Son amabilité mei les plus humbles à l'aise, sans que ceux-ci puissent oublier cependant le respect qui lui est dû. La noblesse de ses sen-! timents, son patriotisme ardent et élevé créent une atmosphère d'enthousiasme. Lorsqu'il , parla de la Belgique, les larmes lui vinrent aux yeux et sa voix trembla. Ceux qui lui ont entendu dire ,,Mon çlier Bruxelles" ou ..mes ; pauvres compatriotes" savent ce qu'une plain- ' te peut renfermer de douleur et d'amour! * * * Un enfant, «âgé de 2\ ans, a été brûlé vif rue des Fortifications à St. Gilles. Le pauvre petiot était tombé dans une cuve d'eau bouillante. * * * Il y a actuellement en Belgique 83.000 personnes qui, do façon désintéressée, s'occupent du ravitaillement et de la distribution des vivres dans tout le paj's. C'est une organisation systématique qui s'étend d'échelons en échelons jusqu'au dernier village. Il s'y déploie un dévouement admirable et de tous les ^ours. ' A Anvers, Le prix des cafés à Anvers s'établit ainsi : café Saiitos 8-5 florins minimaj triage 66 florins, Java 69 florins. Le café torréfié était vendu par le négociant au détaillant au prix de 4.30 à 4.70 francs. Depuis le 10 février, les prix ont varié entre o et «5,25 francs. * * * Les Allemands s'attendent toujours à des attaques aériennes. La ville est plongée dans l'obscurité dès la tombée do la nuit. Les prolecteurs des forts n'arrêtent pas de fouiller le ciel. * * * Un individu avait déclaré être propriétaire de deux buffets et d'un piano qu'il vendit pour la somme de 250 francs. En réalité, les meubles et instrument de musique appartenaient à un habitant de la ville qui séjourne actuellement en Hollande. Le voleur a été condamné, pour le fait, à -cinq mois de prison, et à 6 mois pour une autre affaire qui a été malaisément éclaircie.. * * * La première séance de la cour d'assises aura lieu le 6 mars. Le président désigné est M. Maffei, conseiller à la ocur d'appel. « * • Les bons Templiers, c'est l'ordre d'antialcooliques qui fait une utile propagande. Le nombre des adhérents a doublé depuis la guerre. Des conférences de vulgarisation de lecture. La société dispose de la salle d< conférences du bureau auxiliaire de la Bi bliothèque populaire de la nie dé la Vio.' lette. * * * Pendant l'année 1915, 9858 bateaux d'intérieur sont arrivés à Anvers, ce qu: représente 2.517.899 tonneaux. D'autre part, 10.257 bateaux d'un tonnage de 2.698.363 tonnes ont quitté le port, L'année précédente, on avait enregistre 27.249 entrées et 16.172 sorties. * * * La cour d'assises avait jugé le nommt Pierre Sibrechts, coupable de meurtre sm la personne do J. Ccrnelissen, à Berendijck et tentative de meurtre et vol avec effraction.La cour cle cassation de Bruxelles a con damné Sibrechts à 25 années de travaux forcés et à payer 8000 francs à la parti* civile. A 1/es Allemands — le eroivait-on! — soni Vertueux. Dernièrement, iis ont condamné à deux semaines de prison un individu qui vendait des écrits pornographiques. Tout arrive, décidément ! Parmi les dernières condamnations prononcées par le tribunal militaire, nous relevons les noms de M. Hyacinthe Chaudoir, industriel, condamné a 60 marks d'amende ou à un emprisonnement calculé à raison d'un joui par cinq marks non payés pour n'avoir pas déclaré des bandages ot chambres à air pour auYomobilies. de M. Jean Dabin, rentier, frappé d une amende de 90 marks pour un cas identique (ses pneus se trouvaient dans sa Mi lia Beau-Séjour à Tillf), de M. Edmond Lieutenant, industriel, condamné à 20 marks pour les mêmes faits. D'autres condamnations frappent des ouvriers qui n'ont pas.livré des douilles de balles qu'ils conservaient comme souvenir. La plus grave condamnation ost celle de Boul-boule. autrement dit Joseph Laurent, mineur a Flémalle-Grande, qui, pour tentative de meurtre sur un soldat boche, est condamné à douze ans de travaux forcés. * * * Dans certaines localités du pays de Liège on paie jusqu'à neuf francs pour un kilo de beurre ! A Namur. Condamnations prononcées par les Boches qui font partie du tribunal militaire: Eugène 'Mottiat, de 'Saint-Médart (Dinant). à 2 mois do priaon pour vol de fil de cuivre; Louis Coule-inans, domestique de ferme, et François Van-niowonhuvssen, tous deux de Givet, ont été condamnés chacun à 3 mois de prison pour ten-tativo de vol do cuivre. Le déserteur belge Louis Finfe, qui ne s'est pas présenté à l'autorité allemande depuis fin août 1914 jusqu'à 10 septembre 1915 et qui a employé une fausse carte d'identité, a été condamné à 2 ans de travaux forcés et 14 jours de prison. Son amie, Léonie Dubois, l'a hébergé et n'a pas dénoncé sa présence au Meldeamt. De ce tait, elle écope de 6 mois de prison. A GeinfoScsaax Au commencement d'octobre dernier, un train de troupe dérailla entre îa gnre de Gemmons et la halte de Beuzet ; plusieurs soldats turent tués sur le coup et un grand nombre reçurent de graves blessures. Les Allemands ont prétendu que des habitants do Gembloux avaient fait sauter la voie, in guise de punition, plus personne à Gembloux et dans les localités voisines ne put se trouver hors do chez soi après 7 heures du soir; les hommes de 17 à .30 ans furent condamnes a monter la garde et à faire des patrouilles durant un mois, le long de la ligne de chemin de fer. En même temps, MM. F. Gérard, Cassait, Ern. Robert, Grégoire, Roulez, Ch. Pirotto, G. Carême, l'abbé Capellê et l'avocat Xamécho furent pris comme otages et enfermés à l'Hôtel Hagheneau. On ne les relâcha qu'au bout de. trois jours. A Huy La ration de pain est portée h deux kilos et demi par tête. Les secourus peuvent acheter la ration supplémentaire, soit 500 grammes par tête, le vendredi et le samedi aux heures indiquées. Le prix du pnin est de 38 centimes le kilo, soit une diminution de 2 centimes. Au Luxembourg, Une cinquantaine de réfugiés français qui, depuis environ un an, se trouvaient à l'école de bienfaisance de Saint-Hubert, on6 quitté cette localité à destination de leur pays, l'autorité allemande ayant autorisé leur rapatriement. Ces pauvres gens, des femmes, des vieil-Lards, des enfants, étaient originaires de Damvillers, grosse localité agricole de l'arrondissement de Montmédy (Meuse); ou conçoit leur joie de pouvoir regagner sinon leur village, du moins leur pays natal. Un incident touchant a marqué leur départ: La machine du tram qui devait les conduire ayant eu une avarie, des véhicules leur furent spontanément offerts par les habitants; il s'en présenta un nombre plus que suffisant. * # # La commune de Trivières va acheter le château historique ayant appartenu aux barons de Wolff de Moortsel et qui avait été agioté en dernier lieu par: l^. Société, char bonnière Bois-du-Luc, à cause des dégât miniers qui s'y produisaient. L 'administration communale compte e faire l'hôtel communal, la façade principal de l'ancienne demeure seigneuriale ayan ; grande allure avec son magnifique perror Le parc sera converti en place publiqu ■ et en plusieurs rues afin de pouvoir faire de lotissements. Les travaux de terrassements pour l'ov verture des nourries artères communale commenceront dès la bonne saison, pou pouvoir occuper les chômeurs de la localité Au Limbouirg, Le tribunal de campagne de la provinc du Limbourg a prononcé les condamnation suivantes. Pour n'avoir pas tenu compt des prix maximum fixés par les Allemands sont condamnés à des peines de prison ou des amendes, les nommés: Jean Loyen cultivateur à Mopertingen, pour avoir us de farine de seigle réquisitionnée: un moi de prison et cent marks d'amende ; ! Martin Léonard Baerten, cultivateur ' Mopertingen: mêmes faits et même peine Jean van EHiffeL, cultivateur à Over pelt, pour avoir fait une fausse déclaratk)] sur sa récolte de seigle : 1000 marks d'amen de : Julien Loix, cultivateur à Brnstliem pour avoir transgressé par deux fois l?or dohnance sur les pommes de terre : 150( marks ; Louis Notelaers, bourgmestre de Hees pour ne s être pas conformé aux ordonnan ces sur la remise de passeports: 200 marks En cas de non paiement des amendes, le personnes condamnéés devront accompli: une peine de prison. a * * M. Georges Van West, imprimeur à St Trond, a été arrêté pour avoir imprimi une brochure sur l'entrée des Allemand au Limbourg, sans en soumettre le texte i la censure. M. Auguste Swennen, typogra plie, auteur de la publication, a été déports en Allemagne où il devra rester jusqu'à 1; fin des hostilités. Après enquête l'impri meur a été remis en liberté. a. G a m «3. Les billets de banque ayant été contrefait: par de nombreux faux-monnayeurs, un non veau modèle vient d'être mis *en circulation Le papier ressemble à celui des billets de 1? Banque Nationale. » « * A la suite des observations présentées pai la Députation Permanente de la Flandre Orientalo, l'administration communale de Ganc a décidé de modifier le règlement des impôts sur les célibataires. Les ecclésiastiques auront à payer l'impôt proportionnellement à leur âge, comme les autres citoyens, mais iis n« seront pas frappés par l'impôt extraordinaire levé d'après la valeur des loyers des immeubles occupés. La députation permanente estime qu'il est injuste de lever un impôt sur les ecclésiastiques qui occupent des hospices, hôpitaux, maisons de secours, écoles, etc., qu'ils administrent par surcroit. Dams les FlgarasSres Les Allemands ont promené pendant une semaine trois ..militaires belges, deux ,,piots" et»un soldat du génie, faits prisonniers par un de ces hasards dont les Boches ne sont pas encore revenus ! La môme promenade a été imposée par ces triomp'lriteurs à quelques prisonniers anglais, une vingtaine au maximum. S'ils en sont réduits aux cortèges de la „Juive", les Boches, il y a lieu de les plaindre. * * * La chronique criminelle ne chôme guère. La guerre favorise lés tentatives des sans aveu parce que la police est moins nombreuse et que les Boches ne s'occupent que de soi-disant espions, de propriétaires de pigeons-voyageurs, de voleurs de fils télégraphiques, etc.... Les criminels, tant qu'ils n'assassinent que des Belges, les intéressent peu. Et ces criminels se persuadent que le moment est bien choisi, du fait que les enquêtes août plus difficiles à établir et que la surveillance est parfois très relâchée, le personnel dévoué faisant défaut. Us comptent également sur la magnanimité des juges... en quoi ils font erreur. Et c'est ainsi — l'oisiveté est mauvaise conseillère! —* que les crimes se multiplient avec une rapidité déconcertante. On annonce par exemple, aujourd'hui, qu'un cultivateur de Sweveghem, Jules De Cock, a eu la gorge tranchée par des voleurs qui s'occupaient de vider ses meubles. Et ainsi, chaque jour à peu près, un nouveau crime se produit. Quant aux vols, ils 11e se comptent plus ! Aux frontières. Tandis qu'oit 11e passe pas encore par les frontières carnpinoises, on peut gagner la Hollande via Mouland ! Pourquoi les Boches permettent-ils le passage par Mouland ou Vroenhoven et l'interdisent-ils par Putte? Mystère.... * * *, Quinze Belges d'Hamont et deux d'A-chel se sont vu interdire l'accès du territoire néerlandais, parce qu'ils fraudaient au profit des Allemands. # * * Entre Hamont et Esschen, 250 Allemands sont occupés a renforcer la clôture électrique. Le oourant est fourfti par. plusieurs usjpes de Campiue... •-* H y a un an 11 • ' e 1S février 1915: Les Allemands pronon-^ ce ut sicr tout le frent de violentes attaques .. partout repoussées. Bombardement continu 0 lieims. L 11 Taube sur Montbéliard mis s en fuite par le, feu des forts. Front oriental-: combats acharnés autour d'Augustof (Po-ImgneJ, En Serbie, bombardement de Beï-s grade par les Autrichiens et de Semlin par r les Serbes. Sw la Manche, au large de Fe-camp, un sous-marin allemand lance une torpille sans avertissement sur .le vapeur français },Dinoi*ah", qui parvient à se réfugier a Dieppe. Un Zeppelin détruit tombe près d'Esbjerd, sur la, côte du Jutland (Danemark), quatre hommes, sur onze, de son 5 équipage recueillis par des pêcheurs. A Berlin, émeute de ménagères réclamant des denrées et des pommes de terre; con s dis aux A llemands aisés de quitter le pays et de voyager en touristes chez les neutres. A. Rome, rentrée du Parlement italien; Jf. Sa-la-ndra, président du conseil, éraquei tes ,,espérances nationales". A. Paris à là Chambre des députés, discours do M. Vi-viani, président a<u. conseil: ,,La Fran.ee luttera jusqu'à la libération; de l'Europe: et jusqu'à la reprise, de l'Alsace-Lorraine." ■ —u^»- ■ C—■ 1 Les ZeppgHns et les avions français. Dans ..La Victoire' Gustave Hervé pu(jiie un article d un grand bon sens sur lés raids , des Zeppelins sur Paris. Dotachons-en ce pat>-. 6age: ,3.Quand même ils reviendraient, à deux, à trois, à sept comme en Angleterre, il n'y a vraiment pas de quoi s'affoler. Ce 11 est pas paroe qu'ils tueront doux ou ) trois cents d'entre nous — en mettant le® 5 choses au pire — sur une population do 3 mil-t lions d'habitants que Paris sera détruit et que la France sera perdue. " Nos compatriotes des villes de la ligne de feu en ont vu bien d'autres : Parisiens et Pari-t- siennes no sont pas d'une autre pâte qu'eux: ■ ils sont prêts à payer leur tribut quand il faudra. \ rai ment, à lire certains journaux parisiens, à constater leur nervosité depuis l'affaire de samedi dernier, on dirait que la population . parisienne est affolée et qu'elle tremble dans ses culottes, alors qu'elle n'a jamais été plus calme, plus vaillante et plus gouailleuse. Il ne faudrait tout de même pas, sous prétexte qu'ils ont réussi un coup samedi soir, à la faveur du brouillard et peut-être aussi d'uu peu de désarroi et de surprise dans notr# service de défense, donner aux Allemands l'impression qu'ils nous ont terrorisés. Ils seraient trop contents, eux qui bombardent précisément les civiis pour essayer de les terroriser! I 'est-ce pas 'humiliant, pour la population parisienne, de voir certains journaux réclame? je no sais combien de centaines d'avions pour garantir notre précieuse peau, à nous, Parisiens! A-t-on réfléchi que les avions qui seront ici occupés à attendre les attaques problématiques des Zeppelins, qui viennent de loin en loin, sont autant d'avions qui manqueront au front, où ils seront plus utiles à attaquer avions des Boches, à bombarder leurs lignes et leurs ouvrages fortifiés, à régler le tir de notre artillerie?-Si'chaque ville, sous prétexte qu'elle peut recevoir la visite de Zeppelins, se mettait à récita-mer des douzaines d'avions supplémentaires, il n'y aurait pltis d'avions sur le front, ni pour attaquer l'ennemi! Et cette campagne qui redouble contre ca pauvre sous-secrétaire d'Etat à l'aviation et, par ricochet, contre tout le gouvernement, est-ce qu'elle 11e vous semble pas un peu attristante ? Plusieurs fois des escadrilles de nos avions sont aillées, au coeur de l'Allemagne, bombarder des villes ennemies. Pas plus tard que la. semaine dernière un de nos dirigeables est allé bombarder Fribourg-en-Brisgau. do l'autre côté du Rhin. Est-ce que les Allemands, malgré toute leur prévoyance, tout leur génie d organisation, ont pu empêcher cela? Est-ce qu ils se sont tous mis à gueuler que leur gouvernement était un gouvernement saas poigne et sans autorité, et que leur service d'aviation ne valait plus les quatre fers d'un cheval? Je me demande , un peu en quoi le ministre do 'aviation est responsable de ce que le service de surveillance des Zeppelins du camp retranché a mal fonctionné, ou de ce que l'attaque brusquée des Zeppelins, à la favour de la brume et de la nuit, a pu tromper ce service de surveillance, ou de ce que l'officier de service à la place de Paris a donné l'alerte à la population juste au moment où les bombes commençaient à dégringoler sur elle? C'est aussi fort et aussi juste que si. on mettait en cause Albert Thomas, ministre des munitions, parce qu'au front tel groupe d'artillerie, se serait laissé surprendre par mie attaque ennemie ! Ce n'est pas l'affaire de Thomas de commander les batteries d'artillerie du front, ni colle de Besnard de surveiller le camp retranché do Paris. L'affaire do Thomas est de nous fabriquer des canons et des munitions, et celle de Besnard de nous fabriquer des avions et des aviateurs.En fabrique-t-il ? Or, malgré toutes, les criaille ries qui auraient depuis longtemps fait perdre la. tête h tout autre, malgré uno campagne de tous les jours, qui aurait dû l'empêcher de travailler rt lui enlever toute autorité morale pour traiter avec les gros industriels do l'aviation, il nous fabrique des avions, et des bons, et en quantité, et il nous fabrique dos aviateurs en masse. A V S S. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur Journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 février de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1 50 en mentionnant sur le mandat poste ; Renouvellement (."ihannomeni,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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